ϟ On n'entre pas sans le mot de passe ! « Entre la quarantaine, l'épidémie, et le durcissement des règles, il n'est pas rare que certains élèves cherchent à faire le mur pour décompresser un peu. C'est sans doute pour cela que Eileen N. Murphy et Ethan R. Prewett se retrouvent devant la porte de la salle commune de Gryffondor, longtemps après l'heure normale de couvre-feu. Ils auraient pu rentrer tranquillement si la Grosse Dame avait été dans son tableau... Mais elle n'est pas là ! Et comme si ça ne suffisait pas, il semblerait qu'une patrouille d'Aurors se rapproche ! Il va falloir jouer de prudence pour retrouver la Grosse Dame dans l'école et la convaincre de retourner à son tableau pour ouvrir la porte du dortoir, le tout sans se faire attraper par l'une des très nombreuses patrouilles de l'école... »
Where is the Fat Lady ?With EileenFaire le mur. Ethan n'était pas particulièrement fier de ça, mais en ressentait parfois le besoin. Rester dans le dortoir l'étouffait lorsqu'il cogitait un peu trop. Ou alors, cela était l'oeuvre d'une proposition d'un camarade que le Gryffondor n'avait pas pu refuser.
Sauf que là, c'était Eileen. Elle était spéciale à ses yeux. Eileen, c'était sa meilleure amie, sa confidente. Ils partageaient la peine similaire de la perte de leurs cadets, la colère de la trahison, l'impuissance. Mais elle était certainement celle qui avait le plus souffert des deux, en tout cas physiquement parlant parce que lui avait encore ses deux jambes. A chaque fois qu'il s'en remémorait les circonstances, Ethan ne pouvait pas s'empêcher de culpabiliser. Et ça le tuait toujours un peu plus.
Dans la journée, les deux s'étaient mis d'accord pour se retrouver plus tard dans la soirée après le couvre-feu. Evidemment, ils savaient que c'était risqué mais Ethan savait être ingénieux pour ne pas se faire prendre et se retrouver à l'un de leur endroit habituel. Tout s'était déroulé pour le mieux : les esprits étaient détendus, apaisés. Ils avaient ri, drapés de leurs capes aux couleurs de leur Maison prêts à regagner discrètement - quoique rapidement - leurs dortoirs respectifs. Les couloirs étaient plongés dans la pénombre, n'ayant que les baguettes pour les éclairer mais c'était largement suffisant compte tenu de la situation.
Les voilà arrivés au septième étage. Ethan ouvrait la marche, pensant naïvement pouvoir dire tranquillement souhaiter une bonne nuit à sa camarade. Quelle fût sa surprise lorsqu'il remarqua avec horreur que le tableau était littéralement vide. Plus de Grosse Dame. Il s'arrêta net. Merde.
« Eileen...Je crois qu'on s'est mis dans de beaux draps. Et c'est peu de le dire. »