Gabriel "Gabe" MacBroch, "It can take a lifetime to make a man, but sometimes two nights are enough."

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme professeur de Défense contre les Forces du Mal et directeur de la maison Serpentard depuis maintenant près de deux ans. Il est né à Inverness en ce beau jour qu'était le 17 octobre 1957 en tant que sang pur ; à présent il vit à Pré-au-Lard. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était excellent, surtout en DCFM, soins aux créatures magiques et sortilèges.. Il est plutôt appliqué, vif, curieux, déterminé, patient, maîtrisé, à l'écoute, protecteur mais aussi intransigeant, inquisiteur, rancunier, orgueilleux, froid, formaliste. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procuré une baguette faite en bois de cèdre gravé, mesurant dix-neuf centimètres et contenant un crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un renard. La vision qu'il/elle a eu face au miroir du risèd : Lui même, accompagné d'une personne à l'identité floue à sa droite lui tenant la main, et un enfant entre eux deux.. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Lui-même, entouré de gens qui ne le voient et ne l'entendent pas malgré ses cris, dans son cas.

ϟ  Quel est votre opinion sur l'épidémie ? Il ne s'agit pas tant d'un avis que d'un sentiment. L'épidémie fait peur. Il ne s'agit pas seulement de perdre ses pouvoirs et son mode de vie, mais, si cela arrive, de devoir s'intégrer à la société moldue qui lui est totalement inconnue malgré les cours qu'il a eu sur leur mode de vie il y a plus de vingt ans. Il y a aussi la question du danger qui pèse sur les malades. Ces mouvements violents qui ce développent n'ont rien pour rassurer les contaminés. Tout ce qu'il peut faire, c'est exercer son statut de professeur auprès des élèves et les rassurer ou, dans le pire des cas, les protéger.

ϟ Que pensez-vous du nouveau directeur de Poudlard ? Il ne l'aime pas particulièrement. Il est déjà difficile pour les élèves de se laisser diriger par une figure invisible, mais comment pouvez vous reconnaître l'autorité académique d'un inconnu en étant professeur? Ce sont des temps déjà suffisamment troublés pour les jeunes esprits de Poudlard, et le ministère ne trouve rien de mieux que de rajouter du mystère sur les épaules des élèves. De plus, la tradition veut que ce soit un ancien professeur qui accède au poste de direction. Il est inacceptable qu'on leur impose une personne doublement inconnue. Malgré tout cela, il se garde bien d'exprimer sa méfiance, il a besoin de ce travail et ses élèves ont besoin de lui.

ϟ Le partenariat magique entre les écoles est-il une bonne chose ?  Il l'est et ne l'est pas à la fois. Sanitairement parlant, regrouper la moitié des adolescents du monde magique européen au même endroit alors qu'une maladie sur laquelle on ne savait rien faisait rage pouvait être dangereux. Nous savons maintenant heureusement  que ce n'est pas le cas. L'autre problème est le fait que l'on change un système qui était établi juste après une guerre traumatisante, alors que les élèves britanniques avaient besoin de stabilité plus que tout pour se reconstruire. Cela dit, il est convaincu que si les circonstances avaient été meilleures, l'échange pourrait être une bonne chose. Il s'agit d'une opportunité pour les élèves que d'apprendre de nouvelles choses, envisager d'autres points de vue et approches pédagogiques.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ?  Gabriel était du coté du Phénix. Habitant de Pré-au-Lard, il sa battit avec acharnement dans les rues de la bourgade avec une poignée d'autres pour retenir les Mangemorts tandis que le reste des combattants se dirigeaient vers le château via le passage secret. Une fois la menace passée dans le village, Il se dirigea vers Poudlard avec ses frères et sœurs d'armes et prit part au combats dans la Grande Salle, qu'il ne reconnaissait plus, inondée qu'elle était par les gravats et les corps des blessés et des morts...

musique écoutée lors de l'écriture, lancez et fermez le spoiler :

Gabriel est né dans une famille conservatrice en 1957. Ou plutôt, son père était un conservateur. Élitiste au possible, Alister était un fervent supporter de l'excellence du sang pur. Fruit d'un mariage arrangé, le garçon eut l'image d'un père projetant sa volonté d'un fils parfait, violent à ses heures pour y parvenir, et d'une mère aussi influente dans son éducation q'un courant d'air a d'effet sur un rocher. Onze longues années de calvaire qui s’achevèrent le jour où il reçut sa lettre d'inscription à Poudlard. Enfin, achever est un verbe bien fort. Il s'agira de sept années glorieuses et studieuses au sein de la maison Serpentard (oh fierté du patriarche!) entrecoupées de vacances d'été ardues au possible, le temps ne faisant rien pour apaiser le dégoût que le jeune homme ressentait envers son père, et l'indifférence qu'il témoignait à Léanor, puisqu'il appelait sa mère par son prénom depuis un moment, bien au contraire. Cela dit, l'obsession de Macbroch père d'avoir le sorcier parfait comme descendant ne semblait pas disparaître non plus.


C'est cette jeunesse étrange qui forgera Gabe. Studieux, appliqué, afin d'oublier sa vie familiale. Silencieux et réservé, voire même solitaire. Il n'aura jamais vraiment laissé qui que ce soit percer sa coquille durant son adolescence. C'était plus simple de s'isoler que de risquer le courroux paternel pour avoir fréquenté des gens "indignes".

Il termina donc ses études en ce qui sembla être le temps d'un éclair, obtenant un O aux ASPICs. Fidèle à ses idéaux, Alister avait trouvé le parti parfait, digne de son sang, pour continuer sa lignée en épousant son fils. L'heure de l'affranchissement avait sonné. Il était hors de question pour le jeune homme de continuer à se plier plus longtemps à la tyrannie. En une nuit, la rancœur accumulée  de sept années se libéra dans un déluge de cris de haine, de menaces, d'objets fracassés et d'insultes échangées avec son père, tandis que l'ombre invisible qui lui servait de mère restait fidèle à sa nature, imperméable aux événements. Jusqu'à ce que les sorts commencent à fuser.
En quelques échanges de sort d'une violence rare, où le jeune sorcier prit l'ascendant assez rapidement, deux mots firent basculer les destins de la maisonnée de manière définitive.
"-Avada Kedavra!"
Le temps d'une seconde, le silence marqua la pièce tandis que la stupeur marquait les visages.
Soudainement, le patriarche s’effondra, mort, tandis que Léanor haletait, raide et les yeux fous, sa baguette encore pointée vers l'autre coté de la salle à manger, où se tenait son époux. Elle se tourna ensuite vers son fils, affalé au sol, hébété par les événement, et d'une voix froide lui dit: "-Dehors!".
Le jeune adulte leva un regard confus vers la femme, ne sachant que dire ou que faire.
Le visage de cette dernière se déforma alors sous la colère et la haine envers cet enfant qu'elle n'avait jamais pris en considération et, le regardant fixement, le gifla, se mettant à hurler, les larmes aux yeux, l'écume aux lèvres. "-Dehors! Sors de cette maison! Va-t'en! Va-t'en!".
Gabriel se mit à courir, suffocant, les pensées prenant la forme d'un tourbillon confus tandis que son estomac se tordait violemment. Il ne revit jamais sa génitrice, si ce n'est en photo sur la Gazette du Sorcier qui relatait son procès. Elle semblait à nouveau froide et amère, telle qu'il l'avait toujours vue.

Les années qui suivirent, Gabe fit ce qu'il faisait le mieux pour oublier. Etudier. Il s'installa à Pré-au-Lard et se plongea tête la première dans ses livres et ses essais, se complaisant dans une addiction au travail qui le distrayait autant de son passé que de son présent solitaire qui lui évitait de parler, tout en vivant de la fortune familiale dont il avait hérité. Mais toute chose n'as qu'un temps, et ce n'est pas en oubliant le monde que ce dernier arrête de vous affecter. Les deux montées au pouvoir de Voldemort marqueront profondément le sorcier, la première de manière passagère, car il avait encore le luxe de son isolement, mais la seconde de manière bien plus violente.

Lorsqu'il apprit que Poudlard était attaqué, et retrouvant le même courage qu'il avait ressenti au début de la nuit fatidique qui avait vu éclater sa famille, il n'hésita pas une seule seconde. Il ne laisserait pas triompher les idées arriérées qu'incarnait son père, et certainement pas au détriment d'enfants. Cette détermination nouvellement trouvée ne sera plus jamais ébranlée, bien qu'il ait été marqué par la violence des combats et les images des corps mutilés de la Grande Bataille. C'est donc ainsi qu'il décidera de reprendre sa vie en main et de s'ouvrir au monde, en commençant par postuler dans l'école de sa jeunesse, se promettant à lui même de forger au mieux les générations futures et espérant leur éviter les vies misérables qui résultent des idées du passé.