don't rain on my parade } libre.

I see this life like a swinging vine, swing my heart across the line
In my face is flashing signs, seek it out and ye shall find.
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Le couvre feu pour tout étudiant à Poudlard, qu'il soit Français, Russe ou Anglais était dépassé depuis maintenant un bon moment. Mais Alec n'était plus étudiant et ne craignait pas vraiment de se faire sermonner. Baguette en l'air, un faible 'Lumos' éclairait les environs du troisième étage. Il venait de le parcourir de long en large, pourtant bien conscient qu'il avait du rater quelques informations. Il arrivait au quatrième étage, le sien, celui où se situait sa salle de métamorphose qu'il appréciait déjà tant. L'étage de la grande bibliothèque de Poudlard également et de sa réserve dont il ne se privait pas, avec son laisser-passer de professeur, d'en lire tous les livres qui lui attirait l’œil. Il ne pouvait d'ailleurs s'empêcher de remarquer qu'il croisait très régulièrement la même professeur dans cette bibliothèque, à la réserve, dans les rayons que justement il côtoyait le plus. Parce qu'il était intrigué par cette histoire d'épidémie, de perte de magie, bien plus que la quête des professeurs à vrai dire. Elle était plus importante, plus urgente surtout. Il n'était pas certain d'être celui qui serait le pion dans tout cet échiquier qui ferait cette avancée décisive dans toute cette histoire, mais si il pouvait aider à régler cette affaire le plus vite possible, il le ferait. Pourtant, ce n'était pas pour l'épidémie qu'il était debout aussi tard. Non, il avait un drôle de pressentiment et cette fois-ci, pour la quête des professeurs. Il fallait qu'ils trouvent l'entrée de la Chambre des Secrets, c'est pour cela qu'il parcourait Poudlard. De jour comme de nuit, il essayait de faire quelques détours parfois, au cas où il tombe sur cette fameuse entrée. Et c'est à cause de cauchemars et d'une insomnie persistante, qu'il s'était levé ce soir-là, baguette en main, cape sur les épaules, à sa recherche. Il amorça un long bâillement qui n'avait rien d'humain mais qui se rapprochait même plus de l'ours mal-léché, alors qu'il bifurquait dans un des innombrables couloirs de Poudlard, qui commençaient à se ressembler tous à cette heure-ci. Il reçut quelques regards agacés de la part de certains habitants des tableaux mais il leva les yeux au ciel. Si il y avait bien quelque chose dont il se fichait royalement en cet instant, c'était les humeurs des peintures magiques du château. Il entendit alors un bruit tout à fait perceptible tout au fond du couloir et, après avoir vérifié qu'il s'agissait très certainement d'un élève, il eut une drôle idée. En l'espace de quelques instants, les traits de son visage, la couleur de ses yeux, l'aspect de ses cheveux, sa taille, son nez, ses épaules, changèrent d'apparence. Sans même produire le moindre effort et le plus naturellement possible, Alec avait usé de son don de métamorphomage pour paraître plus jeune, plus élève surtout. Légèrement plus petit que d'habitude (ce qui n'était pas très compliqué vu la grande perche qu'il était), blond d'une belle couleur blé, aux yeux bleus, au nez droit et à la mâchoire angulaire, il arborait des traits légèrement moins matures, quelques taches de rousseur très légères et une carrure à mi-chemin de l'adolescent lambda et de celui pratiquant un poste de batteur au Quidditch. Une seule chose n'avait pas changé : sa voix. Et lorsqu'il demanda à voix haute « Qui est là ? » il se surprit lui-même à étirer ses lèvres avec une certaine malice.

I see this life like a swinging vine, swing my heart across the line
In my face is flashing signs, seek it out and ye shall find.
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Pluie battante contre les vitres. Le tonnerre qui se prépare au loin, qui gronde, qui cuisine une apocalypse derrière un morceau de lune. La nuit est noire et implacable, impériale ; elle engouffre tout. Plus un son à part le grésillement lointain de la foudre qui se charge. Lyra n'arrive pas à dormir avec tout ce boucan, et pourtant Merlin sait qu'elle a besoin de sommeil la jeune femme. Le mois de septembre était passé à une vitesse, et la jeune femme n'a pas réussie une seule fois à faire une vraie nuit de sommeil. La plupart du temps, les nausées la réveillaient, mais souvent c'était aussi parce qu'elle pensait à Silas. Elle avait du mal à supporter leur éloignement, et pourtant c'était elle qui avait déclenché tout cela. Puis parfois, elle ne réussissait pas à dormir à cause de cette foutue quête qui la rendait folle. Elle aimait sa maison, par dessus tout, mais les parchemins que leur demandait Helena semblaient introuvables. Avec Mila, elles avaient déjà inspectées plusieurs salles, mais il n'y avait rien en vue. Alors comment pouvait-elle dormir avec toutes ces pensées en tête et cette pluie qui n'en finissait pas ? Comme à chaque fois que la jeune femme était prise de doute, c'est la bibliothèque qui lui vint en tête. Depuis le temps qu'elle étudiait à Poudlard, il était rare de la voir hors des dortoirs en pleine nuit. Elle détestait enfreindre le règlement, et autrefois quand elle était préfète, elle aurait pu enlever des dizaines de points aux petits rebelles qui traînaient dans les couloirs. Mais elle avait grandit la petite Lyra, et le règlement n'était plus aussi inviolable qu'avant à ses yeux. La bibliothèque était son refuge et personne ne pourrait lui empêcher d'y aller. Elle ne prit pas la peine de mettre son uniforme, gardant son pyjama, mais décida de se vêtir d'une petite cape en laine tout de même. Elle attrapa sa baguette et prit soin de ne faire aucun de bruit pour sortir du dortoir.

Le château était très calme, contrastant avec la tempête qui grondait dehors. Lyra apprécia le silence et avança doucement, essayant de penser à autre chose qu'à ses soucis. Quand elle arriva au quatrième étage, elle se sentit beaucoup plus légère. Elle pouvait sentir les livres aux reliures usées, les pages abimées, l'odeur de l'encre. Elle s'imaginait en train de dévorer les mots, de s’imprégner et d'avaler le savoir qui l'attendait. Mais alors qu'elle était à quelques pas de la bibliothèque, au détour d'un couloir elle entendit :  « Qui est là ? » La jeune femme se raidit. La voix était masculine, grave, un professeur sans doute ? Elle fronça les sourcils et soupira, s'en voulut aussitôt d'être sortie de son lit. Ce serait bien la première fois qu'elle se ferait prendre en flagrant délit, et elle détestait être punie. Elle n'avait jamais eu d'heures de colle de sa vie, malgré son mauvais caractère, sans doute parce qu'elle était l'une des plus brillantes de l'école. Mais maintenant, tout était différent. Il y avait de nouveaux professeurs, et elle n'était plus en charge de l'autorité. Elle se retourna difficilement, mais lorsqu'elle identifia son interlocuteur, elle fut aussitôt soulagée. Ce n'était pas un professeur, mais un élève. Elle ne le connaissait pas, pourtant il ne devait pas être très éloigné de son âge. Il ne devait pas venir de Poudlard. « Tu m'as fait une de ces peurs ! » Elle le regarda de haut en bas, il était plutôt mignon, mais elle n'était pas intéressée. Un seul homme était dans ses pensées, même si les choses étaient compliquées entre eux. Elle lui tendit la main pour le saluer, Lyra était toujours pleine de bonne éducation, et même si ils n'avaient rien à faire là tous les deux, elle n'avait pas l'intention de manquer à ses bonnes manières. « Lyra Yaxley ! Enchantée... Bon, nous ferions mieux de ne pas rester là. » Il valait mieux être prudent.