Maison/Métier : Ancienne Serpentard, désormais elle tient une boutique de voyance Célébrité : Chloé Norgaard Pseudo : Marie / LittleJuice Âge : 28 Parchemins : 779 Gallions : 2136 Date d'inscription : 02/01/2018
Mer 14 Fév - 18:25
Iverna & Esmeralda
Défaire les préjugés
Prejudice is the child of ignorance.
Le temps n'est pas parfait. Loin de là même. Ce n'est pas bon pour Esmeralda ce temps gris. Elle n'aime pas ça la voyante, son art n'aime pas ça non plus. Mais elle n'est pas madame météo non plus, elle ne peut pas faire de miracle, elle doit faire avec. Ca ne l'empêche pas de garder un sourire léger. Elle n'a eu personne aujourd'hui, elle reste positive, ça ira sans doutes mieux plus tard, demain par exemple. Oui c'est ça, ça ira mieux plus tard et ce moment venu, elle sera là, en pleine forme. On lui dit souvent qu'elle n'est plus la même, qu'elle a changé Esmeralda et malheureusement, elle ne peut pas dire le contraire. Elle ne sait qu'approuver ces propos qui sont réels. La guerre a transformé les gens, elle n'a pas été l'exception qui confirme la règle comme elle l'aurait préféré. Deux ans, presque trois maintenant qu'elle essaye de reprendre goût à la vie. C'est pas évident. Elle fait de son mieux. Du mieux, il y en a d'ailleurs un peu plus de jour en jour. Elle a parfois l'impression d'être une gamine qui grandit. Une adolescente qui devient femme. Elle a pourtant passé l'âge mais avec tout ce qui lui est arrivé en peu de temps, elle a juste eu l'impression de régresser. Le sentiment est désagréable, elle a appris à faire avec. Avec délicatesse, elle porte sa tasse de thé à ses lèvres. Elle en prend une gorgée, grimace à cause de ce liquide brûlant qui coule le long de sa gorge. C'est agréable autant que ça ne l'est pas. Elle tourne une nouvelle page de son livre de magie. Elle n'a jamais été une étudiante modèle. Elle n'a d'ailleurs jamais voulu aller à Poudlard mais aujourd'hui, elle regrette amèrement cet avis. Voilà pourquoi elle est en train de feuilleter un livre de sortilèges. Ca n'est pas la chose la plus utile dans son domaine, c'est juste l'une des matières qu'elle a le plus évité en tant qu'étudiante. Elle est plongée dans sa lecture, effectuant des mouvements de son poignet comme si elle tenait une baguette entre ses doigts. Baguette fictive, baguette imaginaire. Elle n'a plus rien d'une sorcière aujourd'hui Esmeralda sans aucune baguette pour se défendre. C'est aussi pour ça qu'elle ne sort pas, elle n'a aucun moyen de défense. « Le ministère m’envoie pour s’assurer que tout va bien. » Elle sursaute, fait un pas en arrière. Elle ne l'a pas entendu entrer dans la boutique cette femme, elle ne la connait pas et l'histoire du ministère ne lui plait pas. Non Essy, elle a ses habitudes, cette femme n'en fait pas partit. Pourquoi l'envoie-t-on ? Pour vérifier que tout va bien ? Ca elle a du mal à y croire. C'est du ressort d'un autre auror de veiller sur elle, de savoir que tout va bien, pas cette brune qui n'est qu'une inconnue à ses yeux. Il lui en faut plus à la jeune voyante. Elle a besoin d'en savoir plus pour se faire une vraie idée de la situation et avec délicatesse, elle referme le livre qu'elle a devant elle pour planter son regard dans celui de l'inconnue. « Milles est porté disparu, par conséquent je suis celle dont vous ne pourrez plus vous passer. Iverna Donnelly. » Sa confiance en elle la sidere la voyante. Elle comprend pas comment c'est possible, comment on peut avoir autant de confiance en soi. Mais au moins, elle a un nom. Elle sait à qui elle a affaire, c'est déjà un bon départ. Tout en la regardant, elle entrouvre les lèvres comme pour parler mais aucun son ne se laisse entendre. Elle n'est pas capable Essy, elle ne peut pas faire ça alors elle baisser les bras et la tête et vient la contourner pour fermer la boutique. Ce n'est pas ce qu'elle préfère faire et pourtant, elle n'a pas vraiment le choix. Elle peut pas se permettre d'être interrompue alors qu'elle se trouve visiblement avec une auror. Non elle n'a pas confiance la voyante, mais elle prend sur elle en revenant vers la jeune femme et en passant à côté d'elle pour l'attirer à l'arrière du magasin. C'est une partie de son lieu de vie, de son intimité qu'elle lui présente, elle le fait pas de gaîté de coeur, juste pour lui montrer qu'elle n'a pas à s'en faire, que tout va bien. Elle récupere sur un meuble un parchemin ainsi qu'une plume pour simplement y noter quelques mots. « Vous devez déjà le savoir je suppose. Esmeralda Ewilson. » Si elle est ici la jeune femme, c'est qu'elle connaît son cas, elle sait sans doutes tout ce que la voyante s'efforce de cacher. « Que puis-je faire pour vous ? » Elle ajoute ses mots sur son parchemin avant de le tendre à la jeune femme. Elle sourit aussi, elle cherche à se montrer amicale, autant que possible mais elle finit par se détourner pour aller se servir une nouvelle tasse de thé et en proposer par la même occasion à Iverna.
Maison/Métier : Ancienne Serpentard, désormais elle tient une boutique de voyance Célébrité : Chloé Norgaard Pseudo : Marie / LittleJuice Âge : 28 Parchemins : 779 Gallions : 2136 Date d'inscription : 02/01/2018
Jeu 22 Mar - 17:09
Iverna & Esmeralda
Défaire les préjugés
Prejudice is the child of ignorance.
On dit souvent qu’il suffit d’une rencontre pour changer une vie. Une seule petite rencontre et tout peut basculer dans une vie. Esmeralda n’a pas échappé à cette règle. Elle s’en souvient comme si c’était hier, elle se rappelle, se remémore à peine a-t-elle les yeux fermés. Malgré le temps qui passe, les images sont toujours aussi claires dans son esprit. Malgré le temps qui passe, Esmeralda, elle a toujours aussi peur. Et aujourd’hui, le scénario se répète. Tout est différent pourtant, il n’y a plus rien de pareil qu’il y a près de sept ans. Et cette femme devant elle, elle ne lui veut pas de mal, elle est du ministère. Elle ne donne pas facilement sa confiance Esmeralda. Tout ça pour ne pas dire jamais. La méfiance, toujours et encore, c’est ainsi qu’elle se protège, tout simplement. Dans son esprit, il y a une question, une seule. Peut-elle vraiment faire confiance à cette femme ? Peut-elle prendre le risque alors qu’elle ne sait rien d’elle. La question reste en suspend dans son esprit, elle souffle juste profondément pour se concentrer sur ce qu’elle doit faire, sur ce qu’elle pense être le mieux. L’auror en charge d’elle a disparu. Bien. Est-ce qu’elle est inquiète ? Peut-être un peu. Elle n’ira pourtant pas jusqu’à poser des question car rien de tout ceci ne la regarde. Il n’est plus là, on la confie à quelqu’un d’autre, ça s’arrête là. Esmeralda, ce qu’elle ne comprend simplement pas, c’est le pourquoi ils ont tant ce besoin de la surveiller continuellement. Elle n’est pas une criminelle, elle n’a rien fait de mal et encore moins demandé quoi que ce soit à quiconque. Elle abdique pourtant, elle consent à s’entretenir avec cette auror dont elle a enfin le prénom. Iverna. C’est pas courant. Enfin, Esmeralda, ce n’est pas mieux. Elle est là Esmeralda, à tourner le dos à la jeune femme pour préparer du thé. Elle prend beaucoup sur sa personne à cet instant. Elle a tellement de questions qui brouillent son esprit qu’elle ne saurait même pas par quoi commencer. Le silence règne, le silence est pesant. Pourtant elle sourit la voyante quand elle se retourne vers l’auror avec deux tasses de thé. C’est beaucoup trop cliché venant d’une voyante mais ça fait aussi partie d’elle. Ca l’amuse et lui plaît. « Pas de lecture de mes feuilles de thés. Compris ? » On l’entend rire Esmeralda. Le seul son qu’on arrivera jamais à lui soutirer. Le rire sincère, un peu trop enfantin peut-être mais pur. Le rire qui veut dire beaucoup, la promesse qu’elle ne fera rien, surtout si elle prend le risque de s’attirer les foudres de l’auror. La voyance est abstraite, elle n’est pas ouverte à tous et elle est bien placée Essy pour savoir que ça ne plait pas toujours à tout le monde de trop en savoir sur l’avenir. Il faut croire qu’Iverna en fait partie et c’est pour ça qu’elle ne cherchera pas à la convertir à son art. Elles ne sont pas là pour cela de toute façon. « Je viens juste m’assurer qu’il n’y ait pas d’incident et que vous puissiez apprendre à faire confiance à votre nouveau chaperon... » Confiance. Un terme en quoi elle ne croit plus. C’est beaucoup lui demander tout ça, elle fait déjà de gros efforts et elle espère que la Donnelly en prendra conscience. « A croire que le ministère pense que mon travail est de jouer la baby-sitter. » Elle soupire et secoue la tête Esmeralda. Elle n’apprécie pas ces mots, elle n’apprécie pas le ton et tout ce que ça veut dire. Elle n’a pas besoin d’être baby-sitter. Elle n’a jamais demandé à ce que ça se passe de cette manière et pourtant, les fait sont là, elles ne peuvent pas changer le passé. « Je ne jugerais en aucun cas les actes que vous avez pu faire par le passé, ce n’est pas mon rôle, je relaterai juste à mes supérieurs ce qui se passe actuellement…. » Ce sont les mots de trop, les paroles qu’elle n’avait pas à prononcer. Esmeralda, elle a l’impression d’être jugé pour ce qu’elle fait, pour ce qu’il s’est passé alors qu’elle n’a jamais demandé à ce que cela se produise. Non bien sur que non, comment pourrait-il en être autrement mais cette femme, il faut croire qu’elle a décidé seule d'interpréter des faits. Elle tire vers elle le parchemin et se saisit entre ses doigts de sa plume. « Ce que j’ai fait par le passé ? Parce que vous pensez peut-être que j’ai demandé à être kidnappée ? Vous pensez que j’ai demandé à ce qu’on me garde enfermé dans un cachot pendant plus de six années, à me torturer chaque jour pour que je parle, pour qu’une de mes visions se déclenche ? » Elle relève le regard sur la femme présente à ses côté, resserre la plume entre ses doigts sans grande délicatesse. « Si vous pensez vraiment cela, nous n’avons rien à nous dire. Vous savez où se trouve la porte et vous pourrez dire à vos supérieurs ou à qui vous voulez que je n’ai besoin de personnes. » Mensonge. Seule, elle sait bien qu’elle ne tiendra pas le coupe mais il fait croire que ce n’est pas avec cette femme qu’elle trouvera la compagnie dont elle pourrait avoir besoin.
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Dim 6 Mai - 12:04
Iverna & Esmeralda
Défaire les préjugés
Prejudice is the child of ignorance.
Elle sent l’agacement monter progressivement en elle. Cet état ne lui ressemble pas ce n’est pas elle et pourtant, elle ne peut rien faire contre ça. Elle déteste ce qu’elle entend, elle déteste ces accusations qui font d’elle une criminelle. Elle n’a rien demandé Esmeralda, elle n’a pas demandé à être cette femme qu’on enlève, cette femme qu’on utilise contre son gré. Elle aurait préféré mourir, ça aurait été plus doux, plus délicat et sûrement plus agréable que tout ce qu’elle a pu vivre dans ces cachots sordide. Elle se souvient de tout, comme si les dernières sévices avaient eu lieu la veille. Ca fait pourtant près de trois ans, mais rien n’a changé. Elle se sent toujours aussi faible et vulnérable. Alors oui, entendre de la bouche de cette femme, de cette auror qu’elle a fait les choses de son plein gré, c’est peut-être un peu trop pour elle. Elle la fixe avec attention alors que les mots sont couchés sur le papier. Esmeralda n’a pas choisit, elle n’a été qu’une victime parmi tant d’autre. C’est à Iverna de la croire ou non désormais et dans le fond, bien qu’elle lui fasse savoir qu’elle voudrait la voir partir, elle espère qu’elle n’en fera rien et qu’elle restera. Elle est trop fière Esmeralda pour admettre qu’elle a besoin d’aide, qu’elle a besoin de quelqu’un sur qui se reposer parfois. Elle est toute seule maintenant et ça lui pèse bien plus qu’elle ne veut se l’avouer à elle-même. Elle a les traits boudeurs Esmeralda quand elle entend le rire un peu trop moqueur de l’auror. Elle n’aime pas ça et pourtant, sa présence à quelque chose de rassurant. Sa présence est précieuse et elle doit en profiter car elle sait bien que ça ne durera pas éternellement. « Je dois certainement préciser que mes supérieurs ont juste pris soin de me dire que vos visions ont été utilisées a mauvais escient. Donc je n’étais pas au courant de cette histoire d’enlèvement... » Peut-elle vraiment encore la croire ? En a-t-elle seulement encore envie ? Elle hésite Esmeralda, son regard qui se plante dans les opales de l’auror. Dans son regard, elle essaye d’y déceler une blague, une plaisanterie de mauvais goût qu’il serait temps d’arrêter mais rien ne vient et Esmeralda doit se rendre à l’évidence, elle est sincère dans ses propos, elle ne savait pas. « Je ne m’en irais pas. Pas maintenant, si cela vous va j’aimerais en savoir plus. » Le soupir qu’elle laisse échapper est profond. Elle n’aime pas parler de cette histoire, elle n’aime pas raconter ce qu’elle a vécu dans ce passé encore bien trop présent à ses yeux. Dans cinq ans, dans dix ans peut-être elle sera capable d’en parler librement mais aujourd’hui, ça ne fait que faire remonter les souvenirs encore douloureux. Elle n’est pas certaine d’être capable de ça Esmeralda, c’est un peu trop pour elle et pourtant, après un nouveau soupir, un dernier regard vers la jeune femme, elle le baisse sur son parchemin pour coucher les mots qu’elle déteste tant. « J’ai déjà tout dit vous savez. » Elle ment un peu trop mal Esmeralda. Elle a encore tellement de chose à dire de tout ça, tellement de chose à évacuer qu’elle est presque soulagée qu’Iverna demande. « C’était en 1995. Je ne me souviens pas de tous les détails, je sais juste que j’étais en train de travailler et un homme est entré. Quand je me suis réveillée, j’étais dans une pièce sombre, humide et j’ai vite compris que c’était des cachots. Poser des questions n’était pas possible, je recevais un doloris à chaque fois que j’osais. Ca les amusait, ils s’en fichaient tant qu’ils me laissaient en vie. » Elle fait une pause, elle a les doigts qui tremble à écrire ces mots, à repenser à cette période de sa vie qu’elle voudrait oublier définitivement. Elle sent qu’elle est sur le point de pleurer, elle ne veut pas alors elle se lève pour retourner faire un peu de thé. Avoir le dos tourné à cette femme, ça l’aide à se concentrer, à prendre sur elle pour enterrer au loin ses émotions, les oublier pour un temps, le temps qu’elle soit là.