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Broken Bones - Mila

Ariel M. Krushnic
Consumed by the shadows
Ariel M. Krushnic
Élève de Serdaigle
Maison/Métier : Serdaigle
Célébrité : Kristen Stewart
Pseudo : Delilove Âge : 31 Parchemins : 359 Gallions : 359 Date d'inscription : 15/01/2018

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♛ Broken Bones
Broken bones and broken glass, Broken hearts and broken heads. Livin’ the life. Close my eyes try to make it last. Outrun the wretched memories of my past. It moves too fast. I got no chance. Wake up wondering: “How’ did I get here?” Then cross my heart and say a fuckin’ prayer. Ecstasy, tears, bravery, fears, this boat may float, but it don’t steer.

▼▲▼

Ça avait été le bordel la veille. Un chaos incroyable et j’avais merdé, comme toujours. J’avais été incapable de me. La douleur avait été tellement puissante, cuisante que j’en avais perdu la tête. J'avais essayé de faire comme à mon habitude, sortir discrètement de notre maison pour me rendre au lac et me la couler douce, littéralement, dans le lac. Par contre, Mila était venue se mettre le nez dans mes affaires et malheureusement elle en avait payé le prix. De prime à bord, je ne suis pas de nature violente, je reste de mon côté sans déranger et quand je sens un peu la pression, je vais courir à l’extérieur. Je cours jusqu’à ne plus avoir de soufflé. Je cours jusqu’à ne plus sentir mes poumons, jusqu’à ce que je ne sente plus mes pieds, mes jambes, mon corps. Je m’engourdissais, littéralement. Mais au lieu de prendre des potions pour le faire, j’allais à l’extérieur. Considérant que mon corps réagissait différemment que celui des sorciers normaux, je ne voulais pas prendre de chances. Qui sait ce qui pouvait arriver. J’étais incroyablement plus prudente qu’avant depuis ma transformation. Je ne voulais pas risquer de tout faire foirer et révéler mon nouvel état par erreur. La veille avait été une erreur de parcours, une grave erreur. Je n’avais aucune idée de ce que Mila allait faire, ce qu’elle avait déjà fait. La nuit avait été merdique dans le lac, j’avais passé toute la nuit à ressasser les évènements précédant ma plongée et rien de positif ne ressortait de ma réflexion. Soren était venue à ma rencontre dans le lac, mais j’avais préféré rester seule.

Elle allait logiquement dire que c’est moi qui l’avais poussée dans une crise de rage incroyable. Ça me donnait des sueurs froides, mais je comprenais pourquoi elle le ferait. C’est logique. J’ai eu l’air d’une vraie folle. Ma famille était réputée pour deux choses, ses mages noirs qui étaient mon grand-père et mon oncle, ainsi que pour la santé mentale qui n’était pas toujours stable. J’allais probablement terminer ma vie dans une camisole de force et cette poussée que j’avais donnée à Mila était la première preuve de mon instabilité. Je perdais complètement le contrôle de mon environnement. Je perdais le contrôle de moi-même. Certes, lors des transformations j’avais toute ma tête, contrairement aux lycans, mais je me demande si c’était mieux ou pire. C’est la merde se laisser envahir par l’instinct animal, je le comprenais, mais tu n’es pas responsable de ce qui se passe lors de la pleine lune. S’il arrivait quelque chose de mon côté, j’étais responsable, j’étais coupable de négligence, coupable de ne pas avoir été assez solide, prête à tout. Je n’avais aucune pause. À force de toujours être aux aguets, je redoutais de casser, de ne plus pouvoir jouer le jeu et y laisser autant ma tête que ma peau. J’exagérais peut-être, mais de l’intérieur c’est ce que je sentais. Je ne pouvais parler qu’à mon frère de tout ça et il avait suffisamment de choses à gérer pour que je n’en rajoute pas sur le dessus. Je ne voulais pas l’entrainer dans mon tourbillon de problèmes et de gestion de moi-même. Je pouvais gérer…

J’étais sortie du lac exténuée ce matin-là, autant mentalement que physiquement. La transformation me grugeait beaucoup d’énergies. Par contre, ce matin-là, contrairement aux autres, je ne pouvais pas me permettre de me reposer. Je devais m’occuper de la merde que j’avais faite la veille. En y réfléchissant bien, Mila tout aussi bien être fraiche comme une rose que morte. J’exagère ? Une mauvaise chute peut casser le cou de n’importe qui. Avec la chance qu’elle avait eue hier, c’était possible. Je devais aller voir à l’infirmerie ce qu’il en était. Je devais faire face. À tout le moins je devais vérifier qu’elle n’allait pas trop mal. Je ne pouvais pas gérer toutes ses culpabilités en plus du reste. Je devais absolument apprendre à mieux me gérer. Je ne pouvais exploser comme ça. Mais la douleur… Je devais trouver une autre façon de sortir du château. Je ne pouvais plus risquer de croiser des gens en sortant du château comme ça. Il devait bien y avoir des passages secrets. Ou bien je pouvais m’acheter une cape d’invisibilité. Je n’avais pas les moyens…j’allais trouver un truc. Je le devais. Les mesures de sécurité devenaient de plus en plus serrées avec cette épidémie, ça me rendait la vie plus difficile. Je réfléchissais à tout ça en retournant vers le château à petits pas, les cheveux mouillés que j’avais rapidement séchés avec une serviette. Ils s’en allaient donc dans tous les sens, mais je m’en foutais. J’avais autre chose à gérer que mes cheveux qui étaient ingérables de toute façon.

Étonnamment, c’était plus facile d’entrer dans le château que d’en sortir. Vu l’heure qu’il était, je n’étais pas surprise. Il devait être aux alentours de 5h45 à vue de nez. Rendue dans ma salle commune, j’ai laissé tomber mon sac de vêtements mouillés dans un panier pour m’en occuper plus tard. J’ai enfilé des vêtements ordinaires, un vieux jean et un vieux t-shirt gris et je me suis installée dans mon lit, feignant que j’étais réveillée depuis peu. Aux alentours de 6h30, les premières têtes ont commencé à bouger dans le dortoir. J’ai fait quelques signes de main, feignant une bonne humeur inexistante. J’ai ramassé mon barda, j’ai enfilé des chaussures et je suis partie à la conquête de l’infirmerie. Avait-elle parlé à quelqu’un depuis la nuit précédente ? Je n’osais pas le croire. Quelques minutes plus tard, j’y étais et j’ai pris quelques minutes devant la porte de l’infirmerie, essayant de me donner le courage d’entrer. J’ai fini par saisir la porte et, avec un minimum de bruits, je suis entrée. Je me suis dirigée vers les lits pour voir qui y était. Je suis restée dans un coin de la pièce, voulant seulement regarder et foutre le camp. La lumière étant plutôt basse, je ne voyais pas très bien. Les sirènes ne sont pas réputées pour leur vision incroyable.

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Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Mila V. Silaïeva
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Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM
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Broken bones
Ariel
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Mila


 

 



 

 

Δ Broken bones and broken glass, Broken hearts and broken heads.

S’il y avait une chose que Mila devait bien reconnaitre, c’était que l’infirmière de Poudlard n’était pas une menteuse. Quand elle lui avait affirmé, quelques heures plus tôt, que la potion qu’elle lui avait fait boire pour ressouder les os de son bras allait également lui faire passer une mauvaise nuit, elle avait été loin d’exagérer. En fait, elle avait même carrément minimisé à quel point Mila allait passer une nuit abominable. La potion, qui n'avait déjà pas un goût très agréable pour commencer, lui avait laissé quelques heures de répit avant de finalement faire effet. La Serdaigle s’était alors dit que ses effets ne seraient peut-être pas si terribles, elle n’était pas du genre à se plaindre de la moindre douleur, les Carrow s’en étaient assurés pendant leur année à Poudlard. Pourtant quand la potion commença à agir, elle avait bien dû se rendre à l’évidence, les prochaines heures allaient être particulièrement compliquées à vivre si elle voulait retrouver l’usage de son bras en moins d’une journée. Ça avait commencé par des légers picotements qui avaient tracés un sillon le long de son bras, partant de son épaule pour rejoindre le bout de ses doigts, si infimes qu’elle aurait pu ne pas les sentir si elle avait été endormie. Mais la sensation, plutôt agréable par rapport aux élancements que ses os brisés lui faisaient ressentir, s’était estompée assez vite, bien trop vite au goût de la Serdaigle. Rapidement, une douleur vive s’était installée, pulsant en continu dans la chair de l’anglaise, lui donnant l’impression que sa peau était peu à peu chauffée à blanc. A part serrer les dents et espérer que les prochaines heures passent en un éclair, elle ne pouvait rien faire pour atténuer la souffrance. C’était à ce moment-là qu’elle avait compris que l’infirmière ne lui avait pas mentit pour la ménager : elle allait passer une nuit affreuse.

Elle ignorait quelle heure il était exactement, certainement très tard vu que Blaise avait fini par s’assoupir dans le lit voisin, mais elle avait la désagréable impression que le temps avait ralenti sa course. Elle faisait de son mieux pour ignorer la douleur qui s’était emparée de tout son bras gauche, mais c’était peine perdue. Peu importe ce à quoi elle pensait, elle ne parvenait pas à l’oublier, elle était toujours là, bien trop présente, trop envahissante. Alors elle restait immobile dans son lit, s’efforçant de bouger le moins possible tant elle avait l’impression que le contact du drap enflammait son épiderme. Lentement, Mila passa sa main valide sur ses paupières, elles étaient lourdes mais le sommeil la fuyait bel et bien. Elle se sentait impuissante, condamnée à endurer en silence jusqu'à ce que son bras se remette, et c'était une sensation qu'elle détestait. Loin d'être hyperactive, Mila n'avait aucun mal à rester assise en salle de classe pendant des heures à écouter ses professeurs, ou à passer ses soirées à la bibliothèque silencieuse de l'école, mais devoir subir sans rien pouvoir faire ou dire était tout à fait différent. Alors, les yeux grands ouverts au beau milieu de la nuit elle regrettait de ne rien avoir sous la main pour s'occuper l'esprit. Même ses lourds grimoires de cours auraient fait l'affaire. Pour une fois Mila aurait tout donné pour que l’infirmière lui propose une goutte du sommeil. Depuis le fiasco de la soupe à l’amortentia pendant le banquet de rentrée l’idée de voir son esprit manipulé contre sa volonté l’emplissait d’horreur, elle ne voulait plus jamais se transformer en marionnette à cause d’une potion, mais là c’était trop. Elle avait mal, elle était épuisée, et surtout elle en avait marre.

Bercée par le léger bruissement du souffle régulier de Blaise, Mila avait alterné entre phase de demi-sommeil et éveil confus. A un moment pendant la nuit, les élancements de son bras s'étaient transformés en des fourmillements désagréables. Elle avait l'étrange impression que son bras s'engourdissait petit à petit mais ce n'était pas forcément plus mal. Si elle ne sentait plus son bras alors elle ne sentirait plus la douleur et elle préférait ça aux piques vives avec lesquelles elle avait dû vivre les dernières heures. Au moins, cela voulait dire que la potion faisait effet et qu'elle allait bientôt retrouver l'usage complet de son bras. Elle qui supportait habituellement bien la douleur s'était surprise à regretter de ne pas avoir choisi de guérir à la moldue, plus lentement, mais bien moins douloureusement. Son esprit Serdaigle lui chuchotait que la méthode sorcière était bien plus rapide et qu'elle serait heureuse de ne pas se retrouver avec un plâtre pendant des semaines mais elle avait aussitôt repoussé cette idée. Elle était trop fatiguée pour se montrer logique et raisonnable. Mila avait cessé d'essayer de deviner l'heure depuis bien longtemps, se contentant de somnoler superficiellement en espérant vainement pouvoir accumuler le plus de repos possible avant de devoir retourner en classe. L'infirmerie était toujours plongée dans la pénombre mais les premiers rayons de soleil commençaient timidement à venir s'installer contre les rideaux tirés. Le tout conférait à l'endroit une ambiance feutrée et brumeuse que la Serdaigle aurait pu admirer dans d'autres circonstances. Si elle avait été plongée dans un sommeil digne de ce nom nul doute que l'infime bruit que fit la porte en s'ouvrant serait passé inaperçu. Mais Mila somnolait vaguement et le léger déclic lui parvint, le bruit lui avait paru lointain tellement il avait été faible mais il suffit à attirer son attention. Il lui sembla avoir rêvé, mais des bruits de pas, tout aussi discret vinrent troubler le silence de la pièce, signe manifeste que quelqu'un était entré. Un instant elle cru que c'était l'infirmière qui venait réveiller ses patients et vérifier leur état mais elle se fit rapidement la réflexion que ça ne pouvait pas être elle. Il était encore très tôt et la sorcière n'avait aucun intérêt à se montrer si silencieuse. Si Mila ne la connaissait que peu, elle savait qu'elle n'était pas du genre à s'embarrasser de telles précautions, c'était elle qui imposait le rythme, élèves endormis ou pas. Intriguée, elle ouvrit lentement les yeux. Il fallut quelques secondes à ses prunelles pour s'habituer au manque de lumière et discerner une silhouette debout dans un coin de l'infirmerie. Un instant de plus lui fut nécessaire pour reconnaitre la sorcière matinale. Ariel. Mila ne savait pas si elle devait être surprise de cette visite ou non. Une discussion avec elle s'imposait, c'était une évidence, mais elle ne s'était pas imaginée que la française viendrait la voir aussi tôt. En fait, elle s'était même demandé si elle n'allait pas devoir provoquer une rencontre forcée pour pouvoir lui parler. S'efforçant de ne pas montrer qu'elle était désormais réveillée, l'anglaise laissa filer quelques secondes, le temps de jauger les intentions de sa camarade. Manifestement, si Ariel avait fait l'effort de venir la voir, elle ne semblait pas avoir l'intention de l'approcher, ou même de lui parler. Cette idée l'exaspéra. « On t'a jamais dit que c'était flippant d'observer les gens pendant leur sommeil ? » Souffla-t-elle à mi-voix pour ne pas réveiller le Serpentard couché derrière le rideau qui séparait les lits. Elle se redressa lentement, prenant soin de camoufler son bras en écharpe sous son drap. De sa main valide elle se frotta les yeux et tenta de remettre de l'ordre dans ses cheveux emmêlés. Elle fut satisfaite de constater que quand ses doigts effleurèrent le pansement qui ornait le côté de son front elle ne ressentit aucune douleur. D'ailleurs elle n'avait senti ni vertige, ni maux de crâne en se relevant, ce qui était plutôt bon signe. Au moins son crâne avait guéri sans la faire souffrir toute la nuit. Sans un mot de plus, Mila observa Ariel, silhouette maladroite de l'assaillant qui semblait déstabilisé une fois qu'il se trouvait face à sa victime. Comprenant que la française ne prendrait pas la parole en premier, la préfète soupira. C'était elle qu'on avait jeté dans les escaliers et maintenant c'était à elle de faire la conversation ? C'était ridicule. « Qu’est-ce que tu veux Ariel ? » Demanda-t-elle finalement. Sa voix n'avait rien d’agressive, elle était simplement calme et fatiguée. En fait, Mila n'avait aucun mal à imaginer ce que voulait sa camarade. Elle devait certainement se poser des centaines de questions. Comment elle allait, à qui elle avait parlé, ce qu'elle avait dit exactement. Elle pouvait presque les voir tournoyer dans l'esprit de la bleue. A sa place, elle se les poserait aussi, même si elle était incapable de s'imaginer en train de pousser quelqu'un dans des escaliers. Mais, elle devait bien le reconnaitre, Ariel ne s'était certainement jamais imaginé pousser une de ses camarades dans les escaliers non plus. Mila ne dit rien de plus, ce n'était pas à elle d'anticiper ce que voulait sa camarade et pour une fois elle n'avait aucune intention d'aller dans son sens. C'était elle qui avait fini à l'infirmerie après tout. Elle en avait déjà bien assez fait, elle avait déjà trop donné de sa personne. Alors elle se contenta de la fixer patiemment, clouée sur son lit elle avait tout son temps devant elle. Et elle aussi avait des questions, elle voulait des réponses, et surtout des explications. Elle voulait comprendre pourquoi elle se trouvait là.
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Ariel M. Krushnic
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Ariel M. Krushnic
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Plus rien dans ce château ne tournait rond. Le sol tremblait sans raison, il y avait des tensions assez importantes entre certaines personnes. Ce n’était pas tout le monde qui acceptait que les malades soient sortis de la quarantaine. Ça, c’était pour en rajouter une couche par-dessus les conflits déjà existants dans le château depuis le début de son existence. La nature du sang reste toujours une cause de conflit chez les sorciers. On a beau dire ce qu’on voudra, la situation peut s’améliorer, mais ça ne pourra jamais se régler. Je n’y croyais pas à 100%. Ma famille même était techniquement sang pur. Mon père était un fier descendant de la famille Krushnic. L’historique familial était tout ce qu’il y a de plus pur. Mon grand-père était devenu fou, mon oncle aussi, l’avantage du sang propre comme on dit. Mon père avait fait exception à la règle. Mikhail le bon avait choisi un autre chemin. Ma mère n’était pas une sang pur. Elle n’était pas Russe. Elle ne convenait absolument pas à la famille Krushnic, mais mon père avait décidé que c’était elle qu’il voulait. Elle, un peu bête faut l’avouer, a fait mon frère, s’est éloignée de mon père à cause de son historique familial peu reluisante, mais elle n’avait pas pu lui résister longtemps avant de retomber dans ses bras et me donner la vie. Bon, elle s’est encore éloignée de lui, mais l’idée reste là. C’était elle qui ne voulait pas de lui, pas l’inverse. Il s’en foutait du sang de ma mère. C’était son âme qu’il avait aimée, sa personne fondamentale. Rien de plus, rien de moins. J’espérais trouver quelqu’un comme ça un jour. Quelqu’un qui allait se foutre de mon arbre généalogique, de mon sang et du fait que j’étais sirène à la pleine lune. J’en rêvais, mais j’avais conscience que ça n’arriverait probablement jamais.

Mon père avait été un homme exceptionnel. Je m’en étais rendu compte trop tard, mais au moins je l’avais réalisé à un moment dans ma vie. J’ai longtemps pensé qu’il était un con qui nous avait laissés seuls avec ma mère et qui ensuite qu’il avait décidé de revenir dans le tableau. Ensuite, je m’étais aussi dit que si ma mère l’avait repoussé, c’était parce qu’il y avait une bonne raison. C’est elle qui avait fait une erreur au bout de la ligne. Elle avait considéré la famille Krushnic comme étant partie intégrante de mon père et que les mages noirs étaient plus importants que lui. Je pouvais la comprendre dans un certain sens, mais ça avait tout de même été une erreur de sa part, je crois. Probablement que nos vies auraient été différentes s’il avait passé tout son temps avec nous. J’aurais peut-être pris cette histoire de malédiction plus au sérieux, peut-être que j’aurais appris, comme Skye, à être une animagus. Peut-être que je n’en serais pas là à me faufiler dans l’infirmerie ce matin-là après avoir poussé une fille dans les escaliers pour fuir vers le lac. Probablement que mon père aurait su quoi faire à ma place. J’aurais pu lui parler, il aurait compris. Lui aussi était une victime de la lune. Il aurait su quoi faire. Qu’est-ce que j’en savais je ne l’avais presque pas connu ? Peut-être que je l’idéalisais vu que mes ressources étaient plutôt restreintes. Ma position du moment n’était pas très agréable.

J’étais mal à l’aise, collée à un mur à essayer de voir ce qui il y avait dans l’infirmerie. Quel était mon but? J’étais venue ici sur un coup de tête sans réellement savoir ce que je comptais faire quand j’allais y être. J’allais juste vérifier si elle était en vie. Ça, je le savais déjà, il y aurait un plus grand attroupement que ça à l’infirmerie s’il y avait eu un mort. Je voulais vérifier si elle avait parlé à quelqu’un de ce qui s’était passé. C’était certain. Je voulais surtout savoir si mes jours au château étaient comptés. On était probablement en train de me chercher si tel était le cas. Malheureusement pour eux, ils n’auraient pas pu me trouver puisque j’étais dans le lac. Tout allait se jouer à ce moment-là, à ce que j’allais faire avec Mila dans l’infirmerie. Je n’avais aucune ressource, c’est elle qui allait décider. Elle méritait bien ça. Elle avait probablement subi tout un choc avec sa chute. Elle méritait de faire ce qu’elle voulait de moi. Putain j’allais avoir une journée de merde. Déjà que je n’allais physiquement pas avoir la forme, mentalement ça ne serait pas mieux. Je devais avoir une tête épouvantable. En plus, j’avais d’énormes papillons dans l’estomac. J’étais nerveuse, un truc de dingue. Qu’est-ce que je devais lui dire? Au moins elle dormait, je pouvais y penser un peu. On t'a jamais dit que c'était flippant d'observer les gens pendant leur sommeil ? Merde…

Penser vite, c’est ce que je devais faire. Je comprenais son ton de voix très sec. Probablement qu’à sa place non plus je n’aurais pas voulu me voir. Je me suis passé une main dans les cheveux en ne sachant pas où poser mes yeux. Mes yeux devaient tellement parler, plus que je ne le voulais même. J’étais aux abois. Il y avait beaucoup de fatigue dans la voix de Mila. C’était ma faute. Tout était ma faute. Je me suis approchée à petits pas du lit de la brunette en passant mes deux mains sur mon visage. Je devais garder contenance. Ça allait être difficile vu mon état post transformation. La fatigue me tenait probablement autant que Mila. C’est donc les yeux un peu vitreux que je suis arrivée près du lit de la préfète. J’ai pris une grande inspiration avant de prendre la parole à vois basse.

    - Je venais voir comment tu allais…



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Mila V. Silaïeva
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Δ Broken bones and broken glass, Broken hearts and broken heads.

Il fut un temps où Mila pouvait compter sur les doigts de ses mains le nombre de ses visites à l'infirmerie de Poudlard, et même sur les doigts d'une seule de ses mains le nombre de nuits qu'elle avait dû y passer. Elle n'avait jamais été une élève imprudente, elle préférait les livres aux balais volants et suivait les instructions de ses grimoires au lieu de se lancer dans la confection de potions au hasard. Même si elle ne vivait pas dans un cocon, elle ne prenait pas de risques inconsidérés. A part les inévitables accidents de sortilèges ou de potions des premières années d'études, ses visites à l'infirmerie étaient plus motivées par le besoin de soigner un rhume récalcitrant que de vraies blessures. Bien sûr, dans une école comme Poudlard, elle n'avait pas pu rester indemne toutes ces années, il lui était arrivé de chuter de balai ou de se tordre la cheville à cause des escaliers qui n'en faisaient qu'à leur tête, mais tout ça n'était pas assez fréquent pour l'infirmière ait le temps d'apprendre d'elle autre chose que son nom et sa maison. Et puis les Carrow étaient arrivés. Il ne leur avait pas fallu longtemps pour apprendre son statut d'enfant illégitime, elle la sorcière au sang mêlé qui venait entacher le nom immaculé des Silaïev, l'erreur sur l'arbre généalogique. Brusquement ses passages à l'infirmerie s'étaient multipliés, prenant des proportions ridicules à la hauteur de la folie des deux mangemorts. Plusieurs fois par mois, voire plusieurs fois par semaine, elle atterrissait dans un de ces lits blancs qu'elle avait déjà en horreur pour des blessures variées mais un état de choc inchangé. Elle se souvenait s'être demandé si les Carrow savaient que son épouvantard prenait la forme d'un lit d'hôpital, souvenir hérité de tout ce qu'elle avait enduré quand sa mère dépérissait à Sainte Mangouste. Si cela faisait partie des petits jeux tordus auxquels ils aimaient soumettre les élèves dont le sang n'était pas pur. Mais elle avait vite conclut que cette idée était ridicule, les deux mangemorts n'avaient pas besoin de ça pour la torturer, ils se fichaient bien de ses états d'âme, sa simple existence leur suffisait. Elle n'avait été qu'un pantin désarticulé entre leurs mains, qu'ils jetaient quand elle ne les amusait plus. Pendant cette terrible année, l’infirmerie était devenue son point de chute, le seul repère stable dans le chaos qu’était sa vie à Poudlard. Elle avait été ballotée par les humeurs des Carrow, son cœur avait chaviré alors que sa relation avec Qentrys sombrait, mais l’infirmière, elle, avait toujours été là pour panser ses plaies. Mila avait alors cessé de compter le temps qu’elle passait à l’infirmerie, à se laisser soigner en silence. Les lieux auraient pu devenir un refuge pour elle, une pause dans l’horreur qui sévissait à Poudlard, mais ça n’avait pas été le cas. De ces moments passés à l’infirmerie elle gardait un profond sentiment de malaise.

Il avait fallu près de trois ans pour que Mila passe de nouveau une nuit à l’infirmerie. Les choses avaient beaucoup changées depuis, mais l’anglaise ne parvenait pas à se défaire de cette sensation de trouble. La présence de Blaise à ses côtés lors de son arrivée l’avait aidé à ne pas y penser, mais maintenant que le silence de l’aurore était tombé dans la pièce elle ne pouvait plus faire semblant. Surtout que la présence d’Ariel, silhouette silencieuse dans l’ombre de la pièce, n’était pas pour l’aider. Mila remua, froissant un peu plus ses draps blancs, la française avait beau se trouver à plusieurs mètres d’elle, elle pouvait sentir sa nervosité et ce n’était pas pour l’aider à se détendre. Un vague sentiment d’anxiété vint s’ajouter à sa fatigue et son exaspération, ce qui ne créait pas un mélange très agréable en la Serdaigle. Mais elle prit sur elle et s’arma de patience. Elle avait fait un pas vers Ariel, maintenant c’était à la sorcière d’en faire autant. Ce qu’elle fit d’ailleurs littéralement, s’approchant enfin du lit dans lequel reposait la préfète. « Je venais voir comment tu allais... » Mila pinça brièvement les lèvres, retenant de justesse la remarque qu’elle avait sur le bout de la langue. Elle n’était pas assez mesquine pour envoyer des piques à Ariel, elle aurait pu vu la situation dans laquelle la française l’avait mise, peut-être qu’elle l’aurait fait si la gêne de la brune n’avait pas été aussi palpable. Mais ce n’était pas elle. Mila ne prenait aucun plaisir à torturer les autres, même psychologiquement. Sa camarade avait les traits tirés et des cernes sous les yeux, elle avait l’air épuisée. De toute évidence sa nuit dehors n’avait pas été de tout repos et devait lui peser sur la conscience. La préfète éprouva à cette idée un bref sentiment de satisfaction, au moins elle n’était pas la seule à avoir passé une mauvaise nuit. Elle repoussa cependant bien vite ce sentiment, se réjouir du malheur des autres ne lui apportait aucun contentement. Surtout quand elle-même se trouvait avec un bras cassé et une vilaine plaie sur le front. Mila soupira doucement, elle n’avait pas besoin d’en rajouter une couche, Ariel se sentait clairement coupable, ça se lisait sur son visage comme dans un livre ouvert. Alors plutôt que de l’enfoncer, elle haussa les épaules. Du moins, le droit, le gauche, toujours étrangement parcouru de fourmillements ne répondit pas bien à la sollicitation, lui arrachant une légère grimace. « J'ai connu mieux. » Souffla-t-elle. Même si ce n’était pas un mensonge, c’était certainement l’euphémisme du siècle. Nul doute que si Ariel avait débarqué juste après son arrivée à l’infirmerie ou au beau milieu de la nuit quand la potion faisait pleinement effet et la faisait terriblement souffrir, elle aurait eu une toute autre réponse. Et certainement aucuns scrupules à exposer à sa camarade tout ce qu’elle pouvait penser de leur petite altercation. Mais le temps avait passé, la douleur était en train de s’estomper et Mila avait eu tout le loisir de réfléchir à ce qu’il s’était passé, même si elle ne le comprenait pas mieux pour autant. Elle se releva un peu plus, laissant le drap tomber sur son ventre et dévoiler son bras gauche en écharpe. Contrairement au bandage sur son front qu’elle n’avait pas cherché à cacher, elle n’avait pas voulu montrer sa blessure à Ariel pour à forcer à lui parler, maintenant elle n’avait plus aucune raison de la lui camoufler. Elle n’en avait même aucune intention. « Pas mal, hein ? » Reprit-elle avec un petit sourire ironique. Son ton était las mais il n’y avait pas d’accusation dans sa voix. Elle tenait bien Ariel pour responsable, il n’y avait aucun doute la dessus, c’était elle qui l’avait poussé, mais elle ne voyait pas l’intérêt de retourner le couteau dans la plaie. Surtout si elle voulait que la française lui parle.

Pensivement Mila baissa les yeux sur son bras gauche. La sensation d’engourdissement qui le parcourait par vague n’était pas douloureuse mais elle n’était pas très agréable non plus. Au moins, elle n’avait plus l’impression que des aiguilles se faufilaient sous sa peau. Tout en se demandant où en était la guérison, elle tenta de bouger ses doigts, mais elle abandonna bien vite quand elle comprit qu’elle ne pouvait pas les remuer de plus de quelques millimètres. Son bras était encore inutile. L’anglaise prit une profonde inspiration et releva le regard vers Ariel. Puisque la sorcière ne semblait pas très bavarde, elle allait devoir mener la danse. « Ariel, qu'est-ce qu'il s'est passé ? » Demanda-t-elle doucement après un instant de silence. Elle aurait dû être en colère Mila, crier vengeance certainement, mais elle n’y parvenait pas. Elle n’y parvenait plus. Tout au plus, elle se sentait exaspérée par la situation. Malgré son côté rancunière, elle avait bien vu que quelque chose clochait quand Ariel en était venue à la pousser. La Serdaigle n’avait pas fait ça de bonté de cœur, juste avant Mila avait cru voir ses traits se déformer de douleur et ses yeux s’agrandir de panique. C’était pour cette raison qu’elle avait mentit à l’infirmière et à l’auror quand ils lui avaient demandé des explications. Quelque chose s’était passé, quelque chose avait poussé la française à agir ainsi, et la préfète voulait savoir quoi. Elle avait atterrit à l’infirmerie à cause d’Ariel, elle avait bien le droit de savoir pourquoi. Elle pencha la tête sur le côté. « Ne me dit pas que c'était juste un accident, j'ai peut-être pris un coup à la tête, mais je ne suis pas idiote. » Reprit-elle en haussant un sourcil. La Serdaigle savait qu’il serait tentant d’inventer un mensonge pour la berner et se débarrasser de ses questions, mais elle ne comptait pas se laisser avoir aussi facilement. Elle voulait la vérité, et elle savait qu’Ariel aussi se posait ses propres questions, attendait sa propre forme de vérité. Alors elle espérait qu’elles seraient toutes les deux en mesure d’obtenir ce qu’elles cherchaient.
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Ariel M. Krushnic
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▼▲▼

Je m’étais sentie terriblement coupable après les évènements de la veille. J’avais passé une nuit de merde à cause de cette culpabilité. C’était le retour du balancier qui venait me punir. Déjà que la transformation n’était pas ce qu’il y a de plus agréable, là j’avais atteint les profondeurs, sans mauvais jeu de mots. La pauvre essayait seulement de faire son boulot et moi, je l’envoyais à l’infirmerie. C’est ma mère qui aurait été fière. J’étais clairement une Krushnic. Ce n’est pas ma mère qui aurait fait un coup fourré pareil. Mon père je ne savais pas trop. Ne l’ayant pas connu autant que je l’aurais pu, j’avais de la difficulté à m’imaginer comment il aurait réagi dans une situation pareille. En même temps, il n’aurait pas pu être dans la même situation, il était un loup-garou, pas une sirène. Il avait la potion tue-loup pour l’aider, il avait un paquet de trucs pour se faciliter la vie. Moi je n’avais pas ces outils. J’avais le lac, j’avais Soren, j’avais Zoya qui essayait de trouver une potion pour m’aider et j’avais mon frère. C’était tout. J’avais des gens pour m’entourer, je n’étais pas seule. J’avais de la chance sur ce point. Par contre, côté ressources, mon cas était plutôt complexe. Personne ne semblait jamais avoir étudié mon cas, notre cas à Soren et moi. Nous semblions être seules dans notre situation. Nous pouvions nous appuyer l’une sur l’autre pour essayer d’atténuer la pression, mais sans mieux. Nous étions les seules pour pouvoir nous comprendre après tout. Nous avions besoin l’une de l’autre pour passer à travers ces nuits.

Là, je venais faire face à ma connerie. Mila semblait plutôt mal en point. Elle avait une plaie au front qui semblait être assez importante. Soignée, mais elle avait dû saigner pas mal. J’étais extrêmement sur les nerfs à me trouver face à elle. La préfète aurait tout aussi bien pu appeler à l’aide pour ne pas rester seule avec moi. J’aurais très bien compris ce réflexe si elle l’avait fait. Mais je ne voyais pas de panique dans le visage de la brunette. Je voyais beaucoup de fatigue et beaucoup de conviction. Maintenant que j’étais là, elle n’allait probablement pas me lâcher. Je le méritais. Tout ce qu’elle pensait me faire, probablement que je le méritais. Je passais mes mains dans mes cheveux à intervalles réguliers. Pour un peu de variété, elles passaient aussi sur le devant de mes cuisses et se tordaient ensemble. Elles ne restaient pas en place, je ne restais pas en place. Je me balançais un peu sur mes pieds et mes yeux ne restaient que peu de temps sur le même objet. Je transpirais presque la nervosité. Je n’avais aucun contrôle sur ce qui se passait et c’est comme ça que je réagissais. J’aurais très bien pu partir, éviter le problème, mais je tenais à crever l’abcès pendant qu’il était encore frais. Je n’aurais pas pu vivre très longtemps avec ce poids sur les épaules. Alors que je disais à la Serdaigle que je venais voir comment elle allait, j’ai vu l’une de ses épaules tressauter alors qu’elle essayait de les hausser. J'ai connu mieux. Une grimace m’est passée sur le visage et suffisait amplement pour montrer ce que je ressentais. De la peine et de la honte. La jeune fille s’est redressée dans son lit et là j’ai pu voir ce que la couverture qui la recouvrait m’avait caché. Son bras était retenu par une écharpe et il semblait très douloureux. Je devais lui avoir cassé le bras. Pas mal, hein ? Qu’est-ce que je pouvais bien répondre à ça ? J’avais royalement merdé. J’ai regardé Mila en me mordant la lèvre et ne pouvant soutenir son regard, je l’ai baissé vers le sol.

J’étais restée assez éloignée du lit de la Serdaigle, n’ayant pas nécessairement voulu la réveiller. Mais là, elle l’était et je ne tenais par à réveiller tous les autres alors que nous parlions. Je me suis donc approchée de son lit à petits pas, ne voulant pas l’effrayer. Elle pouvait tout aussi bien penser que je voulais en finir avec elle. Je me suis placée au pied du lit, les mains sur les barreaux. Ariel, qu'est-ce qu'il s'est passé ? C’était la question à 10 000 galions. Comment lui expliquer ce qui s’est passé ? Je ne pouvais pas lui dire que je me transformais en sirène toutes les pleines lunes et que si je n’allais pas dans l’eau je brulais sur place et saignais par tous mes pores de peau. Je la comprenais très bien de vouloir savoir le pourquoi de la chose. Par contre, je ne comptais pas lui dire quoi que ce soit. Elle ne pouvait savoir, personne ne pouvait savoir. Ne me dit pas que c'était juste un accident, j'ai peut-être pris un coup à la tête, mais je ne suis pas idiote. Clairement ce n’était pas un accident. Je ne l’avais pas poussé par accident, c’était délibéré comme choix. Un choix désespéré, mais j’avais tout de même choisi. J’ai relevé mon regard vers la bleu et argent et j’ai vu un sourcil se redresser. Elle savait que je voudrais lui cacher la vérité. J’allais devoir la lui cacher, mais avec une histoire crédible. Pense Ariel, pense !

    - Non c’est pas un accident, c’est clair…je veux dire…je t’ai poussée alors…je suis désolée Mila. J’ai paniqué. Je ne savais plus quoi faire alors…j’ai ouvert le chemin de la seule façon à laquelle j’ai pensé et…et tu es là.


Ça ne répondait pas nécessairement à sa question. Je veux, je disais que j’avais paniqué et que je l’avais poussée. C’est ce qui s’est passé. Par contre, je ne disais pas pourquoi je me retrouvais dans le corridor. Avant de me rendre dans des explications plus poussées, je voulais voir si elle allait se contenter de ça. Autrement, ça me donnait plus de temps pour réfléchir à ce que j’allais lui dire. Mes yeux devaient lancer des signaux de désespoir. Qu’est-ce que j’allais faire ?
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Mila V. Silaïeva
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Ariel
feat.
Mila


 

 



 

 

Δ Broken bones and broken glass, Broken hearts and broken heads.

Face à Ariel, Mila ne savait pas trop ce qu’elle ressentait. En revanche, elle pouvait deviner facilement ce qu’elle aurait dû ressentir. Vu la situation dans laquelle Ariel l’avait mise, ce n’était pas bien compliqué, elle ne pouvait même pas mettre en avant ses capacités de Serdaigle pour ça. Elle aurait dû être en colère Mila, vibrer de rage face au visage embarrassé de la française. Elle aurait dû lui rappeler qu’elle n’avait pas le droit d’afficher un air de chien battu alors que par sa faute elle avait passé les dernières heures à souffrir pendant que les os de son bras se ressoudaient avec lenteur. Elle aurait dû lui en vouloir, et elle aurait été dans son bon droit. Elle devinait sans mal ce que quelqu’un d’autre aurait fait à sa place. Un autre élève aurait dit la vérité à l’infirmière, le nom d’Ariel aurait franchi sans mal la barrière de ses lèvres et la sorcière aurait pu mettre un visage sur le coupable. Un autre élève aurait été emplit de ressentiment face à la Krushnic, certainement même prêt à lui faire payer ce qu’elle lui avait fait. Et ça aurait été une attitude tout à fait légitime. Ariel avait franchi toutes les limites, elle s’en était pris physiquement à une de ses camarades de maison, désormais elle devait assumer les conséquences de ses actes. Mais Mila n’était pas comme tous les élèves. Et quand le visage d’Ariel se découpa dans la pénombre de l’infirmerie, ce ne fut pas la colère qui embrasa son cœur. Oh, elle en voulait à la française, dire le contraire aurait été mentir et Mila n’avait jamais été douée à ça. Elle n’avait aucune intention d’apaiser la culpabilité d’Ariel en affirmant que tout allait bien. C’était faux. Mais là où son cœur aurait dû réclamer vengeance, elle ne ressentait qu’un mélange d’amertume et de lassitude. Le geste de la Serdaigle n’avait pas été dicté par une simple envie de faire une balade nocturne, elle n’aurait certainement pas risqué de gros ennuis pour si peu. Il y avait plus, il y avait quelque chose qui se cachait derrière tout ça. Qui expliquait la panique que la préfète avait pu lire dans ses yeux et la violence soudaine dont elle avait fait preuve. Il y avait une raison qui expliquait tout ça, et c’était cette idée qui avait faire taire la colère dans le cœur de l’anglaise. Peut-être qu’elle était trop gentille, Mila, peut-être que son attitude la rendait naïve aux yeux de certains, mais elle voulait comprendre. Et ça, c’était clairement un trait de caractère propre à sa maison. Mila préférait privilégier la connaissance à la vengeance, et ça faisait d’elle une pure Serdaigle. Le choixpeau ne s’était pas trompé lors de sa répartition.

Elle voulait savoir Mila, en bonne Serdaigle elle voulait comprendre le monde qui l’entourait et les forces qui le régissaient. Mais, là, maintenant, ce qu’elle voulait découvrir, c’était pourquoi Ariel l’avait envoyé directement à l’infirmerie. Qu’est-ce qu’il s’était passé pour que pousser une de ses camarades du haut d’un escalier lui apparaisse comme la seule solution à ses problèmes ? Puisque la française ne semblait pas décidée à parler, Mila avait fini par prendre les devants, posant cette question qui lui brulait les lèvres et que la Krushnic redoutait certainement. Elle ne comptait pas laisser Ariel repartir sans lui avoir donné la moindre explication, ou au moins lui avoir fait comprendre qu’un jour ou l’autre, elle allait bien devoir s’expliquer. Et Mila pouvait se montrer têtue quand elle voulait. Elle observa sa camarade s’approcher de son lit et finalement s’arrêter à ses pieds, les mains nerveusement serrées autour des barreaux. Au moins Mila n’était pas la seule à avoir l’air mal en point. « Non c’est pas un accident, c’est clair… je veux dire… je t’ai poussée alors… je suis désolée Mila. J’ai paniqué. Je ne savais plus quoi faire alors… j’ai ouvert le chemin de la seule façon à laquelle j’ai pensé et… et tu es là. » La Serdaigle leva les yeux au plafond. La pousser dans les escaliers avait été la seule façon d’ouvrir le chemin à laquelle Ariel avait pu penser ? Par Merlin. Mila sentit son agacement refaire surface. Elle voulait bien croire qu’elle avait été prise de court et qu’elle avait paniqué, mais elle aurait pu s’enfuir dans un couloir adjacent ou lui lancer un stupéfix. Ce n’était pas les options qui manquaient et elle aurait certainement fait moins de dégâts que là. « Oh j’imagine bien que tu as paniqué. J’espère que tu ne pousses pas les gens dans les escaliers à moins d’être vraiment en panique. » Lâcha-t-elle d’un ton plus acerbe qu’elle ne l’avait voulu. Elle s’arrêta brusquement et se mordit la lèvre. Elle ferma les yeux un court instant, c’était l’exaspération qui parlait, la colère qui remontait lentement à la surface face aux paroles creuses d’Ariel. Lentement, elle leva sa main valide pour montrer à la française qu’elle n’avait pas fini de parler, elle voulait juste prendre le temps de calmer son brusque élan d’irritation. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Elle ne voulait pas accabler la bleue de reproches alors qu’elle semblait déjà se torturer bien assez par elle-même. Mais elle ne voulait pas non plus lui laisser croire qu’elle s’en sortirait aussi facilement. Mila était gentille, mais pas idiote, elle le lui avait bien dit.

Rouvrant lentement les yeux, elle prit une profonde inspiration pour faire retomber son irritation. La fatigue et l’incompréhension ne faisaient pas un bon mélange, la Serdaigle le savait. Si elle voulait qu’Ariel lui parle elle ne devait pas se montrer blessante ou en colère. C’était des sentiments légitimes, mais ils ne les mèneraient nulle part. Elles avaient déjà assez fait dans la violence comme ça pour aujourd’hui. « Mais c’est pas des explications ça Ariel. » Reprit-elle plus doucement en secouant la tête avec précaution. Au moins elle lui avait dit qu’elle était désolée, ce n’étaient pas des excuses parfaites, mais elle avait l’air sincère, Mila ne pouvait pas dire le contraire. Elle voyait bien le regard désespéré de sa camarade, ses mains qui ne cessaient de bouger convulsivement, la française s’en voulait. Elle était morte de trouille, ça crevait les yeux. Mila devinait sans mal qu’elle mourrait d’envie de lui demander à qui elle avait parlé, ce qu’elle avait dit exactement à ceux qui l’avaient trouvé dans les escaliers. Mais d’abord la préfète voulait que la Krushnic prenne ses responsabilités et lui explique enfin ce qui l’avait mené à l’infirmerie. Elle voulait bien croire ce qu’Ariel lui disait. Qu’elle avait paniqué, qu’elle n’avait pas réfléchi et qu’elle en était désolée. On ne lui avait jamais dépeint la française comme une sorcière violente alors elle n’avait pas de mal à sentir les accents de vérité dans ses mots. Mais ce n’était pas assez. « Qu’est-ce qui était si important pour que je finisse ici ? Dans cet état ? » Demanda-t-elle en croisant le regard de sa camarade. C’était la question qui taraudait le plus Mila, et sûrement celle à laquelle Ariel voulait le moins répondre. Elle avait fait attention à ne pas lui donner de véritable explications un peu plus tôt, mais Mila n’était pas aussi facile à berner. Le comportement d’Ariel avait sûrement une vraie raison et la préfète était sûre de pouvoir l’écouter et la comprendre. Du moins si sa camarade voulait bien lui dire la vérité. « Tu ne crois pas que je mérite de comprendre ? » Ça n’effacerait pas les actes de la française, et encore moins les conséquences dont Mila avait dû souffrir. Mais au moins ça lui permettrait de faire un pas en avant et de savoir si, oui ou non, elle avait pris la bonne décision en taisant le nom d’Ariel quand l’infirmière l’avait interrogée. Enfin, encore fallait-il que la française se montre un peu plus bavarde.
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▼▲▼

Je tenais les barreaux au pied du lit de Mila avec une très grande force. Je m'en servais pour me tenir debout et surtout pour m'empêcher de partir. La seule envie que j'avais à ce moment-là, c'était de partir le plus loin possible de l'infirmerie et ne pas me retourner. Ça aurait été tellement plus facile comme ça, ne pas faire face aux évènements, les ignorer. Ma tête était prête à exploser et j’étais extrêmement fatiguée. J'avais ma nuit dans le corps, je me sentais faible et je n'avais pas du tout envie de me prendre la tête. Par contre, j'avais pris mon courage à deux mains et j'étais là, le lit entre les mains et chancelant sur mes pieds. J'aurais peut-être mieux fait d'attendre, mais en même temps, je n'aurais pas fait mieux à attendre. Je n'aurais pas pu dormir en paix et je n'aurais pas eu l'esprit tranquille. C'était bien de ça que j'avais besoin, de calme, de paix, de tranquillité. Je n'en aurais pas, je le savais, mais au moins ma rencontre avec Mila ne me trotterait plus en tête. Si j'avais de la chance, je serais plus tranquille. Ça pouvait aussi être pire si je ne disais pas les bons mots. Je devais peser tout ce que je disais. Qu'est-ce que je pouvais me permettre de dire ? Je ne pouvais pas tout lui dire, je n'y arriverais pas, c'était trop risqué. Je veux dire, je ne la connaissais pas assez. Allait-elle seulement garder sa langue ? Je ne pouvais pas me le permettre, moins de gens sont au courant et moins je cours de risque. Je voulais rester ici, pas me trouver dans un bocal ou je sais plus quoi. Je voulais vivre normalement, mais je me faisais des illusions, je ne le pouvais pas. Ce que nous venions de vivre toutes les deux nous le prouvait.

Alors que je donnais ma version des évènements à la brunette, je l'ai vue les yeux au plafond. Je venais de manquer mon coup. Je la fatiguais et je la décevais. Ce n'était pas bon pour moi. Je le voyais bien à sa tête qu'elle n'allait pas se contenter de si peu. Oh j’imagine bien que tu as paniqué. J’espère que tu ne pousses pas les gens dans les escaliers à moins d’être vraiment en panique. Elle avait raison, c'était complètement con ce que j'avais dit, presque autant que ce que j'avais fait. J'ai baissé les yeux vers le sol, ne pouvant tenir le regard glacial de la Serdaigle. Je me balançais d'avant en arrière en tenant toujours au lit. Je ne pouvais pas le lâcher, c'était tout ce qui me retenait de partir en courant vers...vers quoi. Dans ma salle commune, ce ne serait pas mieux, je ne ferais que penser à Mila qui n'était pas là, par ma faute. Le lac ? Pas à cette heure. Et les cours ? Je n'avais pas la tête à me plonger dans les bouquins. Je voulais me mettre la tête dans le sable. Me jeter dans le lac et m'y noyer. Je n'avais jamais eu besoin de me rendre jusqu'à l'extrémité de la veille. J'avais cru maitriser la situation, mais j'en étais loin, si loin. Je mettais la vie des autres en danger avec mes conneries. Elle aurait pu se casser le cou. Une chute qui aurait différé de quelques centimètres et s'en était terminé d'elle. J'aurais fait quoi rendu là ? Je me serais probablement jetée en bas de la tour d'astronomie. En causant la mort, je ne méritais rien d'autre. Je n'en étais pas loin, mes basses étaient cassées. J'allais devoir être prudente, le moindre coup de vent m'aurait brisé en mille morceaux. J'ai relevé mes yeux vers Mila qui se mordait les lèvres les yeux fermés. Était-ce un effet de la douleur ou de son exaspération ? Ce que je disais était aussi creux que moi, j'étais vide. J'étais comme sur le pilote automatique et me laissais guider par mes instincts, c'est tout ce que j'avais de mieux à offrir. Main en l'air, je me suis tu en attendant la suite des évènements. J'ai regardé autour de moi, nerveuse de voir quelqu'un arriver. J'ai croisé mon regard dans un miroir accroché au mur et j'avais l'air morte. J'avais le teint gris, des cernes qui n'en finissaient plus sous les yeux, mes cheveux bruns pendaient lamentablement autour de mon visage et j'avais franchement un air paniqué. J'avais honte de ce que je montrais, mais je ne pouvais pas faire autrement. Je n'avais plus le contrôle sur quoi que ce soit, même pas ma tête.

J'ai remonté mon regard vers la Serdaigle et ses yeux étaient de nouveau ouverts. Mais c’est pas des explications ça Ariel. Elle avait raison, mais je n'avais rien de mieux à lui offrir. Je ne pouvais pas lui faire confiance, je ne la connaissais presque pas. Avec ce que je venais de faire, lui faire des révélations pouvait s'avérer dangereux. Elle pourrait les utiliser contre moi. J'étais terrorisée. Qu’est-ce qui était si important pour que je finisse ici ? Dans cet état ? Les yeux de la brunette sont venus chercher les miens et j'y ai vu une force de caractère assez surprenante pour une sorcière dans son état. Elle semblait beaucoup plus forte que moi. C'était assez facile vu la situation. Tu ne crois pas que je mérite de comprendre ? Elle le méritait, elle le méritait complètement et j'étais tiraillée entre ma situation et libérer ma conscience. Je tenais à garder ma vie normale, alors qu'elle ne l'était plus depuis un bon moment déjà. J'aurais été si bien à tout lui dire, mais je ne pouvais pas le faire. Ma gorge s'est serrée, je craquais. Ma vue s'est brouillée et j'ai rebaissé ma tête vers le sol, cachant mon visage de mes longs cheveux bruns. J'étais une loque et j'allais tout perdre. Je voyais déjà mon avenir, seule en France. Plus personne ne voudrait de moi. Je perdrais mon frère. Il avait tant fait pour m'aider et j'avais tout gâché, en une petite poussée. J'ai remonté mon regard vitreux vers la blessée, essayant de ne pas craquer en face d'elle.

    - Tu le mérites, tu as raison. Mais je peux pas te le dire...je me ferais expulser...j'en suis certaine.


J'ai regardé par la fenêtre, le petit jour était là. J'avais un mois de presque tranquillité avant mon prochain rodéo. Un mois à me torturer l'esprit pour trouver une solution. Si Mila s'en donnait la peine, si elle avait les bonnes pistes, elle pourrait trouver par elle-même ce qui se passait. Je ne voulais pas tout lui dire d'un coup, mais semer une graine pouvait être une option. Mon regard était perdu par la fenêtre alors j'essayais de ne pas craquer. Ça me prenait tout mon petit change pour garder le contrôle sur ma voix. C'est donc à voix basse, à moitié à l'infirmerie et à moitié près du lac que j'ai dit ceci.

    - La lune...


C'était sa faute, tout était sa faute.
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Mila V. Silaïeva
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Δ Broken bones and broken glass, Broken hearts and broken heads.

Ce n’était pas souvent que Mila perdait patience. En fait, c’était même tellement rare qu’elle ne se souvenait plus de la dernière fois où son exaspération avait pris le dessus et où elle avait lancé des mots sous l’effet de la colère. Elle pouvait se montrer la patience même, Mila, c’était cette qualité qui lui permettait de rester plongée dans de lourds grimoires des heures durant ou d’écouter ses amis s’épancher sur leurs problèmes pendant toute une soirée. Elle savait faire passer les autres avant elle, elle reconnaissait les choses importantes et elle savait leur accorder tout le temps nécessaire. Elle n’était pas connue pour son impulsivité, bien au contraire, ses mots étaient toujours choisis avec soin et elle ne se lançait jamais dans des décisions hâtives. Certains disaient que c’était ennuyeux, elle rétorquait qu’elle était simplement prudente. Et la prudence payait. Quand ses camarades s’attiraient des problèmes, la Serdaigle avait déjà tout prévu pour ne pas être inquiétée du tout. Alors sa patience et sa manie de bien trop réfléchir ne paraissaient plus si ennuyeux tout d’un coup. Mais ce soir, rien de tout ça ne lui avait été utile. Ni sa patience, ni son empathie, ni son envie de bien faire n’avaient été assez face à la détermination d’Ariel. Tout ça avait été balayé en même temps qu’elle dévalait les escaliers. Alors les explications creuses de la française avaient finalement eu raison de sa patience. Elle avait craqué et son ton était monté, se faisant mordant pour montrer à la française qu’elle ne se laisserait pas berner par ses paroles inutiles. Elle n’était pas naïve, elle savait très bien que la brune n’avait aucune envie de lui donner les réponses qu’elle voulait, quelque part, elle pouvait le comprendre, mais comme elle ne manqua pas de lui souligner, elle méritait mieux que quelques mots lancés à la va vite dans l’espoir de lui faire lâcher prise. Elle était gentille, Mila, compréhensive et généreuse, mais elle n’aimait pas être prise pour une idiote. Et sa réaction le montra bien à Ariel. Pourtant elle regretta presque aussitôt de s’être laissée emportée par l’énervement. Elle avait laissé la colère prendre le dessus et parler à sa place, mais elle savait que ce genre de comportement ne mènerait à rien. Dans le meilleur des cas, Ariel regretterait ses paroles, dans le pire elle se braquerait et quitterait la pièce sans un mot de plus. Mila avait pris sur elle pour se calmer, ce n’était pas en se montrant acide qu’elle obtiendrait les réponses qu’elle cherchait.

En quelques inspirations, la préfète avait repris le contrôle d’elle-même. Quand elle avait rouvert les yeux, elle n’avait pu s’empêcher de se sentir surprise de voir qu’Ariel n’avait pas bougé. Au fond, elle n’aurait pas été étonnée de voir la française quitter l’infirmerie sur le champ suite à son petit coup de sang. Pourtant elle était toujours là, le visage complètement défait, le regard vide et les mains agrippées aux barreaux de son lit comme si elle était une naufragée dont c’était la seule planche de salut. En silence, Mila l’observa attentivement. Il était clair que la préfète n’était pas la seule à avoir passé une nuit affreuse. Ariel avait le teint si pâle qu’elle devait résister à l’envie de lui ordonner de s’assoir sur le champ pour appeler l’infirmière afin qu’elle l’examine. Sa camarade avait l’air au-delà de l’épuisement, même à quelques mètres de distance, l’anglaise pouvait voir les cernes qui marquaient ses yeux et ses mains étaient si solidement accrochées aux barreaux du lit que leurs jointures en étaient blanches. Elle avait vraiment l’air mal en point. Mila en avait presque mal pour elle. Elle se demanda un instant si sa camarade s’était mise dans cet état à cause de ce qu’elle lui avait fait ou s’il lui était arrivé quelque chose pendant son escapade nocturne. Alors que l’anglaise commençait à se dire que sa camarade bleue ne sortirait plus de son silence, elle reprit tout de même la parole. « Tu le mérites, tu as raison. Mais je peux pas te le dire... je me ferais expulser... j'en suis certaine. » Ariel était d’accord avec elle. Elle était d’accord, et pourtant elle n’accédait toujours pas à sa demande. Elles faisaient un pas en avant puis deux en arrière. Mila secoua doucement la tête, à part exiger qu’Ariel lui réponde elle ne voyait plus quoi faire. Elle n’allait tout de même pas la menacer d’appeler l’infirmière ou de dévoiler ce qu’elle lui avait fait aux professeurs. Elles étaient des Serdaigles, des jeunes sorcières civilisées et, surtout, loin d’être bêtes, elles pouvaient trouver un moyen de se parler, d’enfin tout mettre au clair pour pouvoir mettre cet épisode derrière elle. Pour la première fois depuis longtemps, Mila ne comprenait pas, c’était un sentiment terrible pour elle qui avait toujours redouté l’ignorance. Ariel pouvait redouter les conséquences de ses actes, mais pas à ce point. Si les professeurs apprenaient qu’elle avait poussé Mila dans les escaliers elle écoperait sans doutes de nombreuses heures de retenue et ferait perdre des points à sa maison mais ils n’iraient tout de même pas jusqu’à l’expulser pour ça. C’était autre chose qui la terrifiait à ce point, sûrement la raison de sa réaction violente. Mais Mila n’arrivait pas à déterminer quoi. Qu’est-ce qui pouvait être si terrible que l’école choisirait de la renvoyer ? La préfète fronça les sourcils. Ariel trempait-elle dans des histoires de magie noire ? Avait-elle attenté -cette fois-ci bien volontairement et non sous le coup de la panique- à la vie d’un autre élève ? Que se passait-il au juste ?

« La lune... » Les mots s’échappèrent de la bouche d’Ariel si faiblement que Mila faillit ne pas les entendre. Surprise, elle fronça les sourcils, ouvrit la bouche et la referma avant d’avoir pu prononcer la moindre parole. Lentement, la préfète tourna la tête vers la fenêtre, mais son regard ne rencontra que les rideaux tirés qui laissaient deviner la lueur des premiers rayons du soleil. Bien sûr qu’elle n’allait pas voir la lune, il était plus de six heures du matin désormais, elle n’avait plus aucune chance de voir l’astre. Pourtant, sur le coup, ce geste lui avait paru d’une logique implacable. A moins que ce ne soit les premiers signes d’une commotion cérébrale. Vu sa chute ça ne serait pas si étonnant que ça. Réalisant son erreur, elle remua dans son lit pour se repositionner sans réveiller la douleur dans son bras et reposa ses prunelles sur Ariel. « La lune ? » Répéta-t-elle sans comprendre. Où est-ce que Ariel voulait en venir ? Qu’est-ce qu’elle venait faire la dedans la lune ? En quoi la lune pouvait-elle constituer une raison valable de la pousser dans les escaliers et l’envoyer à l’infirmerie ? Est-ce que la Serdaigle tentait à nouveau de gagner du temps ? De l’embrouiller pour lui faire oublier qu’elle ne lui avait toujours donné aucune explication valable pour expliquer son geste ? Pourtant sa voix brisée, son regard plein de culpabilité, tout avait l’air sincère. Ça n’avait aucun sens. A moins que… « Oh… » Souffla simplement la Serdaigle. Elle avait l’impression que la lumière venait de se faire dans son esprit, que les points se reliaient enfin pour lui donner un chemin à suivre. La lune… Est-ce que la nuit dernière avait été la pleine lune ? Mila n’y avait pas prêté attention mais c’était bien possible. Toutes les pièces du puzzle se mettaient en place. La soudaine nécessité pour Ariel de sortir au beau milieu de la nuit, sa panique, la violence dont elle avait fait preuve quand elle avait compris que Mila ne la laisserait pas passer. Ariel était lycanthrope. Bien sûr, ça pouvait tout expliquer. Ça ne pouvait qu’être ça. L’anglaise soupira doucement et passa sa main valide sur ses paupières lourdes, elle avait été loin d’imaginer à quel point toute cette situation deviendrait compliquée. Evidemment, sa camarade pouvait lui mentir pour se sortir de ce mauvais pas, mais Mila ne voyait pas pourquoi elle prendrait autant de risques avec un mensonge aussi gros et aussi dangereux. Si ça se savait… Soudainement elle comprenait qu’elle soit terrifiée au point de s’imaginer se faire renvoyer de l’école. « Aucun professeur n’est au courant n’est-ce pas ? » Finit-elle par demander après un moment de silence. C’était le plus logique, sinon Ariel ne se serait pas retrouvée toute seule dans ce couloir à se débrouiller pour sortir. Elle aurait eu un endroit sûr où aller, quelqu’un pour l’y accompagner et s’assurer qu’elle ne pouvait ni se blesser, ni blesser les autres élèves. Jamais les professeurs ne l’auraient laissé gambader dans le château un soir de pleine lune, les choses tournaient peut-être mal à Poudlard en ce moment mais jamais ils ne seraient si inconscients. Alors Mila devinait sans mal que personne n’était au courant, la française n’avait peut-être même personne pour l’aider. Un instant, l’anglaise faillit lui demander pourquoi elle ne lui avait rien dit, quand elles étaient coincées au bord de l’escalier à camper sur leurs positions. Mais les mots lui parurent stupides avant même qu’elle n’ouvre la bouche. Ariel n’avait aucune raison de lui faire confiance avec un tel secret, elle ne le lui avait révélé que parce qu’elle avait franchi une limite et qu’elle se sentait au pied du mur. Elles ne se connaissaient pas tant que ça finalement et Mila pouvait comprendre sans mal que ce genre d’information ne se donnait pas à la légère, loin de là. Quelque part, elle se sentit un peu coupable d’avoir tant insisté pour avoir des explications. Ariel ne lui avait parlé parce qu’elle avait confiance en elle, mais parce qu’elle ne s’était pas sentit d’autre choix. La bleue aurait préféré que les choses se passent autrement. Mais pour cela il aurait fallu qu’elle n’atterrisse pas à l’infirmerie avec un bras cassé. Il aurait fallu que beaucoup de choses soient différentes. « On aurait pu éviter tout ça. » Souffla-t-elle avec une pointe de regret dans la voix. Si elle avait su. Si quelqu’un, n’importe qui, avait su, les choses auraient pu être bien différentes et aucune d’elles deux n’aurait eu à en souffrir les conséquences. Mila espérait qu’Ariel s’en rendait compte.
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Ariel M. Krushnic
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▼▲▼

Je me sentais misérable. Depuis mon arrivée à Poudlard, je devenais de plus en plus l’ombre de moi-même. Une enveloppe de chaire qui me ressemblait physiquement, mais qui n’avait plus rien à voir avec la Ariel que ma mère avait mise au monde. La curiosité, l’esprit aventureux, l’impulsivité, l’enthousiasme. Tout ça était mort dans le lac, ne laissant qu’un tas de cendres à peine rougeoyant. Plus le temps passait et plus je me sentais faible. Je n’avais plus le contrôle sur mon corps, la lune l’avait. Je vivais à ses dépens et c’est l’une des raisons qui faisait que je me retrouvais au pied du lit de Mila, chancelante sur mes jambes et dans ma tête. J’étais éteinte et je ne me sentais pas bien. Normalement, après une transformation, je rentrais directement à mon dortoir pour aller dormir et reste KO pendant plusieurs heures, si j’avais de la chance, ou bien pour faire une sieste pour essayer de me crinquer un peu avant les cours. Ce jour-là, je n’avais pas été dormir, mais bien parler avec Mila à qui je devais des explications. Encore une fois, je n’avais pas le contrôle, c’était elle qui l’avait. Elle avait beau avoir le contrôle, je ne tenais pas à lui donner tout cuit dans le bec. Je ne voulais pas lui avouer ce que j’étais, je ne lui faisais pas confiance. Je ne la connaissais pas après tout. Ceci étant dit, mon cerveau ne suivait pas le rythme de la réflexion que je devais avoir. J’étais trop fatiguée pour réfléchir logiquement. N’importe qui aurait pu me casser et me faire faire n’importe quoi s’ils l’avaient voulu. J’en étais convaincue.

Je m’agrippais au lit comme à une bouée et j’ai laissé tombé un élément; la lune. Elle ferait bien ce qu’elle voulait de cette information, je n’en pouvais plus. Je voulais partir, retourner dans mon lit et y rester emmitouflée pour le reste de la journée. Je ne voulais plus voir personne. Après avoir laissé échappé mon problème avec la lune, j’ai vu le visage de Mila changer. Au départ, je voyais de l’incompréhension dans ses yeux, mais j’ai vu un éclair d’illumination passer sur son visage. Elle avait compris, ou bien elle pensait avoir compris. La première association à la lune n’était pas les sirènes, mais bien les lycans. Pensait-elle que j’étais une louve? En bout de ligne, je m’en foutais, je voulais seulement avoir la paix. Si ça me permettait de partir et qu’elle me laisse tranquille, elle pouvait penser ce qu’elle voulait. Aucun professeur n’est au courant n’est-ce pas? J’ai hoché la tête, effectivement, aucun enseignant n’était au courant de la situation. Il n’y avait que mon frère et Zoya, pour le moment. Ça, elle n’était pas obligée de le savoir. L’essentiel était que les professeurs n’étaient pas au courant et je tenais à ce que ça reste ainsi. Avec le nouveau directeur, je doutais fortement qu’il accepte une créature comme moi. Je devais être la seule dans cette école, a autrement j’aurais vu les autres victimes de la lune venir au lac en même temps que Soren et moi.

    - Je peux compter sur toi pour que ça reste caché ? Pour ce que j'ai fait...et ce que je suis.


C’était l’essentiel de ma visite à l’infirmerie. Ma nature devait rester cachée, tout comme ce que j'avais fait. À tout le moins, si je voulais rester à l'école. Je voulais que la situation reste cachée, qu’on n’en parle pas partout et que je puisse mettre ce moment de côté dans ma tête. J’allais tout de même y penser, je me connaissais. Par contre, je pourrais tout de même passer à autre chose. On aurait pu éviter tout ça. On aurait pu éviter, elle avait raison. Si je ne m’étais pas fait mordre on aurait pu éviter, si je n’étais pas venue à Poudlard on aurait pu éviter. Les options étaient infinies et je ne pourrais jamais m’en sortir en pensant comme ça.

    -Oui...on aurait pu.


On aurait pu aussi éviter si Mila avait été moins chiante et m'avait laissé passer, mais elle ne l'avait pas fait. Toutes les deux avions pris des décisions qui nous avaient menées à l'infirmerie.

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Δ Broken bones and broken glass, Broken hearts and broken heads.

Elle comprenait enfin, Mila. Après une nuit à voir les questions tournoyer dans son esprit et un face-à-face dont elle avait fini par croire qu’elle ne pourrait rien tirer elle avait enfin obtenu une explication digne de ce nom. Il avait suffi qu’Ariel prononce un mot, un seul, et elle avait pu tirer les conclusions qui s’imposaient. La lune, c’était la pleine lune la veille et si la française était soumise à son influence ça voulait dire qu’elle était une lycanthrope. Maintenant Mila comprenait les réticences de sa camarade face à ses interrogations. Comment avouer à quelqu’un qu’elle connaissait à peine la malédiction qui pesait sur ses épaules ? Elles se connaissaient brièvement, s’étaient parfois échanger quelques mots, mais ça n’était pas assez pour savoir si elles pouvaient avoir confiance en l’autre. Avec un secret tel que celui-ci c’était pourtant plus que nécessaire. Mila n’osait imaginer la peur qui devait étreindre sa camarade en cet instant, devoir se confier à une presque-inconnue sans savoir si ses paroles allaient rester un secret… Ça devait être une sensation terrible. Son manque de coopération, son air complètement paumé, son épuisement évident, tout prenait sens maintenant. Pourtant, Mila ne pardonnait pas son geste, pas encore, il lui faudrait tout de même plus qu’une nuit pour ça. Elle ne pouvait pas oublier la sensation affreuse qu’elle avait ressentie quand son bras s’était brisé ou la nuit de souffrance qu’elle venait de passer. Mais au moins elle pouvait comprendre la réaction d’Ariel. Elle avait trouvé un sens à tout ça, c’était ce dont la Serdaigle en elle avait eu besoin. Et surtout ce dont elle avait eu besoin pour accepter de se retrouver à l’infirmerie dans un aussi mauvais état. L’entêtement d’Ariel à vouloir à tout prix sortir la nuit dernière, sa panique, sa réaction violente, tout s’expliquait. Et maintenant, l’anglaise voyait la situation sous un angle bien différent. Si elle avait su, si elle s’était seulement doutée des raisons qui poussaient sa camarade bleue à vouloir sortir elle n’aurait pas insisté pour qu’elle retourne dans leur salle commune.

Elle soupira doucement, elle s’était attendue à ce que quelque chose cloche, la française ne l’avait certainement pas poussée juste pour se défouler, elle avait vu la peur dans ses yeux et la douleur sur ses traits, elle s’était doutée que quelque chose se passait. Mais jamais elle n’aurait imaginé que la situation soit aussi compliquée. « Je peux compter sur toi pour que ça reste caché ? Pour ce que j'ai fait...et ce que je suis. » Mila prit une profonde inspiration. La sensation de fourmillement qui s’était emparé de son bras gauche depuis quelques heures s’estompait enfin et elle sentait qu’elle commençait à retrouver l’usage de son bras. Ce qui n’était pas plus agréable pour autant. Enfin Ariel posait la question qui devait lui brûler les lèvres depuis qu’elle était entrée dans la pièce. Ne pas savoir quelle attitude allait adopter sa camarade de maison, ou même ce qu’elle avait dit à l’infirmière, devait la torturer et Mila s’étonnait un peu qu’elle ait pu se retenir de l’interroger si longtemps. C’était sûrement la preuve que la bleue se sentait profondément coupable de son geste. Mila décida de ne pas la laisser attendre plus longtemps. Cette nuit avait déjà fait assez de dégât comme ça, elle n’avait aucun plaisir à voir Ariel être rongée par l’angoisse. « T’en fais pas. Je ne dirais rien. » Affirma-t-elle avec un petit hochement de tête. C’était la conviction que le geste d’Ariel n’avait pas été motivé par la haine qui l’avait poussé à mentir à l’auror qui l’avait trouvé et à l’infirmière, maintenant qu’elle en connaissait les raisons, Mila était convaincue d’avoir pris la bonne décision. Elle ne dirait rien, parce qu’elle était sûre que si elles ne s’étaient pas trouvées aux pieds du mur, les choses auraient pu prendre un tournant bien différent. Et surtout moins douloureux. « Mais tu devrais en parler à un prof. Ils peuvent t’aider et tu n’auras plus besoin de pousser dans les escaliers tous les élèves qui croisent ton chemin. » Ajouta-t-elle avec un sourire un peu désabusé. Elle comprenait les raisons du silence d’Ariel, la crainte avec laquelle elle devait vivre. Mais elle portait un secret bien trop lourd pour une seule personne et Mila s’étonnait qu’elle ne reçoive aucune aide ou qu’aucun accident n’ait eu lieu plus tôt. L’anglaise était convaincue que sa camarade ne se ferait pas renvoyer de l’école à cause de ce qu’elle était, après tout ils avaient eu un professeur lycanthrope quelques années plus tôt, ils avaient les moyens d’aider les sorciers dans sa situation, de leur offrir la possibilité d’une scolarité presque normale. Ariel ne pouvait pas prendre le risque de provoquer d’autres incidents, en fait, elle avait été chanceuse que rien n’arrive plus tôt. Et surtout que Mila s’en sorte seulement avec un bras cassé et une vilaine plaie sur le front.

Maintenant que Mila comprenait les raisons qui s’étaient cachées derrière le geste d’Ariel, sa colère s’était estompée pour laisser place à une résignation un peu amère. Si les choses avaient été un peu plus claires, rien de tout ça ne serait arrivé. Mila n’aurait pas fini avec un bras cassé et Ariel n’aurait pas été obligée de partager son secret avec sa préfète de maison. Elles auraient pu éviter bien des ennuis, même la française semblait d’accord. « Oui...on aurait pu. » Beaucoup de choses auraient pu être différentes, si elles ne s’étaient pas montrées aussi entêtées ou si Ariel ne s’était pas retrouvée seule dans ce couloir, si elle avait reçu de l’aide depuis le début. Rien se serait arrivé si la française n’avait pas participé à l’échange, si le directeur de Poudlard ne s’était pas mis en tête de se la jouer école internationale. Elles pouvaient remonter loin comme ça, mais ça ne servirait à rien, il était trop tard maintenant et se concentrer sur des alternatives hypothétique ne changerait rien. Mila passa sa main valide sur ses yeux, elle avait obtenu ce qu’elle voulait et puisque les interrogations ne prenaient plus toute la place dans son esprit, la fatigue revenait l’envahir. Et vu les cernes qui s’étalaient sous les yeux d’Ariel, sa camarade n’était pas en reste. « Tu devrais aller te reposer. Si l’infirmière te voit dans cet état elle va te forcer à rester ici. » Lui lança-t-elle avec un petit sourire en coin. Quelque chose lui disait que se retrouver à l’infirmerie à côté de la sorcière qu’elle avait poussé dans des escaliers était bien la dernière chose qu’elle voulait.
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Ariel M. Krushnic
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♛ Broken Bones
Broken bones and broken glass, Broken hearts and broken heads. Livin’ the life. Close my eyes try to make it last. Outrun the wretched memories of my past. It moves too fast. I got no chance. Wake up wondering: “How’ did I get here?” Then cross my heart and say a fuckin’ prayer. Ecstasy, tears, bravery, fears, this boat may float, but it don’t steer.

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Je ne voulais pas m’attarder plus longtemps que ça à l’infirmerie. J’avais de la difficulté à me tenir debout, j’avais la tête qui voulait exploser. Je sentais le sang me battre dans les tempes, j’entendais mon cœur battre rapidement alors que je ne faisais aucun effort. Je devais me tenir aux barreaux du lit pour empêcher mes mains de trembler. J’étais toujours faible physiquement en sortant du lac, par contre j’étais rarement aussi faible mentalement. Je voulais aller dormir, je voulais me reposer pendant des heures pour me refaire une forme. Malheureusement pour moi, je ne pouvais pas partir, je ne pouvais pas aller faire ce que je voulais. Je ne pouvais jamais vraiment le faire en fait, mais c’était bien particulier à ce matin-là. Je devais attendre de voir ce que Mila allait faire. Je devais attendre pour savoir si la Serdaigle allait garder mon secret, si elle allait se taire à propos de mon problème et de ce que j’avais fait. Je devais savoir à quoi m’en tenir. Je ne pouvais prendre le risque de partir de l’infirmerie en ne connaissant pas les intentions de la brunette. J’aurais compris si elle avait voulu me dénoncer, mais je tenais à le savoir. Comme ça, je saurais à quoi m’en tenir, je saurais si je devais faire ma valise tout de suite et aller faire mes adieux à Skye. Je réfléchissais à l’idée de mon départ, mais je ne pouvais m’y faire. Je voulais rester ici. Je ne savais pas quoi faire de ma baguette si je n’étais pas ici. Je pouvais survivre ici. Ailleurs, j’allais devoir me trouver un point d’eau, un nouveau but pour vivre. J’avais peur de ne pas trouver de but et de ne plus me rattacher à la vie... de me laisser partir et de ne plus jamais revenir.

Mes yeux ont fixé mes mains durant un bon moment, mais quand j’ai entendu Mila me répondre, j’ai levé mon regard vers et l’ai vue hocher la tête. Un énorme poids venait de quitter mes épaules et je n’ai pu retenir un sourire de joie. Il n’était pas très grand, mais il était là. J’allais pouvoir rester un peu à l’école grâce à son silence et je ne croyais pas qu’elle puisse comprendre ce que ça signifiait pour moi. J’ai lâché les barreaux du pied du lit de Mila pour me passer les mains dans les cheveux nerveusement alors qu’elle me faisait une suggestion. Elle voulait que j’en parle à un enseignant... mais à qui? Mon plus gros problème était que je ne faisais confiance à personne, il y avait bien notre directeur de maison, mais il était plutôt mal en point avec la quarantaine alors je n’avais pas trop espoir de ce côté. J’allais devoir réfléchir. Je n’allais pas avoir le choix de parler un jour. Je courrais énormément de risques à sortir comme ça. Skye aussi pendant que j’y pensais. Avec les règles de l’école qui se resserraient, j’allais avoir de plus en plus de difficultés à sortir et comme j’avais pu le voir la veille, ce n’était bon pour personne. Mon regard est parti vers une fenêtre de l’infirmerie d’où je pouvais voir le soleil se lever. Je sentais que j’allais avoir une journée vraiment merdique. Je n’aurais pas pu me reposer avant les cours et c’était ça qui allait me tuer. Mon cerveau allait avoir de la difficulté à tout suivre ce qui allait se passer autour de moi. J’allais me laisser sur le pilote automatique et dès que j’allais le pouvoir, j’allais aller dormir. La voix de Mila m’a ramenée près d’elle et je n’ai pu que hocher la tête. Elle avait raison, j’avais une tête de déterrée et l’infirmière avait un don pour les sentir. Elle allait me retenir de force pour soigner le problème X que j’avais... ce qu’elle ne savait pas, c’est qu’elle ne le pourrait pas. Je me suis avancée d’un pas vers Mila en répondant maladroitement à son sourire par un hochement de tête.

    - Merci Mila...pour tout. Je réfléchir à ton conseil et...je m'excuse, vraiment pour ce que j'ai fait.


J’ai reculé de quelques pas, regardant la Serdaigle qui semblait aussi fatiguée que moi et je me suis retournée pour sortir de l’infirmerie. J’allais aller essayer de profiter d’une petite sieste de trente minutes avant d’aller essayer d’avoir l’air vivante pour le restant de la journée. Après ça, je me prévoyais un coma de quelques jours pour me remettre de tout ça.
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