the rain is my tears (narcisza)

Belle jeune fille qui nous vient tout droit de Poudlard pour entamer sa septième année au collège. Elle est née à l'hôpital Sainte Mangouste, à Londres en ce beau jour qu'était le 19 novembre 1981 en tant que sang pur ; à présent elle vit à Poudlard durant la période des cours, et à la demeure familiale à Londres le reste du temps. Elle est plutôt observatrice, franche, persévérante, studieuse et indépendante mais aussi mystérieuse, secrète, têtue, troublante, indifférente et dotée de deux facettes. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être bon, Narcisza est une élève plutôt studieuse qui a tendance à se réfugier dans les cours, en particulier ceux d'astronomie, de potions et de vol, les trois matières pour lesquelles elle suscite un véritable intérêt. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois de châtaignier, mesurant vingt-sept centimètres et contenant une corne de Basilic. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un caméléon qui, comme elle, est capable de s'adapter à son environnement. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : elle-même, libérée de l'emprise familiale et de leur noirceur. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. L'épouvantard de Narcisza est son propre reflet, immobile, le visage éteint et ravagé par les larmes, la Marque des Ténèbres fièrement apposée sur son avant-bras en signe de sa fidélité au Seigneur, dans son cas.

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? Narcisza s'en moque un peu, cela ne lui fait ni chaud ni froid. Comme à son habitude, elle s'est montrée passive à l'annonce de cet échange, à la limite du bâillement. Non pas qu'elle soit prétentieuse, uniquement préoccupée par sa petite bulle, c'est juste qu'elle n'a pas d'avis. Elle n'est ni pour, ni contre même si elle se serait bien passée des regards appuyés, des chuchotements sur son passage et des jugements de tous ces nouveaux élèves une fois son nom connu de tous. Ces attitudes, elle en a l'habitude Narcisza, mais ces derniers temps ils se font plus pesants et résistants, en particulier depuis la Grande Bataille de Poudlard.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ? Cet horrible souvenir, elle voudrait tellement l'oublier, le supprimer de sa mémoire ; pour toutes les tragiques disparitions et pour son cruel manque de bravoure qui lui fait tant défaut et qu'elle porte depuis comme un fardeau, le fardeau de la honte, de plus en plus lourd et de moins en moins supportable. Narcisza n'eut pas le cran de s'opposer à sa famille, à son clan ouvertement adorateur et loyal au mage noir. S'écarter du "droit chemin", faire cavalier seul, la brune ténébreuse ne s'en était tout simplement pas sentie capable. Dans son esprit, la Grande Bataille n'est plus qu'un grand flou qu'elle essaye par tous les moyens de gommer définitivement. Ce dont elle est certaine, c'est qu'elle n'a pas de sang sur les mains - pas directement tout du moins. Elle déambulait, désorientée et bouleversée, au milieu des gravats, des cris, des sorts, du sang. Narcisza ne faisait qu'acte de présence aux côtés de sa famille : sa mère, une collaboratrice du Seigneur, son frère et sa sœur. Lors du soulèvement, tous les trois ne s'étaient pas posés de question, combattre aux côtés du Lord relevait de l'évidence. Pour à la fois défendre les valeurs auxquelles ils sont fièrement attachés et surtout pour défendre l'homme de la famille, père Selwyn, emprisonné à Azkaban depuis l'affaire Lovegood quelques temps plus tôt. C'était que de lui faire honneur que de prendre place dans les rangs du mage noir. Narcisza n'a fait que suivre le mouvement, comédienne dissimulant ses véritables pensées. Elle se taira au fin fond du chaos, jetant des sorts inoffensifs, simulant la bataille lorsque les yeux de sa mère l'observait à la dérobée l'espace d'une seconde. Elle a honte Narcisza de ce jeu d'actrice, mais elle ne savait pas comment faire autrement. Si sa famille apprenait cette mascarade, elle ne donnait pas cher de sa peau.

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ?  Perdre ses pouvoirs... Narcisza n'ose même pas l'imaginer. Sans eux, elle serait reléguée au "simple" rang de Moldu et pire encore, elle serait la honte de la famille. Elle tomberait en disgrâce et serait probablement renié. Plus qu'une étrangère à leurs yeux, une tâche à effacer. Bien qu'elle n'éprouve que peu de compassion pour ses proches, elle ne peut songer à une telle situation où elle ne serait plus avec eux mais contre eux. Et surtout, c'est le courage qui lui manque ; le courage de les affronter la tête haute si pareil événement devait se produire. Mais la perte des pouvoirs magiques, ce n'est que fiction, c'est impossible. N'est-ce-pas ?

ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ?  Elle a mauvaise réputation Narcisza, elle le sait. Tout le monde la connait et connait son nom. Selwyn. Il glisse sur sa langue, fait vibrer ou trembler les cœurs ; déchaîne les passions ou l'animosité. Contrairement à ses cadets qui embrassent la renommée de leur patronyme, Narcisza s'est forgée un masque de fer, d'impassibilité, d'indifférence, pour faire face aux critiques et aux regards persistants. Tout le monde la connait ainsi, mystérieuse et secrète ; glaciale et calculatrice pour certains ; fausse méchante pour d'autres. Le plus souvent on l'associe à la froideur, car peu souriante, peu bavarde avec les inconnus, le visage fermé qui repousse les âmes plus qu'il ne les attire. Personne ne sait jamais ce qu'elle pense réellement, ou alors ils croient le savoir, sans se douter qu'ils sont à dix milles lieues de la vérité. Ces personnes là se présentent bien souvent comme ses amis pourtant ; ils tournent autour d'elle, se greffent à elle. Narcisza est une énigme, tantôt fidèle à sa réputation, cassante et moqueuse, tantôt tout le contraire, joviale et sincère. Elle fait peur, elle intimide, elle intrigue.

L'illustre Dumbledore était mort. Cette annonce avait jeté un froid dans tout le monde magique, dans tout Poudlard. L'école n'avait plus la même saveur, la même aura, la même ampleur. Elle était comme dépourvue d'une âme, son âme. Bien évidemment, l'ambiance était tout autre chez les Selwyn et chez tous les partisans du Seigneur d'ailleurs. Elle était à la fête car c'était une occasion trop belle. Enfin Rogue pouvait prendre sa place de directeur et régner en maître sur l'école. C'était un sujet régulièrement évoqué à la table des Selwyn. Ils s'amusaient à s'imaginer encore et encore les détails de la mort du sorcier à la barbe blanche. Ses dernières paroles, sa petite larme au coin de l’œil lorsqu'il comprit qu'il poussait son dernier souffle. Les récits douteux, les rires cristallins : le moment du repas ressemblait plus à une torture qu'autre chose pour Narcisza. Elle ne faisait plus qu'entendre sans écouter, et esquissait des sourires discrets aux mauvaises blagues de ses parents. Dumbledore, au fond elle l'avait apprécié, même si sa mère - entre autre - l'avait toujours enterré, le qualifiant de vieux fou, de papy gâteux et plus largement d'incompétent qu'elle aimerait mieux voir à Azkaban qu'à la tête de Poudlard. Alors cette situation, c'était du pain béni pour eux, un rêve devenu réalité. Avant, Narcisza ne s'était jamais posé la question de savoir si oui ou non elle aimait Dumbledore. Toute son enfance, elle n'avait entendu que du mal de lui, pourtant, dès qu'elle le voyait à Poudlard, quelque chose de profondément bienveillant émanait de lui, elle ne pouvait le nier. C'est au moment de sa mort qu'elle comprit qu'elle avait côtoyé plus qu'un grand sorcier : c'était un grand homme. Mais ça, elle ne le dirait jamais, oh non. Comme à son habitude elle ne dit pas grand chose ou se risque parfois à quelques moqueries pour faire comme si et ne pas éveiller un peu plus les soupçons sur ses réels pensées. Narcisza était déjà le mouton noir de la famille, elle n'allait pas en rajouter, elle ne pouvait pas en rajouter.
Alors, bien évidemment, elle retourna à Poudlard, la question ne s'était même pas posée ! Elle fit ce qu'on attendait d'elle en se "réjouissant" (dans toute la retenue qui la caractérise) de la prise de pouvoir de Rogue et de la manière dont il l'avait pris - en tuant Dumbledore. Les changements ne se firent pas attendre ; l'école devint plus sinistre, plus glaciale, à l'image de l'ancien professeur. Plus dure aussi, notamment à travers les enseignements des Carrow qui étaient loin d'être des enfants de cœur. Tout était différent ; un brin trop différent pour Narcisza qui aurait bien aimé que tout redevienne comme avant.

ϟ Ton pseudo : Jessa ϟ Ton âge : 20 ans ϟ Ton avis sur mumblemumps : très joli avec une ambiance qui m'a l'air vraiment cool et pas prise de tête ϟ Le mot de la fin : cœur sur vous  

Les Selwyn, on ne les présente plus. Tristement célèbre pour les uns ou fabuleusement pour les autres, il est coutumier de les associer au Lord Voldemort. Fervents partisans, ils ne jurent que par la pureté de leur sang et les sombres desseins de leur maître tout puissant. Particulièrement aisée, la famille réside dans une somptueuse demeure du centre urbain de Londres. Haute sur quatre étages, elle surplombe une cour intérieure transformée en un magnifique jardin parsemés çà et là de narcisses, la plante préférée de madame Selwyn. On dit même qu’elle porte plus d’attention à ses fleurs qu’à sa fille aînée qui en porte le nom, amusant ; plus pour les rumeurs et les potins, moins pour la demoiselle en question. Mais à y regarder de plus près, ce n’est pas comme si elle semblait souffrir de cette situation. Narcisza Selwyn. Une enfant mystérieuse et extrêmement observatrice, capable de ne rien laisser paraître sur son visage. Bien sûr une joie passagère ou une petite pointe de tristesse, mais l’éclat de rire ne dure jamais très longtemps et la larme au coin de l’œil non plus. Depuis toujours, Narcisza était ainsi, comme si elle avait senti, avant même de naître, qu’elle était tombée dans une sombre famille à la noirceur avérée où il valait mieux cacher et taire ses sentiments que les dévoiler s’ils étaient un tant soit peu différents des leurs. De ce fait, elle était peu expressive et gardait tout en elle : ses peines et ses joies. L’indifférence qu’elle exprimait face au monde qui l’entourait, ses parents l’ont toujours pris pour de la froideur et de l’insensibilité, ce qui leur convenaient parfaitement au début. Ainsi leur fille ne serait pas de ceux qui se prennent de compassion pour les né-Moldus et qui rejettent le caractère supérieur des sang-purs, trouvant cela absurde. Non, ils en étaient persuadés, Narcisza était glaciale et distante comme le père et individualiste comme la mère. Les parents Selwyn n’ont néanmoins jamais éprouvé une grande affection pour leur premier enfant. Certes, elle ne reniait pas son héritage familial et ne remettait pas ouvertement en cause les paroles et les valeurs – douteuses – des Selwyn, mais pour eux elle était toujours trop ou alors pas assez. Affreusement secrète et troublante, tant par son regard que par son attitude, ils ne savaient jamais sur quel pied danser avec Narcisza. Car elle ne disait jamais rien, seulement le strict minimum. Jamais elle ne clamait haut et fort son statut prestigieux de Selwyn à la remarquable pureté de sang ; jamais elle ne se moquait ouvertement des Sang-de-Bourbes ; mais jamais elle ne les défendait non plus. Elle semblait véritablement indifférente à tout, ce qui avait fini par profondément agacer ses parents qui n’avaient aucune confiance en elle et qui ne comprenaient pas son comportement. Petite, elle parlait peu, mais ils arrivaient tout de même à la manipuler plus facilement ; à lui faire dire et faire des choses. Aujourd’hui c’était tout autrement, et fatigués d’avoir à déchiffrer leur fille, ils ne faisaient plus que la tolérer au lieu de l’adorer comme cela devrait être le cas. D’autant plus que Narcisza avait eu le malheur d’être une fille, et quel malheur pour un premier enfant ! A sa naissance, ce fut la déception totale, particulièrement pour Selwyn père qui ne se remit jamais de cette déconvenue, observant toujours une pointe d’amertume voire même de répulsion face à sa fille. C’était de ces sentiments que l’on ne contrôle pas, et il ne s’en cachait surement pas. Alors, quand madame accoucha finalement d’un fils quelques années plus tard, l’aînée fut encore plus reléguée au rang de « non-voulu ». Elle était devenue ce caillou dans la chaussure et bientôt cette tâche dans la famille à la naissance de la petite dernière, Artemisia, qui était certes une fille mais que les parents considéraient comme la princesse de la maison. Elle était la dernière et pas la première, et ça, ça changeait tout. Narcizsa se retrouva donc éclipsée par ses cadets, lesquels étaient beaucoup plus expressifs qu’elle et bien plus proches de leurs parents et de leur obscure morale. Peu à peu, l’aînée s’effaça, par choix et par obligation, se sentant tout sauf en harmonie avec sa propre famille. Mais elle tut ses pensées et se plia au moule – tout en cultivant l'inexpressivité des traits de son visage en société –, trop consciente du risque qu’elle encourait si elle osait se lever contre le reste des Selwyn, loin d'être des enfants de cœurs.

Ainsi Narcisza n’est en fait qu’apparence, et peu sont les personnes qui la connaisse réellement. Elle est tout et son contraire, une énigme à elle seule. Tantôt noir, tantôt blanc. A Poudlard, elle s’est construite malgré elle une réputation sur son nom et les actions de sa famille, qu’elle est secrètement loin de cautionner, et particulièrement de son père, Mangemort à l’origine de la destruction de la maison de Xenophilius Lovegood et aujourd’hui prisonnier à Azkaban, pour le plus grand soulagement de Narcisza. D’apparence plutôt hautaine et froide, les élèves sont tantôt attirés par elle (et particulièrement par le ‘prestige’ de son nom pour ceux placés du côté noir de la magie) ou le contraire (la considérant aussi peu fréquentable que le reste des Selwyn). Autour d’elle gravite des élèves aux familles tout aussi proches de Voldemort et des Mangemorts que la sienne. Narcisza ne se laisse entourer de ces personnes que pour s’éviter tout problème et remontrance de la part de ses parents. Elle est capable du pire comme du meilleur : provoquer voire moquer et plus tard, dans la plus grande discrétion, se montrer aimable et bienveillante. Car à l’intérieur, elle crie de rage et ne désire qu’une chose : s’extirper de cette malédiction qu’est son nom, souffrant de cette étiquette qu’on lui colle. Et pourtant elle ne fait rien pour s’en détacher non plus, choisissant plutôt la voie de la facilité. Pour ceux qui la côtoie et qui ont apprécié ses deux visages, elle n’est que mystère et incompréhension. Qui est-elle vraiment ? Cette version plus âgée de sa sœur Artmesia, sèche et moqueuse, ou cette autre fille, amicale et amusante ?