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Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques,
de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
Découvre tout ici
L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse,
les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
Besoin d'adultes !
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nous en attendons avec impatience !
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Blind eyes, dark soul ☆ Zephÿr

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♛ Blind eyes, dark soul
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▼▲▼

Murs de bétons, blockhaus, barreaux froids comme la mort. Odeur putride, odeur rance, odeur d’excréments. Visage pâle, épaules frêles, bouche sèche. Zirwya vivait en captivité, comme beaucoup d’autres avec elle. Elle avait passé son anniversaire dans ces cachots insalubres et humides, elle avait fêté celui de Zéphyr deux mois plus tôt. Noël avait eu un goût amer, et elle n’avait rien mangé pour le nouvel an. A la même période, l’année dernière, elle fêtait le millénaire. Les choses avaient bien changé. Aujourd’hui, elle fêtait l’anniversaire de Kamen, enfin, fêter était un bien grand mot. Ici, elle ne pouvait pas avoir accès à beaucoup d’imagination. Elle avait simplement voulu lui redonner un peu d’espoir en ce jour spécial.

Au petit déjeuner, elle avait laissé son camarade de chambre aux côtés de son frère jumeau. Ils avaient au moins une chance : ils faisaient parti du même groupe, ils allaient pouvoir profiter comme il se devait de cette journée ensemble. Ne voulant pas manger seule, elle avait regardé l’ensemble de la salle du coin de l’œil, et celui-ci avait fini par se poser sur Zéphÿr, au loin, seul lui aussi. En quelques enjambées, elle le rejoignit. Un bol de céréales apparut alors devant elle. Elle commença par manger en silence puis releva la tête vers Zéphÿr. Lui non plus ne disait pas un mot. « Comment tu vas depuis que Johannes est parti ? » Ca n’avait jamais été le grand amour entre les deux frères, ça, elle avait fini par le comprendre à force d’observation, mais la quarantaine finissait par rapprocher les gens, en même temps qu’elle les détruisait. Zirwya ne s’était jamais sentie aussi seule et aussi entourée à la fois. Ils étaient tous dans le même bateau, unis pour une même cause : sortir de ce trou. Leur emprisonnement était injuste. Il avait été provoqué par des personnes hors de toutes recherches, n’importe qui lui aurait posé la question, elle aurait pu affirmer que l’épidémie ne semblait pas contagieuse, autrement, toute l’école aurait déjà été contaminée. Maintenant qu’ils n’avaient plus de magie, on les prenait simplement pour des souris de laboratoire, pour des êtres contre-nature. Elle leur ferait payer lorsqu’elle sortirait d’ici, quoi que ça lui en coûte. « On n’a même pas fêté une nouvelle année, on a fêté nos quatre mois en captivité. Tout est tellement fade ici, et rien n’apporte plus de clarté. » Rien. Surtout quand on ne recevait aucune visite. Zirwya n’avait toujours pas vu Svetlana, l’évitait-elle ou travaillait-elle à un moyen de la faire sortir de la quarantaine ? Elle ne réfléchissait même plus. Elle avait dû voir Izaiah quelques fois, l’infirmier descendait pour la voir elle, et Colombe surtout. En dehors de lui, ses weekends étaient longs, à fixer le plafond.

« Tu as reçu quelque chose de l’extérieur pour Noël ? » Cette année, Olga ne lui avait rien envoyé à elle, mais était-elle au courant d’où elle se trouvait ? La médicomage ne lui avait pas envoyé de lettre, de peur qu’elle s’inquiète de trop, de peur qu’elle finisse enfermée elle aussi. Après tout, ils avaient bien enfermé une autre cracmolle. Elle foutrait bien le feu à la baraque si elle savait que ça lui assurerait une porte de sortie. Etre si impuissante face à son destin, c’était devenu une frustration telle que ça la rendait complètement folle.

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Zephÿr Rosenberg
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Blind eyes, dark soul
Zirwya & Zephÿr

« Waiting for the end to come, wishing I had strength to stand. This is not what I had planned, It's out of my control. » - Waiting for the end, Linkin Park
Le temps se fait affreusement long. Il ne compte même plus les mois, les semaines, les jours. Zephÿr arrive à peine à se rendre compte du temps qui passe, à se repérer. Est-ce qu’il perd la tête ? Sûrement. Le garde-chasse n’en peut plus d’être ici. Il a abandonné, et s’il est possible qu’il ne s’en rende pas compte, il se laisse littéralement aller et encore, l’expression est faible. Toutes ses espérances ne sont plus que vaines. Alors, le comprenant tout à fait, il n’espère plus, il patiente. La boule au ventre, il voit les gens entrer et sortir de la quarantaine. Quand son frère y est venu le rejoindre, il a beau avoir détesté l’idée qu’il soit potentiellement infecté par l’épidémie, au fond sa présence lui a fait du bien – mais il n’en dira rien. Là, il se retrouve de nouveau seul depuis quelques jours. Visiblement, rien n’indique que son aîné soit infecté. D’un côté, Zephÿr est rassuré, de l’autre, il l’envie. Juste, d’être dehors. Comme à chaque fois qu’il s’est senti envieux depuis qu’il s’est retrouvé enfermé – en dehors de la première semaine qui a été compliquée -, il ne se plaindra pas. Cela ne changera rien à sa condition. Il préfère se taire et endurer dans le silence, comme la plupart des gens ici. Ils sont tous dans le même bateau, à tenter de ne pas craquer ou péter les plombs, du moins, c’est ce qu’il imagine. La nouvelle année est passée, il n’a rien vu, rien senti. Cela lui est presque complètement égal. Il n’y a aucune amélioration, c’est comme si le passage en 2001 lui a bien confirmé qu’il allait encore rester ici un petit moment – voir un long, vu combien de temps déjà il est ici. Il n’espérait rien, de toute façon, nouvelle année ou non. Ce matin-là, le métamorphomage se lève, en silence, sans un mot pour ses compagnons de cellule. Il enfile les vêtements du jour et, sous l’œil avisé de l’Auror qui l’accompagne, il se dirige vers la salle aménagée pour les repas. On le laisse entrer, puis il avance vers la machine à café, sa meilleure amie pour tenir les journées ici sans vraiment dormir. C’est sans doute la seule chose qu’il va prendre en petit déjeuner. Tasse à la main, il va s’assoir au bout de la table, seul, comme à son habitude. La solitude lui fonctionne plutôt bien – en apparence. Cela lui évite de rester avec des gens qui parlent beaucoup trop ou qui espèrent quand lui a arrêté depuis longtemps. Il se contente de sa propre compagnie, rien de plus. Il s’éloigne volontairement de tous les autres, pour sa propre tranquillité mais aussi pour leur confort à eux aussi. Rien n’indique qu’il ne perde pas patience s’il n’apprécie pas ou que la compagnie d’une personne le dérange.

Le garde-chasse, un peu perdu dans ses pensées, sursaute en sentant quelqu’un s’assoir près de lui. Tout en sirotant son café, il lance un regard à la personne à sa droite. Il s’étonne en voyant Zirwya. Un bol de céréales apparaît devant elle et elle reste là, à manger à côté de lui. Zephÿr ne réagit pas, il se contente de boire son café, sans rien dire. Sa présence à elle ne le dérange pas, il a assez apprécié la médicomage pour qu’elle puisse rester près de lui. Finalement, c’est elle qui brise le silence. « Comment tu vas depuis que Johannes est parti ? » La question l’étonne, mais il ne le montre pas. Sur le coup, il ne sait pas vraiment quoi lui répondre. « On n’a même pas fêté une nouvelle année, on a fêté nos quatre mois en captivité. Tout est tellement fade ici, et rien n’apporte plus de clarté. » Il la regarde, l’écoute, puis pose brusquement sa tasse de café sur la table. Quelques gouttes s’en échappe. Il soupire, comme à chaque fois qu’il vit mal les choses, puis acquiesce d’un mouvement de la tête. Quatre mois, bon sang. Elle lui fait se rendre compte du temps qu’il a passé ici, et Zephÿr a du mal à y croire là, tout de suite. Néanmoins, il est d’accord. Tout est vraiment fade ici, rien n’est clair. « Tu as reçu quelque chose de l’extérieur pour Noël ? » Il hoche simplement la tête en signe de réponse positive. « Oui. J’ai eu un livre de Johannes, justement, et une peinture de la part de Sabal. Et toi, on t’a offert quelque chose ? » Il soupire, avant de récupérer sa tasse de café sur la table devant lui et de le finir d’une traite. « Sinon, je vais bien. Ça va. Les choses se passent comme elles doivent se passer, c’est pas comme si on y pouvait quelque chose. » Il est calme, un peu froid sans doute. Il bluffe, aussi. « De toute façon, nous sommes condamnés à rester ici. » Il regarde Zirwya, le regard peiné. Le fait de le dire à voix haute lui fait réaliser la chose. « Et toi ? Comment tu vas ? Tu tiens le coup ? » En effet, il serait peut-être temps que le garde-chasse se préoccupe un peu des autres. Alors, il lui retourne sa question et, pensif, il fait des tours avec sa cuillère dans sa tasse.
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Zirwya vivait dans un monde parallèle. Elle était consciente de ce qui se jouait autour d'elle. Pourtant, il y avait quelque chose d'irréel dans tout ce qu'ils avaient à supporter. Une vérité si inacceptable qu'elle restait vague, abstraite. Elle ne recevait que peu d'informations venant d'en haut : Johannes quelques fois, à qui elle avait demandé de veiller sur Lana, et ses fréquentations actuelles s'arrêtaient là. Alors la prison hostile dans laquelle était plongée ressemblait davantage à un rêve, dans lequel elle ne côtoyait que des gens qu'elle connaissait mal mais qu'elle avait croisés dans la journée, qui se transformaient en un mirage sombre, ou au contraire, bienveillant. Forcément, Noël avait semblé être un mot sans importance et sans conséquence. Pas de gui, pas de sapin, pas de guirlandes. Elle avait presque oublié cette histoire de cadeaux, elle en parlait là à Zephÿr comme si c'était normal, se rendant compte qu'elle, elle n'avait rien reçu. Elle avait aussi été habituée à ne pas recevoir grand-chose le soir du 24 décembre. Elle pensa alors à toutes ces choses qui auraient pu la réconforter : un paquet de friandises de chez Honeydukes, des accessoires de chez Pill'n'Potions. Sa réalité était altérée. Elle devenait folle. « Non, rien. Ceux qui ont l'habitude de penser à moi ne savent même pas que je suis ici. » Elle tenta aussi de se souvenir de l'an dernier, si elle avait trouvé quelque chose d'agréable sous le sapin. Mais rien, rien dont elle ne se souvenait, si ce n'était celui d'Olga. Toujours Olga. Son amie la plus précieuse. Son amie qui lui manquait du plus profond de son être. Cela ferait bientôt deux ans qu'elle ne l'avait pas vue. Il était vital que les frontières de Poudlard s'ouvrent à nouveau pour qu'elle la rejoignît. La faire venir à Pré-au-lard était trop dangereux, beaucoup trop, maintenant qu'elle avait vu ce qu'ils faisaient à Colombe.

Zephÿr semblait avoir l'esprit dans la même vaine que celui de la médicomage, défaitiste, pessimiste. Il fallait dire qu'ils étaient plongés dans une routine pénible et lassante. Des actes redondants, utiles sûrement pour leurs bourreaux, mais incroyablement usants pour ceux qui avaient à les faire. Se lever toujours à la même heure, se retrouver avec le même groupe toute la journée pour passer des tests. Manger ensemble. Ils ne faisaient rien seuls, et Zirwya n'avait pas le droit à ce moment d'introspection qu'elle affectionnait tant. Même sa solitude, on la lui refusait. Et si même Zephÿr pensait qu'ils ne sortiraient jamais d'ici, alors Zirwya ne savait pas vraiment comment retrouver un peu d'espoir. Elle n'avait de cesse de se dire que si aucun d'eux ne commençait à bouger sérieusement, alors certes, les choses ne pourraient pas s'arranger. En tout cas, elle ignorait comment elle pouvait exprimer ses propres sentiments à haute voix, toutes ses idées noires. Elle tenait le coup grâce à Kamen, officiellement. Mais dans sa tête tout se chamboulait. Zirwya n'allait pas bien, et elle avait peine à s'en rendre compte. Ça déconnait sévère là-haut. Ça pétait des plombs intérieurs. « Je survis. On survit tous dans cette boîte de conserve qui nous sert de blockhaus. » Ils survivent sans sourire désormais, sans lumière au bout du tunnel, sans motivation. Quatre mois et aucun signe d'amélioration en vue, aucun changement dans leur petit parcours journalier. La seule jauge qu'ils avaient était une jauge dégressive, une jauge qui ne leur apportait aucun réconfort : leur magie défaillante, voire inexistante. Et leur taux de confusion, aussi. Parfois Zirwya ne savait plus pourquoi elle était là, ne savait plus rien du monde qu'elle connaissait. C'était ça aussi qui la propulsait dans un monde à part, un monde inconnu. « Tu sais depuis que je suis ici j'ai l'impression que... J'ai l'impression d'être transformée, de ne plus être là-même. J'ai l'impression de n'être qu'une simple...  » Moldue. Le mot ne parvenait pas à sortir, il restait coincé. Elle avait du respect pour ces gens, n'était pas une sang-pur qui dénigrait les personnes dépourvues de magie, mais tout de même. Sa magie était une ancre, un pilier. Elle faisait partie d'elle. « Enfin bref, on ne devrait pas parler de tout ça, c'est déjà assez difficile à accepter, si en plus on commence à se ressasser tout ça à longueur de journée. Il y a sûrement un moyen d'être heureux, ici, hein ? Si tel est notre destin, Merlin ne peut pas nous avoir privé de tout bonheur. Regarde, ça t'a rabiboché avec ton frère, t'a rapproché de l'un de tes amis, Sabal, si je ne m'abuse, vous vous entendez bien. » Et Zirwya se contentait d'être heureuse par procuration, en voyant les autres sourire parfois, oublier un peu leur peine. Elle veillait sur eux, elle avait toujours fait ça. Elle vivait pour les autres.

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Zephÿr voit bien que Zirwya ne vit pas forcément bien les choses, tout comme lui. De plus, il n’a pas vraiment été présent pour elle, pour les autres, et il sait qu’il a été égoïste à ce niveau-là. Il n’a pensé qu’à son petit nombril, comme on dit, et il s’en rend compte que bien trop tard. Trop tard pour changer. Il fait des erreurs stupides, mais il a juste autre chose en tête. Il ne sait que soupirer et se murer dans le silence. Subir. Laisser le temps passer. « Non, rien. Ceux qui ont l'habitude de penser à moi ne savent même pas que je suis ici. » Peut-être qu’il aurait dû s’abstenir de dire qu’il avait eu quelque chose pour Noël et de lui demander si elle avait eu quelque chose. Il n’ose pas la regarder dans les yeux. Merde, Zephÿr. T’as vraiment un problème. Tournant toujours sa cuillère dans sa tasse vide, il fronce les sourcils. Il est complètement déstabilisé par tout ça. Jamais il n’avait pensé finir dans cet état. En même temps, jamais il n’avait pensé rester enfermé tout ce temps. Le temps passe à une vitesse dingue. « Je survis. On survit tous dans cette boîte de conserve qui nous sert de blockhaus. » Zephÿr ne cille pas. On pourrait carrément croire que la présence de la médicomage l’indiffère, qu’il se fiche d’elle, mais ça lui fait du bien de parler avec elle, d’entendre sa voix. Cela fait trop longtemps qu’ils n’ont pas eu une vraie conversation, aussi difficile soit-elle. Cela fait longtemps qu’il n’a pas eu de vraie conversation tout court, pas qu’avec elle. En même temps, le garde-chasse s’est isolé de tout le monde, dès qu’il a réussi à se calmer. A partir de ce moment-là, plus rien n’a existé. Il n’y avait que lui, son désespoir et son cachot. Elle a raison, Zirwya. Ils tentent tous de survivre. La liberté leur manque, à tous. « Tu sais depuis que je suis ici j'ai l'impression que... J'ai l'impression d'être transformée, de ne plus être là-même. J'ai l'impression de n'être qu'une simple...  » Il lâche un soupire. Oui, il a compris. Zephÿr pousse bruyamment sa tasse loin de loin, avant de croiser les bras sur la table. Une simple moldue. Si lui a réussi à vivre plusieurs années en utilisant la magie que dans de rares occasions, il doute que ce soit aussi simple pour les autres sorciers. Lui qui pensait que perdre sa magie serait terrible, qu’il valait mieux mourir que vivre sans. Finalement, ce n’est pas le plus difficile à ces yeux, dans cette histoire.

Libre, il pense qu’il vivrait les choses autrement. « Enfin bref, on ne devrait pas parler de tout ça, c'est déjà assez difficile à accepter, si en plus on commence à se ressasser tout ça à longueur de journée. Il y a sûrement un moyen d'être heureux, ici, hein ? Si tel est notre destin, Merlin ne peut pas nous avoir privé de tout bonheur. Regarde, ça t'a rabiboché avec ton frère, t'a rapproché de l'un de tes amis, Sabal, si je ne m'abuse, vous vous entendez bien. » Zephÿr étale ses bras le long de la table, en rattrapant la tasse qui manque de tomber sur le sol. « Être heureux… Ici ? » Sa voix est étouffée, il est compliqué de bien le comprendre, étant donné la façon dont il est avachi sur la table. Cela lui semble impossible, être heureux. De quelle façon sont-ils censés être heureux alors qu’ils sont privés de magie, de liberté ? Il se redresse, avant de jeter un regard de nouveau peiné vers la médicomage. « Ça m'a l’air plus utopique qu’autre chose. » Zephÿr ne peut pas être heureux dans ces conditions et doute que quelqu’un d’autre puisse l’être. Sourire est compliqué. Parler l’est tout autant. Vivre, c’est le pire. Il ne sait pas comment il tient, tous les jours. « Avec mon frère, c’est plus compliqué que tu ne le penses. Certes, ça nous a permis de parler, mais… » Il ne peut pas nier qu’elle a raison à ce niveau-là. Enfermé, il s’est calmé, et ils ont tous les deux parler et mettre les choses à plat. Il ignore où ça va les mener. « Quant à Sabal, je n’en sais rien. » Non, il ne parlera pas de ce qu’il a pu se passer entre eux avant qu’il soit en quarantaine. Non, il ne parlera pas de sentiments, de l’attachement qu’il peut avoir pour le professeur. Rien, il ne peut pas. C'est interdit. Il plonge dans le regard de Zirwya. « On vivrait sans doute mieux le fait de perdre notre magie si on était libres, mais ce ne sera toujours qu’une histoire de survie, dehors ou ici. Tu veux faire quoi à part ressasser ? Agir ? Mais qu’est-ce qu’on peut faire, dis-moi ? » Il soupire de nouveau, triste. Il est défaitiste. « Bien sûr qu’on a l’impression de ne plus être les mêmes… » Il s’avachit de nouveau sur la table, lassé. Il comprend où Zirwya veut en venir mais il ne sait vraiment pas ce qu’ils sont censés faire d’autre, à part attendre. Attendre quoi, au final ? La faucheuse ?
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Zirwya se nourrissait de viles illusions, elle qui pourtant, avait eu l'habitude de rester pragmatique durant les temps troubles et les temps de guerre. Mais la vérité, ces derniers temps, était trop dure à accepter. Alors elle se disait que tout irait bien, elle se disait qu'il pourrait y avoir une manière d'être heureux, pendant les mois où ils devraient subir cette captivité. Ce matin, elle avait essayé de s'en persuader, oui, usant de stratagèmes pour décrocher un sourire de son compagnon de cellule, l'entrainant dans ses blagues étranges qui ne pouvaient sûrement faire sourire qu'elle, et le garçon, sûrement bien trop excité à l'idée que ce jour soit un peu différent de leur monotonie quotidienne. Alors oui, Zirwya a envie de croire en une utopie, en un monde qui n'existait pas et qu'elle s'inventait. Peut-être qu'elle devenait folle, ça ne l'aurait pas étonnée, à rester dans une cage, on finissait par tourner en rond, par tourner dans le vide, par tourner en soi-même jusqu'à garder un tournis constant et inaltérable qui embrouillait les méninges, fracassaient les neurones, et leur donnait l'impression de ne plus être eux-mêmes. Elle n'était décidément plus elle-même, mais cela voulait-il dire qu'elle ne pouvait plus être heureuse ? Zirwya n'avait pas eu l'histoire la plus simple, elle n'avait pas vécu que des beaux jours, et le garde-chasse non plus, elle le savait, le sentait. Et pourtant elle croyait encore à un avenir joyeux, un avenir différent, où elle serait guérie de ce mal qui la ronge depuis un an, où elle sortirait de toute cette haine, cette différence qui la rendait impure aux yeux de ceux qui voyaient mal.

La médicomage pensait pouvoir décrocher quelques mots à son ami en l'entraînant sur des sujets qu'il connaissait bien et desquels il avait peut-être envie de parler, elle se trompait largement. Elle aurait espéré que cette mauvaise expérience l'aurait définitivement rapproché de Johannes, il n'en était rien, du moins, ça n'avait pas autant changé les choses qu'elle l'aurait pensé. Pourtant, si elle s'était retrouvée là, enfermée avec Svetlana, quelque chose aurait changé entre elles-deux, elle voulait y croire. Mais avant tout elle voulait continuer à garder à l'esprit que sa soeur n'était pas atteinte, qu'elle était hors de danger, que c'était une bonne chose qu'elle ne soit pas là, finalement. Pour ce qui est de Sabal, elle était surprise d'apprendre que cette amitié qu'elle avait pu observer était compliquée. Mauvaise pioche, décidément. « Mince, je pensais... j'ai dû mal observer. » Elle s'excusait, honteuse d'avoir pu juger sans connaître la réalité. Il devait la prendre pour une fouineuse, pour une observatrice. Elle ne pouvait pas le nier, elle n'avait que ça à faire, ici, la journée. Observer les allées et venues des visiteurs. Parler avec Kamen. Faire les tests. Tenter de capter quelques bribes de conversation externes. Emmerder les aurors. Sa journée se résumait à peu, mais dans l'état où elle était, où ils étaient tous, accablés par la maladie qui les achevait et leur drainait la moindre énergie, c'était déjà bien assez.

Elle a mal Zirwya, de voir son compagnon dans cet état-là, de le voir abandonner, défaitiste, pessimiste. Zirwya elle avait l'humeur changeante dans cette prison. Au début, c'était la colère qui l'avait emportée, ensuite, c'était la nostalgie, la tristesse et l'abandon qui avaient pris le dessus. Jusqu'aux fêtes. Noël, le nouvel an, aujourd'hui, ça remettait un peu de baume dans son coeur, ça lui faisait croire qu'il leur restait un quelconque sourire, perdu sous leurs masques de prisonniers. Et puis, elle s'était forcée à porter ce masque là aujourd'hui, elle ne pouvait se résoudre à l'abandonner si tôt, il fallait qu'elle le conserve, pour Kamen. « Agir, ce serait un bon début oui. Montrer qu'on est contre, qu'on veut se battre pour récupérer nos droits, je ne sais pas. » Elle n'en pouvait plus de cette situation, mais il fallait se rendre à l'évidence après ces quatre mois passés ici : personne ne semblait vouloir voler à leur secours. Il était inutile d'attendre, il se laissait dépérir, le plus ils ne bougeraient pas, le plus il perdait des chances de pouvoir un jour sortir d'ici. « Ils nous prennent pour les gentils agneaux de la bergerie, forcément, ils se disent qu'ils peuvent nous laisser de là. » Une chose était sûre, elle se sentait jeune, elle se sentait encore vivre, elle ne voulait pas s'arrêter là, que ces cachots soient sa dernière demeure. Elle voulait mener une rébellion, mais comment ? Ici, il n'y avait ni banderoles, ni grèves, ni manifestations de possible. Tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était refuser. S'asseoir, et les laisser les traîner jusqu'à ces foutus tests, jusqu'à cette foutue bouffe, jusqu'à ces foutues cellules. « L'important, c'est au moins de rester soudés, non ? » Qu'ils aillent tous dans le même sens, ce serait déjà un bon début. Même des cachots, c'était pas suffisant pour les unir, l'heure était grave.
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