Maggie Campbell - Catch me if you can... {délais 25 mars}

Belle et peut-être encore jeune femme qui travaille comme barmaid mais surtout cambrioleuse depuis maintenant près de quinze ans. Elle est née à Sainte-Mangouste en ce beau jour qu'était le 07 avril 1965 en tant que sang mêlé ; à présent elle vit à Pré-au-Lard. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était moyen. Elle est plutôt sympathique, originale, dévouée pour ses proches, intrépide, aventurière mais aussi téméraire, tête brûlée, inconsciente. Lorsque les dinosaures vivaient encore, elle s'est procurée une baguette faite en bois d' aulne, mesurant trente-et-un centimètres et contenant un crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'une hirondelle. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : son fils à ses côtés. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. le cadavre de son fils, dans son cas.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ? Avant cette bataille, je n'avais aucun camp, pillant autant chez les uns que chez les autres, revendant mes butins autant d'un côté que de l'autre. Seules les affaires que je pouvais faire m'intéressaient. Le jour de la grande bataille, j'étais en train de marchander ma dernière prise avec deux Mangemorts lorsqu'ils avaient été appelés. Ils m'avaient alors dit qu'ils remettaient la vente à plus tard, devant se rendre à Poudlard et ils avaient transplané. Animée d'un mauvais pressentiment et pensant immédiatement à mon fils que jusque là je pensais en sécurité, j'avais transplané à Pré-au-Lard. Ce jour-là, j'avais ôté mon masque et m'étais battue contre les Mangemorts.

ϟ Dans ce nouveau monde sans Voldemort, qu'est ce qui a changé pour vous ? Je me suis fixée à Pré-au-Lard pour me rapprocher de mon fils et garder un œil sur lui. La grande bataille a été une révélation pour moi. Même si je l'ai abandonné, il n'en reste pas moins mon fils. Je ne m'attends pas à être accueillie à bras ouverts, il faudrait encore qu'il sache que j'existe et connaissant Isabella j'en doute. Je poursuis mes activités illégales, c'est plus fort que moi, mais j'ai considérablement réduit mon rythme. Avec la chute de Voldemort, il ne faudrait pas que le ministère soit maintenant un peu trop décidé à attraper celle qui les nargue depuis toutes ces années.

ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis noël ? (voir la chronologie)   Les perturbations magiques ? L'épidémie ? Le monde ne tourne décidément plus très rond. Tant que ça ne m'affecte pas, je m'en moque comme de mon premier cambriolage. Enfin... ce n'est pas vrai parce que j'en suis très fière de mon premier vol. Bref de toute façon je ne peux rien y faire. Quant à élaborer une théorie ? Non désolée je n'ai pas le temps pour ça. Moi mon truc c'est d'élaborer des stratégies.

ϟ Quelle est votre réputation à Pré-au-Lard ? Sans doute meilleure que lors de mes années à Poudlard. On dit de moi que je suis une personne charmante et pleine d'énergie. D'ailleurs ceux qui m'ont connue à Poudlard s'étonnent que j'aie perdu mon côté téméraire et sois devenue raisonnable. S'ils savaient vraiment...

La marque sur leurs avant-bras avait noirci. Cela les avait interrompus au beau milieu de notre négociation.

- Alors vous le prenez ou pas, m'énervai-je.
- Désolé Birdy, on va devoir remettre ça à plus tard, le maître appelle. Nous devons aller à Poudlard.
- Ouais, tu nous le mets de côté, on viendra te le chercher après.

Et ils avaient transplané. J'avais retenu mon souffle. Oui je savais bien qu'il y avait des Mangemorts à Poudlard, mais pourquoi appeler ces deux-là ? Je ne le sentais pas. Mon fils était à Poudlard et même si j'avais renoncé à mes droits maternels, je ne pourrais supporter qu'il lui arrive quelque chose. J' avais ôté mon masque et avais transplané à Pré-au-Lard. C'était déjà la panique. Malgré nos différends, je rejoignis Isabella.

- Où est-il ?
- Je ne sais pas, au château.
- On y va.

Et nous nous étions élancées vers le château, vers la bataille qui faisait rage. J'esquivais les sorts fusant de toutes parts, ripostant et mettant hors d'état de nuire les Mangemorts que je pouvais atteindre. Isabella me suivait scrutant la foule, les élèves, ripostant elle aussi.

- Il s'est peut-être mis à l'abri, criai-je essayant de me faire entendre dans le vacarme.
- C'est mal le connaître, ironisa Isabella

Nous continuâmes à avancer, bataillant et repoussant les assauts. Je bondissais, virevoltais, me mouvais avec agilité, donnant du fil à retordre à mes assaillants. Isabella s'était agenouillée pour venir au secours d'un élève blessé. Je fis marche arrière pour l'aider à le mettre à l'abri. Au détour d'un couloir, nous tombâmes sur cinq autres élèves visiblement effrayés par les événements. Tandis que nous les éloignions des combats, un Mangemort débarqua et lança le sortilège fatal. Isabella s'interposa pour que les élèves ne soient pas touchés.

- Nooooooon !

Isabella s'écroula et je la rattrapai avant qu'elle ne touche le sol. De rage, je projetai le meurtrier contre un mur et l’assommai violemment avec le bras brisé d'une statue du couloir. La femme à qui j'avais confié un jour mon enfant venait de mourir dans mes bras.

ϟ Ton pseudo : Arrya ϟ Ton âge : 28 ans ϟ Comment as-tu connu le forum ? : A la base, je ne me souviens plus mais sinon je suis aussi l'autre pimbêche d'Adèle ϟ Ton avis sur mumblemumps :    ϟ Le mot de la fin : Il n’y a pas de liberté sans risque, sans ignorance, sans aventure.

(HISTOIRE : sept cent mots minimum.)
Je suis née le 7 avril 1965 d'une mère sorcière et d'un père moldu.
Parlons de ma chère mère... Isis Adams était très connue dans le monde sorcier. C'était le mannequin du moment que les maisons de couture s'arrachaient. Ma mère, c'était une grande romantique un peu frêle. Elle avait commencé sa carrière dès la sortie de Poudlard et très vite s'était fait un nom. Elle adorait être sous les feux de la rampe, les vêtements, les regards, les photos...  Moi, j'aurais franchement préféré qu'elle choisisse une autre voie, ça m'aurait évité de supporter les retombées de sa célébrité.

Isis avait rencontré Keith Campbell, mon père lors d'une de ses représentations à Édimbourg. Ce dernier était un grand illusionniste Moldu. Si le coup de foudre existe alors c'est ainsi qu'on pouvait décrire ce qui s'était passé le jour où mes parents s'étaient rencontrés pour la première fois. Par contre, je vous laisse imaginer sa réaction lorsque ma mère lui a annoncé qu'elle était une sorcière. Il paraît que c'était assez drôle à voir...

Je vous passe le récit ô combien passionnant de leur mariage auquel on avait consacré une édition spéciale du Sorcière Hebdo. Je vous y renvoie si ça vous intéresse « édition spéciale de juin 1964 ». Oui la robe était magnifique, oui ils étaient parfaits, oui ça dégoulinait d'amour et oui je déteste parler mariage.

Bref. On arrive en 1965 où la petite Margaret Campbell, c'est à dire moi, est née.
« Margaret ?! » s'était écriée ma grand-mère. « Quelle idée ! ». J'étais complètement d'accord avec elle, mais que voulez-vous, on ne m'avait pas demandé mon avis. Ma mère s'était offusquée, il faut dire qu'elle n'aimait pas son propre prénom. Pour cela, il ne fallait pas chercher bien loin. Ma grand-mère était une brillante archéologue sorcière. Au final, personne ne m'a jamais appelée Margaret à part ma mère. Pour tout le monde, c'était Maggie.

Mon enfance n'a rien eu d'exceptionnel si ce n'est qu'avec la notoriété de ma mère, j'étais célèbre avant même de savoir marcher. Plus tard, j'ai détesté être exposée ainsi au monde. Je détestais les gens qui gravitaient autour de ma mère. Premièrement, ils me l'enlevaient trop souvent, deuxièmement certaines me pinçaient les joues en me disant que j'étais adorable. Non, erreur, je n'étais pas adorable. Je mordais, hurlais quand on m'approchait de trop et prenais un malin plaisir à cacher les sacs des gens trop casse-pieds.

Avec mon père, c'était plus drôle. Il m'apprenait plein de tours moldus et m'emmenait parfois à ses spectacles. D'ailleurs, j'avais pu jouer le rôle de son assistante une fois. Il avait été un peu embêté lorsque j'avais fait disparaître le lapin de la scène définitivement, mais le public avait apprécié. Moi je trouvais qu'il était fascinant. Il faisait de la magie sans être un sorcier et c'était ça le plus fort.

Enfin ce que j'adorais le plus, c'était les moments passés avec ma grand-mère. Elle me racontait toutes ses aventures en Égypte, en Amazonie, en Transylvanie et on rejouait ses meilleures actions  et ses sublimes découvertes dans le salon. Elle avait eu une vie très mouvementée ma manou et elle était passionnante. Mais un jour l'une de ses découvertes lui a fait perdre la raison et elle a été internée à Sainte-Mangouste. Elle ne reconnaît plus personne et répète sans arrêt quelque chose sur la malédiction d'Isis.

Parlons de mes années à Poudlard.
Quand on a une mère célèbre et qu'on débarque à Poudlard, il faut être accroché. Ça vous suit jusqu'au bout. Je pense que c'est à cause de cela que je n'ai jamais été très proche d'elle.
Le Choixpeau m'a envoyée à Gryffondor et vu mon tempérament ce n'était pas vraiment une surprise. Ma plus grande crainte était de ne pas réussir à me faire d'amis. Vous savez ceux avec qui on est plus fort, ceux qui vous réchauffent le cœur quand le monde vous paraît sombre, ceux qui vous rattrapent quand vous tombez, ceux qui vous comprennent, qui vous pardonnent, enfin ceux qui façonnent votre univers...  Mais tout ça je l'ai trouvé. D'abord avec Iverna. Étant née-moldue, elle ne me regardait pas avec curiosité comme la moitié des filles du château. Nous étions différentes et complémentaires à la fois. Ivy c'était celle qui tempérait mes ardeurs et celle que je poussais au-delà de ses limites.
Par Iverna j'ai connu aussi Oberyn. Il n'était pas le plus brave, mais il avait toujours les mots qui donnent le sourire. C'était un sacré boute-en-train et j'étais bon public.
Et puis nous fûmes bientôt une belle bande d'amis avec qui j'étais la première à faire les quatre cents coups.

Mon niveau scolaire ? « Mademoiselle Campbell reste trop sur ses acquis » était probablement la chose que j'avais le plus entendue au cours de ma scolarité. Je n'étais pas une bûcheuse et je n'étais pas non plus une cancre. J'aurais pu faire mieux c'est certain, mais étudier ne m’intéressait pas.

À partir de ma quatrième année à Poudlard, ma vie allait prendre un sacré tournant. Mon père tomba malade ; un cancer disaient les médecins moldus. Ma mère stoppa sa carrière pour être avec lui.  Mais en vérité, il était déjà trop tard. On l'enterra en novembre 1979. J'avais le moral au plus bas, mais je tenais le coup quand même. Ma mère me porta le coup de grâce six mois plus tard, lorsqu'on retrouva son corps sans vie sur la tombe de mon père une petite note à la main. Visiblement ma mère n'avait que deux raisons de vivre. Mon père et sa carrière. Ayant perdu les deux... Je ne devais visiblement pas être une raison suffisante pour qu'elle choisisse de continuer à vivre. Elle avait quand même jugé bon de m'expliquer son geste, si on pouvait appeler ça expliquer.

«  Pardonne-moi Margaret, ma vie n'a plus de sens à présent. J'espère que tu sauras être une meilleure mère que moi... »

Eh bien non, désolée maman, mais sur ce coup-là je n'ai pas fait mieux. Mais nous y reviendrons plus tard.

Avec le recul, je me dis que ma mère était sans doute trop fragile et la presse n'était pas tendre à l'époque avec elle. Je lui en ai terriblement voulu à tel point que j'ai enchaîné les conneries jusqu'à ce qu'Ivy finisse par me remettre à ma place un jour où j'avais mis toute la bande en danger dans la forêt censée être interdite.
Je me suis assagie. Un peu...

Je n'ai pas été la seule à subir les rumeurs à Poudlard, bien qu'avec la disparition de ma mère, je commençais à ne plus ressentir l'influence de sa célébrité. Iverna fut elle aussi visée par des remarques déplacées. Oh bien sûr, elle n'était du genre à se laisser abattre par ce genre de choses et elle avait du répondant, mais cette fois-là je n'avais pas pu m'empêcher de répondre à la provocation. Oui et de me mêler de ce qui ne me regardait pas aussi. Mais il faut dire que les deux vertes, ça faisait un moment que je les avais dans le collimateur.
Un duel fut programmé plus tard dans la journée et Ivy se retrouva entraînée dans l'histoire sans que  je lui demande son avis. Elle serait ma partenaire. Je n'ai jamais été mauvaise en duel et je n'ai pas caché le plaisir que j'ai eu à humilier et vaincre nos deux opposantes.
Et ce même jour sous l'allégresse du moment, lorsque nous avions rejoint nos amis restés pour nous soutenir, sans aucune hésitation j'avais fait quelque chose que jusqu'à présent je n'avais jamais osé faire. Je m'étais jetée dans les bras de Piros et je l'avais embrassé. C'était mon premier baiser et ce n'était pas anodin. Bien sûr une chose en entraînant une autre... Nous n'en sommes pas restés là. Nous n'étions pas le couple parfait, mais c'était ma première histoire d'amour.

Et puis j'ai eu 18 ans et j'ai déconné. C'était la fin de l'année, la fin des études. J'avais eu mes ASPIC et j'avais toute la vie devant moi. Des projets plein la tête, des promesses aux amis, des envies de voyages. Sauf que j'ai déconné, nous avons déconné. Et il y a eu des conséquences. Ainsi de notre joyeuse petite bande d'amis, je crois bien avoir été la première à couper les ponts. J'avais annoncé mon envie de partir au plus tôt explorer les quatre coins de la terre et je pensais aux aventures que je leur raconterais. Mais ce n'est pas ce qui s'est passé et je ne suis jamais revenue vers eux leur demander du soutien pour ce qui était en train de m'arriver. J'avais ma fierté et je n'ai rien dit à personne. Et puis il a fallu que j'assume et je n'ai pas su.

Oh, je sais ce qu'ils sont devenus. Ivy est devenue auror et à vrai dire je ne suis pas étonnée. Au retour de Voldemort, j'ai perdu sa trace. Et j'ai fermé les yeux sur ce qui aurait pu lui arriver, c'était tellement plus simple...
Piros... Je ne vais pas le juger pour son petit trafic compte tenu de ce que je suis devenue. En revanche, je sais ce qu'il a fait après Azkaban... Parfois je me demande si les choses auraient été différentes s'il avait su... S'il avait su qu'il avait un fils.

Enfin... Je n'avais que 18 ans, j'étais seule par choix certes, mais seule, sans emploi et je n'étais à mon avis pas faite pour être mère. Les moldus appellent ça la dépression post-partum. Je ne savais pas comment faire, j'étais littéralement perdue, et cet enfant qui pleurait, qui me reprochait déjà de l'avoir mis au monde.
J'ai alors pris la meilleure et à la fois la pire décision de toute ma vie. J'ai confié mon petit garçon à un couple de sorciers qui ne pouvait pas avoir d'enfants. Ils étaient le couple idéal, une belle situation, une belle maison, un bel avenir.

Je n'ai jamais regretté ma décision. Je crois que jamais je n'aurais pu lui offrir ce qu'ils lui ont offert. Je n'ai regretté qu'une seule chose : ne pas l'avoir vu grandir, avoir raté chacun des moments importants de sa vie. Le jour où je l'ai abandonné, j'ai perdu une partie de moi. Je ne pense pas qu'un jour Isabella ait avoué à mon fils qui était sa vraie mère. Elle a souvent eu peur que je revienne sur ma décision, moi je voulais juste savoir s'il allait bien. Je ne suis jamais entrée en contact avec mon enfant, mais je me suis introduite dans la maison du couple la veille de son entrée à Poudlard. J'ai flâné au rez-de-chaussée et j'ai juste pris cette petite photo de lui parmi toutes les autres sur le rebord de la cheminée. Puis je suis montée pour le regarder dormir. Il avait l'air tellement paisible, probablement heureux d'entrer en première année le lendemain. Enfin je suis partie, la boule au ventre, mais rassurée.

Mais repartons un peu en arrière, juste après cet épisode assez éprouvant de ma vie qu'était l'abandon de mon fils. On ne va pas dire que j'ai mal tourné, mais disons que je n'ai pas fini derrière un bureau au ministère à classer des dossiers.
Je tiens de ma grand-mère une passion pour les objets rares, je n'ai jamais eu peur de prendre des risques et à vrai dire j'aime même ça.
De jour, je travaillais comme serveuse et puis je suis passée derrière le comptoir pour préparer les commandes des clients. J'ai travaillé dans de nombreux bars, pubs, clubs sur tous les continents.
Mais mon vrai boulot, c'était la nuit que je l'effectuais.

Tout a commencé à Berlin, à l'Abendstern. Quand ce client sorcier ivre s'est vanté de posséder un masque avec de très grandes propriétés magiques. C'est ce jour-là que j'ai démarré ma carrière de cambrioleuse. J’ai dérobé ce masque la nuit même. J'aurais pu simplement repartir, mais où était le plaisir. Alors j'ai laissé ma signature : un petit oiseau de fumée doré.

De là, j'ai poursuivi mes activités nocturnes, lestant les sorciers de leurs objets de collections, de leurs biens les plus précieux et laissant toujours ma signature. Cependant, j'essuyai un échec cuisant lors d'un de mes petits raids nocturnes. Non je n’exagère pas le moins du monde. Cette nuit-là, l'objet tant convoité m'est passé sous le nez. Pourtant j'admets que je n'ai pas totalement perdu ma soirée. Je m'étais introduite dans la demeure visée comme à mon habitude et je pensais être seule... Eliael m'a vite fait ravaler mon arrogance, lorsqu'il m'a prise sur le fait. Il a récupéré ma prise et en plus il s'est payé le culot de me faire la leçon. J'avoue avoir été terriblement vexée, mais ses conseils loin d'être idiots ont été mis à profit lors de mes escapades nocturnes ultérieures. Un peu plus tard, je me suis aperçue que ce bougre m'avait subtilisé un bracelet qui avait surtout une valeur sentimentale à mes yeux. Il était certain pour moi que cette histoire ne finirait pas comme ça, mais je repris mes petites activités sans le croiser de nouveau. Eliael est sans doute le seul à connaître ma double identité, il a vu mon visage et je ne lui ai pas caché ma réelle identité.

Cette seconde activité me collait à la peau. Je prenais plaisir à dérober aux demeures les plus sécurisées. Plus l'objet était surveillé et plus je le convoitais. Bientôt, la presse parla de moi, me surnommant Birdy, à cause de la marque que je laissais à mon passage et je devins vite le cauchemar des collectionneurs.

En tant que voleuse, j'avais bien sûr quelques principes. D'abord je ne volais que des objets rares, magiques ou de collection. Voler des gallions, ce n'est pas amusant du tout et puis je gagnais ma vie normalement derrière un bar. Puis, ne jamais tuer personne. Je suis peut-être une voleuse, mais pas une meurtrière. Ensuite, je n'ai jamais dérobé à mes employeurs.

Alors on m'a bien envoyé quelques aurors aux trousses, mais ils étaient si loin de découvrir ma réelle identité. On ne va pas se mentir, je suis une artiste du cambriolage. Ha si, il y a une petite jeunette qui n'était pas loin de découvrir la vérité. Je me suis bien amusée à la faire tourner en rond et elle a craqué avant de réussir à m'exposer. Je crois qu'elle a fait un séjour à Saint-Mangouste avant de prendre un poste derrière un bureau au ministère de la magie.

Je n'ai pas souvent gardé mes larcins. C'était le fait de les dérober qui m'exaltait. J'ai fait affaire avec  toute sorte de personnalités et tous me connaissaient sous mon nom de scène. Bons ou mauvais, je m'en fichais tant que mes affaires marchaient.

Jusqu'à cette bataille à Poudlard. Isabella est morte dans mes bras. Je ne comptais pas prendre sa place, mais je sentais qu'il fallait que je sois là pour lui, pour mon fils. Je n'allais pas non plus débarquer dans sa vie, je ne crois pas en avoir le droit, mais juste m'assurer que tout allait bien pour lui.
« Les trois balais » venait d'être repris par une jeune femme au fort caractère apparemment. Qu'importe, elle cherchait du monde et j'avais une expérience longue comme le bras. J'avais besoin de ce boulot pour continuer à couvrir mon autre activité.