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Entre tous mes tourments (Colombe)

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Entre tous mes tourments, entre la mort et nous
.colombe.

La salle commune des serpentards était comme ses occupants : froide, glaciale même, et sans vraiment d’animation. Les vacances d’hiver étaient d’un tel ennui pour Atos qu’il voguait de salles en salles sans jamais vraiment se divertir. Il laissait juste le temps passer, attendant que la rentrée vienne de nouveau. Il détestait l’hiver. Etre enfermé au château durant un long mois d’été ne l’aurait pas dérangé. A vrai dire, il serait sûrement resté ici, même sans obligation, pour éviter de rentrer chez ses parents, retrouver Günter, mais au moins il aurait été un peu au calme au château, sans toute cette agitation que les autres maisons prenaient un malin plaisir à faire. Il sentit une main sur son épaule, il se tourna doucement et découvrir Holly avec un immense sourire. « On sort, tu viens ? » Il tourna sa tête de l’autre côté, deux autres de ses amis avaient sorti les gros manteaux, les gants et les bonnets. Il s’esclaffa bruyamment, valant un regard étrange de la part de ses amis. Il les regarda tour à tour, visiblement, aucun n’avait compris ce qu’il se passait. « Wes, t’as pas l’impression d’avoir mis un truc à l’envers ? » Soudain, il n’était plus le seul à rire, il avait provoqué l’hilarité générale, sauf celle du principal concerné qui rougissait terriblement. Ca mettait un peu de chaleur dans la salle le temps de quelques secondes, avant que les rires ne cessent, que le silence ne revienne. Atos secoua vivement la tête. Sortir pour se confronter au froid était tout sauf un plaisir pour lui, même si on lui disait qu’ils allaient aux Trois Balais. « Je vous rejoindrai peut-être plus tard. » Il savait dans tous les cas qu’il pourrait leur envoyer un patronus pour savoir où ils étaient réellement. Atos tourna la tête pour mettre fin à la conversation et entendit alors ses camarades quitter la pièce. Une fois qu’il s’était assuré que la voie était libre, il monta dans son dortoir, ramassa quelques bouquins, et sortit de la salle commune. Il était vrai qu’il était plus agréable de lire auprès du feu procuré par la cheminée des serpentards, mais il y avait là trop de passages. Huit ans qu’il arpentait les couloirs de l’école, il la connaissait presque par cœur, connaissait les recoins les plus intéressants, les plus calmes, les plus discrets. Le mur se referma derrière lui et il avança dans les couloirs longs et humides du sous-sol de Poudlard.

Il arriva presque au niveau d’une porte dont il ne connaissait pas l’utilité. En huit ans d’année, il n’avait toujours pas réussi à trouver ce qu’elle pouvait bien contenir, personne n’y était jamais rentré ou sorti, du moins personne qu’il n’ait vu. Atos avait fini par en déduire que c’était sûrement là un dépôt ou une salle non utilisée, mais il n’avait jamais osé s’y introduire. Le sous-sol était trop inquiétant à son goût, et lui qui entrait souvent en contact avec des morts, il avait trop peur de tomber sur d’anciens serpentards par ici. En marchant, il rattrapa de justesse un livre qui tombait de ses bras et, regardant la pile, il ne fit pas attention à la jeune fille qui sortait justement de la mystérieuse salle. Il la percuta de plein fouet, la faisant tomber au passage, ainsi que tous les livres qu’il portait. Il pesta à s’agenouilla pour les ramasser, sans jeter le moindre regard à la blondinette. « C’est pas vrai. C’est trop demandé de faire attention ? » Il réunit sa pile et releva la tête en direction de l’intéressée. « Ben aide pas à ramasser surtout. Mais c’est pas vrai… » Il murmurait dans sa barbe et n’était plus du tout de bonne humeur, plaçant le dernier livre sur la pile. Pourtant, il ne regardait plus le sol. Ses yeux étaient rivés sur la demoiselle. Il l’avait déjà croisée au hasard de sorties de classe. S’il ne se trompait pas, elle était aussi en GISIS et provenait sûrement de Durmstrang ou Beauxbâtons car son visage ne lui était pas si familier. A en déduire par la douceur de ses gestes, il aurait plutôt misé sur l’école française. A tâtons, il chercha sa pile de livres et l’empoigna, sans ne jamais baisser son regard, mais toujours sans aider la demoiselle en détresse qu’il avait lui-même poussée sans le vouloir, et se releva. « C’est pas un endroit pour les jeunes filles comme toi ces couloirs. Tu devrais pas être ici. » déclara-t-il tout en la regardant de haut. Il était pourtant au courant qu’il n’y avait pas très loin la salle de classe de potions, ou encore la salle commune des Poufsouffle dont elle portait les couleurs. Mais il y avait quelque chose dans son regard qui lui disait qu’elle n’était pas là pour quelque chose d’ordinaire. A bien y regarder, elle semblait même un peu effrayée, mais ça pouvait être dû au choc auquel elle ne s’attendait pas. « Bon tu vas pas rester par terre toute la journée ? » lui lança-t-il, lui tendant enfin sa main pour l’aider à se relever.

HARLEY-
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Colombe A. Devereaux
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Colombe A. Devereaux
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Maison/Métier : officiellement élève à Poudlard, en GISIS de pédagogie magique, mais en vérité, elle est cracmolle et s'est portée volontaire pour subir des tests au laboratoire du château.
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Entre tous mes tourments

Colombe
&
Atos

Le noir n'est pas une couleur. C'est la couleur d'une chambre d'enfant vide et silencieuse. De l'heure la plus pesante de la nuit... celle où sur sa couchette, on est réveillé par un cauchemar. C'est une veste sur les larges épaules d'un homme en colère. C'est la blouse d'un homme qui fait mal. Le noir c'est une route. Une nuit oubliée parsemée d'étoiles ternes. C'est le bout d'une baguette braquée sur le cœur. La couleur des cheveux de papa, des hématomes sur son corps, des yeux de maman. Le noir c'est la promesse d'un lendemain sans douleur. Elle la voit cette promesse, sur le cadran d'une boussole brisée, elle la sent dans l'étreinte du chagrin. Elle veut courir, mais c'est son ombre qui dévore. Le  noir c'est la porte qu'il ne faudrait jamais ouvrir, le sang séché qu'on ne peut pas laver. C'est la fumée. Le feu. L'étincelle. Le noir est la couleur du souvenir, et c'est tout ce qu'il lui reste. Le souvenir et l'espoir.

Colombe ouvre les yeux et les ténèbres sont peu à peu grignoter par la lumière. Elle ne sait pas combien de temps s'est écoulé depuis le test qu'elle était venue faire. Quel jour on est, quelle heure est-il ? Ce sont des questions qu'elle a pris l'habitude de se poser depuis quelques mois. Elle sait qu'elle sacrifie son énergie pour une cause qui en vaut la peine. Elle sait que ses tests sont importants, indispensables. Mais la souffrance qu'ils engendrent lui donnent la nausée, lui donnent envie d'abandonner. Elle n'a jamais autant souffert, et pourtant, Richard avait l'habitude de lui enseigner la plus infime douleur dans la maison familiale des Devereaux. La petite française a mal, pleure, mais ne bronche pas, c'est ce qu'on lui a toujours dit de faire. Et dans toute cette souffrance, la blondinette a toujours réussie à garder l'espoir. Une flamme planquée au fond d'elle même qu'elle a entretenue, fait grandir, pour qu'un jour elle vive à la vue de tous, qu'elle cesse d'être cachée. Depuis de longues années, Colombe est morte aux yeux de la société sorcière, et pourtant, elle est bien vivante la petite cracmolle. Mais elle doit se cacher, cacher sa vraie nature, et prendre la place d'une autre, sa cousine qu'elle aime tant. C'est pour elle qu'elle fait tout ça, pour l'aider, mais est-ce vraiment utile ? Colombe se redresse un peu de sa couchette. Le laboratoire est vide. Elle ignore si il fait nuit, ou au contraire si la journée vient de commencer. Elle sait que les médicomages lui ont laissés de quoi reprendre un peu d'énergie, ils le font toujours. Elle attrape alors la fiole posée près de son oreiller, et l'ouvre pour l'avaler rapidement. Elle ignore ce qu'il y a dans cette potion, mais elle s'exécute et absorbe le liquide. Un liquide qui lui fera oublier la séance de torture qu'elle a du subir pendant des heures. Elle se rend compte qu'elle n'a pas les mêmes vêtements qu'à son arrivée. À chaque fois ils l'obligent à porter une blouse blanche, immaculée, et tâchée peu à peu par le sang et la sueur. Elle voit au bout du lit qu'on lui a plié soigneusement ses vêtements. Elle se déshabille, lentement, la plupart de ses muscles lui font mal. Elle est toute engourdie et dormirait bien encore quelques heures de plus. Mais pas ici. Pas dans ce trou à rat, pire que sa propre prison de poupée que ses parents lui avaient imposés. Peu à peu, le besoin de sortir de cette pièce devient de plus en plus urgent. Elle récupère sa fausse baguette, qu'elle ne pourrait pas utiliser  mais qui lui donne un peu plus de crédit, et s'envole, s'enfuit de cette cage qui est son seul moyen de rester à Poudlard.

Quand elle ouvre la porte, Colombe sent aussitôt une bouffée d'air frais la gifler de plein fouet. Pourtant, elle n'est pas dehors, elle est encore dans les cachots et les sous-sols du château. Mais elle se sent déjà plus libre, plus en sécurité. Soudain quelque chose la frappe et elle trébuche, encore trop faible pour se retenir de tomber. « C’est pas vrai. C’est trop demandé de faire attention ? » Elle murmure aussitôt des tas d'excuses, tout bas. Elle ne pensait pas croiser quelqu'un dans ce couloir. Elle soupire, espère qu'il ne l'a pas vu sortir du laboratoire, salle interdite aux autres élèves. Puis, il l'attaque à nouveau. « Ben aide pas à ramasser surtout. Mais c’est pas vrai… » Colombe vient de se faire renverser par un autre élève, elle lève enfin la tête vers lui, remise de ses esprits. Il est brun, grand, le visage assez fin et le nez aquilin. Elle ne l'a jamais vu avant, mais il est à Serpentard, et elle parle peu avec les élèves de Serpentards. Elle parle peu en général, mais ce n'est pas parce qu'elle ne veut pas discuter, simplement parce qu'elle est facilement intimidée la petite française. Il ne faut pas oublier, que pendant longtemps, les seules personnes avec qui elle parlait étaient sa cousine, ses parents, et quelques domestiques. À force d'être passée pour morte, elle avait finie par elle-même y croire, et à Poudlard, on pouvait parfois la confondre avec un fantôme. Colombe regarde le jeune inconnu rassembler ses livres, elle ignore quoi faire pour l'aider, ayant trop peur qu'il lui grogne dessus à nouveau. Tout ce dont elle a besoin, c'est de repos, de bon repos. Elle essaye de coiffer ses cheveux, qui doivent être en bataille, et remonte un peu sa cape. C'est là qu'elle remarque qu'elle n'a pas de chaussures, elle a du les oublier. Elle fait mine de rien, alors que l'inconnu la regarde, la dévisage même. Elle hésite entre lui sourire ou lui dire que ce n'est pas une façon de regarder les jeunes filles, mais il parle le premier.  « C’est pas un endroit pour les jeunes filles comme toi ces couloirs. Tu devrais pas être ici. » Il se relève et la domine de toute sa grandeur. Elle sait bien qu'elle a l'air d'un petit chiot apeuré, elle voit de la pitié dans ses yeux. Colombe essaye de garder la tête droite, mais la fatigue commence à l'emporter. « Bon tu vas pas rester par terre toute la journée ? » Il n'est pas très aimable, mais au moins il lui propose de l'aider à se relever. Elle attrape la main qu'il lui tend, une main d'homme, une main dure et ferme, une main à laquelle elle s'accroche, qui fait contraste avec sa petite main fragile et tremblante. Il tire et elle se lève, il n'a pas de mal à la soulever, elle est aussi légère qu'une plume. Maladroite, Colombe ne contrôle pas la vitesse du jeune homme et se laisse tomber sur lui. La tête contre son épaule, et les pieds enfin stables au sol, elle se recule et devient aussi rouge qu'une pivoine. À nouveau, elle se confond en excuses, mais tout bas. Elle se racle la gorge en voyant que le Serpentard commence à s'agacer, et lui explique : « Je suis vraiment désolée... pour ça et pour... tes livres. Je suis épuisée et mes jambes aussi on dirait. » Elle essaie de plaisanter, mais elle ne sait pas si le jeune garçon a de l'humour. Elle regarde sa pile de livres, elle adore les livres. « Tu as un devoir à rendre ? » Elle ne sait pas trop pourquoi elle reste là, face à lui, alors que son lit l'attend à quelques pas de là. Elle ne sait pas trop pourquoi elle continue de se ridiculiser, alors qu'il a déjà pu se moquer d'elle au moins une dizaine de fois. Quelque chose la retient, mais elle est incapable de dire quoi. Elle tend la main vers lui, poussée par ce qu'on pourrait appeler le destin, et se présente. « Co... Adélaïde. Adélaïde Devereaux. » En prononçant le prénom de sa cousine, elle récupère aussitôt une certaine assurance. Adélaïde est élégante, Adélaïde est fière, Adélaïde est une sorcière. Tout le contraire de Colombe, l'oiseau fragile tombé du nid.

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Entre tous mes tourments, entre la mort et nous
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Le temps s’arrête, juste pour une seconde. Contemplation silencieuse. Admiration peut-être. Il détaille, il se pose sur certains aspects qu’il n’aurait jamais regardés, là, dans la proximité des êtres. Il regarde les cheveux : ils semblent doux. Cheveux dorés princiers, elle en a la grâce en tout cas, la grâce de ceux qui dominent sans jamais n’y avoir prêté aucune attention. La grâce de ceux qui ont une beauté dont ils ignorent tout, comme s’il n’avait jamais vu leur visage, comme si les miroirs étaient des objets inconnus de leurs yeux. Comme s’ils avaient évité leur reflet toute leur vie. Il voit ses yeux aussi surtout, d’un bleu à s’y perdre, d’un bleu à sombrer. Il contraste le pauvre, avec ses cheveux d’ébènes, ses yeux bleus qui inspirent la crainte plutôt que la pureté, et son cœur sans doute aussi noir qu’une nuit sans lune. Il y a sa peau aussi, elle paraît douce. Elle est douce. Un enfant sorti il y a quelques jours du ventre de sa mère, encore fragile. Encore insouciant. Encore ignorant. Le temps s’arrête, juste pour une seconde. Sa main dans la sienne. Il n’aurait pas dû la lui proposer. Et si la fleur se fanait rien qu’en un contact ? Elle semble trop parfaite, trop pure. Il a peur de la briser. Il n’avait plus aucun doute, elle avait tout du cliché qu’il se faisait des belles françaises, même si, lors du tournoi, ou même depuis le début de l’année, il n’en avait jamais vu d’aussi jolie. Elle avait quelque chose d’autres, une innocence que les autres n’avaient pas.

Le temps se remit à défiler. Atos souleva la poufsouffle d’un geste rapide et sec, peut-être un peu fort. Sans qu’il ne s’y attende, la sorcière lui atterrit dessus. Elle était un peu plus petite que lui, et sa tête vint se loger contre son épaule. Il était plus surpris qu’énervé. Il n’était pas habitué à ce genre de contacts, surtout avec une inconnue. Avant qu’il ne dise quoi que ce soit, la blondinette s’était déjà reculée, son visage devenu rouge. Gênée, confuse ou honteuse, peu importait, Atos aurait voulu lui dire que ce n’était pas grave, qu’elle aurait pu rester là dans ses bras si elle le voulait. La sensation était étrange, un léger pincement au ventre désagréable, mais pas douloureux. C’était un peu nouveau pour Atos, lui qui s’ouvrait rarement aux autres. Rien qu’une étreinte, il ne se rappelait pas la dernière fois qu’il avait pu en faire une. Mais Atos ne dit rien, il reste de marbre. Il a sans doute encore le visage un peu sévère alors qu’il n’en est rien, il est juste comme ça, une sale habitude. Elle s’excuse encore, Atos ne réagit pas. Il est dans ses pensées, un peu chamboulé. Il ne saurait dire si c’est la situation ou la fille, un peu des deux, c’est étrange. Elle a quelque chose de spécial. La scène est singulière. Il préfère quand tout est cadré, normal presque dans un sens. Que les choses soient en ordre sans laisser jamais une seule place à l’imprévu. « Tu as un devoir à rendre ? » Il entend mais ne répond toujours rien, c’est comme si une voix lointaine lui avait parlé, comme si on ne s’adressait pas vraiment à lui, une conversation qu’il aurait entendue. Peu à peu il se focalise sur les paroles de la jeune fille. Il a déjà dû paraître bien étrange. Celui qui ne parle pas. Celui qui ne ressent pas. Celui qu’on ne voit pas. Atos est transparent, un fantôme parmi les vivants. « Co... Adélaïde. Adélaïde Devereaux. » Visiblement, elle semble tout aussi perturbée, elle bégaye un peu. Ca le fait sourire. Enfin quelque chose qui bouge sur ce visage de marbre. Il ne s’attendait sûrement pas à ce qu’elle se présente. Qu’elle parte en courant au plus vite, oui. Qu’elle s’attarde un peu, ça certainement pas, il n’aurait jamais pu le prévoir.

Elle lui tend la main, geste amical. Lui, il en a une qui tient ses bouquins, et l’autre qui pendouille le long de son corps. Finalement, il lève la sienne, lui sers la main, n’ose plus la regarder et observe la porte à côté pendant qu’il parle dans sa barbe. « Thanatos Leiden. » Il se racle la gorge, elle est un peu sèche, il a la voix un peu rauque. Ca lui arrivait parfois quand il était dans des situations inhabituelles, qu’il n’était pas totalement décontracté. « Mais tout le monde m’appelle Atos. » C’était comme s’il répondait à son approche, lui aussi, il essayait de quitter sa carapace et de se montrer un peu moins froid qu’il ne paraissait. Il repensa à sa question qu’il avait laissée en suspens. Elle ne lui avait pas tellement laissé le temps de rebondir, ou était-ce lui peut-être qui avait mis bien trop de temps ? Alors tout en esquivant encore la vue d’Adelaïde, il se met à fixer ses livres. « Oh ça, non, c’est pour passer le temps. » Il ne faisait visiblement aucun effort pour alimenter la conversation, il s’en rendait compte. Non pas qu’il voulait retourner à ses occupations – après tout cette petite pause lui allait très bien, ça retardait encore plus le moment où il devrait sortir rejoindre ses amis – mais Atos était tout sauf loquace. Il prit une profonde inspiration, se creusa le cerveau et débita enfin : « Chacun s’occupe comme il peut, je crois. Toi tu… Tu explores le château c’est ça ? » Combler les vides, meubler le silence. Trouver des mots, vite, avant qu’elle ne s’en aille, lassée par un interlocuteur soporifique. « Je me suis toujours demandé ce qu’il y avait derrière cette porte sans jamais oser y entrer. A croire que les poufsouffles ont finalement plus de courage que les serpentards… » Il accompagna ses paroles d’un petit sourire en coin qui faisait ressortir ses fossettes. Il allait même peut-être pouvoir apprendre quelque chose d’intéressant de cette petite discussion. Il aurait voulu lui demander plus d’informations sur elle, il aimait bien en apprendre plus sur les délégations étrangères, mais il était difficile de poser des questions personnelles à quelqu’un qu’on venait tout juste de rencontrer. Du moins, pour lui, ça l’était.

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Entre tous mes tourments

Colombe
&
Atos

Depuis qu'elle découvre le monde, Colombe a vite compris que les rencontres peuvent parfois être inattendues. Elle qui n'avait que pour seule amie Adélaïde, à Poudlard, elle découvre les joies de l'amitié, des sentiments, de la haine, de la peur aussi. Avec le jeune étranger qui l'a fait chavirer, Colombe ressent un mélange de tout à la fois, et elle ignore pourquoi. Il semble avoir une emprise sur elle, elle le fixe, attend qu'il parle, pour boire ses mots, enregistrer le son de sa voix, et ne plus jamais l'oublier. Mais elle se méfie aussi. Tout est étrange. Elle ne sait pas quelles sont les commodités lorsque l'on vient de rencontrer quelqu'un. On lui a dit qu'il ne fallait pas vraiment serrer la main, que cela faisait un peu trop « moldu » mais Colombe l'a complètement oublié quand elle tend la sienne vers le beau brun. Il semble aussi gêné que lui. Il la prend tout de même, et Colombe ressent à nouveau comme une décharge dans tout son corps. Elle met ça sur le compte de la fatigue, et de la potion revigorante qui doit commencer à faire effet. Dans quelques minutes, elle ne sera même plus fatiguée, elle aura louper le train du sommeil, mais elle s'en fichait. C'était pour rester près de l'étranger au sourire ravageur. « Thanatos Leiden. Mais tout le monde m’appelle Atos. » Elle tique en entendant le prénom du Serpentard. Elle a déjà entendu ce nom prononcé quelque part, mais elle ne sait plus où. Peut-être dans les livres. Au fond d'elle, elle a l'impression que ce prénom a toujours été en elle, que ce prénom, elle l'attendait. Elle doit surement divaguer, et elle chasse ses pensées, en souriant au jeune garçon. Il désigne ses livres, et explique que ce n'est que pour passer le temps. Colombe est curieuse, elle aimerait voir le titre des livres, mais tous sont des livres magiques, alors elle ne comprend rien aux couvertures. Ils se regardent un peu, dans le blanc des yeux, semblent tous les deux aussi gênés, peut-être intimidés. Colombe sourit, ce serait bien la première fois qu'elle intimide quelqu'un. Puis, Atos reprend la parole, et cette-fois ci, il s'intéresse à elle. Elle la petite blonde, la petite française invisible. Celle qui a passé la moitié de sa vie enfermée dans sa chambre. Celle qui ne connait rien au monde magique. Celle à qui on ne s'est jamais intéressé. « Chacun s’occupe comme il peut, je crois. Toi tu… Tu explores le château c’est ça ? » Colombe est flattée. Il la croit assez courageuse pour explorer le château. Oh, elle a bien essayé de s'aventurer dans les couloirs de l'école, mais elle se perd toujours. Souvent, elle ne retrouve pas son chemin et doit attendre que quelqu'un passe par là pour demander de l'aide. Souvent, elle oublie par où elle est passée, et elle tourne en rond. La petite est tête en l'air, perdue, innocente. Elle aimerait être l'exploratrice dont parlent les livres. En attendant, elle n'est qu'une apprentie.  « Je me suis toujours demandé ce qu’il y avait derrière cette porte sans jamais oser y entrer. A croire que les poufsouffles ont finalement plus de courage que les serpentards… » Colombe se refroidit.

À ce moment là, elle se rend compte que sa main est encore accrochée à celle d'Atos. Pendant tout ce temps, ils avaient tous les deux oubliés de se détacher. Peut-être qu'ils n'en avaient pas envie. Mais brusquement, elle rompt le contact. Elle a peur Colombe. Elle sait qu'elle ne doit parler à personne des tests, du laboratoire, de sa « maladie » comme ils l'appellent à l'intérieur. Elle sait qu'elle doit être discrète. Mais le clin d'oeil d'Atos, son sourire charmeur, tout la pousse à lui raconter, lui expliquer ce qu'elle subit depuis plusieurs mois. Elle se retourne, lui tourne le dos, et se cache les yeux de sa main. Perdue, la petite femme a l'impression que le monde se retourne contre elle, alors qu'elle avait une plaisante discussion avec un garçon. Peut-être est-ce un signe ? Pour lui dire qu'elle ne peut pas parler avec d'autres garçons ? Pourtant, Lionel peut l'approcher lui. Le gryffondor amoureux de sa cousine. Colombe n'arrive pas à lui échapper, et en même temps, elle a de la peine pour lui. Puis, il s'intéresse à elle, ou du moins, à Adélaïde, et on ne s'intéresse pas souvent à elle. Perdue, Colombe voit bien qu'elle est dans une impasse. Mais elle ne sait pas comment faire pour en sortir. Si jamais elle dit la vérité à Atos, elle risque d'être renvoyée, ou pire. Mais si elle lui ment, il le verra tout de suite. La jeune femme respire un bon coup, replace ses cheveux, et se retourne à nouveau vers le Serpentard, qui doit certainement la prendre pour une folle. « Tu veux que je te montre ? » dit-elle en souriant ? À l'intérieur, elle boue, elle craint le pire. Dans les yeux d'Atos, un éclair s'illumine. Il rêve de voir l'intérieur de cette porte qui lui a toujours été cachée, Colombe le sent. Elle veut lui faire plaisir, est prête à l'emmener là où il voudra. Une fois encore, elle ne sait pas pourquoi elle fait cela, mais elle agit, poussée par une force invisible qui la lie désormais au Serpentard. Elle le connait à peine, et pourtant elle est prête à tout risquer pour lui. Quelle naïveté ! Colombe s'approche de la porte, celle qu'elle redoute, celle dont elle rêve la nuit, celle qui lui fait mal. Atos est derrière elle, elle sent son excitation. Elle rit pour elle-même, a l'impression d'être avec un enfant. Ce sont deux enfants prêts à faire une bêtise. Elle prend le bras de Atos et le dépose sur la poignée de la porte. « Ensemble ? » dit-elle, comme si ils étaient sur le point de faire une découverte de taille. Elle compte jusqu'à trois dans sa tête. Un. Il faut que la porte reste fermée, qu'elle se bloque. Deux. Atos la traitera de menteuse, il s'en ira. Trois. Elle veut revoir l'admiration, la douceur dans son regard. Quand Colombe fait pression sur le bras d'Atos pour enclencher la poignée et pousser la porte, elle ferme les yeux. Mais après quelques secondes, rien ne se passe. Elle est sauvée. Sauvée ou condamnée ?

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Entre tous mes tourments, entre la mort et nous
.colombe.

Atos reste planté là, sa main toujours dans celle de la jolie blonde. Adelaïde. Ca ne lui va pas tellement, mais c’est plutôt joli. Ca manque juste d’un peu de douceur pour une personne comme elle. Brusquement, elle rompt le contact, elle brise le charme. Quoi qu’il en soit, il semble avoir déclenché un malaise chez l’étudiante. Une sorte de dilemme intérieur. Elle semblait toujours un peu apeurée, sur le qui-vive. Atos tente un sourire, juste pour qu’elle se détende. Il peut sembler un peu intimidant parfois, pas aimable tout du moins. Peut-être parce qu’il ne l’est pas vraiment. Atos il est étrange. Atos il faut le connaître. Certains savent qu’il n’est pas celui qu’il paraît être. Aliénor le sait. Holly le sait. Pour les autres, il reste un mystère entier. Mais bizarrement, pour Adélaïde, il n’a pas envie d’être cette personne là. Il veut se dévoiler, un peu. Montrer qu’il n’est pas qu’un cœur froid. Elle semble tellement docile. Il a peur de la briser s’il se montre trop rêche. Perdue. C’est le mot qui lui conviendrait le mieux, à cette fille. Elle se retourne soudainement, tournant le dos à Atos. Il décale un peu sa tête, essayant de voir ce qu’elle mijote. Pendant une fraction de secondes, il a peur qu’il l’ait effrayée. Il pense qu’elle va s’enfuir et le laisser là. Il n’y pourra pas grand chose, ne pourra pas l’en empêcher. Ca doit être dans sa nature, à Atos. De faire fuir les gens. De ne pouvoir garder personne à ses côtés.

Et son visage d’ange finit par rencontrer le sien à nouveau. Il sourit à nouveau, Atos. C’est comme une victoire. Elle n’est pas partie. « Tu veux que je te montre ? » Il ne répond rien, il est surpris. Il hausse les sourcils. Il prend ça pour une invitation. Elle est bien étrange la demoiselle. Ils se ressemblent peut-être un peu. Elle aussi elle a un côté mystérieux. Un voile qui ne demande qu’à être soulevé. La curiosité d’Atos est levée au maximum. Il songe à ce qu’il doit y avoir derrière cette porte, sûrement pas quelque chose d’extraordinaire, auquel cas elle n’aurait pas osé le lui montrer. Il n’était qu’un inconnu, après tout. Un parfait inconnu. Un nom ne vous donne rien. Un nom ne dit pas qui vous êtes, si vous êtes quelqu’un de bien. Il avait l’impression de lire en elle, mais les apparences étaient-elles trompeuses ? Etait-elle bien ce bout de femme fragile qu’il voyait en elle ? Pouvait-elle seulement se dérober, là, devant lui, ou était-elle finalement bien plus forte qu’il ne le pensait ? Il n’en savait rien, Atos. Mais il avait envie de tout savoir. Et qui sait, cette porte renfermait peut-être un fragment d’Adélaïde. Quelque chose qui lui dirait vraiment à quel genre de personne il avait affaire. Au fond, qu’est-ce que Poudlard avait encore comme secret à lui réserver ? Pas grand chose. Il avait fait le tour, Atos. Il était au bout de ses surprises. C’était sûrement un simple placard à balai. Ou une réserve de confiseries inventée par un élève. Il pouvait s’attendre à tout, mais rien ne pourrait plus pousser son étonnement. Finalement, Adélaïde prend son bras et sa main atterrit sur la poignée de la porte. « Ensemble ? » Il la regarde, amusé. Deux enfants en train de découvrir le monde. Ca le faisait doucement sourire. Il lisait l’innocence dans son regard. Au bout de quelques secondes interminables, elle fait pression sur son bras, et la poignée s’abaisse. Rien. Elle reste définitivement fermée. Une jolie farce qu’elle lui avait faite, la demoiselle.

Il retira sa main de la poignée et de l’emprise d’Adélaïde d’un geste un peu trop abrupt et s’appuya contre le mur. Finalement il tourna la tête vers la jeune fille, un peu déçu, mais intrigué. « Je me pose une question. » Il plissa un peu les yeux, d’un air interrogateur. Ca le taraudait. Il voulait savoir. Cette porte n’avait plus aucune importance pour lui. C’était même dérisoire. Il aurait presque pu dire qu’il s’y serait attendu, à ce que la porte ne s’ouvre pas. Ca semblait bien trop simple. « Tu voulais me piéger ? » Il se mordilla les lèvres le serpentard. Ca ne pouvait pas… Il ressentait quelque chose d’étrange. Comme s’il connaissait déjà la réponse à sa question. Comme s’il savait le moindre mot qu’elle allait prononcer. Non pas parce qu’elle semblait prévisible, mais parce qu’il voulait y croire. Il voulait que ce soit la bonne réponse. « Ou tu voulais juste passer quelques minutes encore avec moi ? » Il veut gagner cette manche Atos, il veut qu’elle le regarde. Il n’a jamais eu une main aussi douce entre ses mains. Jamais eu un regard aussi tendre. Il ne savait pas ce que ça faisait. C’était enivrant. Non, il s’était trompé. Elle ne semblait pas avoir peur de lui. C’était bien la première. C’était ça qu’il aimait. Il se voyait autrement. Pas comme une brute violente et sarcastique. Juste là, il était un homme. Un homme ordinaire. Capable de sentiments, capable d’apprécier, d’aduler, d’aimer. Capable d’intéresser aussi. Il se demanda bien qui elle pouvait être, au fond, pour rester là, à jouer avec lui. N’avait-elle pas entendu des rumeurs sur lui ? Des choses angoissantes, perturbantes ? Elle semblait hors de tout ça, hors de la portée des on-dit. D’une naïveté non pas affligeante, mais attendrissante. « Je finirai par découvrir ce qu’il y a derrière cette porte. » Tout comme il finira par découvrir ce qui se cache réellement derrière cette Adelaïde Devereaux dont il n’avait jamais entendu parler. Il n’aimait pas que quelque chose lui échappe. Qu’il ne comprenne pas. Plus encore, il détestait quand c’était ses propres émotions qu’il n’arrivait pas à maitriser.

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Colombe A. Devereaux
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Colombe A. Devereaux
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Entre tous mes tourments

Colombe
&
Atos

Colombe s'imagine ce qu'il se serait passé si la porte s'était ouverte. Ils n'auraient trouvé personne à l'intérieur, puisque les médicomages n'étaient pas là quelques minutes plus tôt. Ils auraient simplement trouvés la couchette de Colombe, et si Atos avait fait attention, il aurait trouvé un passage entre quelques pierres du mur de droite. Un passage qui l'aurait conduit jusqu'au véritable laboratoire. Un passage qui l'aurait emmené en enfer. Colombe ne sait pas vraiment qu'elle aurait été la réaction d'Atos, aurait-il été effrayé, ou excité ? Il y avait quelque chose dans les yeux du brun qui brillaient quand elle avait proposé d'entrer. Atos semble aimer le danger, alors que Colombe l'attire sans le vouloir. Finalement, la porte ne s'est pas ouverte, et toutes ses suppositions sont inutiles. Elle évite le regard d'Atos néanmoins, parce qu'elle peut sentir sa déception. Elle sent qu'il n'a pas eu ce qu'il voulait, et ça lui fait mal. Pourtant elle ne le connait pas. Pourquoi se sentir si mal, alors qu'elle ne lui doit rien après tout ? Colombe le regarde s'appuyer contre le mur, lui jette des coups d'oeil de temps en temps. Elle ressent en elle quelque chose qu'elle n'a jamais ressentie avant, et elle est incapable de le décrire. Elle sait ce qu'est l'amour pourtant, elle a lue des tas d'histoires d'amour. Mais dans ces histoires, il ne parlait pas de cette boule au ventre, de cette impression d'étouffement, de cette peur et de cette excitation. Colombe ignore ce qu'elle ressent, mais c'est puissant. La petite blonde sent que des ailes poussent dans son dos, mais ce ne sont pas des ailes d'ange. Ces ailes lui font horriblement mal, déchirent sa peau et s'enfoncent profondément dans son corps. Pourtant ces ailes sont le signe de liberté qu'elle a toujours voulu. Ces ailes lui permettront de voler, sauf si quelqu'un vient lui les couper. Mais ce n'est pas le genre de Colombe de se méfier, d'être pessimiste. Elle a le don de faire confiance à tout le monde la jolie française, même si parfois ça lui joue des tours. Elle a du apprendre à jouer un rôle à Poudlard, à éviter certaines personnes, à se conduire comme une véritable sorcière. Mais parfois elle a juste envie d'être elle-même, et quand elle est près d'Atos, elle ne peut pas s'en empêcher. Il la trouble, la transforme, et c'est dangereux.

« Je me pose une question. » Il la sort de sa rêverie et elle revient à la réalité. « Tu voulais me piéger ? » Elle se vexe, incapable de vraiment comprendre le sens de la question du Serpentard. Elle n'aime pas qu'on la croit manipulatrice, et pourtant c'est en tant que telle qu'elle a agit. Même si elle ne pouvait pas savoir que la porte était verrouillée, elle l’espérait au fond d'elle. Elle se sent aussitôt coupable, mais elle essaye de ne pas se laisser impressionner. Il la regarde de ses yeux perçants, elle a l'impression qu'il la sonde, et qu'il sait tout d'elle. Il lit en elle comme dans un livre ouvert, et petit à petit à chaque fois qu'il parle, il déchire chaque page en soignant ses caresses. Colombe est pendue à son regard, prisonnière. « Ou tu voulais juste passer quelques minutes encore avec moi ? » C'est au tour du beau brun de la manipuler, et telle une poupée, elle se laisse faire. Il pourrait la diriger comme une marionnette, elle l'écouterait, lui obéirait. Il est dangereux pour elle, et en même temps il semble si doux, si gentil. Elle est figée, incapable de répondre, alors il termine sur une note plus réaliste, et pourtant mystérieuse. « Je finirai par découvrir ce qu’il y a derrière cette porte. » Elle a l'impression qu'il parle d'autre chose que cette simple porte. Elle rougit, se sent importante, comme elle ne s'est jamais sentie avant. Il lui a rendu son identité. Elle qui pensait être seulement la cracmolle, la malade, qui a toujours été réduite au silence. Elle qui est morte aux yeux de ses parents. Elle qui doit jouer le rôle d'une cousine à qui elle ressemble seulement physiquement. Atos lui a redonner le sourire, la liberté, le calme dont elle avait besoin. Et pourtant ce garçon n'a pas l'air calme. « Un jour peut-être... » dit-elle en rêvant. Évidemment, elle parle de tout autre chose. C'est difficile à expliquer, mais l'alchimie qui opère entre les deux la fascine et l'effraie en même temps. Elle ignore si Atos ressent la même électricité, mais elle l'espère très fort. « Tu dois partir ? » Après tout, il avait eu raison en disant qu'elle ne voulait pas qu'il parte... mais, si il lui avait dit cela, c'était sans doute qu'il avait d'autre choses à faire. [color:c1e2=##ffffcc]« Je ne veux pas te retenir... » Elle ment. Elle veut qu'il reste avec elle. Cette rencontre la bouleverse. Elle a peut de se réveiller et que ce ne soit qu'un rêve. Elle veut à tout prix trouver un moyen de le faire rester, ils ont tant de choses à se dire encore. Elle regarde ses pieds, et son visage s'illumine. Elle est toujours pieds nus, il ne l'a pas encore remarqué. Un petit son s'échappe de ses lèvres, c'est un rire innocent. « J'ai perdu mes chaussures je crois. » Elle ne sait pas à ce moment là que c'est sans doute une mauvaise idée de lui faire partager cette observation, qu'il pourrait se poser des questions. Tout ce qui compte, c'est qu'elle a réussisse à le faire rester près d'elle encore un peu.

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Entre tous mes tourments, entre la mort et nous
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Les cachots sont froids et humides, peu accueillants, repoussants. Il y a un air de dégoût sur son visage, c’est dû à l’idée de penser qu’il devra y passer au moins deux à trois fois la journée. Tout est gris, sombre. Le sol est couvert de taches noires, projections d’ombres dues aux flammes qui se balancent et manquent presque de s’éteindre à chaque courant d’air. Les murs semblent siffler sous le passage silencieux du vent, comme pour repousser les éventuels visiteurs qui se seraient égarés et auraient jugé bons de se faufiler, la nuit, dans cette partie peu attrayante du château. Et pourtant ils sont là, tous deux, à tuer le temps, à le repousser, à lui dire de s’en aller. Comme s’ils appréciaient l’endroit, comme s’il leur procurait une chaleur introuvable ailleurs, une douceur peu commune. Mais jamais la pierre ne leur renverra cette sensation, ce sont les corps qui la donnent, c’est la présence de l’autre et les souffles chauds qui s’échangent dans une conversation improbable, inintéressante mais captivante.  Les silences ne sont même pas gênants, au contraire, ils semblent combler la conversation. Atos, il n’arrive pas à bien se concentrer sur les traits de son visage, lorsqu’elle parle. Il est trop occupé à boire ses paroles pour ne manquer aucun détail qui pourrait lui indiquer qui elle est, d’où elle vient. L’oiseau fragile semble être complètement perdu hors du nid, dans un endroit qui la dépasse, trop grand pour elle, elle s’y perd, s’y mélange. « Un jour peut-être... » Il a l’impression de rêver, c’est comme si elle lui avait proposé une deuxième rencontre, ou comme si elle prédisait que leurs chemins se rencontreraient à nouveau bientôt, il ne savait trop dire. A aucun moment il ne pense qu’elle veut peut-être ainsi mettre fin à leur entrevue, s’en aller, le laisser. Au contraire, c’est comme si elle reste en suspension, en attente d’une autre phrase, d’un autre sujet. « Tu dois partir ? » Il relève la tête, interloqué. Il est évident qu’elle trouvera peut-être étrange qu’un jeune homme comme lui s’attarde, mais il n’a pas grand chose à faire à dire vrai, il est mieux ici qu’ailleurs. « Je ne veux pas te retenir... » Atos il a juste l’impression que c’est elle qui veut qu’il s’en aille. Ca lui fait une impression étrange, comme si elle ne l’appréciait pas, comme si tout cet instant, tout ce qu’il avait ressenti n’avait été que du faux, un sentiment non partagé, un mensonge à lui-même. Il fronce les sourcils, il ne comprend pas bien. Il n’a pas tellement envie de comprendre non plus, cette fille, elle n’est rien pour lui, il ne la connaît même pas. Adélaïde. Un nom qu’il n’a jamais entendu avant aujourd’hui, qui ne signifie rien, qui ne signifiera sans doute jamais rien. Il joue au con. Qu’est-ce qu’il ferait avec une poufsouffle ? Qu’est-ce qu’elle pourrait bien lui trouver, à lui. Ils sont bien trop différents et uniques. Les opposés s’attirent jusqu’à un certain point. Ils l’ont sans doute bien trop franchie cette limite.

Il la regarde une dernière fois, prêt à repartir, et les paroles qu’il n’attendait plus sortent, elle n’en a pas encore fini avec lui. « J'ai perdu mes chaussures je crois. » Ce n’est qu’alors qu’il observe ses pieds. Cachés sous sa robe, il n’avait rien remarqué. Ca l’interpelle, le fait réfléchir, qui sortirait pieds-nus dans le château ? Et surtout qui le ferait remarquer ? Il ne répond rien parce qu’il ne sait pas répondre, il ne comprend pas où elle veut en venir, ce qu’il est censé faire. Elle est étrange, Adélaïde. Seule, perdue, tête en l’air. Complètement défaite du monde. Il la regarde comme on regarderait une étrangère, un alien, une bête étrange. Il n’a pas voulu, c’est juste sa réaction sur le coup. « Tu ne t’en souviens pas ? » Il y a un mystère qui entoure la demoiselle, il le sent, c’est comme une aura qu’elle dégage autour d’elle. Atos il ne vit que pour les mystères et les intrigues, il ne vit que pour l’existence imprévue, les choses qu’on découvre sans vraiment l’avoir voulu. Les perles sur lesquelles on tombe sans crier gare. Comme Adélaïde. « Si elles sont là-dedans, je ne peux pas aller les chercher à ta place. » déclara-t-il avec un ton moqueur tout en désignant le local qui demeurait fermé. Il osait le ton ironique, se disait qu’elle attendait peut-être un élan de gentillesse de la part du brun pour lui montrer sa caverne aux trésors. Au fond, il s’en fichait un peu, il finirait par découvrir ce qu’il y a véritablement derrière la porte, un jour. Aucun secret de Poudlard ne lui résistait. Ca lui donnait simplement une occasion de pouvoir la taquiner encore un peu. « Mais si elles sont ailleurs, demande-moi, je suis ton homme pour cette mission. » Il gonfla le buste de manière héroïque, se fit passer pour un gentleman des temps anciens et laissa échapper un petit sourire au coin de la bouche. Il tentait de l’impressionner, c’était certain, ça lui échappait, c’était plus fort que lui, sans qu’il ne sache vraiment pourquoi. Il ne pensait plus, il agissait, simplement. « En tout cas, je suis ravi de vous avoir rencontrée, Adélaïde Devereaux. » Ca ne signait pas la fin de l’échange, il voulait juste dire ça, là, avant qu’il ne soit trop tard et qu’il oublie. Il voulait qu’elle le sache parce que c’était important pour lui. Il l’avait vouvoyée pour que ça soit plus solennel et plus concret. Elle semblait rêveuse et poétique, comme ces filles qui se plongent dans les livres toute la journée et qui en sortent des histoires pleines dans la tête, qui croient au prince charmant et à la bonne étoile. Atos ne voulait rien casser de son mythe majestueux, il voulait entrer dedans et paraître lui aussi. Rien de réel, tout d’abstrait. Comme un songe qu’on aurait oublié d’effacer, qu’on garde au fond pour continuer d’exister.

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