Take a breath, sweet child
18 novembre. Journée grise où le soleil n'apparaît pas plus de dix heures au-dessus des têtes bulgares. Alors, on se réfugie dans l'un des bâtiments en espérant qu'un bon feu revigorant ne soit allumé. La vie continue son cours. La vie commence.
A la clinique magique de St Pétersbourg, les guérisseuses et médicomages sont en effervescence. Madame Ingrid Yordanova venait d'arriver, retenant ses cris derrière un visage maquillé rouge et lançant injures et menaces autour d'elle pour se défouler. Il fallait dire que la pauvre était en train d'accoucher et que son mari, sorcier conservateur, n'estimait pas qu'elle ne s'abaisse à hurler comme une moldue mal dégrossie. "
Les sentiments sont nos faiblesses, Anastasiya. Supprimes-les." ne cessera-t-il de répéter à l'enfant qui allait naître. Anastasiya Yordanova, deuxième enfant du couple Yordanov, derrière Olga, l'aînée. Que des filles, au grand dam de Mikaël, rageant intérieurement de n'avoir d'héritier à proprement parlé. Un petit Nikolas naîtra mais mourra deux années plus tard de la dragoncelle purulente, laissant ses chances revenir à néant. Heureusement pour lui, Vassil montrera le bout de son nez, huit années plus tard. Dès lors, il consentira à laisser sa femme tranquille - bien que n'ayant guère le choix sur les actions et intentions de son époux à son égard - et couvera ce fils qui ne pouvait se permettre de perdre. Olga et Anya auront bon tenter de dompter tous les dragons des enclos de leur famille maternelle, rien n'y fera. Jamais Mikaël ne daignera attirer une once d'attention à ses deux filles, en-dehors des remontrances sur leurs attitudes et leurs états d'âme de femme. Si bien qu'à l'âge de sept ans, la petite sorcière commença à ravaler ses larmes pour qu'elle ne coule plus jamais sur son visage de porcelaine et gardait pour elle les émotions qu'elle pouvait ressentir. L'arrivée de ses pouvoirs sera un soulagement mais ne sera pas autant salué que pour Vassil. Le chouchou. Le petit chéri. Le seul garçon.
Dans sa vie, Anastasiya connaîtra de nombreux moments de doute et mise à l'épreuve. La première viendra des exigences maternelles des Yordanov. Seuls les plus forts et hardis survivent et sont reconnus. Ce n'était pas pour rien que Igor Yordanov, le père de Mikaël Yordanov, choisit de s'unir à cette famille de Vladosk, celle de sa femme. D'anciens pisteurs réputés pour leurs habilités dans les poisons ancestraux. Fort heureusement pour elle, Anya réussit le test, obtenant le symbole solaire au creux de son poignet, comme un rappel des exigences qui lui incombaient. Au moins, elle n'aurait pas à rejoindre la firme d'élevage de dragons de son oncle, étant plus libre de ses mouvements mais le regard dur et exigent de son paternel sur elle ce soir-là finira de la hanter et de la stresser. Durmstrang fut la seconde. Avide de pouvoir récolter une œillade fière de la part de sa famille, en dehors de son joli minois pour sa mère, elle avait commencé à lire ses manuels durant le mois d'août... mais rien ne l'avait préparé à cela. Plantée devant le pantin de bois, elle ne savait trop que faire mais réagit prestement lorsqu'un grincement exprima l'intention de bouger au moment où le pantin s'articula. Son réflexe et son angoisse de ne pas satisfaire aux exigences eurent raison, produisant une quantité de magie suffisante pour exploser le mannequin et lui permettre d'intégrer la faction des Dragons, de justesse. Elle n'en dormit pas de la nuit, sentant encore l'adrénaline et l'angoisse l'assaillirent à la gorge. Elle ne reçut qu'un bout de parchemin le lendemain, sa mère la congratulant d'un "
tu as fais ce qu'il fallait. Ne nous déçois pas par la suite." Court et expéditif. Comme leurs embrassades. Au final, Anastasiya aura passer ses années d'étudiante la tête dans de vagues manuels. Si elle était loin de la pression familiale, la pression professorale n'avait pas son pareil : seule l'élite devait se trouver au sein du château, l'exigence étant de rigueur. Comme défouloir, elle finit par intégrer l'équipe de duels de Durmstrang, gravissant les marches et finalement réussissant à s'imposer en tant que femme et sorcière auprès de ses camarades. Enfin, des moins misogynes. De bons souvenirs en soi. Des expériences et des rencontres façonnant la jeune femme têtue, fière, revancharde mais compétente et intransigeante qu'elle est aujourd'hui.
Follow your road. Trust your feet
Fière d'elle, Anastasiya remontait l'allée menant au manoir Yordanov en hâtant le pas, toute en grande hâte qu'elle avait d'annoncer la bonne nouvelle. Elle y était finalement arrivée. Avec culot et minauderie, elle avait réussi à duper son recruteur qui s'attendait surement à devoir éconduire avec douceur une pauvre jeune sorcière non préparée pour le poste vacant de brigadier. Le vieil homme s'était fais avoir à son propre jeu et avait valser dans les airs sans avoir eu le temps de prononcer le moindre mot, n'ayant que le visage faussement désolé de la jeune bulgare au-dessus du sien, minaudant un "
allez-vous bien ?" faussement choquée. Il avait continué à la mettre à l'oeuvre avant de se rendre compte que derrière ses yeux de biche et sa robe, Anastasiya Yordanova correspondrait parfaitement au poste. Trouver un poste était une occasion rêvée pour échapper à l'emprise de ses parents sur sa vie, surtout depuis que ses fiançailles avec Dostoïevski avait échoué à cause du scandale criant sur le jeune homme. Une aubaine pour elle. Poussant la lourde porte, elle ignora le plop de l'elfe de maison et entreprit de fouiller chaque pièce à la recherche d'âme qui vive. Personne au salon. Nada au jardin. Niente dans la bibliothèque. Gonflant ses joues pour en expulser l'air lentement, elle réagit alors comme l'enfant qu'elle était auparavant, prenant la peine d'être réprimandée tout en criant en direction de l'escalier. "
Il y a quelqu'un ? " Indigne d'une jeune fille bien élevée mais tellement libérateur. La voix criarde de sa soeur aînée finit par résonner, lui intimant le chemin à suivre. "
Ne crie pas comme çà. On dirait une marchande de mandragore." Se hissant au premier étage, Anya trouva sa sœur sur le pas de sa porte, l'air revêche. Olga avait toujours été la plus jolie. La plus grande. La plus douce. La plus docile. Malgré ses piques et sa rancune sévère, elle était le portrait craché de leur mère. Elle finit par arriver devant elle, sa remarque l'ayant fait sourire. Pourtant, ses lipses finissent par se fâner et son air s’inquiétait. Rapidement, ses iris tombent sur les marques rouges jouxtant les prunelles de sa sœur qui tourne sur elle-même pour se dérobait à l'étude. "
Olga, qu'est-ce..." mais elle n'a pas le temps de terminer, pas le temps de s’inquiéter que le visage radieux mais forcé de sa sœur revient sur le devant de la scène. "
Je suis fiancée, Anya. N'est-ce pas merveilleux ? Le fils Bolchakov est venu voir père. On aura surement du dragon, ce soir. " Elle rejoint alors son miroir où elle pince ses joues blafardes, pauvre petite poupée de cire dans son écrin de velours. Anastasiya risque un pied à l'intérieur de sa chambre, indécise. "
Et... est-ce une bonne chose ? " Sa soeur a toujours rêvé de se marier et d'avoir des enfants. Elle le sait pertinemment, ayant joué avec elle durant l'enfance. Pourtant, les marques rouges ne la trahissent pas et Olga se retourne vers elle, faussement outrée. "
Bien entendu. Tu as entendu ce que je t'ai dis ? Le fils Bolchakov ! N'importe qui serait ravie. " Ou pas. Certes, le jeune homme était beau garçon mais tellement mécanique dans sa façon de parler et de se mouvoir qu'il semblait trop rigide pour être un homme sensé et délicat. "
Certes." acquiesce-t-elle pour ne pas peiner sa sœur. "
Est-ce pour cela que tu pleures ? " Olga minaude derrière sa glace en arrangeant sa coiffure alors que sa sœur cadette se rapproche d'elle, s'accroupissant pour faire apparaître son visage dans le miroir. "
Ce sont des larmes de joie, Anya. Cesse donc de t’inquiéter, les rides de ton front ressortent et t'enlaidissent. Regardes-toi. Pas étonnant que tu n'attires personne. En plus d'être trop froide, tu es complètement fade et débraillée. " Si ces mots pouvaient blesser, ils n'en firent rien car le regard de la brunette ne changea que lorsqu'elle aperçut le modeste bouquet de pâquerettes fanées au fond du tiroir, derrière son peigne en nacre. Depuis l'adolescence, le cœur de sa sœur était épris d'une idylle interdite, néfaste qu'elle décriait et rejetait elle-même. Le pauvre Iouri n'étant qu'un sang-mêlé. Mikaël les tuerait surement tous deux s'il découvrait la bévue de sa fille aînée si parfaite, si poupée. "
Oui... tu as raison." se força-t-elle à lui répondre, sachant qu'elle ne pouvait se révolter face à cette ignoble réalité. La hiérarchie du sang était de mise dans tous les foyers slaves. Surtout chez les Yordanova. La cause des sang-purs prônait et on n'hésitait pas à humilier tous ceux qui étaient inférieurs : sang-mêlés, cracmols, créatures... sans parler des moldus. Fervents admirateurs de Grindelwald, les époux Yordanova avaient baigné les contes de leurs enfants, espérant surement les engrener petit à petit. Au départ, la gamine avait voulu se révolter mais elle n'avait pas pu. Plus tard, elle s'était rendue compte que toute la société sorcière fonctionnait sur ce principe. Après tout, même au sein des sang-purs, on maltraitait à Durmstrang ceux qui ne faisaient pas partie de la bonne maison. Si elle voulait survivre, elle devait se taire... et trouver un moyen de fuir. Loyale et profondément attachée aux siens, elle ne s'y était pas encore résolue. Gardant au fond d'elle ce qu'elle pensait réellement et se contentant d'afficher un air lointain et distant. C'est ainsi qu'elle avait façonné son image au fil des années, enterrant en elle toutes mimiques, toutes idées pouvant être interprétés : ne devenant qu'une poupée de porcelaine aux joues même pas roses. L'apprentissage de l'occlumancie l'avait énormément aidé, lui sauvant la mise à de nombreuses reprises mais elle y laissait de son âme à chaque fois... ne sachant au final plus comment exprimer réellement sentiment et émotion. Cherchant constamment à mettre un mot juste dessus alors que sa carapace distante refait surface. Automatiquement. Férocement.
Ce soir, elle serait contente pour sa sœur. Car au final, elle seule, réussira réellement à survivre dans leur monde : en suivant le chemin.
Fear
Cher journal,
Vassil est rentré plus tôt de Durmstrang. C'est étrange. Apparement, il aurait attrapé une maladie contagieuse et se trouve à l'hôpital de Sofia actuellement. Père refuse de m'en parler et mère ne fait que pleurer dans son solarium. A croire que quelque chose se trame.
Journal,
Vassil est rentré... Il est... (une tâche obscurcit la lecture du journal, de l'eau mélangé à de l'encre)... je ne pensais pas cela possible. J'aurai du suivre une carrière de médicomagie. Peut-être aurai-je pu... et si personne... Il ne parle plus, crie à longueur de journée. Nos parents refusent de le voir, changeant de pièce dès qu'il arrive, et le gardent constamment enfermé dans la maison. Je ne sais que faire. Sa violence ne fait que croître, en vue de pouvoir déclencher des réactions magiques mais rien ne vient. Hormis ses yeux injectés de sang et le fracas des meubles passant sous ses mains. J'espère que cela passera.
Cher journal,
C'est affreux. Ce soir, Vassil a tenté de s'en prendre à sa propre existence. Depuis qu'il est rentré de l'hôpital, son état ne fait qu'empirer, chutant jour après jour. Et voilà qu'en allant lui apporter ses filtres, je l'ai trouvé suspendu dans les airs, son cou retenu par sa cravate au lustre. L'air avait beau avoir quitté mon corps en cet instant, je crois que c'est plus mon cri que le fracas des fioles sur le sol qui a attiré toute la maisonnée. Fort heureusement, Salsiki, notre vieil elfe, est arrivé en premier. D'un coup sur la poitrine, il a permis à Vassil de respirer de nouveau et bien que je ne comprend pas le principe, je ne le remercierai jamais assez. Bien qu'il s'agisse d'un elfe. En se réveillant, Vassil pleurait. C'est la première fois que je vois mon frère s'effondrer de la sorte. Et cette vision m'est intolérable. J'aimerai tellement pouvoir faire quelque chose pour lui. Pour l'aider à retrouver ce sourire que je haïssais tant avant. L'affreux Vassil finit par me manquer. Le petit dernier. Le petit chéri de Mère. Je ne peux accéder à sa requête et lui permettre de mourir, même si je vois bien du désespoir dans ses yeux et du rejet dans ceux de nos parents. Comment peut-on en arriver à ce point ? Mais après tout, comment réagirais-je si moi-même je perdais toute magie ? ...Auror must take care of the people, until his own life
"
Travailler en partenariat avec les aurors français ? " Elle questionne, Anya, d'une manière qui fait soupirer son supérieur, connaissant que trop bien le mordant de la slave. Ayant été son élève pendant six années, il était plus comme un père pour elle qu'un instructeur. De brigadière magique, Anastasya réussit à entrer dans la faction des aurors. Métier prisé mais au combien déprécié de sa réelle valeur. Personne ne précise l'ingratitude d'une jalousie injustifiée, les heures inlassables, les prises de risque et mises en danger, les tromperies et les jeux de duperie... tant de faits qu'on ne conte pas mais qu'on découvre au fur et à mesure et être une femme dans ce corps de métier n'avait rien de facile, surtout en Russie. Pays misogyne par excellence, de là où les sorcières doivent montrer leur valeur, surement plus que les sorciers, alors que l'horloge tourne. Rares sont celles qui restent au sein des combattants du ministère, très vite mariées ou engrossées, elles doivent alors quitter leurs fonctions pour devenir sorcière au foyer. Mais Anya est restée pendant plus de dix années, par sa force de caractère, son orgueil mal léché et le fait qu'elle a lancé - sous couvert d'une fausse identité - une enquête pour fraude et délit fiscal envers son fiancé de l'époque. Une manière comme une autre d'être "tranquille" sans froisser sa réputation ou celle de sa famille. D'un côté, il admirait la force de caractère de son élève, ayant gravi les échelons par sa propre force au point d'arriver au grade d'aurors respectée. Moquée à couvert de ses oreilles revanchardes, sa poigne et sa baguette étant trop sensibles pour laisser les joues et les cols de chemise en parfait état, elle faisait partie des rares sorcières aurors de moins de trente ans du service. "
Les Orochis auraient trouvé la pierre de Sigil, les agents Marat et d'Aramitz ont traqué l'artefact jusqu'aux contrées de la Sibérie. Vous avez fait parler de vous lors de l'affaire des poupées vaudous alors il va vous falloir travailler ensemble pour les arrêter. " Il ne la regarde même pas, ce qui a le don de la mettre en pétard. Silencieusement. Intérieurement. Mais la référence aux articles de magie noire prend son sens. Depuis quatre années, elle devait se lancer sur la trace de mages noirs ou de trafic d'artefacts de magie noire, emmagasinant expertise et connaissances la faisant passer pour l'une des spécialistes en la matière mais apprenant surtout auprès du meilleur. Le fait de provenir d'une famille pro-mangemort avait eu de quoi lui donner un coup de pouce dans sa carrière, refusant de grimper les échelons à coup de pot-de-vin, ayant trop d'honneur et d'orgueil pour cela. C'est à la force de sa ruse et de sa baguette qu'elle en est venue à claquer du talon contre le marbre froid du Ministère rouge, petite réplique du Kremlin. Orgueil d'une sorcière. "
Et Yordanova, c'est un ordre, ne faites pas de vague cette fois-ci ! " Mot de la fin. Obligation professionnelle.
La traque et la cohabitation entre les deux nations durèrent des mois, les Orochis n'étant finalement que des pions dans l'immense Sibérie, recueil de sorciers extrémistes et outsiders voulant souvent prendre une revanche faiblement méritée mais diablement imaginaire sur ceux qui gouvernaient le pays, leur territoire. Amenant finalement autorités russes et françaises à cohabiter et travailler main dans la main pour avancer. Et parfois, d'un peu trop près. «
qu’est-ce que c’est ? » De sa main laiteuse, elle attrape agilement entre ses doigts la balle argentée monté en pendentif autour de son cou. Elle fait passer l’objet entre ses doigts sans en comprendre le sens. «
Ca ? un vestige, un rappel qu’on est finalement tous pareils. » bredouille-t-il énigmatique et le regard perdu dans ses souvenirs avant de revenir au présent. Sous le regard insistant de la sorcière, il rit en se rehaussant sur les oreillers. «
Un moldu m’a tiré dessus. J’avais atterri sur ses terres, réfugié dans sa ferme. » Le nez d’Anastasya se fronce de mépris à l’évocation du moldu tueur, rappelant par la même ses obligations en la poussant hors du lit. «
il était effrayé, cela faisait des semaines que des povrebines infiltrés en Allemagne se déployaient, créant des suicides à répétition dans le comté. Les moldus étaient effrayés, commençant à croire au supernaturel et à se méfier de tout. » Elle ne l’écoute que d’une oreille en se rhabillant, peu convaincue par son plaidoyer. Si Anya n’était pas farouchement raciste comme le reste de sa famille, elle préférait se tenir loin de ceux qui n’avaient pas de magie et ne pouvaient alors pas comprendre. Deux mondes foncièrement différents. Elle sent qu’il pose ses mains sur ses épaules en vue de dégager ses cheveux de sa nuque. «
Ils ont peur de nous comme on a peur d’eux. » un baiser chaste sur son épaule la fait frémir alors qu’elle remonte son cardigan pour couvrir ses épaules. «
Sûrement. » Phrase évasive peu convaincue qui n’arrive pourtant pas à clore la discussion, l’enquêtomage continuant, s’engouffrant comme il savait le faire dans les méandres de la répartie et l’esprit de la slave depuis plusieurs mois déjà. L’usure, une fatalité obscure et grinçante. «
Viens avec moi, je te montrerai. » la confiance dans le ton d’une voix, l’interrogation d’un regard qui se teint finalement en sarcasme, tournant la proposition en dérision comme devait l’être l’invitation. «
Quand les povrebines m’auront ensorcelé à mon tour. » clame-t-elle en nouant avec précaution le ruban de son chemisier, laissant la taquinerie s’immiscer entre eux, comme elle avait coutume de le faire bien que cela n’empêchait jamais l’entêté de revenir à la charge, une tempérance qu’elle appréciait au fond malgré le fait que cela ne soit souvent contre ses propres principes et idéaux. «
Alors, je vais devoir aller en chasser un.» air faussement condescendant, limite plaintif «
ne t’approche pas trop près des marécages, il te sera difficile de remonter à la surface. » rétorque-t-elle en s’apprêtant à sortir après avoir attrapé sa cape traînant sur l’un des sièges de la chambre. Cependant, son pas est coupé par sa poigne sur son poignet. «
Sois gentille. Sait-on jamais, je pourrai ne pas revenir. » entourloupe de charmeur de souris, comme elle l’avait si bien appelé à leur première rencontre alors que les premières bâcheries sortaient, devenant une lutte verbale entre eux. «
je le suis. » soutient-elle avec la force de son regard. Pourtant, cela n’empêche pas le sorcier de sourire en maintenant sa poigne. «
je veux dire… sans le masque » elle soupire la sorcière, mal à l’aise et excédée. Elle avait laissé cette idylle sans lendemain en avoir et se développer. Surement trop quand elle plonge son regard dans le sien au point d’en ressentir ces papillons. Une idiotie de débutante. Un baiser déposé rapide au abord des lèvres suivi d’un souffle «
fais attention à leurs petites dents tranchantes. » avant qu’elle ne disparaisse derrière la porte en chêne de la chambre 24. Mais les choses ne sont jamais faites pour durer. Une idylle n'a de nom que si le côté éphémère est respecté et ainsi pris fin quelques jours plus tard alors que l'affaire prenait fin, entraînant les malfrats dans les cellules de la célèbre prison russe et les artefacts mis sous coffre sécurisé.
Power and ministry take without return
Deux prétendants éconduits, l'un arrêté et l'autre rageant de sa déconfiture. Une promotion obtenue faisant grimper la sorcière d'apprentie brigadière à brigadière magique puis à auror, le tout sans oublier sa spécialisation dans la magie noire et les interrogatoires. Femme froide, elle s'applique et fait exécuter la loi tel un couperet sur la tête d'un condamné sans état d'âme d'après la rumeur. Mais les rumeurs ne sont bonnes qu'à voiler la vérité en vue de la préserver.
"
Yordanova, dans mon bureau ! Maintenant !" Le timbre de voix vibrait dans les airs, rugissant à la seconde intonation. Rejoignant l'espace fermé et exigu en prenant son temps, Anya soupira. Le temps allait être long et la bête furieuse à dompter. Car le chef n'était pas du genre à vous convoquer sans raison. "
Vous m'avez demandé, chef ?" Il leva des yeux furieux vers elle et d'un doigt lui ordonna de s'asseoir. Mauvaises nouvelles : cela allait être long. S'avançant dans la pièce, elle jeta un coup d’œil au porte-manteau ne se souvenant pas de sa présence ultérieure. Mais Vladimir Karloff ne lui laissa guère le temps d'admirer le paysage. "
C'est quoi cette bouse de dragon ?" demanda-t-il en désignant un parchemin sur son bureau. "
Mon parchemin de démission, Monsieur." Dos droit, visage fermé, voix posée. De part ses manières contrôlées, la sorcière avait souvent provoqué des éclats de voix, semblant comme imperturbable. Si son boss savait qu'il ne s'agissait que d'une façade - ayant été en partie son mentor pour réussir à se hisser au poste d'auror - il ne le supportait pas pour autant. "
Auriez-vous préféré que je la laisse directement à votre secrétaire ? " Il bouillonnait. Son toupet avait le don de le mettre hors de lui. Attrapant le parchemin, Vladimir le déchira en plusieurs morceaux - passant ses nerfs dessus - avant de jeter les bouts en confettis dans la pièce. "
Il en est hors de question, vous m'entendez Yordanova ? " La menace ne prit pas. "
Ce n'est pas grave, je vous la renverrai." Ignorant la mise en garde et le regard menaçant. Son œil se fit plus noir et en cet instant, Anya eut l'impression de devoir se souvenir les raisons de sa démission. Elle plissa le nez, accentuant celles de son front et finit par rapidement comprendre. Alors, elle concentra toute son énergie pour repousser l'opportun qui tentait de percer dans sa mémoire, le regard plus enragé que jamais. La colère accentua ses pouvoirs et fit chanceler Vladimir qui dût se retenir à son bureau. "
Vous aviez promis de ne plus jamais recommencer." gronda-t-elle, l’œil mauvais. Les hommes n'étaient pas dignes de confiance. Après tout, c'était lui qui avait parfait son éducation concernant l'occlumencie, lui apprenant à véritablement verrouiller son esprit au cas où elle serait capturée et torturée pour une quelconque information. Au départ, il s'était bien moqué de l'arrivée d'une femme dans son service, lui conseillant de rejoindre plutôt celui de Petrova. Mais la détermination et les aptitudes de la gamine de dix-huit ans avaient alors fait ses fruits et au bout de deux ans, il avait décidé dedevenir son mentor. Pas le genre qui vous entraîne boire un coup dans un bar mais celui qui accentue vos capacités. Bourreau de travail qu'il était. C'était pour assurer sa relève qu'il s'était montré patient et avait même pris goût à cette pédagogie. Mais si la gueuse s'en allait, il allait devoir tout recommencer et rien que l'idée le mettait dans une rage noire. Autrefois, il arrivait encore à entrer dans son esprit mais depuis plusieurs mois, ce n'était plus le cas. Elle l'avait remplacé dans les interrogatoires, s'insinuant dans l'esprit des criminels, frottant la corde sensible. Si petite en apparence mais tellement tenace. Un véritable serpent vous entourant à la gorge mais avec ce même fasciés fermé. Elle aurait pu lui foutre les jetons si elle avait vingt ans de plus. Car assurément les pouvoirs d'un sorcier grandissent avec lui et avec la pratique. Elle apprendrait encore les ficelles du métier... sauf si cette garce se cassait réellement. Pourtant, il avait aperçu quelque chose dans ses pensées. La vision d'un garçon plus jeune, dévasté, des marques sur le cou. Etant le chef des aurors russe, il savait de quoi il en retournait. Peu étaient au courant, quasiment personne en fait en dehors du conseil restreint du ministre. La voyant se lever pour partir en trombe, il la stoppa. "
Restez Yordanova. Ce n'est pas moi qui vous est convoqué. " Un ricanement hautain accompagna la sorcière alors qu'elle se retournait vers lui en le foudroyant du regard. Mais une troisième voix rejoignit la réunion. "
En effet, Miss Yordanova. Je souhaitais m’entretenir avec vous concernant vos... projets." Le porte-manteau venait de parler et alors que la porte se fermait en même temps que les rideaux se fermaient, le bout de bois changea de forme, faisant apparaître la stature longiforme d'un homme. Un homme imposant malgré sa stature et qui fit déglutir la sorcière. Aussitôt qu'elle le reconnut, elle abaissa respectueusement la tête en se mordant la lèvre. "
Mr le ministre." La voilà dans de beaux draps.
D'une main, il l'invite à se rasseoir pendant qu'il prend place dans le fauteuil du chef face à elle. Elle déglutit, se demandant bien pourquoi le ministre souhaitait la voir. Elle craint alors pour son frère et son projet. "
J'ai eu vent de la situation familiale dans laquelle vous êtes présentement et je vous adresse mes sincères condoléances. " Elle tique, se réveillant alors de sa léthargie et serre les mâchoires. "
Je vous remercie, Monsieur mais sauf votre respect... cela ne s'applique qu'à des funérailles." Ses prunelles lancent des flammes alors que son fasciés et son sourire semblent sereins et souriants. La façon dont le ministère de la magie russe avait de porter les sang-purs au-dessus de la norme, telle une élite, l'avait toujours dérangé sans pour autant qu'elle ne sache mettre des explications dessus. Maintenant que son propre frère était concerné, la raison lui semblait évidente : elle haïssait cette hiérarchie basée sur la supériorité du sang. Même si ses relations avec Vassil avaient toujours été conflictuelles, elle reconnaissait que son frère avait de grandes aptitudes. Notamment dans le domaine des potions. Mais le fait qu'il ait été touché par l'épidémie avait balayé toutes ses chances. Pire, son amour-propre, lui l'imbu de sa personne. Si elle était la première à lui avoir jeté la pierre, elle est désormais la seule à le défendre bec et ongles pour sauver son amour propre, son honneur, son estime. "
Que puis-je pour vous, Mr ? " Elle ne lui laisse pas le temps de répondre, souhaitant en finir au plus vite. Savoir de quoi il en retourne. Elle n'est guère patiente la sorcière. Trop impulsive. Trop bûtée.
"
J'ai eu vent de vos projets de rejoindre le corps enseignant de Poudlard..." L'annonce la surprit et l'inquiéta. Elle n'en avait parlé à personne, n'ayant pris la décision deux jours auparavant. Elle tenta alors de contrôler son rythme cardiaque, consciente que Vladimir l'observait plus pour vérifier la véracité de son attitude et de ses dires qu'en mentor attentif et protecteur. "
Mes hiboux sont-ils surveillés, Monsieur ? Suis-je suspectée de quoique se soit ? " Il parût surpris. "
Non... non, pas pour le moment. Rassurez-vous, Miss Yordanova." Mais cela ne la rassure guère et son dos se tend, ne sachant si elle allait devoir se défendre ou écouter. "
De part votre situation, vous êtes parfaitement au courant du malheur qui a frappé notre école durant l'année. Par mesure de protection, nos élèves seront envoyés en Angleterre. Poudlard rouvre cette année et son nouveau dispositif est plus adapté. Il nous faut protéger la future génération. Toute la future génération." Expliquant pourquoi anglais, français et russes se retrouvaient ensembles durant une année entière. "
Néanmoins... votre démission a fortement surpris votre supérieur. Tout comme votre demande de... mutation. Attirant notre attention." Le ministre s'arrête, reformulant ses mots, tâtonnant pour la convaincre sans avoir à trop en dire. "
Nous savons que votre père convoite le poste de Dragon Supérieur depuis des années et s'attache à convenir à ses exigences. Un ambitieux travailleur, votre père. Quel dommage que son fils soit soudainement atteint par le mal... son dossier scolaire laissait espérer un grand sorcier. Un grand potionniste assurément. Finalement, quelque chose où une baguette magique importe peu. Mais sa condition doit effrayer vos parents, c'est compréhensible. Quant à vos cousins envoyés à l'autre bout du monde..." Elle avait compris. Enfonçant les ongles dans les accoudoirs en bois de la chaise, elle coupa prestement le grand homme en retenant sa hargne et son mépris pour ce chantage. Les monologues l'ennuyaient profondément. "
Que voulez-vous de moi, Monsieur ? " Il continua sa comédie, faisant mine de ne pas avoir été découvert, paraissant normal. "
Oh mais rien. En réalité, nous sommes agréablement ravis qu'une des nôtres puissent rejoindre l'école de Poudlard afin de... veiller sur nos chères têtes blondes. Nous pouvons même intercéder en votre faveur. En échange..." Sa voix se coupa. Son air innocent s'effaça derrière la lueur du chasseur abattant sa poigne de fer sur ses sujets. Le ministre n'était pas connu pour sa gentillesse. Plus pour son amabilité et sa fourberie. Un véritable politicien. "
Vous serez nos yeux et nos oreilles chez les buveurs de thé. Nous ne pouvons pas nous permettre de faire aveuglément confiance dans le ministère britannique. Ils doivent déjà être en train de peaufiner des explications lugubres où nos élèves seront responsables si le mal revenait à apparaître. Nous devons savoir ce qui se passe réellement sur place. Vous nous communiquerez ses informations. Empêchez les anglais et les français de nous tourner en ridicule et de se servir de nous comme bouc-émissaire." La paranoïa était le prix à payer pour un grand sorcier, trop conscient qu'amasser beaucoup de pouvoir pouvait être dangereux. Cependant, si elle était habituée au double-jeu lors d'interrogatoires ou de filatures, jouer les espionnes internationales ne l'enchantaient guère. Elle sentait que le ministre ne lui disait pas tout mais le feu dévorant ses prunelles lui indiquait qu'elle n'avait pas le choix. Finir sa vie aux fonds des dombes de Sibérie n'avait jamais fais partie de ses plans. "
Très bien.." Plus désarçonnée que convaincue, elle savait qu'elle devait intercéder à sa demande. Au moins, elle partira en Angleterre et pourrait garder un œil sur ses cousins. Un mal pour un bien. "
Parfait, nous en avons terminer Miss Yordanova. Je présume qu'il n'y a pas à vous rappeler le caractère inexistant de cette affaire. Vous serez seule, sans possibilité de renfort. Ne nous décevez pas. " Comme si elle avait le choix. Le cœur lourd et la tête encore ahurie, elle se leva pour rejoindre la sortie avant que les dernières précautions ne soient envoyées. "
Bien entendu, nous avons annulé votre demande en tant que professeur de DCFM. Nous avons intercédé en votre faveur pour celui de professeur de Sciences Occultes. Une nouvelle matière enseignée et qui se trouve être votre domaine d’expertise depuis cinq ans déjà. Nous avons besoin de savoir ce qui se trame dans leurs têtes, Miss, mais plus encore, nous avons besoin de savoir sur qui nous fier. Trouvez la réponse. Employez tous les moyens que vous jugerez nécessaire mais nous ne voulons pas d’un nouveau mage noir empoisonnant la plèbe ou encore de maléfices quelconques visant à nous ravir nos… précieux éléments. Vous partez avec la délégation, mercredi. " Sur ses dernières informations, elle salua le ministre et son chef avant de rejoindre son bureau où elle constata que toutes ses affaires avaient été emballé dans un carton. La voilà dans de beaux draps.
Pourtant, c'est la mine réjouie et convaincue qu'elle annonça la nouvelle à sa famille et ses proches et finit par rejoindre la délégation pour un voyage interminable en direction du pays de la pluie et du thé.
Poudlard isn't your home, it's your jail
Plus d'une année s'était écoulée. Plus de douze mois s'étaient écumés alors que ses doigts tapotent le bois de la table où elle patientait comme une âme en peine. Anastasya détestait attendre, toujours ponctuelle, toujours professionnelle. Surement trop. Le médicomage s'affairait à préparer ses instruments, perturbé au passage par l'arrivée d'une guérisseuse en quête d'informations. Et si son agacement provient de cette attente, c'est surtout le résultat qui l'angoisse. L'épidémie touche de plus en plus de jeunes sorciers mais également de professeurs, son ami James en faisant les frais. Depuis que le château était devenue une forteresse, une prison dont on ne pouvait sortir et que le mal se propageait au rythme des inepties se déployant dans le château, personne n'était à l'abri. Comment pourrait-elle sauver son frère, mais également Kamen, Yasen et James si elle se faisait elle-même infectée ? Ses pouvoirs lui étaient indispensables pour continuer à enseigner les sciences occultes mais plus encore son talent d'occlumence. Pouvoir lire dans l'esprit des plus faibles était pratique pour pouvoir enquêter tranquillement mais l'arrivée massive d'aurors l'avait mise dans une fâcheuse posture, plus encore quand l'un d'eux se trouva être d'Artamitz, son ancien amant. Amant dont elle brisa le coeur après que son mentor ait découvert leur liaison, lui en intimant l'ordre sans qu'elle n'opine. Cette mission ressemblait de plus en plus à un fiasco vivant où elle sombrait. Ce qu'elle refusait, ardemment, luttant de toutes ses forces physiques et mentales. "
Très bien, professeur Yordanova. Je vais prélever un peu de votre sang, cela ne fera pas mal ne vous inquiétez pas. " Le médicomage était revenu vers elle, faisant taire instantanément ses ongles sur le bois. Ses iris noires dardent l'homme en blanc avant de se mettre en application, remontant la manche de son chemisier. "
Je ne m'inquiète jamais, Mr Zhen. Mon temps est assez précieux, serait-il possible que nous accélérions ?!" une affirmation plus qu'une question, ce qui piqua le médicomage qui pinça les lèvres en prélevant le précieux liquide. il s'éloigne sans mot dire en vu d'effectuer les tests nécessaires, la laissant seule dans la pièce. Depuis son arrivée, Anya avait eu l'occasion de se lier avec les autres membres du personnel et du corps professoral mais tous devaient surement reconnaître son humour caustique et son absence d'expression mais elle était un minimum amicale, en vue de se faire accepter au sein du château. Etre le professeur de sciences occultes avait déjà eu de quoi faire jaser à son sujet, encore plus avec sa froideur assimilé à la hauteur d'esprit. Son nom de famille avait surement fait le reste. Elle avait même réussi à se prendre le bec avec les aurors, à cause d'Aramitz (toujours à cause du même) remarquant un soir que la sécurité n'était pas assez déployée et le lui reprochant avec fièvre, lui donnant la réputation d'être surement trop impliquée, trop cassante et trop sèche. Qu'importe, elle s'en fichait bien et pendant que le médicomage avait le dos tourné, elle entreprit de relever son cou en faisant mine de s'étirer pour pouvoir mieux élancer son bras en direction du dossier médical qui traînait dans le coin. Tirant sur une feuille de parchemin, elle réussit à déchiffrer quelques notes avant de retrouver sa place actuelle, devenant plus acerbe et froide pour détourner l'attention du médicomage qui revenait vers elle avec son résultat. Si ses lèvres ne bougeaient pas, son regard s'impose à la limite de l'ordre muet. "
Vous n'avez rien, professeur Yordanova. Vous faites partie des immunes pour l'heure. Cela vous dérangerait-il si j'étudiais un peu votre sang ? Rares sont ceux qui n'ont pas encore été touché.. " Coupant le plaidoyer scientificomage du médicomage, Anastasya appose ses paumes sur la table pour se relever, faisant rayer la chaise sur le plancher dans un bruit sourd. "
Faites, Mr Zhen. Tant que vous me tenez au courant de vos recherches. Afin de pouvoir rassurer tout le monde et vous aider au mieux dans cette recherche. Si un quelconque maléfice est à l'oeuvre, n'hésitez pas à me consulter. Mieux, consultez-moi même si vous n'avez qu'un infime doute. Nous devons nous serrer les coudes." Feu d'un discours face à un regard de glace. Tant de contradictions qu'elle-même avait du mal à comprendre, laissant là ses préoccupations personnels pour se concentrer sur la situation actuelle. Comme à son habitude. Tant de choses étaient déjà arrivées : à Halloween, le marché de Noël troublé, Poudlard détraqué, les nombreux disparus déployant toujours plus cette paranoïa fantomatique et insufflée puis finalement la grande révélation au monde. Une année qu'ils cachaient aux yeux du monde la gravité dans laquelle venait de sombrer le monde magique. Le nombre de sorcier et sorcière touchés par l'épidémie était trop grand désormais pour qu'on ne puisse continuer à l'enrayer. Et le ministre de la magie russe n'était guère très satisfait de ce revirement de situation, faisant pression sur Anya par le biais de ses hiboux déportés.
La fin d'année promettait d'être encore plus mouvementée alors que le printemps renaissait de nouveau. L'optique d'être enfermé une année de plus dans ce château angoissait malgré tout la sorcière qui sentait son indépendance mise à mal, comme un hippogriffe enfermé. La situation devait changer, elle devait évoluer et ce rapidement. Elle n'est pas la seule à bouillir intérieurement. La même fièvre semble avoir touchée les élèves de l'école. Jusqu'à quand tiendront-ils ? Seul Merlin semblait le savoir à ce stade.