We have to talk ~ Dimitrov

es jours étaient passés, une semaine s'était même écoulée depuis la rentrée, depuis ce fiasco qu'avait été le banquet... Dimka n'avait pas tardé pour envoyer deux lettres, une à son cousin et une pour Hope, parce que sans vraiment comprendre pourquoi, lui qui ne s'attachait à personne, il n'aimait pas la savoir là-bas, enfermée, il s'était senti obliger de lui envoyer une lettre... Sentimental, il devenait trop sentimental, cela ne lui ressemblait pas... En parlant de chose qui ne lui ressemble pas, celui dont il aimerait obtenir certaine réponse était donc la seconde personne à qui il avait envoyé une lettre. Même s'il était resté avec son petit côté, je sais que tu gères la situation, je ne m'inquiète même pas... C'était tout le contraire, Dimka s'inquiétait pour lui. Il s'inquiétait de savoir s'il était bien traité, il s'inquiétait de savoir si son oncle l'apprenait, il savait très bien ce qui arriverait à Andreï si c'était le cas... Il s'inquiétait de savoir si réellement il était atteint de l'épidémie et de tout le reste... Du fait que depuis cette été il n'avait vue qu'une seule fille dans son lit et que c'était la même pour qui il avait failli devenir totalement fou au banquet...

Etait-ce à cause de l'épidémie ? Est-ce que cela vous castrait tout à coup ? Dire que dans sa réponse il lui avait dit s'être rangé... Dimka n'en comprenait même pas le concept... Il lui avait promis de venir dès qu'il le pourrait, parce qu'il avait besoin de réponse et surtout il comptait quand même lui apporter son soutien. Se rendant dans les cachots, il se présentait, rappelant alors qu'il avait obtenu une visite pour Andreï Dimitrov, évidemment il avait été fouillé et ensuite il avait suivi une personne jusqu'à une pièce qui était séparée d'une autre que part une simple vitre... Il n'avait jamais été dans une prison moldue, pourtant c'était ainsi qu'il se l'imaginait... Une grimace venait déformer son visage... Calmement, il attendait que son cousin apparaisse de l'autre côté de la vitre, cela ne tardait pas vraiment. Lorsqu'il fit son entré, Dimka le détaillait des pieds à la tête, il ne s'était passé qu'une semaine et même si Andreï ne dirait probablement rien, Dimka pouvait deviner aux traits de son visage que ce qui se passait de l'autre côté devait être épuisant en plus de tout ce qui pouvait être psychologique. Le pire néanmoins devait être cette tenue horrible dont il était affublé... Les cousins qui se considéraient d'ailleurs comme des frères n'avaient jamais été connu pour montrer la tendresse qu'il pouvait avoir l'un pour l'autre jamais, Dimka préférait alors briser la glace afin de dédramatiser tout de suite la situation qui était en train de se jouer entre eux.

"Faut voir le bon côté des choses... Habillé comme ça, les autres mecs de cette école ont enfin une chance de séduire quelques filles..." Lâchait-il alors tout sourire même si son cœur n'y était pas vraiment. En revanche la complicité qui brillait dans son regard, elle était vraie. Se rapprochant devant la vitre, il croisait alors ses bras sur son torse, plongeant son regard dans celui de son cousin. "Je ne plaisantais pas dans ma lettre, toi et moi ont doit parler." Disait-il le regard emplie de détermination. En revanche il comptait prendre la parole en premier car il voulait d'abord qu'il soit certain d'une chose. "Ton père est au courant de rien et il ne le sera pas." Affirmait-il, tout d'abord parce qu'il ne dirait rien et il savait que sa cadette non plus, sans doute que son petit frère aurait pu le faire un sale coup, mais Dimka savait qu'aucun courrier de pourrait être envoyé de toute façon, ainsi pour l'instant Andreï ne risquerait rien, cependant ils se demandaient sûrement tous les deux, jusqu'à quand... "Tu vas bien ?" Demandait-il tout de même s'il connaissait certainement la réponse à laquelle il allait avoir le droit, mais il se devait de poser la question avant de poser les autres qui lui brûlait les lèvres...

ne semaine que tu étais enfermé la dedans. Avec des gens dont tu n’en avais rien à foutre. Nombreux étaient les visages que tu connaissais, peu ceux que tu appréciais. Tu te foutais d’eux. Tu te marrais en attendant la pleine lune qui allait conduire la Krushnic à tous vous bouffer. Les cours, les entrainements, les tests. Des rats de laboratoire, voila ce que vous étiez devenu en l’espace de quelques minutes. Une semaine. Sept putain de jours et tu ne savais même pas quand, ni comment ça allait se terminer. Tu craignais ton père, tu craignais sa réaction s’il venait à apprendre la nouvelle. La mort. Finalement, ce n’était peut-être pas aussi terrible que d’être enfermé dans cette cage en compagnie de tous ces cons.

Tu avais reçu plusieurs lettres. Pandore bien sûr. Dimka, Lou. Ielena n’avait rien fait. Tu hésitais à lui écrire, étonné de son silence. Surtout depuis ce mince rapprochement entre vous. Elle qui avait compris sans que tu aies besoin de lui dire. Son silence t’étonnait et quelque part n’était-ce pas finalement son rêve le plus profond que de te voir croupir dans une cellule moisie ? Une douce vengeance, le goût âpre de l’amertume en guise de dessert. Tu n’avais eu encore aucune visite. Elles commençaient tout juste à être autorisées. La majorité du temps, tu préférais la passer seul dans ta chambre et isolé lors des activités communes. Tu ne voulais pas te mêler au reste des infectés. Qu’ils le soient réellement ou non. Arrogent même lorsque la merde te grimpait jusqu’au cou. Terrible jugement que tu portais sur les autres. C’était peut-être ça qu’il allait te faire survivre. Tu avais plus d’une raison de te battre, de te prêter au jeu de ces tests ridicules. Elles étaient toutes à l’extérieur et tu ferais tout ce qui est en ton pouvoir pour y parvenir.

Tu étais allongé sur ton lit à fixer le vide ou du moins ce qui servait de plafond quand un auror est venu te chercher. Tu avais pris le pli de ne pas leur parler. D’ailleurs tu ne parlais presque plus depuis que tu étais muré la dedans. Le son de ta voix se faisait rare et lorsqu’il éclatait, c’était pour mordre d’ironie ou de cynisme. Tu ne gaspillerais pas ta salive. Encore moins pour les pantins du gouvernement. Il t’a saisi par le bras, comme souvent, tu as cherché à te défaire de sa poigne. Une lutte inutile mais une habitude de principe… Il te balançait alors dans la salle des visites, claquant la porte dans ton dos. « Connard. » Un murmure presque inaudible. Ta voix était enrouée de ne plus avoir travaillé. Tu te tournais vers la vitre et la silhouette de Dimka se dressa devant tes yeux. Ton regard glissa dans le sien. Ce frère de coeur, celui que la vie ne t’avait pas donné, mais que tu avais choisi. Sa présence semblait soudainement te faire vaciller. Voir l’extérieur était une bouffé qui finalement n’était pas tant salvatrice. Ca te faisait mal dans le fond. Mal de le voir, sans pouvoir s’approcher. Mal de le savoir dehors, libre, presque jaloux et envieux. Pourtant à travers ce flot de sentiment, sa présence te faisait immédiatement du bien. Un visage familier. Un visage de confiance… Il te fixait lui aussi. Il examiner tes traits fatigués, cet uniforme de prisonnier. Il ne disait rien, mais tu savais qu’il s’inquiétait rien que par cet air qui ne lui était pas habituel. Tu avançais vers cette vitre qui te séparait du reste du monde pour la première fois. Tu la détestais déjà car tu imaginais la frime silhouette de Pandore derrière. Tu voyais ses larmes, ses questions. Ce lieu tu allais le maudire autant que l’aimer.

Lorsque la voix de Dimka coupa le silence, un sourire en coin étira tes lippes. Un léger rire. Le premier depuis des jours. « Traduction, tu t’en donnes à coeur joie. » Tu te plantais devant la vitre juste devant loin, tes prunelles glissant dans les siennes. Sans le vouloir, tu croisais tes bras, en mimétisme avec le geste de ton cousin. Ce dernier avait ce sérieux au fond des yeux qui ne lui était pas si habituel. Pour les autres. Toi, tu le connaissais depuis toujours. L’Aiglon se donnait des airs, mais il était bien plus réfléchi que la majorité de ce château. Il abordait le sujet de sa lettre. La perte de tes pouvoirs, Pandore… Tu hochais la tête alors qu’il te disait que ton père n’était pas au courant. « Ca va. » Mensonge bien sûr. Mais tu ne voulais pas laisser voir la faille, le doute, le trouble. La Peur. « Imagine que ce soit arrivé à Durmstrang. Je serais déjà chez les moldus. Ici, ils ne font de pire que ce que mon père a pu nous faire. Ou de ce qu’il pourrait faire… » Tu n’as pas besoin de dire à quoi tu penses, tu sais que Dimka connait les méthodes de ton père, il sait aussi que ses mains sont couvertes de sang. « Et toi, ça va ? Qu’est-ce qui se passes dehors ? » Tu t’inquiétais. Pour lui, pour Pandore. Pour le peu de proches que tu avais autour de toi. Tu ne savais pas ce qu’il leur arrivait depuis qu’ils vous avaient enfermé. Il n’y avait aucune nouvelle. Tu te doutais que le monde extérieur était censuré. Que vos courriers l’étaient aussi. Et tu t’étais jamais senti aussi impuissant qu’en cet instant. « De quoi tu veux parler alors ? » Tu attrapais une chaise et t’installais avec nonchalance sur cette dernière. Tu sentais que les questions de Dimka étaient nombreuses et concernaient deux et uniques sujets. « De mes pouvoirs qui partent en couille ou du fait que je vais devoir me branler pour le reste de mes jours ? »

ême si c'est à travers une vitre, se retrouver face à son cousin apaise le slave immédiatement. Andreï est ce qu'il considère le plus comme une famille, lui et sa petite cadette bien entendu. Il n'aime pas le voir ainsi enfermé, séquestré... Mais sa présence lui rappelle combien il est important pour lui et pour son équilibre. Même éducation, ils étaient les mêmes ou presque et s'ils ne le montraient jamais, ils comptaient énormément l'un pour l'autre. Dimka détestait tellement cette situation qu'évidemment plaisanté avait été sa façon de détourner ce qui se passait, de se concentrer sur autre chose. De donner une raison de sourire à ce vieux frère. Evidemment Andreï n'avait pas perdu sa répartie en une semaine et cela rassurait un peu l'aiglon. Un petit sourire prit alors naissance sur son visage, il hochait un instant la tête. "Je n'avais pas forcément besoin de ton absence pour ça." Rappelait-il. Il était clair qu'il était loin d'avoir le physique d'Andreï et ils n'avaient sans doute pas le même tableau de chasse. De toute façon ils n'étaient jamais rentré dans la compétition. Les deux Dimitrov préféraient partager plutôt que compter les points. Chacun ses expériences, même si parfois ils leur arrivaient de se faire la même personne, alors oui dans ces cas-là, ils aimaient parfois comparer... Le sourire de Dimka s'agrandissait lorsqu'il remarquait que les deux garçons se tenaient dans la même position. Et alors qu’il lui répondait que ça allait, Dimka n'en croyait pas un seul mot. Sans une parole, il savait que ça n'allait pas, mais il savait aussi pourquoi Andreï lui servait ce mensonge, jamais il n'admettrait une faiblesse. Et si Dimka savait cela c'était parce qu'évidemment il aurait réagi de la même façon... C'était ce qui les rapprochaient autant, ils se ressemblaient beaucoup pour certains points, ayant tout de même chacun ses différences.... En revanche, il n'avait pas tort, à Durmstrang cela aurait sans doute été pire... Lorsque le serpent lui demandait si ça allait, l'aiglon haussait alors les épaules.

"Ce n'est pas moi qui suis enfermé." Ça ne pouvait donc qu'aller, même s'il était perturbé par beaucoup trop de choses à la fois. "Pour le moment pas grand-chose... Mais la colère des élèves ne se calment pas, je ne serais pas étonné de voir une rebellions au sein même de l'école... Le directeur s'y est vraiment pris comme un pied." Lâchait-il. Les droguer pour mieux les avoir ? Ils se sentaient tous trahi et trompé. Impuissant également car pour le moment personne ne savait comment faire pour les faire sortir de là. "Ils espèrent que ça va se tasser et qu'on va gentiment reprendre notre petite vie en vous sachant enfermés ici." Comme si c'était possible ? Cela touchait bien trop de monde, ils avaient été trop loin et ils allaient sans doute devoir le payer à un moment ou à un autre, cela ne restera pas éternellement secret... Et puis finalement ils entraient dans le vif du sujet, Andreï lui cachait bien trop de choses depuis trop longtemps, alors qu'ils avaient toujours été si proche pourtant, en règle générale ils ne se cachaient rien... Mais une petite blonde semblait avoir changé cela, peut-être qu'Andreï c'était dit que Dimka ne comprendrait pas ? Et au final, il n'avait vraiment pas tort, Dimka ne comprenait rien. Cette fois, ce fût au tour de Dimka de copier son cousin, il prit également une chaise et s'installa en face de lui, lorsqu'Andreï reprit la parole, en russe cette fois. Un rire discret s'échappe alors de ses lèvres tandis qu'il est rassuré de retrouver son cousin comme il le connaissait.

"Pour le reste de tes jours vraiment ?" Répondait-il dans la même langue, c'était leur langue natale ils étaient bien plus à l'aise pour parler de plus ainsi les oreilles indiscrètes ne comprendront pas ce qu'ils se disent. "Tu vas finir par avoir une fracture du poignet tu sais ?" Lâchait-il plein d'ironie... Cependant c'était une conversation sérieuse qu'il voulait avoir avec Andreï. Il connaissait son cousin sur le bout des doigts, il savait très bien comment il voyait les filles, il ne l'avait jamais vue agir ainsi... Qu'est-ce qui avait pu changer ? Pourquoi... "Pourquoi elle ?" Demandait-il soudain, cherchant réellement à comprendre. Il fixait un instant Andreï avant de reprendre la parole. "On se connait depuis qu'on est gosse Andreï, je connais ta façon de voir les femmes qui est pire que la mienne." Lâchait-il avec un sourire entendu. "Et tu me balance comme ça que tu es rangé ?" Demandait-il tandis que sur son regard on pouvait lire toute l'incompréhension qui y régnait. Il voulait encore poser une question et il n'y arrivait pas, il était paumé, complètement, comment est-ce qu'il pouvait complètement changer de cette façon... "Est-ce un effet de cette fameuse épidémie ?" Demandait-il en plissant les yeux un instant.  Dans tous ses questionnements, à aucun moment Dimka ne se montre moqueur, avec un ami, peut-être qu'il l'aurait fait, mais il s'agissait d'Andreï, tous les deux s'étaient toujours compris, avait toujours été sur la même longueur d'onde... Dimka avait peur que cela change...

n sourire s’arrache à tes lèvres. Dimka cherche la touche d’humour qui saura détourner un instant tes pensées de l’endroit lequel tu te doutes. Une prison, ni plus ni moins. Sérieusement, ils ont choisi les cachots… Dois-tu vraiment expliquer à quoi cela servait à l’époque ? Ils ont drogué des élèves et vous ont jeter dans de veilles prisons sans prendre la peine de prévenir personne. Pas que ton père aurait été utile en cette instant, mais tout de même… Tu savais le sort qu’il te réservait s’il l’apprenait. Et quelque part tu te demandais si ce n’était pas plus mal que de vivre enfermé la dedans. Pas plus mal que de vivre sans magie. Pas plus mal que de me retrouver chez les moldus. Oui… Plutôt crever que de se retrouver dans de tels extrêmes. Mais qui sait… peut-être qu’ils finiraient par trouver un remède. Quand Dimka réplique, ton sourire s’étire. « Ca fait un moment que je ne joue plus de toute façon… » Ta voix traine, ton sourire le provoque car tu sais que ça l’intrigue. Qu’il ne comprends rien à cette demande que tu lui as fait au sujet de Pandore. L’Aiglon est dérouté. Finalement peut-être pas aussi malin qu’il n’en à l’air ? Non, simplement confronté à quelque chose qu’il ne connait pas. Que tu ne connaissais pas toi non plus avant de te mettre au défi de piéger Pandore. Le piège, c’était elle qui l’avait tendu sans même s’en rendre compte. Elle t’avait pris dans ses filets sans même que tu le réalises. Tu avais préféré cacher cette histoire, non par honte, mais par crainte pour elle. Tu avais brisé tellement de personnes qu’elle pouvait être une source de vengeance. Ce qui s’était joué dans la grande salle était un coup de grâce. Dimka était le seul sur qui tu pouvais compter. La preuve il avait veillé sur elle comme tu le lui avais demandé sans savoir le pourquoi… Il te connaissait. Par coeur. Rares étaient les non dit. Vous n’aviez parfois même pas besoin d’un mot. Seul un regard suffisait.

Lorsque tu lui demandes s’il va bien. Il réplique à son façon que ça va. Vous n’êtes pas du même sang pour rien. Tu hoches la tête quand tu entends que les élèves se rebellent. Pas un instant ton palpitant ne vibre d’un espoir quelconque. Parce qu’en vrai… Tu as ta place derrière cette vitre. Quelque part, tu voudrais qu’en étant là, qu’à force de subir des tests, que cela serve à quelque chose. Mais comment avoir foi ? Le directeur étouffait l’information. Il droguait des élèves pour mieux enfermer les autres. Il coupait toute forme de communication. Parfois tu te disais que vous alliez finir comme des rats dans un laboratoire. Plein de produits toxiques mortels. Pour mieux être disséqué une fois mort. Quelque part cet élan de solidarité, de rébellion t’étonne. Tu ne pensais pas qu’une poignée d’élèves seraient capables de cela. Ton regard plonge dans celui de Dimka. « J’espère que Ielena et Pandore font pas de connerie. Toi non plus d’ailleurs. » Tu n’avais parlé que très succinctement de ton rapprochement avec ta demie-soeur à Dimka mais tous les deux savaient que la Lionne n’était pas dans cette maison pour rien. Et si Pandore était une douceur, elle avait aussi son tempérament. Tu regardes Dimka qui s’installe en face de toi sur une chaise qui se trouve à ses côtés. Tu le vois à son visage qu’il est décontenancé et ça t’arrache un éclat de rire. Lui aussi rit de ta remarque sur la branlette. Vous parlez crûment, mais cela a toujours été ainsi vous. Entre frères de sang. Vous préférez naturellement poursuivre votre conversation dans votre langue maternelle.

« Je comptais sur ton génie pour me trouver une solution, visiblement, c’est plus ce que c’était. » Tu le regardes droit dans les yeux amusés. Ca te fait du bien de le voir. Ca t’évade. Tu oublies pendant quelques instants où tu te trouves et où tu retourneras quand votre visite prendra fin. Pour l’instant tu te délectes de ces précieux instants. "Pourquoi elle ?" Tu t’enfonces dans le dossier de ta chaise. Tu ne t’attendais pas à cette question. Comment lui résumer en quelques phrases ce qui était différent ? Ce qui t’avait touché ? C’était impossible. "Est-ce un effet de cette fameuse épidémie ?" Lorsqu’il te pose cette dernière question, tu ne retiens pas un rire franc. Presque moqueur. Tu secoues la tête négligemment parce que ça non plus tu t’y attendais. Les cousins étaient vraiment des pierres en marbres concernant les sentiments. « C’était une évidence. » Voila ta réponse à son pourquoi une fois que tu te calmes légèrement. Ton regard plonge dans le sien avec sérieux. « Je l’explique pas. Au départ je voulais juste la briser comme tant d’autres… Et elle est devenue une obsession. Je voulais qu’elle soit à moi. Qu’elle m’appartienne. » Tu marques un arrêt, comme si tu cherchais comment formuler la suite de tes propos. « Et si je voulais ça, fallait que ce soit réciproque. Je vois que par elle putain. Ma bite s’agite même plus quand j’en regarde une autre. » Tu ris parce que tu pensais pas que ça serait possible un jour. « Pour une fois que j’en trouve une bien, faut qu’on soit séparé bordel… Si tu crois pas qu’on me teste là… »

imka haussait les sourcils en entendant son cousin, un moment qu'il ne jouait plus ? Et depuis quand au juste ? Si le slave avait remarqué qu'Andreï ne touchait plus personne d'autre que Pandore depuis cet été, il se demandait depuis quand cela durait, comment avait-il fait pour ne rien voir au juste ? Il se doute bien qu'Andreï s'amuse de la situation du fait que Dimka avait l'air de ne pas comprendre... Il lui pardonnait parce que tout ce qui pouvait le distraire en cet instant était bon à prendre. Et puis il comptait bien le mettre à table, qu'il s'explique que Dimka comprenne ce qui se tramait dans sa tête, pourquoi est-ce que son cousin ressemblait encore à celui qu'il connaissait, mais qui pourtant lui paraissait être différent ? Que lui avait fait cette fille ? Avait-elle réussi à lui mettre totalement le cerveau à l'envers ? Par quel sortilège ? Etait-il possible qu'il soit sous l'amortentia ? Dimka se posait de plus de plus de question tandis que lui répondait à celles du vert et argent. Lorsqu'il parle de Ielena, Dimka se souvient qu'Andreï lui avait rapidement parlé de leur rapprochement, l'aiglon ne s'y était pas attendu, il avait toujours vue son cousin s'en prendre à sa sœur que c'était presque devenue une habitude, même si Dimka n'approuvait pas réellement, il n'avait jamais rien fait pour tendre la main à la jeune fille, les règles étaient la règle, autant sa petite sœur à lui était intouchable, qu'Andreï faisait bien ce qu'il voulait avec la sienne. Cependant, il approuvait se rapprochement, parce qu'il savait ce qu'il partageait avec sa cadette et au fond de lui c'était tout ce qu'il leur souhaitait. Dimka finissait pas hausser les épaules.

"Pas que je sache, maintenant je ne peux pas toujours être sur leur dos... Et la maison ou cela fait le plus de bruit à propos de cette révolte se sont les gryffons." Rien d'étonnant n'est-ce pas ? C'était instinctif chez eux, les serdaigles étaient bien plus réfléchis, les gryffondor fonçaient. Est-ce que Pandore et Ielena étaient de la partie ? Dimka ne pouvait pas réellement le savoir. "Quant à moi, si j'avais la moindre chance de te sortir de là vieux frère, je n'hésiterais pas une seule seconde et avant que tu ne dises quoique ce soit, je te rappel que tu ferais exactement la même chose pour toi. Alors garde tes forces au lieu de me sermonner, tu vas en avoir besoin." Ajoutait-il tout sourire. Ils n'étaient pas de la même famille pour rien, personne ne leur dictait leur conduite et chacun ferait tout l'un pour l'autre, Andreï l'aurait-il laissé pourrir dans ces cachots lui ? Dimka était certains que non, donc si Dimka pouvait faire quelque chose, il n'hésiterait pas, il ne se poserait même pas la question. Et puis vint les questions qui ne cessaient de le hanter depuis des semaines à présent, Dimka n'attend pas et entre dans le vif du sujet, la remarque de son cousin lui arrache un léger sourire. "A moins de pouvoir te téléporter hors de cette salle... Je ne vois pas réellement de solution désolé." Il se moquait gentiment, il plaisantait, mais dans le fond, il n'oubliait pas qu'aucun des deux ne savaient réellement quand est-ce qu'Andreï serait libre... L'aiglons se rend bien compte qu'il le surprend avec ses questions, ou alors il le fait rire, mais... L'amour est un sentiment inconnu pour Dimka, la seule chose qu'il connaisse c'est ce lien fraternel qu'il partageait autant avec Andreï qu'avec sa cadette... Il voit alors son cousin secouer la tête et il attend une explication, quelque chose qui lui prouverait qu'il n'est pas sous l'effet d'un sort... Un sourire complice se faisait sur son visage lorsque Andreï lui expliquait avoir voulu la briser. Dimka aussi jouait, en revanche l'oscar revenait tout de même à son cousin, il n'avait jamais été aussi loin pour briser une personne... Ce qu'il ne comprenait pas en revanche, c'était la suite...

"Tu t'es fait avoir à ton propre piège ?" Demandait-il moqueur un instant, tandis qu'il réfléchissait toujours à ce qui venait d'être dit. Le fait qu'il ne puisse même plus ressentir d'excitation par une autre, en vrai Dimka prenait peur, peur que cela lui arrive un jour... Pourquoi ? Parce qu'en réalité cela lui arrivait déjà... Ses pensées se dirigeaient vers Alcyone. Il n'en était pas encore à ce point-là, encore heureux, mais parfois il se surprenait à penser que c'était elle qu'il voulait et pas une autre... "Comment es-tu sûr qu'elle ne t'a pas tout simplement ensorcelé ?" Demandait-il tout en se disant que si ça avait été le cas, maintenant qu'il était enfermé, les effets du sort se serait dissipé... Mais il imaginait qu'Andreï ne s'était même pas poser la question, comment pouvait-il être aussi sûr... Il fixait Andreï qui s'était mis à rire, il connaissait tellement bien son cousin, il savait ce par quoi il avait pu passer, il savait sa manière de voir les femmes et il se demandait encore comment l'une d'entre elle avait pu percer sa carapace... "Comment fais-tu pour avoir confiance en elle ?" Demandait-il, pas que lui n'avait aucune confiance dans les femmes, certaines c'étaient trouvées digne de son intérêt, mais ce n'était jamais arrivé avec Andreï... Dimka s'inquiétait pour lui, il voulait être certains qu'elle ne lui jouait pas un sale petit tour...

"Un test ? Il aurait suffi de ne t'enfermer que toi, tu ne crois pas ?" Disait-il sur le ton de plaisanterie. Mais il n'avait pas tort, si réellement il tenait à elle... Dimka osait à peine imaginer ce qu'il pouvait ressentir... "Andreï, l'homme d'une seule femme..." Disait-il tandis qu'il continuait de réfléchir à voix haute. "Je vais avoir du mal à m'y faire tu sais..." Laissait-il entendre... "Mais s'il devait lui arriver quoique ce soit, je la défendrais comme si c'était toi." disait-il, il lui avait déjà donné sa parole, mais c'était sans savoir le lien qui les unissaient. A présent cela changeait la donne et tant qu'Andreï serait emprisonné, il veillerait au grain, pas comme si elle était à lui, mais presque, sans jamais la toucher évidemment, Dimka était peut-être ce qu'il était, mais il était loin d'être con et jamais il ne ferait cela à lui celui qui est son frère. "Tu crois que ça pourrait m'arriver ?" Demandait-il en grimaçant... Il avait beau essayer d'imaginer, il n'y arrivait pas...

imka et toi, vous êtes comme des frères. Le sang vous unit mais ce n’est pas que cela. Vos secrets n’en sont pas entre vous. Il n’est qu’un cousin qui pourtant a grandi dans ton univers macabre. Il connait les noirceurs de ta famille. Les vagues, les tempêtes que les Dimitrov cherchent à étouffer. Vous avez même fini par vivre ensemble dès lors où ton oncle et sa femme se sont retrouvés à Azkaban. Un regard pour vous comprendre. Pas besoin de mots, pas besoin de geste. Pourtant en cet instant, vous avez du mal à vous comprendre. Tu ne peux pas le blâmer. Après tout, tu étais incapable de penser autrement qu’avec ta bite il y a encore de cela quelques mois. Ca te fait marrer ses questions. Il semble complètement à côté de la plaque. Tu n’en aurais pas mener plus large si la situation avait été inverse à l’époque. Tu vois les questions qui bouillonnent dans son esprit, dans son regard. Tu l’as complètement perdu à partir du moment où tu t’es mis à parler d’une seule et même fille. Et de fidélité. Bien que Dimka ne soit pas infidèle. Il ne s’était jamais posé avec une nana. Le concept de la fidélité n’avait même pas à le frôler dans sa situation… La conversation tourne autour de Pandore mais aussi de ta soeur. Tu espères qu’elles ne sont pas en train de faire n’importe quoi depuis leur antre de Gryfonnes. Tu les sais capables de n’importe quoi avec leur caractère impétueux. Ielena est celle que tu as forgé dans la souffrance, Pandore dans l’amour destructeur. Les deux te sont pourtant des soutiens infaillibles à présent. La vie réserve de drôles de surprises parfois.

Tu hoches la tête de gauche à droite quand il t’annonce que les Lions sont ceux qui font le plus de bruit. Cela ne t’étonne qu’à moitié mais du fond de ta cellule, ça t’inquiète. Parce que tu peux rien faire. Et les lettres ne sont que des morceaux de papier que Pandore ou Ielena seraient capable de froisser sans s’en soucier tant qu’elles se pensaient dans leur bon droit. Ton regard d’acier s’ancre dans l’ambre de Dimka alors qu’il te dit qu’il ferait ce qu’il pourrait pour te sortir de là s’il le pouvait. Bien sûr que tu aurais fait ce que tu pouvais pour le sortir de cette prison s’il était à ta place.Tu ne te serais même pas posé de question. Mais à quoi bon ? A quoi bon risquer des ennuis pour toi ? « Je préfère te savoir dehors à veiller, qu’ailleurs pour avoir tenter un coup de folie… » Tu ne savais pas quand tu pourrais enfin retrouver l’extérieur mais tu devais avouer quand l’air frais commençait à te manquer. Et griller clopes sur clopes n’étaient pas le meilleur passe temps qu’il soit.

Tu l’écoutes poser à présent ses questions. Sur Pandore, sur ces sentiments. Toi aussi tu t’es posé ses interrogations mille fois. Pourtant cette petite blonde aux traits innocents et angéliques a su te toucher comme aucune autre avant. D’une façon bien différente. C’est sa lumière qui t’a attiré et qui a brulé tes ailes. Elle t’a aveuglé, déboussolé. Et oui, en quelque sorte, c’est elle qui a fini par te piéger. « On dirait que je te fais flipper. » Un sourire en coin étire tes lippes tandis que tu l’observes à travers la vitre. « Arrête de te poser toutes ses questions. Il y a pas de réponse. Quand ça te tombe dessus, c’est juste une évidence. Tu le sens venir aux fils des heures passées avec l’autre. Ca te bouffe, tu y penses tout le temps. » Tu arrêtes de parler un instant. Tes yeux se posent sur l’encre qui parcourt ta chair. Tu avais déjà envie de tatouer ta peau de celle qui a su se saisir de ton myocarde asséché. Mais tu n’en as même pas eu le temps. Pourtant tu savais ce que tu voulais pour elle, pour marquer ce nouveau chapitre de ta vie. « Je connais la valeur de tes promesses. » Il a toujours eu toute ta confiance. Entre vous, il n’y a jamais eu de faux semblants. Bien sûr vous aviez toujours quelques jardins secrets mais ils étaient bien rare. Tu ne peux t’empêcher de rire lorsqu’il te demande si cela pouvait lui arriver à lui aussi. « Si cela t’arrive, je plains juste la pauvre fille ! » Tu lui adresses un sourire moqueur en sachant un rire rauque et tu finis par hausser les épaules. « Je pense que ça peut arriver à tout le monde. Est-ce réciproque après ? » Après tout, l’autre pouvait très rien en avoir rien à foutre… « Honnêtement, je te le souhaite. C’est assez impressionnant ce sentiment qui te rend aussi puissant que fragile. Cette crainte de perdre l’autre. Cette confiance quand elle est à tes côtés. Ce bien être de ne pas te savoir seul. Que quelqu’un veille sur toi. Prend soin de toi. Une personne qui te rend assez mature pour vivre autrement que juste pour ta propre gueule. C’est déroutant car au final, ça devient le centre de ton univers. C’est terrifiant même. Mais ça en devient vital. » Tu sais que tu es presque flippant dans tes propos. Qu’ils te ressemblent si peu et pourtant… Ca traduit parfaitement le fil de tes pensées.

'incompréhension régnait en maitre chez Dimka, jamais il ne s'était attendu à une telle chose, peut-être aurait-il secoué son cousin si seulement il pouvait le toucher... Une femme, il suffisait d'une seule femme pour transformer un homme ? Et cette Pandore qu'avait-elle de plus ? Il avait déjà vue Alcyone trainée avec cette dernière peut-être pourrait-il s'informer ? Alcyone... Pourrait-elle le transformer ? Pourrait-elle lui voler son cœur comme la gryffonne c'était emparer de celui d'Andreï ? Flippant ? Oui c'était flippant, mais son cousin se trompait ce n'était pas de lui qu'il avait peur... Mais du fait que cela pouvait lui arriver, le fait de ne plus regarder les filles, mais de regarder UNE fille... Il avait l'impression qu'il perdrait sa liberté, le peu de contrôle qu'il avait de sa vie... Andreï avait trouvé les bons mots, oui il aurait l'impression qu'on lui aurait broyé les couilles... Il l'entend, mais pour une fois, Dimka n'en démordrait pas, il ferait en sorte que les filles ne tentent rien, en revanche si lui avait l'occasion de pouvoir tirer son frère d'ici, il le ferait !

"Et encore une fois, je te dis de garder tes force plutôt que de me sermonner. Les Dimitrov ne sont pas des têtes de mules pour rien." Lâchait-il dans un rire franc, aucun des deux ne lâcherait le morceau, mais pour cette fois, Dimka avait réellement une bonne raison de ne pas lui faire ce genre de promesse de toute façon Andreï le connaissait bien pour savoir qu'il n'en faisait jamais, même s'il gardait un œil sur Pandore ce n'était pas une promesse, c'était autre chose, il le faisait uniquement pour son cousin et il s'y tiendrait il le savait. Evidemment la conversation tournait très rapidement sur cette créature qui avait apparemment su capturer cette chose qu'on appelait cœur... Dimka avait toujours cru que lui et son cousin en étaient dépourvus... Mais si Andreï en avait un finalement, est-ce que c'était la même chose pour lui ? Dimka se sentait perdu, il ne comprenait pas... En entendant son cousin l'aiglon hausse les épaules, il y a bien longtemps que son cousin ne lui fait plus peur, il ne lui a jamais fait peur d'ailleurs, tout simplement parce qu'ils sont de la même trempe, parce qu'il connait tous ses secrets, parce qu'il sait qu'il ne lui ferait jamais le moindre mal et vice versa.

"Non c'est juste... Je te connais par cœur, tu es toujours le même et pourtant j'ai l'impression d'avoir quelqu'un de nouveau sous les yeux c'est.... Déroutant" lâchait-il complètement perplexe, c'était une situation qu'il ne comprenait pas, qu'il ne contrôlait pas. Est-ce que ça lui faisait peur ? Pas tant que ça ne lui arrivait pas... Mais c'était ça le problème, il n'en était pas certain ! Et plus Andreï lui en parle et plus Dimka à cette désagréable impression d'être pris au piège lui aussi, comme si ça commençait à le bouffer, comme s'il n'y avait pas de retour en arrière possible... Promesse encore ce mot, Dimka grimaçait, il n'en faisait pas, pourtant en y réfléchissant, oui peut-être que ça y ressemblait un peu... Lorsque finalement Dimka ose demander ce qui le terrifie le plus, la réponse de son cousin lui arrache alors un rire. "Cela veut donc dire que je dois plaindre cette pauvre Pandore ?" Demandait-il, car le serpent était loin d'être un enfant de cœur loin de là, il était même sans doute pire que lui et pourtant quand il avait posé ses yeux sur cette petite blonde qui fait battre le cœur d'Andreï, il avait cette impression qu'elle était véritablement heureuse, comme quoi... La réponse de son cousin en tout cas le fait grimacer de nouveau, il ne voulait pas que ça lui arrive, il ne voulait pas perdre le contrôle... Plus il parle et plus les yeux de Dimka s'écarquille et lorsqu'il finit sa tirade, l'aiglon reste un instant silencieux...

"Ca y est... Tu parles comme tous ces types amoureux..." Lâchait-il en grimaçant de plus belle... "Je vais devoir supporter ça ?" Demandait-il faussement affligé, pour Andreï en réalité il était capable de supporter bien pire et jamais cela ne changerait sa façon de le voir même s'il ne comprenait pas. "En revanche, moi je ne me le souhaite pas, la castration, très peu pour moi." Il riait, mais dans le fond, il paniquait, Alcyone, plus il se disait qu'il ne fallait pas qu'il pense à elle, plus elle s'accrochait dans ses pensées, comme un insecte enchevêtré dans une toile d'araignée, comme si elle ne connaissait plus la sortie... "Mais elle a l'air..." Commençait-il un instant en regardant le Dimitrov de l'autre côté de la vitre. "De te faire du bien, vraiment." Et rien que pour ça, la jeune femme avait gagné son respect sans même le savoir, un bruit à la porte, signe que sa visite prendrait bientôt fin malheureusement, il ne leur restait plus que quelques minutes...

on regard traine sur Dimka, sur ses réactions, ses regards, ses gestes. S’il n’y avait pas cette vitre, tu lui aurais coller un coup d’épaule dans la sienne. S’il n’y avait pas cette vitre, tu aurais peut-être eu cette discussion autour d’un verre de vodka. Tu lui aurais parlé et il ne l’aurait pas découvert suite aux hurlements de Pandore dans la Grande Salle. Vous n’aviez que peu de secrets l’un pour l’autre. Celui ci en avait été un et tu regrettais qu’il ait appris pour Pandore ainsi. Qu’il l’ait su comme tout le reste du château alors qu’on t’enfermait dans cette cage pourrie. Que tout Poudlard apprenait que toi, Andreï Dimitrov devenait une sous merde sans magie. Tu dévisageais Dimka quand il disait que tu ferais mieux de te taire quant à une problable aide pour sortir de là. Tu restais silencieux comme il le souhaitait. Pourtant il lisait clairement dans ton regard que tu désaprouvais. Pas besoin que la famille au complet se retrouve enfermée dans cet endroit putride.

Il était étrange de parler de ces choses là avec ton cousin. Vous qui n’étiez que deux gros courreurs. Qui n’aviez que peu de respect pour pour les filles ou les hommes qui passaient dans vos lits. Ces jeux que vous aviez à vous partager les conquêtes… Et voila que tu parlais de fidelité, de sentiments ? Tu aurais bien ris… tu aurais peut-être même détruit la gueule de celui qui t’aurait annoncé une telle prophétie… Dimka n’arrivait pas à enregistrer la nouvelle lui non plus. Mais tu sentais qu’il y avait autre chose derrière ses questions. Mais s’il ne voulait pas en parler, tu ne disais rien de plus. "Cela veut donc dire que je dois plaindre cette pauvre Pandore ?" La remarque t’arrache un rire rauque tandis que tu croises les bras. « Non, moi je suis parfait » Un sourire en coin étire tes lippes comme pour le narguer.

Lorsqu’il dit que tu parles comme tous les types amoureux, tu hoches le visage. C’est vrai. Quelque part c’est terrifiant. T’as jamais voulu que ça te tombe dessus. Baiser à droite et à gauche était bien plus simple. La preuve que votre relation déjà cachée avait ses complications… Ton enfermement, la distance. Les gens qui risquaient de s’en prendre à elle pour t’atteindre… Au final, elle courait plus de risque que toi dans cette histoire. Mais cela t’angoissait. Toi le monstre d’égoïsme… « Elle est pas comme les autres. C’était pas une trainée. Elle a pas de mauvaises pensées. Elle était… innocente.  » Tu souffles ce dernier mot pour lui faire comprendre que tu es le seul à avoir traversé la rempart de ses draps. Comme si, cela changeait tout. Et pour toi, c’était le cas. Les femmes n’étaient que des salopes qui écartaient les cuisses, comme ta mère avait pu le faire à l’époque.

Encore une fois tu te contente de hocher la tête lorsqu’il mentionne le fait qu’elle a l’air de te faire du bien. Tu as envie de lui dire que oui. Que non. Que c’est un tourbillon de sentiments troubles que tu ne sais pas toi même définir. Tu sais que tu tiens à elle. Plus que ta propre chaire. Que ce sentiment te traverse dans toute ta carcasse. Et que tu as peur de tout ça. Que t’es terrifié à l’idée d’être dépendant d’une personne, d’une femme. Mais tu ne choisis pas. Les sentiments, ils te tombent dessus, ils te contrôlent, gouvernent tes pas, tes gestes. Pandore est sans le savoir la nouvelle marionetiste de ta vie.

Tu sens que derrière toi l’auror s’agite. Il n’aime pas que vous parliez en Russe, c’est une évidence. Mais cela veut dire que cette visite s’achève. Tu te lèves pour t’approcher de la vitre. « J’aurais voulu que tu l’apprennes autrement mon frère… » La porte s’ouvre dans ton dos, tu lui fais un signe de la main pour le saluer avant de te diriger vers la porte. Tu te détournes avant de sortir et lui lances : « Et si tu as besoin de parler, j’ai rien d’autre à foutre en ce moment petit con. » Un sourire moqueur aux lèvres car tu sais qu’il te cache des choses, mais tu sors de la pièce avant qu’il ne réplique. Tu te retrouves à présent seul. Seul au milieu des autres malades. Tu ne leurs parles pas, ou presque. Tu t’en fous de la gueule après tout.