(SABAL) may the dread wolf take you

Il est plutôt pugnace, réfléchi, séduisant, intelligent mais aussi brutal, manipulateur, malsain, versatile. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être moyen. Il est pervers et malsain. Alors qu’il n’était qu’un gamin, il a vu sa mère se faire égorger par son père sous ses yeux. Secret lourd de sens, car depuis il est étouffé chez les Dimitrov. Lobotomisé depuis son plus jeune âge, il est le Tsar de son univers. Macho et misogyne, il ne respecte que très peu les femmes. Il lui est impossible de créer un patronus. Il est englué dans sa famille, dans tous les vices et les secrets qu’elle emmène. Il rêve pourtant du pouvoir de sa famille sans les contraintes qu'on lui impose. La liberté, la vraie, sans contrepartie. Il veut retourner l'univers, l'observer au creux de sa main et le réduire en cendres si il le désire. Tirer les ficelles invisibles des marionnettes qui peuplent son entourage. Les façonner à son image ou les exclure. A jamais. Il est le maitre de son univers. Assis sur un canapé, une femme à ses genoux. Une main dans sa chevelure l'autre tenant une coupe de champagne.. Il craint que son univers soit écrasé, perdu dans les limbes. Un tableau cauchemardesque dans lequel se dressent la solitude, l'oubli, la peur. Les proches de son univers fragile disparus. Meurtris, ensanglantés. Disloqués. Odeur putride à soulever l'estomac. La chaleur d'une fournaise. L'enfer.  Celui d'Andreï.

La famille Shafiq fait partie de cette illustre liste. Celle dont le sang n'a pas été encore souillé par une goutte de moldu. Les origines de la famille sont puisées dans l'Afrique, mais depuis bien longtemps, elle a pris ses aises en Angleterre. Exploitante des Occamys, elle importe de par ses liens en Afrique cet animal rare sur le continent Britanique notamment leurs oeufs composés d'argent. Entre revente pour leur propriétés magiques et le fait qu'il soit composé d'un argent pur et rare. C'est dans cet univers pullulant de gallions qu'Alcyone a grandi. Famille nombreuse, Alcy a rapidement du savoir hausser la voix pour se faire entendre ce qui n'est pas toujours aux goûts de sa famille dont les préceptes restent vieillots. Car les Shafiq, bien que dans l'ombre, portent à leurs bras quelques tatouages dénotant de leur appartenance. Seule fille d'un trio et cadette, elle a toujours été protégée par ses ainés des lubies parentales. Pourtant Shafiq rime avec une éducation stricte et droite. Le moindre écart est recadré et ce n'est pas en douceur. Le patriarche autant que la mère, ont la baguette facile. Alcyone dérange car si elle respecte les opinions qui lui ont été inculquées, elle a une soif d'indépendance qui dérange. L'un de ses passe temps favoris : la confection de bijoux magiques. Ingénieuse, elle a plus d'une fois usé de sortilèges et d'expérimentations douteuses. Mainte fois ses créations ont été réduites en poussière par ses parents, surtout lorsqu'elle volait les coquilles brisées des Occamys. Elle a d'ailleurs toujours adoré ces animaux qui la fascinent. Etrange créature, pleine de contradictions, la seule Shafiq cache derrière sa douce apparence, un caractère de feu. L'un de ses frères est à Azkaban suite à la bataille de Poudlard. Elle subit aussi les effets d'un maléfice qui trouble toutes ses nuits.

Vénéneuse, Alcyone est piquante. Mordante. Acidulée. Quelques fois amère. Elle est pleine d'épines. Electrique. Souvent carnivore. Elle déchiquète les cœurs pour les embrasser avec passion ensuite. Son regard, surtout ses mots sont brasiers. Elle est irritante, tout ça pour cacher qu'en réalité, que tout au fond d'elle, elle est charmante. L'insolence en bouclier, elle dissimule la fragilité. Elle a décidé de dévorer le monde avant qu'il ne la dévore. Tout ça parce qu'elle crève de trouille. Désinvolte, elle se fout de tout. De vous. Encore plus d'elle-même. Elle entretient cette illusion d'insensibilité, prétend que rien ne la touche, que rien ne l'intéresse. Elle prétend sa froideur alors qu'à l'intérieur, elle a l'âme qui s'enflamme beaucoup trop vite et beaucoup trop fort. Elle est ivre d'insouciance, évadée de ses propres nébuleuses. L'insoumission comme seul drapeau, elle reste à l'état sauvage. Gamine capricieuse, enfant gâtée, elle est son propre enfer. En blâmant les autres. L'enfer, c'est les autres après tout, non ? La tendresse est dure, l'amour utopique. Tout cela lui semble si loin qu'elle en attrape le vertige à chaque fois qu'elle y songe. Elle crache sur le beau, sur le doux. Sur le sincère. Sur le vrai. Elle en perd son innocence. Efface la petite fille qu'elle était autrefois. Tout est superficiel et elle en crève. Perte de contrôle. Perte de tout pour effacer le rien. C'est l'envie d'en finir et l'incommensurable désir de vivre. Quête acharnée envers le soi qui nous engage vers un nulle part trop flou pour qu'on puisse se repérer. Le grand paradoxe. Alcyone est une entité de contradictions difformes. Elle marche dans l'incompréhensible parce qu'elle a cassé sa boussole. Elle décortique ce qui l'entoure. elle fouille dans les chairs du monde, avec une euphorie frénétique. Elle admire l'existence se faner et elle pleure. Elle pleure parce qu'elle aime la survie plus que la vie. Délicate, les masques finissent toujours par tomber et lorsque ça arrive, Alcyone se dévoile fragile. Vulnérable. Mise à nu, elle avorte toutes les douleurs qu'elle inflige. Elle ferme les yeux sur la chaleur dont elle peut émaner. Sur la passion qu'elle peut créer. Elle peut être tendre et charnelle, brûlante. Une diversité féminine, un éclat qui perdure en millions de facettes. Toutes différentes. C'est un secret, une énigme. Un monde à elle toute seule.