Besoin de simplement fuir. Fuir le côté oppressant du château. Ne plus devoir faire face à tout ce qui est pénible. Je voudrais quitter Poudlard tout simplement mais je ne veux pas rentrer chez moi. Je ne serais pas mieux à la maison avec mon père. Je ne me sentirai pas plus apaisée de sentir son regard posé sur moi se demandant pourquoi j'aurais abandonné l'école qui m'est si précieuse du jour au lendemain. Je pourrai lire les questions dans son regard puis L'indifférence car il ne verra qu'un seul avantage à mon retour : la maison sera mieux entretenue. Je ne voulais pas subir ce rappel constant que je n,étais pas la fille qu'il désirait de même que lui n'était pas le père que je rêvais d'avoir. Nous n'étions pas une famille. Nous étions un putain de jeu d’apparences, de ceux qui commençaient à de plus en plus me gruger mon énergie jusqu'à la moelle. Je rêvais de dépaysement mais j'aimerais aussi pouvoir trouver un objectif dans ma vie qui me permette de quitter la demeure familiale. J'étais complètement larguée et ça me fait mal. Je n'avais aucun objectif dans la vie et il ne me restait que quelques mois pour faire un choix. Je devais choisir si j'entrais dans la vie active ou si je continuerais mes études. Clairement, je voulais poursuivre mon apprentissage, ma curiosité était loin d'être satisfaite. Mais je voudrais trouver un foyer pour ne plus étouffer à la maison. Je redoutais que là-bas, mes cauchemars ne reviennent me hanter. J'avais peur de sombrer alors que j'étais fragile. Je pourrais demander à passer une partie des vacances chez Pandore. Oui c'était la meilleure solution alors que sa famille m’accueillerait sans doute à bras ouverts. Mais savoir comment traverser l'été n'apaisant pas toutes les tensions, je me sentais opprimée entre les murs du château. Le ciel semblait hésitant, méfiant mais je voulais me balader. Je finis par m'essayer laissant mon esprit se vider totalement. Je marchais dans le parc sans but. Je ne pensais enfin plus à rien sauf à juste ressentir le souffle du vent, humer les odeurs de la nature. Je renouais avec la source de toutes choses. J'étais trop lointaine pour ne pas me faire surprendre par une averse. Je finis par trouver refuge dans les serres. Je laissais les couleurs m'émerveiller assise au sol dans un coin. J'admirais simplement les fleurs aux tons chatoyants. Le mélange de la beauté qui me faisait face et des parfums me permit de me détendre et me fit perdre toute notion du temps. Il y avait des voix un peu partout autour de moi. J'avais d'abord prêté un peu attention comprenant rapidement que dans le cadre des cours de zoomagie, un devoir leur avait été demandé. Puis, tout semble se dissiper alors que mon esprit s'envolait vers des souvenirs joyeux.
Le silence régnait désormais en maître autour de moi. Je sentis mon esprit se rattacher à mon corps alors que je réalisais que le soleil était revenue donnant une impression qu'il était bien plus tôt qu'il ne l'était réellement. Les plantes fragiles allaient avoir droit à leur repos loin des nuisances des élèves qui fourmillaient. Je devais sortir de la serre avant que le professeur ne vienne en fermer l'accès sinon je risquais fort de me retrouver prisonnière de ce lieu. Je me redresse en grimaçant les muscles endoloris d'avoir gardé fixement cette position. Je m'étire me dirigeant vers l'entrée de la serre. Je veux sortir mais... c'est fermé. Je regarde ma montre jurant un peu. « Merde. » J'ai vraiment pas vu le temps filé dans une course bien trop rapide. Je suppose que la serre sera remise en ordre après le repas. Il me restait donc du temps à tuer. J'étais coincée, enfermée dans un endroit quand même assez vaste pour ne pas ressembler à une prison. Je ne panique pas. Je ne mourrai pas quand bien même, je devrais passer la nuit ici. Mes vêtements sont toujours humides et j'éternue. Je laisse mes pas me guider zigzaguant entre les plantes. Je m'émerveille un peu mais je crois qu'aujourd'hui, un rien pourrait me faire m'extasier. Je sursaute en me rendant compte que je ne suis pas la seule à m'être perdue ici. Je fronce les sourcils et je m'approche. Je m'arrête en le reconnaissant. Je garde une distance pour ne pas envahir l'espace personnel de celui qui aujourd'hui semble fuir le contact avec les autres. Je le fixe un instant. Je souris rassurante avant de murmurer. « Keir...? Tu s... Que fais-tu ici? » Sait-il que nous sommes désormais enfermés? Je l'observe un moment un peu surprise mais pas malheureuse que le destin m'aie enfermée avec lui (non pas dans un placard) dans une serre qui diffuse une certaine magie par sa profusion de plantes colorées.
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Keir D. Lowe
Consumed by the shadows
Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
Je suis hésitante, intimidée pas très certaine de ce que je dois faire ou non. Je suis prise entre deux feux. Je sais que je devrais le laisser tranquille mais je n'ai pas envie d'être seule. Je vois le doute dans son regard comme s'il devait faire un effort pour mettre un nom sur mon visage. Je ne devrais pas être touchée mais Keir semble tellement distant depuis la rentrée. J'ai l'impression d'avoir perdu un ami même si nous parlions si peu de nous. Je ne me sens pas seule dans la vie, je suis plutôt solitaire de base et j'ai limite trop de personnes autour de moi. Mais... ici c'est différent. Je ne perds pas simplement un ami, il semble avoir peur de moi. La crainte apparaît dans son regard. Il s'accroche à son livre comme si c'était un bouclier protecteur. Il semble imaginer mille et un scénarios pires les uns que les autres. Je n'ai jamais représenté la moindre menace pour lui mais la méfiance semble être le sentiment dominant chez lui. Je regrette de lire ce sentiment prédominer. Je regrette qu'il ne reste aujourd’hui que ce dernier. Je voudrais trouver les bons mots pour l'apaiser mais ils ne viennent pas. Je ne les ai pas trouvé pourtant je les ai cherché plus d'une fois. Je pourrais m'approcher mais je reste à distance pour ne pas risquer de faire grandir cette angoisse. Je m'assieds au sol en position du lotus face à lui. Je soupire un peu mais je ne vais pas sortir d'ici tout de suite et je ne veux pas continuer à le regarder de haut. Je soupire un peu avant de me résigner à répondre quelque chose. Je n'en dis pas trop car j'ai toujours tendance à garder mes soucis pour moi. « J'étais venue trouver refuge ici quand il a commencé à pleuvoir. »
Je souris timidement avant de fixer du regard le parchemin vide. Il est sans doute venu ici pour travailler mais il semble assez certain qu'il s'est éloigné de son but initial en cours de chemin. Je me demande s'il a seulement pris le temps d'essayer. Je suis saisie d'un doute. Je repense aux nombres de fois où je l'ai aidé mais cela ne semble plus être dans le ton, plus dans ses attentes. J'ai fini par me résigner et comprendre que son intérêt pour les cours s'est totalement envolé. J'ai passé des heures ici cette après-midi. J'ai entendu sans les entendre les autres parler. Je ne prêtais pas attention à ce qu'ils disaient mais mon cerveau a enregistré certaines informations. Je n'ose pas. Je ne sais pas comment sera perçue ma proposition. Je soupire un peu. « J'ai suivi un peu l'objet du devoir. Si tu veux, je peux te dire quoi mettre sur ton parchemin. Ce sera sans doute pas très détaillé mais tu auras suffisamment. » Je hausse les épaules. Je devine que son l'apparence, il rêve de pouvoir tout simplement partir ou mieux encore que je parte. Je relève la tête vers les plantes et un sourire paisible se dessine sur mes lèvres. Je n'ai jamais eu la main verte mais le décor a un quelque chose d'apaisant qui fait du bien. Je me sens à l'abri ici. Je ne crains rien du tout. Je soupire un peu avant de finalement laisser échapper ma phrase en tentant de paraître bien plus décontractée que je ne le suis en réalité. « On est coincés ici pendant quelques heures. Les portes sont fermées donc faut attendre qu'on vienne pour remettre la serre en ordre. » Je n'ose pas le regarder me disant que si je ne le fixe pas, il sera moins propice à paniquer. Je ne suis pas naïve et c'est évident qu'il n'est pas à l'aise et je redoute qu'en sachant qu'il n'a pas de porte de sortie les choses n'empirent. Je ne suis moi-même pas forcément très bien de savoir que je suis coincée ici. Je ne suis pas claustrophobe mais l'idée d'être piégée ne me sied guère. J'inspire profondément en repensant aux raisons qui m'ont amenées dehors aujourd'hui. Je sens un voile de tristesse traverser mon regard mais je ne dis rien de plus. Je le laisse assimiler l'information bien décidée à prendre le temps de l'amadouer. Je veux y aller en douceur pour avoir la chance de sentir que je lui suis peut-être encore un peu utile. Je ne crois pas que je le sois vraiment mais si je ne suis plus utile, ma présence dans son entourage devient probablement obsolète. Je soupire un peu abattue.
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Keir D. Lowe
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Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
Il n'a pas besoin de mon aide. Je voudrais dire que je suis surprise mais je ne sais pas à quoi je m'attendais en fait. Cette sorte de relation que nous entretenions a tout simplement disparu. Je ne peux plus vraiment rien lui apporter. Il dit que j'ai plus intéressant à faire mais son regard laisse voir quelque chose de plus profond. Je me rends compte qu'aujourd'hui, je n'ai plus de réelle place dans sa vie. Je songe que je suis un facteur de stress supplémentaire alors qu'il n'en a visiblement pas besoin. Je devrais savoir que c'est simplement un effet secondaire de la guerre et que ce n'est nullement moi qui suis mise en question. Mais... je ressens cette peine qui s'imprime en moi. Je crois avoir perdu quelqu'un mais puis-je affirmer que nous étions amis? Je ne le sais même pas. Je doute qu'il m'aie un jour considérée comme telle. Je ne devrais pas douter si facilement mais disons que je le regarde et rien ne me rassure. Je déteste ce que cette guerre nous a infligé. Elle a fait régné dans nos vies un sentiment de peur et de chaos. Elle nous a imposé une vision d'horreur donc il est tellement difficile de se défaire. Je me demande si un jour nous dépasserons nos traumatismes qui encore bien trop souvent reviennent à la surface pour nous imposer une peur latente. Je me sens triste de me rendre compte que le temps ne semble pas réellement changer les choses, apaiser ses tourments et en quelque sorte cela me serre le cœur. Je me résigne consciente que je ne peux pas faire grand chose sauf essayer d'éviter d'empirer les choses.
La peur, tel est le sentiment qui se reflète dans son regard à l'instant où il réalise que nous sommes coincés ici tous les deux. Il semble tétanisé comme si... comme si moi je pourrais lui faire du mal. Cette éventualité me bouleverse le cœur Il croit que je pourrais représenter un danger pour lui. Il semble le penser sérieusement. Je grimace un peu mais je ne fais aucune remarque. Je le vois serrer son livre contre lui comme si c'était un bouclier protecteur. J'écoute sa Lituanie vouée à le rassurer. Je voudrais trouver des mots pour la rassurer mais je trouve ma voix faible et peu convaincante. Je peine à la reconnaître. « Oui ça va aller Keir. Il ne peut rien se passer ici. » Mais ce n'est pas tant ce qui pourrait arriver, il aurait préféré être seul. Son regard parle pour lui et je sais que je me plante en pensant le rassurer avec ces mots là. Je me force à reprendre, à prononcer ces mots. « Je ne représente aucun danger pour toi. » Mon sourire est faible. Je ne lui en veux pas, je peux tellement comprendre. Je serre mes bras autour de moi cherchant un certain réconfort. Je m'attends à ce que le silence s'installe. Je ne sais pas si j'aurai l'énergie de le briser.
Sa question me prend de court et je le regarde un moment surprise. Je ne sais pas très bien quoi lui dire. Je rêvassais et j'ai pas vu le temps passer. Je me sentais bien au milieu des fleurs. C'est exactement cela. « J'étais perdue dans mes pensées et je prêtais plus attention à ce qui m'entourait. Je me suis laissée prendre au piège bêtement. Mais disons que cet endroit a un petit truc relaxant. Je m'y sentais... à l'abri autant de la pluie que du reste. » Je lui souris timidement mais j'ai peur de le faire fuir. Je me tasse sur moi-même tentant de me faire toute petite comme si le fait de prendre le moins de place possible aiderait. Je me dis que je ferais mieux de tout simplement partir à l'opposé et me planquer dans un coin pour faire oublier ma présence. Il pourrait ainsi faire comme si je n'existait pas tout simplement. Je me désespère d'avoir une telle idée mais que pourrais-je faire d'autre. Je lève le regard vers les plantes et je tente de retrouver le sentiment d'apaisement que leur vue a su susciter en moi. Je me sens oppressée par des peurs qui ne devraient pas exister. Je ferme les yeux respirant calmement pour calmer tout ce qui peut me faire trembler en cet instant précis. Je vais réussir à rester calme et je vais réussir à aider Keir à rester calme. J'ouvre les yeux et un sourire aux lèvres, je me concentre sur lui. « Tu pensais à quoi pour ne pas t'être rendu compte que tout le monde était parti? » Je suis curieuse de nature, c'est plus fort que moi et je suis intriguée. Je me demande si c'était des pensées qui ont su faire du bien ou le contraire.
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Keir D. Lowe
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Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
Je me sens prise au piège coincée ici. Je me sens prise au piège car je peux deviner que Keir préférerait mille fois être seul. Je voudrais pouvoir retrouver un peu de cette paix que je ressentais perdue dans mes pensées, dans ce monde imaginaire. Je voudrais être baignée dans cette quiétude alors que mes souvenirs étaient doux. Je regrette le retour à la réalité, sur terre quand tout mon être aspire à pouvoir garder l'esprit paisible. L'imaginaire a tellement plus de charme et d'attrait que la réalité. Je me dis que dans ce monde qui n'appartient qu'à moi, je contrôle un tant soit peu les choses. Je laisse les couleurs vives et les lumières d'un parc d'attraction, les impressions d'un baiser inattendu, le réconfort de bras doux autour de moi créer un monde de sensations. Je me sens vivante quand je revis les plus beaux moments et qu'ils constituent mon monde imaginaire. Il m'est déjà arrivé de regretter de m'être réveillée de mes rêvasseries quand la réalité est plus difficile à supporter. Je rêve de vivre ailleurs, d'avoir une existence toute autre mais chaque matin, la réalité est la même. Serais-je plus heureuse si je vivais ailleurs? Différemment Je me suis déjà posée cette question un million de fois mais je n'ai jamais trouvé de réponse digne de ce nom. Je ne crois pas qu'il suffise de changer tout pour que le bonheur devienne une évidence. Il faut se battre pour les choses qui sont importantes, qui sont belles et douces. Mais parfois je me rends compte que lutter en permanence est un chemin épuisant. Suis-je la seule à désirer parfois une courte pause sur le bas côté de la route de la vie? À vouloir reprendre son souffle avant de se lancer plus forte et plus convaincue dans la poursuite du bonheur? Tant de pensées profondes sur le sens de l'existence m'animent mais je me prends en permanence la tête et j'en oublie de juste apprécier les petits détails. Je suis dans un combat quasi permanent entre raison et rêve, entre sens du devoir et suivre mon cœur
Mais le sourire spontané, surprenant et inattendu de Keir me ramène droit au moment présent. Je ne le croyais pas possible. Je crois que cela doit même le surprendre lui-même. Il semble sincère, en réponse au mien et je me sens touchée. Il me rassure sur la beauté de certains moments vrais que nous vivons. Je ressens un étrange sentiment d'apaisement sur mes inquiétudes. Si le garçon le plus méfiant que je connais peut sourire, il y a de l'espoir pour tout. Je sais que je donne sans doute trop d'importance à un geste si simple mais je crois qu'il me fait croire que peut-être finalement je progresse. Même si le sourire disparaît presque instantanément me faisant doute qu'il aie seulement existé, je me rappelle qu'avant, c'était différent. Je voudrais que ça ne me touche pas. Je voudrais savoir apprécier ce que j'ai au moment où je l'ai mais je regrette ce temps où il acceptait davantage ma présence. Je l'écoute sans le quitter du regard, sans me défaire de mon sourire. Il semble avoir du mal à expliquer mais je voudrais lui dire que je comprends parfaitement ce qu'il veut dire. Je sais que les mots les plus simples semblent cacher des milliers d'autres choses. Il est attendrissant et je ne peux me retenir de sourire plus tendrement lui enviant cette faculté de pouvoir imaginer, de pouvoir se perdre dans d'autres mondes qui existent dans sa tête. « J'envie ta capacité à te perdre dans ta propre imagination. » Trop terre à terre, je me désespère parfois moi-même. Je soupire découragée de ma propre incapacité à imaginer.
Cette curiosité qu'il me retourne m'amuse un peu. Il est rare que j'éprouve le sentiment de pouvoir l'intéresser un tant soit peu depuis la rentrée. Je hausse les épaules. « Je pensais à des souvenirs heureux. Ils ne sont pas tous précis dans mon esprit mais ils m'inspirent du bonheur. Ils font naître des couleurs, des sensations... la chaleur du soleil, le rouge d'une pomme... des odeurs et des goûts aussi... j'ai l'impression que mes pensées se peuplent d'émotions même si tout est flou et je flotte dedans comme si j'étais dans une piscine mais c'est pas de l'eau... c'est autre chose... ça se ressent, ça se vit et surtout ça apaise. » Je réalise le non sens de mes paroles et je reviens un peu sur terre. Je ne suis pas capable de faire preuve de beaucoup d'imagination. « Ça n'a pas grand sens. Tu dois t'y perdre, c'est pas très intéressant. » Je sens une douce chaleur gagner mes joues alors que je me sens gênée de m'être laissée aller. J'aurais du essayer de paraître plus cohérente mais les mots sont venus si facilement. Je me mords la lèvre et je reviens à ce moment précis oubliant mes douces errances. Je ne suis plus très assurée, plus très confiante quand je songe à sa question et à son sens. Je veux lui offrir des mots sincères. « Je voulais me mettre à l'abri de ce qui me rappelle que la vie est parfois difficile. Je voulais fuir le climat oppressant des murs du château. Je voulais fuir ce qui me fait peur dans mes propres pensées. Je voulais me sentir libre de juste être. Parfois le château me semble hanter par les images du passé et pourtant, je ne veux pas avoir à le quitter. J'avais simplement besoin d'une pause. » Une pause, c'est exactement cela. Je voulais un moment de répit pour être une jeune fille tout simplement. Je ne me sens toujours pas cohérente mais comment exprimer tout ce qui se passe dans ma tête en une fraction de seconde.
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Keir D. Lowe
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Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
Je n'ai pas réellement pris conscience de la fascination de mon spectateur devant mes errances. Je ne me suis pas rendue compte qu'il trouvait mes propos emplis de sens. J'ai le sensation de ne pas être totalement inintéressante quand son regard me fixe. Je ne peux retenir un petit sourire amusé mais aussi comblé quand Keir semble proche de tomber au sol. Était-il accroché à mes lèvres à ce point? Il semblerait que oui. Je suis attendrie tandis qu'il change de position les fesses désormais posées sur ses talons et ses mains semblant vouloir le retenir. Mon regard se pose pendant une seconde sur le livre un sourire aux lèvres triste pour la manière brutale dont il vient de heurter le sol. Ce n'est qu'un bouquin mais il semble précieux vu comment le Poufsouffle s'y accrochait un peu plus tôt comme si sa vie en dépendait. Je suis surprise par la rougeur de ses joues soudainement comme s'il réalisait qu'il vient de me laisser le surprendre dans une certaine position. Il est tellement expressif que c'est facile de lire en lui. Je peux découvrir les émotions se succéder sur ses traits alors qu'il suit attentivement ce que je lui dis. Il y a de la tristesse dans son regard à mes mots et l'idée que mes mots aient pu même involontairement provoquer cette peine en lui me brise un peu le cœur. Je lui souris plus sincèrement essayant de le rassurer, de lui dire de ne pas 'en faire pour moi. Keir ne mérite pas d'avoir le regard troublé, il est si pur d'une certaine manière qu'il donne envie de le protéger de la folie du monde. Il est de ces êtres qui savent vous toucher au fond du cœur d'un seul regard et que l'on veut prendre sous son aile même s'ils sont plus âgés que soit. Je n'aime pas ce que je perçois en mentionnant cette guerre qui malgré nous fait partie de notre histoire. Présent ou absent, nous avons tous eu à en pâtir. Mais je ne veux pas y repenser. Je ne veux plus entendre les cris, sentir l'odeur du fer dans l'air. Je veux simplement oublier. J'aimerais pouvoir me réveiller demain prise d'une amnésie en lien avec tous les souvenirs douloureux pour ne garder que les meilleurs.
Keir est adorable quand il exprime être contente que j'ai su trouver un refuge. Il est sincère, ses mots sont emplis de sens et de sincérité. Il ne joue pas à dire ce que l'on attend de lui qu'il le pense ou non. Parfois, j'ai la sensation que nous ne nous intéressons pas sincèrement aux autres mais avec lui, tout est naturel. Je suis le moindre de ses gestes mais surtout cette tendance à ne pas me regarder dans les yeux. Je ne m'en vexe pas, je laisse le silence qui nous entoure me porter comme s'il s'agissait du son le plus doux au monde. Je me sens rougir un peu par ses mots. « Je n'ai pas l'habitude de laisser le monde entrer dans mes pensées, de les partager... Je me dis que ça ne doit plaire qu'à moi. Mais avec toi, c'est sorti facilement. » Il ressemble un peu à un poète ou à un musicien mais venu d'un autre temps. Il crée un climat intimiste qui donne envie de l'écouter en petit comité captivé par sa mignonnitude. Il a tellement raison. Je penche un peu la tête de côté et je souris plus rêveuse, plus doucement. « Plus vif oui. Tout semble plus vivant et spontané. Je réfléchis trop. Un aveu surprenant venant d'une fille comme moi. J'aime pouvoir rendre ces sensations réelles en les partageant avec toi. » Je voudrais retourner dans ce monde dans ma tête et pouvoir y emmener le jaune et noir. J’aimerais qu'il puisse voir et ressentir comme tout y est plus beau. Je voudrais lui montrer les couleurs plus vives que nul part ailleurs mais aussi la pluie plus chaude et plus rafraîchissante en même temps. « J'ai l'impression que quand je m'enfuis dans ma tête, tout est plus fort, que tout est plus intense. Je pourrais m'y perdre car je m'y sens bien. Il y a des choses qui ne semblent vouloir n'exister que là. » Je voudrais connaître ses propres mondes. Je suis curieuse mais je ne veux pas le forcer à partager avec moi. Je ne veux pas absolument assouvir ma curiosité étonnamment. Je l'y invite mais j'accepterai son refus car c'est Keir et il est différent. « Tu partages avec moi ce que toi tu imagines? » Je me sens proche de lui en cet instant précis et j'en oublie que ce moment n'existe que parce que nous sommes piégés ici par un heureux hasard. J'entends le bruit de la pluie très léger et je crois que j,en suis heureuse. J'aurais presque envie de virevolter sous la pluie pour me sentir plus vivante. Je voudrais tellement que tout soit d'une intense réalité. Je souris mais je garde toujours cette distance. Je viens jouer avec une de mes mèches de cheveux en le regardant. « Je suis certaine que ce que tu vois dans ta tête doit être tellement magnifique. Mais je comprendrais que tu veuilles le garder juste pour toi. » Je me sens apaisée plus qu'à n'importe quel autre moment de la journée.
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Keir D. Lowe
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Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
Je me suis ouverte à lui spontanément. J'ai pris plaisir à le faire même. Il me donne envie de rêver les yeux grands ouverts. Je n'ai pas besoin de sombrer dans le sommeil et laisser mon esprit s'évader, il me suffit de laisser libre cours à mon imagination. Me rappeler mes rêveries me fait du bien. Je ne cherche pas à réfléchir, à préméditer mes mots. Je m'abandonne au moment tout simplement et je savoure les choses. Je voudrais qu'il puisse se sentir apaisé et cesse de réfléchir. J'aimerais pouvoir l'amener à lâcher prise et délaisser ses inquiétudes. Je sais qu'il reste ce petit doute, cette petite angoisse qui ne vient pas directement de moi mais dont il semble ne pas pouvoir se défaire. Je regrette instantanément d'avoir formulé une telle demande car je peux lire la surprise dans son regard, la voir déformer ses traits alors qu'il me fixe la bouche un peu entrouverte. Je songe un instant recourir à l'humour et lui dire qu'il doit faire attention de ne pas avaler une mouche. Pourtant, je me contente de sourire amusé un éclat amusé dans le regard essayent de le détendre un peu. Il n'y a aucune raison qu'il se sente pris au piège et j'éprouve ce besoin de lui offrir une porte de sortie. Il peut très bien choisir de ne pas répondre et je ne vais nullement m'en vexer. Je lui laisse du temps pour me fournir une réponse. Je m'attends à le voir saisir l'opportunité et je reste surprise à mon tour quand il décline mon offre. Il secoue la tête et je souris doucement. Je suis captivée par ses gestes. Je le fixe mais en essayant de ne pas être trop insistante. Il m'intéresse tout simplement. Je l'accepte comme il est. Je suis pendue à ses lèvres mais aussi attentive au moindre de ses gestes. Il reprend le livre et je le regarde prendre son crayon tout comme son parchemin. Je suis impatiente de voir ce qu'il va dessiner. Je ne peux pas me décider si je veux me concentrer sur ses lèvres qui prononcent ces mots emplis d'une magie différente ou sur ses doigts qui tracent des formes sur la parchemin. Je le regarde mais mon esprit s'envole tandis que je vois ce soleil rouge. Je me laisse guider par sa voix, comme bercée et je visualise chaque élément. Je suis pendue à ses lèvres mais je rêve les yeux grands ouverts.
Keir a ce petit quelque chose qui donne une saveur différente au monde. Tout me semble plus doux, plus apaisant. J'ai l'impression qu'il inspire une certaine pureté alors je n'arrive pas à me dire que parfois dans sa tête, les images sont plus sombres. Je ne peux l'imaginer car ce serait dire que celui qui m'inspire cet élan de douceur souffre. Je ne veux pas penser qu'il puisse avoir mal même si je sais que sa méfiance ne vient pas de rien. Je sais qu'il y a des blessures quelque part et je me sens terriblement démunie pour pouvoir l'en protéger. Je m'évade grâce à lui et j'espère qu'il a ce genre de personne qui peut lui donner ce petit plus. Il a un don pour conter des histoires et pour les illustrer. Il devrait écrire des livres. Il devrait les agrémenter de ses créations. Il pourrait avoir un succès fou. Il me fait penser à un artiste des temps modernes. Je suis surprise qu'il m'offre ce dessin. Enfin peut-être qu'il veut simplement me le montrer. Je m'approche un peu pour pouvoir me saisir du parchemin, je ne m'avance pas plus que nécessaire. Je reste toujours à distance car je sais combien il a besoin de cet espace de sécurité. J'ai appris à le comprendre. « C'est pour moi? Je peux le garder? » Il y a cette note d'espoir au fond de mon regard tandis que je le fixe. Je viens serrer le parchemin contre moi en un geste qui prouve combien je suis touchée mais surtout que j'y tiens. J'accorde une réelle importance à ce qui vient de lui, ce que je vois comme un cadeau inestimable. Je sens l'émotion m'envahir comme si j'étais soudain hyper émotive. Je crois que c'est ce qu'il inspire. Je prends le temps de détaille ses traits de crayon avant de murmurer. « Je trouve ça superbe Keir vraiment. Tu devrais écrire des récits, les illustrer ou les raconter. Je ne pouvais pas m'empêcher de t'écouter. Tu m'as fait rêver quand tu me racontais ce que tu as dans la tête. Merci de me laisser imaginer. » Je le regarde un petit moment. Je lui fais un clin d’œil avant de sourire doucement presque timidement. Je me sens plus jeune mais aussi plus moi, plus vraie. Je ne regrette pas d'être coincée ici avec lui, il est le compagnon inattendu mais qui sait égayer cet ''emprisonnement'' dont nous sommes les victimes. « J'aime te parler, c'est apaisant. Ça me manquait de t'écouter, ta voix a ce petit truc qui donne chaud au cœur » Je ne veux pas sembler trop sentimentale. Je ne veux pas me laisser aller à trop de mièvrerie mais je voulais lui dire que d'une certaine façon, il est une personne qui compte pour moi.
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Keir D. Lowe
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Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
Je regarde le jeune homme sourire et je sens mon cœur se réchauffer instantanément. Il porte sur ses lèvre plus de sincérité que je n'ai pu voir en de longs mois. Il semble sincèrement touché et ému par mes mots ou mon geste je ne sais pas très bien. Je ne saurais dire ce qui le touche le plus alors que ce dessin, ce cadeau me semble plus précieux que nombreux autres bien plus coûteux. Je n'ai pas besoin de présents pour lesquels on doit débourser une petite fortune, juste quelque chose qui vient du cœur peut faire briller des étoiles dans mon regard. Je chéris ce petit bout de papier même si je sais qu'en soit il a été griffonné rapidement et au dos du parchemin destinée à son devoir. Je songe un instant le lui rendre car il contient le début de son travail mais égoïstement, je m'y accroche. Il porte en lui l'espoir et la conviction que j'ai raison de m'accrocher à cette amitié. Je pourrais simplement respecter le besoin de distance et d'espace du Poufsouffle mais pourtant, je m'accroche car je veux croire que le temps passé ensemble compte plus que les horreurs du monde. Je veux me focaliser sur le positif et non sur les aspects les plus terribles de l'existence. Ce sourire me prouve que j'ai raison d'y croire. Je ne peux m'empêcher de me sentir émue quand il rougit. J'aurais envie de le serrer dans mes bras mais je sais que je n'en ai pas le droit. Je voudrais lui faire des câlins pour lui montrer toute la douceur que peut receler le monde mais aussi l'amitié. Je voudrais l'envelopper dans une bulle de bien être. J'aime sentir que je suis capable de le toucher et je ne peux retenir ce sourire heureux de naître et s'épanouir librement sur mes lèvres. J'aime sa manière de s'exprimer tout en retenue et je le fixe soudain intimidée.
Je secoue la tête, il n'a pas besoin de s'excuser. Je ne sais pas très bien comment exprimer ce qui anime le fond de ma pensée. Je cherche mes mots avec une certaine maladresse. « Tu sais les amis s'acceptent tels qu'ils sont. Tu n'as pas à être désolé Keir, pas avec moi. Je t'aime bien pour celui que tu es et je ne veux pas te forcer à changer. » Je suis tellement sincère. Je ne cherche pas à l'amener à venir vers moi à tout prix. J'ai besoin d'être rassurée c'est vrai. J'ai besoin de savoir qu'il m'apprécie toujours d'une certaine façon mais je ne veux pas le bousculer pour autant. Je reste surprise de le voir diminuer quelque peu la distance qui nous sépare. Je suis émue par l'initiative qui prouve qu'il veut me rassurer d'une certaine manière. Je reste silencieuse et immobile retenant même mon souffle. Mon regard et mon sourire se veulent caressants et rassurants. Je veux lui prouver qu'il n'a pas à me craindre, je veux juste qu'il soit heureux. Je voudrais pouvoir chasser ses peurs aussi sûrement que les souvenirs douloureux. Je voudrais avoir ce pouvoir mais je suis impuissante. Je suis toujours captivée quand il parle et cette façon de mimer ce qu'il n'arrive pas vraiment à expliquer. Je ris un peu amusée avant de hocher la tête. « Cette façon que tu as de penser, décrire un millier de choses. C'est un peu fou oui mais ça donne envie de te suivre dans ce pays que tu imagines. Tu devrais demander une assistante pour mettre des mots, recentrer mais qui raconterait tes histoires. Tu sais comme les célébrités qui demandent à des auteurs d'écrire leur biographie à partir des notes qu'ils prennent? J'achèterai un livre que tu as inspiré moi. » Je rigole un peu et mes pensées s'enflamment un peu. Je suis hésitante pas très certaine d'oser formuler cette demande et je rougis en le fixant. Je joue nerveusement avec mes doigts puis je finis par murmurer. « Moi j'aimerais les écouter tes histoires. Même si je suis grande, je pourrais apprécier t'entendre et suivre tes récits. » Je hausse les épaules un peu timide essayant de chasser la gêne que j'éprouve. Je ne sais pas ce qui m'a pris de lui avouer mon envie de pouvoir boire ses paroles à même ses lèvres. Je voudrais avoir l'esprit peuplé de visions nées de ce qu'il a la capacité de créer avec son imagination folle. Je l'envie vraiment car il a ce don et qu'au moins, il a cet endroit à lui où se réfugier. Dans sa tête, il peut être libéré de tout ce qui l'effraie. Je lui souris un peu plus consciente de ma chance de connaître une personne unique comme lui. Il inspire une sorte de pureté qu'on veut préserver à tout prix. J'ai un élan protecteur envers lui alors pourtant qu'il est mon aîné.
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Keir D. Lowe
Consumed by the shadows
Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
Il y a quelque chose de touchant, d'émouvant dans la timidité, la peur qui anime Keir. Il a un petit côté qui donne envie de le couver sous son aile tel un poussin chétif. Je ne saurais dire d'où me vient cette envie de rendre sa vie plus douce mais elle est bien tenace au plus profond de mon cœur Je voudrais le voir sourire, profiter des petits bonheurs de l'existence. Oh oui comme je le voudrais et je crois que je pourrais donner tout ce que j'ai en terme de gratitude, de générosité et de reconnaissance à la personne qui saura se faire une place au côté du jeune homme. Je n'aime pas sentir qu'il n'a que peu d'estime pour lui-même. Je ne me lasserais pas de l'écouter, je ne le pourrais jamais. Il est le seul à m'avoir fait rêver éveillée, à avoir mis des images dans ma tête qui me font miroiter des merveilles à n'en plus finir. Je voudrais pouvoir lui montrer un aperçu de mon esprit, de son embrasement rien que par ce qu'il a bien voulu partager avec moi qui semble pourtant n'être qu'un aperçu. Je ne trouve pas vraiment les mots pour exprimer ce que j'éprouve à son contact car j'ai la sensation que la seule manière de pouvoir lui faire comprendre serait d'inventer un langage nouveau et plus exotique. « Je ne me lasserais pas. Tu peux me faire confiance. » Mon sourire est timide, mon regard est doux. Il est impossible de douter que je crois en mes mots. Il peut me faire tout oublier. Il a su le faire. Je voudrais le remercier mais comment? Je n'en ai pas la moindre idée. Il m'apaise comme nulle autre. Je n'éprouve aucune ambiguïté dans mes sentiments pour lui. Je suis son amie. Il est le mien. Je ne veux rien de plus que pouvoir savourer la béatitude de se retrouver enfin. J'ai attendu ce moment où nous pourrions discuter sans que cette ombre ne gagne son regard. J'ai espéré pouvoir enfin sentir qu'il ne craint pas que je lui fasse de mal. J'ai l'impression d'avoir réussi l’ascension de la plus haute montagne du monde en percevant son air détendu. Je ressens un profond et sincère sentiment d'accomplissement. Je me sens plus légère alors que mon cœur semble flotter sur un nuage de plénitude. Il sent que les choses peuvent évoluer vers du positif en fin de compte donc il ne faut jamais perdre espoir. Je soupire un peu et étends mes jambes devant moi pour délier mes muscles alors que je suis plus sereine, je me sens plus libre de mes mouvements en craignant moins de lui faire peur à chaque geste porté à envahir son espace personnel.
Je laisse mon regard s'échapper sur le lieu un instant. Je fixe les couleurs avec un bonheur non dissimulé. Je reviens rapidement vers Keir surprise par sa question. Je lui souris doucement hochant la tête de haut en bas. « Je ne suis pas sûre que je serais à la hauteur mais je pourrais essayer. Puis si tu détestes, tu auras pas à craindre de me vexer en me le disant. » Je perçois son hésitation, ses doutes quand il poursuit sur sa lancée. Je les ressens comme s'ils flottaient dans l'air qui nous entoure. Je voudrais pouvoir venir saisir sa main et la serrer pour le rassurer. Je voudrais même lui faire un câlin mais la peur tapie au fond de moi stoppe mon geste dans son élan tandis que ma main retombe sur ma jambe. Je lui souris, j'essaie d'avoir un regard porté à le rassurer. Je tente de le réconforter avant de sourire surexcitée que mon idée pourrait vraiment le tenter. « Je serais tellement honorée et heureuse de pouvoir être celle qui recueille tes récits et t'aide à en faire le tri. Puis j'écrirai tout pour que tu aies plus facile le jour où tu sauras précisément quoi en faire. Keir, je veux te soutenir parce qu'à mes yeux, tu es... mon ami. Je donnerais tout pour mes amis proches et je trouve que c'est une bonne idée. Je ne veux pas te l'imposer. Je ne veux pas non plus que tu te sentes forcé. Je sais que moi je serais prête à payer pour t'écouter. Je le ferais. Oui je le ferais parce que je veux pas que tu perdes inutilement ton temps avec moi. » Mon regard exprime une certaine incertitude. Je doute non pas de lui mais de moi. Je n'ai rien à lui apporter au fond. Je me dis que même s'il n'avait pas subi si lourdement le poids de la guerre, il aurait eu toutes les bonnes raisons du monde de fuir le rat de bibliothèque que j'ai toujours donné l'image d'être. Je réalise qu'il doit se sentir pris au piège par mon enthousiasme et me dire que c'est une idée alors que sans doute il ne songe pas réellement lui donner vie. « J'achèterais quand même ce peu importe quoi car ce serait un investissement qui en vaut la peine à mes yeux. Mais avant tout, c'est à toi de le vouloir. Je veux pas que tu te sentes obligé de me dire que c'est une idée. Tu peux me dire que je suis chiante. » Je souris et ris même un peu. Je ne veux pas devenir lourde. Je veux juste lui changer les idées et au moins je crois que j'y arrive donc même si ça ne mène nul part, je suis fière de moi.
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Keir D. Lowe
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Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
La vie ressemble parfois à une prison dont on ne peut pas réellement se libérer. Notre esprit lui même est parfois comme une prison nous gardant captif de nos démons sans nous permettre de nous en libérer et juste renaître. Je doute que Keir soit heureux d'avoir autant de mal à envisager la présence des autres comme autre chose qu'une menace. Je pourrais presque lire les regrets dans son regard de réaliser que même si je respecte les distances depuis le tout début, le moindre geste est perçu comme une menace, une intrusion dans son univers. Je voudrais prétendre que ça ne me fait pas de peine du tout mais ce serait un mensonge. Mais je ne lui en veux pas car il n'y peut tout simplement rien. Je réalise que d'une certaine manière, je peux m'estimer heureuse que mon sang n'aie pas été « impur » aux yeux du Mage Noir. Je n'ai pas eu à craindre pour ma vie ou celle de mes proches à chaque instant. Mais j'ai eu peur pour celle de ceux que je côtoyais depuis cinq ans. Je me sens demandée plus d'une fois combien y resteraient, seraient compter au rang des victimes. À chaque fois que je pensais à ceux qui avaient perdu la vie pendant cette guerre, je ne pouvais lutter contre la peine surtout quand le souvenir de Zoella remontait à la surface. Je me souvenais des doutes quant à son destin et la confirmation tragique que non jamais elle ne reviendrait avec les milliers de questions. Certains avaient été torturés, certains avaient connu le désespoir et je ne pouvais même pas me dire que les morts avaient péri sans souffrance extrême. Je pouvais tellement comprendre la peur qui devait animer le Poufsouffle et je la respectais même si au final, avoir la vie sauve ne signifiait pas que nous n'avions pas payé un prix bien amère pour cela.
Mais je dois avouer que la manière dont il semble fuir les contacts humains a fait naître un doute en moi sur ce que je pourrais bien lui apporter alors j'essaie simplement de me faire la plus petite possible, de ne pas trop lui imposer ma présence ou mes idées ou ma conversation. Je n'imagine pas que je puisse lui apporter quoique ce soit et ses mots qui semblent sortis de sa bouche trop vite, trop brusquement pour ne pas être simplement sincères me font sourire. Alors il n'a pas l'impression de perdre son temps avec moi? Un peu d'espoir vient éclairer mon regard. La manière dont il dénie me rassure. Je me détends légèrement avant de murmurer comme si un simple mot pouvait réellement exprimer l'apaisement qu'il me procure. « Merci. » Il y a bien plus dans ces deux syllabes mais je ne veux pas m'enflammer non plus. Je le sens lentement s'ouvrir à moi et je ne le sens plus prêt à s'échapper. Je ne tente plus de pénétrer dans sa bulle alors que nous sommes assez éloignés loin de l'autre pour que je ne viole pas son espace mais aussi assez proches pour que ça aie quelque chose de naturel dans notre échange. Je ne me sens plus comme une intruse dans son univers qui ferait mieux de reculer et je m'apaise complètement n'analysant plus autant chacun de mes gestes, de mes mots. Je rougis gênée alors qu'il me rassure à nouveau. « Ça m'enchante de pouvoir parler avec toi aussi librement sans passer pour une folle. » Je craignais que nous n'ayons plus jamais la chance d’échanger lui et moi. J'en éprouvais de la peine mais jamais je ne lui avouerai pour la simple raison que je ne suis pas d'un tempérament à faire des reproches. Je suis toujours aussi surprise qu'il envisage sérieusement mon idée et craignant qu'il ne se rétracte, je hoche rapidement la tête de haut en bas. « Je suis certaine que oui ce sera sympa. Je serai pas trop envahissante comme fille promis. Puis on suivra ton rythme. Alors je suis certaine que ce serait un bon moment et on peut dire toutes les deux semaines mais si on se rend compte qu'il y a trop à en dire, on pourra toujours rapprocher les rencontres. » Je voudrais le serrer dans mes bras ou lui faire un bisou sur la joue mais je reste sagement à ma place le regard brillant. Je me sens surexcitée par cette perspective. Je ne lutte pas contre l'élan de joie qui me gagne. « Tu as une telle créativité, une âme d'artiste et je t'admire pour cela. Tu es une personne intéressante aux nombreuses ressources et je suis certaine que ça finira par bien aller pour toi. » Je sais que des mots ne peuvent pas vraiment rendre confiance en la vie mais au moins il sait que certaines personnes croient en lui.
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Keir D. Lowe
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Le voir rougir me fait un drôle d'effet que je ne saurais définir clairement. Il y a de l'émotion, de l'espoir mais aussi du soulagement. Mais je regrette de ressentir dans ces mots ce rappel qu'il semble avoir totalement perdu confiance en lui. Il ne semble pas croire que cet art qu'il a au bout des doigts puissent être transcendants. Je crois sincèrement qu'il peut changer le monde, éclairer la noirceur qui baigne dans notre monde qui tente de se relever. Je m'efforce de ne pas laisser le désespoir me gagner et je cherche en moi la profonde conviction que si je lui redis encore et encore combien il est talentueux et moi, petite fille insignifiante et sans importance, je l'admire ; peut-être pourra-t-il me croire. Je veux penser que je puisse lui permettre d'y croire à son tour même l'espace d'un instant et se mettre à rêver d'un futur où il pourrait émerveiller les regards tristes. Je voudrais lui ouvrir les yeux sur ce talent qui sommeille en lui, inexploité car à moi, il m'a fait du bien. Il m'a permis de rêver, de m'évader de cette réalité pendant quelques minutes. La douleur s'est tue alors que seul le bonheur a imprégné mon être tout entier. Je voudrais le faire taire quand je lis dans ses yeux ce manque de confiance en ses propres capacités. Je secoue la tête incapable d'accepter qu'il se diminue. « Je crois que nous ne pourrons définitivement jamais être d'accord concernant ce sujet car je vois en toi un énorme potentiel. » Mais je n'insiste pas, je ne veux pas l'empêcher d'exprimer ce qui intérieurement peut le ronger. Plus que tout, je veux qu'il se sente totalement libre avec moi. Je ne vais pas le juger car je sais combien il peut être difficile de faire confiance, de croire en soi. Je connais les dégâts de ce manque de confiance en soi. Je connais la peur que la guerre a laissé sur la possibilité d'un avenir rayonnant. On nous a arraché l'espoir alors comment y croire maintenant. Je lui souris timidement, tristement mais mon regard exprime une douceur très tendre. Je ne peux pas nier combien il est plus simple de sombrer dans le défaitisme.
Je suis surprise quand il laisse sortir tout ce qu'il semblait avoir enfoui en lui. Je vois que d'une certaine manière, cela lui fait du bien que ces pensées tortueuses soit en dehors et non à l'intérieur. Je voudrais tendre la main pour serrer la sienne et lui faire comprendre que tout finira par bien aller. Je baisse la tête un instant pour fixer une tâche invisible au sol. Je suis pensive. Je sais qu'il a raison et que le fait d'avoir du talent ne fait pas tout. Je repense à notre professeur et je finis par regarder à nouveau Keir. « Tu as raison. Rien ne dit que tu réussiras, que tu vas arriver à exploiter toutes ces ressources pour en faire quelque chose. Rien n'est moins certain mais tu n'auras pas le regret de ne pas avoir au moins essayé. Tu n'auras pas à vivre avec le poids de te dire un jour que tu aurais pu peut-être et que tu as raté ta chance. Rien ne t'oblige à y croire mais tu peux quand même laisser la porte ouverte à cette éventualité, laisser quelqu'un d'autre que toi dépenser son énergie. Même si ne fais sourire qu'une amie, c'est mieux que rien même si elle est assez insignifiante en soit. » Je ne sais pas très bien si je parle pour lui, pour moi, pour toute personne qui reste là sans oser. Je sais combien il peut être difficile de se lancer. Je crois que je n'ai jamais trouvé le courage pour ma part alors qui suis-je pour lui parler du courage de laisser sa peur de côté pour juste tenter sa chance. Mais je finis par hausser les épaules. « Je m'enflamme un peu trop je crois. Mais je te promets Keir de te le dire si ça devait devenir un fardeau ou une obligation. Je ne crois pas que ça le soit un jour mais si ça le devait, tu serais au courant. J'ai réellement hâte de t'écouter puis je me découvrirai peut-être une passion à retranscrire ce qui tu partages avec moi. Je crois en toi et c'est peut-être rien en soit mais pour moi c'est beaucoup car il n'y a pas tant de personne en qui je crois dans le fond, en qui j'ai une confiance aveugle et sans failles. Je tiens beaucoup à toi Keir. » Je voudrais vraiment lui faire un câlin mais je n'ose pas alors je finis par murmurer d'une petite voix toute timide. « Dans mon imagination, je te fais un câlin. Il y a des notes colorées, chaleureuses. »
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Keir D. Lowe
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Maison/Métier : 1e année GISIS zoomagie en redoublement Célébrité : PJ Liguori Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 866 Gallions : 197 Date d'inscription : 01/05/2017
Keir compte pour moi. C’est une évidence à mes yeux. Au fil du temps, j’ai appris à l’apprécier et à tenir à lui d’une manière toute unique et particulière. Il n’était pas un confident. Il n’était pas un complice. On ne parlait pas vraiment de nos vies. On ne partageait pas tous ces petits faits de la vie de tous les jours qui permettaient de connaître concrètement à quoi ressemblait la vie de l’autre. Cela ne me serait jamais venu à l’esprit de venir vers Keir pour lui parler de ce qui alourdissait mon cœur. Mais si un jour, je devais sentir qu’il a besoin d’aide, je me précipiterai sans la moindre hésitation. Je voulais aussi croire que je pourrais compter sur lui. Je n’avais pas besoin de tout connaitre de lui pour que l’attachement qui s’était tissé petit à petit ne soit solide et enraciné. Je n’avais pas besoin de mots, le silence me convenait pour comprendre que je voulais réellement être son amie. Cette forme d’engagement que l’on me prend maintenant gonfle mon cœur de joie. J’ai eu tellement peur pendant de longs mois que jamais plus je ne me sente proche de lui. Ça me rassure et me réconforte. Je réalise que j’ai sans doute eu peur sans raison. Oui Keir est différent mais c’est uniquement les mauvaises expériences, le traumatisme qui explique cette distance qu’il maintient entre le monde et lui. Je souhaite que dans sa solitude, il ait des personnes sur qui se reposer, en qui il a la plus totalement confiance. Je veux qu’il puisse se reposer sur une épaule solide pour lui apporter le soutien nécessaire pour affronter toutes les tempêtes de la vie. A mes yeux, il mérite ce bonheur pour effacer tous les démons qui semblent envahir son esprit. Je n’étais pas insignifiante. Pendant de longues minutes, cette phrase tourne dans ma tête. Je ne peux retenir un sourire franc et sincère de naître sur mes lèvres. Avoir été plus émotionnellement fragile, je n’aurais pas manqué de verser une larme. Mais je ne voulais pas craquer devant le jeune homme pour ne pas le mettre mal à l’aise. J’avais conscience combien tout cela lui en demandait beaucoup. J’avais conscience qu’accepter ma présence n’était pas chose aisée. Je percevais toujours cette légère trace de méfiance et de crainte. Mais je savais que ce n’était pas contre moi, j’avais compris aujourd’hui que je ne devais pas prendre cela personnel. Je lui en étais reconnaissante. Je percevais ce besoin urgent de me rassurer dans ses réactions. Je leur trouvais un côté attendrissant car cela prouvait qu’il ne voulait pas que je puisse m’imaginer des choses. Je me sentais apaisée même si les choses devaient rester égales à ce qu’elles étaient avant. Je n’aurais plus peur de devenir un souvenir oublié, délaissé. Ça comptait réellement pour moi même si j’y accordais sans doute trop d’importance.
Je ne réponds rien mais je baisse le regard sur mes mains un sourire aux lèvres. Je sens que le climat entre nous change au moment où je lui avoue avoir confiance en lui. Je ne voulais pas le blesser. Je ne voulais pas qu’il le prenne pour quelque chose de personnel. Je sais qu’il ne peut pas m’accorder la même confiance. Il n’en est pas capable et ce n’est pas une question de le vouloir ou non. Je ne songe pas une seule seconde à l’en blâmer. Je ne le veux pas. Je ne l’envisage pas du tout. Je le comprends et je me refuse à laisser de tels sentiments de rancœur m’envahir. Je l’accepte comme il est, avec ses limites. J’ouvre la bouche pour parler mais les mots restent bloqués. Je ne veux pas risquer d’empirer les choses. Si je me suis trompée sur la raison pour laquelle il a baissé la tête, je pourrais lui donner des motivations à se sentir coupable. Je devrais mieux peser mes mots au lieu de les sortir avec une telle spontanéité. J’avais simplement besoin qu’il le sache et qu’il comprenne. Je le regarde discrètement et je suis extrêmement soulagée de voir naître un sourire sur ses lèvres. Il est faible mais il est présent. Cela me soulage car j’ai l’impression d’ainsi effacer l’espèce de maladresse de mes mots précédents. Je reste presque surprise qu’il ait entendu mes derniers mots mais il n’y a pas un bruit autour de nous donc ça doit favoriser. Je souris désolée d’avoir semblé encore enfoncer le clou sur ce qui peut paraitre comme des manquements de sa part. Le temps semble se suspendre quand je croise son regard. J’y lis cette forme de peur panique. Je voudrais le stopper mais je le laisse faire. Il s’approche et je retiens mon souffle craignant que le moindre geste ne le fasse fuir. Je sens mon cœur battre. Sa tentative maladroite me fait sourire avec une tendresse. Je ferme les yeux une seconde. Je prends le temps de réaliser. Je savoure même quand il s’est déjà détaché. Je finis par le regarder et murmurant un simple mot qui j’espère pourra lui montrer que j’ai compris. « Merci Keir. » Ma voix tremble sous l’émotion. Je le regarde mais je n’ai besoin de rien dire de plus alors que j’ai l’impression qu’il peut maintenant savoir tout ce que j’éprouve. Je le regarde tendrement. J’entends le bruit qui me prouve que nous sommes libérés de cette prison improvisée. « On devrait filer tant qu’on le peut avant d’être enfermé ici pour la nuit. » Je lui fais un petit clin d’œil avant de lentement me redresser lui tendant ma main, qu’il peut prendre ou non sans me vexer, pour l’aider à se lever. Je regarde autour de nous un instant. « J’ai aimé que le sort fasse que je passe ce moment peu agréable à première vue avec toi. Ça m’a apaisée. » Je me sens plus sereine que lorsque je suis venue trouver refuge ici.
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Keir D. Lowe
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