(dés)illusion, goyle

Beau et jeune garçon qui nous vient tout droit de Poudlard pour entamer sa deuxième année de gisis au collège. Il est né à Londres en ce beau jour qu'était le premier janvier mille neuf cents quatre-vingts-un en tant que sang pur ; à présent il vit à Londres. Il est plutôt ambitieux, calme, réfléchi mais aussi cruel, manipulateur, sombre. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être très bon. Il y a quelques années maintenant, il s'est procuré une baguette faite en bois d'aubépine, mesurant vingt-six centimètres et contenant une écaille de sirène. Avec cette baguette, il lui est impossible de créer un patronus. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : Lui contrôlant le monde magique avec une nouvelle forme de magie noire. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Son impuissance, dans son cas.

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? Qentrys n'approuve pas l'échange européen inter-écoles mêlant les pratiques magiques. Il n'apprécie pas l'inconnu et les réactions imprévisibles auxquelles il pourrait être confronté. Il a alors investigué sur les élèves étrangers suivant ce programme. Il a appris que la magie noire avait imprégné l'éducation et les murs du château de Durmstrang dans le pays Scandinave. C'est grâce à cet échange qu'il a nourri ses réflexions sur les diverses formes de magie noire. Il a saisi cette opportunité pour accroître ses ambitions, bien qu'il reste méfiant. Homme traditionnel. Il pense que cet échange est le prélude d'une nouvelle guerre.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ?  Lors de la grande bataille, Qentrys était à Poudlard. Il avait rejoint les idéaux de la famille Goyle en s'affiliant par devoir au camp de Voldemort. Il s'était battu pour lui, pour les Zabini. Il s'était battu pour survivre aux abysses ténébreuses qui l'appelaient. Il avait couru dans le château et affronté un mangemort douteux. Une cruauté sans pareille avait traversé son âme. Pris d'une impulsion haineuse, il avait embrassé la mort. Blaise avait assommé le sorcier qui avait tenté de le tuer. Qentrys n'aurait plus su dire comment ça s'était passé. Cette bataille avait été ce cauchemar récurrent. Il s'était réveillé chaque nuit, des gouttes de sueur perlant sur son front pâle. Il parvenait à se souvenir des détails sans savoir y mettre les bonnes images. Enflé par de multiples ecchymoses et cicatrices, Qentrys avait juré sa loyauté envers Blaise. Après les mois sombres qu'il avait connu à Poudlard, il n'en était devenu que plus incontrôlable.

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ? Il s'agit de sa plus grande peur. Sa magie représente le sorcier qu'il est devenu. Elle lui est nécessaire, vitale. Il travaille actuellement à l'apprentissage d'une nouvelle forme de magie noire, avec l'aide d'un partisan provenant de Durmstrang. La perte de ses pouvoirs engendrerait l'anéantissement de ses ambitions. Né d'un sang plus pur que l'ébène, la magie a coulé dans ses veines dès ses premiers instants. Elle est un don. Son épouvantard est représenté par lui-même, être de chair vide. Pâle. Sans émotion.
Impuissant.

ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ?  « Un loup sauvage. L'envoûtement d'un loup sauvage à l'éclat de jais. Il dévorait les âmes terrifiées. Il déchiquetait la poupée de chiffons. Il était consumé par les désirs noirs d'une ombre invisible. Il était terrifiant. Il inspirait une cruauté transcendante. Le pouvoir du sang effrayait. Il subjuguait. Il avait l'ambition et le charisme des puissants. » Les élèves le craignaient. Les élèves l'admiraient. Il était aimé, détesté. Mais qui était-il réellement ? Indissociable d'un frère. Il lui était loyal.Tranchant la chair de l'ennemi qui s'en prenait à lui, à son frère, Zabini. Il avait le visage creux, pâle. Il avait les yeux cernés, noirs. Il était le revenant d'une guerre fébrile. Ils savaient qu'il avait caressé la mort, que son frère l'avait sauvé. Ils n'étaient qu'un.
Peu d'élèves osaient s'en approcher. Tous sont au courant du père mort sur le champ de bataille et de la mère enfermée à Azkaban pour avoir soutenu le mage noir. Certains pensent qu'il devrait rejoindre sa génitrice. Réfugié chez les Zabini, Qentrys porte le poids d'un héritage qu'il n'a pas choisi.

Un instant. Il leva la tête et tourna lentement sur lui-même. Les murs du château étaient froids, gris. Les torches illuminant l'entrée étaient meurtries par les bourrasques de vent qui les traversaient. Il écoutait. Les murmures des élèves s'évaporaient. Le regard noir de Qentrys se perdait. Severus Rogue dirigeait Poudlard. Il désapprouvait cette prise de pouvoir de Voldemort. Il se retrouvait au pied du mur. Les élèves étaient peu nombreux, terrifiés par les pratiques des Carrow. Il ne ressentait ni crainte, ni peur. Il était un pantin dans cette guerre. Conscient d'être manipulé. Il était un sang pur lié aux idéaux sacrés qui inspiraient la famille Goyle. Il appartenait au camp des dirigeants. Que risquait-il ? Le jeune homme était dérangé par ce mouvement radical. Les cours étaient devenus des exécutoires. Les élèves devenaient des poupées blessées, traumatisées et tremblantes. Lui-même s'était vu gagner un duel avec une facilité déconcertante. Il subissait le traitement néfaste des Carrow. Tendu, de plus en plus discret. Il surveillait constamment Zabini. Fuir était interdit. Obéir lui déplaisait. Lorsqu'Harry Potter avait lui-même fait son apparition au sein du château, protégeant les opprimés, Qentrys avait compris. La guerre commençait réellement.

ϟ Ton pseudo : DITW. ϟ Ton âge : 21 ans. ϟ Ton avis sur mumblemumps : Il gère. ϟ Le mot de la fin :  .

« Goyle ? » Ils se connaissaient depuis si longtemps qu'il n'avait pas même eu besoin de se retourner. Zabini. Un an, deux ans... Dix ans. Leurs parents se fréquentaient bien avant leur naissance respective. Il n'aurait su dire de quand datait leur première rencontre. Ils n'étaient que des nourrissons à l'époque. Ils n'avaient alors cessé de se côtoyer, habitant dans la même ville, se développant dans les mêmes milieux. Ca aurait pu être n'importe qui mais c'était eux. « Qu'est-ce qu'il y a, Zabini ? » Lui répondit-il, alors qu'il continuait à admirer le paysage que leur offrait le Poudlard Express. C'était le grand jour. Le jour de la répartition dont ils avaient tant parlé durant toute leur enfance. Quelle maison ? Allaient-ils être séparés ? Ils ne l'avaient jamais été. Toujours ensemble aux dîners, aux festivités, à l'école. Il était stressé à l'idée d'être séparé de son meilleur ami. N'était-ce pas tout ce qui avait de l'important à cette époque ? « Rien. » Lui dit-il en venant s'asseoir en face de lui. Ils se regardèrent et se mirent à rire. L'insousciance de deux gamins qui allaient enfin pouvoir découvrir l'école dont leurs parents leur avaient tant parlé. Toujours fourrés ensemble, à discuter de leur avenir à Poudlard. Ce moment était arrivé. La silhouette du château se profilait au loin. Tous deux se collèrent à la vitre et le contemplèrent. Qentrys donna un coup d'épaule à Blaise, s'empressant d'aller préparer ses affaires.


Il se souvint. Les flammes vacillaient en une danse envoûtante. Fragiles. Il les observait se meurtrir à la moindre parole de son géniteur. Il plissa les yeux tandis que l'une d'elles s'éteignit. Une douce fumée s'échappa et parfuma délicatement la pièce. Elle disparut. Le père frappa brusquement la table à laquelle ils étaient assis. Sa mère sursauta, alors que son père haussait le ton. Tous les invités se retournèrent vers lui puis l'ignorèrent. Qentrys retint un soupire. Il s'ennuyait. Il avait cherché à comprendre la dynamique de ces dîners cordiaux, les intérêts de chaque famille. Une tragédie. Ses géniteurs se soumettaient aux idées les plus noires, nourrissaient leurs idéaux. Il se contentait de supporter ces pratiques traditionnelles durement ancrées depuis des siècles. Ses parents manquaient cruellement d'ambitions. Ils se soumettaient aux idées novatrices de sorciers nobles de la famille, plaçaient leurs espoirs pour dorer un blason qui ne l'avait jamais réellement été. Ils avaient choisi de suivre. Il demande poliment à sa mère pour quitter la table. Celle-ci le lui accorda d'un bref mouvement de la tête. Il détestait cette bienséance et ces bonnes manières. Il ne comprenait pas le but de ces dîners, alors que la famille Goyle était l'un des plus petits maillons de la chaîne. Ses parents étaient des pions participant à la construction d'un idéal. Pro sang-pur. Il ne comprenait pas comment quiconque pouvait juger le sang d'un autre. Ca n'avait pas grande importance pour lui. Il connaissait ses responsabilités et devoirs en tant qu'unique enfant de ce noyau nucléaire. Allié à Zabini, il avait parfois l'impression d'avoir plus d'importance que ses propres parents. Il s'accommodait sciemment de leurs dires. Fils modèle qui ne cessait de les tromper. Qentrys préférait se cacher chez Blaise Zabini. Il y trouvait sa place. Alors qu'il remarqua la discrétion employée par les hommes, il se détourna. Que cachaient-ils ? Ce n'était pas la première fois qu'il se tramait quelque chose. La branche de la famille Goyle à laquelle il appartenait n'était pas réellement connue ni considérée. Qentrys était un Goyle. Mais il avait hérité du revers de la médaille. Education sévère grâce à laquelle il s'était développé, avait appris à tromper et à faire bonne figure. Il avait grandi. Mûri. Appris. Développé des ambitions de par la situation éprouvante dans laquelle il voyait ses parents. Il ne voulait pas être comme eux. Si discrets que personne ne s'en inquiétait. Lâches et soumis aux décisions des autres familles.


Un sort. Il courut jusqu'à l'autre côté du mur, alors qu'un jet de pierres s'éclata sur le sol. Un nid de poussières se souleva pour embrumer la pièce. Il entendit sa respiration se couper, les battements de son cœur s'accélérer. La bataille prenait une ampleur titanesque. Des sorts fusaient de tout côté. Ils détruisaient murs, escaliers, colonnes. Ils pulvérisaient des créatures et géants de pierre. Des cadavres d'élèves jonchaient le sol. Leur sang se répandait dans les rainures des dalles qu'il avait frôlées pendant sept ans. Il osa un regard de l'autre côté du mur. Un sort. Il se cacha aussitôt et protégea son visage. Qentrys ne savait pas s'il appartenait réellement à un camp. Il serra sa baguette. Ses mains étaient moites. Sali par la poussière, quelques égratignures saignaient sur son visage. Son teint lui semblait plus pâle. Il se retourna et vit Blaise de l'autre côté. Il était la seule et unique personne qu'il défendrait ce soir, à la vie à la mort. Un regard. Un signe de tête. Il traversa le couloir en projetant un sort comme bouclier. « On dégage ! » Un ton sec, pressant. Ils détalèrent tous les deux, se glissant contre les murs, se protégeant derrière les colonnes. Le hall de l'école était devenu un champ de ruines en quelques instants. Ils grimpèrent les marches quatre à quatre, alors qu'un groupe d'élèves tentait de les descendre. Qentrys ne leur jeta pas même un regard. Il savait qu'il y reconnaîtrait des visages familiers. Il continua d'avancer et se retrouva à la croisée des chemins. Le couloir était lui aussi un champ de guerre. Il y fit quelques pas. Lentement. Il faillit trébucher sur un corps. « On ne doit pas rester ici. » Lança-t-il, alors qu'il admirait la profondeur des iris océans du cadavre. « Où est-ce que tu veux aller !? » Il avait raison. C'était la guerre. L'armée de Voldemort était partout. Peut-être valait-il mieux se battre ? Qentrys réfléchissait. Tout s'effondrait autour de lui. Il était perdu. Sans contrôle. Impuissant face à une réalité morbide. Ils attaquaient et anéantissaient tout ce qu'il avait bâti à Poudlard. Il le menaçait, menaçait son frère. Ils avaient tué quelques visages familiers mais aussi quelques visages qui comptaient. Alors que son teint devenait plus pâle encore, il posa son regard sur Blaise. Plus qu'un frère, il était sa famille. La seule personne en qui il avait confiance. Et si Qentrys n'avait aucune loyauté, il en avait envers lui. Une lueur haineuse apparût. S'ils étouffaient sa liberté, alors il se battrait. D'un signe de tête, le jeune sorcier fit demi-tour. Sa détermination n'avait aucune valeur dans leurs yeux. Il descendit les escaliers et fit face. Un mangemort se retourna et se planta à quelques mètres de lui. Il ne parvenait pas à le reconnaître. Qentrys fronça les sourcils, alors qu'un stupéfix s'échappa de sa baguette. Contré. En un instant, sa vie avait basculé. Sa colère ne cessait d'amplifier la puissance de ses sorts, alors qu'il peinait à contrer ceux du mangemort. Un pas. Il perdit l'équilibre et vacilla. Il tomba dans les escaliers. Qentrys tenta de se relever, assommé par sa chute. Il entendait des cris. Sa vision était floutée. Il aperçut une lumière blanche qui disparut aussitôt. Il secoua la tête et vit le mangemort à terre. Se relevant tant bien que mal, Blaise courrait à sa rencontre. Il lui fallut quelques instants pour reprendre ses esprits. Il ne comprenait pas ce qu'il s'était passé, mais se contentait de suivre son frère. Il lui avait sauvé la vie.


Il avait ressassé cent fois. Il se souvenait avoir entendu la voix de Blaise résonner dans ces escaliers. Il ne parvenait pas à mettre des images sur ce qu'il s'était réellement passé ce soir-là. Blaise avait été incapable de le lui rapporter. Qentrys avait simplement compris qu'il lui avait sauvé la vie, bien qu'ils n'en avaient plus parlé. Il lui devait une vie. Les grésillements du feu le sortirent de ses pensées. Quelques braises s'échappèrent et se posèrent sur le vieux bois. Il tenta de s'asseoir, alors qu'une vive douleur le prit au torse. Il passa sa main sur le bandage. Ses ecchymoses se propageaient sur sa poitrine. Bleues, violettes et noires. Il se rappelait de sa chute dans les escaliers. Sa baguette trônait à ses côtés. Morte. Ca faisait bientôt deux semaines qu'il ne l'avait pas utilisée. Il l'admira pendant un bref instant puis la redéposa. Un grincement de porte. Il fronça les sourcils et aperçut une silhouette de poupée s'approcher. Lucrezia. Il soupira et se laissa tomber contre le cadre du lit. « Qu'est-ce que tu fous là ? » Lança-t-il sans réellement attendre de réponse. Réfugié chez les Zabini, il avait été épargné par les nouveaux dirigeants. Son père était mort sur le champ de bataille. Sa mère devait être jugée pour avoir soutenu Voldemort. Et lui ? Il n'avait rien fait. Il n'avait ni sauvé ni tué ces âmes défuntes. Elle, ses boucles incendiaires, ses sourcils froncés. Il l'admira se dévoiler à lui, alors qu'elle approchait. Le jeune Goyle supportait mal de ne pas contrôler ses propres sentiments. Une beauté irréelle. Une sirène au chant si puissant qu'il succombait dès qu'il l'apercevait. Non. Il la haïssait. La toisant d'un regard noir, il oubliait. Il oubliait la mort de son géniteur, le jugement dernier de sa propre mère. Dernier hériter d'un royaume qui s'effondrait. Elle s'installa sur lui, posant sa main délicate sur ses bandages. « Ca fait mal ? » Lui susurra-t-elle chaudement en appuyant. Son corps entier se crispa. Il refusait de le lui montrer. Plongeant ses yeux dans les siens, il glissa sa main sur sa cuisse. Provocation. Ses prunelles brillaient. Ses lèvres pulpeuses demandaient. Leurs corps entiers réagissaient à une alchimie qui avait grandi. Leurs souffles se croisaient, s'emmêlaient, dansaient, repartaient. C'était intenable. Il craqua le premier. Dans quelques semaine, tout allait recommencer. C'était le début de la fin.