J. Jezabel "BlackJahaal" Sepehr

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme Propriétaire et Barman des Trois BAlais depuis maintenant près de huit mois. Il est né à Louxor en Egypte en ce beau jour qu'était le 14 Février 1966 en tant que sang-mêlé ; à présent il vit à Pré-au-Lard. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était Moyen sauf en Quidditch. Il est plutôt vigoureux, déterminé, drôle, fort, extraverti, aventureux, curieux mais aussi macho, lourd, incapable d'être sérieux, jaloux et impulsif, renfrogné, orgueilleux, vantard. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procurée une baguette faite en bois de Sycomore, mesurant trente-deux centimètres et contenant un Corail. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un orang-outan. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : c'est lui en uniforme de Quidditch de l'équipe nationale, bien qu'il ait eu l'immense chance de réaliser son rêve, à présent ce n'est plus qu'un vieux et amer souvenir. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Sa mère, habillée en boubou, menaçante avec son petit index pointu et son regard perçant posé sur lui avec suspicion dans son cas

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ? Ton camps. Comme s'il y avait eu un choix à faire ? A Poudlard, tu étais un fougueux Gryffondor, digne héritier des Rouges et Ors, tu étais le capitaine de l'équipe de Quidditch, le Golden Boy de ses dames. En sortant, tu es devenu l'un des plus jeunes joueurs à entrer dans l'équipe nationale, un petit prodige du Quidditch avec un avenir tout tracé. Comment tu aurais pu flirter avec le côté obscur ? Comment tu aurais pu suivre un autre que Potter et toute sa clic ? De là à dire que tu avais été d'une quelconque utilité ... T'as jamais été un sorcier talentueux connu pour ses prouesses magiques. Non, toi tu sais que défoncer les Cognards avec ta batte et faire le malin devant la foule. Devant les filles aussi. T'as une belle gueule, un corps de dieu, et la tchatche. Alors c'est tout c'que t'as pu faire pour aider la cause. T'aurais pas pu entrer dans l'Ordre du Phoenix et servir Dumbledore, non, t'étais juste bon à te montrer, à sourire et à séduire. Rester populaire, une image pour le peuple sorcier, un outils de propagande au mieux, une distraction au fond. Le bouffon du roi qu'on exhibe devant la cour pendant que la guerre se décide dans les cabinets privés. Alors ouais, au final, t'as servi à rien, juste à faire comme si tout continuait, à jouer la même mascarade pour faire oublier aux gens l'horreur de la guerre. Pourquoi t'en plaindre, après tout, tu ne sais faire que ça.

ϟ Dans ce nouveau monde sans Voldemort, qu'est ce qui a changé pour vous ? Tu saurais pas le dire parce que dans l'absolu, Voldemort et le reste, c'est pas ça qui a brisé ta vie. Tu es beaucoup trop égocentrique pour le cacher ou le nier. Ou même pour faire semblant d'avoir été plus perturbé que cela. Voldemort, il a rien changé à ta vie foncièrement. Tu as continué à jouer, continué à t'exhiber en public comme la star du Quidditch que tu as toujours été. Le contexte avait changé mais le reste ... La guerre, t'as l'impression quand tu en entends parler dans les bouquins, que c'était un truc de dingue, que tout le monde la vivait à fond, mais c'est pas vrai. La guerre au quotidien, ça ressemble à la vie. La vie avec les morts et la peur au ventre en plus. C'est tout. Parce que foncièrement, pour les gens comme toi, et comme des tas d'autres qui ne contrôlent rien, la guerre, elle change rien. C'est pas Voldemort qui a fait de ta vie l'Enfer qu'elle est aujourd'hui. C'est pas Voldemort qui te fait te lever chaque matin en tirant la patte et en faisant semblant de t'en battre les couilles de plus être personne. C'est pas Voldemort qui t'as fait le plus de mal, en fait. C'est tout le reste.

ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis noël ?  Une théorie ... Pour ça faudrait que tu piges un peu ce qu'il se passe. Et c'est pas vraiment le cas. T'as beau être devenu un patron de bar, avec ta foutue image d'ancien beau-gosse du sport qui sert des coups à boire derrière son zinc, ça veut pas dire que tu es devenu plus malin. Non, t'as toujours la capacité magique d'un cancre et le cerveau abîmé des grands batteurs qui prennent autant d'coups de batte que de cognards en travers de la gueule. Tu sais que ce que tu entends, ce qu'on vient de raconter sur le ton de la confidence, ce que tu captes entre deux box privés dans un murmure de connivence. Les "on dit que", les "t'es pas au courant de" et tout le reste. Tout ce qui repose sur rien, sur du vent et des paroles en l'air. C'est pas que tu t'en fous, c'est juste que ça te dépasse. T'as jamais été très doué pour t'intéresser à autre chose qu'à ta petite personne. C'est pas maintenant que ça va changer. Tout ce qui tourne pas autour de toi, au final, ça capte pas ton attention très longtemps. Alors une foutue épidémie, le château qui pète un câble, des meurtres et des disparitions, qu'est c'que ça peut te faire, au final ? Les gens qui flippent, ça fait marcher ton affaire. Et tant que ton affaire marche, y a encore des regards qui se posent sur toi. Y a encore des gens qui te reconnaissent, des gosses qui veulent des autographes, des filles qui se pâment et te regarde en gloussant. T'as encore l'impression de pouvoir grignoter les miettes du succès que t'avais, avant.

ϟ Quelle est votre réputation à Pré-au-Lard ?  Ta réputation tu l'avais avant. C'est aussi pour ça que quand Rosemerta a vendu, c'est à toi qu'elle a cédé son affaire pour prendre une retraite bien méritée. Parce que t'étais une star, un joueur talentueux avec tout ce qui gravite autour le succès. Elle s'était à moitié évanoui quand elle t'avait vu débarquer à la vente aux enchères. Ce serait mentir de dire que t'étais pas flatté, mais ça enlève pas la rancœur et la frustration pour autant. Alors depuis, qu'est ce qui a changé ? Pas grand chose. C'est pas le barman qu'on connait et qu'on vient voir. C'est toi, l'ancienne star, l'ancien joueur, celui qui était quelqu'un avant. Toutes des phrases prononcées au passé, chaque mot te poignardant à chaque un peu plus avec cette certitude de n'être plus personne à part l'ombre d'une vedette d'autrefois que les plus jeunes ne connaîtront même pas et que les plus vieux commencent déjà à oublier.

Tu avais chaud. Beaucoup trop chaud sous ton uniforme. Les britanniques avaient toujours l'habitude du tweed et autres tissus épais pour leurs tenues de Quidditch. Ta peau halé et ton teint mat d'Egypte allait avec une accoutumance et une excellente tolérance au soleil et supporter de revêtir une telle épaisseur en pleine canicule était proprement insoutenable. Tu sentais la sueur ruisseler le long de ton dos. Tu concentres ton attention sur ce qu'il y a à l'horizon. Tu ne vois pas ce qui est à tes pieds, la foule qui s'accumule, les ombres des Mangemorts qui planent autour de l'assistance, comme des vautours tournant autour de charognes. Tu scrutes au loin le Chemin de Traverse qui serpente de boutique en boutique jusqu'à disparaître de ta vue. Derrière toi, l'imposante banque des sorciers t'oppresse et tu ne te retourne pas. Dans ta paume droite, ton poing ganté se crispe autour de ton balais, un Eclair de Feu deuxième édition, brillant, lustré, parfaitement entretenu. Plus soigné que ton apparence général, tes cheveux hirsutes en bataille qui tombent sur tes épaules, ta barbe drue et brune qui foisonne à ta mâchoire, tes sourcils à la forme atypique barré d'une cicatrice imposante. Dans ta main gauche, c'est ta batte que tu tiens avec fermeté. Tu attends. Tu attends quoi ? Le signal. Il y a un rideau qui te dissimule à la foule venue là, mais toi tu peux voir à travers. Tout ces gens qui s'amassent, se pressent, s'accumulent. A tes côtés, tu sens la présence de tes coéquipiers. Les joueurs de l'équipe d'Angleterre au grand complet. Habillés comme pour entrer sur le terrain. C'était une idée de Dumbledore et de l'Ordre. Une idée pour redonner l'espoir et faire diversion pendant une opération particulièrement périlleuse. De ça, tu ne savais rien. On t'avait juste demandé de te pavaner comme de coutume, de jouer avec les fans et d'attirer l'attention sur toi, comme tu savais si bien le faire. Tu n'as aucune idée de ce qui se trame ailleurs, au Ministère, au QG de l'Ordre, partout où les courageux et valeureux sorciers qui résistent se battent pour votre liberté à tous. Toi, tu n'as conscience que de ce qui se produit devant toi. Tu arbores un fier sourire malgré la chaleur qui te fait suffoquer. Et quand tombe enfin le rideau, tu t'avances sur l'estrade de fortune montée devant Gringotts et tu ouvres grand les bras, offrant la vision de ton corps à la foule qui t'acclame déjà à plein poumon.

ϟ Ton pseudo : Yuki Shuhime ϟ Ton âge : 25 ans ϟ Ton avis sur mumblemumps : Maison   ϟ Le mot de la fin : Je suis de retour, pour vous jouer un mauvais tour. Afin de préserver le monde de la dévastation, afin de rallier tous les peuples à notre nation, afin de d'écraser l'amour et la vérité, afin d'étendre notre pouvoir jusqu'à la voie lactée. Jesse, James.
Rendez-vous tous ou ce sera la guerre. Miaouss oui la guerre. QULBUTOKE

Il y avait des femmes qui avaient des couilles. Une vérité que tu prenais pour acquise depuis ta plus tendre ensemble au vu de ta chère Maman. Une sacrée sorcière avec un caractère bien trempé. Juive, d'origine d'Israël, elle avait arpenté le monde pour finir par s'amouracher de ton père, un pauvre moldu égyptien, musulman qui a initialement eu l'impression d'être possédé par une djinn. Ta naissance est aussi improbable que leur union. Ton petit bout de mère, qui pouvait sembler frêle voir innocente à qui la regardait sans vraiment prêter attention, contrastait avec le colosse de muscles et de poils à la peau halée qu'était ton paternel. Tu vins au monde en Egypte, là où l'étonnant couple avait décidé de vivre, parmi une communauté sorcière qui avait accueilli ton Papa comme un des leurs, même s'il ne possédait aucun pouvoir magique. Tout le monde s'étonna que ta mère puisse enfanter pareil bébé. Tu dépassais déjà la taille et les mensurations habituels d'un nouveau-né et ton crâne recouvert de duvet noir corbeau rendait ton père fier de son engeance.

Tu passas une enfance idyllique, entouré d'une famille aimante bien qu'atypique, et une communauté magique très présente dans ta vie depuis ton plus jeune âge. Tes pouvoirs apparurent bien après ton habileté au vol sur un balais dont tu ne te privais pas malgré les conseils de discrétion et de prudence. Vous habitiez au cœur du désert, dans une oasis que la magie protégeait du regard des moldus comme certains villages britanniques qui avaient le goût de légendes à tes lèvres. Tu grandis excessivement vite, comme le laissait supposer ta carrure à la naissance et les dimensions de ton père. Et ton talent pour le Quidditch ne fit que se décupler avec ta taille. Les quelques ébauches magiques dont tu fus capable en comparaison étaient bien décevantes et très tardives. A peine une année avant de recevoir ta lettre pour Poudlard. Poudlard ... Tes dix ans approchant, toute la famille vint habiter en Angleterre pour te donner les meilleures chances pour ton avenir -ta mère ayant étudié à Uagadou et il était pour elle hors de question de t'y envoyer. Toi qui avait toujours rêvé du Royaume-Uni comme d'une terre promise, tu n'en revenais pas.

Ta scolarité se déroula avec la banalité de n'importe quelle autre. A cela près que tu te révélas un étudiant très médiocre qui ne décrochait ses années que par miracle, et avec de plus en plus de justesse à mesure qu'approchait la fin de ton cursus. Tu fus réparti à Gryffondor, sans grande surprise. Et comme c'était prévisible, en effet, tu devins rapidement un sacré phénomène. De par tes origines, ton caractère ouvert et sociable, ta belle gueule et ton don pour le Quidditch, tu te retrouvas rapidement batteur dans l'équipe des rouges et ors, puis capitaine à partir de la quatrième année. Tu n'avais pas d'autres ambitions au monde que de devenir joueur professionnel. Tes difficultés pour la pratique des autres matières ne te laissaient de toutes façon pas beaucoup d'autres possibilités. Tu parvins à décrocher quelques BUSES suffisante pour poursuivre ton cursus et tu décrochas un contrat de batteur dans une équipe de la ligue britannique. Après quelques saisons, tu finis par rejoindre l'équipe d'Angleterre et être repéré par des équipes internationales. Tu as fais une saison admirable chez les Enchanteurs de Tchamba, avant d'être contacté par les éternels rivaux : Foudroyeurs de Thundelarra et Guerriers de Woollongong qui se disputèrent un moment ta caracasse. Tu choisis les Guerriers et continua à jouer en équipe nationale britannique.

C'est en Australie que tu rencontras celle qui deviendrait ta compagne. Elle était aussi pâle que tu étais d'un délicieux caramel torride. Aussi petite que tu étais immense. Aussi renfrognée et introverti que tu étais bruyant et remuant. L'amour naît souvent par hasard, et tu en fis l'expérience auprès d'elle. Quand après une saison victorieuse, tu fus contacter par les Faucons de Falmous pour remplacer l'un des deux frères Broadmoor, tu ne réalisas pas pleinement que ton rêve se réalisait, cette équipe étant ta préférée depuis ton enfance. Elle te suivit en Angleterre et quand la guerre éclata, elle resta à tes côtés. Tu continuas à jouer jusqu'à ce jour terrible. Un match plus violent que les autres. Un temps plus maussade, un ciel plus sombre.
Cette fois, les madicomages n'avaient pas réussi à te rafistoler. Cette fois, la magie ne pouvait plus étirer encore des tendons trop souvent déchirés, repriser des ligaments maintes fois rompus et ressouder des os brisés encore et encore. Du choc, de la chute, tu ne retiens rien.
Seulement la douleur de ton genou pulvérisé et de ta cuisse que tu sentais céder. Le reste est un immense brouillard noir et dense qui se mélange à tes souvenirs et te laisse incapable de remettre cette période en ordre dans ta mémoire.

Peu après, tout c'est enchaîné. Ta femme est partie, l'équipe t'a gardé un moment comme remplaçant sans que jamais plus tu ne foules le terrain avant de te virer définitivement. Ta vie a pris un tournent que tu n'aurais jamais soupçonné. Comme une construction s'effondrer par la base après une coulée de boue et un glissement de terrain. Tu n'as même pas essayé de rattraper les morceaux de ton existence qui volaient aux quatre vents. Tu t'es laissé porter pendant plusieurs mois avant que ta mère débarque d'Egypte pour te botter les fesses et t'obliger à reprendre ta vie en main. Seule condition pour qu'elle accepte de repartir et de te laisser en paix. Tu as appris pour la vente des Trois Balais et tu as acheté l'établissement qui a pu rouvrir en même temps que Poudlard pour la rentrée 1999. Depuis, tu es le patron et le barman, tu vis à Pré-au-Lard et tu tâches d'oublier l'existence de rêve qui était la tienne auparavant et à laquelle, avec ta jambe abîmée boitant toujours, tu n'aurais plus jamais droit.