Ce jour-là, je n'avais pas cours avant l'après-midi. Cela me laissait amplement de procéder à ma routine habituelle, c'est-à-dire me lever tôt, aux alentours de 6h, prendre un thé paisiblement en ouvrant la fenêtre de ma chambre. Oui il faisait froid, mais aérer mon appartement me faisait du bien. Les odeurs de renfermé me déplaisent énormément et me donnaient l'impression de vivre dans le fond d'un vieux tiroir. En même temps, est-ce qu'il y a vraiment des sorciers qui apprécient ces odeurs ? J'en doutais fortement. En même temps, tout le monde peut me surprendre. Il y a bien des gens qui aiment la saleté, à voir certains élèves se promener dans l'école j'en étais convaincue. À moins qu'ils ne se sentent pas. C'était fort possible ça aussi. La puberté faisait bien des choses, dont des odeurs épouvantables et des membres disproportionnées. Vive les hormones. Bref, mon passage dans les hormones était terminé et je souhaitais que tout soit propre. Une vraie fée du logis je vous dirais. En même temps, je travaillais dans la boue et les déchets animaliers durant une bonne partie de la journée. Je compensais dans mon appartement.
Après le petit déjeuner, je suis remontée à mon appartement pour m'habiller pour le travail. Des pantalons de jeans bien solides, une grosse chemise de flanelle et un vieux manteau, ce n'était pas le moment de jouer les poupées en ramassant de la bouse de bicorne. Après avoir enfilé mes bottes, je suis sortie dans le parc vers mes enclos. Le printemps arrivait, mais l’air restait tout de même froid. Vu la fonte partielle de la neige, il y avait des amas de glace à certains endroits à cause du gel durant la nuit. Je marchais à pas tranquilles, les mains dans mes poches, vers ma destination près de la forêt interdite. En y arrivant, j’ai tout de suite vu que quelque chose clochait. J’avais un ami que j’avais rencontré en Afrique, en Somalie pour être plus précis, qui était en voyage dans la région pour quelques semaines et pour l’occasion, je lui avais demandé s’il était possible de m’emmener un éruptif pour que je puisse en parler à mes élèves en classe. Il travaillait dans une réserve alors j’étais plutôt convaincue que c’était possible. Je lui avais créé un enclos spécialement pour lui, considérant que ces créatures ne sont pas habituées à nos hivers et même printemps.
Je lui avais donc créé une sorte de micro climat dans son enclose qui avait quand même une bonne superficie. C’était une espèce animale ressemblant à un rhinocéros, avec sn format, il lui fallait de la place. Mon collègue avait emmené son éruptif le plus calme, histoire de ne pas faire de problèmes avec les élèves. Normalement, quand il me sentait arriver, il se levait en sachant que ça voulait dire l’arrivée de la nourriture. Cependant, il n’a pas fait ça, ce qui m’a signalé qu’il y avait un problème. Arrivée dans l’enclos, je me suis approchée de l’éruptif et un deuxième son de cloche m’est venu. Il n’avait pas fait ses besoins depuis la veille, ce qui n’était pas dans ses habitudes. Eh merde. Je me suis donc approchée à petits pas, parlant doucement à la créature pour ne pas l’effrayer. Elle a gémi un peu alors que je m’agenouillais près d’elle.
- Qu’est-ce qu’il se passe avec toi mon beau, hein ?
Vu son manqué d’enthousiasme pour mon arrivée et son absence de selles, je suis tout de suite allée palper son ventre. Le dos de ces créatures était recouvert d’une armure plutôt épaisse, mais leur ventre était plus souple, normalement. J’ai palpé doucement, en déclenchant des plaintes de la bête. Il avait un problème au ventre. En palpant son estomac, j’ai rapidement senti une masse dure. Eh merde. La pauvre bête. Je savais quel était son problème et je savais comment l’aider, mais un blocage intestinal comme le sien devait franchement être douloureux. Il avait dû manger un truc qu’il ne fallait pas et là ça bloquait. J’étais très consciencieuse de son environnement, mais quand je n’étais pas là, l’éruptif était plutôt livré à lui-même et à qui se promenait près de lui. Peu importait, il fallait faire vite. Les déchets ne pouvant s’évacuer, il risquait de s’empoisonner si je ne le débloquais pas. Avant d’y aller me manière manuelle, ce qui était possible si mon remède ne fonctionnait pas, j’allais utiliser une méthode plus douce, mais normalement très efficace. Il me fallait des herbes pour lui préparer un laxatif naturel. Il me fallait, des feuilles d’orties, des feuilles de grand-plantain, du figuier de barbarie et de la verveine. Tout ça mis ensemble bouilli dans de l’eau, il ne pourrait pas rester bloqué très longtemps.
J’ai jeté un regard à la pauvre bête au sol et je me suis dit que je n’avais pas le temps d’aller chercher ma collègue en potion pour avoir ces herbes. Il y avait bien une autre personne qui les avait, mais il n’allait probablement pas être ravi de ma visite matinale. J’ai regardé le ciel et à vue de nez, il devait être aux alentours de 9h30. Ce n’était pas si tôt…si ? Je suis donc partie vers la hutte de notre garde-chasse qui ne faisait pas grand-chose de ses journées depuis son retour de la quarantaine. Je comprenais qu’il avait pu vivre un traumatisme, mais j’espérais que son inactivité prendrait une pause ce matin-là pour me fournir quelques herbes…je poussais peut-être ma chance, mais j’espérais pouvoir utiliser ses mains aussi. Nous ne serions pas trop de deux pour manipuler la créature. Arrivée à sa porte, j’ai cogné trois coups rapides en espérant seulement qu’il allait ouvrir. Il fallait que je m’occupe de l’éruptif au plus vite.
‹c› Vanka
Zephÿr Rosenberg
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Garde-chasse. Célébrité : Gerard Way. Pseudo : from the morgue Âge : 26 Parchemins : 1194 Gallions : 1649 Date d'inscription : 06/02/2017
❝ my own reflection on the wall is no longer reflecting me. ❞Hate me today.La quarantaine. Elle est terminée. Après des mois. Zephÿr respire. Du moins, presque. Cela fait quelques temps qu’il a retrouvé sa cabane. Ses affaires. Sa vie, en grande partie. Enfermé, il s’imaginait vivre de nouveau, comme avant. Profiter un peu plus de sa liberté, rester dehors le plus possible. Pourtant, la réalité est toute autre. Comme si habitué à sa condition, le garde-chasse s’enferme, seul, chez lui. Il ne voit personne. Il ne sort plus. Il est une quarantaine à lui tout seul. Il ne tient plus ses engagements, ne travaille plus, ne nettoie plus. La plupart des choses qui ont été faites en son absence, et dont il était censé s’occuper de nouveau, il les oublie. Dans cette histoire, il a sans doute trop perdu. Une part de lui est restée dans les cachots. Encore une fois, il tombe de haut. Zephÿr refuse toute aide. Il refuse de parler. Ses crises de nerfs font leur retour, mais personne n’en est la cible, à part lui. Il est constamment sous pression, comme si le retour à la réalité n’était, de nouveau, qu’un simple test de survie. Son esprit est dans le brouillard, ce brouillard qui lui fait perdre la raison. Il est conscient qu’à ce stade, il va finir par être viré. Il est censé reprendre ses fonctions. Il n’y arrive pas. Il n’arrive à rien. Alors, ce matin-là, le réveil est brutal. Chaque fois qu’il ouvre les yeux, le métamorphomage se voit en quarantaine. Lui, qui rêvait tant de pouvoir en sortir, se retrouve à imaginer y être. Qui l’eût cru ? Personne, et surtout pas Zephÿr. Il se redresse, assis dans son lit. Il soupire et étend ses bras devant lui, fixant ses mains. Il reste un long moment comme ça, impassible. Il a exactement le même comportement qu’avant, quand il était dans les cachots. L’Allemand sort enfin de sa transe, et pour la première fois depuis au moins deux jours, se lève. Ses jambes sont lourdes, et il se découvre des douleurs dans des endroits dont il ne connaissait pas l’existence. Il lance un regard vers la pensine au fond de la pièce. Il a tenté d’y déposer les souvenirs qu’il a pu avoir de la quarantaine, mais il n’a pas réussi. La magie ne veut plus de lui.
Passant une main dans ses cheveux blancs, il s’avance vers la machine à café, et fouille dans les placards afin de trouver une tasse propre. La vaisselle s’entasse un peu partout dans la cabane, il devient donc de plus en plus difficile de trouver de quoi utiliser pour manger ou même boire. Un. Deux. Trois. C’est trois verres qui tombent sur le sol dans un bruit strident, lui arrachant une grimace et de beaux jurons en Allemand. Le verre s’est éparpillé sur le sol, et il y en a partout. Agacé, Zephÿr fonce prendre le balai près de la porte d’entrée, et réunit les morceaux de verre dans un coin de la pièce, maladroitement. Il commence à perdre patience, et s’il était en bonne santé, ses cheveux seraient déjà rouges depuis longtemps. Là, ils restent d’un blanc nacré qui prouvent bien que l’épidémie est là, que ce soit à lui ou aux autres. Finalement, le garde-chasse abandonne la machine à café, qui pourtant est allumée, et retourne s’engouffrer dans son lit. Au moins, là, rien ne pourra arriver. Il est libre. N’est-ce pas ?
On frappe à la porte. Est-ce qu’il a rêvé ? Sûrement pas. Zephÿr jette un coup d’œil vers la porte puis, se lève de nouveau, en râlant. Il a demandé à ce qu’on le laisse tranquille. Qu’on lui foute la paix. . Il est ravi de voir que sa demande a été respectée. Ça y est, le voilà de nouveau agacé, alors qu’il tentait de se calmer. Tout est mis en œuvre pour que sa journée soit gâchée, visiblement, comme si ce n’était pas assez difficile pour lui de se lever le matin. Il prend deux secondes pour admirer son visage dans le grand miroir près de la porte. Les cernes ont pris possession de visage, ses traits sont marqués. A le voir comme ça, on ne lui donnerait pas trente-cinq ans. Plutôt entre quarante-cinq et cinquante ans. De plus, il ne mange toujours que très peu alors il a toujours les joues creusées. Il soupire. Tant pis. Finalement, le métamorphomage ouvre la porte. Il ne cache pas son étonnement en voyant la professeure de soins aux créatures magiques. Il sait qu’il doit l’aider de temps à autres pour s’occuper des animaux, mais il l’a toujours trouvée un peu… folle. Folle, c’est le mot. Il ne s’est jamais gêné pour lui faire comprendre le fond de sa pensée, d’ailleurs. Zephÿr lui jette un regard rempli de mépris et de jugement. « C’est pour quoi ? C’est pas une visite de courtoisie, j’imagine ? » Il est brutal, direct. Il n'y a aucune chaleur dans sa voix. Il ne fera pas semblant, et ne sera donc pas agréable. Rien que de penser à d'éventuelles tâches à faire avec elle l'énerve déjà. Il fronce les sourcils. « J’peux pas t’aider. » La professeure n’a même pas encore eu le temps de lui parler qu’il est déjà là à lui refuser toute aide. Il a sûrement ce dont elle a besoin, d’ailleurs, qu’importe ce qu’est sa demande. Son stock est toujours rempli, étant donné qu’il n’a rien utilisé depuis quelques temps. Mais non, là, il n’a définitivement pas la foi. Qu’elle se débrouille sans lui. Zephÿr commence doucement à fermer la porte d’entrée, bien décidé à ne pas l’écouter ne serait-ce que quelques minutes. Sa requête l'importe peu. Il n'a plus le temps pour ça. 2981 12289 0
Delilah E. Clifford
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Enseignante de soins aux créatures magiques Célébrité : Keira Knightley Pseudo : Delilove Âge : 32 Parchemins : 164 Gallions : 795 Date d'inscription : 17/03/2018
En tant qu’enseignante de soins aux créatures magiques, je devais faire un peu plus que les autres enseignants dans l’école. Non pas qu’ils ne travaillaient pas, au contraire. Ils devaient tout autant préparer leurs cours que moi. Cependant, James et moi avions une responsabilité de plus, nous devions nous occuper d’autres êtres vivants. Ce que nous montrions en classe, c’était des créatures qui devaient être respectées, nourries, entretenues. Ça prenait du temps tous les jours, même les fins de semaine. Par contre, quand on aime vraiment son travail, on le fait sans rechigner. Il y avait pas mal de gens ici qui semblaient ne pas aimer leur dit travail. Les temps étaient durs à Poudlard. Avec cette histoire d’épidémie, tout le monde était sur les dents, même dans le corps enseignant. On essayait de garder bonne figure, mais voir des élèves paniquer en perdant leurs pouvoirs, voir des enseignants aussi vivre la même chose, c’était difficile. Je comprenais le malêtre général, mais il fallait faire bonne figure, pour les élèves, pour nos collègues. Je voulais montrer qu’il y avait encore un peu de stabilité. On ne pouvait pas tout laisser en plan parce que la situation était difficile. Si ?
Pour pouvoir bien faire mon travail, je devais soigner l’éruptif qui souffrait dans son enclos. C’était con, mais si le problème ne se réglait pas il pourrait mourir. Soit pas un empoisonnement ou bien son intestin pouvait éclater. C’était le pire des cas et c’était seulement si son cas ne se réglait pas dans une question de jour. Je ne voulais pas attendre des jours, je voulais le soigner là. Je n’aimais pas laisser les choses trainer. Je réglais mes problèmes, les cas un à un sans les empiler. Mon esprit était en paix après et je pouvais passer au suivant en ayant la tête claire. Je n’avais pas à penser à 10 choses en même temps. Pour pouvoir soigner l’éruptif, je devais aller voir Zephyr et lui demander du matériel. Il avait le nécessaire à potion dont je me servais à l’extérieur du château. Il était complètement con que je retourne à l’autre bout de l’école pour trouver quelques herbes alors que tout était à porter de main. Je savais très bien que depuis sa sortie de quarantaine, le garde-chasse voulait qu’on le laisse en paix. Je pouvais le comprendre, après avoir passé des mois en confinement, j’aurais probablement voulu rester tranquille à la maison aussi. Cependant, les circonstances étaient contre moi, j’avais vraiment besoin de son aide. Il allait vouloir m’arracher la tête.
Arrivée à sa porte, j’ai attendu qu’il vienne ouvrir la porte et je ne pus qu’essayer de cacher ma surprise en voyant sa tête. Il y avait longtemps que je ne l’avais pas vu et il semblait très mal en point. Ses joues étaient creusées, de grands cernes courraient sous ses yeux et ces derniers semblaient vouloir me tuer sur place. Il ne m’avait jamais appréciée, je le savais très bien. Mais là il y avait énormément de jugement et de mépris dans ses yeux. Ça commençait très mal. C’est pour quoi ? C’est pas une visite de courtoisie, j’imagine ? Non, ça il le savait très bien. Mais si ça lui faisait plaisir de laisser couler son venin sur moi, grand bien lui fasse, j’avais autre chose à faire. J’ai haussé un sourcil, me permettant de le juger des yeux aussi. J’peux pas t’aider. Il se foutait franchement de la gueule de tout le monde celui-là. On ne le dérangeait jamais. On le laissait dans sa porcherie de maison qui sentait le renfermé à plein nez sans poser de question. Il n’allait pas me fermer la porte au nez comme ça. Si ça avait été pour moi, je l’aurais laissé faire, j’aurais pu me débrouiller. Mais là c’était pour une créature et j’en étais responsable.
Le garde-chasse a commencé à fermer la porte sur moi, mais je n’avais pas dit mon dernier mot. J’ai placé ma botte dans l’embrasement de la porte pour le forcer à arrêter. Il allait m’écouter, qu’il le veuille ou non. Je prenais quelques sacs d’herbe et un chaudron et je lui foutais la paix. Je n’avais pas besoin d’utiliser sa hutte à la limite, je pourrais très bien me débrouiller à l’extérieur. J’étais débrouillarde. J’avais connu pire en Afrique de toute façon. Là, je voulais seulement des herbes. Mes yeux se sont mis à lancer des éclairs alors que je regardais le paresseux à l’air malade devant moi.
- C’est pas pour moi, j’ai un éruptif malade. J’ai juste besoin de quelques herbes, après je te fou la paix, je te le promets.
Je le pensais sincèrement, je ne tenais pas plus que lui à passer du temps avec lui. J’aurais bien eu besoin d’une paire de bras de plus, mais je n’allais pas tenter ma chance avec lui. Il ne voulait déjà pas me voir en peinture, venir m’aider auprès d’un animal était franchement rêver en couleur.
‹c› Vanka
Zephÿr Rosenberg
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Garde-chasse. Célébrité : Gerard Way. Pseudo : from the morgue Âge : 26 Parchemins : 1194 Gallions : 1649 Date d'inscription : 06/02/2017
❝ my own reflection on the wall is no longer reflecting me. ❞Hate me today.Il ne veut voir personne. Il ne se sent plus apte à gérer les problèmes, les gens. Il n’arrive même plus à se gérer lui-même depuis des mois ! Ça le fout clairement en rogne qu’on ne respecte pas ce qu’il a demandé. Clifford a bien d’autres manières de trouver de l’aide, si elle en a besoin. Il ne veut rien avoir à faire avec tout ça, qu’importe ce dont elle a besoin. Zephÿr n’a pas envie d’être agréable ; est-ce qu’il l’a déjà été, avec elle ? Bien sûr, il a fait des efforts quand il a été obligé, maintes fois, de travailler avec la professeure de soins aux créatures magiques. Le courant n’est pas vraiment passé, il a toujours été un peu froid avec elle. Il doute réellement qu’ils s’entendent un jour. Il ne lui fera pas ce plaisir-là, pas tout de suite du moins. Ils sont, disons-le ainsi, trop différents. De toute façon, il rejette tout le monde, même si effectivement, elle tombe plutôt mal. Le garde-chasse ignore les raisons de sa venue, mais elle a l’air un peu paniquée. Cela fait aussi partie de son métier d’aider la femme devant lui, mais a-t-il réellement respecté son contrat depuis qu’il est ici ? Sans doute pas. Ce n’est pas qu’il n’aime pas son travail, mais il a un peu de mal avec la routine, bien que le métier de garde-chasse soit assez changeant, de temps à autres. Mais là… La routine, ça lui fait peur. La quarantaine a réveillé chez lui certaines craintes. L’ennui, principalement. Il ne saurait dire si la façon dont il vit actuellement est rythmée par cet ennui dont il a si peur. Il est indécis. Un peu perdu. L’envie de continuer n’est toujours pas là. Il se refuse pourtant à se laisser entièrement mourir, vu qu’il s’est finalement levé. Quel exploit, réellement. Félicitations. Zephÿr fixe la professeure d’un regard noir lorsqu’elle bloque la porte. Bon sang, elle insiste en plus. Une bataille de regards commence. « C’est pas pour moi, j’ai un éruptif malade. J’ai juste besoin de quelques herbes, après je te fou la paix, je te le promets. » Il hausse un sourcil. Il se doute bien que ce n'est pas pour elle, il n'est pas con. Un éruptif malade ? Et c’est censé lui faire quelque chose ? Merde, oui, c’est censé lui faire quelque chose. Il doit s’occuper des animaux, lui aussi, pas à en avoir rien à foutre. Tout est dans le nom. Garde-chasse. De toute façon, il n’a jamais eu pour but dans la vie de faire ce métier. Il l’a choisi pour avoir une situation stable, et pour pouvoir garder un œil sur le gosse dont il est le tuteur. Rien de plus. Il s’est toujours demandé les raisons qui ont poussé le directeur à l’accepter au sein du personnel de Poudlard.
Il n’a jamais eu les qualifications requises pour ce métier, il n’a rien qui aurait pu expliquer sa volonté d’avoir ce poste. Limite, il verrait plus son frère à sa place, mais ça, il le garde bien pour lui. Puis, au contraire, il ne se voit pas du tout concierge, à la place de son aîné. Il faut quand même avouer que la situation de Zephÿr est bien meilleure que celle qu’il a eue ces dernières années. Entre les diverses missions et les problèmes financiers, il avait de quoi péter un câble. Là, c’est plus calme, au moins. Le garde-chasse détourne son regard de Clifford, pour lever les yeux au ciel, agacé. « J’apprécie pas qu’on vienne m’emmerder quand j’ai demandé à ce qu’on me foute la paix. C’est trop compliqué, c’est ça ? » Il soupire. Il est dur. Sa voix est un peu enrouée, mais elle porte. Il est un peu frustré, pris au dépourvu par sa venue et sa demande. Il est clair qu’il est loin d’apprécier sa présence ici, et le fait qu’elle insiste l’énerve tout au plus. Il regarde le pied de la professeure de soins aux créatures magiques en fronçant les sourcils. « Et tes foutues herbes, tu peux pas aller les chercher ailleurs ? Tu vas pas me dire que j’suis le seul à posséder de quoi soigner cet éruptif. » Il ne veut pas l’aider, toujours pas, et il est certain qu’elle est venue ici juste pour l’emmerder. Dans sa tête, c’est une évidence. Rien de plus, rien de moi. Il passe ses mains sur son visage, tentant de se réveiller un minimum, frottant ses yeux. Zephÿr a la nausée, ça y est, elle sont là. Tous les matins, la même galère, le même problème. Cela ne l’aide pas à être patient. « Bon, putain, il a quoi l'éruptif ? J’suis même pas certain d’avoir des herbes encore utilisables. J’ai pas rangé. » Il assume entièrement le désordre complet de sa cabane. Les herbes, qu’il utilise de base pour les potions, sont sans doute mélangées entre elles. Son unique but ici n’est pas de soigner l’éruptif. Tout ce qu’il veut c’est se débarrasser de la professeure au plus vite, histoire qu’il aille se morfondre sur son sort, seul, avec sa maladie et ces nausées dont il est de plus en plus victime, dont il souffre, plus les jours passent. Seul, complètement seul. 2981 12289 0
Delilah E. Clifford
Consumed by the shadows
Maison/Métier : Enseignante de soins aux créatures magiques Célébrité : Keira Knightley Pseudo : Delilove Âge : 32 Parchemins : 164 Gallions : 795 Date d'inscription : 17/03/2018
Je m'attendais franchement à ce que le garde-chasse me fasse une sérieuse crise de nerf. Il n'avait pas la réputation d'apporter une grande aide aux enseignants du château et il avait toujours semblé avec une dent particulièrement aiguisée contre moi. Je ne l'ai jamais vraiment apprécié non plus, il fallait le dire. Je me demandais même si ce n'était pas le fait qu'il m'en veuille autant pour je ne sais pas quoi qui m'avait remontée contre lui. En fait qu'il ne fasse rien me mettait déjà en rogne, mais je me débrouillais sans lui, toujours. J'avais respecté sa demande, lui foutre la paix, jusqu'à ce jour-là. Par contre, j'avais besoin du garde-chasse, pas de la guenille qui se tenait devant moi. Si j'avais eu des options plus rapides, je l'aurais laissé dans sa crasse, mais je devais agir. Alors que je mettais mon pied dans l’entrebâillement de la porte, j'ai vu le regard noir de Zephyr me fusiller. Je ne gagnais pas de points auprès de lui, mais je m'en foutais. Mon éruptif était pus important que notre relation inexistante. J'ai vu le garde-chasse lever les yeux au ciel et j'ai essayé de garder mon calme. Ça ne servait à rien de m'emporter. J’apprécie pas qu’on vienne m’emmerder quand j’ai demandé à ce qu’on me foute la paix. C’est trop compliqué, c’est ça ? Ce n'était pas compliqué, mais très égoïste de sa part. On faisait une partie de son boulot à sa place. Zev s'occupait beaucoup de l'entretien des plantes un peu partout, je m'occupais pas mal des créatures sur le domaine. Nous le laissions en paix.
La voix de Zephyr était rauque, il ne parlait à personne et ça se voyait. Et tes foutues herbes, tu peux pas aller les chercher ailleurs ? Tu vas pas me dire que j’suis le seul à posséder de quoi soigner cet éruptif. Ses yeux fusillaient mon pied qui bloquait la porte et il pouvait bien l'écraser s'il le voulait. S'il y avait une chose que je ne laissais pas passer, c'est bien le bien-être de mes créatures. J'étais responsable d'elles, s'il leur arrivait quelque chose c'était de ma faute. J'avais fait une croix sur les enfants, à l'âge que j'avais je n'y croyais plus trop. Par contre, mes créatures étaient comme mes enfants et je faisais tout pour qu'elles soient biens. J'y tenais mordicus. Alors s'il fallait que j'aille voir un rustre qui se foutait de son travail pour soigner mon éruptif, j'allais le faire. Alors non, je ne pouvais pas aller les chercher ailleurs.
- Non je ne peux pas. Il faudrait que je chercher Sarah dans tout le château pour qu'elle vienne m'ouvrir sa réserve, c'est trop long. Et, techniquement, je suis supposée me servir de ta réserve. C'est toi le garde-chasse...J'ai franchement autre chose à faire que venir t'emmerder Zephyr...s'il-te-plaît.
Je n'avais pas levé le ton, mais j'avais été très directe. Je ne savais pas si j'avais atteint mon but, mais au moins le garde-chasse semblait essaye de se réveiller en se passant les mains dans le visage. J'vais au moins eu son attention, minimalement. Bon, putain, il a quoi l'éruptif ? J’suis même pas certain d’avoir des herbes encore utilisables. J’ai pas rangé. Gagné ! J'ai souri en entendant ses mots. Je me foutais royalement du bordel ambiant dans la cabane. Je me foutais même de l'odeur de renfermé qu'il y régnait. J'ai repoussé la porte qui se fermait sur moi quelques instant sur moi. Je n'osais pas m'aventurer dans sa cabane, c'était trop risqué et je ne voulais pas froiser le garde-chasse plus qu'il ne l'était déjà. Je me suis appuyée sur le cadre de la porte. Je devais être efficace dans mes demandes.
- Il a un blocage intestinal. Pour le débloquer il me faudrait des feuilles d’orties, des feuilles de grand-plantain, du figuier de barbarie et de la verveine. Avec ça je vais pouvoir me débrouiller et je vais te laisser tranquille
J'imaginais que ne plus m'avoir dans ses jambes allait peut-être le motiver à trouver les herbes dont j'avais besoin. Tout pour son bonheur et que je puisse retourner à ma vie et lui à la sienne, chacun de notre côté