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Taire le vacarme de nos idées noires - III Atolombe

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Vacarme de mes idées noires

“Emmène-moi revoir une dernière fois ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires. Les sommets qui jouent les mâchoires et ta cage thoracique se resserre quand tu les regardes de haut en bas. Emmène-moi revoir juste pour un soir le vert fluo des rizières qui triomphèrent de ma colère et consolèrent mon désespoir. − Atos & Colombe


Des larmes glacées sur un visage émacié. Le son de son cœur battant contre ses tempes, rouge, en feu. L’image qu’il avait de cet être informe dans sa tête lui ressemblait étrangement. Il semblait dévasté, cet homme, anéanti. Atos, lui, avait gardé les épaules affaissées, témoin d’un fardeau lourd pesant sur l’ensemble de son corps. De l’extérieur, il paraissait toujours aussi sauvage, toujours aussi sombre, aussi distant. Lui, il savait qu’il l’était un peu plus encore que d’habitude. Il avait évité de parler à bien du monde depuis l’incident de Pré-au-lard. Savoir que Günter était si près lui remuait les méninges. La seule personne à qui il aurait pu parler un peu de ce qu’il s’était passé était Adélaïde. Il sentait cette horrible balance entre parler et se taire, entre éviter le sujet et l’aborder. Il aurait aimé la laisser hors de tout ça, profondément, mais force était de constater que le mal était déjà fait et que les méninges d’Adélaïde devaient sans doute s’agiter depuis Pré-au-lard pour tenter de mettre du sens à ce qu’elle avait vu. Plus encore, Günter avait certainement aperçu la jeune fille, avait sûrement en tête son visage, et n’attendrait pas pour aller commencer à semer le chaos autour de son ancien disciple.  

Devant l’ensemble des professeurs et élèves agglutinés dans la grande salle à cause des tests, Atos n’avait pas osé trop parler à Adélaïde et trouver des réponses là où il en cherchait désespérément. Il n’y avait pas que Günter qui le perturbait, il y avait elle aussi. Depuis leur rapprochement ce jour là, depuis ce baiser, ils ne s’étaient plus reparlés, et c’était comme si Adélaïde vivait chaque moment avec Atos séparément. Comme si chaque jour passé ensemble était leur premier et qu’il fallait absolument tout recommencer. Elle ne le voyait plus, l’ignorait au plus au point. Et pour couronner le tout, Atos doutait qu’elle avait entièrement oublié ses sentiments pour le beau gryffondor. Il y avait des regards qui ne mentaient pas. Ses tests terminés, Atos s’en était rendu dans un coin du grand hall et avait attendu de voir une tête blonde dépasser de parmi la foule pour l’attirer une nouvelle fois à lui. Geste tendre et bien trop fréquent à son goût. Elle semblait sur la réserve, comme si elle n’osait pas montrer aux autres qu’il y avait quelque chose qui se tramait entre le serpentard et elle. Il se faisait peut-être des fausses idées, mais Adélaïde semblait davantage réceptive lorsqu’ils n’étaient que tous les deux, tandis qu’aux yeux de tous, elle devenait la jeune fille droite et timide qui n’oserait absolument pas passer une fraction de seconde avec un vert et argent. Ca le révoltait qu’on le catégorise, et il désirait plus que tout comprendre le fond de ses pensées, parler avec elle ouvertement des choses qui ne lui convenaient pas, puisqu’il semblait y en avoir.

Bien trop occupés à ne pas se marcher sur les pieds, peu semblaient avoir remarqué qu'Adélaïde avait été écartée par Atos, et ainsi, il l’entraina près de la fontaine aux morts. Il osa s’asseoir sur le rebord de celle-ci, non sans une pointe d’appréhension que la fontaine se révolte à nouveau comme elle l’avait fait il y a quelques semaines déjà ce qui lui avait permis de faire ainsi une rencontre atypique avec Lou, une élève russe débarquée cette année à Poudlard. « Ca suffit Adélaïde, tu ne me retireras pas de la tête que j’ai la conviction que tu m’évites. » commença-t-il d’emblée. Il n’avait pas vraiment d’autre introduction. Après tout, avant de commencer les tests, il lui avait déjà fait entrevoir quelques parties de son mécontentement, ne la ménageant pas. « C’est ce que j’ai fait, c’est ça ? Ce que j’ai fait à cet homme l’autre jour ? Je pourrais sûrement comprendre si tu m’expliquais clairement ce qui n’allait pas. En revanche, rien ne pourra avancer si je me confronte sans arrêt à un mur. » Avec une pointe d’agacement, Atos avait aussi une dernière question à poser à la poufsouffle, une question qui le taraudait, à laquelle elle avait déjà répondu par la négative, mais il se sentait de devoir la poser à nouveau. « Je suis prêt à te faire confiance, à te parler, mais pour ça je dois être sûr que toi aussi tu ne me mentes pas. Si tu l’aimes, il suffit de me le dire. » Ca lui faisait mal de sortir les mots, d’avouer les doutes qui planaient au dessus de sa passion. Il aurait voulu taire sa conscience, embrasser ses envies. Il aurait voulu vivre. Vivre sans soucier des conséquences et des lendemains. Vivre sans réfléchir. Il maudissait sa perspicacité, son intelligence. Pourquoi diable les Hommes étaient-ils dotés d’un poids si lourd qu’était leur raison ? Il s’en serait bien passé, juste pour voir l’effet que ça faisait, de vivre un jour de paix.

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Colombe A. Devereaux
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Maison/Métier : officiellement élève à Poudlard, en GISIS de pédagogie magique, mais en vérité, elle est cracmolle et s'est portée volontaire pour subir des tests au laboratoire du château.
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Vacarme de mes idées noires

“Emmène-moi revoir une dernière fois ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires. Les sommets qui jouent les mâchoires et ta cage thoracique se resserre quand tu les regardes de haut en bas. Emmène-moi revoir juste pour un soir le vert fluo des rizières qui triomphèrent de ma colère et consolèrent mon désespoir. − Atos & Colombe


Elle laissait ses pas la guider, l'emmener quelque part, un lieu inconnu, surement. Une jambe devant l'autre, ses pieds restant droits portant avec fragilité ses propres genoux qui commençaient de plus en plus à fléchir, tremblant brutalement sous le coup de l'émotion; le choc. Par Merlin, mais que lui était-il arrivé ? Elle pinça douloureusement ses lèvres fines et ferma quelques simples secondes ses paupières, laissant ses jambes l'emmener aussi loin qu'elles le pouvaient de cette horrible vision d'horreur à laquelle elle avait du assister toute la matinée. A peine avait-elle fermé les yeux qu'elle revoyait les aiguilles, qu'elle sentait le parfum des médicomages, qu'elle entendait les battements de son cœur si petit mais pourtant si vif et plein de vie, son cœur qui avait tellement peur de rater un battement. Brusquement, elle rouvrit les yeux, entendant au loin des bruits de pas précipitées, faisant résonner le sol et écrasant avec vivacité le carrelage qui n'avait rien demandé. Avec précision, elle entendait chaque expiration et inspiration, chaque battement de son cœur fatigué, elle commençait même à sentir l'odeur sucré de son parfum. Et pourtant, Colombe continuait de marcher, s'interdisant de se retourner, de s'arrêter, sachant pertinemment que si elle renonçait maintenant, elle serait perdue. A chaque foulée qu'il faisait pour la rattraper, elle faisait deux pas pour lui échapper, ne voulant pas se retrouvant face à son regard accusateur. Mais quand elle eut dépassé les colonnes de marbre, la marche de la française fut tendrement arrêtée. Un simple mouvement, fugace et plein d'émotion arriva à capter son attention et à stopper sa descente aux Enfers. Une fissure abima avec précision son organe vitale, prenant soin de l'emmener dans une fulgurante vague de douleur, noyant ses muscles, ses os et chaque parcelle de sa peau gelée. Avec violence, elle faisait son possible pour ne pas se retourner sur Atos, qui semblait plus que tout meurtrit par les heures qui venaient de se dérouler. Balayant du regard l'assemblée qui s'agitait pour remonter dans les salles communes, elle serra les dents et souffla un bon coup, personne ne s'intéresserait à elle. Elle devait repartir. Ne pas se laisser influencer. Ne pas faiblir devant lui. Pour sa survie.

Il l'emmena vers un coin plus calme, la fontaine aux morts. Colombe le suivit malgré elle, elle n'avait plus le choix, et elle était simplement incapable de lui résister, de résister à son regard, et à son cœur qui battait pour elle. Le sien aussi battait, pas de la même façon, certes, mais il battait dans une chamade perdue d'hymnes et de poésies passionnantes, langoureuses. Il était temps d'arrêter cette mascarade. Pourquoi son cœur s'emportait-il ainsi quand elle était proche de lui ? Après tout, il n'avait pas fait attention à elle de toute la matinée. Il était resté près d'elle, seulement par pitié, elle en était certaine, mais il ne lui avait pas décroché un mot, et elle en était profondément blessée. Elle ne pouvait pas jouer à ce jeu avec lui, pas avec la douleur qu'elle avait eu après la rupture avec Lionel. Elle avait bien compris qu'elle n'appartenait pas à ce monde, et que pour cela, elle n'avait pas le droit de connaître l'amour. Les sentiments étaient empoisonnés, et elle ne voulait plus les laisser la submerger. Le monde était bien trop mauvais pour qu'elle le laisse la détruire. Et Atos en faisait partie.  « Ca suffit Adélaïde, tu ne me retireras pas de la tête que j’ai la conviction que tu m’évites. » Colombe se stoppa net dans ses pensées. Il avait le culot de lui dire cela, alors que toute la matinée, il avait été aussi bavard qu'une porte. Offusquée, Colombe allait lui répondre, mais elle ignorait comment trouver une excuse, car il ne parlait pas simplement de ce matin là, il parlait aussi des derniers jours. Depuis quelques semaines, Colombe faisait en sorte de ne pas le croiser, ni lui, ni personne d'autre d'ailleurs. Sa rupture avec Lionel l'avait anéantie, et elle ignorait pourquoi, après tout, il n'était même pas amoureux d'elle. Atos était la seule personne pour qui elle ne s'était pas présentée comme Adélaïde, la belle et jeune française. Elle ne lui avait pas révélée sa véritable identité, mais quand ils s'étaient rencontrés, elle lui avait montré son vrai visage, la Colombe timide, effrontée, fragile, et naïve qui l'avait charmé, enfin c'était ce qu'elle croyait. Parce qu'il y avait eu ce baiser, qui avait tout changé. Ce baiser était leur secret, et pourtant, au fond d'elle, Colombe était persuadée que c'était à cause de lui que Lionel l'avait quitté. Comment pouvait-il être au courant ? C'était impossible qu'il l'ait appris. Mais Colombe ne pouvait pas s'empêcher de culpabiliser depuis. « C’est ce que j’ai fait, c’est ça ? Ce que j’ai fait à cet homme l’autre jour ? Je pourrais sûrement comprendre si tu m’expliquais clairement ce qui n’allait pas. En revanche, rien ne pourra avancer si je me confronte sans arrêt à un mur. » Colombe ferma les yeux à nouveau, et elle se retrouva dans cette boutique, face à cet homme couché au sol. Elle se revoit soudain en train de bousculer Atos pour qu'il répare ce qu'il vient de faire. Elle revoit toute la scène, et leur discussion. Il voulait la protéger. Non, Colombe ne pense plus à cet homme, pas le moins du monde. Mais comment lui répondre ? Colombe n'en avait pas terminé avec cet interrogatoire douloureux. La question suivante allait la briser encore plus.  « Je suis prêt à te faire confiance, à te parler, mais pour ça je dois être sûr que toi aussi tu ne me mentes pas. Si tu l’aimes, il suffit de me le dire. » 

Colombe n'en peut plus, elle s'effondre doucement et soupire. Elle s'arma de tout le courage dont elle disposait et fit un pas. Un seul. Un unique et simple pas. Colombe fut de nouveau arrêtée par un grognement, blessant et détruisant, il attendait des réponses. Ne pouvant en supporter plus, la cracmole était confronté au pire choix que sa vie lui avait permit de faire, jusqu'à présent : Être égoïste et faire souffrir Atos ou souffrir en partant afin de laisser Atos libre. Le choix aurait du être vite fait. Et pourtant, elle était là, à essayer de choisir entre les deux parties qui se battaient dans son subconscient. Avec un peu d'imagination, on aurait pu croire que tout ceci n'avait été qu'une pièce théâtrale tragique où Colombe jouait le rôle du héros qui avait un triste destin. A peine venait-elle de rencontrer l'amour que des problèmes en perspective s'offraient à elle; à commencer par sa nature, sa véritable identité. Si il l'apprenait, il était sensé la haïr et non l'aimer, la choyer et la protéger. S'en suit ensuite, sa propre famille, la grande et célèbre famille des Devereaux, ils seraient certainement fou de rage s'ils apprenaient ce qui était en train de se passer dans leur dos. Les deux mélangés donnaient un futur sombre, remplit de souffrance et de mensonge. Avec tout ce qu'il venait de se passer dans la Grande Salle, Colombe savait qu'elle n'avait pas le choix, même si elle pensait l'avoir, elle n'aurait jamais le choix car ce n'était pas elle qui décidait de son destin. Décidée, la blonde voulut reprendre sa marche, mais elle fut stoppé. Un médicomage sortit de la salle, elle reconnut sa blouse blanche. Il semblait chercher quelqu'un du regard, et par instinct, Colombe se rapprocha d'Atos. Elle attendit que le médicomage s'en aille, paralysée par la peur, elle ne s'était pas rendue compte qu'elle s'était accrochée à Atos, enfonçant ses ongles dans ses bras. Elle avait besoin de lui, pour qu'il la protège. Et c'est à cet instant qu'elle se rendit compte qu'elle ne pouvait plus le fuir, parce que quoi qu'il se passe tout le ramènerait à lui. « Je ne veux plus être un mur... » lui souffla-t-elle alors qu'elle était encore blottit contre lui. À cet instant, elle se fichait si quelqu'un les voyait, si Lionel les trouvait là. À cet instant, elle savait qu'elle ne pouvait plus lutter contre ses sentiments. « Je ne suis pas celle que tu crois, je ne t'évite pas, je m'évite moi-même. Je... Je ne l'aime pas, je ne l'aime plus. Je l'ai aimé, mais il ne m'appartient pas. Et je ne suis pas celle qu'il pensait que j'étais. » Colombe s'exprimait rapidement, sans laisser le temps à ses pensées de s'aligner correctement, sans laisser le temps à Atos de comprendre ses paroles. Elle reprit son souffle avec difficulté, mais elle ne peut plus s'empêcher de parler. « Je me moque de ce que tu as pu faire à cet homme, c'est oublié, mais je ne peux pas t'en vouloir, parce que ce que j'ai fait, c'est plus grave encore. Et quand tu sauras ce que c'est, tu ne voudras plus de moi, tu ne voudras plus me parler, et tu regretteras ce baiser que nous avons échangé. » Elle a soudain très chaud, la matinée à été rude  entre les différents tests, où à chaque pas elle craignait d'être découverte, et l'agitation de tout le monde. Mais est-elle certaine de ses paroles ? Est-elle sûre d'être prête à tout révéler à un garçon dont elle ne sait quasiment rien, et avec qui elle a simplement échangé un baiser ?


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“Emmène-moi revoir une dernière fois ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires. Les sommets qui jouent les mâchoires et ta cage thoracique se resserre quand tu les regardes de haut en bas. Emmène-moi revoir juste pour un soir le vert fluo des rizières qui triomphèrent de ma colère et consolèrent mon désespoir. − Atos & Colombe


Les mensonges sont bien trop cruels, ils sont de ces choses qui laissent un goût amer en bouche, un goût de tromperie, de dégoût. Ils laissent une trace, quand bien même l’intention était bonne, quand bien même on ait eu raison de le faire. Atos maitrisait son art, il maniait les mots mieux que quiconque, dissimulant les vérités avec finesse. Ce n’était pas des mensonges à proprement parler qui sortaient de sa bouche, surtout un silence, un silence profond qu’il enfouissait. Comme si les mots s’étaient perdus sur le plancher de l’honnêteté, du courage aussi. Il y avait tant d’idées sombres qu’il aurait aimé exprimer, mais crier au monde c’était s’avouer à soi-même. C’était inscrire dans le réel. C’était accepter. Et il voulait garder cette obscurité pour une part inconsciente de lui-même, comme si ça ne le définissait pas, comme s’il était un autre homme. Celui qu’il prétendait être et celui qu’il était se mélangeaient et se différenciaient si bien à la fois. C’était à lui qu’il se mentait et à personne d’autre. C’était lui qui se coupait lui-même les ailes, et personne d’autre. Et Atos avait l’impression d’être une boule de feu qui ne pouvait approcher personne sans brûler, et Adélaïde était venue s’agripper à lui malgré ce risque. Alors même qu’il pensait qu’elle l’évitait. Elle était venue toucher cette flamme dangereuse qu’elle avait aperçue à Pré-au-lard il y a quelques semaines. Que cherchait-elle exactement ? La tête lui tournait, il ne trouvait plus d’explications au comportement de la poufsouffle, il n’y en avait aucune. Il lui paraissait qu’ils étaient deux aimants, deux amants, qui ne cessaient à la fois de s’attirer, de se repousser. Elle lui tournait le dos jusqu’à ce que la distance soit trop dure à accepter. « Je ne veux plus être un mur... »

Il l’aurait bien suppliée pour qu’elle redise ces mots une seconde fois. C’était comme un début de délivrance, elle semblait sur le point de parler, d’expliquer. Et le cœur du serpentard paraissait soudain un peu plus léger. Peut-être allaient-ils enfin comprendre ce qui leur arrivait, les forces qu’ils subissaient. Il y avait des choses qu’elle lui cachait, elle aussi, et Atos voulait la connaître, tout lui connaître, toute la vérité. Il ne pouvait se résoudre à dire que l’ignorance lui convenait, que cette part de mystère ne le dérangeait pas le moins du monde. Il était prêt à la délivrer lui aussi, cette vérité. A arracher le reste de ses ailes pour lui tendre, offrande sacrée, si seulement cela pouvait sceller leurs passions. « Je ne suis pas celle que tu crois, je ne t'évite pas, je m'évite moi-même. Je... Je ne l'aime pas, je ne l'aime plus. Je l'ai aimé, mais il ne m'appartient pas. Et je ne suis pas celle qu'il pensait que j'étais. » C’était à ne plus rien y comprendre, elle se jouait de l’attente, de l’envie qui se faisait pressente chez le serpentard. Quoi qu’il arrive, elle ramenait à elle l’hécatombe de ces derniers jours, comme si elle était la seule cause de tous les aléas apparus autour du serpentard. Oubliés les pêchés d’Atos. « Je me moque de ce que tu as pu faire à cet homme, c'est oublié, mais je ne peux pas t'en vouloir, parce que ce que j'ai fait, c'est plus grave encore. Et quand tu sauras ce que c'est, tu ne voudras plus de moi, tu ne voudras plus me parler, et tu regretteras ce baiser que nous avons échangé. » Il y avait donc bien pire que le dessein d’un crime ? Que le sang se mélangeant aux larmes, preuves de la torture qu’il avait perpétrée ? L’inquiétude, l’angoisse, avaient pris la place de la convoitise. Il ne désirait plus rien d’autre que d’écouter la suite du récit. Il s’efforça de repousser Adélaïde à courte distance, doucement, pour la laisser respirer, pour que ça soit plus facile pour elle. Qu’elle se retourne, qu’elle ne le regarde plus si elle était plus aise ainsi, mais qu’elle ne parte pas une énième fois sans lui donner la moindre explication.

Il la pressa de continuer. D’abord d’un simple regard, puis par des mots. « Rien ne me fera le regretter. Je ne partirai pas, quoi que tu me dises, quoi que ce soit que tu aies de si important à dissimuler. Je te fais entièrement confiance. » Il ne savait guère d’où elle venait, cette confiance, envers la jeune fille, lui qui n’avait toujours compté que sur lui-même. Mais elle semblait si pure, si honnête. Jamais elle ne pourrait blesser. Jamais elle ne pourrait le blesser. Pas volontairement tout du moins. Il savait qu’elle ne parlerait pas, même si elle finissait par connaître les lourds secrets du nécromancien. Elle ne le dénoncerait pas.

En gage de ses paroles et pour empêcher Adélaïde de faire marche arrière, il s’approcha des premières marches du Grand Escalier. Tout le monde était sorti de la Grande Salle désormais, seules quelques voix d’adultes se faisaient encore entendre auprès des stands de test, personne ne risquait de les entendre, ou de les surprendre. Et qu’importe : tout ce qu’il voulait, c’était passé quelques minutes de sincérité avec elle. Atos prit place sur la deuxième marche, allongeant ses jambes sur les premières. Il ne bougerait pas, ne s’enfuirait pas. Elle ne pouvait tout de même pas être un monstre, pas elle. Ce n’était donc rien de grave qu’elle allait lui dévoiler, rien de grave. Il le savait. Il avait foi en elle. L’avait-elle, à l’inverse ? « Faisons un accord Adélaïde. Raconte-moi des fragments de toi et j’en ferai de même. Tu n’as pas besoin de dire tout d’un coup, là tout de suite, mais petit bout par petit bout, dès que tu le désireras. Qu’on puisse se libérer l’un à l’autre, qu’on ne soit plus des étrangers. » Il avait cru qu’Adélaïde était l’opposé de ces personnes tourmentées et complexes comme il l’était lui-même. Il pensait qu’elle n’aurait pas de grandes histoires à raconter et que c’était justement cette importante différence qui les avait rapprochés. La recherche de l’inconnu. Et pourtant n’étaient-ils peut-être que des égaux, des âmes sœurs en tracas.

Ce qu’ils avaient partagé, ce n’était qu’un baiser, pas une vie, des instants, pas l’éternité. Ils avaient tant à apprendre, à découvrir. Bien loin de penser que cet apprentissage serait pour le moins surprenant, Atos était désormais pris d’une anxiété sans pareille, entre avidité et appréhension. Il se rassurait seulement en se disant que rien ne pouvait être pire que ses actions à lui. Tout ce qu’Adélaïde allait bien pouvoir lui dire n’aurait aucune conséquence : il comprendrait. Qui était-il pour juger ?

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Colombe A. Devereaux
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Prisonnière d'un Enfer qui n'existait que pour elle, comment Colombe pouvait-elle le partager avec l’être qui comptait le plus à ses yeux. Oui, elle ne s’en était pas rendue compte, mais Atos avait pris une place importante dans sa vie, même si depuis quelques temps, elle l’évitait, elle pensait à lui chaque matin en se levant. Elle pensait à lui quand elle était dans le laboratoire et qu’elle subissait les horribles douleurs infligées par les tests. Il lui donnait du courage. Et grâce à lui, elle commençait à croire au prince charmant. Le sien n’était pas parfait, elle savait qu’il avait commis des actes horribles, comme avec ce marchand, ou avec Lionel, lors de la marche blanche. Elle avait appris que c’était lui qui l’avait empoisonné et conduit à l’infirmerie. En repensant à cet épisode, Colombe se rappelle de la rupture avec Lione, la blessure est encore vive, mais petit à petit la jeune femme a commencé à se faire une idée qu’elle continuerait sa route seule. Lionel a rompu suite à son empoisonnement, suite à sa blessure commise par la faute d’Atos. Etait-ce une coincidence ? La jeune fille ne voulait pas croire au hasard. Cela n’avait pas été un hasard le soir où ils s’étaient rencontrés dans les cachots. Il n’y avait pas de hasard. Et les blessures qu’ils s’infligeraient sauraient guérir, parce qu’ils étaient plus fort ensembles. C’est ce qu’elle aimait croire, quand elle entendait Atos l’encourager. « Rien ne me fera le regretter. Je ne partirai pas, quoi que tu me dises, quoi que ce soit que tu aies de si important à dissimuler. Je te fais entièrement confiance. » Ses paroles réconfortantes, Colombe ne les méritait pas. Elle mourrait d’envie de se blottir encore contre lui, mais par instinct il s’était reculé, s’attendait-il à ce qu’elle allait lui avouer ? Non, jamais. Personne ne se doutait de sa condition. Cela faisait presque un an qu’elle se faisait passer pour une parfaite petite sorcière, et personne n’avait rien remarqué. Son professeur de pédagogie magique ne faisait pas attention à elle, elle était souvent invisible en cours, et généralement absente. Mais elle avait toute la direction de son côté, ce qui était une aubaine pour elle. Et puis, les médicomages faisaient toujours en sorte de cacher les marques sur ses bras, même si il en restait parfois. Colombe avait eu beaucoup de chance depuis le début. Personne ne saurait jamais qu’elle était cracmolle. Même si Pandore savait qu’elle avait remplacé sa cousine, elle était la seule pour l’instant. Mais la française s’apprêtait à mettre une autre personne au courant.

Sa langue lui brûlait la bouche, comme si celle-ci refusait de délivrer les mots. Mais elle ne pouvait pas faire demi-tour, plus maintenant. Comme pour aller dans ce sens, Atos s’avança sur les premières marches du Grand Escalier de marbre. Il s’assit et pour une fois, c’était à Colombe de le dominer. Elle se sentit aussitôt très gênée de cette position, et elle préféra s’assoir elle aussi, dos à Atos. Elle sentait le bout de ses pieds lui frôler le dos, tandis qu’elle fixait ses orteils. « Faisons un accord Adélaïde. Raconte-moi des fragments de toi et j’en ferai de même. Tu n’as pas besoin de dire tout d’un coup, là tout de suite, mais petit bout par petit bout, dès que tu le désireras. Qu’on puisse se libérer l’un à l’autre, qu’on ne soit plus des étrangers. » Colombe sentait son cœur se serrer, alors qu’elle entendait les mots de son prince. Il ne voulait plus être un étranger pour elle. Ils avaient déjà parcourus du chemin depuis leur rencontre, et Colombe avait appris à cerner Atos, même si il restait un grand mystère. La jeune femme aurait aimé que les choses soient autrement, plus faciles, mais le destin les avait réunis pour qu’à eux deux, ils s’apprivoisent. Alors, elle inspira une grande respiration, et se lança. Par où commencer ? Quoi dire ? « Je veux d’abord que tu saches qu’avec toi, je n’ai jamais fait semblant, je n’ai jamais joué de rôle. Au contraire, quand on s’est rencontré pour la première fois, au début de l’année, c’était la première fois que j’étais vraiment moi-même. Je savais que tu ne connaissais pas ma cousine, que tu ne me connaissais pas, et que je n’avais pas de rôle à jouer. Mon instinct m’a poussé à ne pas mettre de masque, à être naturelle avec toi. J’étais vulnérable, mais je n’avais pas peur, pas avec toi, je n’ai jamais peur. Pourtant, tout le monde me disait de me méfier de toi, mais… » Colombe ne peut pas poursuivre, elle s’emmêle les pinceaux. Comment dévoiler une si grosse vérité, cet horrible secret ? Mais Atos lui a dit de le faire petit à petit, d’y aller pas à pas. Une part d’elle refuse de croire qu’il la jugera, mais elle sait qu’il a une attirance pour le mal, elle le sent en lui, et elle a peur qu’il découvre son véritable statut. Que fera-t-il ? Elle préfère dévoiler autre chose. « J’ai une cousine, Adélaïde Devereaux, c’était elle la petite-amie de Lionel, c’était elle la princesse de Beauxbâtons… Elle est venue combattre à Poudlard il y a bientôt deux ans, et quand elle est revenue, elle est tombée malade. Elle ne pouvait pas retourner à Beauxbâtons… Alors, j’ai pris sa place, pour entrer à Poudlard, je l’ai remplacé… » Colombe se tait. Les mots sont durs à dire, et pourtant, elle ressent comme un soulagement. Elle sent le souffle de son prince derrière elle, elle essaye de décrypter le rythme de ses respirations. Elle ferme les yeux et prie pour qu’il la prenne dans ses bras. Elle ne se sent pas capable d’en dire plus, pas avant qu’il ne réagisse. Elle ne veut pas le perdre lui aussi.


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Vacarme de mes idées noires

“Emmène-moi revoir une dernière fois ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires. Les sommets qui jouent les mâchoires et ta cage thoracique se resserre quand tu les regardes de haut en bas. Emmène-moi revoir juste pour un soir le vert fluo des rizières qui triomphèrent de ma colère et consolèrent mon désespoir. − Atos & Colombe


Mais certaines vérités ne trompent pas. Elles semblent si douces, si nécessaires. Comme le poids d’une lourde charge enfin déversée. Colombe, elle a ce regard-là, celui de celle qui en a trop gardé, qui se délivre de sa peine. Elle a les yeux qui montrent un soulagement, le mensonge qui était devenu bien trop pesant. Ses premiers mots touchent Atos au plus profond de son âme, il sourit, malgré lui. Il n’écoute qu’à moitié car il a l’impression qu’elle divague, qu’elle ne sait plus vraiment ce qu’elle dit, il ne comprend pas grand chose, mais l’essentiel y est. Et soudain quand la vraie boule s’échappe, lorsqu’Atos comprend enfin où elle veut en venir, et le mystère qui se cachait derrière toutes les actions étranges d’Adélaïde, il sourit un peu plus. Finalement, cette vérité n’est pas si terrible, et elle était loin de faire fuir le serpentard. Au contraire. Il n’en était que plus ravi. Cela signifiait qu’elle n’aimait pas Lionel, que Lionel ne l’aimait pas. Tout n’était que mascarade, apparence, tandis que derrière le rideau, la fausse Adélaïde vivait sa vie comme elle l’entendait, à ses côtés. Il trafiquait l’histoire qu’on lui donnait pour qu’elle soit si simple à accepter, pour que tout tourne à son sens. A aucune minute, Atos ne se doutait que l’histoire était bien plus compliquée que cela. Elle avait tout de même vécu avec ce secret pendant un an, pourquoi ne pas avoir mis Lionel dans la confidence ? Après tout, il ne devait pas y avoir que des côtés désagréables à prétendre sortir avec un beau français, à profiter de son succès, de ses atouts. Il réfléchirait sûrement à tout ça, mais plus tard. Plus tard. Pour l’instant, il profitait de cette douce libération, de cette envie de prendre Adélaïde dans ses bras, et de crier au monde qu’elle était à lui. C’était comme si elle venait de lui déclarer qu’elle n’aimait que lui, qu’elle n’avait jamais aimé que lui. Il se retint de la prendre dans ses bras, ne sachant d’ailleurs pas tellement pourquoi. Par pudeur, sans doute. Ils semblaient si proches et si loin à la fois. A la place, il vient doucement chercher sa main, du bout des doigts, les mains à peine entrelacées. Atos, il est comme un enfant qui a enfin obtenu son jouet, il ose à peine y toucher, de peur de l’abimer trop tôt, de ne plus pouvoir en profiter.

Les questions venaient et se perdaient tout de suite dans les méandres de ses pensées, il ne voulait pas réfléchir, pas maintenant. Le moment fatidique de la réalité lui parviendrait lorsqu’il aura quitté son moment d’euphorie. Mieux valait que la poufsouffle soit déjà loin lorsque ce serait le cas. Mais il continuait à jouer de sa timidité, d’un peu de délicatesse. « S’il n’y a donc que ton prénom que tu ne m’as pas dévoilé, si tout le reste est vrai, pourquoi fuir ?» Il n’avait absolument aucune envie de partir, pas la moindre excuse pour le faire. A quoi bon ? Il n’y avait pas mort d’homme, et c’était le cas de le dire. Et si Atos c’était senti prêt à dévoiler toute la vérité, il sentait bien que ses révélations contrastaient bien trop avec celles de la blonde. « Si tout le reste est vrai, tout ce qu’on a partagé, alors je ne peux que te demander ton réel prénom et vouloir le répéter inlassablement. » Il se voulait romantique, trouver les bons mots, la séduire encore, à nouveau, comme la première fois. Il avait l’impression d’avoir tout rater, de n’avoir rien contrôlé avec elle. Il voulait reprendre peu à peu de cette confiance en soi qui lui avait fait défaut cette fois où il avait croisé la prunelle de ses yeux. Cette fois encore où le courant avait semblé bien plus qu’électrique entre eux deux. Il n’y avait eu que lui. Pas un autre. Pas Lionel. Il ne faisait plus parti du décor, ne se mettrait plus entre eux. La tempête était passée et les beaux jours ne pouvaient que débuter. Naïvement, il continua ses belles paroles, il allait vite passer à l’excès. « Comment se fait-il que toi, tu aies pu disparaître si facilement, devenir une autre. Si une fille comme toi disparaissait sous mes yeux, je m’en apercevrais, et surtout, en te connaissant désormais, je t’aurai reconnu entre mille. Les gens sont aveugles. » Il fit remonter sa main doucement vers son coude comme dans un frisson. Il se fichait pas mal de sa réponse, à vrai dire, il était bien trop concentré sur tous les autres mots qu’elle avait prononcés, qui passaient en boucle tel un disque rayé dans sa tête. S’il avait été Lionel, il ne se serait jamais pardonné d’avoir pu être berné ainsi, de ne pas avoir reconnu son réel amour. Il y avait là encore une preuve que leur couple ne valait rien, qu’ils n’étaient rien. Atos prenait un plaisir obsessionnel à trouver tous les moyens possibles pour enlever un peu plus Lionel du tableau. L’évincer à tout jamais.

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Colombe A. Devereaux
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Vacarme de mes idées noires

“Emmène-moi revoir une dernière fois ces endroits qui faisaient taire le vacarme de mes idées noires. Les sommets qui jouent les mâchoires et ta cage thoracique se resserre quand tu les regardes de haut en bas. Emmène-moi revoir juste pour un soir le vert fluo des rizières qui triomphèrent de ma colère et consolèrent mon désespoir. − Atos & Colombe


Le cœur de Colombe tambourine. Elle sait que ce qu’elle vient de faire peut la mener à sa perte. Elle sait qu’elle risque beaucoup trop, mais elle n’a pu continuer à mentir, à prétendre être quelqu’un d’autre. Elle sait qu’Atos ne lui fera jamais aucun mal, elle ignore d’où lui vient cette confiance aveugle, mais elle est prêt à jouer avec le feu, à s’enfuir pendue à son bras. Il est son étoile, sa lumière. Il chasse les ténèbres de ses cauchemars, et il ne le sait même pas. Colombe aimerait se tourner et voir son visage, connaître les réactions, les traits sous ses yeux, le froncement de ses sourcils. Elle sait qu’il aura beaucoup de questions, elle sait qu’il pourrait ne pas la croire, mais elle s’en fiche. Elle a dit le principal. Désormais les dés sont entre les mains d’Atos. Elle remet son destin entre ses doigts. Elle ne peut pas s’empêcher de regarder à droite, puis à gauche, de peur de voir l’Auror qui la surveille, de peur de voir Lionel. Parfois, elle a même l’impression de voir son père. Si il savait… Il serait capable de la tuer peut-être. Oh non, petit papa chéri ne ferait jamais ça. Et pourtant, quand elle était petite, quand elle était encore innocente et pas maudite, il la frappait parce qu’elle ne réussissait pas à faire de la magie. Mais c’était sa faute, elle n’essayait pas assez… Colombe secoue la tête. Ce moment doit être heureux, ce moment doit être magique. Pour une fois, elle ne joue plus, pour une fois elle est elle-même. C’est son moment, son conte de fée, et elle veut le vivre pleinement avec son prince charmant. Et la magie opère, elle sent une douce chaleur contre sa peau. C’est Atos qui a pris sa main. Elle ne bouge pas, se fige, mais elle sent les doigts du serpentard frôler sa peau. Il tend la main vers elle, comme une promesse, et Colombe peut s’apaiser. Il ne la rejette pas. Au contraire, il la veut plus près d’elle. Ce contact est encore plus intime qu’un baiser, encore plus précieux qu’un regard. Il est une promesse secrète, que seuls eux peuvent comprendre. « S’il n’y a donc que ton prénom que tu ne m’as pas dévoilé, si tout le reste est vrai, pourquoi fuir ? » Mais il ne sait pas toute la vérité. Il y a des choses qu’on ne peut pas dire, qu’on ne peut pas avouer. Colombe n’a jamais eu honte de sa condition de cracmolle, même si on lui a appris qu’elle était ratée, qu’elle n’avait aucune valeur, depuis qu’elle était toute petite. Mais à Poudlard, Colombe a pu pour la première fois prétendre être normale. A Poudlard, elle a vu la méchanceté des sorciers, et la valeur de la magie. Et elle a compris. Alors, elle ne peut pas encore tout dire à Atos, pas sans le mettre en danger lui aussi. « Si tout le reste est vrai, tout ce qu’on a partagé, alors je ne peux que te demander ton réel prénom et vouloir le répéter inlassablement. » Oui, tout est vrai, je te le promets. Elle veut lui crier sa joie, son bonheur. Il ne la repousse pas, au contraire, il veut qu’elle lui révèle sa véritable identité. Il ne veut pas d’Adélaïde, il la veut elle. C’est la plus belle chose qu’on lui ai dite et elle est prête à se jeter, à tout pour le satisfaire. « Comment se fait-il que toi, tu aies pu disparaître si facilement, devenir une autre. Si une fille comme toi disparaissait sous mes yeux, je m’en apercevrais, et surtout, en te connaissant désormais, je t’aurai reconnu entre mille. Les gens sont aveugles. »

Les paroles d’Atos résonnent dans les oreilles de Colombe. Jamais quelqu’un ne lui a dit de telles choses. Jamais quelqu’un n’a été aussi tendre, aussi aimant envers elle. Même pas Lionel, puisqu’après tout, le lion aimait Adélaïde, pas Colombe. Atos est le premier à la considérer comme une personne unique, rare, belle. Les larmes coulent le long de ses yeux, Atos sent peut-être que l’émotion monte, parce qu’il remonte sa main le long de son coude. Poussée par cet élan de tendresse, et la tristesse mêlée à la joie, Colombe se laisse aller en arrière, contre le torse de son serpentard. La jeune pose sa tête sur l’épaule du beau brun, elle ne veut plus se cacher. Elle veut qu’il voit son visage, elle n’a plus peur de se montrer. « Je m’appelle Colombe… » murmure-t-elle. Elle n’a pas de mots pour décrire ce qu’elle ressent, sa reconnaissance et son amour qui grandit. Elle est fatiguée aussi, la belle enfant, épuisée par les tests, la peur et le stress. Epuisée de jouer la comédie. Mais enfin, elle peut être elle-même. Elle se recroqueville un peu plus contre Atos, elle peut presque sentir les battements de cœur régulier de son héros, et elle ferme les yeux. Elle est prête à rester là une éternité. Elle veut croire à ce conte de fée.



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