Ashelia Ϟ Ensorcelle moi

Belle jeune femme qui travaille comme professeur de sortilèges depuis deux ans, presque trois maintenant ! Elle est né(e) à Glenfinnan, en Ecosse en ce beau jour qu'était le 18 mai 1974 en tant que sang pur et à présent elle vit à Poudlard, ne retournant que rarement chez ses parents qui sont restés à Edimbourg. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était très bon, pour ne pas dire exemplaire. Elle est plutôt discrète et humble, altruiste et elle ne cherche pas à briller sur le devant de la scène, simplement à ce que l'on remarque que son travail est parfait. Elle est déterminée et prête à travailler dur pour arriver à ses objectifs. Curieuse, elle possède une soif insatiable d'apprendre, même encore maintenant alors qu'elle est devenue professeur d'ailleurs. A côté de cela, elle est aussi pudique (surtout en matière de sentiments), distraite, elle ignore ce qu'est l'insouciance et elle est bien trop perfectionniste ! Ah, et elle est envieuse et jalouse aussi. Très jalouse. Ne vous avisez pas de vous approcher trop près de Nathaniel si elle est dans les parages, bien que timide, elle serait capable de vous arracher la tête. Lorsque les dinosaures vivaient encore, elle s'est procurée une baguette faite en bois de saule, mesurant trente centimètres et quarante-huit millimètres exactement (si, si ! Elle a mesuré !) et contenant crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prenait autrefois la forme d'un fennec, forme qu'elle n'appréciait que moyennement car en dépit de son côté mignon, l'animal du désert reflétait bien trop son ascendance arabe. Mais depuis la rupture de ses fiançailles avec Nathaniel, il a changé de forme, prenait celle d'un chat noir, comme celui de l'Auror. Ridicule ? Oui, Elle est d'accord avec vous sur ce point. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : Tu es magnifique, mais pas sur le devant de la scène, non. Un autre, qui semble être quelqu'un de très important, te remercie en public devant une grande salle en disant combien ton travail et tes conseils étaient essentiels, parfaits et pertinent.. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Un loup hurlant dans son cas.

ϟ  Quel est votre opinion sur l'épidémie ? Je m'inquiète. Je m'inquiète pour mes élèves, surtout les plus jeunes. A peine entrés à Poudlard, vous voilà malade, je pense qu'il doit s'agir d'un choc émotionnel important qui pourrait en détruire plus d'un ... Je m'interroge sur la suite également. Et si les professeurs et les élèves touchés par la maladie ne guérissaient pas malgré le vaccin, si la maladie réapparaissait ou que les effets secondaires s'avéraient trop lourds, qu'adviendra-t-il d'eux ? Seront ils chassés ? Considérés comme des Cracmols ? Seront ils mit à l'écart comme des pestiférés ? Je ne peux rien faire contre la maladie elle-même mais j'espère pouvoir venir en aide à mes élèves dans le besoin si certains venaient à être touchés. Nous avons vécu des temps plus durs mais je crois que nous ne sommes pas encore au bout de nos peines.

ϟ Que pensez-vous du nouveau directeur de Poudlard ?  Je lui dois le respect, en temps que professeur, et je n'oserai jamais en dire du mal, encore moins en public. Nous n'entendons plus beaucoup parler d'agissements étranges de sa part récemment et ce n'est peut être pas plus mal. Ses décisions au cours de l'épidémie ont été souvent plus que contestables ... Une chose est sûre, il n'a pas fait un GISIS de Politique Magique !

ϟ Le partenariat magique entre les écoles est-il une bonne chose ? A mon sens, majoritairement oui. Je pense que c'est d'ailleurs bien le seul bienfait qu'à eut cette épidémie ! La coopération magique est quelque chose d'essentiel et cette entraide plurinationale ne peut que renforcer les liens entre les pays ainsi qu'entre les sorciers. Seulement, j'ai l'impression qu'elle sert aussi beaucoup à masquer l'épidémie. Et cela, pour le coup, je ne suis pas certaine qu'il s'agisse d'une bonne chose.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ?  Celui des élèves de l'école bien évidemment ! Comment aurais-je pu louper une si belle occasion de montrer mon opposition envers ma famille et mes ascendants ? Mes cousines ne se sont pas montrées ce jour là et ce n'est pas plus mal. Il serait temps que les gens comprennent que tous les descendants de la Grande Famille Shafiq ne sont pas d'immondes déchets de la société magique ...

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Pour les professeurs : Votre entretien d'embauche. Vous êtes face au nouveau directeur, qui vous regarde de ses yeux perçants qui vous rendent mal à l'aise - ou non. C'est tout ce que vous pouvez distinguer de lui, car son visage reste dans une étrange pénombre, le rendant impossible à reconnaitre. Vous lui expliquez pourquoi vous voulez absolument ce travail, même si vous êtes enseignant depuis plusieurs année, imaginez votre rencontre. Vous imaginez ses questions, vos ripostes, etc, et comment vous obtenez finalement le poste.

Cela fait maintenant un an - depuis la fermeture de Poudlard après la grand bataille - que je donne des cours de sortilèges aux enfants du monde magique qui le désirent et contre toute attente ... Cela me plaît. Les petits boulots pour me créer une expérience en temps que conseillère n'ont pas été une réussite autant que je le voulais et mon rêve de travailler au Ministère s'est éloigné peu à peu ... Peut être est ce le bon moment pour changer de voie ? Voilà comment je me suis retrouvée à postuler à Poudlard, espérant intégrer le poste de professeur de Sortilège le 1er septembre 1999.

« Bonjour Mademoiselle Shafiq, asseyez-vous je vous prie. » Je frémis, mal à l'aise. Je déteste mon nom et cela me heurte que l'on m'appelle ainsi. Une autre chose me perturbe. Cet homme, qui va me diriger s'il m'accepte au sein de son école, ne me montre pas son visage. Pourquoi ? Je remets une mèche de cheveux noirs derrière mon oreille en soufflant pour repousser l'envie de lancer un Lumos et de découvrir ses traits. Je crois que cela serait mal venu. « Bonjour Monsieur le Directeur. » La politesse n'a jamais tué personne après tout. « Vous venez me voir aujourd'hui pour un poste en temps que professeur de Sortilège, c'est bien cela ? » J'acquiesce d'un mouvement de tête mais n'ouvre pas la bouche. Rien ne sert de dépasser le strict nécessaire et je préfère le laisser mener cet entretien. Réflexe politique magique, je suppose. « Pourquoi souhaitez vous enseigner les Sortilèges ? Si ma mémoire ne me fait pas défaut, j'ai vu dans votre dossier que vous avez fait de la politique magique. Vous ne souhaitez pas être prof de GISIS ? » Ah, j'étais sûre qu'il me poserait la question. Je baisse la tête, un peu gênée : « Oui, monsieur., j'ai effectivement fait un peu de politique et cela m'intéresse beaucoup. Mais j'ai aussi étudié les sortilèges avant cela. » Dois-je lui préciser que j'ai été utile aux élèves désœuvrés lorsqu'il a fermé son école sans se soucier réellement de ce qu'ils allaient devenir pendant un an ? Allons Ashe, tu as fait de la politique, tu devrais réussir à faire passer le message gentiment. « J'ai donné beaucoup de cours de Sortilèges au cours de l'année passée à certains enfants sorciers qui le voulaient. Cela m'a beaucoup apporté et je souhaiterai continuer sur cette voie. »

Et pour oublier Nathaniel aussi. Deux longues années sont passées depuis la rupture de leurs fiançailles. Deux années pendant lequel mes sentiments à son égard n'ont pas beaucoup faiblis, à l'aide d'un merveilleux mécanisme de la mémoire qui embellit nos souvenirs heureux ... A mon plus grand désespoir, dans le cas présent. Les yeux du directeur me fixent. Tiens, j'avais presque oublié qu'il était là celui-là. A son regard perçant, j'ai presque l'impression qu'il lit dans mes pensées mais je n'ose pas me lancer dans une démonstration d'Occlumancie, par peur de risquer de le vexer. « Vous vous êtes battue avec nous, il y a un an. » Pour une fois que je fais quelque chose de beau et de courageux, je suis heureuse qu'il le sache et qu'il le remarque. Cela lui permettra peut être d'oublier l'odieux nom que je porte. « Oui, Monsieur le directeur. Ce fut une fierté. » A partir de là, le reste de l'entretien s'était déroulé sans accroc, comme si nous étions tombés d'accord que je n'étais pas une mauvaise personne. Je ne connaîtrais jamais ce qui s'était passé dans son esprit mais je crois que je préfère mes hypothèses, finalement.

ϟ Ton pseudo : Shyllin (vous aviez deviné je suppose). ϟ Ton âge : 21 ans. ϟ Comment as-tu connu le forum ? : j'ai fouillé parmi les fiches de forums HP sur PRD ! Je voulais un design joli, la possibilité de jouer un élève et des points par maison. Et puis pouf ! Je suis tombée amoureuse de ce pré-lien, j'ai posté un message, j'ai été bien accueillie et je me suis retrouvée inscrite avant de comprendre ce qu'il m'arrivait ...ϟ Ton avis sur mumblemumps : Joli design, joli codage et ça a l'air d'être une communauté cool ! Par contre je trouve que c'est parfois compliqué de s'y retrouver au début xD. ϟ Le mot de la fin : Always.

Je suis née dans une famille de sang pur, une de ses familles qui se proclament saines de toute les salissures du monde moldus. Les Shafiq, grande famille, n'est ce pas ? Un honneur ? Certainement pour beaucoup de mes cousins et cousines mais absolument pas pour moi. Qui voudrait d'une famille qui se vante d'avoir du sang sur les mains ? Qui voudrait d'une famille qui a soutenu le "Seigneur des Ténèbres" et dont la devise même est "l'abysse appelle l'abysse" ? A mes yeux, loin d'être ma plus grande fierté, mon appartenance à cette famille là est plutôt une honte.

Je ne me plains pas d'être née Sang Pur, dans le monde dans lequel nous avons vécu - et peut être encore un peu celui ou nous vivons aujourd'hui - c'est un avantage. Certaines sont belles, d'autres sont charismatiques, moi je suis née avec la bonne ascendance (enfin, plus ou moins).

Comme tous les autres enfants du monde magiques, j'ai reçu ma lettre, à 11 ans, m'invitant à rejoindre Poudlard. Mais c'était avec un stress immense que je m'y étais rendue. J'avais l'impression que tout, de mes cheveux noirs jusqu'à la facture de mes vêtements, m'identifiait à la famille Shafiq. Mon père avait laissé échapper qu'il espérait me voir à Serpentard, comme mes ancêtres, mais c'était pour moi mon cauchemar le plus atroce. Je ne voulais pas ça. Ma mère avait été chez les Poufsouffle et j'avais espéré toute la nuit tomber chez les gentils blaireaux. Mais ce n'est ni l'un ni l'autre qui s'était déroulé : après une remarque sur mon nom de famille qui m'avait fait frôler la crise cardiaque, le Choixpeau n'avait pas hésité : j'étais une Serdaigle. Ce fut ma plus grande fierté, mais cela fut également la première pierre du mur qui allait peu à peu me séparer de mon père et de la famille Shafiq.

Comme vous le savez très certainement, une bonne famille de Sang Pur est une famille qui sait conserver son atout. C'est la raison pour laquelle je me suis retrouvée fiancée à l'âge de 15 ans à un jeune homme lui aussi de bonne famille (sang pur donc, vous avez suivi ?) : Nathaniel Avery. Un garçon bien, agréable certes, mais avec je n'avais pas d'affection particulière. Nous nous connaissions, simplement. Il était dans l'année au dessus de la mienne à Poudlard, à Serdaigle lui aussi. Savoir que j'allais devoir passer ma vie avec lui n'avait pas réellement été un choc. Ma famille avait toujours été très proche de la sienne et je connaissais très bien les us et coutumes de famille pures. Mais tout de même, qui a envie de passer sa vie avec quelqu'un qu'elle ne connaît même pas ?

Les années d'école à Poudlard ont été pour moi les plus douces de ma vie. Je m'épanouissais en travaillant dur, chérissant mes amies et, plus que tout, ma maison. Sortilèges, métamorphose, tout à mes yeux était passionnant et je ne rechignais pas à passer des heures devant mes livres et mes notes afin de tout connaître. Pourquoi bosser toujours plus alors qu'un tout petit peu aurait suffit ? Ce n'est pas bien compliqué en vérité. J'avais trop de choses à prouver, aux autres mais à moi même surtout. Je ne voulais plus être associée à ce que l'on disait de la famille Shafiq, je voulais simplement que l'on m'oublie, ou du moins que l'on me remarque pour les bonnes choses. Mes professeurs me reconnaissait comme une bonne élève et j'étais connue pour ma timidité, mon assiduité et, parfois, l'aide que j'acceptais de donner à mes amis.

Nathaniel Avery était une ombre dans ma vie, souvent présent non loin de moi et pourtant j'avais l'impression de ne jamais avoir l'occasion de le regarder en face. Passer toute la journée ensemble était inimaginable, il ne l'aurait jamais tolérer. Nos discussions, d'abord superficielles, s'étaient approfondies pour devenir parfois même intéressantes. J'avais appris, lentement mais sûrement, à le connaître un peu. Aujourd'hui, j'ose penser qu'il comprenait mes silences et que je comprenais les siens. Toujours le nez dans les livres - plus que moi encore, c'est dire ! -, je le retrouvais souvent à la bibliothèque ou dans la salle commune pour bosser à ses côtés en silence, profitant simplement de sa présence. Parfois, nous parlions de nos projets, lui voulait devenir professeur de Défenses contre les Forces du Mal, moi je projetais de faire de la politique, du journalisme et peut être de devenir un peu célèbre, juste assez pour travailler au Ministère. Comprendre, seconder, analyser, conseiller ... que de qualificatifs pour décrire ces domaines, qui m'allaient tous à merveille. La vie n'est qu'ironie finalement, quand on voit qu'aujourd'hui j'ai fini professeur et qu'il travaille maintenant pour le ministère.

Peu à peu, je ne l'ai plus seulement admirer pour son travail exemplaire et ses compétences magiques mais j'ai fini par m'attacher. Loin de moi l'idée de le dire, de lui avouer ! Ce n'est pas réellement dans ma nature que de dire les choses ... Mais il avait fini par compter pour moi, pire encore, à devenir important. Comment m'en suis je rendue compte, moi qui ait toujours mis les sentiments de côté ? Lorsqu'il est parti de Poudlard, tout simplement. Ne plus le voir tous les jours avait créé un grand vide derrière lui que je peinais à combler. C'est à ce moment là que je me suis rendue compte de tous les réflexes et de toutes mes habitudes que j'avais construit autour de lui : le chercher du regard dans la salle commune, lui souhaiter bonne nuit chaque soir, le regard fuyant de gêne, le frôler à l'inter-cours.

Après son départ, nous ne nous voyions que ponctuellement, jamais dans l'intimité mais plutôt autour d'un dîner, souvent officiels (ce qui est synonyme de "familiaux", au cas où vous n'aviez pas compris). Ce fut une année longue, bien que j'adorais mes études et que je préparais mes ASPIC avec toute mon énergie et tout mon temps, pendant laquelle je me rappelais souvent que mes études terminées nous pourrions nous voir plus souvent. J'allais avoir mon diplôme de sorcellerie, enfin ! Ma famille était finalement fière de moi (mon père avait fini par digéré ma scolarité à Serdaigle, sachant que de toute manière il n'avait guère le choix) et commençait même parfois à parler de mariage, moi qui allait avoir bientôt 21 ans. Je ne me voyais pas marier, pas encore, il était trop tôt, autant dans ma vie que dans ma relation avec Nathaniel, mais j'avais hâte de pouvoir le rejoindre, espérant que nous pourrions reconstruire une proximité comme nous en avions eut, parfois.

Ah, Nathaniel ... Mes études terminées, je me suis installée à Londres, non loin du chemin de Traverse, où tu revenais parfois. Il était plus simple ainsi de te croiser dans la rue, au détour d'un chemin ou parfois, pour une bière au beurre. J'ai espoir de pouvoir conquérir ton cœur mais ta distance était parfois désespérante et ton peu d'enthousiasme souvent douloureux. Mais j'ai beau être timide, je ne suis pas de ces personnes qui abandonnent. De toute manière, nous allions devoir passer notre vie ensemble. Relâcher mes efforts c'était me condamner à vivre avec un homme qui ne m'aimait pas. Et je ne perdais pas espoir que tu éprouves un semblant de sentiment à mon égard, un jour.  Pendant 5 ans, j'ai enchaîné plusieurs petits boulots pour commencer à me faire connaître dans le monde de la politique magique, notamment en temps que conseillère ou critique pour des journaux. Des travaux fatiguants, où je relisais souvent de longs discours afin de les améliorer ou au contraire de les refuser. Éreintant mais passionnant. Je faisais ce que je voulais, enfin ! Bientôt, je pourrais postuler au Ministère. Nous commencions à nous voir plus souvent, comme si tu avais fini par comprendre qu'il était dans notre intérêt à tous les deux de nous entendre. Moi, je ne pouvais que m'en réjouir.

On dit que la roue tourne toujours et c'est ce qui m'est arrivé, alors que je venais de fêter mes 23 ans. Les parents de Nathaniel sont morts, soudainement, et il n'a pas perdu de temps pour rompre nos fiançailles. J'ai songé un instant à l'en empêcher mais que pouvais je donc lui dire ? Que j'avais fini par tomber amoureuse de lui ? Que malgré notre entente en apparence cordiale jusque là j'avais fini par faiblir ? Mais non, je n'ai rien dit et je l'ai laissé partir, chasser les mages noirs à sa guise, puisqu'il avait décidé de changer de voie. Il avait été si prompte à détruire le lien qui devait nous unir ... S'il n'avait ressenti ne serait ce qu'une once de sentiments à mon égard, il n'aurait pas agit ainsi. J'avais donc ma réponse, même si ce n'était celle que je désirais.

La grande bataille de poudlard fut difficile, pour chacun d'entre nous. Lorsque j'avais appris que l'école était sur le point d'être attaquée, je me trouvais à Pré-Au-Lard, par le fruit d'un malheureux hasard. Je n'étais pas aller combattre moi aussi, avec les élèves que j'avais connu car ils étaient dans les classes inférieures, car les mangemorts et autres vermines travaillant avec eux avaient déjà encerclé Poudlard. Ce fut une attente aussi longue que douloureuse, où nous avions subi les effets de son et lumière sans être d'aucun secours. Mais le dôme de protection est tombé et nous avons fini par transplaner, il fallait aider. Les morts furent nombreux et les blessures plus encore, c'est pourquoi j'avais tenté d'aider l'infirmière de Poudlard de cette époque ainsi que les autres à soigner les blessures et réconfortés les esprits qui pouvaient l'être. J'en suis ressortie vivante, mais marquée. Des souvenirs d'horreur qui allaient ponctués les nuits à venir de cauchemars mais j'étais fière d'avoir pu montrer que les Shafiq pouvaient aussi s'opposer à Vous-Savez-Qui, et j'étais contente d'avoir pu participer à défendre mes idées et mon école.

Après la grande bataille de poudlard, l'école a fermé. Sûrement était ce mieux ainsi, nous avions tous besoin de panser nos blessures et de pleurer nos morts mais je crois que renvoyer chacun chez soit n'était pas forcément ce qu'il y avait de plus pertinent à faire. L'école était à moitié détruite, certes ! Mais un enfant, un élève, a besoin d'un cadre et de ses amis. Pendant un an, j'ai offert mes services aux familles de sorciers qui souhaitaient que leurs enfants continuent de prendre des cours, espérant apporter un soutien supplémentaire à ces temps de reconstruction difficiles. C'est ce qui m'a montré ce que je pouvais faire de mon avenir : Professeur de Sortilèges. J'avais également donné des cours dans d'autres matières, comme les potions ou la métamorphoses, mais ce n'était pas ce que je préférais. La diversité des Sortilèges et la possibilité de voir les élèves de toutes les années me plaisait. Voilà comment j'en suis arrivée à postuler là bas ...

Aujourd'hui, moi qui m'étais coupée de mes ami(e)s d'école, j'espère enfin sortir de mon trou et apprendre à connaître les autres. Je suis prête, je crois, à m'ouvrir au monde à nouveau. Bien sûr, rien ne saurait me faire plus plaisir que de voir réapparaître Nathaniel soudainement, mais c'est peut être pas que j'ignore qu'il a refait sa vie ailleurs, avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un d'autre que je connais bien d'ailleurs, mais je le saurais bien assez tôt. Et s'il ne revient pas, j'ai espoir de trouver quelqu'un pour le remplacer et remplir la plaie béante de mon coeur.