Ces derniers temps, Maddox n’allait vraiment pas bien. Avec tout ce qu’il se passait dans sa vie, il avait de plus en plus de mal à supporter sa vie quotidienne. Il y avait quelques lueurs d’espoir de temps en temps, des lumières au bout du tunnel, mais ce n’était pas suffisant. Avec son désespoir, à la dernière sortie à Pré-au-Lard, il avait fait un tour à l’apothicaire du village. Après avoir longtemps hésité, il avait rassemblé tous les ingrédients pour concocter une potion toxique et mortelle. Toutefois, quand la jeune femme tenant la boutique remarqua ce qu’il voulait acheté, elle comprit ses intentions et lui parla. Il ne lui faisait pas totalement confiance au début, mais il avait fini par se confiance à elle. Alvérize l’avait convaincu de reposer les ingrédients, il ne les avait donc pas achetés. Parmi les raisons de son désespoir, il y avait les fiançailles entre Oktavia et Thomas, un élève de Serpentard qu’il avait bien observé cette semaine. Comment Maddox avait-il appris pour les fiançailles entre la jeune femme et le Français ? Il avait simplement entendu Dimka et Alcyone en discuter. Quand il avait entendu le nom d’Oktavia, il n’avait pas pu s’empêcher de tendre l’oreille. Maddox comprit qu’il commençait à tenir à Oktavia plus qu’il ne l’aurait cru au moment où son cœur se brisa. Il avait eu mal d’entendre cette nouvelle de la bouche d’Alcyone, et non de la part d’Oktavia. Il savait très bien pourtant qu’Oktavia ne lui devait rien. Ils n’étaient même pas vraiment amis, simples camarades de classe. Le soir, Maddox avait de plus en plus de mal à s’endormir. Il avait envie de pleurer quand il repensait au fait que sa mère lui avait révélé dans une lettre qu’elle était enceinte. Son père était tellement violent avec lui et avec elle, que ce soit verbalement ou physiquement qu’il ne comprenait pas ce qu’elle faisait encore avec. Il détestait la savoir à sa merci. Quand il repensait aux tests de la grande salle aussi, il déprimait. Il n’avait pas pu produire un patronus, comme le jour où il avait été enfermé dans la salle détraquée avec Mila, Moïra et Hope. Heureusement, depuis ce jour où il était tombé bien bas à Pré-au-Lard, le sorcier s’était réconcilié avec Flynn et sa relation avec Mila semblait s’arranger de jour en jour. Un jour, Maddox s’était dit qu’il était ridicule et qu’il se devait de faire un pas vers Oktavia. Ils pouvaient toujours être amis, elle ne lui avait jamais laissé entendre le contraire. Elle ne lui avait pas non plus fait croire qu’il aurait pu y avoir un jour plus que de l’amitié entre eux. Mais ce jour-là, elle l’avait évité. Il avait eu mal quand il l’avait vu faire semblant d’être occupée au moment où il s’était approché d’elle. Elle l’avait vu et pourtant, elle n’avait pas levé les yeux de son livre pour qu’il la laisse tranquille. Il ignorait pourquoi elle l’évitait, mais il avait été blessé. Il avait attendu quelques jours avant d’essayer de récidiver. « Dis... t’as pas vu Oktavia ? » Demanda timidement Maddox à une fille de Serdaigle, qui savait peut-être où elle était. Elle était la deuxième à qui il demandait car la première n’en avait aucune idée. Heureusement, la deuxième lui dit qu’elle avait vu la jeune femme sortir de la salle commune avec son carnet à dessin à la main. Intrigué, Maddox se demanda où Oktavia avait bien pu aller. Il ne pensait pas qu’elle soit du genre à s’aventurer à l’extérieur de la salle commune pour retrouver quelqu’un, et quand il se rappela qu’elle avait emporté son carnet à dessin, il se demanda ce qu’elle pouvait bien vouloir dessiner la nuit. La réponse ne tarda pas à lui sauter aux yeux. Elle devait forcément aller dessiner les étoiles. Se pourrait-il qu’elle soit allée dehors ? Ce serait beaucoup trop dangereux d’aller si loin. Et où observer mieux les étoiles que dans l’observatoire de la tour d’astronomie ? Maddox n’avait aucune certitude, mais il était résolu à aller lui parler.
Défiant le règlement une nouvelle fois, il sortit de la salle commune au moment où personne ne regardait. Il fit de son mieux pour ne pas se faire prendre. Plusieurs fois, il faillit croiser la route d’un professeur, mais il arriva de justesse à les éviter et à arriver à la tour d’astronomie. Très vite, il la vit. Il s’arrêta avant qu’elle ne le voie et l’observa. Allait-elle se braquer s’il venait lui parler ? Pendant un instant, il songea à faire demi-tour. Oktavia était tranquille, dans son monde, et si elle était seule, c’était qu’elle ne voulait pas être dérangée. Il ne voulait pas la perturber. Il repensa à leur dernière rencontre. Savait-elle déjà à ce moment-là qu’elle était fiancée à Thomas ? Et quand il avait essayé de lui parler de Mila, elle s’était complètement fermée et avant prétexté devoir retourner en cours alors qu’il lui restait encore du temps. Elle n’avait pas voulu lui en parler. Il s’était senti bête de lui en avoir parlé. Le brun s’était senti rejeté. Après cette discussion à l’infirmerie, il n’avait pas osé retourner lui parler pendant des jours. Puis, Maddox avait appris pour ses fiançailles. Il s’était dit qu’il ne ferait jamais le poids face à Thomas, ce français de sang-pur et de bonne famille, qui avait probablement plus d’assurance que lui. Il s’était dit qu’il allait devoir faire une croix sur ce qu’il ressentait pour la jeune femme sans savoir y mettre des mots. En la voyant dessiner, il fut ému. Elle était d’une beauté rare et la concentration lui allait à merveille. Ce n’était pas le même genre d’expression concentrée qu’elle avait en classe, c’était encore plus beau. Parce qu’elle aimait réellement dessiner. Maddox ignorait combien de temps il avait passé à la regarder dessiner avant d’avoir le courage de se manifester. « Oktavia ? » Dit-il d’une voix douce pour ne pas la surprendre. Il s’approcha, faisant comme s’il venait d’arriver. Il n’avait pas réfléchi à la façon de l’aborder et elle se demanderait sans doute ce qu’il venait faire là. Il pouvait toujours essayer d’inventer une excuse, mais elle ne le croirait pas. Alors il opta pour la vérité : « Je te cherchais… J’ai l’impression que tu m’évites… » Ses mots ne sonnaient pas comme une accusation, mais plutôt comme une triste constatation. Maddox s’approcha encore, s’accroupissant à côté d’elle, attendant son signal pour pouvoir poser ses fesses. « Je peux m’installer ? Je ne voudrais pas te déranger, mais je pense qu'on devrait discuter. » Son regard tomba sur son dessin. Il n’était pas terminé, mais Maddox le trouva déjà magnifique. C’est à cet instant qu’il réalisa qu’il était si obnubilé par Oktavia qu’il n’avait pas encore jeté un coup d’œil autour de lui. Il fut émerveillé par les étoiles, c’était une très belle nuit. Maddox n’avait pas remis les pieds dans la tour d’astronomie depuis très longtemps.
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Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
Ces derniers temps, Oktavia évitait Maddox. Il avait d’abord cru que c’était son imagination, il se savait bien trop paranoïaque par moments, mais il avait réalisé que cette fois, elle l’évitait vraiment. Il avait longtemps repensé à ce qui s’était passé avant, à ce qu’il avait pu dire ou faire et avait fini par se souvenir qu’il avait parlé de Mila avant qu’elle s’enfuie de l’infirmerie sans lui répondre. Il avait été très attristé de constater qu’elle l’évitait. Et quand il avait appris qu’elle avait été fiancée, il s’est dit qu’elle ne voulait peut-être plus lui parler pour cette raison aussi. Elle devait être occupée à prévoir son futur mariage avec de sang-pur, elle n’allait pas s’embêter avec un né-moldu comme lui. Il aurait pu baisser les bras, mais Maddox n’allait pas abandonner Oktavia si facilement. Ils pouvaient toujours être amis. Elle n’avait sans doute jamais rien voulu d’autre qu’être amie avec lui. Il ne se faisait pas d’illusions. Alors il avait décidé de la trouver pour qu’ils discutent de la raison pour laquelle elle l’évitait. Il ne voulait pas qu’elle le fuit. Il se sentait mal en pensant qu’elle ne le portait pas beaucoup dans son cœur. Le brun avait finalement trouvé Oktavia dans la tour d’astronomie, elle dessinait les étoiles. Il y avait une certaine poésie à la scène qu’il aurait voulu ne pas perturber et continuer d’observer, mais il fallait bien qu’il aille lui parler et il ne voulait pas passer pour un garçon étrange si elle le repérait. Quand il lui demanda s’il pouvait s’installer pour qu’ils discutent, elle paraissait étonnée. Il était anxieux de la réponse qu’elle allait lui fournir. « Tu peux rester si tu veux, la tour d'astronomie ne m'appartient pas. » Dit-elle un peu plus sèchement que d’habitude. Maddox eut une boule au ventre, il avait l’impression de la déranger et faillit se lever pour rentrer à la salle commune. Sauf qu’elle lui disait qu’il pouvait rester, c’était assez confus. Si elle voulait vraiment qu’il s’en aille, il était certain qu’elle aurait été très claire dans ses propos. Alors il s’installa à côté d’elle, mal à l’aise pour la première fois à ses côtés. « Tu veux parler de Mila peut-être ? » Justement, oui. Il voulait parler de Mila. Mais il n’était plus très sûr de vouloir ouvrir la bouche avec cet accueil. Il avait toujours su qu’il y avait une relation compliquée entre les sœurs Silaïeva, mais il ignorait à quel point elle était compliquée. Au moins, il était presque sûr que Mila n’aurait pas la même réaction qu’Oktavia s’il lui en parlait. Elle poursuivit : « C'était la dernière chose que tu m'as demandé, comme si elle t'était importante, comme si elle pouvait être importante pour quelqu'un. » Le cœur de Maddox se serra très fort quand il entendit la dernière partie de la phrase et toute trace de sourire s’effaça de son visage. Il avait très mal d’entendre une telle bêtise sur sa meilleure amie. « Elle est importante pour moi. » Répondit-il presque immédiatement. Même s’il sentait qu’elle n’avait pas fini de parler, il ne pouvait pas la laisser dire de telles choses sur Mila. Il ne lui avait pas encore dit qu’elle était sa meilleure amie, mais il ne pouvait pas la laisser parler de sa meilleure amie ainsi. Il était très blessé qu’elle rabaisse autant Mila. Cette dernière était si parfaite à ses yeux qu’il voulait la défendre, même s’il devait se mettre Oktavia à dos. Ils étaient amis depuis des années, même si leur amitié avait eu des hauts et des bas ces derniers mois, il l’aimait énormément alors qu’il venait tout juste de rencontrer Oktavia cette année.
« Non, je ne suis pas ravie d'être venue au Royaume-Uni, principalement à cause d'elle, c'est ici que tout a commencé que la relation entre sa catin de mère et mon père a commencé et tu veux que je m'entende avec une bâtarde ? Je sais que c'est ton amie, alors s'il te plaît n'essaie pas de me dire qu'elle n'est pas mauvaise, parce que m'en fiche, je veux pas la connaître, si j'avais voulu, je l’aurais déjà fait d'accord. » Maddox était si choqué par ce qu’il entendait qu’il ne trouvait déjà plus la force d’ouvrir la bouche. Jamais il n’avait entendu parler Oktavia de cette façon et il n’aimait vraiment pas ce qu’il entendait. S’était-il trompé sur toute la ligne en ce qui concernait la jeune femme ? Il ne la reconnaissait plus et il n’avait plus envie de rester à ses côtés. Elle avait utilisé le mot qui blessait Mila plus que tout, bâtarde. Il avait mal pour elle. Il avait mal au cœur. Maddox était tellement déçu que son incompréhension devait se voir sur son visage. Il avait l’impression qu’elle lui criait dessus alors qu’il ne lui avait rien fait. Il n’avait fait qu’être amie avec Mila. Peut-être que c’est la première chose qu’il aurait dû lui dire. Peut-être qu’elle ne lui aurait même pas adressé la parole si elle avait su. Il était triste qu’elle ait une aussi mauvaise image de sa demi-sœur. Il était dévasté de savoir qu’elle se fichait d’apprendre à la connaître. Elle perdait énormément sans s’en rendre compte. Il baissa les yeux, terriblement déçu, il ne savait pas quoi dire. « Tu m'as prise par surprise en me parlant d'elle l'autre jour, je suis désolée de m'être enfuie comme ça, mais je t'éviterai tant que je ne serai pas certaine qu'elle ne se serve pas de toi pour m'atteindre. » Le ton d’Oktavia s’était soudain adouci. Elle s’excusait d’être partie si vite l’autrefois. Et ce qu’elle dit ensuite le laissa sans voix à nouveau. Elle croyait que Mila se servait de lui pour l’atteindre ? Elle ne connaissait vraiment pas Mila. Maddox avait tellement envie de se lever et de partir sans lui répondre, par frustration, mais il était tellement lâche qu’il avait peur de sa réaction alors il resta assis par terre. Si c’était la dernière fois qu’Oktavia acceptait de lui parler, alors il devait être franc avec elle. Il devait essayer. « Mila ne serait jamais capable d’une telle chose ! Si tu la connaissais, tu saurais. Jamais elle ne chercherait à te faire plus de mal qu’elle t’en a déjà fait en entrant dans ta vie. » Il ne criait pas, mais sa voix ne tremblait pas non plus. Parce qu’il était certain de ce qu’il disait. Parce qu’il n’hésitait pas à défendre sa meilleure amie. Mila était une des personnes les plus adorables de Poudlard et si Oktavia avait souffert en apprenant la liaison de son père, Mila avait aussi souffert d’être persécuté par cette nouvelle famille. « Je pensais que tu étais différente… je pensais que Mila exagérait quand elle me parlait de la façon dont tu parlais d’elle. Mais je vois que ce n’était pas le cas… Elle n’a pas déformé la vérité. » Maddox ne s’arrêtait plus de défendre sa meilleure amie. Il était tellement frustré qu’on puisse la critiquer aussi durement, lui qui la connaissait si bien et qui l’aimait au point de regretter affreusement les nombreux mois où il l’avait mise de côté à cause d’une raison stupide.
« Que ça te plaise ou non, Mila est ma meilleure amie et je ne te laisserai pas dire du mal d’elle. Je ne t’ai jamais demandé de t’entendre avec elle, mais si tu es trop bornée pour accepter qu’elle ait des amis, c’est ton problème… Mila n’est pas responsable pour l’erreur de votre père… » Sur ces mots, Maddox se leva. Il ne pouvait plus rester à côté d’Oktavia. Il avait complètement oublié cette histoire de fiançailles dont il voulait aussi lui parler. Jamais il n’avait autant pris la défense de quelqu’un. Il réalisait à quel point Mila faisait partie de sa vie et à quel point elle était importante à ses yeux. « Je n’arrive pas à croire que tu aies pu penser que je te manipulais… » Maddox n’avait jamais donné d’occasion à Oktavia de douter de lui, à part les quelques mots qu’il avait prononcé sur Mila. Il avait toujours été honnête avec elle, intimidé devant elle. Elle ne méritait pas son attention, et pour qu’il puisse penser de telles choses, il fallait qu’il soit vraiment énervé parce qu’il avait tellement peu confiance en lui qu’il avait l’impression de ne mériter personne.
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Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
Face aux paroles d’Oktavia, Maddox ne pouvait pas s’empêcher de défendre Mila, celle qui était sa meilleure amie depuis des années, celle qu’il aimait beaucoup. Il ne supportait pas qu’on dise du mal d’elle, même si c’était l’avis d’Oktavia. Il était tellement déçu par son comportement. Il était déçu qu’elle ne soit pas capable de comprendre que Mila n’y était pour rien dans cette histoire, que s’il fallait blâmer quelqu’un, c’était leur père. Quand Maddox lui dit qu’il comprenait enfin que Mila n’avait pas exagéré tout ce qu’elle lui avait raconté au sujet de cette famille, Oktavia se mit à rire. Il n’y avait pourtant rien de drôle. Il continua à défendre Mila comme si sa vie en dépendait. Maintenant qu’il avait retrouvé sa meilleure amie, il n’était pas prêt à la perdre. Maddox s’était même levé, énervé. Il était sur le point de partir. Oktavia avait tout gâché. Elle semblait tellement têtue qu’il voyait mal la situation se régler facilement. Il n’aurait jamais dû venir la voir, même pour être simplement ami avec elle. Il avait été stupide de croire qu’il pourrait être ami avec l’ennemie de sa meilleure amie. Et en plus, elle croyait qu’il la manipulait et qu’il avait été envoyé par Mila alors que tout ce que Maddox avait pu lui dire avait été sincère. Sur le point de lui tourner le dos, il vit Oktavia se lever à son tour. Il n’arrivait pas à deviner ce qu’elle pensait. Il avait peur au fond de lui qu’elle se défende et qu’elle le blesse. Sa fierté devait avoir été touchée qu’il défende autant sa sœur. Mais quand elle s’approcha, ce qu’elle lui dit, il ne s’y attendait pas : « Reste... » Après tout ce qu’il lui avait dit, ce qu’elle avait retenu, c’était qu’il allait s’en aller et elle lui demandait de rester. Pourquoi ? Il ne comprenait pas. Maddox l’avait dérangée alors qu’elle était en train de peindre, les mots échangés avaient rapidement été plus hostiles que ce dont ils avaient l’habitude de s’échanger. Elle avait attrapé son poignet pour qu’il ne s’éloigne pas. Il n’avait pas bougé. Leurs regards se croisèrent. Il ne cèderait pas. Tant qu’elle ne s’excuserait pas. Il s’en irait. Dès qu’il aurait la force de s’éloigner d’elle, de se libérer de son emprise. Mais Oktavia s’approcha de lui et il resta figé sur place. Est-ce qu’elle… ? Elle approcha son visage doucement et le souffle de Maddox ralentit alors que les battements de son cœur s’accéléraient. Elle allait l’embrasser. Mille questions se bousculaient dans la tête du brun jusqu’au moment où les lèvres de la Serdaigle se posèrent sur les siennes. Pendant quelques secondes, il oublia tout. Il n’y avait plus qu’Oktavia. A peine eut-il le temps de répondre au baiser qu’elle s’éloignait déjà, adorablement gênée et les joues rosées. Il y avait à nouveau une effusion de questions dans sa tête. Elle lui sourit, comme s’il ne s’était rien passé, comme s’ils ne s’étaient pas disputés. Tellement il était confus, Maddox ne souriait pas encore car il ne savait pas comment interpréter ce baiser et il avait peur d’y accorder plus d’importance qu’elle. Il avait peur de s’emballer et d’être blessé.
« Reste avec moi… » Répéta la jeune femme. Il y avait tellement de questions auxquelles il voulait des réponses qu’il ne se voyait plus partir à l’instant. Est-ce qu’elle l’avait embrassé seulement pour qu’il reste ? Est-ce qu’elle cherchait à se venger s’il l’avait manipulée ? Voulait-elle le manipuler à son tour ? Ressentait-elle quelque chose pour lui ? Mais elle était fiancée et son fiancé était tellement mieux que Maddox. Ce baiser ne faisait absolument aucun sens. « Mila est un sujet que je déteste aborder, tu ne peux pas comprendre ce qu'il s'est passé, ce qu'il se passe dans ma famille depuis qu'elle est entrée dans nos vies et être ici ne l'aide ni elle, ni nous... » Peut-être que Maddox ne pouvait pas comprendre parce qu’il ne vivait pas la même chose qu’elles, mais il était très proche de Mila et elle lui en avait beaucoup parlé. Elle avait beaucoup souffert. Il ne doutait pas qu’Oktavia et ses frères et sœur avaient beaucoup soufferts eux aussi, mais aucun de se mettait à la place de Mila non plus. Oktavia semblait un peu plus calme et il ne voulait pas ranimer sa colère, il allait devoir être prudent. « Nous n'avons que deux mois d'écart, j'aurais pu être à sa place... » Avoua alors Oktavia. Il devinait derrière ces paroles qu’elle se rendait compte que Mila n’était pas très bien traitée dans sa famille. Elle avait donc encore moins d’excuses pour continuer à s’en prendre à elle comme elle le faisait. « Justement, tu aurais pu être à sa place. Si tu étais à sa place, tu n’aimerais pas être rejetée comme elle l’est. Elle n’y est vraiment pour rien dans cette histoire. S’il faut accuser quelqu’un, c’est votre père. On ne choisit pas nos parents. » Maddox était bien placé pour le savoir parce qu’il avait un père violent et une mère trop passive. Il aurait aimé naître dans une autre famille lui aussi. « Je comprends que ta mère ait souffert de cette histoire, que vous aussi, mais Mila ne mérite pas votre haine… » Jamais il n’abandonnerait de défendre sa meilleure amie, mais il sentait que la conversation sur Mila arrivait à sa fin. Il fallait à présent du temps pour que cette idée puisse vraiment entrer dans la tête d’Oktavia. Il fallait qu’elles fassent des pas l’une vers l’autre et peut-être que Maddox serait celui qui les y aiderait. Il serait vraiment ravi de pouvoir les réconcilier un peu s’il en avait l’occasion. A présent, il tenait à parler de ce qui s’était passé un peu plus tôt. Oktavia était toujours près de lui, mais elle ne lui tenait plus le poignet depuis bien longtemps. Pourtant, il avait toujours le goût de ses lèvres sur les siennes. Il n’avait pas compris ce baiser. Il se demandait s’il oserait en parler. Puis qu’il était là, puisqu’il restait auprès d’elle, autant éclaircir un peu la situation.
« Tu embrasses toutes les personnes avec qui tu te disputes ? C’est une tradition russe ? » Demanda Maddox en plaisantant à moitié. Il n’avait jamais entendu parler d’une telle tradition et c’était peut-être ridicule, mais c’était une option à envisager, une option qui ferait un peu de sens. Cette semaine, il avait embrassé plus de personnes que pendant toute sa vie. Il ignorait ce qui se passait avec lui. Enfin, c’était Oktavia qui l’avait embrassé cette fois-ci, mais qu’avait-il fait pour le mériter ? Elle était tellement jolie, et un peu comme Hope, il n’imaginait pas qu’elle puisse s’intéresser à lui elle non plus. En plus, depuis qu’elle lui avait adressé la parole en cours de médicomagie et qu’ils apprenaient à se connaître, il avait plus d’une fois rêvé d’elle. Et une fois, dans un rêve, il l’avait embrassée. Les autres fois, elle se moquait de lui et le rejetait. Plus sérieux cette fois, Maddox poursuivit : « Est-ce que tu m’as embrassé juste pour que je reste ? » Il ignorait s’il serait resté, mais il lui suffisait de lui demander et pas de faire ce geste si elle ne voulait que le retenir. La vraie question, derrière celle qu’il venait de poser, était pourquoi elle l’avait fait. « J’ai appris que tu étais fiancée… » Avait-il ajouté tout en détournant le regard. Il ne lui reprochait pas de l’avoir embrassé, bien sûr, il n’était personne pour juger, mais il ne comprenait toujours pas pourquoi et se demandait si elle ne jouait pas avec lui, qui ne savait peut-être pas qu’elle était engagée à un autre. Oktavia ne lui semblait pas être ce genre de fille, mais il s’était déjà trompé sur elle, vu sa façon de parler de Mila. « Tu n’étais pas obligée… je serais resté quand même si tu l’avais demandé… » Son cœur s’emballait parce qu’il repensait à ce baiser. Il savait ce qu’il avait envie d’entendre, il voulait qu’elle lui dise que non, elle n’était pas obligée mais qu’elle en avait eu envie. Il était partagé entre l’envie d’entendre qu’elle avait des sentiments pour lui et le fait qu’elle soit fiancée à un autre et donc que c’était vraiment pas possible que ce soit le cas. Il était perdu.
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Oktavia Silaïeva
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Maison/Métier : serdaigle ϟ deuxième année de gisis en médecine magique Célébrité : Barbara Palvin Pseudo : MONAZ•HOPE Âge : 31 Parchemins : 2216 Gallions : 564 Date d'inscription : 28/02/2017
« Tu n'as aucune idée de ce qu'est être la fille de ma mère, alors s'il te plaît Maddox, tais-toi… » Répondit Oktavia à Maddox quand il lui dit qu’il comprenait qu’ils aient souffert de l’aventure qui avait mené à la naissance de Mila. Même si elle lui avait demandé de se taire, elle ne l’avait pas agressé et il comprit qu’il fallait mieux qu’il obtempère à sa demande. Il ne voulait vraiment pas lui faire du mal et elle avait entendu son point de vue. Il l’espérait. Maddox n’insisterait plus. Au lieu de Mila, il parla alors du baiser qu’ils avaient échangé. Il voulait savoir pourquoi elle l’avait fait car il ne s’y était vraiment pas attendu. Quand il lui demanda si elle l’avait embrassé pour qu’il reste, il sentit qu’il venait de dire une bêtise et il le regretta. Il était persuadé que ce n’était pas le genre d’Oktavia. Pourtant, le brun n’arrivait pas à donner un sens à ce geste affectif, elle était fiancée. Elle soupira. Maddox poursuivit en disant qu’elle n’était pas obligée de l’embrasser si c’était pour qu’il reste, il lui aurait suffi de demander. Il était nerveux d’attendre sa réponse et perdu. Il ignorait réellement ce qu’elle ressentait à cet instant et il aurait presque voulu pouvoir lire dans ses pensées. Sauf qu’il aurait été trop peureux pour oser écouter. Son regard ne la quitta pas. Il était donc en train de la regarder quand elle se tourna à nouveau vers lui. Il y avait une certaine douceur dans ses yeux qui le rassurait quelque peu avant même qu’il n’entende ce qu’elle avait à lui dire. « Je ne veux pas que tu partes, je ne veux pas qu'on se dispute à cause de Mila. Je comprends que tu la défendes, c'est ton amie… je sais qu'on est parfois injustes avec elle, mais je n'ai pas envie d'en parler, pas maintenant, pas avec toi... » Dit Oktavia en s’approchant du né-moldu. Elle ne voulait pas qu’il parte, il avait cru le comprendre avec ce baiser. Elle voulait aussi qu’ils cessent de se disputer. Il était également pour. Il n’aimait pas les disputes. Seulement, il ne pouvait pas s’empêcher de défendre Mila, celle qui comptait tant pour lui. Au moins, Oktavia pouvait le comprendre. Il hocha la tête pour lui montrer que c’était terminé, qu’il n’en parlerait plus si elle n’en parlait pas non plus. La jeune Russe n’avait pas encore répondu à sa question, quand finalement, elle reprit la parole : « J'avais simplement envie de t'embrasser, ce n'était pas pour te retenir si c'est ce qui t'inquiètes, ce n'est pas dans mes habitudes d'embrasser quelqu'un, loin de là. » Comme il eut soudain chaud aux joues, Maddox se doutait qu’il avait dû rougir. Il en était un peu embarrassé, mais il ne pouvait pas s’en empêcher. Oktavia venait de lui dire exactement ce qu’il souhaitait entendre : elle avait eu envie de l’embrasser. Il avait failli ne pas entendre le reste tellement son cœur s’était mis à tambouriner dans sa poitrine. Il avait encore des milliers de questions. La première étant : pourquoi ? Pourquoi avait-elle eu envie de l’embrasser ? Il n’arrivait pas à se dire qu’elle pouvait ressentir quelque chose pour lui alors il se faisait des tas de scénarios. Cette fois, il ne serait pas assez idiot pour les formuler à voix haute. Il ne comptait pas encore la décevoir s’il pouvait l’éviter. Elle avait eu simplement envie de l’embrasser, mais il n’y avait rien de simple. Ils étaient proches. Ils se regardaient sans s’approcher plus. Mais ils étaient vraiment très proches. Le cœur de Maddox n’avait cessé de faire des bonds dans sa poitrine.
« Qui t'a dit pour les fiançailles ? » Demanda la jeune femme à Maddox. Elle lui demandait de lui donner un nom. Il se mordit un instant les lèvres en hésitant à dire la vérité. Elle allait probablement le prendre pour un voyeur ou pour un idiot s’il lui avouait qu’il avait écouté les conversations de quelqu’un d’autre. « Je souhaitais être celle qui t'en parlerait…. » Avoua-t-elle par la suite. Maddox resta un instant légèrement sous le choc de cette révélation. Il leva peut-être un peu trop les sourcils pour cacher sa surprise. Il répondit, toujours choqué : « Tu voulais m’en parler ? A moi ? » Après avoir été embrassé, une telle déclaration n’aurait pas dû étonner le Serdaigle à ce point. Pourtant, il était surpris d’apprendre qu’elle comptait lui en parler parce qu’elle ne lui devait absolument aucune explication, ils n’étaient que des amis, au mieux. « On ne me l’a pas dit directement… » Il fit une pause. Il aurait bien voulu détourner le regard, mais ils étaient si près, il ne voulait pas détourner les yeux un seul instant d’elle. Il continua sur sa lancée : « J’ai entendu Alcyone en parler à Dimka, lors d’une de ses visites dans notre dortoir, assez récemment. Ils devaient croire que je dormais. C’est fou ce qu’on apprend quand les gens croient qu’on dort… Je ne voulais pas écouter, je te le jure… » Mais même quand on ne veut pas écouter, il y a des choses qu’on entend sans le vouloir. Et quand il avait entendu le nom d’Oktavia, il avait forcément été plus attentif. Il ne s’attendait pas à entendre qu’elle avait été fiancée à Thomas. Il avait eu très mal au cœur cette nuit-là, un mélange de frustration et de peine. Maddox hésita un instant, puis dit : « Je suppose que tu n’es pas très contente de cet arrangement… pour le moment. » Oktavia n’avait pas l’air de sauter de joie. Même s’il ne savait pas ce qu’elle en pensait, Maddox se disait que si la Serdaigle était amoureuse du Serpentard, elle n’irait pas embrasser un autre garçon. Il n’était pas à exclure qu’elle finisse par accepter son fiancé et qu’elle en tombe amoureuse. Après tout, s’il avait été choisi pour elle, c’était qu’il devait y avoir une raison. Ce qu’il avait retenu de la discussion entre Dimka et Alcyone, c’était au moins qu’on lui avait imposé cette liaison. Maddox leva doucement la main vers le visage d’Oktavia et glissa sa main sur sa joue, contemplant celle qui appartenait à un autre. Ce simple geste de tendresse aurait été impossible pour lui d’effectuer à la rentrée, mais il paraissait bien plus naturel à présent. Ce geste tendre, il avait l’impression de l’avoir appris pour elle tant sa peau était douce sous ses doigts, tant ce contact lui donnait des papillons dans le ventre. Lentement, il s’approcha pour capturer une nouvelle fois ses lèvres. Cette fois, ils s’y attendaient tous les deux, l’échange fut un peu plus long, avec des sentiments un peu moins dissimulés que la première fois. Elle était fiancée. Il le savait. Il savait aussi qu’il ne devrait pas embrasser la fiancée d’un autre, mais Maddox oublia tout pendant quelques secondes. Oktavia aussi en avait eu envie, sinon elle l’aurait repoussée. Et elle ne l’aurait pas embrassé plus tôt non plus. « Pourquoi ? » Demanda-t-il à voix basse. « Pourquoi moi ? » Lui comprenait très bien pourquoi elle, parce qu’elle était une des plus jolies filles de Poudlard, parce qu’elle était gentille avec lui et qu’il ressentait quelque chose pour elle, il ne pouvait le nier. Ce qu’il ressentait le faisait revenir vers elle à chaque fois. Mais entre lui, Thomas et tous les autres garçons de Poudlard qui s’intéressaient à elle, il ne comprenait pas. Fortune serait déjà en train de lui taper dessus si elle l’entendait penser, à lui dire qu’il fallait qu’il ait confiance en lui et qu’il pouvait plaire.
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Oktavia Silaïeva
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