It's never too lateOn n'peut pas changer l'histoire. La nôtre commencera ce soir.20 Janvier 2001, Pré-au-Lard.
Cette petite soirée était une bonne idée pour réunir le trio. Une sorte de réveillon de Noël en retard, mais également un repas d'anniversaire car la Selwyn n'avait pas oublié la date de naissance de son ami d'enfance. Nathaniel était important pour elle et il avait tant manqué à sa vie durant son absence. Elle sait qu'elle est en partie responsable de cet éloignement, ayant préféré éviter de croiser sa fiancée trop souvent. Elle ne l'avouerait peut-être jamais à l'auror, mais son cœur s'était morcelé à l'annonce des fiançailles du sang pur, qui devait suivre la tradition. Elle-même avait souffert de la décision de son père de lui trouver un mari digne de ce nom pour ne pas entacher plus que nécessaire la réputation de la famille qui comptait déjà une handicapée...
Seul son cousin et la branche moldue de sa famille avait pris soin d'elle, de l'intégrer dans leurs activités et de lui permettre d'apprendre à communiquer avec le monde sans ses oreilles. Rhys avait accepté avec joie l'invitation de sa cousine et le petit Sion sautait partout pendant que les adultes terminaient de préparer le repas. Tout était prêt quand le grand brun franchit la porte. Eleonore avait rejoint les hommes dans le salon quelques minutes après, sortant le plat du four pour ne pas le brûler. Son sourire irradiait la maison et un frisson la parcourut malgré elle quand Nathaniel l'enlaça en guise de salut. Il sentait tellement bon...
Suivant les conversations grâce à Rhys qui prenait soin de tout traduire lorsque les mains de l'auror s’emmêlaient parfois, par manque de pratique, la jeune femme appréciait le fait que son ami ait continué d'apprendre la langue des signes. Il se débrouillait très bien et la fluidité pourrait revenir à force de passer du temps ensemble. Elle ne demandait que ça ! Sion aussi faisait des efforts, c'était adorable de le voir faire. « Quelqu'un veut un thé pour terminer le repas ? » demanda la demoiselle en fin de repas. Le dessert avait été apprécié et il fallait remercier Sion du coup de main, ou plutôt du coup de fouet pour mélanger les ingrédients. Le savoir-faire moldu était amusant et Eleonore avait pris quelques habitudes en côtoyant Sören et Rhys. Elle aimait la magie, oui, c'était toute sa vie, mais partager une activité manuelle était plus drôle. La décoration de l'appartement de Leo avait été faite comme ça et ça se voyait par l'imperfection adorable de certaines pièces posées. La perfection du détail avec la magie était impersonnelle. Le serveur déclina poliment la proposition de sa cousine, le pauvre devait travailler le lendemain et Sion commençait à flancher également. Bien entendu, ils ne quittèrent pas la maison sans prendre quelques restes à manger et après une dernière étreinte à son protecteur, Eleonore embrassa le front du gamin qui dormait dans les bras de son père et referma la porte, se retrouvant seule avec Nathaniel. Une pointe d’anxiété montait. Il était chez elle, et son don d'observation l'inquiétait à présent. Allait-il faire une réflexion sur la décoration ? Sur le repas ? Elle n'en savait rien.
« On peut s'installer au salon pour prendre le thé, si tu veux. » Le canapé serait plus confortable et si Nathaniel n'était pas pressé, il allait goûter à une recette spéciale de la demoiselle. Un thé vert avec des feuilles séchées de rose et de lilas, des arômes délicats pour une fin de repas comme celui-ci. La miss abandonna quelques instants son ancien camarade d'école pour mettre l'eau à chauffer et accéléra par magie l'action pour pouvoir profiter de la présence si rare du bellâtre. Sur la table basse du salon trônait toujours la photo du trio qu'elle aimait tant. « Et voilà ! J'espère que ça te plairas ! » lança-t-elle en posant le petit plateau sur la table basse, se calant confortablement dans le canapé. Elle qui adorait se mettre en tailleur sur son divan pour avoir un visuel parfait sur ses invités ne pouvait le faire présentement avec sa robe courte pour la saison. Elle avait eu à cœur de se faire belle pour cette occasion et elle n'était pas déçue de voir son ami aussi beau ce soir. « Je suis contente que tu aies pu te libérer ce soir. Ça me peinait tellement de ne pas t'avoir vu pour ton anniversaire. »
Nathaniel n'avait jamais été particulièrement friand des réunions. Elles lui rappelaient des souvenirs qu'il préférait oublier, où il n'y avait rien pour lui extirper ne serait-ce qu'un sourire nostalgique. Un constat bien triste, qu'avait remarqué sa protégée du moment. Athéna avait insisté pour que l'Auror se détende enfin en allant à cette soirée à laquelle Eleonore l'avait invité en compagnie de son filleul et de son meilleur ami. Evidemment, garder son fils pour elle toute seule l'espace d'une nuit ne la dérangeait absolument pas, au contraire. Oryon était tout pour elle et cette complicité d'une mère avec son enfant ne pouvait que l’attendrir. Veiller sur ce garçon nouvellement confié n'avait rien d'une corvée, si ce n'était les pleurs qui pouvaient l'agacer. Il apprenait un rôle de "parent de substitut" sans en avoir un lui-même, venant à parfois rêver d'une vie tranquille d'un homme normal, installé avec une famille. Une bien jolie utopie qu'il avait là;
Le brun n'avait pas tardé, arrivant les bras chargés de paquets emballés soigneusement et de tailles différentes. Tout le monde été déjà là, et il avait à peine eu le temps de tout poser que Sion arriva comme une flèche vers son parrain, que ce dernier prit avec joie dans les bras. La pièce était magnifiquement bien décorée. Elle vivait, encore aux couleurs de Noel, donnant ainsi une atmosphère chaleureuse qui donnait envie d'être à ses aises. Et c'était le cas. Nathaniel ne s'était rarement jamais senti aussi bien et fût encore plus ravi de voir que ce qu'il avait apporté avait fait plaisir. Mais il gardait encore une surprise qu'il voulait dévoiler pour plus tard...
Lorsque le repas qu'il avait trouvé plus que délicieux s'acheva, après des rires et de longues discussions en grande parties animées par les signes, l'hôte proposa à ses invités de digérer tout ça avec un thé. Ce que l’aîné de leur trio accepta aussitôt « Volontiers. » Mais ils allaient seulement être deux à en profiter, puisque Rhys préféra se retirer pour la nuit avec son petit bout qui ne tenait plus debout, à le voir bailler toutes les minutes à s'en décrocher la mâchoire. Nathaniel salua son comparse, le remerciant pour tout et déposa un baiser sur le front de l'enfant, tout comme l'avait fait la Selwyn juste avant. Un sourire bienveillant orna ses lèvres, en le voyant refermer la porte et sa silhouette se fondre lentement par la fenêtre « Bon...Nous voilà que toi et moi. » lança-t-il, en se retournant. Eleonore lui proposa de s'installer dans le canapé du salon, ce qu'il fit, en attendant la belle préparer le thé. L'ex-Serdaigle en profita pour scruter plus en détails ce qui l'entourait, par simple réflexe. En particulier une chose attira son attention : cette photo, trônant fièrement sur la table basse. Il reconnu immédiatement les personnes dessus, l'emportant dans une vague de nostalgie qui le traversa subitement. Elle représentait cet état d'esprit dans lequel les deux Selwyn et l'Avery se trouvaient, avant que tout ne parte en éclats. Jeunes, souriants, insouciants. Des adolescents, ayant fait abstraction de tout pour vivre, en cet instant précis, cette complicité qui les liait. Ce cliché, Nathaniel l'avait aussi gardé précieusement dans ses affaires. Elle se trouvait aujourd'hui sur la commode près de son lit; Eleonore ne mit pas longtemps à revenir, plateau en main, arborant son grand sourire radieux qui la caractérisait tant « Je suis sûr que ça ira, il n'y a pas de soucis à se faire » articula-t-il sur ses lèvres, accompagné de quelques gestes pour appuyer ce qu'il voulait dire. S'installant à ses côtés, elle lui fit savoir son désarroi de n'avoir pas pu être présente pour son vingt-huit ème anniversaire. C'était du Leo tout craché, et fit en sorte de la rassurer « Oh, ce n'est rien. Je n'ai jamais vraiment prêté d'importance à ce qu'il soit souhaité de toute façon. Mais...Je dois admettre que j'ai vraiment passé une superbe soirée. Tu as vraiment ce don pour embellir les choses, tu sais ? En plus d'être une excellente cuisinière et décoratrice. Tu peux être fière. » On voyait la sincérité dans son regard sombre. Et puis quel serait l'intérêt de lui mentir si ce n'était la blesser ? Aucun. Avant que son amie ne le fasse, Nathaniel servi le thé dans chacune des tasses. Il en prit une, relevant ensuite le nez vers sa comparse après avoir essayé de deviner la saveur rien que part l'odeur qui en dégageait « Hm...Du lilas ? » Ironiquement, c'était ce délicieux parfum qu'il avait senti sur elle lorsqu'ils s'étaient enlacés la fois précédente. Ce même parfum qui l'avait enivré l'espace d'un instant et perturbé ses sens, jusqu'à laisser une trace dans sa mémoire.
Tout s'était merveilleusement bien déroulé, et la suite ne s'annonçait que meilleure. Il ne regrettait pas d'être venu. Et encore moins de se retrouver seul à seul avec celle qui avait réussi à le troubler.
Eleonore C. Selwyn
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serveuse au salon de thé de Mrs Pieddodu Célébrité : Vanessa Marano Pseudo : Pandore Malone Âge : 35 Parchemins : 280 Gallions : 706 Date d'inscription : 26/11/2017
It's never too lateOn n'peut pas changer l'histoire. La nôtre commencera ce soir.20 Janvier 2001, Pré-au-Lard.
Sion avait été un amour ce soir, comme à son habitude, mais la fatigue se faisait sentir. C'est assez difficile pour un enfant de suivre les conversations d'adultes, encore plus quand on ne comprend pas certains signes. Il essaie et lorsqu'il en reconnaît un, il le reproduit jusqu'à le maîtriser. Une activité qui a eu raison de lui, tout comme Eleonore se sent épuiser après une journée de travail avec tous ces gens qui lui articulent au visage quand ils n'écrivent pas, la forçant à lire sur les lèvres. Elle ne s'en plaint pas, elle ne se plaint jamais vraiment. Rhys partit donc sous les saluts des deux amis qui observaient la silhouette sombre disparaître un instant. À les voir comme ça, côte à côte, c'était presque comme voir un couple prêt à se retirer pour la nuit. Mais il n'en était rien et lorsque Nathaniel se tourna vers son amie pour lui affirmer qu'ils étaient seuls à présent, le cœur de la sorcière rata un battement. Ça semblait lui faire plaisir et elle lui afficha un sourire radieux.
Après un succulent repas préparé avec amour par la Selwyn, mélangeant magie et savoir-faire culinaire, il était l'heure du thé. Eleonore ne saurait dire à quel moment elle a développé une telle passion pour ce breuvage. En bonne Britannique, il est normal d'apprécier le thé, mais quelques séjours dans ces petites boutiques reculées lui ont fait découvrir le mariage des saveurs et que chaque plante à un emploi précis selon la saison, l'humeur des gens. Chaque détail compte et pour la meilleure élève de sa classe de potion durant sa scolarité à Poudlard, il est important de savoir doser. Le professeur Rogue pouvait être fier de sa petite prodige, elle qui continue de créer des sortes de potions. Les plantes, la nature, tout ceci est important pour la Sang Pur et sa vocation avait été toute trouvée ! Si son père avait été là lors de la préparation du repas, il l'aurait certainement rabroué pour se comporter aussi indignement, son statut de serveuse aimant les moldus étant une insulte à leur héritage de Mangemort. Les mages noirs lui faisaient froid dans le dos... Heureusement, avec un auror tel que l'Avery, elle se sentait en sécurité.
Eleonore amena le plateau rapidement, ne souhaitant pas perdre un seul instant avec son ami. Comme il l'avait dit quelques semaines auparavant, il pouvait lui arriver quelque chose en mission et il pourrait ne jamais revenir auprès d'elle. Enfin, auprès de ses amis, parce qu'elle n'avait pas la prétention d'être aussi importantes aux yeux de son aîné, bien que son cœur en rêve secrètement ! Pas si secrètement en revanche, puisque le petit chat noir que Leo a pris en affection sait de nombreuses choses, beaucoup trop même ! Et qu'il se tient face à elle alors qu'elle n'a aucune idée du fait que Nathaniel soit un animagus. Ce serait un choc si elle l'apprenait ! Inquiète de ne pas avoir pu lui souhaiter son anniversaire le jour de celui-ci, le grand brun rassura la sorcière. Il ne se préoccupait pas vraiment de ça. Quand on connaît l'histoire de sa famille, il est vrai qu'il est difficile de se réjouir de la date de sa naissance. Tous les deux ont un entourage au passé tumultueux et préfèrent oublier tout ce qui se rattache aux leurs. Mais les compliments qu'il fait à Eleonore sur son repas la touche, de même que les signes qu'il s'applique à faire pour ne pas la forcer à se concentrer trop sur ses lèvres. Bien que... il fallait admettre que les lèvres de Nathaniel avaient quelque chose de très attirant et rien ne lui faisait plus plaisir que de les observer. Elle en rêverait cette nuit à coup sûr.
« Merci. Je suis contente que ça t'ait plu. » Et à son cousin également mais il n'était pas là pour la remercier. Rhys l'avait beaucoup aidé pour cette soirée et c'était un soulagement de l'avoir eu à ses côtés jusqu'à ce moment. Tout le monde avait été gâté pour ce Noël improvisé et même les Llydanwyn avaient eu droit à d'autres présents, Eleonore ne pouvant pas résister chaque fois qu'elle voit un jouet pour Sion. Une vraie marraine gaga ! Un peu nerveuse en ne sachant pas comment s'asseoir, la demoiselle n'eut pas le temps d'attraper la théière que l'Apollon s'en empara, la forçant à refréner son mouvement. Au lieu de ça, la Selwyn se contenta de remettre ses bracelets en place, s'assurant que sa longue manchette argentée était bien à sa place sur son bras gauche, ne laissant pas entrevoir sa honte la plus grande. Elle se dit qu'elle aurait mieux fait de mettre une bande comme elle le fait souvent, mais son bras avait besoin de respirer et Nathaniel risquait de s'inquiéter qu'elle se oit blessé en faisant la cuisine. Aussi, elle avait sorti ses bijoux les plus beaux et larges, ce qui semblait marcher. Un jour peut-être, elle lui avouerait la vérité, ignorant ce que serait sa réaction. Compassion ? Colère envers le clan Selwyn ? Tristesse ? Tout pouvait être et Eleonore elle-même était passé par ce genre de phases après avoir été contrainte de se faire marquer. Ses hurlements n'avaient pas suffi à dissuader son père, jugeant que ses enfants étaient en âge de respecter Voldemort et de lui prouver leur allégeance...
Sortant ces pensées de son esprit, elle aperçut la main de son camarade lui tendre une tasse d'où la bonne odeur des fleurs s'évaporait. « Oui ! C'est bien du lilas. J'aime énormément cette fleur. L'odeur est relaxante non ? » En effet, une des propriétés du lilas est d'apaiser les sens, permettant au corps et au cœur de se détendre, assouplissant les muscles. L'odeur est surtout bénéfique pour les migraines de la jeune sorcière qui ne se cache pas d'en mettre partout, jusque dans son parfum préféré. Buvant une gorgée, le liquide chaud lui donne un frisson de bonheur. Elle observe Nathaniel du coin de l’œil qui semble avoir la même réaction qu'elle. Posant la tasse un instant, la brunette se remet droite sur le canapé, ajustant sa robe, pour faire face à l'auror. « Tu vas peut-être me trouver folle, mais j'avais un autre cadeau pour toi. » Elle lui avait déjà offert une bouteille de whisky pur malt ainsi qu'un cadeau en commun avec Rhys, mais quand elle avait vu ceci, elle n'avait pu résister. Non pas que Leo soit une acheteuse compulsive, mais quand elle peut faire plaisir, elle ne recule devant rien. N'ayant pas besoin d'aller bien loin, l'ancienne Gryffondor se tourna pour attraper sa baguette et attirer le sac qui se trouvait dans la cuisine par le sortilège accio qu'elle ne formula pas à voix haute. La miss était douée pour les sortilèges informulés, les ressentant avec plus de force quand tout se passe dans son esprit, dans ce silence si particulier.
Le brun n'était pas vraiment doué pour les discours, n'ayant remercié que brièvement l'ex-tireur, mais il était tout aussi reconnaissance envers lui qu'Eleonore. On n'avait rien dit à Nathaniel, bien que ce dernier se doutait que Rhys s'était grandement impliqué dans l'organisation. C'est là qu'il réalisait que, malgré les difficultés et la distance qui les a séparés, leur amitié demeurait toujours aussi solide. Et ça, c'était beau à voir. Elle avait de quoi pousser l'Avery à se questionner encore et encore sur la légitimé de la quête qu'il s'était donnée. Mais pour ce soir, il voulait en faire abstraction. Vivre. Ne serait qu'un court instant; l'ex-Gryffondor le remercia pour ses compliments, un peu nerveusement, il le voyait. Son attitude prêtait à sourire, car tout ceux qui connaissaient la Selwyn charmeuse ne se douteraient pas une seconde qu'un homme puisse lui faire autant perdre ses moyens, comme une adolescente en face de son crush. Elle confirma l'hypothèse de son ami, au sujet de la présence de lilas dans le thé, rajoutant que c'était l'une de ses fleurs préférées. Il comprenait pourquoi maintenant, l'odeur lui revenait à chaque fois que les deux se voyaient. « Je suis d'accord avec toi. Relaxante et...Je ne saurais l'expliquer. Mais je l'adore aussi. » ses lippes s’étirèrent, le regard droit dans les yeux de la jeune femme alors qu'il goûtait à ce que Leo avait préparé. Nathaniel ne fût absolument pas déçu et le fit immédiatement savoir d'un seul geste de la main qui signifiait "délicieux". C'était exquis, laissant un goût agréable au palais. Légèrement sucré, quoique...Pas trop non plus cela dit. Le grand amateur de thé qu'il était validait, reposant la porcelaine qu'il avait dans les mains sur la table.
Les deux se faisaient face, assis en trois-quart. Une fois qu'elle eût terminé sa gorgée, il s'apprêtait à dire quelque chose. Toutefois, celle-ci le devança, pour lui avouer avoir autre chose à lui offrir. Sa gentillesse n'avait aucune limite décidément ! Enfin loin de là d'être un reproche. Nathaniel avait seulement oublié à quel point elle était généreuse, et s'habituer de nouveau à un tel élan de générosité lui demanderait encore un peu de temps bien que l'intention le touchait. Ce dont Eleonore ne se doutait pas, c'est que l'Avery avait lui aussi la même idée. Il attendait juste le bon moment pour lui donner ce qu'il dissimulait dans la poche de sa veste, accrochée plus loin sur le porte-manteaux. « Ah oui...? Je suis curieux de voir ça. » Après la bouteille de whisky et un bouquin d'une épaisseur qui en rebuterait plus d'un - évidemment, pas notre dévoreur de livre ici présent - c'était un paquet avec une forme étrange qu'on lui tendit. Avant de l'ouvrir, il jeta un dernier coup d’œil à son hôte l'air de dire "je peux ?", tel un enfant impatient de découvrir ce qu'il s'y cachait en dessus, mais en restant tout de même hésitant. Le feu vert donné par un simple sourire de sa part, Nathaniel le déballa : c'était un cadre, où se trouvait à l'intérieur des photos qui représentaient la Selwyn en train d'exécuter des signes de sorte à l'aider dans son apprentissage de ce langage pas vraiment évident à acquérir, il l'admettait. L'impression face à ce cadeau ne fût apparent que lorsque ce dernier leva le nez vers Leo, se demandant sûrement ce que l'ex-Serdaigle en pensait. « C'est fabuleux...J'adore. Remarque, je n'aurais plus de raison pour ne pas les apprendre par coeur, hein ? » plaisanta-t-il, de sorte à rassurer sa comparse que son cadeau lui plaisait. « Tu me donnes aussi une occasion parfaite pour te remercier comme il se doit. » Le brun se retourna et usa à son tour d'un sortilège informulé pour sortir la petite boite enveloppée d'un joli papier cadeau de la poche de son manteau, qui vint lentement se poser sur les genoux d'Eleonore. « Tiens, c'est pour toi. En le voyant, je me suis dit que ça te rappellerait quelque chose. » Nathaniel avait hâte de voir sa réaction, bien qu'il pouvait déjà se préparer à lire la surprise sur son joli faciès qui ne le laissait jamais à en scruter les traits.
Eleonore C. Selwyn
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serveuse au salon de thé de Mrs Pieddodu Célébrité : Vanessa Marano Pseudo : Pandore Malone Âge : 35 Parchemins : 280 Gallions : 706 Date d'inscription : 26/11/2017
It's never too lateOn n'peut pas changer l'histoire. La nôtre commencera ce soir.20 Janvier 2001, Pré-au-Lard.
Le sourire de la créatrice d'arômes ne s'amoindrissait pas et à mesure que la soirée avançait, elle se sentait de plus en plus à l'aise, comme si elle s'était retrouvé au temps de Poudlard, entouré de ses deux aînés. Eleonore s'était toujours sentie heureuse et en sécurité avec eux, bien qu'elle apprécie de se débrouiller seule. Plusieurs fois, elle a fait remarquer à Rhys qu'elle n'avait pas besoin qu'il surveille chaque type qui l'approchait et qu'elle savait très bien comment leur faire peur elle aussi. Ses relations avec les autres se sont fait peut-être plus facilement par son biais, ou alors s'était-elle ouverte au monde lorsque Nathaniel avait été fiancé et passait du temps pour apprendre à connaître celle qui devrait logiquement partager sa vie jusqu'à ce que la mort les sépare. Cette idée peinait toujours autant la brune qui avait croisé quelques semaines auparavant Cynthia au village, lui rappelant à quel point elle la jalousait d'avoir l'attention du beau brun...
Mais il n'est pas temps de penser à elle. Cynthia avait plus ou moins disparu du décor et l'auror était célibataire. Sa jeune camarade ne se faisait pas d'idée sur la nature de leurs relations, mais son cœur tout attendri avait besoin et envie de se sentir comme l'adolescente qu'elle était. Le lilas aidant à se détendre presque immédiatement, par un effet peut-être placebo, elle le pensait car à force d'en abuser, elle se demandait si tout cela n'était pas dans sa tête. Leo était quelqu'un d'assez calme, se fâchant rarement, quand la situation était d'une injustice flagrante. La gryffondor n'avait d'égal que son courage et pourtant, face à celui dont elle avait été amoureuse durant des années, elle se retrouvait comme paralysée par ses émotions. C'était stupide et elle le comprenait parfaitement. Alors pour pallier à cette atmosphère presque trop stressante, Eleonore avala une longue gorgée de thé avant d'annoncer qu'elle avait un dernier présent pour lui. Pourquoi ne pas l'avoir donné en même temps que les autres ? La brunette ne saurait dire, peut-être était-ce un espoir de se retrouver seul avec lui pour lui offrir quelque chose d'un peu plus personnel et qui lui tenait à cœur. Nathaniel était curieux d'en savoir plus et son amie ne se fit pas prier pour attirer le paquet jusqu'au canapé.
L'auror ouvrit le paquet et rien ne se lisait sur son visage. La Selwyn se mordit la lèvre intérieurement, admirant son doux visage. Bien qu'elle soit une très bonne observatrice et pourrait même déceler le bluff chez un joueur de poker professionnel, elle ne parvenait pas à déchiffrer les attitudes de son ancien camarade d'école. Mais ses yeux... Ses yeux sombres se relevèrent pour se planter dans les siens, son souffle se coupant. Le cadeau était apprécié à la hauteur de ses espérances et la sang pur sentit son corps tout entier se décrisper. « Oh oui ! Tu vas voir, j'ai mis un peu de tout, tu vas rire. » répondit celle qu'on surnommait Leo avec un sourire, accompagnant ses mots de gestes doux de la main. Elle mettait toujours un point d'honneur à être d'une délicatesse absolue, contrôlant à chaque instant le ton de sa voix pour ne pas qu'il parte dans tous les sens. Les vibrations de sa gorge lui indiquait à peu près la fréquence sonore et bien qu'elle ne se souvienne plus vraiment de ce qu'elle entendait ou non, elle mettait un point d'honneur à contrôler ses paroles.
« Tu me donnes aussi une occasion parfaite pour te remercier comme il se doit. » affirma le bellâtre en déposant doucement le calendrier sur la petite table basse pour pouvoir imiter le geste qu'Eleonore avait effectué quelques minutes plus tôt pour attirer le cadeau. Le sortilège fit s'envoler une petite boîte qui vint se poser sur ses genoux peu couverts. « Oh... tu n'aurais pas dû... » souffla la belle en dévisageant le petit écrin. Lui rappeler quelque chose ? La serveuse se posait beaucoup de questions et on pouvait voir ses sourcils se froncer d'incompréhension. Elle ne s'attendait pas à recevoir un présent de la part de son ami. Saisissant le paquet, elle retira le papier coloré pour découvrir une boîte en velours fin et doux sous ses doigts. Sans plus relever les yeux vers Nathaniel, la jeune femme ouvrit la boîte et eut la surprise de découvrir un petit bracelet en argent d'une finesse sans pareil, ornée de petites pierres précieuses et surtout d'un petit papillon en argent. La bouche d'Eleonore s'entrouvrit légèrement et ses yeux brillaient d'émerveillement. Les gens étrangers à leur petit cercle ne s'extasieraient pas autant, mais pour la Selwyn, ça voulait tout dire. Autrefois, elle avait un bracelet similaire, mais beaucoup moins beau cela va s'en dire. Elle l'avait égaré, mais avait toujours soupçonné une de ses camarades de chambre de lui avoir dérobé alors qu'elle était partie se doucher.
Nathaniel savait déjà où placer ce présent qu'il venait de recevoir. Un endroit où, quand il se lèvera, pourra aisément l'admirer. Dans sa chambre, en face de son lit. Ainsi, il aura à chaque fois une pensée pour la Selwyn, même s'il n'avait pas besoin de ça pour le faire. Après avoir quitté Pourdlard, l'image d'Eleonore qui lui revenait en tête le faisait culpabiliser. Aujourd'hui, le sentiment était toute autre. Elle l'apaisait et illuminait aussitôt ces sombres pensées venues parasiter son esprit. Comment faisait-elle ? Depuis qu'ils se côtoyaient, Leo avait toujours trouvé la bonne attitude pour rentrer dans son univers. Si elle utilisait une forme de magie, il ne la connaissait pas; « J'ai hâte de voir ce que tu m'as réservé alors. Je vais sûrement me mettre à les fixer jusqu'à les connaitre par coeur, tu verras. » Le brun en riait, bien qu'il était sérieux. C'était rien comparé aux dossiers qu'il avait dû travailler au bureau dans le cadre d'une enquête. La patience et l'observation étaient ses domaines de prédilection. Et Leo n'était qu'une motivation de plus pour accomplir cette future tâche. D'ailleurs, elle lui paraissait plus détendue que toute à l'heure. Sûrement que la réaction positive de l'Avery l'avait confortée. A présent, c'était à son tour d'être celle qui allait juger. En l'attente du verdict, son sourire n'avait en tout cas pas quitté son visage. Ce qu'il y avait dans cette boite ? Un bracelet en argent, orné d'un papillon et de pierres qui scintillaient de part et d'autre. Il l'avait aperçu par hasard à travers la vitre d'un magasin londonien. Le prix était assez exorbitant pour un si petit objet mais qu'importe. L'argent ne lui faisait absolument pas défaut et puis, c'était pour quelqu'un de cher à ses yeux. A voir la réaction de la jeune femme, Nathaniel avait tapé juste « Je t'en prie, ce n'est rien. » répondit-il, en la débarrassant des morceaux de papiers. « Si tu en as parlé tant que ça ? Hé bien...Au moins suffisamment pour que je m'en rappelle. » L'ex-Serdaigle afficha un sourire amusé, puis poursuivra « On t'avais même aidé avec Rhys à chercher le bracelet que tu avais perdu, tu te souviens ? On ne savait pas trop quoi faire pour le remplacer, puisque tu avais l'air de vraiment y tenir. Puis en passant devant une boutique récemment, je me suis souvenu de cet épisode et je n'ai pas pu m'empêcher de l'acheter. » La voix emplie de nostalgie, son regard se porta vaguement sur la fameuse photo de leur trio posée sur la table basse. Une époque révolue, qui lui envoya en pleine figure que le temps était leur ennemi. Cruel destin de l'humanité qu'est la Mort.
La Selwyn quémanda de l'aide à son invité, afin de mettre sa gourmette à son poignet. Ce qu'il accepta volontiers, évidemment. Il se rapprocha un petit peu, sortant le bracelet de sa boite et défit le crochet de la chaîne « De quel côté tu préfères ? » Nathaniel remarqua qu'elle en portait déjà, dont un particulièrement voyant. Finalement, le brun n'attendit pas sa réponse qu'il se saisit du gauche « Hm celui-là est peut-être mieux, non ? » proposa l'Auror. Il avait levé le nez, en l'attente de sa réponse. Après tout, c'était elle qui allait le porter, pas lui.
Eleonore C. Selwyn
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serveuse au salon de thé de Mrs Pieddodu Célébrité : Vanessa Marano Pseudo : Pandore Malone Âge : 35 Parchemins : 280 Gallions : 706 Date d'inscription : 26/11/2017
It's never too lateOn n'peut pas changer l'histoire. La nôtre commencera ce soir.20 Janvier 2001, Pré-au-Lard.
Nathaniel souriait enfin, révélant sa joie de recevoir un cadeau aussi personnel. Il avait à cœur d'apprendre par cœur chaque signe proposé, jusqu'à devenir parfaitement bilingue comme son ami d'enfance et il ne serait pas déçu. Certaines photos mouvantes étaient drôles, avec des signes d'animaux, d'autres plus touchantes où il comprendrait à coup sûr que la demoiselle tentait de lui faire passer un message. Elle assumerait les conséquences le moment venu. Pour l'instant, rien n'était formulé et c'était bien ainsi. Les deux amis avaient besoin d'apprendre à composer ensemble de nouveau, à reformer ce trio si spécial qu'ils avaient, en comptant un nouveau membre en la présence de Sion, leur filleul à tous les deux. Un membre plus qu'actif dans la vie du groupe et qui ne cessait de grandir et de les impressionner.
Et en parlant d'impressionner, voilà qu'à son tour, l'auror avouait avoir un autre cadeau pour la jolie Selwyn qui arqua un sourcil de surprise jusqu'à ce que la petite boîte lui atterrisse dessus. Le bijou à l'intérieur était d'une rare beauté et ravivait dans la mémoire d'Eleonore des souvenirs. Poudlard, ses amis dont certains étaient encore dans le décor, ses flirts, la présence de ses frères autour d'elle, à l'observer de loin en grimaçant quand Rhys était dans les parages. La famille est une chose importante pour la sorcière et elle n'a jamais compris pourquoi les gens ne pouvaient pas passer outre le fait qu'une sorcière veuille épouser un moldu. Rhys n'y était pour rien dans l'affaire et il avait autant de pouvoir – si ce n'est plus – que les aînés Selwyn. Il n'aurait pas dû souffrir de leur haine... Tout était en train de se bousculer dans son esprit mais la miss se rappelait parfaitement les péripéties dans lesquelles les deux garçons s'étaient lancé pour l'aider à retrouver son bracelet. « Oh si je m'en souviens ! On n'a pas vraiment eut de succès... Mais celui-là est encore plus beau et je te promets de ne jamais le retirer ! » Non, c'était certain, elle ne le perdrait jamais. Ce présent venait de celui dont elle était secrètement amoureuse, aucune chance pour qu'on lui dérobe.
Il avait l'air de valoir beaucoup de galions et la jeune femme était touchée d'autant d'attention de la part de son ancien camarade. Aussitôt le paquet ouvert, la sang pur réclama l'aide de Nathaniel pour passer le bijou, refusant d'employer la magie pour fermer le bracelet autour de son poignet. C'était un moment très intime et voir l'auror se rapproche sur le canapé, ses genoux frôlant ceux de sa comparse, c'était presque déjà trop. Eleonore pouvait sentir le parfum de sa peau et l'odeur de ses cheveux fraîchement laver. C'était comme prendre une bouffée d'oxygène. Ressaisis-toi ma fille ! C'est ton ami. tentait de la convaincre une petite voix dans sa tête alors que l'autre ouvrait le bijou avec délicatesse. Quel poignet ? Elle n'en savait rien. Le côté du cœur aurait pu être une bonne idée si ce bras n'était pas source de malheurs dans sa vie. Ô Merlin si seulement elle pouvait se l'arracher pour ne plus faire de cauchemars... C'était peut-être excessif mais la marque des ténèbres et tous les appels en absence de Voldemort l'avaient traumatisée durant la Grande Guerre. Eleonore avait été forcé de se dévoiler à quelques villageois alors que des Mangemorts tentaient d'emmener les né moldus pour les tuer en place public. Ceux qui connaissaient la griffonne depuis son arrivée au village savaient qu'elle n'était qu'un monstre d'amour et de courage et il ne lui en avait pas fallu beaucoup plus pour relever sa manche et indiquer aux mages noirs que ce salon était son territoire et qu'elle se chargeait de chaque impur présent. Elle avait même lancé un faux sortilège de mort, pétrifiant un villageois pour donner illusion qu'elle était des leurs. Une scène qui se rejoue perpétuellement dans ses rêves.
La voir montrer sa joie face au présent que venait d'offrir Nathaniel lui mis du baume au cœur. Surprendre les autres le satisfaisait au plus au point, davantage lorsque c'était pour faire plaisir à une amie que pour piéger une personne - même s'il trouvait cela exaltant. Ce dont il ne pouvait pas prévoir, en revanche, était ce que le bracelet donnerait sur le poignet de la Gryffonne. Mais cela n'était qu'une question de minutes; il avait posé le cadre sur la table, avant de devoir faire ce choix Cornélien du côté où la gourmette serait attachée. La gauche semblait être le plus symbolique à ces yeux. Un message codé qu'Eleonore aurait pu apercevoir. Comprendre enfin ce qui se tramait chez cet homme pour qui elle portait une affection depuis longtemps. Néanmoins à peine s'était-il avancé pour le lui mettre, rendant ainsi l'atmosphère en quelque chose de plus intimiste entre les deux, la magie du moment s'envola. La Selwyn paraissait subitement pâle, angoissée. Si bien qu'elle retira brusquement son bras, laissant un Nathaniel perplexe face à sa réaction inattendue. N'importe qui par réflexe, aurait demandé : "est-ce que je t'ai fais mal ?" Mais pas lui. Parce qu'il pensait connaitre la raison derrière cette histoire. Le silence devint provisoirement maître de cette pièce. Nathaniel fixait la jeune femme, le regard perçant comme à son accoutumé. « Leo, je suis au courant. » lui annonça-t-il de but en blanc. La Selwyn avait sûrement compris où il voulait en venir; sa voix se faisait toutefois calme, reposante. Rassurante. Tandis qu'une main vint délicatement se poser sur son bras maudit « Sois tranquille, je n'ai pas l'intention de te nuire. Tu n'as pas à te blâmer pour un choix que tu n'as pas fait et encore moins porter ce fardeau toute seule sur tes épaules. Si honte il doit y avoir, elle l'est pour les personnes qui t'ont obligé à subir ce calvaire. » L'Auror ignorait cependant qui étaient les coupables de cette mascarade. Une vague idée seulement. Les Avery et les Selwyn partageaient une vision similaire du monde, où les sorciers devaient régner pour leur supériorité "naturelle", et les impurs traités comme de la vermine. Nathaniel était bien placé pour savoir ce que son amie d'enfance avait enduré au sein de sa famille. Ils étaient les seuls à réellement se comprendre sur ce point. Lui aussi, aurait sûrement dû suivre dans sa folie ce père fier d'avoir dans ses veines le sang d'un des premiers partisans du Seigneur des Ténèbres. Le destin en avait voulu autrement. Visiblement, Eleonore n'avait pas eu cette chance. Sa marque, le brun l'avait remarquée alors qu'il était sous sa forme animagus. Une vérité qu'elle cachait, et qui venait d'être exposé au grand jour. « C'est fini maintenant... Plus personne ne te fera du mal, je t'en donne ma parole. Il aura affaire à moi avant de pouvoir toucher un seul de tes cheveux. » affirma-t-il sèchement, les yeux plissés. Elle ne connaissait sûrement pas de quoi le brun était capable ni de cette facette sans pitié qu'il pouvait arborer si l'on s'en prenait à ce qu'il ne fallait pas. La sérénité sur son faciès devenait celle d'un homme impitoyable; Son pouce vint caresser doucement sa peau et sa main fini par remonter ensuite jusqu'à son épaule. A présent, sa voix s'apparentait à un chuchotement « Et puis, hé...Regarde autour de toi. Tu l'as dit toi-même, c'est un jour spécial. Tu n'aimerais pas que je me sente mal en partant parce que je t'aurais vu malheureuse après tout ces efforts que tu as fourni ? Non, je ne crois pas. » Les grands discours n'étaient pas son fort, surtout au travers du langage des signes qui lui donnait par moment bien du fil à retordre. Toutefois, les mots utilisés suffisaient à véhiculer cet apaisement que le sang-pur tentait de lui prodiguer. A balayer ses démons qui la hantaient et pourrissaient une existence qu'elle méritait de vivre pleinement.Librement.
Eleonore C. Selwyn
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serveuse au salon de thé de Mrs Pieddodu Célébrité : Vanessa Marano Pseudo : Pandore Malone Âge : 35 Parchemins : 280 Gallions : 706 Date d'inscription : 26/11/2017
It's never too lateOn n'peut pas changer l'histoire. La nôtre commencera ce soir.20 Janvier 2001, Pré-au-Lard.
Le cœur battant à tout rompre, la sorcière se sentait perdue. Ce qui aurait pu être un moment agréable de complicité s'était mué en une peur viscérale qui l'avait forcé à s'éloigner de Nathaniel au lieu de profiter de se rapprochement. Le voir si près lui avait fait baisser sa garde et il aurait suffi de quelques minutes de plus pour qu'il découvre son secret le plus noir. Secret qu'il semblait connaître puisque, face à la brusque réaction de la Selwyn, son ami lui déclare qu'il sait tout. Eleonore se figea, incertaine d'avoir compris malgré les signes qu'il avait employés et qui étaient plus que clairs. Comment pouvait-il savoir ? Rhys ne pouvait pas lui avoir dit, il ne l'aurait jamais fait sans l'accord de sa cousine ! Elle ignorait beaucoup de choses sur l'Avery et sa double identité lui permettant d'apprendre bien trop de choses à son sujet sans qu'elle se méfie. « Quoi ? » se contente-t-elle de laissé échappé d'une petite voix misérable qu'elle ne contrôle pas.
Nathaniel se rapproche une fois de plus d'elle et la jeune femme ne peut pas aller plus loin, déjà collée contre le bras du canapé. Son attitude est rassurante, ses gestes délicats et lorsque sa main se pose sur le bras de la brune, elle sent sa tiédeur. Eleonore aurait voulu fermer les yeux pour ne pas l'entendre, de peur qu'il change d'avis, mais elle craignait aussi qu'il s'en aille si elle le faisait. Alors elle dut l'écouter, observer chaque signe, chaque mouvement de lèvres. L'auror ne la blâmait pas, il la comprenait. Les mots avaient le même sens que ceux de Rhys lorsqu'elle lui avait avoué la torture que lui avait fait subir sa famille. Elle se souvenait de ce jour glacial avec tant d'intensité que, accompagné des paroles de son ancien camarade, la sorcière laissa échapper quelques larmes.
L'homme était loin d'être bête et il ne dévoilait pas la source de ses connaissances, préférant apaiser les maux de son amie. Eleonore tremblait légèrement, secouée par quelques sanglots et elle se détestait déjà de se montrer si faible face à celui qu'elle considérait comme un héros. Son attitude n'était pas très Gryffondor et malgré ses efforts pour contrôler le flot de ses yeux, elle n'y parvenait pas. « Je... Je n'voulais pas que tu... je voulais te le dire mais... » sanglota la serveuse qui avait le sentiment d'être redevenue la gamine de douze ans esseulée qu'elle était lorsqu'elle était à Poudlard. Nom d'un dragon, que tout est compliqué ! Fort heureusement, Nathaniel lui soutient que personne ne lui nuira plus jamais, la force de ses mots pénétrant le cœur de son amie. Inconsciemment et après avoir essuyé une larme, la jolie brune posa sa main gauche sur le genou de son ami, cherchant quelque chose – quelqu'un – de solide à quoi se rattacher. Nath allait la protéger d'ennemis potentiels, c'était un aveu maquillé lui indiquant qu'il serait présent pour elle, rejoignant les excuses qu'il lui avait faites au salon de thé ce soir où il était venu. La peur de le perdre s'estompa peu à peu chez la Selwyn qui trembla de moins en moins sous les doigts de l'ancien Serdaigle. Ses caresses sur son bras aidaient en beaucoup.
Eleonore a toujours été très tactile, connaissant le pouvoir de l'amour lorsqu'il est sincère. Elle n'hésite jamais à enlacer sa meilleure amie pour lui montrer son soutien ou à poser ses mains sur celles de ses proches en guise d'encouragement. Mais son ami n'est pas forcément le l'homme le plus démonstratif qu'elle connaisse, alors le sentir la toucher à quelque chose de magique, de bienveillant. Après quelques minutes de silence pour permettre à la jeune sourde de calmer ses sanglots et retrouver une respiration plus lente, Nathaniel lui rappela la nature de ce jour et qu'il n'était pas censé être malheureux. Il avait amplement raison, il ne fallait pas que cela se termine sur une note triste, au contraire ! Leo s'en voulait d'avoir gâcher l'ambiance et en guise de réponse à sa demande, elle se rapprocha de lui pour se blottir dans ses bras. Le sentiment de sécurité était grand à cet instant et la sorcière enfouit son visage sans le creux de la nuque de son ami, respirant son parfum en le serrant contre elle. Ce contact, elle en avait désespérément besoin et sentir les bras de l'auror se refermer sur son corps frêle la fit frissonner agréablement, plus que durant les minutes précédentes.
En avouant connaitre son secret, Nathaniel venait de mettre en danger sa couverture. Si ce n'était que la jeune femme ne fasse le lien entre lui et l'adorable boule de poils. De toute façon, le jour viendra où elle le saura. Cela ne faisait aucun doute. Il en venait souvent à se demander s'il devait mettre un terme à son petit jeu et lui révéler sa véritable identité. Mais si le brun le faisait dans un moment pareil, il y avait fort à parier que ce qu'il avait précédemment perdrait immédiatement en crédibilité. Le mutisme restait donc sa meilleure option. Eleonore exposait une blessure qui ne demandait qu'à être colmatée et ne pouvait être qu'apaisée, non guérie. Seul le temps le pouvait, avec la présence de tiers afin de la soutenir. Nathaniel ne se voulait pas pessimiste en ressassant de nouveau qu'il pourrait subitement disparaître de sa vie, elle avait juste besoin, là, d'une chaleur humaine. La sienne. A la vue des larmes qui coulaient des joues de la brune, il sentit un petit pincement au cœur, preuve de la sensibilité de cet homme peu démonstratif de sa personne. Ne pas être transparent face à autrui, c'était une façon à lui de se protéger des attaques extérieures qui pourraient le détruire : un mécanisme d'auto-défense qu'il avait développé durant son enfance, faisant de lui cette personne si indiscernable qu'il était. Pourtant, Leo avait réussir à le remettre en question, le tirer hors de sa bulle. Lui faire réaliser qu'il était passé à côté de quelque chose d'important et qu'il n'avait jamais réussi à appréhender jusqu'ici. Il voulait la revoir briller, sourire comme elle savait si bien le faire. Que sa lumière éclaire de nouveau ses ténèbres; de son pouce, il vint gentiment sécher ses larmes et recouvrir de sa main celle de la Gryffonne qui s'était posée sur sa cuisse. « Ce n'est rien, tu n'es pas obligée de m'en parler si c'est trop dur pour toi. » Ses doigts frôlèrent sa joue, avant de replacer une mèche derrière son oreille. Il avait ce soudain élan de bienveillance et d'affection à son égard au travers de ces gestes tendres, se surprenant mentalement lui-même sans pour autant s'arrêter.
Eleonore vint se fondre dans ses bras, à la rechercher de ce réconfort qu'il semblait tant procurer à la Selwyn. Chose qu'elle faisait déjà à Poudlard lorsque son moral n'était pas au beau fixe et que le pauvre Serdaigle, au départ, ne savait pas trop comment gérer la situation. Tout était différent désormais : ils avaient mûris, changés aussi; de longues minutes durant, ils restèrent enlacés l'un contre. Nathaniel pouvait sentir le souffle chaud de Leo sur sa peau, son doux parfum désarçonnant l'envahir. Sa main passait lentement dans son dos pour la calmer jusqu'à ce qu'elle finisse par avoir la force de se ressaisir. Elle s'écarta, se moucha puis présenta ses excuses. Non. Non non. Pourquoi fallait-il qu'elle se blâme encore pour quelque chose dont elle n'était pas responsable ? Il n'y avait qu'un seul coupable ici. C'était lui. Seulement lui.« Je suis le seul fautif, Leo. J'aurais dû voir à quel point tu souffrais de tout ça. C'est moi qui suis désolé. » avoua-t-il, ses yeux cherchant un contact visuel avec la sang-pur. Néanmoins, un fin sourire s'esquissa sur son visage quand il baissa la tête et vit qu'Eleonore lui tendit de nouveau le bras. Le gauche. Du côté où l'on ne voyait pas cette horrible marque, mais peu importe. Il n'allait pas remuer davantage le couteau là où ça faisait mal. De ce fait, il attrapa gentiment le poignet de la jeune femme puis relia les deux extrémités de la chaîne sans trop de difficultés en faisant en sorte de placer le papillon en argent au centre. Puis il releva le nez, tout sourire l'air de dire "Ça y est, c'est fait." Puis Nathaniel resta à la fixer intensément les yeux plantés dans les siens, comme s'il cherchait à véhiculer quelque chose. « Et tu sais pourquoi sa place est ici ? » Tu es précieuse aussi, pour moi. Ce n'était pas par hasard qu'il considérait cet emplacement être l'idéal pour porter ce bijou. Il y avait là-dessous une symbolique forte, reflétant un sentiment encore à apprivoiser complètement qu'il gardait encore enfoui à l'intérieur de sa cage. Ses signes se faisaient calmes et précis, ses mots presque exagérément articulés de sorte à être le plus clair possible. Si la Gryffonne n'avait pas encore saisit son message, alors peut-être que ce qui allait suivre l'aiderait à aller au bout du Fil rouge. Leurs jambes se touchaient. Déjà proches, il se pencha afin d'en réduire cette courte distance qui les séparait. Leurs nez se frôlaient. Il regarda un bref instant au dessus de lui, où se trouvait un gui. Quelle merveilleuse coïncidence - ou pas (?), si bien que Nathaniel lâcha un petit rire à peine audible avant de poser un tendre baiser non pas sur la joue, mais sur les lèvres de la Selwyn. Une envie qu'il désirait assouvir sur l'instant, une flamme dont il n'était pas certain qu'on l'autorise à totalement consumer.
Eleonore C. Selwyn
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serveuse au salon de thé de Mrs Pieddodu Célébrité : Vanessa Marano Pseudo : Pandore Malone Âge : 35 Parchemins : 280 Gallions : 706 Date d'inscription : 26/11/2017
It's never too lateOn n'peut pas changer l'histoire. La nôtre commencera ce soir.20 Janvier 2001, Pré-au-Lard.
Le cœur de la jeune sorcière était mis à rude épreuve ce soir et face à son ami d'enfance, celui qui l'a vu grandir et passer du statut de petite fille à celui de femme, elle ne sait plus où elle en est. Longtemps amoureuse de lui, Eleonore pensait ce sentiment passé avec les quelques petits copains qu'elle avait eut et l'amour qu'elle avait ressenti. Mais rien n'était aussi fort que ce qu'elle éprouvait pour Nathaniel en cet instant-là. L'auror se montrait compatissant et lui avouait savoir pour ce lourd secret qu'elle portait depuis une dizaine d'années maintenant. Il devait avoir assez de recul sur la situation pour ne pas juger son amie, ne l'obligeant en rien à parler de ce passé trouble qui la faisait encore faire des cauchemars aujourd'hui, même après la bataille où elle avait fait preuve de courage en affrontant les Mangemorts armée simplement de son envie de protéger les innocents.
Nathaniel pensait qu'il était en tort dans l'affaire, ayant été trop occupé avec sa fiancée pour profiter de la présence de ses amis. Pourtant, jamais la brunette ne l'avait blâmé pour son absence, préférant rendre Cynthia coupable alors qu'elle était une victime de la folie des sangs purs trop traditionalistes pour laisser leurs enfants faire leurs propres choix et trouver leur voie dans un monde déjà bien assez cruel avec eux. La Selwyn ne quittait pas les yeux de son camarade alors qu'il s'excusait, prenant le coup de ces mots si précieux. Une sorte de soulagement mêlé à du réconfort se présentait alors, car la belle rêvait depuis la fin de Poudlard de retrouver cette complicité qu'ils avaient, ce trio qu'ils formaient avec Rhys. Lui, heureusement, était resté toujours aussi proche de sa cousine, la remerciant de sa présence en la proclamant marraine de son fils lorsqu'il vint au monde. Elle donnerait tout pour Rhys, lui qui l'a toujours soutenu et ne lui a pas tourné le dos à la suite de ce malheureux accident qui a menait la sorcière à perdre l’audition, laissant les médicomages incrédules face aux effets irréversibles du sortilège raté. Eleonore n'avait pas voulu plus de soins que ça, pensant entendre encore un peu. Mais tout était dans son imagination et elle n'avait pris la mesure de la situation qu'un mois ou deux après l'accident, se sentant alors abandonnée des siens. Ses frères l'ont complètement ignoré, sans parler de son père...
Non, ne pensons pas à cette famille de mages noirs qui lui ont fait tant de mal et forcé à porter une marque qui n'est pas la sienne. Sa honte, elle décidait de l'affronter après cette étreinte avec le beau brun. Ses caresses dans le dos de la serveuse lui avait permit de se calmer, il avait apaisé une fois de plus un chagrin, comprenant parfaitement que la situation est difficile à gérer. Il a dû en voir des centaines de Mangemrorts, de vrais ordures, mais elle... Non, jamais Eleonore ne ferait de mal à une mouche.
Relevant des yeux encore humides vers son ami, Eleonore lui tendit le bras débarrassé de la manchette qui lui couvrait l'avant-bras. Elle le laissa attacher le bracelet à son poignet, ressentant un léger frisson lorsque ses doigts effleuraient sa peau. Sa place était bel et bien là, près de son cœur. Et l'Apollon planta son regard dans ceux de la griffonne, posant une question qu'elle comprit parfaitement, mais dont elle n'avait pas la réponse à cet instant. Nathaniel ne détournait pas les yeux et de drôles de fourmillements prirent la belle au ventre en voyant son ami s'avancer un peu plus sur le canapé. Ne s'attendant pas à un geste aussi intime de la part de Nathaniel, la serveuse ne bougea pas, le cœur battant de sentir son souffle aussi près de son visage. Aucun mot de plus ne fut prononcé. Les lèvres du brun se posèrent sur celles de la Selwyn qui sentit une nuée de papillons s'envoler dans son estomac. La jeune femme avait tant rêvé de ce moment, imaginant tout un tas de scénarios dans son esprit d'adolescente, et celui-là ne faisait pas partie de ses espoirs. Le contact était si doux, si chaud. Le corps entier d'Eleonore s'embrasait et c'est avec un naturel déconcertant qu'elle posa une main sur la joue de son ami. Elle n'avait pas remarqué le gui avant de voir le regard de l'auror se lever quelques secondes précédant le baiser. Une vague de plaisir envahit la sorcière qui pressait ses lèvres contre celles de Nathaniel. Elle ne voulait plus se détacher de lui, de peur que tout ceci ne soit qu'un songe et que le souvenir s'envole avec son réveil.
Le moment ne pouvait pas être plus parfait pour dévoiler une partie qu'il dissimulait habilement sous son masque. Il voulait la rassurer à sa manière, montrer une part de sa personnalité qu'elle ne soupçonnait sûrement pas. Sa bonne conscience le guidait, un sentiment, un désir. Leurs passés similaires avaient crée une connexion particulière. De la compassion, puis une affection dont Nathaniel n'avait pas compris la nature, entraînant son lot d'erreurs par la suite. A l'époque, l'Avery avait surtout la tête ailleurs. Et aujourd'hui, il préférait marquer le coup avant qu'il ne soit trop tard. Le brun avait donc offert un doux baiser à la Belle, rien de fougueux. Juste une légèreté dans un geste fort en émotions comme première approche.
Qu'il n'aie crainte. Il n'était pas le seul à profiter de cet instant, les yeux fermés.
Les deux se reculèrent, et ses doigts se mêlèrent avec les siens sans qu'elle ne le quitte du regard. C'était différent de ce qu'il avait pu ressentir avec d'autres femmes qu'il avait fréquenté : il y avait une attraction plus évidente que seulement physique, endormie depuis toutes ces années pour n'émerger qu'au fil de leurs retrouvailles. Et ils étaient suffisamment matures pour comprendre ce qui leur arrivait. Seulement, il y avait encore de la retenue des deux côtés; la Gryffonne susurra son diminutif, envahie quelque peu par la gêne mais sans se détourner du sang-pur qui paraissait mi-inquiet mi-amusé. Mais surtout amusé « Tout va bien...? Tu as l'air toute secouée. » articula-t-il, tout en retenant son rire. C'est qu'il n'avait pas l'intention d'en rester là, le bougre. Il en rajouta une couche, un air taquin sur son faciès tandis qu'il bougea ses mains de sorte à lui signifier sans détour « D'ailleurs, très jolie robe. » Sa voix n'était pas audible. Néanmoins, on aurait sûrement senti une pointe de malice dans le ton employé. S'en suivi ensuite un baiser déposé non pas sur ses lèvres, mais sur sa joue rougie par l'embarras alors que lui n'en montrait aucun signe. Puis l'homme pivota pour attraper sa tasse, en bue une gorgée mais fit une drôle de tête. « Ah...C'est froid. » pouvait-on lire sur ses lèvres. Quelque peu déçu, tout du moins c'est ce qu'on penserait avec ce soupire qu'il poussa, l'Auror se leva du sofa et regarda la pendule. Il était tard. Peut-être était-il temps de prendre congé. « Je pense que je vais y aller. » Que le brun essayait de faire comprendre à travers les signes.
A présent, les choses n'allaient plus être les mêmes entre eux. Leurs existences allaient être marquées par un nouveau tournant. En quelle mesure ? Ça, seule l'avenir nous le dira.
Eleonore C. Selwyn
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Serveuse au salon de thé de Mrs Pieddodu Célébrité : Vanessa Marano Pseudo : Pandore Malone Âge : 35 Parchemins : 280 Gallions : 706 Date d'inscription : 26/11/2017
It's never too lateOn n'peut pas changer l'histoire. La nôtre commencera ce soir.20 Janvier 2001, Pré-au-Lard.
Ce baiser, Leo ne s’y attendait absolument pas. Elle en rêvait depuis des années sans jamais osé croire que le rêve se transformerait en réalité. Et dire que Rhys les avaient laissés seuls. Que penserait-il de tout ça lorsqu’elle irait le trouver pour tout lui raconter ? Oui, elle allait lui dire. Les deux hommes étaient meilleurs amis et elle était sa cousine, sa protégée, il savait tout d’elle. Eleonore ne saurait cacher un tel événement, c’était plus que certain que le lendemain, son sourire serait plus large que son visage et son excitation palpable par celui qui la connaissait mieux qu’il ne se connaissait lui-même.
Tout en tentant de reconnecter son cœur avec sa raison, Nathaniel remarqua l’embarras de son amie. C’était un étrange mélange de gêne, de peur et de bonheur, sans savoir le sentiment qui dominait. La brunette ne savait que répondre à l’interrogation de l’auror. En quelques minutes, ils étaient passés des larmes au baiser, tout était perturbé. Eleonore hocha la tête d’un signe positif, avant de seulement signer « tout est parfait ». Le fait de ne pas parler rendait les choses plus intenses pour elle et il comprendrait que la situation – tout aussi bizarre soit-elle – était plus que plaisante et que ce contact charnel était la cerise sur le gâteau ! Le bellâtre décida de ne pas s’’arrêter là et complimenta son hôtesse pour sa tenue de ce soir. En effet, il ne lui avait pas vraiment fait savoir ce qu’il pensait. Eleonore avait minimisé sa préparation mais en réalité, elle avait passé plus de trois heures devant son armoire pour cette soirée, à savoir quoi mettre, comment se coiffer, se maquiller. Une vraie fille ! « Merci. Et le tout est sublimer par ton magnifique cadeau. » dit-elle en baissant les yeux sur son poignet, sa main toujours dans celle de son camarade. L’ouïe est une sens que la belle a perdu depuis longtemps maintenant, développant les autres et le sens du touché fait partie de ce qu’elle préfère. Les étreintes, se donner la main, tout est si doux avec Nathaniel et si puissant à la fois.
Et puis il se rapproche une nouvelle fois. Le cœur de la sorcière fait un raté mais les lèvres du brun se posèrent sur sa joue cette fois, laissant échapper un sourire à la demoiselle. Elle n’avait pas envie de se détacher de lui, la scène était tellement belle de l’extérieur, comme un petit couple. Nathaniel ne retira même pas sa main pour se tourner et prendre sa tasse de thé. Sa désinvolture était impressionnante et la Selwyn ne parvenait pas à déchiffrer ses pensées. Le fait qu’il ne se détache pas signifiait que lui aussi appréciait ce rapprochement soudain et naturel, mais son visage n’exprimait pas vraiment d’émotion comme à son habitude. Eleonore aurait voulu pouvoir le faire sourire vraiment à ce moment-là, rien que pour se dire qu’elle avait gagné son cœur. Mais au lieu de lui sauter dessus pour lui offrir un nouveau baiser, la belle se tempéra et ce furent ses doigts qui se serrèrent un peu plus sur ceux de Nathaniel.
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