Smells Like Teen Spirit ~ Aldous Balthazar Koch

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme Auror depuis maintenant près de dix ans ans. Il est né(e) à Sioux City, Iowa, USA en ce beau jour qu'était le 2 juin 1971 en tant que sang pur ; à présent il vit à Londres. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était moyen. Il est plutôt déterminé, fonceur, loyal et profondément bon mais aussi impulsif, violent, revanchard et borné. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procurée une baguette faite en bois de Chêne Quercus d'Iowa, mesurant trente trois centimètres et contenant une Plume d'Oiseau Tonnerre. Avec cette baguette, il lui est impossible de créer un patronus depuis son enlèvement - le sien prenait auparavant la forme d'un opossum. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : lui, seul, assis entouré des cadavres démembrés des Mangemorts qui l'ont enlevé. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. l'instrument de torture sorcier qui a été utilisé sur lui pendant son enlèvement, s'approchant de lui alors qu'il ne peut bouger, les rires des Mangemorts éclatant à ses oreilles, dans son cas.

ϟ  Quel est votre opinion sur l'épidémie ? Ca sent salement la merde. Et c'est foutrement flippant. J'arrive pas franchement à m'sentir en danger, surement parc'qu'j'suis une vraie putain d'tête brûlée, mais ça reste merdique comme situation. J'sais bien qu'il faut qu'on trouve c'que c'est et comment régler l'problème, mais c'est clairement pas à moi d'faire ça. J'suis un mec d'terrain, pas un vieux machin qu'on r'lègue à la surveillance d'une école. J'vais d'venir dingue à enquêter dans c'trou. P'is j'suis pas franchement sûr qu'on va pas trouver un truc foutrement chiant derrière c't'histoire, à la sauce magie noire ou j'sais pas quoi. Ca va encore ram'né plein d'foutues procédures officielles à la con, et j'hais la pap'rasse !

ϟ Que pensez-vous du nouveau directeur de Poudlard ? T'as cru qu'j'en avais quelque chose à foutre d'ce vieux croûton qui s'planque pour pas qu'on sache qui s'est ? Franchement, j'm'en bats salement les couilles d'lui et d'tout l'reste. S'il était pas si foutrement con et couille-molle, j's'rais pas enfermé dans c'foutu château à m'cailler les miches en surveillant des gamins qui font l'mur pour aller s'bécoter, au lieu d'faire c'qui doit être fait pour les enculés d'mages noirs qui traînent encore dans la nature. P'is c'est pas comme s'il servait à quelqu'chose, vu qu'rien à bouger d'puis qu'on s'est rendu compte qu'c'était la merde avec cette épidémie à la con. C'est même d'pire en pire. Paye ton directeur en mousse ...

ϟ Le partenariat magique entre les écoles est-il une bonne chose ? Qu'est ce que tu veux qu'j'en ai à foutre sérieux ? Qu'y ait qu'les puceaux d'Poudlard ou tous les boutonneux d'la création dans c'putain d'château, ça m'change que dalle. Y a juste ces slaves à la con qui parlent à l'envers et qui m'rappellent d'sales souvenirs. J'suis plutôt méfiant, surtout pour ceux qui viennent d'vieilles familles d'mages noirs. T'vas m'dire, c'est pas plus mal d'les avoir sous les nez pour les garder à l'oeil. M'est avis qu'si ça finit par partir en couille, vaut p't'être mieux avoir tous l'monde sous la main histoire d'évacuer l'bordel efficacement, sans perdre d'temps. P'is honnêtement, c'château, en quoi c'est différent d'une putain d'quarantaine au juste, hun ?

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ? J'sais pas si tu mérites pas une bonne grosse droite dans ta gueule, pour avoir oser m'poser ses questions. J'ai l'corps flingué par ses connards d'Mangemort, la gueule ravagée et une vie d'merde d'puis qu'ils m'ont attrapé, ses bâtards d'raclures de merde. Et toi t'me demandes dans quel camps j'étais ? Mais t'as cru quoi ? Vas y dégage, ou j'te jure qu'j'vais t'faire bouffer tes putains d'dents.

J'tourne en rond. D'façon, c'est rien qu'ça qu'on m'demande dans c'trou. Tourner en rond et surveiller c'qu'i s'passe. Comme si j'servais à quelqu'chose à faire l'blaireau au milieu des couleurs ... J'm'en bats tellement les couilles d'toutes ses conneries. J'ai encore eu un rancard avec mon enculé d'chef au Ministère. C'bâtard m'a sorti qu'avec la merde qu'c'était, c't'histoire d'épidémie, j'allais rester à Poudlard au moins jusqu'à la fin d'l'année scolaire. Paye ta lâcheté d'connard de merde. T'oses juste pas m'dire en face qu'tu veux m'dégager du terrain pour m'laisser moisir j'ai les gnomes pré-pubères. T'parles d'une couille-molle c'ui là. Alors j'suis là, comme un con, à m'taper les couloirs dans tous les sens en voyant chaque puceau s'planquer quand j'débourre. Paraît qu'j'ai une gueule de tueur. Tu parles ... C'est pour ça qu'on m'payait avant. Pour tuer. Enfin ... Tu m'as compris. Pour "mettre hors d'état de nuire" les mages noirs. Tu connais un meilleur moyen qu'les zigouiller toi ? Moi pas. Efficace, pas cher, précis. Beaucoup d'pap'rasse derrière pour régulariser l'bordel, mais moins d'problème à long terme. J'ai aucune confiance en cette prison à la con. Sans doute qu'c'est cruel, mais j'suis pas un type cruel. J'veux juste faire c'qui doit être fait. Pour la mémoire d'ceux qu'ont souffert. Et pour moi aussi.

Il est perdu dans ses pensées à maugréer dans sa barbe en tirant sur sa cigarette moldue du coin des lèvres, le pas vif, arpentant un énième couloir baguette à la main. Depuis la guerre, il ne la lâchait jamais. C'était ce qui avait causé sa perte lors de son enlèvement. Il se rappelle les conseils d'un vieux mentor. Vigilance Constante. Les sorciers avaient beau le traiter de paranoïaque extrémiste, Aldous l'avait toujours considéré comme plein de clairvoyance et de sagesse. Sa philosophie était proche de la sienne : frapper avant d'être frappé, la meilleure défense c'est l'attaque, qui veut la paix prépare la guerre. Il renifle passablement énervé, son visage fermé dans une moue qu'il ne quitte que très rarement au profit de sourires presque vicieux lorsqu'il capture une proie. Ce qui n'était pas arrivé depuis que le Ministère avait trouvé bon de le laisser croupir à Poudlard. Il y mettait toute la mauvaise volonté du monde, faisant outrageusement traîner ses rapports, ne répondant pas aux hiboux de routine, tout ce qu'il pouvait pour montrer qu'il était vraiment mécontent. Il oblique à l'angle d'un mur et débouche sur un couloir où une rixe a éclaté entre Poudlard et Durmstrang, à coup de boules de peinture ensorcelées. Sans doute qu'à son époque, au même âge, il serait rentré dans la bataille en riant à gorge déployée, mais le temps avait passé et les choses avaient changées.

Et voila encore une bande d'blaireaux à l'action. J'vais m'les faire. J'vais vraiment m'les faire ces trous d'uc ! Z'ont vraiment rien pigé à la vie c'est couillons ? C'est quoi leur putain d'problèmes ? Ils peuvent juste pas écouter c'qu'on leur dit non ? Non, ils préfèrent foutre la merde et qu'je finisse par m'emmêler. Très bien les gars, avec plaisir. J'me précipite à leur hauteur en marchant d'un bon pas, la baguette pointée sur eux. D'un informulé, j'fais tomber toutes les boulettes par terre. Ca éclate, et ça fout d'la peinture partout. Tant pis, c'est pas mon problème. J'ai pas b'soin d'mander l'silence. Il suffit qu'ils voient ma gueule pour fermer la leur. Tant mieux, pas envie d'les entendre geindre. J'ai pas qu'la philosophie du métier d'Fol-Oeil, j'ai aussi deux trois autres points communs. Du genre la moitié d'la tronche déchiquetée avec une cicatrice dégueulasse. Pas assez pour m'défigurer, mais suffisamment pour pas qu'j'puisse oublier c'qu'on m'a fait. J'gronde comme une bête sauvage en les r'gardant fixement un par un. Qu'y en ai juste un qui bouge et j'lui colle un sort entre les deux yeux qui va l'calmer une heure ou deux. J'crois qu'ils ont saisi qu'valait mieux pour eux pas broncher. J'dis rien, j'respire juste comme un buffle, en fulminant. Ca va péter, ils l'savent aussi bien qu'moi.

"Bandes de trou du cul d'mes deux, c'est quoi votre problème ? Voulez quoi ? Qu'j'vous pende par les pieds dans un putain d'cachot pendant trois jours sans rien à bouffer et sans dire à personne qu'vous êtes là ? Ca vous pass'ra p't'être l'envie d'faire d'la merde !"

Il n'a pas besoin de hurler, non. Juste de prononcer ses menaces en regardant avec une rage débordante chacun des visages tremblants, sa propre face abîmée comme preuve qu'il n'était pas du genre à plaisanter ou à parler pour rien. Ce genre d'autorité naturelle qui décourage les plus audacieux à désobéir. La baguette toujours pointée sur eux, il savoure un instant la peur qu'il lit dans leurs yeux. C'est bien, c'était le but de la manoeuvre. Il était tellement en manque d'action et d'enquête de terrain qu'il se montrait disproportionné dans ses réactions face aux manquements des élèves à la discipline. Il n'était pas devenu Auror, ne s'était pas battu pour être l'un des meilleurs, n'avait pas subi tout ce qu'il avait subi pour être réduit à foutre la trouille à des petits branleurs insolents. Son visage fermé ne se décrispe pas. Il finit par envoyer une déflagration sonore qui fait sursauter chacun des élèves. Juste un éclat sonore et une lumière rouge, rien d'autre qu'une mesure d'intimidation, plutôt efficace cela dit.

"Retenues. Vous nettoierez toute votre merde d'peinture à la con, et tout l'reste des étages. Un par personne. Et sans magie. J'pass'rais vérifier qu'tout soit nickel. Faites bien gaffe, j'sais tout c'qui s'passe ici. Va pas falloir essayer d'me prendre pour un con. Allez, tout l'monde là, vous vous cassez. Tout d'suite. Et j'veux plus vous voir ou j'vous jure qu'vous allez comprendre c'que c'est qu'la vie, j'vais vous l'apprendre moi !"

ϟ Ton pseudo : Yuki Shuhime ϟ Ton âge : 24 ans ... pour 20 jours encore ϟ Ton avis sur mumblemumps : ϟ Le mot de la fin : J'VOUS KEUR KEUR

J'suis pas franchement sûr qu'y a plus que trois trous d'uc qui vont passer là pour lire cette merde. Mais j'ai pas l'choix, m'voyez, donc j'vais l'ouvrir ma gueule, si y a qu'ça qu'il faut pour avoir la paix dans c'trou. J'suis né à Sioux City en Iowa. 'Fin j'dis ça, mais j'suis né dans un pauvre bled paumé, dans la réserve indienne. Parc'qu'tu vois, ça commençait déjà à l'arrache c't'histoire. Ma mère, c'est une bombasse bien roulée qui débarquait d'sa cambrousse du Nebraska pour d'v'nir une dame à la ville. Sauf qu'tu penses bien, elle a vite compris qu'la vie c'est pas kinder pingui. Elle en a chié, et elle s'en est sortie en bossant comme gogo danseuse dans un bar de strip glauque à côté du casino d'Sioux City. Et mon père bah c'est un Sioux -vas y paye ton originalité maggle- qui bossait au casino. Ca fait un moment qu'les natifs ont la main mise sur les casino dans la région, et même s'ils continuent d'vivre dans leur réserve, ils ont réussi à amasser pas mal de blé. Tu vois un peu l'décor, ça commence comme un foutu soap de merde qui passe après quatre heures sur les chaines câblées.

Sauf qu'c'est pas si simple. Ma mère, c'était une meuf normale, une moldue si tu préfères. Mon père, c'était un sorcier. Et pas un mickey mouse, j'peux vous dire. Plutôt respecté dans la tribu. C'est pour ça qu'il a pu ramené une squaw blanche qu'avait plus ou moins fait la pute pour la marier et l'engrosser. N'empêche qu'ma mère, ça lui a fait un sacré choc. Elle est passée du tapin au conseil tribal, des strings à paillettes et des compensées en plexi au monde d'la magie. Tu m'étonnes qu'ça a du lui vendre du rêve. Elle a fini par m'pondre moi et après qu'des soeurs. Trois en tout. Sauf qu'sur les trois, pas d'bol, y en a aucune qu'a développé des pouvoirs. VDM pour mon père qu'avait plus qu'moi pour rattraper l'bordel. C'est pour ça qu'il a voulu m'envoyé à Poudlard pour faire mes études et pas à Salem. L'avait pas confiance, qu'il disait. J'ai récupéré une baguette d'chez Shikoba Wolfe, qui l'a fait sur mesure avec l'bois d'un arbre qu'mon père est allé lui même coupé et une plume d'oiseau tonnerre. Dans l'genre cérémonial à la con. J'me suis barré, j'étais qu'un gosse, j'ai laissé ma mère et mes soeurs sans pouvoir à leur vie à la tribu et au casino et j'suis parti. J't'avoue qu'comme première expérience, transplaner d'l'autre côté d'l'Atlantique, ça t'retourne bien la boyasse.

Quand j'ai débarqué à Londres, ça m'a foutu un sacré coup au moral. J't'avoue qu'j'aurais bien voulu r'trouver ma réserve, ma tribu et ma vie peinard au lieu d'me ramasser toute cette flotte sur la gueule à longueur d'temps. C'était conv'nu qu'j'rentrerais en Cheminette qu'pour les vacances d'été. Mon père était pas du genre stressé d'la vie, il m'a toujours trouvé plutôt démerde, donc il m'a largué au milieu du Chemin de Traverse la veille d'la rentrée avec d'quoi m'acheter tout mon bordel et pioncer une nuit dans l'coin. J'ai été élevé dehors, avec les autres gosses d'la réserve, à faire c'que j'voulais quand j'voulais. Ca m'a fait drôle quand j'ai été bazardé au château avec toutes les règles à respecter. Ca dépayse dans l'genre. P'is faut dire qu'j'avais un accent bizarre en plus d'un comportement d'petit con qu'aidait pas forcément à l'intégration. Et la manie d'marcher pied nu aussi. Bref. L'vieux chapeau miteux m'a envoyé chez les Gryffondors. J'm'en foutais un peu d'ça, et du reste, j'étais pas du genre britannique qu'a grandi toute sa vie en attendant sa répartition. Ici ou ailleurs, j'voyais pas la différence.

J'ai passé une scolarité globalement cool, j'me suis pas si mal intégré, même si on m'a trouvé bien zarb au début. Ca a fini par plaire à pas mal d'gens. J'étais pas brillant et j'en branlais pas une, mais dès qu'c'était la pratique, j'étais au taquet. J'étais pas fait pour rester l'cul sur une chaise à gratter du parchemin pendant des plombes. J'ai survécu jusqu'aux BUSES avec l'idée d'venir Auror, ça avait l'air bien badass comme job et ça m'permettait aussi d'repartir bosser par chez moi. Mais pour ça, fallait qu'j'me sorte les doigts du cul et qu'je bosse pour avoir les notes suffisantes. J'me suis arraché l'fion pour avoir c'qu'j'voulais et j'me suis cassé à l'école d'formation. J'ai rencontré mon mentor là bas, enfin un type qui m'comprenait et qui pensait comme moi. Maugrey. Une légende l'type. C'est lui qui m'a formé et qui m'a tout appris. J'dirais qu'Poudlard m'a surtout préparé à ça, car toute la théorie à deux balles, j'l'ai totalement zappé d'ma mémoire. J'ai commencé les missions très tôt, Fol-Oeil considérait qu'fallait m'envoyer sur l'terrain avec lui.

L'reste du temps, rien à signaler. J'avais pas envie d'autre chose qu'd'bosser encore et toujours. Plus c'était dangereux et plus c'était difficile, plus j'triquais d'y aller. J'en avais rien à foutre du danger, j'avais peur d'rien. P'is quand j'ai plus été un bleu, j'ai d'mandé à bosser aux US, histoire d'rentrer un peu chez moi. J'ai r'trouvé la tribu et la réserve. Mon père m'a initié aux rites ancestraux d'la magie des Sioux et j'me suis tapé plusieurs cure d'Peyotl qu'était censé m'révéler mon moi profond. J'suis super attaché à mes racines natives, j'risque pas d'me moquer d'ça, mais j'ai bien galéré avant d'ressentir autr'chose qu'l'impression d'être complètement défoncé. Finalement, ça m'a fait d'venir plus fort, plus concentré, mais pas plus prudent. Quand Voldemort s'est r'pointé, j'ai rappliqué en Angleterre. Surtout en apprenant c'que c't'enfoiré d'Croupton d'merde avait fait à Fol-Oeil. J'étais r'monté comme jamais. J'me suis battu avec l'Ordre, mais j'me suis fais avoir. Faut croire qu'j'étais trop confiant et trop bat-les-couilles à c't'époque. Un vrai blaireau. J'me suis fais attrapé par des Mangemorts. J'ai jamais su lesquels, ces bâtards d'merde ont jamais eu les couilles d'me montrer leurs gueules.

J'suis resté deux mois enfermés dans un putain d'manoir à la con, dans un cachot sans rien à bouffer qu'l'strict minimum pour pas qu'j'crève, à boire d'la pisse parc'qu'ça les faisait bien rire et qu'j'avais pas franchement d'autre choix si j'voulais pas crever. J'pensais qu'à mon père et aux séances d'Peyotl, histoire d'tenir. Pis quand ils en ont eu marre d'attendre qu'j'balance des infos, ils ont commencé à s'amuser. J'sais même pas combien d'temps ça a duré, ni tout c'qu'ils m'ont fait. J'me souviens pas d'tout d'cette époque. Juste d'la douleur, tout l'temps, sans répit, même pas pendant quelques foutues heures d'sommeil. J'vois juste un espèce d'appareil moyenâgeux ensorcelés qui m'pétait les os des membres un par un et m'lacérait les bras avant qu'ils m'soignent rapidement pour pouvoir r'commencer. Y a l'fouet qui m'a laissé des marques dans l'dos parc'qu'ça les faisaient bander d'me laisser des cicatrices, les Doloris mais j'résistais trop à leur goût pour qu'ce soit drôle. Et puis le feu. C'qui m'a cramé la moitié d'la gueule tout en m'laissant l'oeil et l'reste intact. Paraît qu'la chef m'trouvait plutôt beau gosse et qu'elle voulait pas trop m'abîmer, au cas où j'veuille lui défoncer l'fion un jour prochain. C'était l'idée d'me faire r'ssembler à mon mentor, qu'il disait. J'aurais p't'être du fermer ma gueule au lieu d'jouer au mec provocateur jusqu'au bout.

Bref, ça m'a calmé. Quand on est v'nu m'récupérer, j'étais dans l'mal. Sévère. Et j'ai vrillé. Paraît qu'j'suis d'venu incontrôlable. Y avait que Fol-Oeil qui comprenait. Qu'lui qui m'laissait faire sans rien dire et chez qui j'pouvais aller m'réfugier. J'suis parti en croisade, pour leur faire bouffer leurs couilles à tout ses fouilles merdes. J'voulais tous les tuer. Rien à battre d'Azkaban ou des Détraqueurs. J'voulais les tuer d'mes mains. Même pas pour leur faire mal, non, juste pour les r'garder crever et savoir qu'ils f'raient plus jamais d'mal à personne. C'était tranquille au début, ça démangeait qu'quand j'en voyais un et qu'j'arrivais à la choper. Mais à la longue, c'est d'venu permanent. J'ai envie d'tuer tout l'temps. Du coup, j'suis d'venu bon dans la traque, l'un des meilleurs. J'pouvais les débusquer partout ces fils de pute. Leur faire r'gretter leur engeance à ces bâtards. Rien m'arrêtait. Rien jusqu'à ce qu'mon connard d'chef décide qu'j'étais d'venu incontrôlable et qu'il fallait m'calmer. M'a laissé plusieurs chance, qui disait, j'avais toujours pas réussi à m'dominer, alors fallait prendre des m'sures. Prendre des m'sures dans l'jargon des huiles, ça veut dire t'mettre au vert à bouffer des tulipes. J'suis sur qu'c'est Maugrey qu'a fait en sorte, d'puis la r'traite, qu'on m'basarde pas purement ou simplement. Ou peut être qu'il a eu peur qu'j'change de camps et qu'j'me mette à les buter eux ?

Il m'a envoyé à Poudlard, faire l'sale boulot avec les bleus qu'on veut pas laisser sur l'terrain parc'qu'ils ont pas assez d'expérience et qu'il faut plus les surveiller qu'autre chose. Tu parles d'une mission d'merde. J'suis loin d'ma famille, loin d'ma tribu, et j'ai toujours au fond des tripes cette putain d'envie d'tuer tous ces connards qui ont fait d'moi c'que j'suis aujourd'hui. Mais j'doute d'rien, j'pense comme Fol-Oeil, frappe l'premier si tu veux pas qu'on t'mette KO. J'vais certainement pas croupir dans l'château très longtemps, et quand j'serais libre, j'irais les r'trouver, ceux qui restent, et j'leur ferais bouffer les pissenlits par la racines. Et si mon chef est pas content, il pourra aussi aller s'faire mettre bien profonds par les gob'lins d'Gringotts !

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