modesty is arrogance badly disguised (PRYAM)

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme professeur de défense contre les forces du mal (anciennement professeur d'Affrontement pratique durant les trois années avant la bataille) depuis maintenant près de deux ans ans. Il/elle est né à Edimbourg en ce beau jour qu'était le 03 mars 1956 en tant que sang mêlé ; à présent il vit à Londres. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était très bon. Il est plutôt patient, réfléchi, généreux, aimable, instinctif, curieux, protecteur mais aussi hautain, distant, cynique, matérialiste, arrogant, sauvage, méfiant. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procurée une baguette faite en bois d' aulne, mesurant vingt-sept centimètres et contenant du crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un lynx roux. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : une vie de famille qui ne serait pas brisée. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Sa petite fille étendue au sol, dans une mare de sang, dans son cas.

ϟ  Quel est votre opinion sur l'épidémie ? Voilà un sujet bien sombre. Nul ne sait comment cette maladie se répand, et c'est un énorme problème étant donné qu'elle touche la magie en elle-même, l'essence même des sorciers. Pryam l'avouera difficilement, mais cela lui fait peur - même les sains, les non-contaminés ressentent les vagues de cette maladie. C'est terrifiant. Tout bonnement terrifiant.

ϟ Que pensez-vous du nouveau directeur de Poudlard ? Il est étrange. Mais qui est-il pour juger les gens ? Néanmoins, sa façon de se cacher, de rester dans son bureau, ressemble un peu trop à quelqu'un jouant à l'autruch. Pour Pryam, il ne s'investit pas assez dans son école. Mais il n'est que professeur. Reste à voir ce qui arrivera, encore, car personne ne peut rester à ce poste si les élèves se révèlent en danger.

ϟ Le partenariat magique entre les écoles est-il une bonne chose ?  L'esprit de compétition, l'élargissement des horizons, tout cela ne peut qu'être bénéfique pour les différentes écoles participantes, pour les élèves, pour les professeurs. Il y a forcément de bonnes choses comme de mauvaises choses qui en ressortiront - des rixes, peut-être, ou bien pire. Mais il pense tout de même que c'est une bonne initiative.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ?  Harry Potter. Poudlard. Il a toujours défendu Poudlard et s'est toujours posté, debout et campé sur ses deux jambes, contre le Lord Noir. L'injustice même lui est horrible, et les morts, les pertes, ce gâchis total de vie ... Il préfère ne pas y songer, mais les cauchemars sont là, baignés de sang et aux effluves de regrets, de remords. Qui a dit que le passé n'a pas d'odeur ?

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)

Tu avais déjà offert la vision de tes capacités. Sortilèges informulés. Sorts de défense les plus simples aux sorts d'attaque les plus poussés. Une myriade de couleurs, de sons et de magie. Tu étais plutôt fier de toi, mais restait encore cette conversation, cet entretien. Face à face. Yeux contre yeux. Âme contre âme. T'as pas peur, non. T'espères, simplement. Parce que c'est ce qui t'as fonné envie de te lever, ce jour-là. Cet espoir fou qui brûle dans tes veines comme un poison délicieux.

L'obscurité semblait travailler son visage pour que seuls ses yeux soient visibles. Des prunnelles qui observaient avec le tranchant d'une hache. Tu inspires pour la seconde fois. Tu sais que ce que tu fais est ce qu'il y a de mieux à faire. L'évidence même. Tu as voyagé de métiers en métiers, mais n'avais jamais abandonné l'idée folle de sa jeunesse. Professeur. Promotion. T'as déjà été professeur. T'as juste envie de l'être au poste dont tu rêvais.

« Vos résultats ont toujours été bons, Monsieur Androdomyus. Quelles sont vos motivations exactes pour ce poste, en particulier ? »
« La défense contre les forces du mal est, il me semble, l'essence même du combat contre ce qui est un danger pour autrui. Apprendre aux jeunes d'aujourd'hui à être des adultes responsables et capables de se défendre dans un futur qui approchera trop vite ... Voilà ce qui fait que j'ai choisi ce poste. J'ai toujours eu un don pour les sortilèges, et je serai ravi de conduire les élèves sur la voie leur permettant de former un sortilège non formulé, de créer un bouclier qui sauvera leur vie d'une lumière verte ou de leur apprendre à reconnaître les dangers multiples qui pullulent dans notre monde. Et puis, j'étais professeur d'Affrontement Pratique. J'étais déjà là, on sait déjà ce que je vaux. Je pense que beaucoup de mes collègues pourront être témoins de ma patience, de mon engagement. J'ai toujours été très bon pour instiller le savoir pratique aux élèves, que ce soit contre des créatures magiques, ou pour les duels. »

La passion incarne ta voix. Tu vibres d'une émotion sincère. Tu as toujours voulu laisser une empreinte sur les élèves. Devenir une figure de proue de leur savoir. Distiller tes connaissances. Le monde se trouble, lac paisible que des bulles venues de l'obscurité profonde viennent crever la surface. Tu veux pouvoir te dire, si un combat a lieu, que quelques personnes pourront être sauvées parce que tu leur auras appris des sortilèges. Le regard acéré continue de t'observer. L'impossibilité de mettre des traits sur ce visage fait s'accélérer ton palpitant.

« Ce poste est très demandé, comme vous devez vous en douter. Quelles sont vos qualités, vos spécialités, qui feraient que vous seriez un meilleur professeur que les autres candidats, monsieur Androdomyus ? »
Le silence, quelques secondes seulement, parce que ta gorge est sèche, ta langue lourde comme le plomb.
« Je vous ai déjà démontré mes prouesses aux sorts. Mais au-delà de ma connaissance, au-delà du simple savoir, je serai un professeur patient. J'ai toujours su être à l'écoute des autres. Une épaule sur laquelle pleurer. Un homme qui sait être ferme mais juste. Je ne veux pas que mes élèves me voient comme une brute ou un ami. Le rôle de professeur est particulier, une ancre parfois, quand le besoin d'aide est présent. Je veux aider ces élèves, qu'ils soient perdus ou non. Je veux être là pour eux, comme on a été là pour moi. Je veux être ce que mes profeseurs ont été pour moi. Ma scolarité m'a toujours fait rêver d'être un jour professeur. C'est ce que je veux, mais surtout ce que je pense être, au fond.. » Tu tais cette parcelle d'intimité. Ce mariage qui se transforme en mascarade. Cette écoute que ta femme ne trouve pas chez toi. Votre enfant qui a sauvé vos âmes, sans aucun doute. Tu tais tout cela, car tu ne délaisseras pas tes élèves comme tu as pu délaisser Hélène.

Il laisse planer ce silence, comme un couteau. Tu penches la tête, repousses une mèche de cheveux. Nervosié qui gagne tes doigts fébriles. Tu ne saurais te vendre mieux qu'en disant tout cela. Vérité sur les lèvres.
« Je sens une sincérité chez vous, qui me pousse à vous faire confiance. Essayons donc. Félicitations, monsieur Androdomyus. Vous êtes professeur de Défense contre les Forces du mal. »
Les mains qui se serrent, poliment. T'as le sourire aux lèvres, bêtement.
Professeur.

ϟ Ton pseudo : bobby. ϟ Ton âge : 28 ans. ϟ Comment as-tu connu le forum ? : bazzart il me semble. ϟ Ton avis sur mumblemumps : c'est beau ! c'est frais ! ça sent bon ! c'est original l'architecture, avec les barres sur les côtés tout ça, puis le thème est oulala j'adore j'adhère. ϟ Le mot de la fin : écrire ici.

(HISTOIRE : sept cent mots minimum.)

T'as jamais eu un bon exemple de mariage. Tes parents, divorcés. Les parents de tes amis ? Divorcés. Y'avait plus que les vieux, les grands-parents, pour rester ensemble malgré les années. T'avais jamais cru que la rancoeur pouvait venir aussi vite, ressentir l'aigreur aussi rapidement, comme de l'acide dans ton torse, poussière dans ton souffle, à chaque fois que tu inspires son parfum. Une époque, pas si lointaine, où tu la serrais contre toi, quand tu entendais son rire cristallin. Hélène avait figuré un avenir radieux. Votre avenir à tous les deux. Vous vous étiez aimé si fort, si vite. L'alliance au doigt, rapidement, pour instaurer cet honneur à votre couple ardent. Monsieur et madame Androdomyus. Vous ne vous sépariez que rarement, collés à l'autre, assoifé, affamé de l'autre. Elle régnait sur tes rêves et ta vie éveillée, et tu aimais cela. Comment ne pas apprécier les veines brûlantes d'amour, le sourire bête de désir, les yeux brillants, les mains fébriles de la toucher ? Mais cela n'était pas viable, pas possible sur le long terme. Vous vous seriez brûlés à votre propre flamme. Vous vous seriez consummés, calcinés. Terrible et funeste destin. Mais pire que les cendres de votre amour ?

« Je te l'ai répété cinquante fois ! Tu avais promis qu'on irait voir mes parents, ce weekend ! Comment tu peux me faire ça ? Non, ne réponds pas. Ce n'est pas a première fois, de toute façon. Tu as l'art et la manière de t'esquiver au dernier moment, Pryam. » Tu la trouves injuste. C'est ton premier weekend de libre depuis des mois. Ton travail au ministère te prend tout ton temps. Tu n'avais pas vu Stan depuis un an. Tu avais le droit à un peu de temps pour toi. Un moment sans ses reproches. Sans son regard accusateur. Tu l'observes, en te demandant ce qui a pu arriver. Elle te tourne le dos, crispée, énervée. Tu lèves une main, pour caresser son dos, pour ne plus seulement faire semblant. Pour tenter un rapprochement. Mais elle se retourne, dédaigne ta main amicale, et continue ses remontrances d'une voix froide. Toute envie de msquer cette mascarade meurt dans tes entrailles. « Tu sais que je me sens seule ! Et toi tu travailles trop ! Comme si tu le faisais exprès. » « Tu ne cesses de me répéter que tu ne vis pas à l'égal de ta condition. Je fais des efforts pour que tu aies la jolie vie dont tu rêves ! Ce n'est pas ma faute si je dois travailler dur pour cela ! » Vous avez mis le doigt dans le mauvais engrenage. Tu n'as plus la force de te battre, contre elle, contre toi, contre vous. Tu finis par te taire, lâche, remué. Tu dormiras sur le canapé, cette nuit encore. En te souvenant, amèrement, de ces nuits folles, de vos baisers, de vos moments tendres. Il y avait des millénaires de ça.

Hélène, le ventre rond, halète comme un chien. Tu lui tiens le bras, et elle ne te repousse pas. Votre enfant va naître, et vous avez fait ce pacte silencieux, vous avez formé cette paix douce amère. L'idée même que ta femme puisse porter l'enfant d'un autre est hérésie. Tu sais qu'elle t'a été infidèle, durant ces soirs où tu ne rentrais pas, accablé de travail. Tu l'as su, et tu n'as rien dis. Tu comprenais. Tu n'étais pas heureux. Mari cocu. Mari sans l'être. Alliance comme une marque sur la peau au fer rouge, qui ne signifiait plus rien. Comme si elle s'était sentie coupable, vous aviez retrouvé un semblnt de rapprochement. Tu veux croire que vos étreintes rares ont menées à cette vie. A votre petite fille. La douleur de ta femme t'émeut, alors qu'elle saigne pour qu'un nouvel être puisse apparaître dans vos vies. Maribelle. Elle sent bon, elle est douce, fripée, rouge. La plus belle. Tu es penché sur elle, tu la tiens dans tes bras, et tu ne veux plus jamais la lâcher. Elle est ta raison de vivre, à présent. Tu n'as jamais aimé aussi fort. Tu n'as jamais crains pour la vie de quelqu'un à ce point. Tu te jures de la protéger à jamais, d'être son bouclier, d'être là pour elle, quand elle voudra ou qu'elle ne voudra pas. Maribelle, Maribelle, Maribelle. C'est un sort, qu'elle t'a jeté, obsession aux petits doigts, aux cris nocturnes, aux rires pleins de bonheur. Parfois, en la voyant, t'es si fier, si heureux, que t'en a la gorge serrée. Tu l'aimes si fort, que ton coeur pourrait en exploser. Boum boum. A un boum près.

« Papa, c'est vrai que des méchants sont dehors ? Maman pleure tout le temps. J'ai peur. » Tu la serres contre toi, tu voudrais la rassurer, lui dire que tout ira bien. Mais tu ne veux pas lui mentir. Alors tu la cajoles, en espérant que ce ne soit pas la dernière fois. Depuis que tu as pris ce poste de Professeur d'Affrontement pratique à Poudlard, vous vous voyez encore moins souvent. Ta femme n'apprécie guère que votre fille te demande si souvent, mais tu l'adores, tu la vénères, tu l'idolâtres, cette petite chose, fragile. Tu ne veux que son bien. Tu te jettes à corps perdu dans cette bataille contre le mal, en espérant pouvoir protéger ceux qui te sont chers. Tu te trompes lourdement. Ce soir-là, tu t'inquiètes de ne pas avoir de réponse d'Hélène. La maison toute entière est sombre, noire. Et tu la vois, camouflée dans les nuages, au loin. La Marque. Tu t'élances, le coeur lourd comme du plomb. Hélène est évanouie, et votre fille baigne dans son sang. Oh, elles ne mourront pas, ni l'une ni l'autre. Mais tu pleureras beaucoup, des larmes au goût de sel et de cendres. Tu n'as pas su les protéger, alors que le Lord Noir s'élève doucement, toujours plus fort, ses sbires toujours plus puissants. Tu ne veux pas que cette Obscurité gagne. Mais cela doit-il se faire au péril de la vie de tes proches ? Hélène demande le divorce. Elle veut déménager, loin de cette folie, loin de Londres, de la magie, de toi. Loin de toi, aussi loin que possible. Toi qui n'a pas su tenir ton rôle d'époux, d'amant, de père, de protecteur. Tu lui en veux, mais tu t'en veux encore plus, du fond du coeur, du fond de ton coeur crevé de tristesse. Les papiers sont vite signés, comme les baisers d'adieu vite donnés. Tu te promets que lorsque tout sera fini, tu les retrouveras. Tu le promets, comme un enfant, comme un gamin, la main en l'air à s'agiter, alors que la voiture est déjà disparue dans un virage, emmenant ta fille loin de toi.

« Allez. Je suis certain quon peut s'arranger, Miss Whitetaker. S'il vous plaît ? Deux jours ? Trois ? Je n'ai même plus mal ! » Tu t'acharnes à mettre cette infirmière de ton côté, pour grapiller quelques jours loin de cet hôpital qui te rend fou. Les cauchemars y sont pour quelque chose. Tu te souviens du sang, partout. Des cris au goût de poussière, ceux des autres, les tiens. Les éclairs, verts, rouges, bleus, et ces ombres qui allaient et venaient. Tu te souviens de cette bataille comme d'un tournant, dont beaucoup ne sont pas sortis vivants. Tu as été blessé au bras gauche, tu t'en sors bien, t'as de la chance. Quelle ironie. De la chance. T'as envie d'en pleurer d'amertume. Combien d'amis, de collègues, de jeunes sont morts ce jour-là ? Mais comme personne ne veut te laisser sortir de ce lit d'hôpital que tu exècres, tu écris. Défense contre les Forces du mal. C'était avant, cette époque où tu croyais encore en cette bataille du bien contre le mal. De l'amour contre cette absence d'émotions, symbole des Mangemorts, de leur Roi Noir. Ce livre est sûrement le relief de tes croyances, les derniers vestiges de ta foi en ce que tu faisais si bien, ce pour quoi tu pensais être né. Enseigner aux jeunes, leur apprendre à se défendre. Pourquoi faire, maintenant ? Tout s'est arrêté, ce jour-là. Pourquoi continuer ? Tu te le demandes depuis, si souvent, si longtemps, si amèrement. Tes cours ont perdu de leur vigueur. T'as perdu de ta verve, de ton envie d'enseigner. T'es devenu plus cynique. T'as même commencé à boire. Tu redeviens l'ancien toi uniquement quand tu vois Maribelle. Ta petite a grandi. Mais toi t'as l'impression d'être devenu vieux à jamais ancêtre aux rides creusées, au souffle rauque, à la carcasse de poussière et de cendres. T'es le drapeau d'une époque laminée, d'un temps révolu, où tu étais encore humain, où tu avais encore des émotions.

T'essayes tant bien que mal de continuer. Un pas après l'autre. Souvent en avant, parfois en arrière. T'as été promu, si on peut dire. L'affrotement pratique s'est vu retirée, mais t'as hérité de l'ancien poste maudit, le poste de professeur Défense contre les Forces du Mal. Mais t'y crois plus. T'y croyais, avant. Plus maintenant. Tu t'es jeté à corps perdu dans l'étude de la magie. De ses arcanes inconnus. L'animagie t'attire, parce que tu as ce sentiment fou de pouvoir devenir autre chose qu'humain le temps d'un peu de temps. De pouvoir te perdre dans l'animal, de le devenir, de laisser ta peau humaine derrière toi. C'est pas bon, c'est pas la bonne thérapie. T'y peux rien, t'en veux plus de tout ça, de ton corps d'humain, de tes pensées humains. Dépression post-traumatique qui s'instille dans les veines, poison du passé. T'es pas le seul, que tu te dis pour te rassurer ; t'es pas le seul à cauchemarder la nuit, à trouver le sommeil en bouteille, effluves de whisky pur feu. T'es pas le seul. Mais ça te rassures pas.
Non, ça te rassures pas.