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Come with Me Now - Drewpale

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Come with Me Now


Opale regardait de loin la cabane du garde-chasse en se mordillant l’intérieur des joues. Tout autour d’elle, des jeunes de sa maison regardaient une petite nouvelle qui tremblait comme une feuille. Les mains dans les poches de son pantalon, sa robe de sorcier volant doucement sous la brise, elle évalua les possibilités. C’était la première fois qu’elle voyait une jeune première année qui tentait de se faire accepter dans un groupe de plus âgé, sans grand frère ou grande sœur, bien entendu. Elle poussa un soupir alors que le grand brun à ses côtés continuait sa tirade. Il avait la pupille dilatée et il prenait, visiblement, un grand plaisir à lui faire une trouille pas possible. Au fond d’elle, même si elle trouvait ça plutôt amusant, elle avait un peu de peine pour la petite blonde. Ses grands yeux bleus brillaient des larmes qui s’y accrochaient et qui refusaient de tomber. C’était bien, elle montrait qu’elle n’était pas faible, mais elle n’avait pas besoin de le montrer, plus maintenant que la menace n’existait plus. « Ce n’est pas plus compliqué que ça. Tu approches doucement du potager et tu voles une courgette. Une carotte, si tu préfères. Mais tu ne dois pas de faire voir par le garde-chasse… » Opale haussa un sourcil en regardant le potager. C’était une très mauvaise idée, elle le sentait déjà. « Surtout, fait attention au nouveau garde-chasse. Il parait qu’un troll fait partie de sa famille et qu’il est complètement défiguré ! » La blondinette laissa aller une petite plainte alors qu’Opale lançait un regard désapprobateur à cet idiot. Elle n’avait pas vu le garde-chasse depuis le départ d’Hagrid, mais elle était certain qu’il n’était pas un troll… quoique… Hagrid était un demi-géant, on pouvait s’attendre à n’importe quoi avec le nouveau. La petite leva la tête et avança courageusement vers la cabane avant de ralentir ses pas et de s’immobiliser. La rouquine retint sa respiration alors qu’elle regardait les épaules sautillantes de la pauvre enfant. Elle pleurait, c’était évident. Elle accourut vers elle, déposa ses deux mains sur ses épaules et fit un doigt d’honneur au petit groupe qui ricanait et insultait la blonde. « Je peux pas le faire… je ne veux pas qu’il me mange dans mon sommeil… » Ne comprenant pas, Opale se risqua à lui demander : « Mais de quoi tu parles, bon sang ? » La petite la regarda comme si elle était idiote et Opale décida dès cet instant qu’elle ne l’aimait pas. « Du troll ! Espèce d’idiote ! » Alors là, c’était le bouquet. Elle se releva et, le regard mauvais, lui dit : « C’est toi l’idiote, si tu crois à toutes ses histoires ! Tiens, regarde, je vais te montrer ! »

D’un pas décidé, Opale s’avança vers le potager. Le groupe de Gryffondor au loin semblait tout petit et le point le plus près lui fit comprendre que la petite la regardait, les bras ballants, ne croyant pas qu’elle pouvait faire une chose pareille. « Bande d’abrutis… » marmonna-t-elle pour elle-même alors qu’elle arrachait deux ou trois carottes et qu’elle les rapporta au pied de la blonde qui la regardait, bouche bée. « Tu vois ? Ri-di-cu-le ! » Elle lui lança un regard rempli de défi. Vraiment, elle n’aimait pas cette petite sotte. « C’est facile… quand il n’est même pas là ! » Opale se retint de lui lancer des répliques sanglantes en pleine tête et de lui mettre les carottes dans le nez. Elle retourna aussitôt vers la cabane et trouva un sceau qui, visiblement, avait servi à ramasser les besoins d’un animal quelconque. Beurk. Elle prit le sceau et le balança contre la porte avant de s’avancer un peu vers le groupe qui… fuyait au loin, comme s’il avait vu un vampire tenant le corps d’une vierge inanimé et baignant dans son sang. C’est à ce moment qu’elle comprit, qu’elle remarqua la grave erreur qu’elle venait de faire. Il était là, le troll… il était dans sa cabane depuis le début et il n’avait absolument aucune idée de ce qui se passait. Et maintenant elle était toute seule, avec sa bêtise, pour expliquer ce qu’elle venait de faire. Qui pourrait la croire lorsqu’elle expliquerait que c’était un groupe de garçons qui voulait entrer une petite idiote dans leur groupe et qui… un instant. Cette petite fille… maintenant qu’elle y pensait, ressemblait beaucoup au chef du groupe de… mais bien sûr. Elle c’était, encore une fois, fait avoir. Elle se retourna vers le troll… prête à recevoir sa sentence.



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Avec une précaution et une précision des plus extrêmes, Andrew souleva délicatement les restes d'un feuille du plat de sa pince puis la déposa sur le côté, dans une petite coupelle translucide. Au fond du récipient se trouvaient déjà des morceaux brisés d'une fine brindille, quelques billes à l'origine inconnue ainsi qu'un tas de racines entremêlées. Sous ses yeux d'experts, la langue sortie entre les dents en signe de concentration, le garde-chasse examinait les restes d'un repas mal digéré en provenance d'une poule-à-lait. Ces bestioles - qui, au passage, ne ressemblaient absolument pas à des poules, allez savoir d'où le nom leur était venu - pullulaient dans les sous-bois de la forêt interdite et avaient pour mauvaise habitude de becqueter tout ce qui passait sous leur nez. Mais ces derniers temps, Andrew avait remarqué une diminution radicale du troupeau et ce phénomène l'inquiétait. Elles auraient du commencer à sortir leur plumage d'hiver et se peloter l'une contre l'autre dans le creux d'un arbre mort et pourtant, les seules plumes qu'il apercevait lors de ses balades, c'étaient celles d'un jaune malade qu'il trouvait éparpillé sur le sol. "Aaaah, je crois que j'ai trouvé les coupables," chantonna-t-il alors qu'il relevait entre sa pince une petite baie rose. Elle était bien plus grosse que tous les autres déchets qu'il avait retiré et, pourtant, elle brillait encore, pleine et sans aucune égratignure. Probablement une sorte de rejet ou d'indigestion qui devait perturber le système des poules. "Petites gourmandes. Vous allez finir par vous empoisonner..." soupira-t-il. Le garde-chasse prévoyait déjà de ratisser le terrain le lendemain matin, à la fraîche, pour désherber quelques buissons et retirer les baies les plus proches du sol. Il ne pouvait pas déséquilibrer tout l'équilibre naturel que cette plante avait su former mais il ferait de son mieux pour que les poules-à-lait n'en soient plus victimes. Poules-à-lait... Ca ressemblait à poulet, quand on le prononçait vite, se dit soudain Andrew, les yeux perdus vers le plafond. C'était peut-être un jeu de mot qui avait amusé celui qui les avait nommé. M'enfin quand même, elles ne ressemblaient pas à des poulets non plus... "Des cochons de lait, peut-être. Des cochons avec un bec. Quelque chose d'approchant." Ca pouvait expliquer l'appellation, oui. Andrew sourit. Un mystère résolu. Il se sentait plus léger d'un seul coup. Il ne restait plus qu'un seul autre mystère à élucider : qu'est-ce que c'était que ces cris et ce remue-ménage qu'il entendait à l'extérieur ?

Le jeune homme repoussa son travail et passa rapidement ses mains sous l'eau avant de jeter un coup d'oeil par la petite fenêtre arrière : rien. Elle donnait directement sur le potager et l'orée du bois, ce qui lui permettait de vérifier les petits malins qui tentaient de passer en douce pour explorer la forêt. Pourtant, s'il tendait l'oreille... Le garde-chasse se tut quelques instants, puis un choc sourd retentit juste contre sa porte. Un grognement résonna dans sa gorge. Encore des premières années qui se croyaient plus malin que les autres. Il adorait les gosses, vraiment, mais parfois, il ne pouvait tout simplement plus garder son calme légendaire. Andrew s'empara de sa baguette et tira la porte d'un coup sec, s'attendant à trouver un groupe de gamins prêt à s'enfuir en geignant et en hurlant de rire - mais non. Tout ce qu'il vit devant ses yeux, c'était une jeune femme aux couleurs rouge et or, l'air dépitée, les mains pleines de terre et quelques carottes abandonnées à quelques pas de là. Surpris, le garde-chasse esquissa une grimace d'incompréhension accompagnée d'un froncement des sourcils qui ne lui fut pas des plus avantageux. Tournant la tête vers le château, il aperçu tout juste le reste des élève qui fuyaient à toute allure. Evidemment. Soudés dans les bêtises, mais lâches lorsque venait le moment d'assumer. La rouquine qui se tenait devant lui, par contre, n'avait pas fui... Par choix ou par manque de temps, il n'en avait aucune idée, mais elle servirait de porte-parole pour tous les autres. "Pas la peine de tenter de s'enfuir," précisa-t-il d'un ton calme en remuant le bout de sa baguette. Il n'hésitait jamais à s'en servir pour punir les garnements un peu trop téméraires. "Je crois que vous me devez quelques explications." Ses bras s'étaient croisés sur sa poitrine, l'air impassible mais loin d'être amical. Sa chemise boutonnée et ses cheveux dans tous les sens ne le rendaient pourtant pas très impressionnant. "Des carottes ? Franchement ? Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus spectaculaire. Je serais presque déçu..." Il afficha une petite moue et profita des quelques secondes de silence afin de mieux l'observer : son visage ne lui disait rien du tout, à dire vrai. Il avait l'habitude de voir certaines fortes têtes récurrentes de ce côté-ci mais elle, c'était bien sa première venue. Le jeune femme arborait un petit air malicieux qui lui allait à ravir mais qui lui promettait aussi de sacrés embrouilles. "Alors ?" reprit-il en attendant qu'elle prenne la parole et tente de se trouver une excuse.


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Lorsque la porte s’ouvrit, la rouquine serra les poings et garda un silence coupable. Elle ne voulait pas dire quelque chose qui pourrait aggraver la situation… parce qu’elle était bien capable de le faire, elle finissait toujours par le faire. Et là, on peut bien dire que ce n’était pas une situation des plus plaisantes pour elle et pour le troll. Elle venait tout de même de voler des carottes et, en plus, elle avait lancé sur la porte de la bouse, à en juger par l’odeur. Parfois, elle se détestait d’autre aussi naïve et de toujours vouloir montrer à tout le monde qu’elle pouvait en faire plus et toujours faire mieux. Elle se doutait que ce petit côté de sa personnalité dans le monde des sorciers venait de sa famille. Puisqu’elle avait vécu dans un monde sans magie et qu’elle avait un train de retard sur ceux qui y baignaient depuis la naissance, il était important pour elle de montrer qu’elle était la meilleure, même si elle savait que ce n’était pas le cas. Elle était très loin d’être aussi douée qu’Aileen dans les cours, mais elle se débrouillait tout de même très bien. Pour dire vrai, Opale adorait jouer les idiotes et elle ne l’était absolument pas… sauf lorsqu’elle perdait tous ses moyens et qu’elle commençait à dire n’importe quoi. Ça, c’était du très grand art.

Lorsque la porte s’ouvrit, Opale eut d’abord l’impression qu’elle divaguait et que l’image devant elle n’était pas réelle. Ce n’était pas un troll qui se trouvait dans son champ de vision, mais un homme tout ce qu’il y avait de plus normal. Elle fronça les sourcils, surtout pour empêcher ses joues de rougir. Elle était prise les mains dans le sac… et dans la bouse. Parce qu’elle sentait mauvais et qu’elle avait les mains absolument dégoutantes. Elle n’avait même pas ouvert la bouche, même pas fait le moindre geste que : « Pas la peine de tenter de s'enfuir. » Elle le regarde comme s’il était un extra-terrestre alors qu’il tentait de se rendre menaçant en bougeant sa baguette dans tous les sens. Il était plus chou avec ses cheveux tout défait et son style un peu bizarre. « Arrêtez de gigoter comme ça… vous allez vous crever un oeil. » Elle poussa un soupir et regarda le sol, coupable. Elle voulait mettre ses mains dans ses poches, mais elle ne voulait pas se salir davantage.

« Je crois que vous me devez quelques explications. » Non, vraiment ? « Des carottes ? Franchement ? Je m'attendais à quelque chose d'un peu plus spectaculaire. Je serais presque déçu... » Un petit ricanement franchit ses lèvres et elle se demanda tout de suite si elle n’allait pas le regretter. Après tout, elle venait de faire une bêtise, toutes les preuves étaient contre elle, et elle se moquait ouvertement de lui. « Parce que du caca qui frappe à votre porte, ça vous arrive souvent ? » Elle tenta de garder son sérieux… mais elle éclata aussitôt de rire avant de reprendre son sérieux. « Si je vous disais la vérité, vous ne me croiriez même pas. J’ai été manipulé par des membres de ma propre maison et cette petite idiote de première année qui disait que le troll allait la manger si jamais elle osait le faire. Oh ! Et le troll, c’est vous ! Mais ce n’est pas moi qui ait dit ça en premier, je le jure ! Je n’aurais pas dit troll… plutôt un… euh… » Elle garda un moment de silence parce qu’elle ne savait pas quoi dire, elle ne voulait pas empirer sa situation. Mais il était déjà trop tard. « Peut-être un centaure ? Avec le corps d’Apollon… Merde… j’ai pas dit ça, ok ? » Elle se mit à rougir. Elle ne savait plus trop quoi dire pour ne pas avoir l’air d’une idiote de première.


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Le garde-chasse faisait de son mieux pour se montrer impressionnant face à cette impudente. Le menton relevé, les sourcils froncés sur un regard noir et la baguette prête à servir, Andrew dépeignait sa parfaite interprétation du 'j'ai aucune autorité mais je tente quand même, des fois que ça marche'. Il avait perfectionné son expression au fil des mois et, à force de s'en servir, le jeune homme commençait presque à y voir des progrès... Sur certains élèves, seulement. Parce que la Gryffondor qui se tenait devant lui n'avait pas l'air apeurée - plutôt moqueuse, en fait, et cette expression ne lui plaisait pas du tout. A quoi servait ses heures d'entrainement si elle foutait tout à terre avec une expression d'attendrissement adorable ? Non, pas adorable. Vexante. Agaçante. Est-ce qu'il avait une tâche sur le nez ? Par réflexe, l'homme leva sa main libre et se frotta le bout du nez, sans succès. « Arrêtez de gigoter comme ça… vous allez vous crever un oeil. » Offusqué, Andrew ouvrit et referma la bouche plusieurs fois sans savoir quoi dire, son poignet remuant nerveusement dans tous les sens. Heureusement pour lui - et pour ses camarades - le garde-chasse avait toujours fait preuve d'une grande maîtrise de sa magie, si bien que sa baguette restait sage malgré les mouvements décousus qu'il lui infligeait. « Je ne vais rien me crever du tout, je contrôle parfaitement, » assura-t-il en pointant un doigt accusateur sur elle avant de mentionner ses légumes perdus. Super efficace. Elle ricanait maintenant. Andrew gonfla les joues. « Parce que du caca qui frappe à votre porte, ça vous arrive souvent ? » ... Quoi ?

Son regard inquisiteur avait continué sur sa lancée et, après avoir remarqué la chevelure de feu et les carottes lâchement abandonnées sur la pelouse, Andrew avait retroussé le nez. Il n'était pas tout à fait certain que la matière brune qui s'étalait sur les mains de la jeune femme soit de la terre, en fait. A bien y regarder, et s'il se fiait à son nez... L'odeur qui chargeait ses narines ne pouvait pas uniquement provenir de sa petite cuisine. Son regard dévia alors sur le seau renversé et les traces sur sa porte et il fit le lien avec les mots de la lionne. Son visage se peignit d'une expression d'horreur. Elle n'avait pas osé... « Franchement ? Non, pas du tout. Et j'aurais préféré que ça reste le cas... J'espère que vous avez les bras solides, parce qu'il va falloir frotter ! » Manquait plus qu'il s'occupe du nettoyage en plus ! Il avait déjà bien assez à faire avec les crottes de poule qui maculaient sa table. Le pire, c'était que ces bestioles s'attachaient et qu'à force de passer du temps dans leur nid, elles le suivaient jusqu'à sa cabane et le gratifiaient d'un joli fumier pour son jardin. « Si je vous disais la vérité, vous ne me croiriez même pas. J’ai été manipulé par des membres de ma propre maison et cette petite idiote de première année qui disait que le troll allait la manger si jamais elle osait le faire. Oh ! Et le troll, c’est vous ! Mais ce n’est pas moi qui ait dit ça en premier, je le jure ! » Andrew n'y croyait pas un seul instant. On lui avait sortit des tas d'excuse mais celle-là, c'était la première ! « Vous avez un certain talent pour raconter les histoires, je vous le concède, » lâcha-t-il cette fois-ci avec un petit sourire qu'il rangea bien vite pour ressortir son expression sévère. « Mais ça ne prend pas. Et puis qu'est-ce que c'est que ces histoires de troll ? » demanda-t-il avec, à nouveau, une expression des plus vexées. Il croisa même les bras sur sa poitrine d'un air boudeur. « Un géant, pourquoi pas, c'est plutôt classe. Ou un gobelin. C'est puissant la magie d'un gobelin. Mais un troll ? Noooon ! » Il secouait la tête, totalement convaincu par ses propres paroles tandis que la jeune fille continuait à s'enfoncer un peu plus. Elle lui ressemblait en fait, c'était plutôt drôle : la même capacité à s'emmêler les pinceaux et à raconter n'importe quoi. « Je n’aurais pas dit troll… plutôt un… euh… (un silence) Peut-être un centaure ? Avec le corps d’Apollon… Merde… j’ai pas dit ça, ok ? » Abasourdi, le garde-chasse la fixa un moment sans rien dire, les yeux grands ouverts. Puis un fou rire le prit et il se plia en deux, tenant ses côtes en tentant de reprendre sa respiration entre deux hoquets. « Un centaure avec le corps d'Apollon ? On me l'avait jamais faite, celle-là, » continua-t-il avant d'essuyer les larmes de rire qui coulaient de ses yeux. Ouuh. Il avait mal au ventre. L'homme se mordit la lèvre pour réprimer un autre ricanement et parvint finalement à murmurer une formule qui fit apparaitre, entre ses mains, une jolie brosse pour les sols. Il la tendit à la jolie rousse avec un sourire qui en disait long. « Allez, au travail, » lança-t-il gaiement tandis qu'il enchantait un tabouret en bois pour le faire venir jusque sous ses fesses, à côté du perron. « Vous avez gagné votre pari, au moins ? » demanda-t-il tout sourire, ses yeux brillant encore après avoir tant rigolé. « J'espère que la récompense en valait le coup. Cette brosse est très récalcitrante. » En effet, animée d'une magie propre, l'objet semblait prendre un malin plaisir à s'écarter de sa tâche et à partir se promener autour de la hutte.


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Jamais, au grand jamais, Opale ne s’était senti aussi mal de toute sa vie. Non, ça c’était un mensonge pur et simple. Elle avait déjà été beaucoup plus mal à l’aise dans des situations bien pires que celle-ci. Bien qu’en y pensant seulement comme ça, il était difficile d’imaginer une situation plus gênante que de se faire prendre les mains dans la bouse (oui, oui) par la personne qui vit dans la maison que l’on vient de recouvrir de fientes. Un petit sourire planait dans sa tête qu’elle ne pouvait tout simplement pas se résoudre à mettre sur ses lèvres… parce qu’elle mourrait d’envie de lui demander s’il aimait ses goûts en matière de décoration, mais elle refusait d’avoir une retenue pour ce motif. Le garde-chasse semblait vraiment de mauvaise humeur, mais quelque chose dans ses yeux laissait tout de même sous-entendre qu’il n’était pas aussi fâché qu’une personne qui découvrait la nouvelle de sa maison devrait l’être. Quoi que peut-être qu’il l’était vraiment. Rah… pourquoi est-ce qu’il arrivait à la mettre dans tous ses états ? Elle n’était plus certaine de rien, elle n’était même pas capable de deviner comment il se sentait véritablement. La seule chose qu’elle arrivait à dire avec certitude… c’était que son niveau d’autorité était encore plus bas que le zéro absolu.

Visiblement, la mise en garde de la jeune rouquine ne le ravi pas plus que ça, puisqu’il continuait d’agiter sa brindille dans tous les sens. Il ouvrait la bouche et la refermait à intervalle régulier… et ses yeux grands ouverts lui faisait penser à un poisson rouge dans son bocal. Ne restait plus qu’à espérer qu’il avait la même mémoire et qu’il oublierait rapidement ce qu’elle avait fait. Son doigt faussement menaçant se tendit dans sa direction alors qu’il lui assurait qu’il ne se crèverait rien du tout. Pour seule réponse, Opale pencha la tête sur le côté et afficha le grand sourire insolent qui lui avait souvent récolter des heures à réfléchir dans sa chambre.  « Si vous le dîtes… Monsieur. » Sans le vouloir, elle insista sur le monsieur, comme pour lui donner le semblant d’autorité qu’il tentait de se donner. Mais tout dans l’attitude d’Opale lui laissait comprendre qu’elle n’avait aucunement peur de lui et qu’il allait devoir faire des pieds et des mains pour qu’elle arrive à le prendre au sérieux. C’est à ce moment-là qu’elle fit une terrible gourde qui allait très certainement l’enfoncé profondément dans les profondeurs de la Terre… dans cet endroit d’où l’on ne pouvait pas sortir… L’enfer.

Si elle avait fermé sa grande gueule pour une fois, peut-être que cette merde aurait pu ressembler à de la terre ou même à de l’engrais… même si l’odeur qui planait prouvait tout le contraire. Elle remarqua son erreur seulement lorsqu’elle suivit son regarda qui analysait doucement, mais avec efficacité, la situation qui se présentait sous ses yeux. Ce n’était pourtant pas si pire qu’il le pensait… « Franchement ? Non, pas du tout. Et j'aurais préféré que ça reste le cas... J'espère que vous avez les bras solides, parce qu'il va falloir frotter ! » Non, mais ce n’est pas vrai… il n’était tout de même pas sérieux ? Elle n’allait certainement pas se couler à frotter toute cette… Cette fois, c’est la Gryffondor qui se retrouva à faire le poisson rouge hors de l’eau en tentant de le contredire. Elle ne trouvait pas, de toute façon, comment il pourrait rendre la situation pire qu’il ne l’avait déjà fait. Elle en avait donc profiter pour dire la vérité sur cette situation et sur les raisons qui l’avait poussées à agir de la sorte et, bien sûr, le regard qu’il lui lança lui fit comprendre qu’il n’était pas du tout attendri par cette histoire. Même pire, il ne semblait même pas la croire. En même temps, qui l’aurait fait ? C’était tellement absurde comme situation. « Vous avez un certain talent pour raconter les histoires, je vous le concède… » Cette simple réplique suffit à la faire voir rouge. Avant qu’elle ne puisse en placer une, il continua : « Mais ça ne prend pas. Et puis qu'est-ce que c'est que ces histoires de troll ? » Elle le détestait ce garde-chasse. Il était en train de la faire passer pour une menteuse, alors qu’elle ne faisait que lui raconter la vérité. « Cette histoire de troll ? La vérité, visiblement. Ils sont idiots et ne croient pas les petites filles innocentes qui ont été abusées par les membres de leur maison, parce que ça les fait bien rigoler de la voir prendre des heures de colles, parce qu’elle est TELLEMENT naïve. » cracha-t-elle comme un chat en colère, énervée de ne pas être prise au sérieux. Elle ne savait pas s’il l’avait entendu, parce qu’il était maintenant dans son monde à s’imaginer lui-même les croissements qu’il aurait pu avoir avant le troll. Même si elle était vraiment en colère contre lui, elle se surprit à afficher un petit sourire. C’était tout de même adorable et enfantin comme réaction. Elle avait donc décidé d’y aller de ses propres propositions… et elle le regretta tellement vite.

Le rouge aux joues d’avoir dit une bêtise, elle le regarda éclater d’un rire franc qui la vexa beaucoup. La situation empira lorsqu’il se mit à se tenir le ventre et à tenter de reprendre sa respiration. Opale lui lança un regard noir et glacial avant de le tuer 3 fois dans sa tête. Le rouge de sa gêne devait maintenant passer pour la colère qui se lisait très bien dans ses yeux et sa posture droite comme une barre d’acier. Il s’approcha alors d’elle en lui tendant une brosse qu’il venait de faire apparaître dans ses mains et elle mordilla l’intérieur de sa joue en fermant les yeux pour ne pas lui sauter à la gorge et lui mettre ses mains pleines de fientes dans les yeux. « Allez, au travail. » Opale poussa un soupir, ouvrit les yeux et les leva vers le ciel pour montrer son exaspération. Elle prit violemment la brosse avant de se diriger vers la porte qu’elle claqua, mauvaise idée puisque les résidus qui n’avaient pas collés volèrent dans tous les sens et qu’elle se protégea de justesse. Elle l’entendit prendre place et lui lança un regard remplie de reproches. Parce que non seulement il lui faisait faire le sale boulot (c’était le cas de le dire), mais en plus, il allait rester là à la regarder faire ? Elle poussa un grognement mécontent. Elle ne prit même pas la peine de lui répondre lorsqu’il lui demanda si elle avait gagné son pari… mais sa dernière phrase plana dans ses oreilles… et pour une très bonne raison. « … Cette brosse est très récalcitrante. » dit-il alors qu’elle lui échappait des mains et vint lui faire une grosse marque sur le front. Dégoûté et sur le point de vomir. Elle sauta sur le sol pour attraper la brosse qui semblait vouloir retourner dans la cabane. Maintenant, elle en avait partout sur ses vêtements et dans ses cheveux. Elle se releva péniblement et se défi de sa robe de sorcier empestant la bouse pour se retrouver dans son chemisier blanc et son pantalon noir moulant. Elle secoua la brosse en direction du garde-chasse avec un air menaçant qui perdait toute sa crédibilité avec son visage marqué. « Je vous assure que, si vous rigolez, je vous la lance en plein sur le nez. » Elle regarda entour d’elle pour se nettoyer. « Et je ne rigole pas, je suis capable de le faire. »

Elle trouva un sceau vide qui, d’un mouvement de baguette, se remplit d’eau. Elle jeta la brosse dedans avant de plonger ses mains dedans et de mettre son pied sur l’ouverture pour l’empêcher de sortir. Envoyant sa chevelure vers l’arrière, elle mouilla son visage pour se débarbouiller et agita sa baguette pour donner le même traitement à ses cheveux, mouillant en même temps se chemisier. Pour éviter de ne montrer au garde-chasse son soutien-gorge, elle s’empressa de le sécher. Elle se sentit propre et afficha un grand sourire radieux. Elle attacha ses cheveux en une queue de cheval très haut et remonta ses manches. « Bon… Au travail. Autant en finir vite avec tout ça ! » Elle se pencha pour reprendre la brosse qui s’agitait doucement dans l’eau, comme si elle s’amusait à prendre une bonne baignade et la frotta sans ménagement contre la porte. Son mouvement était vif, fort et efficace et elle se félicita d’entraîner régulièrement les muscles de ses bras, puisque ceux-ci ne se fatiguaient pas. Après tout, c’était primordial dans son poste de batteur de l’équipe de Quidditch. Après un moment de silence et de soupir à chaque fois que la brosse lui échappait, elle s’arrêta et jeta un regard au garde-chasse qui n’avait pas bouger d’un seul muscle. « Je… euh… je m’appelle Opale. Opale Hepburn. » Elle retourna à sa besogne, comme si elle n’avait pas prononcé un moindre mot, se demandant s’il voulait le savoir, de toute façon.


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Andrew avait légèrement tiqué sur le 'monsieur' qui était sorti de la bouche de la rouquine comme une provocation. Elle avait dans la voix cet éclat typique des élèves qui n'en ont rien à faire de l'autorité et qui prenait plaisir à le faire savoir. Intérieurement, le garde-chasse grimaça. Il avait la dérangeante intuition que cette gamine allait lui en faire voir de toutes les couleurs. Son grand sourire insolent lui prouvait déjà que ses mots lui passaient au-dessus de la tête. L'homme remua le nez, contrarié. Pourtant, il lui trouvait malgré tout un air mignon avec son expression offusquée. Comme s'il allait nettoyer les saletés qu'elle avait fait sur sa porte, en plus ! Un sacré caractère. Sa tête de poisson rouge lui arracha d'ailleurs un autre rire ; rien que pour ça, la punition qu’il lui réservait en valait la peine ! Il n’avait peut-être pas suffisamment d’autorité pour l’impressionner, mais il exerçait toujours les mêmes droits que n’importe quel autre membre du personnel, sanctions comprises. Et il en avait distribuées de belles depuis le début de l’année. « J’ai l’impression que la rentrée vous rend toujours un peu plus téméraire… C’est un rite de passage ? » demanda-t-il le plus sérieusement du monde. Ca devait forcément être ça - son histoire de petite fille et de troll ne tenait absolument pas la route… Et son avis ne sembla pas plaire à la jolie rousse qui se mit à l’assassiner du regard. Il était presque qu’elle était entrain d’établir tout un plan dans sa tête afin de l’écharper et, prudemment, le garde-chasse s’éloigna de la pelle appuyée contre sa hutte. On ne sait jamais… Perdu dans ses idées folles et ses énumérations des créatures avec un peu plus de prestance que ces trolls, l’homme perçu tout juste le grognement indistinct qui sortait de la bouche de son élève. S’il n’avait pas tendu l’oreille, il aurait presque pu croire qu’elle baratiner une suite de ‘nianiania’ boudeuse. « Cette histoire de troll ? La vérité, visiblement. Ils sont idiots et ne croient pas les petites filles innocentes qui ont été abusées par les membres de leur maison, parce que ça les fait bien rigoler de la voir prendre des heures de colles, parce qu’elle est TELLEMENT naïve. » Andrew n’aurait pas été étonné de le voir siffler comme un chat. Ca, c'était une véritable Gryffondor : sauvage et incandescente, guidée par le refus des règles et de trop francs sentiments. Malgré lui, il sourit. Elle avait un côté attendrissant quand elle s’énervait, un peu comme les enfants qui piquent de grosses colères avant de s’endormir de fatigue dans vos bras. Peut-être qu’elle était atteinte d’hypersomnie. Est-ce qu’il devait lui préparer un coussin au cas où elle tourne de l’oeil ? Non non Andrew, concentre toi. Il avait encore un sacré tas de merde à régler. Façon de parler…

Le garde-chasse lui avait finalement désigné sa tâche et, confortablement installé sur son tabouret, il prit le temps de vérifier que la jeune femme entamait bien son travail. Et puis il avait envie de rigoler un peu, aussi. Cette brosse était une vrai tête de linotte et si elle s’était attachée à son possesseur et avait cessé de le faire tourner en bourrique, ce n’était pas le cas des élèves auxquels il la confia. D’autant plus qu’elle détestait la saleté : ses poils se tordaient dans tous les sens et elle couinait pour échapper à sa corvée en courant tout autour du potager. Alors avec un tas de fiente à récurer, Andrew se doutait que la tâche ne serait pas facile… Et il ne s’était pas trompé. Après avoir claqué la porte si fort que des résidus avaient volés dans tous les sens, provoquant un fou-rire que le garde tenta d’étouffer dans ses mains, la jeune fille s’était emparée de la brossette et… Celle-ci s’échappa pour venir marquer son front d’une groooosse marque brune. « Je vous assure que, si vous rigolez, je vous la lance en plein sur le nez. » Andrew se mordit la joue, la lèvre et la langue, mais il ne put s’empêcher de pouffer de rire. « Je… Je rigole pas… » articula-t-il en se retenant si fort pour ne pas lui rire au nez que des larmes se formèrent au coin de ses yeux.

La rouquine avait retirée sa robe de sorcier maculée de saleté remplit un seau d’eau pour y jeter la brosse. Celle-ci se mit à barboter, appréciant sa fraîcheur et sa propreté. Curieux, Andrew se pencha sur le petit tabouret pour voir comment elle s’en sortait avec son nouveau compagnon. Le rire déformait encore un peu ses traits jusqu’à ce qu’il aperçoive correctement la Gryffondor : ses longs cheveux de feu rejetés en arrière, elle plongea ses mains dans le seau et se mouilla pour retirer la crasse qui maculait son visage et ses boucles. L’eau coula le long de sa nuque et vint tremper son chemisier blanc, dévoilant les vêtements qu’elle portait en dessous. Andrew détourna légèrement les yeux, gêné, priant pour que ses joues ne se mettent pas à rougir. Lorsqu’il rejeta un coup d’oeil prudent, la chemise de la jeune femme avait retrouvé son état normal et il reprit lentement sa respiration. « Bon… Au travail. Autant en finir vite avec tout ça ! » « Ahem… Ouaih, » répondit-il en se raclant la gorge avant de changer de sujet. « Vous avez de la chance, c’est la plus docile que je vous ai donné, » fit-il en désignant la brosse du menton. Puis la lionne se remit au travail, frottant énergiquement la porte pour en faire disparaître toutes les traces. Il devait reconnaître qu’elle ne rechignait pas à la besogne et qu’elle se montrait rudement efficace. Après quelques temps de son labeur, perdu dans le silence tandis qu’Andrew profitait des derniers rayons de soleil de l’année, la jeune femme reprit la parole. « Je… euh… je m’appelle Opale. Opale Hepburn. » Le garde-chasse fronça les sourcils. Opale… Opale.... Ce nom lui disait quelque chose… « Attendez… » Une image se forma lentement dans son esprit. Un souvenir dans lequel une forme indistincte fonçait sur lui à toute allure et le frôlait suffisamment pour lui arracher une touffe de cheveux de sa tempe. « ....Vous n’auriez pas déjà essayer de me tuer lors d’un match de Quidditch ?! » Mais oui, il s’en rappelait maintenant ! La furie rousse qui frappait ses cognards avec plus de force qu’un géant des montagnes ! « Vous aviez une sacré force de frappe, » expliqua-t-il dans un sourire en passant, par réflexe, la main où quelques-uns de ses cheveux lui avaient été arrachés. « C’est un joli nom, en tout cas. Je m’appelle Andrew, Andrew Prescott. »

Il la laissa travailler quelques minutes encore avant de se relever d’un bond pour venir vérifier son travail. Il passa sa tête par-dessus son épaule et plissa les yeux, la langue entre les dents pour mieux se concentrer. « Mmh... C’est pas mal, » consentit-il d’un ton faussement blasé pour la taquiner un peu. « Ca ira pour cette fois. » Il émit un petit son de gorge et la brosse retourna dans son seau en couinant d’un air ravi. « Je crois qu’elle vous aime bien. » Comme pour lui répondre, la brossette s’agita dans l’eau et les éclaboussa de quelques gouttelettes. Puis, soupirant, le garde-chasse lui rendit sa robe qu’il nettoya d’un coup de baguette. « Si c’était juste pour des carottes, vous auriez simplement pu me demander. J’en ai peut-être l’air, mais je n’ai pas toutes les manières des trolls, » glissa-t-il dans un sourire. « Quoi que… Ca pourrait être un bon moyen pour tenir les premières années à distance. Ils sont infernaux, ceux-là. Vous savez faire courir des rumeurs ? » demanda-t-il en ouvrant la porte désormais rayonnante de sa cabane. La brosse en profita pour sautiller à l’intérieur et partit se frotter contre son canapé. « Un petit thé pour vous requinquer ? » proposa-t-il cette fois avec un grand sourire. Il ne gardait pas de rancune très longtemps et la jeune femme - Opale - avait sacrément bien travaillé. Sans trop rechigner, en plus, ce qu’il avait apprécié. Ca méritait bien une petite infusion de cuisse de grenouilles !

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Opale caressa doucement ses cheveux en écoutant de façon distraite le membre du personnel de l’école. Pour ajouter au malheur du garde-chasse, il ne portait même pas le titre de professeur, ce qui ne rajoutait qu’une raison supplémentaire au fait que la jeune rouge et or ne le prenait pas au sérieux. Déjà qu’elle ne prenait pas au sérieux la majorité de ses professeurs, imaginez un peu le respect qu’elle devait avoir pour l’homme qui passait ses journées dans son potager ou à nourrir des veracrasses. On devait avouer qu’il existait des métiers bien plus intéressants que de regarder ses espèces de vers vivre et s’assurer qu’il reste en vie… Même un pingouin, sur sa banquise, devait avoir une vie plus palpitante que celle-là. « J’ai l’impression que la rentrée vous rend toujours un peu plus téméraire… C’est un rite de passage ? » La rouquine haussa les sourcils, tentant de comprendre s’il savait ce que c’était que d’être téméraire. Quand notre passion réside dans le fait de regarder pousser les plantes vertes, il était difficile de le voir en aventurier. Elle croisa tout de même les bras sur sa poitrine pour s’empêcher de faire le moindre commentaire, parce qu’elle n’avait pas envie de se prendre des heures de colle supplémentaires.  Elle prit plutôt une grande respiration pour calmer les battements de son cœur qui s’affolait étrangement depuis que le garde-chasse avait ouvert la porte. « Je ne sais pas… peut-être que cette nouvelle liberté et le soulagement de ne plus se sentir en peur à chaque moment de notre vie nous donnes simplement envie de vivre. » Un petit sourire franchit ses lèvres alors qu’elle replaçait une mèche de ses cheveux qui tombait devant son visage. Cette petite joie fut passagère puisqu’elle lui lança le regard assassin qu’il méritait puisqu’il osait ne pas croire un seul mot de son histoire, alors qu’il avait très certainement remarquer ses camarades qui prenaient la fuite comme des lapins devant le grand méchant loup.

La gryffondor n’était pas le genre d’étudiante à reculer devant une tâche, aussi pénible pouvait-elle être. C’était pourquoi elle n’avait pas hésiter et avait remonter ses manches pour se mettre au travail, bien qu’elle ne fût aucunement d’accord avec le fait qu’elle devait le faire seule. Elle s’était battue un petit moment avec la brosse et s’était empresser de le menacer de ne pas rire. Malgré le fait qu’il lui assura de pas trouver cette situation marrante, le scintillement dans ses yeux venaient tout de suite prouver le contraire. Pendant un moment, elle le trouva absolument adorable et elle en oublia tout de suite la menace qu’elle venait de lui proférer. Elle avala de travers alors qu’elle l’admirait discrètement et sentit le picotement de ses joues qui venait lui prouver qu’elle n’oserait jamais lui faire le moindre mal. La rouquine pouvait être aussi piquante qu’un cactus, il n’en restait pas moins qu’elle était en fait aussi douce que de la soie.

Opale avait fait sa toilette, suite à sa petite mésaventure avec la brosse et était maintenant prête à se donner corps et âme à la tâche. « Ahem… Ouaih… » Le ton de sa voix avait changer, mais avant qu’elle ne puisse lui poser la moindre question, il changea de sujet. « Vous avez de la chance, c’est la plus docile que je vous ai donné. » Un petit sourire coquin s’afficha sur les lèvres de la rouquine alors qu’elle plongeait son regard dans celui du garde-chasse. Elle voulait le provoquer, même juste un peu : « J’ai de la chance en effet… sinon peut-être que j’aurai terminé par me battre avec elle dans la boue. » Et si elle en rajoutait une couche ? « Et j’imagine à peine le malaise si j’avais dû me départir de mes vêtements… mouillés. » Toujours avec son petit sourire, elle se tourna vers la porte qu’elle devait commencer à nettoyer, en gardant un œil sur la réaction du garde-chasse. Et c’était quoi son nom au juste ?

Après un moment à travailler, elle fût bien contente que la docilité de son instrument de travail. Elle en profita alors pour prendre une petite pause et regarder le garde-chasse. Elle le trouvait tellement beau maintenant qu’elle le regardait plus sérieusement. Avant de sentir de nouveau le rouge lui monter aux joues, elle en profita pour lui dire son nom alors qu’elle balayait d’un mouvement gracieux la sueur qui coulait le long de son front. L’expression de surprise sur le visage du garde-chasse la fit sursauter vivement. Mais qu’est-ce qui lui prenait à lui demander d’attendre comme ça ? Il semblait en pleine recherche et elle se retint d’éclater de rire face à son expression. « Vous n’auriez pas déjà essayer de me tuer lors d’un match de Quidditch ?! » La surprise se figea sur son visage alors que ses bras lui tombaient. Le tuer ? Elle n’avait jamais essayé de tuer qui que ce soit lors d’un match, blesser gravement, oui, mais pas tuer… et elle était pratiquement certaine que les membres du personnel ne pouvaient pas jouer dans une équipe. « Vous aviez une sacrée force de frappe. » Un sourire remplie de fierté emplit son visage alors qu’elle le remerciait chaleureusement. Elle était certaine que si ses yeux le pouvaient, ils souriraient eux aussi. « C’est un joli nom, en tout cas. Je m’appelle Andrew, Andrew Prescott. » Elle rougit sous le compliment et le nom du garde-chasse se répéta tel un écho dans son esprit. Andrew. Ça, c’était un prénom magnifique. Un sourire gêné sur les lèvres, elle se détourna simplement pour terminer son travail avant qu’il ne fasse nuit, bien qu’elle n’aurait très certainement pas refuser de revenir plus tard pour terminer sa besogne en espérant que le soleil aurait sécher son dégât pour rendre sa tâche plus difficile… et plus longue. Elle commençait à bien l’aimer, maintenant qu’il ne tentait plus de jouer les durs.

Dans son dos, elle le sentit se lever et sa présence tout près de sa tête lui donna l’impression qu’elle était brûlante de fièvre. Elle n’arrivait pas à comprendre son état, elle n’avait jamais été comme ça auparavant. Le ton faussement blasé qu’il utilisa lui donna l’espoir qu’il l’oblige à recommencer le lendemain. Lorsqu’il siffla (ou dieu seul sait ce qu’il a fait) la brosse sauta de ses mains et se jeta dans l’eau en se tortillant pour se nettoyer. Elle eut un petit sourire en se disant à quel point elle pouvait aimer la magie. « Je crois qu’elle vous aime bien. » Opale sourit et éclata de rire lorsque la brosse s’agita un peu plus pour les éclabousser tous les deux. Si quelqu’un lui demandait maintenant à quoi ressemblait le bonheur, elle parlerait probablement de ce moment léger qu’elle était en train de vivre. En entendant le soupir du garde-chasse, elle se tourna vers lui. Il lui tendit sa robe de sorcier maintenant propre et elle se mit à espérer qu’il soupirait parce qu’il ne voulait pas la quitter. Idiote, comme s’il pouvait penser quelque chose comme ça. Tu es un étudiante et certainement pas une adulte, comme lui. « Si c’était juste pour des carottes, vous auriez simplement pu me demander. J’en ai peut-être l’air, mais je n’ai pas toutes les manières des trolls. » Sans pouvoir faire autrement, elle glissa : « Vous êtes loin de ressembler à un troll. Autant dans votre façon d’agir que dans votre physique. Encore un fois… ce n’était pas de ma faute. » Elle garda le silence, regardant le sol et laissant ses cheveux encadrer son visage. Elle ne savait pas si il l’avait entendu, parce qu’il avait tout de suite parler de première année et de faire courir des rumeurs, mais elle garda le silence, incapable de dire quoi que ce soit de plus. Elle entendit la porte s’ouvrir et comprit qu’il était maintenant temps de se dire aurevoir. Elle avait donc espéré pour rien… Elle ne releva pas la tête et continua de regarder le sol, sans rien dire… jusqu’à ce que son cœur manque un battement. « Un petit thé pour vous requinquer ? » Elle resta un moment immobile, avant de sentir ses jambes avancé doucement vers la source de lumière. Elle resta la tête basse, pour ne pas lui montrer à quel point elle était heureuse… et qu’elle était en train de tomber amoureuse.

Elle n’avait jamais mis les pieds à l’intérieur de la cabane du garde-chasse auparavant. Elle avait bien discuté avec Hagrid, lorsqu’il était encore à Poudlard, mais pas au point d’être invité à venir prendre le thé avec lui. Puisqu’Andrew était maintenant dans son dos, elle en profita pour regarder autour d’elle l’endroit où il dormait et passait toutes ses soirées. C’était bien, mais chaleureux. Elle l’entendit dans son dos, alors qu’il devait faire le thé et elle se mit à regarder le feu qui brulait dans l’âtre. Un sourire s’afficha sur ses lèvres alors qu’elle prenait place sur le tapis, tout près du feu, ramenant ses jambes contre elle et fixant avec joie les flammes qui dansaient pour elle. « J’aime bien cet endroit… je pourrais y vivre… » Elle parlait plus pour elle-même que pour le garde-chasse. La joue contre ses genoux, elle ferma les yeux et se mit à fredonner une vieille chanson moldue que sa mère lui chantait souvent lorsqu’elle la prenait dans ses bras. Elle avait l’impression d’être à la maison, auprès d’Andrew.

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Andrew n'était pas parvenu à croire au récit de la rouquine qui s'échauffait d'autant plus devant son air sceptique. Il y avait pourtant de quoi ; elle n'était pas la première à venir tester son courage ici - d'autant plus en portant les couleurs rouge et or de sa maison - et ils se trouvaient tous les excuses les plus farfelues les unes que les autres. Lui, il avait plutôt eu l'impression que les camarades de la belle s'étaient enfuis dès qu'il avait ouvert la porte et l'avait laissé en plan. L'homme éprouvait presque un peu de remord pour elle ; peut-être qu'il devrait un peu moins lui faire la morale. Son ton était d'ailleurs devenu un peu plus léger et la réponse de la jeune femme lui fit expirer un soupir. « Je ne sais pas… peut-être que cette nouvelle liberté et le soulagement de ne plus se sentir en peur à chaque moment de notre vie nous donnes simplement envie de vivre. » Il hocha la tête en apercevant son petit sourire. Oui, bien sur. Cette guerre leur avait tous causé de nombreuses blessures. Pendant un court instant, Andrew hésita à la renvoyer sans autre punition mais ce fut son devoir qui le retint.

La lionne avait alors attrapé la brosse qu'il lui tendit et s'était mise à la tache sans rechigner. Il avait fait de son mieux pour ne pas pouffer de rire devant ses efforts mais il n'avait pu rater la petite touche rose qui avait pris place sur les joues de la rouquine. Son rire s'était quelque peu teinté de gêne tandis qu'il détournait le regard. Il avait toujours été ainsi avec les femmes... Mais il se sentait d'autant plus mal d'agir de cette manière alors que c'était une élève qu'il avait face à lui. Une élève qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam et qui, visiblement, s'amusait de ses réactions et n'avait absolument pas froid aux yeux. A son grand détriment, d'ailleurs. « J’ai de la chance en effet… sinon peut-être que j’aurai terminé par me battre avec elle dans la boue. » Dans la boue ?... « Et j’imagine à peine le malaise si j’avais dû me départir de mes vêtements… mouillés. » Andrew déglutit. Et fit semblant de rien, haussant les sourcils dans une question silencieuse. Il venait sans doute de creuser sa propre tombe en l'obligeant à nettoyer sa porte avec une brosse capricieuse et remuante. Le garde-chasse regarda partout, sauf dans les yeux de la rouquine.  « Je l'aurais arrêté avant si elle s'était montrée si rebelle, » répondit-il d'un grattement de gorge qu'il jugea hautement suspect. Génial. Il se sentait de plus en plus stupide. L'année commençait vraiment fort...

Le nom de la rouquine perça finalement ses oreilles et ce fut une expression de surprise qu'il dépeignit cette fois, à moitié offusqué et à moitié amusé par les souvenirs qui lui revenaient en mémoire. Cela ne l'était pas vraiment d'elle, finalement - Opale semblait pleine d'une énergie éclatante. Il trouvait cela charmant. Tout autant que son sourire gêné, d'ailleurs... Durant un fol instant, l'homme se promit de le refaire sourire ainsi autant qu'il le pourrait.
Après encore quelques minutes d'acharnement, Andrew tendit sa robe de sorcier à la jeune femme, signant ainsi la fin de son travail. Un travail remarquablement réalisé, d'ailleurs. Elle devrait peut-être revenir voler quelques carottes, finalement, pensa-t-il avec un sourire. Ca lui donnerait l'occasion pour... pour quoi ? pensa-t-il soudain en secouant la tête. Il commençait à se raconter n'importe quoi. Une boisson chaude lui ferait du bien. Et à la jeune élève aussi, elle l'avait bien méritée. Lorsqu'il lui proposa de prendre une pause, Opale reste un instant silencieuse. Le garde-chasse se mordit l'intérieur de la joue. Est-ce qu'il était allé trop loin ? Ca se faisait d'inviter des élèves à prendre le thé ? Il n'avait jamais été assez proche de Hagrid pour le savoir et vu sa carrure, il n'était pas certain que qui que ce soit ait jamais accepté, alors... Il s'apprêtait à se reprendre et lui dire qu'elle n'était en rien obligée d'accepter mais la Gryffondor s'était finalement avancée à l'intérieur avec lenteur. Andrew la suivit, se mordant l'autre joue, toujours aussi mal à l'aise. Il regrettait déjà. « C'est un peu en désordre, désolé... Je n'ai pas l'habitude de recevoir du monde, » s'excusa-t-il en débarrassant quelques magazines qui traînaient sur les chaises et le canapé. « Thé vert ou thé noir ? » Laissant la jeune femme prendre ses aises dans sa cabane, le jeune homme s'éclipsa - ou plutôt se rua - en direction du petit coin cuisine qui débordait de vaisselle en tout genre. Des casseroles se montaient l'une sur l'autre en attendant d'être rangées tandis que des tas de petits gâteaux dégringolaient au-dessus d'un bol, visiblement trop petit pour tous les contenir. Un sort les gardait à l'abri de l'air ambiant pour ne pas qu'ils ramollissent. Qui aimait les gâteaux mous de toute façon ? S'affairant auprès de sa théière qu'il venait de mettre à chauffer, la voix d'Opale s'éleva près du feu. « J’aime bien cet endroit… je pourrais y vivre… » Surpris, Andrew plongea la main dans le mauvais récipient et se piqua le doigt sur un oursin de sel. « Aouch ! » couina-t-il en portant son doigt à ses lèvres. « ...Vraiment ? Pourtant, c'est très petit... Et encombré... J'y perd toujours mes chaussettes, » commenta-t-il rapidement avant que d'autres idées saugrenues ne lui viennent en tête. Il suçota le bout de son doigt en grognant contre lui-même et termina le thé. Puis il rapporta deux petites tasses ainsi qu'un pot de sucre devant l'âtre, invoquant un petit plateau pour les y déposer. Andrew s'assit à son tour mais resta silencieux. La jeune femme chantonnait. C'était très joli. N'osant l'interrompre, le jeune homme entoura ses genoux de ses bras dans une position similaire à la sienne et l'écouta sagement. La mélodie était simple mais sa voix lui donnait un certain charme qui le fit fermer les yeux avec un léger sourire. Lorsqu'il sentit à nouveau le regard d'Opale peser sur lui et que sa chanson s'arrêta, il rouvrit brusquement les paupières et se redressa. « C'était... C'était très joli. Un peu mélancolique mais... Qu'est-ce que c'était ? » demanda-t-il en lui tendant une tasse ainsi que le sucre. « Je n'ai pas sucré, je ne sais pas comment vous l'aimiez. J'ai du lait aussi. Et des petits gâteaux. Au citron. » Il avait toujours des petits gâteaux au citron. Ils s'accordaient à merveille avec le thé. Portant sa propre tasse à ses lèvres après y avoir déposé trois morceaux de sucre, Andrew profita de pouvoir se cacher quelque peu derrière le récipient pour observer la jolie lionne. Le feu qui crépitait doucement dans l'âtre projetait sur elle de doux reflets chauds et faisait ressortir ses yeux pétillants. Elle était vraiment jolie pour une jeune fille de... De quel âge, d'ailleurs ? « En quelle année êtes-vous ? » demanda-t-il de but en blanc et sirotant bruyamment son thé et en s'en versant à moitié sur la jambe. L'homme ne s'en rendit même pas compte et poursuivit d'un air un peu embarrassé. « Désolé pour la punition, mais c'était nécessaire... J'aime pas ça mais les élèves ne manquent pas de revenir sinon. Enfin, pas que je ne veuille pas que vous reveniez... » La pointe de ses oreilles se mit à rougir et il bafouilla avec ses mots avant de se reprendre. « Enfin ça ne me dérange pas que vous reveniez si vous ne jetez pas de fiente sur ma porte. Vous pouvez juste frapper. Si vous avez envie. Sinon ce n'est pas grave. ...Je vais rechercher du sucre, » dit-il en s'enfuyant malgré le pot encore remplit à ra-bort devant eux.

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Opale était heureuse du travail qu’elle avait fait, mais elle regrettait tout de même d’avoir été aussi rapide dans sa besogne. En fait, elle n’aurait même pas été capable d’affirmer depuis combien de temps elle forçait comme une déchaînée pour retirer les preuves de son crime. Quelques minutes ? Quelques heurs ? C’était devenu une véritable mission que de terminer ce nettoyage, ce qu’elle faisait avec beaucoup plus d’application que pour certains de ses devoirs. Avec un gros soupir, le garde-chasse avait mis fin à cette douce torture, lui avait rendu sa robe de sorcier qu’elle n’avait pas oser remettre sur ses épaules (elle voulait qu’il la regarde autrement que comme une étudiante de l’école) et avait accepter avec beaucoup plus de joie qu’elle ne l’aurait dû l’invitation qu’il lui avait tendu pour venir prendre le thé dans sa cabane. Elle ne savait pas si c’était raisonnable, si c’était permis, mais c’était délicieux de se dire que ce moment ne se terminerait pas aussi vite qu’il en avait eu l’air lorsqu’il y avait mis fin. Elle avait arpenté les murs en regardant autour d’elle avec un intérêt nouveau. Elle avait à peine entendu Andrew qui lui disait qu’il y avait un désordre, parce qu’elle ne le remarquait pas vraiment. Pour elle, tout était à l’endroit où il devait se trouver et c’était tout naturel que ce genre de petits désordres soit présent. « Thé vert ou thé noir ? » Elle avait vaguement hocher la tête, même si elle était consciente que ce n’était pas du tout le genre de réponse qui devait aider le garde-chasse. Elle avait plutôt prise place devant le feu et c’est à ce moment qu’elle s’était permise, à sa façon, de lui faire comprendre qu’elle aimait son petit chez lui. Elle sursauta légèrement en l’entendant lorsqu’il s’exclama, s’étant visiblement blesser d’une façon ou d’une autre. « ...Vraiment ? Pourtant, c'est très petit... Et encombré... J'y perd toujours mes chaussettes. » Elle avait eu un petit éclat de rire avant de se rendre compte qu’il avait entendu ce qu’elle avait dit… et le rouge lui monta tout de suite aux joues. Elle avait fichtrement chaud maintenant tout près du feu et devant sa gêne. Pour se calmer, elle c’était donc mise à fredonner doucement.

Les yeux fermés, perdue dans son monde de jeunesse, elle sentit uniquement la présence d’Andrew à ses côtés. Elle termina doucement sa petite berceuse et ouvrit les yeux pour voir qu’il était là, les yeux fermés et le sourire sur les lèvres. Il était adorable et magnifique, et le cœur de la jeune gryffondor manqua aussitôt un battement et elle comprit qu’elle était maintenant prise au piège. « C'était... C'était très joli. Un peu mélancolique mais... Qu'est-ce que c'était ? » Opale afficha un sourire et accepta le thé qu’il lui tendait avant de répondre, mais il fut plus rapide qu’elle. « Je n'ai pas sucré, je ne sais pas comment vous l'aimiez. J'ai du lait aussi. Et des petits gâteaux. Au citron. » Son regard se jeta sur les petits gâteaux qui semblaient absolument délicieux et peut-être même encore plus que toutes friandises offertes à l’école. « Merci beaucoup. » Elle rajouta du sucre dans son thé et le porta à ses lèvres. Il était très chaud, alors elle dit bien attention de ne pas se brûler en l’appréciant. « C’est une chanson que ma grand-mère a apprise à ma mère avant de mourir. Elle me la chantait tous les soirs, alors ma mère à continuer la tradition. Maintenant, elle me trotte dans la tête lorsque j’ai l’impression que je suis dans une situation incontrôlable. » Elle ne pouvait pas lui dire qu’elle avait peur de tomber amoureuse et qu’elle sentait qu’elle était justement en train de le faire. Elle le regarda en souriant et, en fermant les yeux, se mit à chanter :

« Dors, petite fleur,
Ce soir, n’aie pas peur.
Nous sommes là, mon trésor,
Autour de toi, construit un fort.

Prince charmant, sur ton parcours,
Protège cette belle princesse.
Emporte-la, au détour,
Pour lui enlever sa détresse.

Dors, petite fleur,
Ce soir, n’aie pas peur.
Nous sommes là, mon trésor,
Autour de toi, construit un fort.

Oh, preux chevalier,
Sauve-la de ce martyre.
Combat tel un guerrier,
Pour le bien de son sourire.

Dors, petite fleur,
Ce soir, n’aie pas peur.
Nous sommes là, mon trésor,
Autour de toi, construit un fort.
Pour le bien de ton sourire.
»

La jeune femme garda le silence, sentant la larme qui coulait contre sa joue. Et merde ! Elle se montrait faible… Elle prit une grande inspiration, consciente que l’émotion de cette chanson venait de la disparition de sa granny. Elle repoussa rapidement la larme et la jeta au loin d’un mouvement du doigt. Elle fut heureuse d’entendre sa voix et de passer à autre chose. « En quelle année êtes-vous ? » Elle se racla la gorge. Et merde… elle n’aimait pas ça du tout. Allez, montre lui à quel point tu es jeune et il cessera tout de suite de te regarder… « Je suis en sixième année. » Un ange passa.

« Désolé pour la punition, mais c'était nécessaire... J'aime pas ça mais les élèves ne manquent pas de revenir sinon. Enfin, pas que je ne veuille pas que vous reveniez... » Elle allait lui répondre que ce n’était rien, mais elle était trop surprise et heureuse de ce qu’il lui disait pour rajouter la moindre chose. Elle se contenta de le regarder rougir et alla caresser du doigt le bout de ses oreilles qui étaient maintenant très rouge. « Enfin ça ne me dérange pas que vous reveniez si vous ne jetez pas de fiente sur ma porte. Vous pouvez juste frapper. Si vous avez envie. Sinon ce n'est pas grave. ...Je vais rechercher du sucre. » Il se releva si rapidement qu’il repoussa sa main et elle le regarda partir avec un peu de tristesse et de colère. Mais à quoi elle jouait ? C’était un adulte, bon sang ! Elle ne pourrait rien tirer de bon de tout ça et il devait la trouver pathétique. Elle replongea son regard vers le feu et, au passage, sa vision s’accrocha au pot plein de sucre. Il débordait. Un petit sourire satisfait plana sur ses lèvres et elle cacha la petite plainte de joie qui menaçait de pousser.

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Andrew avait lentement fermé les yeux pour écouter la voix chantante de la jeune femme. Cela faisait bien longtemps qu'il n'avait pas écouté de la musique et plus encore lorsqu'elle était fredonnée par quelqu'un d'autre. Opale avait une voix très douce. Elle lui donnait l'impression de flotter dans un rêve... A mi-chemin entre l'éveil et la conscience. Certaines chansons lui donnaient des frissons et celle-ci en faisait parti. Malgré la mélodie simple et les paroles légères, elle parvenait à toucher son coeur. De quelle histoire pouvaient bien être tirées ces paroles ? Combat tel un guerrier, pour le bien de son sourire...  La promesse qu'il s'était fait quelques instants plutôt lui revint en mémoire. Il s'était juré de faire sourire la jeune gryffondor à nouveau. Simplement parce qu'il la trouvait éclatante lorsque la joie se lisait sur son visage. Un vrai petit rayon de soleil - la jeune femme était lumineuse. Troublé par ses pensées, Andrew rouvrit les paupières sur la jolie chanteuse qui se tenait à ses côtés. Elle semblait nouée par l'émotion. En silence, Opale leva sa main pour essuyer sa joue. Son coeur manqua un battement. Venait-elle de pleurer ? Comment consolait-on une élève qui venait de chanter devant soit la mémoire de sa grand-mère ? Le garde-chasse paniqua. Il ne pouvait décemment pas la prendre dans ses bras et il ne voyait absolument pas quoi lui dire pour la consoler qui ne semble pas déplacé. Il lui sortit finalement la première question qui lui passait dans la tête et qui n'était pas si anodine que ça. En effet, son âge le préoccupait. A quel point était-elle jeune ? Elle ne semblait pas en dernière année, bien sur, mais les adolescents ne faisaient tellement plus leur âge à cette époque qu'il craignait de devoir vraiment se donner un bon coup sur le crâne. « Je suis en sixième année. »

Un silence. Bon. Ce n'était pas si grave. Elle aurait pu être en cinquième. Ou en quatrième. Ou pire, en troisième. Mais elle n'était toujours pas majeure. Qu'est-ce que cela pourrait bien changer de toute façon ? se demanda-t-il en se foutant une claque mentale. Ce n'était pas ses affaires. Tant qu'elle ne lui volait pas de nouvelles carottes, tout irait bien. Pas comme s'il avait envie qu'elle revienne le voir. Qu'était-il entrain de raconter comme inepties ? Sa bouche avait parfois cette folle capacité de prononcer des mots avant que son cerveau n'en ait fait le tour. Comme s'il n'avait aucun philtre. C'était franchement gênant... Mais ce n'était pas grand chose comparé au pourpre qui colora tout le bas de son cou lorsque la jeune femme vint effleurer le bout de ses oreilles. Le contact avait été bref mais suffisant pour que l'homme se demande s'il n'avait pas rêvé. Le rouge aux joues et bafouillant sur ses phrases, Andrew avait lâchement fuit en invoquant le prétexte bidon de son pot de sucre. Qui débordait déjà et qu'il avait oublié devant le feu d'ailleurs. Quel idiot. Idiot idiot idiot ! L'homme se plaqua la main sur le front en marmonnant tout seul puis jeta rapidement un coup d'oeil derrière son épaule pour vérifier qu'Opale ne l'avait pas vu faire. Il en perdait le peu de repères qu'il avait. Bon... Essayons de trouver une excuse pour ne pas avoir fait le chemin pour rien. Du sucre. Là ! Dans une petite étagère, le garde-chasse trouva un petit pot de sucre roux - l'excuse parfaite pour justifier le trop plein de sucre blanc. Andrew esquissa un sourire. Peut-être qu'il ne passerait pas tout à fait pour un grand maladroit, cette fois.

L'homme revint près du feu en déposant le deuxième pot, identique en tout point au premier si ce n'était la couleur de son contenu. « Au cas où, » se justifia-t-il d'un air coupable. Puis il attrapa un petit gâteau au citron et se mit à le grignoter. « Au fait, vous avez parlé d'une situation incontrôlable tout à l'heure... je ne vous ai pas gêné, au moins ? » Il craignait en effet que sa proposition de thé n'ait été mal comprise par la jeune femme et se préparait à se confondre en excuse. Mais il n'en eut pas le temps : sa gorgée de thé combinée aux miettes de son biscuit qu'il n'avait pas fini de mâcher se coincèrent dans sa gorge et le fit tousser comme un forcené. Son bras tremblant sous le choc, Andrew renversa la moitié de sa boisson sur le tapis et porta l'autre main à sa gorge. Il était vraiment entrain de s'étouffer en fait !! pensa-t-il, désespéré, tandis qu'il toussait et crachait pour tenter de faire passer le biscuit. Il avait vraiment le chic pour détruire le peu de réputation qu'il avait. L'homme repensa à son testament qu'il n'avait jamais écrit, à sa collection de gâteaux au citron qu'il ne pourrait jamais finir et à son pull au motif de rennes qui ne trouverait jamais preneur. Personne n'en voulait. Andrew ne comprenait pas pourquoi.

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Andrew avait quitté ses côtés si rapidement, mais Opale n’arrivait pas à penser qu’elle l’avait rendu mal à l’aise. Quelque part, elle était heureuse de voir qu’elle pouvait le faire, qu’elle avait un certain charme qui semblait fonctionner sur lui. En même temps, elle se faisait peut-être des idées, mais c’était pourtant les signaux qu’elle recevait ou qu’elle voulait voir. Il était là, rougissant et bredouillant, toutes ses choses qui plaisent tant à la gente féminine. Opale n’était pas différente de toutes les autres femmes. Bien qu’elle ne cherchât pas particulièrement à ce que les hommes se retournent sur son passage, elle ne pouvait pas nier qu’elle ressentait de doux frissons lorsqu’on lui faisait les yeux doux. Ce n’était jamais au point de tomber amoureuse, parce qu’elle ne l’avait jamais vraiment été. Lorsqu’elle entendit les pas d’Andrew dans son dos, la jeune étudiante ne put s’empêcher de sentir son cœur accélérer et manquer quelques battements. Quel ne fut pas sa déception de voir qu’il avait entre les mains un pot de sucre qu’il déposa tout près du premier. Aussitôt, elle se referma comme une huître, refusant de croire à nouveau qu’elle avait le moindre charme. Elle était rousse et... peut-être qu’elle n’avait pas d’âme, comme tout le monde s’amusait à lui dire pour la mettre de mauvaise humeur. Ce petite quelque chose vint aussitôt plomber son humeur.

La rousse regarda le garde-chasse mettre un petit gâteau dans sa bouche et suivit le mouvement jusqu’à ses lèvres avant de détourner le regard. Elle se sentait toute bizarre et elle n’aimait pas ça... elle sentait qu’elle était en train de perdre le... « Au fait, vous avez parlé d'une situation incontrôlable tout à l'heure... je ne vous ai pas gêné, au moins ? »... contrôle. Merde ! C’était aussi flagrant que ça ? Elle baissa les yeux et prit une grande respiration, parce qu’elle n’arrivait même pas à comprendre pourquoi cette comptine lui était venu à l’esprit, avant d’entendre une petite plainte à sa gauche. Elle détourna rapidement la tête vers Andrew qui, paniqué, porta sa main à sa gorge, le contenu de sa tasse se renversant à intermittence sur le sol. Merde ! Il toussait et ses yeux semblaient vouloir quitter leurs orbites. « Oh bon sang... Est-ce que ça va ? » Mais il était clair en déposant son regard dans le sien qu’il n’en était aucunement le cas. Opale se rappela aussitôt une anecdote de son passé...

« Hey, petit frère... si j’étais toi, je ferais attention avec ce morceau de bacon, il est bien trop gros ! » La petite tête blonde se retourna vers elle et lui fit la grimace. Elle fronça aussitôt les sourcils, une envie présente de lui couper la prenant. Dans un geste remplie de son défi d’enfant, il englobe la totalité du bacon avant de tourner au bleu. Opale sent son cœur qui arrête de battre. Il s’étouffe, il va mourir, il manque d’air. Aussitôt, elle se jette sur lui et prend place dans son dos, ses mains jointes en un point qu’elle enfonce dans son ventre en effectuant des gestes vers le haut afin de l’aider à recracher. Le morceau vola vers le sol, alors que son frère éclatait en sanglot. Un grand fracas et ses parents arrivèrent, étonnés par la scène qui se jouaient devant eux. Elle l’avait sauvé, ce petit con.

Opale accourut à ses côtés et se plaça derrière lui, elle avait les yeux en feu. « Je vais vous aider, je vous le promet. » marmonna-t-elle, se mordillant la joue pour ne pas dire de bêtises. C’était toujours dans ce genre de situation qu’elle ajoutait quelque chose du genre « Sinon, je vais trouver un endroit pour enterrer votre corps. » ou encore « J’espère que je me trouve sur le testament. » En tremblant, elle encercla ses petits bras autour de lui, sentant la brûlure vive sur son visage alors que le rouge y domine et qu’elle déposa son front contre son épaule. Elle veut le sauver, elle veut le revoir, il doit lui sourire à nouveau. Sans perdre une seule seconde, elle poussa contre son ventre en pratiquant le geste circulaire qui lui permettrait de lui venir en aide. Les secondes passent et les larmes coulent contre sa joue alors qu’elle ne voit pas de changement. Et alors, elle le sent, l’air qui passe dans sa gorge alors qu’il tousse. Elle poussa un soupir de soulagement, les larmes toujours au bord des yeux. « Vous toussiez toujours... c’était bon signe. L’air pouvait toujours passée... Je vous ai fait une méthode moldu que mes parents m’ont... enfin... je veux dire... » Dans l’élan, elle se jeta dans ses bras. Heureuse de le voir toujours en vie. Se rendant compte de son geste impulsif, elle se retire de lui, comme s’il était aussi ardent que la braise et qu’il venait de la brûler au troisième degré. « Il serait plus sur de vérifier que je n’ai rien déplacé. » dit-elle en pointant son ventre.

Souhaitant lui laisser un moment de tranquillité, elle prit la tasse de thé qui se trouvait devant lui et prit la décision de la vider dans l’évier pour éviter un autre drame. Elle se dirigea vers la cuisine sans le regarder et déposa le tout près de la brosse qui semblait attendre patiemment son bain. C’est à ce moment qu’elle remarqua qu’elle tremblait. Cette situation incontrôlable qu’il venait de lui parler, elle sentait qu’elle était bien là. Elle ressentait des choses en elle qu’elle n’avait jamais ressenti. Lorsque le tremblement de son corps cessa et qu’elle prit pour acquis qu’il devait s’être remis de ses émotions, elle retourna à ses côtés en fredonnant de nouveau sa berceuse. Il avait semblé l’apprécier et en être calmé, peut-être qu’il en serait de nouveau le cas. « Je... Je suis contente que vous soyez de nouveau sur pieds. » Elle lui fit un grand sourire avant de replacer un mèche derrière son oreille droite. Elle jeta un petite regard autour d’elle afin de trouver quelque chose à lui dire, elle voulait qu’ils puissent passer à autre chose. « Vous êtes ici depuis longtemps ? » Elle savait bien que non, mais elle voulait entendre sa voix.

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Andrew n'avait pas prêté suffisamment attention. Trop occupé par la jeune fille assise près de son foyer et de ses longs cils qui papillonnaient dans sa direction dès qu'il croisait son regard, l'homme n'avait pas pris le temps de mâcher correctement. Il avait l'habitude de perdre le fil de ce qu'il faisait un peu trop facilement et ce n'était pas la première fois qu'il s'étouffait avec un bout de biscuit. Mais le faire devant une élève... C'était carrément la honte. Les joues du garde-chasse s'étaient embrasées sans trop savoir si c'était de gêne ou de manque d'air. Il aurait voulu s'enfoncer dans le sol. Disparaître de sa vue. Malheureusement, il ne possédait pas encore ce type de pouvoirs et ses vaines tentatives pour reprendre de l'air étaient loin d'être discrètes. En quelques secondes, la jolie rouquine fut sur lui. L'homme croisa son regard et lu l'inquiétude qu'elle ressentait. Il ne devait pas être très joli à voir... Et il n'était pas très rassuré non plus. « Oh bon sang... Est-ce que ça va ? » Andrew hocha automatiquement la tête avant de tenter d'inspirer à fond - mais rien. Il sentait le bout de nourriture qui restait coincé un peu trop haut dans sa gorge et le léger sifflement qui ne présageait rien de bon. Ok. Là, il commençait à flipper un peu.

D'un coup d'oeil, le garde-chasse repéra sa baguette posée sur un coin de table avant de se rappeler qu'il ne pouvait de toute façon pas prononcer un seul mot - il aurait l'air bien malin à tenter d'ouvrir les lèvres en s'étouffant un peu plus. Peut-être qu'il pourrait tenter d'apprendre le sort à Opale ? S'il mimait le geste et qu'il écrivait la formule sur un parchemin, peut-être que... s'il ne mourrait pas d'asphyxie d'ici là... Andrew se sentait déjà un peu vaciller. « Je vais vous aider, je vous le promet. » La voix venait de derrière lui, maintenant. Quand avait-elle bougé ? Ou plutôt, quand avait-il cessé de remarquer son absence ? Deux petits bras lui entourèrent la taille et entamèrent un mouvement circulaire sur son ventre. Il la sentait à peine peser contre ses épaules. Les secondes passèrent, interminables. Puis l'air revint soudain comme un torrent, se déversant dans sa poitrine et dans une toux plus forte que les autres, Andrew reprend enfin sa respiration. Il se pencha en avant et posa ses mains sur ses genoux le temps que son coeur se calme. « Waoh... » « Vous toussiez toujours... c’était bon signe. L’air pouvait toujours passée... Je vous ai fait une méthode moldu que mes parents m’ont... enfin... je veux dire... » Ses poumons le brûlaient encore, il ne se sentait pas tout à fait la force de parler tout de suite et l'adrénaline le faisait légèrement trembler mais en dehors ça, il allait bien. Grace à Opale... Andrew se tourna vers la jeune femme dans l'intention de la remercier mais celle-ci ne lui en laissa pas le temps. Une petite tornade rousse fonça droit dans ses bras. Abasourdi, le garde-chasse referma son étreinte autour d'elle et cligna deux trois fois des yeux. C'était... pas désagréable. Seules les larmes qu'il avait vu briller dans le coin de ses yeux le firent douter. « Tout va bien... » souffla-t-il, à la fois pour la rassurer et pour la convaincre qu'elle n'avait pas de raison de pleurer. Quelques secondes encore et la douce chaleur disparu à nouveau. « Il serait plus sur de vérifier que je n’ai rien déplacé. » Andrew baissa les yeux sur son ventre. « ...Ah ! Non, je crois que ça va, » dit-il en se massant doucement le ventre. « Vous y êtes pas allé de main morte. Pendant un instant, j'ai cru que vous tentiez de m'achever ! ...Mais merci, vraiment. Et désolé pour l'accueil, c'est pas dans mes habitudes je vous assure. » C'est certain qu'elle allait s'en souvenir... Andrew se retint de se frapper le front.

Un soupir lui échappa lorsqu'il baissa les yeux sur son tapis. Il était trempé du thé renversé quelques instants plus tôt. Par Merlin, il n'en manquait pas une. Il aurait du nettoyer avant que la tache ne s'incruste mais il ne s'en sentait vraiment plus la force... Et, étrangement, il se disait que ce n'était pas si mal : cela lui ferait un souvenir.
La jeune gryffondor avait filée à la cuisine ; lui en profita pour se masser un peu la gorge et laissa le temps à son coeur de se reposer. Ce n'était jamais bon pour lui de le faire autant travailler. Andrew se laissa tomber dans son canapé et tourna le regard en direction de sa petite cuisine, où la rouquine avait disparue. Elle revint peu de temps après avec un grand sourire qui le rassura. Sa petite berceuse ramena le calme dans son esprit et Andrew se détendit. « Je... Je suis contente que vous soyez de nouveau sur pieds. » « Et moi donc ! » assura-t-il en éclatant de rire. « Désolé, je ne voulais pas vous faire peur. Je suis un peu maladroit, » avouat-il en se grattant la nuque. C'était un euphémisme. Il n'était pas capable de mettre un pied devant l'autre sans trébucher quelque part. Il se demandait même comment il était encore en vie. Une chance incroyable, sans doute.  « Mais je me soigne. Enfin j'essaye. Je ne suis pas sur que ca marche, par contre... » Il se tourna vers Opale et lui sourit. Elle avait l'air bien moins stressée que tout à l'heure.  La jeune fille replaça une mèche derrière son oreille, le visage orné d'un sourire. Andrew retint son souffle. Elle était vraiment éblouissante... Ses dents se plantèrent dans sa joue. A quoi pensait-il ?! « Vous êtes ici depuis longtemps ? » Ha ! Un nouveau sujet de discussion ! L'homme se jeta dessus comme la misère sur le pauvre monde. « Um... Pas tellement. Je suis arrivé lors du renouvellement du personnel, comme tout le monde. Mais je n'avais pas quitté le château il y a très longtemps alors le changement ne fut pas très brutal. Poudlard reste toujours dans nos coeurs, non ? » demanda-t-il avec une certaine nostalgie. « J'espère pouvoir faire aussi bien que le précédent garde-chasse, » laissa-t-il échapper le regard au loin. Dans l'âtre, les dernières braises crépitaient et ils seraient bientôt à cours de bois pour la nuit. La température commençait d'ailleurs à baisser et Andrew cru déceler un petit frisson chez la jeune lionne.  « Oh - attendez. » Il se pencha par-dessus le bras du canapé et attrapa un châle en laine qu'il déposa sur les épaules d'Opale avec un sourire chaleureux.  « Voila. Ca devrait aller mieux. » L'homme lui frictionna les bras quelques secondes pour ramener un peu de chaleur sur son épiderme puis retourna sagement de son côté du sofa.  « Il faut que j'aille rechercher du bois ou la pièce va devenir un vrai réfrigérateur. J'adore cet endroit mais la climatisation n'est pas au top... Vous voulez attendre au chaud ou... » Il jeta un oeil par la fenêtre où la  nuit commençait à tomber.  « Sauf si vous préférez rentrer... C'est vrai qu'il se fait tard. Sinon j'ai de quoi mijoter quelque chose, » ajouta-t-il en prenant soin de ne pas croiser son regard. Ce n'était pas qu'il voulait qu'elle reste, c'était juste que rentrer seule à cette heure... Ce n'était pas très prudent. Du moins c'est ce qu'Andrew se racontait pour faire taire les petites voix qui sifflaient dans sa tête.

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Le cœur de la rouge et or battait à une vitesse folle qu’elle n’aurait jamais cru possible. Quelque chose dans chaque fibre de son corps vibrait à une telle intensité qu’elle se demandait bien si elle n’allait pas vomir ses tripes sur le plancher du garde-chasse. L’on disait toujours que l’on voyait le film de sa vie lorsque l’on était sur le point de mourir, mais il en était de même lorsque l’on vivait une émotion très forte. Lorsque ce bout de sucrerie avait obstrué les voies respiratoires du garde-chasse, Opale avait revu tout un moment de sa vie. Lorsqu’elle était petite et que sa mère avait insister pour qu’elle suive un cours de réanimation. Elle avait alors pensé que c’était absolument inutile, mais sa mère et ses yeux en étoiles avaient rapidement convaincue la rouquine qu’il pouvait y avoir quelque chose d’instructif dans ce cours. Son petit frère avait, par la suite, passé à deux doigts de s’étouffer environ 3 fois lorsqu’elle était toute seule avec lui et que ses parents lui avaient donné la mission de le garder. Elle avait de nouveau une preuve que ses parents n’avaient pas que des idées " idiotes d’adultes " et qu’elle pouvait vraiment sauver la vie de quelqu’un. Le sifflement qu’il poussa lorsqu’il retrouva son air vint lui faire mal au plus profond de son âme. Il avait vraiment passé à deux doigts de prendre conscience, elle en était certaine, juste à la teinte bleutée qu’avait pris son doux visage. Elle avait d’ailleurs caressé les petites zones bleues de son visage pour en vérifier la température... et pour son propre plaisir. Maintenant, il reprenait une teinte beaucoup plus naturelle qui lui allait bien mieux que son état de panique des minutes précédentes.

Sans comprendre ce qui la poussait à agir aussi étrangement, elle avait sauté dans ses bras, soulagé de voir qu’il allait mieux. Mais quelle mouche l’avait piquée ? Elle se savait être une personne très tactile, mais avec quelqu’un qu’elle connaissait depuis quelques minutes ? Outre son élan de tendresse qu’elle n’arrivait pas à comprendre, les bras qui prirent possession de son corps frêle lui firent monté le feu aux joues et doublèrent son incapacité à comprendre la situation. « Tout va bien... » lui souffla-t-il et elle se sentit beaucoup trop à l’aise dans ses bras. De peur d’agir sous un coup de tête et de faire une bêtise, elle avait quitté ses bras. Une larme dans le coin de son œil lui fit comprendre qu’elle pleurait. Pourquoi et, surtout, depuis quand ? Elle se tournait au ridicule de minute en minute et c’était quelque chose qu’elle détestait au plus haut point. Une grande fureur contre elle-même grondait à l’intérieur de son être, aussi intense qu’un orage en automne. « Vous y êtes pas allé de main morte. Pendant un instant, j'ai cru que vous tentiez de m'achever ! ...Mais merci, vraiment. Et désolé pour l'accueil, c'est pas dans mes habitudes je vous assure. » Elle mordilla l’intérieur de sa joue, mais il était trop tard. C’était beaucoup plus fort qu’elle. « Il n’y a pas que vos habitudes qui sont bouleversées. Les miennes le sont aussi et je n’arrive pas à comprendre pourquoi. » Trop franche, trop directe... trop vrai.

Pour se sauver de son embarras, l’étudiante avait fui vers la cuisine en cherchant à s’occuper pour qu’il ne remarque pas son comportement étrange, même si elle se doutait qu’il était trop tard. Elle en avait profité pour lui laisser le temps de reprendre sa respiration et son calme et, peut-être, oublier toutes les bourdes qu’elle venait de commettre. Cependant, elle tremblait comme une feuille lors d’une tempête et elle ne savait pas comment contrôler ses tremblements. À plus profond de son âme, la berceuse continuait de tourner en boucle. Elle se calma doucement et, de façon tout à fait inconsciente, elle s’était remise à fredonner. Elle ne tremblait plus, en transe, calme comme la mer après la tempête. Le cataclysme est terminé, la paix est revenue. Pour calmer la situation et la ramener vers une situation plus conventionnelle, elle prit en charge de commencer un sujet neutre. Le nouveau poste de garde-chasse était le plus facile à imaginer. « Um... Pas tellement. Je suis arrivé lors du renouvellement du personnel, comme tout le monde. » Opale se surprit à penser que c’était l’un des meilleurs choix du monde entier que de l’avoir choisi LUI. «Mais je n'avais pas quitté le château il y a très longtemps alors le changement ne fut pas très brutal. Poudlard reste toujours dans nos coeurs, non ? » Un petit sourire niais s’afficha sur ses lèvres et elle se trouva aussitôt idiote de réagir de la sorte. Lorsque le silence retomba, Opale n’osa pas relancer la conversation, puisqu’il semblait perdu dans ses pensées. Pendant un moment, la triste conclusion qu’elle devait peut-être prendre la direction du château lui traversa l’esprit et elle se bouda elle-même d’avoir pu penser à cette hypothèse. Elle frissonna discrètement, mais visiblement pas assez pour ne pas être remarqué par Andrew. « Oh - attendez. » Le son de sa voix la fit presque sursauter. Il lui semblait une éternité depuis qu’ils avaient parlés. Pourtant, c’était quelques minutes à peine. Elle se sentait tellement bien, tellement à l’aise dans cette cabane. Un châle de laine couvrit ses épaules et elle n’entendit pas ce qu’il lui dit, n’entendant que le bourdonnement caractéristique du sang qui venait rougir ses oreilles et son visage. Pour rajouter à son état d’euphorie, il commença à lui frictionner les bras, geste attentionné qui prit fin trop rapidement à son goût. « Il faut que j'aille rechercher du bois ou la pièce va devenir un vrai réfrigérateur. J'adore cet endroit mais la climatisation n'est pas au top... Vous voulez attendre au chaud ou... De quoi est-ce qu’il parlait ? Il faisait une chaleur insoutenable dans cette pièce ! Elle qui frissonnait quelque minute plus tôt, maintenant elle avait l’impression que l’on venait de la jeter dans une fournaise. « Sauf si vous préférez rentrer... C'est vrai qu'il se fait tard. Sinon j'ai de quoi mijoter quelque chose... » Non ! Elle ne voulait pas partir. Elle voulait rester ici dans cette cabane tout près des bois qui lui donnait l’impression d’être en vie. Elle se sentait bien comme elle ne s’était pas senti depuis si longtemps. Il n’y avait bien qu’avec Chuck qu’elle pouvait profiter d’un petit moment de bonheur. Les paroles du garde-chasse tournaient dans sa tête et si elle avait été un cartoon, il serait probable qu’une ampoule s’illumine au-dessus de sa tête. Il lui laissait la possibilité de rester auprès de lui. Un immense sourire charmeur apparut sur ses lèvres. « Et, dîtes-moi... Qu’est-ce qui mijote ? » Le ton de sa voix montrait bien à quel point elle pouvait se montrer joueuse et laissait bien présagée qu’elle n’avait pas envie de le quitter, pas maintenant, pas tout de suite. Ce moment viendrait bien assez vite, mais autant profiter encore des derniers rayons de soleil que cet homme pouvait lui apporter.

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A peine lui avait-elle posé cette question sur son job qu'Andrew s'était quelque peu laissé aller, reprenant ses vieilles habitudes de babillage qui ne lui prenaient que lorsqu'il se sentait en bonne compagnie. Il avait de nombreux instants de solitude au cours desquels il appréciait de se retrouver seul mais, de temps en temps, l'homme appréciait de raconter ses histoires à d'autres êtres humains. Et la jeune Opale semblait tout aussi ravie de l'écouter. Il évoqua le temps où lui-même faisait ses études à Poudlard et ressentit un brin de nostalgie. Toutes ces années semblaient à la fois si proches... Et si lointaines. Il y a peu, encore, il se trouvait à la place de la rouquine, revêtu d'une robe noire et bleue et suivant plus ou moins les règles de l'école. C'était comme si, hier encore, il pénétrait dans la forêt interdite en jetant des coups d'oeil derrière lui pour vérifier qu'il n'était pas suivi. C'était encore le cas aujourd'hui ; la seule différence c'était que, maintenant, il vérifiait que ce ne soit pas un autre élève qui emboîte ses pas. Les choses avaient tant changées, et si vite. Peut-être était-ce pour cela qu'il se sentait encore si bien avec la jeune lionne : il s'en sentait bien plus proche que tous ses autres collègues du corps professoral. Il ne pouvait pourtant pas se permettre d'oublier qu'elle était d'abord une élève, et lui son supérieur. Cette pensée le déstabilisa quelque peu. ...le bois. Aller chercher du bois. Ca, c'était une riche idée. Et ca l'empêcherait de penser encore n'importe quoi.

Après avoir déposé un châle sur les épaules de la jeune femme, le garde-chasse s'était relevé et lui offrit la possibilité - quoi qu'à reculons - de rentrer si elle le souhaitait. Mais celle-ci attrapa plutôt la perche qu'il lui lançait et lui demanda ce qu'il mijotait. Un fin sourire étira ses lèvres. « Oh, rien de très élaboré. Un ragoût de pommes de terre arrosées de jus de betterave. Ca leur donne un petit goût sucré très agréable qui me rappelle parfois le jus de citrouille... Et j'en fais toujours beaucoup trop, vous pourrez goûter si ca vous dit, » ajouta-t-il en tentant de ne pas avoir l'air trop empressé ni trop ravis, malgré le grand sourire qui éclairait désormais son visage. « Ha, le feu ! » s'exclama-t-il tandis que la dernière bûche commençait à donner des signes de fatigue, la cendre chaude s'éteignant peu à peu avant de se transformer en poussière. « Je reviens tout de suite, faites comme chez vous. » Aussitôt dit aussitôt fait, l'homme quitta la pièce - revint sur le seuil comme s'il avait oublié quelque chose puis la quitta à nouveau - en direction de son petit établi, derrière la cabane. Il y stockait ses réserves de bois pour l'hiver ainsi que de nombreux outils nécessaires à son travail. Seaux, chiffons, rateaux, anti-limaces et fromage à souris s'entassaient pêle-mêle dans chaque espace encore disponible. Il lui faudrait des mois pour tout ranger... S'il s'y mettait un jour. Andrew s'y retrouvait souvent bien mieux dans son petit bazar organisé.
Le garde-chasse fouilla quelques minutes avant de retrouver ses bûches sous une nappe pleine de trous et en remplis ses bras avant de revenir en trottinant. Il manqua d'ailleurs de se ramasser sur son tapis et retrouva in-extremis son équilibre, rattrapant tout juste le morceau de bois qui avait filé à toute allure vers la rouquine. Un court instant, son coeur s'emballa dans la crainte que le projectile l'ait atteinte et il se mit à bafouiller à toute allure : « Désolé, désolé ! C'était pas pour vous, je vous l'assure ! » se confondit-il en excuse. Puis il s'agenouilla près de l'âtre et y jeta deux bûches, laissant les autres sur le côté pour le moment. Lorsqu'il se releva, une légère lueur inquiète habitait son regard et il rejoignit Opale en quelques pas. « Je ne vous ai pas fait mal, au moins ? » demanda-t-il en se penchant un peu trop près de la jeune femme pour vérifier qu'elle n'ait pas d'égratignures. Andrew n'avait jamais eu très conscience des "limites personnelles" et avait tendance à se tenir un peu trop près des gens. Et puis, c'était beaucoup plus pratique pour vérifier qu'il ne lui avait pas défiguré la joue. Mais non, rien. Parfait ! D'un air satisfait, l'homme se redressa, épousseta ses mains et se dirigea vers sa petite cuisine. « En parlant de ragoût... Vous voulez goûter, alors ? » demanda-t-il en soulevant une louche pleine d'une marmite qui bouillonnait doucement à l'autre bout de la pièce. L'ustensile dégageait une bonne odeur de nourriture malgré l'aspect pas très appétissant qui remuait dans la bassine. Bon... Il avait encore des efforts à faire sur la présentation mais il espérait que la recette lui plairait. Il avait le drôle de sentiment de vouloir à tout prix lui faire plaisir et c'est donc presque en sautillant sur place qu'il attendit sa venue.

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Le sourire qui s’afficha sur les lèvres du garde-chasse eut l’effet d’une tisane sur l’âme de la jeune étudiante. Il était là, souriant, complètement ignorant de la douceur et du bien-être que sa joie de vivre et sa naïveté pouvaient apporter à ceux qui l’entouraient. Plus elle le regardait et plus elle appréciait la présence de cet homme qu’elle ne connaissait même pas quelques heures plus tôt. À cette pensée, elle retint un petit rire devant tant d’incompréhension. En effet, comment pouvait-il être humainement possible de se prendre aussi rapidement d’affection pour une personne que l’on connaissait à peine ? Derrière son petit rire, se cachait en fait un vent de panique qu’elle n’arrivait pas à contrôler. Elle ne se reconnaissait pas, elle n’était pas complètement elle-même... et ça, c’était vraiment quelque chose qui la terrifiait. Elle voulut prendre une grande respiration, calmer les battements de son cœur qui s’affolait de plus en plus à chaque minute supplémentaire qu’elle passait à l’intérieur de cette cabane. L’avait-il envouté ? L’avait-il ensorcelé ? Ou était-ce ce sortilège informulé dont sa mère moldue lui parlait depuis toute petite ? Ce sort que même les non sorciers connaissaient et qui, selon eux, était la véritable preuve que la magie existait. Est-ce... de l’amour ? Cette idée fut aussitôt balayée de son esprit rationnel. Non, c’était impossible. Absolument impossible.

« Oh, rien de très élaboré. Un ragoût de pommes de terre arrosées de jus de betterave. Ça leur donne un petit goût sucré très agréable qui me rappelle parfois le jus de citrouille... Et j'en fais toujours beaucoup trop, vous pourrez goûter si ça vous dit. » Elle garda le silence, incapable de trouver le lien entre les pommes de terre, le jus de betterave et le goût du jus de citrouille. Il était impossible qu’un tel mélange puisse avoir le même... le même... l’immense sourire sur les lèvres du garde-chasse a l’effet d’une douche froide sur l’élève qui perd aussitôt le fil de ses idées. Ils parlaient de quoi déjà ? Elle sursauta, dans les nuages, alors qu’il accourait à l’extérieur de la pièce en lui disant qu’elle pouvait faire comme chez elle. Elle se releva, ne comprenant pas pourquoi il partait. Elle avait vraiment manqué un bon moment de leur conversation, trop perdu à chercher ce qu’elle ressentait. Un bruit derrière elle la fit se retourner pour le voir revenir sur le seuil avant de repartir, ce qui provoqua une vague d’hilarité chez l’étudiante qu’elle laissa éclater. « On dirait un petit chiot complètement perdu. » pensa-t-elle à voix basse, attendrie.

Opale profita de son absence pour regarder avec attention chaque élément de la pièce. Elle se trouvait au cœur même de l’intimité d’Andrew. Chaque chose qui se trouvait ici était une partie de sa personnalité, de ses secrets... de son intimité. Elle se mit à rougir sans raison, se trouvant idiote d’être aussi timide alors qu’il n’était pas là pour la juger. Sans s’en rendre compte, elle caressa un cadre photo qui représentait le garde-chasse, riant à gorge déployé en regardant dans tous les sens, faisant des clins d’œil un peu partout. Lorsqu’elle remarqua ce qu’elle était en train de faire, elle se jeta rapidement sur le sol pour s’asseoir de nouveau, se maudissant d’être devenu aussi faible. Depuis quand agissait-elle comme ça ? Heureusement pour elle, Andrew arriva alors qu’elle était de nouveau assise tranquille près du feu. Il ne devait donc pas avoir remarqué le petit manège complètement imbécile qu’elle venait de faire. C’est alors qu’il se prit les pieds dans le tapis. La dernière chose qu’elle vit, ce fut le bout de bois qui s’approchait trop rapidement de son visage. Aussitôt, elle poussa un petit cri « Hiiiiii ! » avant de se recroqueviller sur elle-même. Elle attendait le moment fatidique où le morceau de bois lui fracasserait la tête. « Désolé, désolé ! C'était pas pour vous, je vous l'assure ! » Il jeta alors les bûches dans le feu et elle releva la tête. Sans réfléchir, dans son éternelle maladresse, sa voix se fit entendre. « Heureusement, hein... » Bravo, championne de l’idiotie. . Tu vas gagner ton prix. Un allé simple, sans retour possible vers Poudlard.  Mais peut-être qu’il n’avait rien entendu... car la seconde suivante, tout près de son visage, celui du garde-chasse, inquiet, examinait chaque parcelle de son visage. « J’espère que... » NON ! Ne dis pas ça... ne dit pas que tu espères ne pas avoir de boutons. « Je ne vous ai pas fait mal, au moins ? » dit-il en s’approchant toujours plus près d’elle. Son souffle contre sa joue lui fit monter la chair de poule, alors qu’elle imaginait ses lèvres se posant sur sa joue, contre une blessure qu’elle n’avait évidemment pas. Bon sang, Opale, ça suffit. Elle ferma les yeux en appréciant sa présence... mais ainsi, elle ne pouvait plus le regarder. Elle ouvrit les yeux et tourna la tête vers lui. Leurs visages étaient si près. Un mouvement de sa part et ses lèvres toucheraient sans aucun doute les siennes. Sans s’en rendre compte, son regard se posa sur sa bouche et elle mordilla ses lèvres pour se retenir de faire quelque chose de stupide. Elle releva finalement les yeux vers lui. Ils étaient, limite, plaintifs. « Je vais bien. » lui dit-elle, sa voix n’étant qu’un souffle. « Mieux que jamais... »

La proximité entre eux disparut aussi rapidement qu’elle n’était apparue et il se releva. Opale lui jeta un regard rempli de haine, teinté d’une douleur qu’elle dissimula du mieux qu’elle le pouvait. Elle brûlait littéralement pour une personne qu’elle ne connaissait pas. Elle en était maintenant certaine. Ce serait son petit secret à elle... et peut-être aussi celui de Daenerys... et de Chuck... Non, peut-être pas Chuck, finalement. Elle reporta son attention sur le ragoût, mais elle n’avait étrangement plus d’appétit. Non seulement parce qu’elle se sentait étrange, mais aussi parce que l’apparence de cette chose, qu’il disait mangeable, ne lui donnait pas envie. Avec un petit sourire, elle se releva et s’approcha de lui. Elle voulait lui faire plaisir, alors qu’elle s’approcha. Son tempérament de joueuse prit aussitôt le dessus. Une main sur son bras et l’autre prenant en coupe le visage d’Andrew, qu’elle tourna vers elle, elle lui sourit, joueuse. Plongeant son regard dans le sien, elle lui murmura, sans lâcher son visage. « À condition qu’un jour, vous goûtiez aussi à ma cuisine. » C’était peut-être le coup de foudre que son père lui avait parlé. Elle en était maintenant certaine. Elle était tombée amoureuse au premier regard de cet homme terriblement gaffeur. Elle devait maintenant savoir si elle était la seule...

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Andrew avait craint un accident de plus lorsque le petit bout de bûche avait volé en direction de la joue de la demoiselle. Il avait un certain talent pour s'attirer des ennuis, se prendre les pieds dans tout ce qui dépassait et surtout communiquer sa maladresse aux pauvres imprudents qui le côtoyaient parfois. Alors il avait paniqué. Un tout petit peu. Jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'Opale allait parfaitement bien, certainement beaucoup mieux que son coeur qui s'était un peu trop affolé. La réplique de la jeune femme ne l'avait pas du tout rasséréné non plus. « Bien sur que non ! Jamais je ne ferais quelque chose d'aussi insensé ! » avait-il répondu d'un ton mi-offusqué, mi-gêné. Le garde-chasse s'était approché pour vérifier qu'elle allait bien, malgré tout. « Je vais bien. » Il hocha le sien. Son regard planté dans le sien avait quelque chose d'implorant et Andrew se sentit partir durant quelques instants - une étrange sensation qu'avec elle, le temps filait à toute allure. La rouquine se mordilla les lèvres et l'homme du se faire violence pour ne pas détourner le regard... Ni s'attarder un peu trop sur elle. « Mieux que jamais... » L'homme déglutit. De quoi parlait-elle ? Son souffle avait à peine effleuré sa peau, lui qui était si proche désormais, et quelque chose d'agréable remua au fond de son ventre. Quelque chose d'un peu trop... familier, et surtout de complètement déplacé dans ce contexte. Andrew se donna une frappe mentale. Enfin, son inspection prit fin. Avec un soulagement non feint, il avait relâché la jeune femme et tenté de se détendre un peu avant de réchauffer la pièce. C'étaient surtout ses joues à lui qui s'étaient allumées... Mais il se refusait encore à en comprendre la raison. Parce que ça compliquerait tout et qu'il n'avait pas le temps pour ça, d'autant plus qu'il était nul - archi nul - avec les filles. Et c'était une étudiante. Donc non.

Non non et non, se répétait-il en boucle en faisant tourner la louche dans la marmite. Il avait bien assez de choses à s'inquiéter avec son travail pour se rajouter d'autres tourments. Quand ce n'étaient pas les élèves qui le faisaient tourner en bourrique, c'étaient les créatures dont il avait la charge et, d'autres fois encore, les légumes qu'il tentait de faire pousser dans son jardin. Il n'était pas mauvais dans le domaine d'ordinaire, mais à Poudlard, toute chose semblait à faire à sa guise. Ce qui expliquait peut-être pourquoi son ragoût clapotait à la surface alors qu'il aurait du tout juste frémir. A moins qu'il ne se soit trompé dans le dosage... C'était une pincée ou une tasse de poivre du Nord, déjà ? Andrew était entrain de fouiller dans sa mémoire pour retrouver la page de la recette, la louche toujours en main, lorsque la jolie Gryffondor le rejoignit à ses côtés. Ah oui, le ragoût ! Il devait le lui faire goûter. Un grand sourire sur les lèvres, l'homme s'apprêtait à lui tendre l'ustensile lorsque la main d'Opale se posa sur son bras, puis qu'une seconde entoura son visage. Si ses doigts ne s'étaient pas déjà agrippés à la louche, il l'aurait surement laissé retomber dans le potage. Questcequequoi ? « À condition qu’un jour, vous goûtiez aussi à ma cuisine. » Andrew se dit soudain qu'il n'aurait pas du remettre ces bûches parce qu'il était entrain de cuire sur place. La combustion instantanée, ca existait vraiment ça, non ? Parce qu'il n'en était plus loin du tout. Le murmure de la jeune femme, son regard pétillant dans le sien et sa paume tout contre sa joue... L'homme sentit quelques-uns de ses neurones griller tandis qu'il essayait de formuler une réponse cohérente.  « B-bien sur, je serais ravi de te goûter - » Quoi ? QUOI !  « Enfin de goûter tes - vos, VOS plats ! » Andrew tenta maladroitement de se cacher le visage d'une main mais ne réussit qu'à renverser un peu du ragoût sur le sol.  « Par Merlin, tuez-moi, » supplia-t-il à voix basse d'un ton presque suppliant. Non mais qu'est-ce qu'il venait de lui dire ??! Sérieusement ! SÉRIEUSEMENT. Il avait envie de s'enfoncer sous les lattes du plancher et de ne plus jamais en ressortir. Les joues en feu, il regarda partout sauf en direction d'Opale. Elle n'allait pas rester maintenant, pas vrai ?  « C'est... C'est pas si terrible que ça en à l'air, vous savez... » tenta-t-il de reprendre d'un air parfaitement normal malgré son teint couleur tomate, sans préciser s'il parlait de son repas ou de sa maladresse infernale. Afin de  prouver ses dires, le garde-chasse releva la louche à ses lèvres pour en avaler une gorgée - et fit une large grimace. « Ca devait être qu'une pincée, en fait... » Là c'était sur, mort et enterré, elle allait partir. Et il ne pourrait pas lui en vouloir, pensa-t-il avec un air penaud, ne sachant comment rattraper ses bêtises.

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Elle s’était sentie comme à la maison. Elle avait l’impression qu’elle était là où elle devait être depuis le tout début. Que rien au monde n’était plus vrai que le moment qu’elle vivait à ses côtés... et elle ne pouvait pas avoir plus tort qu’elle ne l’avait en ce moment. Cette proximité des quelques minutes précédentes, cette petite attention qu’il avait eue envers elle, c’était tout simplement parce qu’elle était une étudiante et qu’il se devait de prendre soin d’elle. Il avait été prévenant comme tout membre du personnel l’aurait été à son égard. Alors son cœur c’était emporter et elle avait mal interpréter toutes les faux signaux qu’elle avait cru comprendre. Son petit corps de femme en pleine effervescence était une simple illusion envers une homme qui ne tentait que de lui montrer qu’il était présent pour elle et qu’elle pouvait lui faire confiance... et elle ne faisait que jouer avec lui depuis qu’elle avait senti les petits battements de son cœur. Maintenant elle s’en voulait tellement de lui avoir fait vivre cet enfer. Sa main encore contre sa joue, les mots ayant franchi les lèvres du garde-chasse. Il était trop tard et elle comprenait seulement maintenant à quel point elle venait de le perturber et de mettre sa carrière en péril. Que se produirait-il si les étudiants qui l’avaient prise pour cible revenait en compagnie du professeur et qu’il venait voir dans la cabane pourquoi elle n’était pas de retour à Poudlard... et qu’il tombait sur une scène comme celle-là ? Ou des paroles comme celles-ci ? « B-bien sur, je serais ravi de te goûter. » Malaise. « Enfin de goûter tes - vos, VOS plats ! » Double malaise et elle se sent atrocement mal d’avoir pensé à agir de la sorte. Il a le visage en feu, aussi rouge qu’une tomate beaucoup trop mûre. L’effet de couteaux insérer à répétition dans son estomac lui fait rapidement comprendre qu’elle est peut-être aller trop loin. Elle ne devrait pas être comme ça, quelle image donnait-elle des étudiantes de sa maison en ce moment même ? Visiblement, ne pas réfléchit avant de faire quelque chose ne changera jamais chez elle. Au début, elle trouvait que c’était une bonne idée, qu’il était possible qu’il puisse ressentir quelque chose d’aussi fort qu’elle, d’aussi unique. Mais elle a tellement tort et est tellement idiote de penser ainsi. Elle se fait penser à une petite fille de 4 ans qui croit que tout le monde l’aime. Elle n’a jamais été attiré par un garçon, alors pourquoi les choses changeraient-elles maintenant ?

Impuissante, les larmes aux yeux, elle le regarde, pauvre bête prise entre deux feux, alors qu’il fait tout pour ne pas la regarder, suppliant de mourir alors qu’il ne sait plus où se mettre. En même temps, elle a tout fait pour et elle veut absolument disparaître. Il doit bien exister un sort d’invisibilité quelque part dans un grimoire... Il va vouloir qu’elle parte, qu’elle quitte sa cabane et qu’elle ne revienne pas. Elle entend déjà sa voix dans sa tête qui lui dit qu’il serait mieux qu’elle retourne dans son dortoir et qu’elle ne remette pas les pieds ici. Il a été sympathique avec elle et elle a abusé de sa gentillesse et de sa naïveté à des fins complètement indigne d’une Gryffondor. « C'est... C'est pas si terrible que ça en à l'air, vous savez... » Mais de quoi pouvait-il bien être en train de lui parler ? C’était absolument abominable et elle en était pleinement consciente. Prenant son courage à deux mains, l’étudiante mis sa honte de côté et lui jeta un nouveau regard alors qu’il mangeait son ragout. Visiblement, ce n’était pas d’elle ou de la situation dont il parlait. Elle fut légèrement soulagée, bien qu’elle prît une décision qui lui semblait la plus rationnelle. Son attitude changea. Elle décida de laisser tomber la jeune femme joueuse et provocante pour retomber dans celle pleine de vie et très amicale qu’on lui connaissait plus. De toute façon, il était un adulte et elle n’avait pas un avenir avec lui. De toute façon, il n’en voudrait certainement pas. Elle prit sa baguette magique et, d’un mouvement remplie d’élégance, ensorcela le chaudron pour qu’il puisse aller se vider à l’extérieur. « On va recommencer tout ça ! On ne veut pas s’empoisonner, pas vrai ? » Habile, elle tourna quelques fois sa baguette au-dessus de sa tête et des ingrédients volèrent jusqu’à elle. Avec le sourire, elle commença à couper les carottes qui étaient à l’origine de ce moment. La magie faisant le reste. Le chaudron revint, vide, et reprit sa place sur le feu alors qu’Opale y jetaient habillement des ingrédients pour un ragout typiquement moldu. «Vous devez vous ennuyez, seul, ici. Vous n’avez pas un animal de compagnie ? » Le vouvoiement. Important. Marque de respect. On remet les postes en ordre. Plus d’égarement. « Moi, j’ai un chat. Il est tout noir avec de grands yeux bleus comme le ciel un après-midi d’été ! » Il lui jeta un petit regard de côté avec un grand sourire avant de prendre une louche propre et de brasser sa mixture. Elle avait toujours aimé cuisiner avec sa mère. Autant Opale pouvait faire brûler une potion en suivant à la lettre la recette qu’elle excellait dans la cuisine. Sans même avoir besoin de mesurer, elle arrivait toujours à un excellent résultat. Une pomme de terre à la main et maniant son couteau pour la peler et la couper, elle continua à parler. « Et vous savez son nom ? Neige. Illogique non ? Puisqu’il est tout noir. » Elle adorait parlé de son chat. Il était adorable et beaucoup trop intelligent. Elle se demandait même s’il n’avait pas déjà été un humain. « Ils nous donnent tout l’amour que l’on a besoin lorsque l’on se sent seul. C’est triste d’être tout seul, tout le temps. Un chat, c’est un compagnon fidèle. » En replaçant une mèche derrière son oreille, Opale huma les fragrances du chaudron avec un sourire satisfait. « Un peu de sel et de poivre, maintenant. » dit-elle en le regardant, attendant qu’il vienne lui donner un coup de main. Elle devait lui montrer à quel point elle s’en voulait... et il n’y avait qu’une façon d’y parvenir. Elle pila donc sur son orgueil, prit son courage à deux mains et se lança. « Je suis vraiment désolé. Je ne voulais pas agir comme ça. Je ne sais pas ce qui m’a pris. Je ne recommencerai jamais, je vous le promets. » Un sourire rempli de sincérité s’imprima sur ses lèvres alors qu’elle faisait taire la douleur qu’elle ressentait au profond de son cœur. Une belle amitié. C’était ce qu’elle voulait, parce qu’elle avait besoin de le garder à ses côtés.

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