Speed Dating (Sakura Swanson-Okada, Bergamote Lavoisier et Marina Hwang)

BOUM ! La bibliothèque est un endroit souvent utilisé pour travailler, en toute logique. Cet après-midi là, trois élèves se retrouvent seules dans l'immense bibliothèque. Le soleil était revenu, alors les élèves préfèraient aller travailler dehors, sauf elles. Elles sont obnubilées par leur travail qui semble fastidieux, chacune à l'autre bout de la pièce. Soudainement, alors qu'elles ont la tête ailleurs, une explosion de feux d'artifices retentit en plein milieu de la bibliothèque, surprenant les trois jeunes filles. Les feux d'artifices emportent leur travail, tout en le réduisant en miettes. Le bibliothécaire, en panique, ferme toutes les portes afin que le coupable ne s'échappe pas. Les trois élèves, secouées par l'explosion soudaine, réagissent alors, s'accusant mutuellement de cet évènement. Mais qui est la coupable ?

BOUM ! Pour une fois que je suis à la bibliothèque, voilà qu'il se passe quelque chose. Et je ne crois pas être pour quelques choses. Ma plume en main, je cligne des yeux en voyant mon parchemin partit en confettit danser devant moi. J'hésite quand même à jeter un oeil dans mon sac. Non, les deux potions sont toutes les deux enfermés dans des boites hermétiques donc les liquides ne devraient logiquement pas se rencontrer. Donc pas d'explotion et certainement pas des feux d'artifices. La bibliothécaire fulmine avant de fermer la porte. Interdiction de sortir avant de savoir qui est le coupable. Et nous ne sommes que trois. Alors je les dévisage, cherchant qui aurait pu avoir l'idée géniale de me prouver que cet endroit n'est vraiment pas fait pour moi. C'est elle. J'en pointe une du doigt sans vraiment voir de qui je vise. C'est pas à mon habitude. Au faite, je suis même capable de me dénoncer... Mais là, j'avais presque fini une dissertation de 100 cm, écrit en anglais. Et là, pouf, plus rien. Non, pour le moment, je ne compte pas de me dénoncer peut être dans quinze minutes quand j'aurai avalé la pilule là.

Cet après-midi-là, Sakura se trouvait à la bibliothèque. Il était très étonnant de l’y trouver quand on sait à quel point la demoiselle s’entêtait à ne pas travailler. Mais le professeur d’histoire de la magie l’avait punie parce qu’elle n’écoutait rien en classe et qu’elle ne rendait pas ses devoirs. Il disait qu’à un moment, il fallait qu’elle s’y mette sinon elle ne passerait jamais à l’année suivante. Il lui avait dit que tant qu’elle n’avait pas parfaitement terminé son parchemin sur l’histoire des gobelins, qui était à rendre la semaine passée, elle ne sortirait pas de la bibliothèque. Sakura avait trouvé cette décision très injuste car elle n’avait qu’une hâte : aller dehors avec ses autres camarades. Il faisait beau, elle voulait profiter de l’air doux pour un début de mois d’avril. Elle n’avait vraiment pas envie de faire ce stupide devoir. Au début, elle faisait la tête devant ses livres et son parchemin vierge, mais elle avait fini par comprendre qu’il ne reviendrait pas la chercher tant qu’elle n’avait pas avancé, voire terminé. Alors elle avait ouvert un des livres et elle s’était mise à lire. Mais les mots lui donnaient juste envie de dormir. Sakura parlait très bien anglais grâce à son père né ici, ce qui ne voulait pas dire qu’elle aimait lire dans cette langue. En réalité, elle n’aimait lire dans aucune langue. La lecture, très peu pour elle. Sakura avait l’impression de se trouver à la bibliothèque depuis des heures. Et son devoir n’avançait pas beaucoup. Elle avait déjà lutté pour arriver presque à la moitié et avait l’impression qu’elle ne s’en sortirait jamais. Abandonnant momentanément, la japonaise s’était endormie sur son devoir quand une explosion la réveilla en sursaut. Sa feuille était restée collée à sa joue et quand elle la décolla, il lui restait sans le savoir quelques lettres imprimées sur le visage.

Des feux d’artifice retentirent au milieu de la pièce. Venant de se réveiller, Sakura se demandait ce qui était en train de se passer. Elle poussa un petit cri quand son travail fut aspiré et réduit en cendre par les petites explosions. Tout son travail venait d’être réduit en miettes ! Elle avait passé tant de temps juste pour arriver à la moitié. Sakura vit le bibliothécaire fermer les portes et en observant autour d’elle, elle vit qu’elles n’étaient que trois : Marina, qu’elle connaissait encore vaguement à cause de Loris, et une fille de Serdaigle. Une Serpentard, une Poufsouffle et une Serdaigle entrent dans une bibliothèque... ça aurait pu faire un beau début de blague. Sakura se mit à rire toute seule quand elle se retrouva soudain accusée. La Poufsouffle venait de pointer son doigt sur elle : « C’est elle ! » Sakura pointa son propre doigt vers son nez, comme le font les japonais pour se désigner. Moi ? « J’ai rien fait ! Pourquoi tu m’accuses si vite ? J’étais en train de dorm… travailler très dur ! » Si avec tout ce remue-ménage elle pouvait convaincre le professeur d’histoire de la magie qu’elle avait terminé son devoir avant qu’il parte en confettis, elle serait peut-être exemptée de devoir recommencer.

Non vraiment, c'est pas de bol. Et mon devoir qui est presque fini. Le dragon du lieu qui nous empêches de sortir. Et moi,
qui pour une fois me retrouve de mauvaise humeur. Sur le coup, j'accuse aux hasards même si dès que je me serai calmée, je m'excuserai car je suis pas ainsi. Je préfère avoir le blâme que de voir un innocent être accusée, même si je le suis. En entendant la voix, je redresse la tête, et sourit en constatant qui j'accuse. Bien fait pour elle, n'a! Je croise les bras en soupirant. Dire que je vais devoir encore travailler sur la dissertation, pourquoi je n'arrive pas à lancer un sort de traduction normalement, ça irait tellement vite. Juste écrire en français et hop traduit en anglais. Mais non, je n'ai jamais réussit à l'utiliser correctement.

La troisième, une Sardaigle, la troisième coupable résumée propose de fouiller nos sacs. Puis elle s'avance vers moi, l'ordonnance presque d'ouvrir mon sac. Je la regarde surprise, hésitante. Elles vont me demander pourquoi j'ai des potions. Comment vais-je pouvoir expliquer que c'est pour les plantes que je m'occupes dans mon dortoir. Bon, je me retourne et vide mon sac sur la table où des morceaux de parchemins continuent encore à voler. Des plumes, de l'encre, un livre sur les animaux fantastiques en français, un autre sur les plantes anglaises. Des parchemins. Des bonbons mais pas de potion. >i>Elles sont où? Je dis ça en francais en panique. Retournant mon sac sur la table. Mais rien ne tombe. Je dépose mon sac, et commence à regarder autour de moi. Vous n'avez pas vu, deux bocaux?

« Par la barbe de Merlin ! Qui est l'abruti qui a fait ça ? » S’exclama la blonde un peu plus loin après l’explosion qui avait perturbé le calme de la bibliothèque et tiré Sakura de son sommeil. C’était bien sûr juste avant que Marina n’accuse Sakura d’être responsable de cette vaste blague. Elle avait beau y réfléchir, Sakura ne comprenait toujours pas pourquoi elle avait été si rapidement accusée. En plus, la Poufsouffle ne la connaissait pas. Elles n’étaient pas en même année. Et puis tout ce qu’elles avaient en commun, c’était Loris. « On ne va pas y passer la journée. C'est forcément l'une d'entre vous. » Elle était gonflée celle-là. Sakura croisa les bras. Ce n’était pas elle. Alors elle se tourna vers Marina. Il n’y avait pas d’autres possibilités, c’était forcément elle. En plus, la jeune fille de Poufsouffle avait deux mains gauches, Sakura l’avait très bien vu faire tomber de nombreux objets. « Je propose qu'on fouille chacune les affaires de l'autre. » Sakura hocha la tête, elle était d’accord avec cette idée et n’avait rien à cacher. Elle observa un instant la Serdaigle en se demandant si elle était en septième année comme Daisuke ou si elle était en GISIS comme Marina. Comme la Poufsouffle et la Serdaigle ne semblaient pas se connaître, la bleue devait être en septième année. Pendant un instant, elle fut jalouse qu’une fille aussi jolie soit dans la même année que son meilleur ami qui ne lui parlait plus. Mais elle ne les avait encore jamais vu ensemble. Sakura revint sur terre en voyant la blonde s’approcher de Marina. « Tiens, toi qui accuse rapidement je te suggère de commencer. » Au moins, la jeune fille de Serdaigle n’accusait pas directement celle de Serpentard comme l’avait fait Marina. Sakura s’approcha elle aussi du sac de la jeune fille pour mieux voir. Plus vite elles trouvaient de quoi incriminer Marina, plus vite elles pourraient sortir de la bibliothèque et le professeur d’histoire de la magie pourrait la dispenser de faire son devoir.

Bras croisés devant la Poufsouffle, Sakura trouvait qu’elle mettait bien du temps à ouvrir son sac et que c’était suspect. Si elle n’avait rien à cacher, alors pourquoi hésiter ? Finalement, elle obtempéra et vida son sac sur la table sous le regard attentif des deux autres élèves. Des livres, des parchemins, des plumes, des bonbons, mais à moins qu’un des livres parle d’explosion ou qu’un des bonbons soit piégé, il n’y avait rien qui prouvait qu’elle était coupable. Rien, jusqu’à ce que Marina ouvre la bouche : « Elles sont où ? » S’étonna la Poufsouffle paniquée, en français, langue que Sakura ne comprenait pas. Mais elle poursuivit en anglais. « Vous n'avez pas vu, deux bocaux ? » Là, Sakura avait bien compris. Et comme diraient les anglais : You’ve got to be kidding me. Facepalm. Etc. etc. La japonaise ne s’attendait pas à une telle déclaration de la Poufsouffle, qui était à présent en train de chercher un peu partout ce qu’elle avait égaré. « Et bah voilà, pas besoin de chercher plus loin. » Sakura ignorait ce que ces deux bocaux contenaient, mais vu la réaction de Marina, elle ne serait pas étonnée si le mélange des deux liquides provoquait un petit boum, suivit d’un feu d’artifice destructeur de devoirs. « Va voir la bibliothécaire et dis-lui que c’est toi, qu’on puisse enfin sortir de là. » Demanda Sakura plus ou moins gentiment à la coréenne. La Serpentard se fichait de trouver ces bocaux, elle était à présent persuadée qu’il n’y avait pas d’autres raisons possibles. Alors autant en finir le plus vite possible. La japonaise se tourna vers la Serdaigle, attendant que ce dernière la soutienne. Elles ne se connaissaient pas, mais elles devaient avoir autant envie l’un que l’autre d’être innocentées.

« Vous n'avez pas vu, deux bocaux ? » Bergamote entrouvre la bouche un instant, mais rien ne sort. Finalement, la blonde n'est même pas surprise. Elle hausse les épaules, nonchalante. « Et bah voilà, pas besoin de chercher plus loin. » La serpentarde lui ôte les mots de la bouche. Tandis que la brune incite la poufsouffle à se livrer à la bibliothécaire, Bergamote revient sur ses pas et rassemble ses affaires. « Vous m'excuserez mais l'enquête étant tirée au clair, j'ai des devoirs à ré-écrire. Merci à Elle cherche un instant le nom de l'élève de Poufsouffle, puis abandonne, ne le connaissant pas, toi ... » achève-t-elle du ton hautain que lui servent les prétentieux sang purs lorsqu'ils entendent son propre patronyme. Bergamote se saisi de son cartable de cuir où sont inscrites ses initiales, puis se dirige lentement vers la sortie. Remarquant une tâche sur ses souliers, elle se baisse pour l'essuyer, mais dans son mouvement entraine la chute d'un objet de son sac. Le fracas du bocal la pousse à se retourner, paniquée. « Ce n'est vraiment pas ce de quoi ça a l'air. » balbutie-t-elle, ramassant le bocal brisé en plusieurs morceaux. Mais avant qu'elle n'ai l'occasion de se chercher d'autres excuses, la bibliothécaire, excédée par un énième bruit venant troubler l'énième calme de sa bibliothèque, surgit entre deux rayons. « Combien de fois devrais-je vous rappelez à l'ordre aujourd'hui ? Personne ne sort tant qu'un coupable ne s'est pas désigné et ce vacarme rangé. » Elle détourne les talons, disparaissant dans une suite de soupirs agacés.