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Promenade matinale (Adèle)

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Promenade matinale
Chuck & Adèle


Cela faisait à peine quelques jours que Chuck était de retour à Poudlard après un an sans y avoir mis les pieds. L'attente avait été longue, mais en avait valu la peine. À l'intérieur du château, c'était comme s'il ne s'était rien passé, ou presque. La quasi totalité de ce qui avait détruit lors de la grande bataille de mai 1998 avait été reconstruit. Seuls quels détails subsistaient, mais ce n'était rien comparé à ce qui avait été rebâti. L'équipe enseignante avait été entièrement remodelée, pour une équipe plus jeune et dynamique. La grande bataille semblait avoir affaibli les anciens professeurs qui avaient tout simplement pris d'autres directions au terme de cette dernière année. C'était donc un nouveau départ pour tout le monde, élèves comme enseignants. Rien ne serait plus jamais pareil, mais c'était une occasion, sinistre soit, de repartir à zéro. Chuck avait beaucoup perdu durant cette guerre. Ses grands-parents, qui avaient fait partie de l'Ordre du Phénix, avaient été les proies des forces du mal qui les avaient emportés avec elles il y a de cela si peu de temps. Ensuite, il avait perdu de nombreux amis, dont les deux soeurs Carmichael, les premières personnes à qui il avait parlé dans le train lors de sa première année. Toutes deux avaient été tué lors de cette bataille, et voir leur cadavre étendu dans la grande salle le lendemain avait été un grand choc pour lui, qui ne le savait pas avant cela. Et c'était sans compter les nombreuses pertes alliées, que ce soit camarades ou alors simples connaissances... Cela l'avait affecté plus qu'il ne voulait se l'avouer, et ça le changerait sûrement à jamais. Il lui faudrait être fort pour avancer, mais un an loin du château n'avait pas été suffisant pour l'aider à ouvrir un nouveau chapitre.

En ce doux matin de septembre, il s'était levé de bonne heure pour aller prendre une marche dans le parc avant de se préparer pour aller en cours. Il commencerait avec un cours de Défense Contre les Forces du Mal, avec le professeur Crowley, qui était plutôt jeune mais qui savait de quoi il parlait. D'après ce qu'il avait compris, il avait été Auror avant de donner un tournant à sa carrière en devenant professeur. Il n'en savait pas plus, et ce n'était pas ses oignons de toute façon. Un jean, des runnings et une veste à capuche sur le dos, et il était prêt pour aller se promener. À cette heure, la plupart des autres élèves dormaient encore, mais Chuck, bien que pantouflard, était un lève-tôt. Il partait du principe qu'en se levant tard, il ne profitait pas de sa journée comme il fallait. Il n'avait pas besoin de plus de six heures de sommeil pour péter la forme, sinon il y avait le café.

Dans le parc, il avait pu constater que certains arbres commençaient légèrement à changer de couleur, ce qui signifiait que l'automne était sur le point de faire son apparition. Cette saison était sa préférée de toutes, et il avait hâte qu'elle s'installe. Il poursuivit sa route jusqu'au lac noir, et décida de s'y asseoir un peu. Retirant ses chaussures et ses chaussettes, il s'assit sur une roche et trempa les pieds dans l'eau froide. La vue sur les montagnes avait toujours été à couper le souffle, mais en ce matin frais, il l'appréciait davantage. Il ferma les yeux, sentant la brise fraîche lui caresser le visage.

Emi Burton
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Promenade matinale
Adèle & Chuck

Le parc  était immense, et sauvage.

Aux yeux d’Adèle, c’était l’élément le plus paradisiaque du château de Poudlard, et ce qui faisait le plus changement pour elle : les jardins proprets de Beauxbâtons pouvaient aller se rhabiller devant la magnificence naturelle et un peu brouillonne du gigantesque parc de l’école britannique.

Tôt ce matin-là, Adèle avait ouvert les yeux dans son dortoir et avait été incapable de se rendormir. Elle n’était pas d’une nature nerveuse, et la nouveauté ne l’inquiétait pas, mais quelque chose dans son nouvel environnement l’excitait et l’enthousiasmait, d’une manière qu’elle n’avait pas connue depuis longtemps. Comme une petite fille au matin de Noël, Adèle avait donc quitté ses couvertures, enfilé rapidement un collant noir, une jupe en jeans, un t-shirt tout simple, sa paire de bottes garçonnes et son blouson en cuir pour aller profiter de l’automne à l’extérieur.

En descendant les escaliers qui n’arrêtaient pas de bouger, Adèle jubilait : Poudlard était définitivement mieux pour elle que son ancienne école ! Tout, ici, lui semblait plus décontracté, moins formel. Les tableaux passaient des commentaires sur son passage – les moines s’offusquaient de son accoutrement, alors que quelques hommes la sifflaient sans retenue – et Peeves fit un bout de chemin avec elle avant qu’elle n’arrive devant la grande salle. Adèle aimait bien cet esprit frappeur … elle trouvait qu’il avait un sens de l’humour bien à lui et que ceux qui ne le trouvaient pas drôle ne le comprenaient pas, tout simplement. Dès son arrivée au château, quelques jours plus tôt, la jeune française avait tout de suite apprécié le petit bonhomme translucide.

Il était très tôt, alors le château était plutôt silencieux. La grande salle ne débordait pas encore d’élèves à demi-réveillés qui venaient prendre leur petit-déjeuner et aucune odeur délicieuse ne s’échappait encore par les grandes portes ouvragées. Adèle passa donc son chemin et poursuivit sa route jusqu’à l’extérieur. En posant le pied dehors, elle inspira profondément l’air pur et vif des Highlands écossais. Elle ferma les yeux une seconde, appréciant l’instant pour ce qu’il était : une libération totale, un changement radical par rapport à ce qu’elle avait toujours vécu en France.

Elle descendit lentement le chemin menant au lac, quittant le sentier battu pour marcher sur l’herbe, donnant des coups de pied dans les feuilles mortes qui commençaient peu à peu à recouvrir le terrain. Elle s’imprégna de l’odeur caractéristique de l’automne, ce mélange si particulier d’humidité, de feuilles, de soleil et de terre. L’automne était vraiment sa saison préférée : c’était le moment où la nature enfilait ses couleurs originales et s’exprimait librement. Adèle aimait bien se comparer à cette saison, en fait. Elle était l’automne de la famille Chevalier, et très fière de l’être !

En approchant du lac, elle remarqua une petite silhouette assise sur une roche.

« Tiens … j’suis pas la seule à avoir eu envie de sortir prendre l’air ce matin … »

Adèle esquissa un sourire. Elle ne connaissait pas encore grand monde, vu son statut de petite nouvelle, et son attitude parfois arrogante n’aidait en rien. Malgré tout, la jeune française était très sociable et aimait se faire des amis, malgré ses critères assez précis. Elle plissa les yeux pour essayer de voir qui faisait trempette ce matin-là, mais elle était encore trop loin. Elle remarqua d’abord que c’était un garçon, vue la carrure et les cheveux, et se rendit finalement à l’évidence qu’elle ne le connaissait pas du tout. Il ne devait pas faire partie de sa maison …

En arrivant derrière le garçon, elle marcha sur un tas de feuilles mortes qui craqua sèchement.

« Bon matin ! L’eau est bonne ? »

Adèle n’était pas d’une nature timide, alors elle n’avait pas l’habitude de prendre de gants blancs pour aborder les gens. Elle en oublia même de se présenter.

Pour mettre toutes les chances de son côté, cependant, elle offrit au garçon son sourire le plus étincelant.  

« Elle était l'automne de la famille Chevalier, et très fière de l'être ! »
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Promenade matinale
Chuck & Adèle


Perdu dans ses pensées, Chuck réfléchissait à son avenir. Quel chemin prendre à sa sortie de Poudlard ? Il avait encore le temps d'y penser un peu, étant donné qu'il n'était qu'en sixième année, mais certains de ses camarades savaient déjà quelle direction prendre depuis leur tout jeune âge. Le jeune Poufsouffle était du genre à changer d'idée de métier comme il changeait de caleçon. En première année, il avait voulu devenir alchimiste, avant de se rendre compte que c'était une orientation très difficile à suivre, qu'il fallait de nombreuses années d'études et d'expérience en potions avant de pouvoir prendre cette direction. Il aimait beaucoup les potions, mais seulement celles qui avaient des effets amusants. Or, il savait que ce n'était pas celles-ci qu'on lui aurait enseigné dans ses études supérieures. Ensuite, il avait voulu devenir Auror, car il trouvait ça tout simplement cool. Mais il s'était vite mis à faire toutes sortes de cauchemars en imaginant les missions auxquelles il aurait été amené à participer avec son escouade. Il était courageux, mais pas téméraire. Vint ensuite la période où il avait voulu devenir un joueur professionnel de Quidditch. Probablement la meilleure idée qu'il avait eue, et surtout la plus plausible. En effet, Chuck était né pour voler sur un balai et il s'était vite fait remarquer pour ses talents de gardien de but. Mais il avait vite été découragé par ceux qui disaient que ce n'était pas un vrai métier et qu'il lui fallait quelque chose de plus réel, car selon eux, la carrière d'un sportif de haut niveau était éphémère. Il savait très bien que ces gens qui l'avaient critiqué étaient seulement jaloux, mais ils avaient réussi à l'éloigner de son rêve. Il aimait toujours y jouer, il vivait presque pour ça, mais c'était désormais devenu un simple loisir. Aujourd'hui, il ne savait toujours pas quelle direction prendre. Il aimait beaucoup les créatures magiques, alors pourquoi ne pas choisir un métier en rapport avec la magizoologie ? Il irait sûrement demander conseil au professeur de soins aux créatures magiques ou au garde-chasse, qui avaient tous deux l'habitude de collaborer avec eux.

Le bruit des pas sur les feuilles mortes le sortit de sa rêverie. Il ne pensait pas que quelqu'un à part lui s'aventurerait jusqu'ici en ce beau début de matinée. La plupart des élèves préféraient dormir le plus longtemps possible. Certains se levaient seulement dix minutes avant le début des cours. Juste le temps d'enfiler leur robe de sorcier, descendre chercher un muffin et un jus de citrouille dans la grande salle, et remonter. Ils avaient toujours des excuses abracadabrantesques pour justifier leur retard. Chuck se retourna vers la source du bruit, et croisa le regard d'une jeune fille blonde, apparemment à peine plus âgée que lui. Il ne l'avait jamais vue ici, et pourtant il avait une bonne mémoire des visages. Elle était probablement une étudiante étrangère. Lorsqu'elle s'adressa à lui, il remarqua immédiatement son franc-parler, elle n'y allait pas par quatre chemins. Il aimait ce genre de personnes. Les gens timides pouvaient être cools eux aussi, mais Chuck avait toujours été attiré par les gens comme lui. À en juger par son accent, elle venait de Beauxbâtons. Il lui accorda un petit sourire de bienvenue et répondit à sa question.

« Un peu fraîche, mais c'est comme ça que je l'aime. Si j'avais un peu plus de temps et que je n'avais pas peur des représailles, je piquerais sûrement une tête dedans... »

Chuck n'avait jamais été quelqu'un de farouche. Son peu d'expérience auprès des femmes n'enlevait rien à son tempérament naturel avec elles. Il n'avait jamais été quelqu'un de timide et parlait toujours droit devant lui, peu importe la personne. Certains professeurs voyaient ça comme de l'insolence, mais il avait toujours jugé que ne pas leur dire la vérité était de l'hypocrisie, et non pas de la politesse.

« Moi c'est Charles, Charles Williams. Mais tout le monde m'appelle Chuck. Tu veux t'asseoir ? »

La roche sur laquelle il était assis n'était pas très large, mais il y avait suffisamment de place pour deux personnes. Il s'écarta un peu afin de lui laisser un peu d'espace si elle voulait le rejoindre. Il espérait qu'elle ne penserait pas qu'il lui faisait déjà du rentre-dedans.

« Et toi, ma chère Beauxbâton... naise ? - est-ce que c'est comme ça qu'on dit ? - tu t'appelles comment ? ... Et oui, ton accent ne passe pas inaperçu, mais j'aime beaucoup, c'est très sexy ! »

Tu parles beaucoup trop Chuck, laisse la respirer, sinon elle va s'enfuir...

« Sinon, tu te plais ici ? »

Emi Burton
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Promenade matinale
Adèle & Chuck

Adèle n’était pas le genre à faire sa timide ou à passer par quatre chemins, c’est sûr.

Au moment où elle constata que le jeune homme non plus, elle sut qu’elle était bien tombée. Elle rigola intérieurement quand il mentionna qu’il aurait sans doute piqué une tête si ce n’était pas défendu par le règlement de l’école. « Peur des représailles » … des mots qu’elle n’avait jamais dits, et même jamais pensés ! Elle allait répliquer qu’elle se fichait bien des représailles et qu’elle piquerait certainement une tête un de ses jours, mais le jeune homme poursuivait son monologue. Un vrai moulin à paroles, celui-là … ça plut tout de suite à Adèle.

« Moi, c’est Charles, Charles Williams. Mais tout le monde m’appelle Chuck. Tu veux t’asseoir ? »

Au moment où Chuck faisait sa proposition, Adèle avait déjà enlevé ses bottes, qui traînaient au sol, et ses collants, qu’elle tenait nonchalamment dans sa main droite. Elle haussa un sourcil.

« Qu’est-ce que tu crois ? Que je suis descendue jusqu’ici à cette heure pour rester sagement sur la rive ? Cette roche est à 50% à moi, par décret matinal. »

Elle esquissa un sourire taquin avant d’aller s’installer à côté de Chuck. Elle plongea ses pieds dans l’eau et serra les dents une fraction de seconde. L’eau était un peu plus que « fraîche », selon Adèle, mais elle ne releva pas. Elle se détendit rapidement, alors que sa peau s’habituait à la température de l’eau, et orienta son visage vers le soleil qui réchauffait doucement ce matin d’automne. Elle ferma les yeux pour savourer le contraste du froid contre ses pieds et de la chaleur sur ses joues. Elle posa les mains derrière elle, sur la roche, confortable. Évidemment, elle frôlait Chuck, vu la largeur réduite de la roche, mais ça ne la dérangeait pas vraiment. Adèle était plutôt fan des contacts physiques, et elle ne se rendait presque plus compte de ces petits rapprochements anodins.

« Et toi, ma chère Beauxbâton … naise ? – est-ce que c’est comme ça qu’on dit ? – tu t’appelles comment ? … Et oui, ton accent ne passe pas inaperçu, mais j’aime beaucoup, c’est très sexy ! »

Adèle ouvrit un œil, puis l’autre, avant de regarder Chuck avec un petit air moqueur.

« Beauxbatonaise, vraiment ? »

Elle éclata d’un rire franc.

« Et toi, tu es quoi, un Poudlardien ? »

Un fou rire quasi incontrôlable s’empara de la jeune française. Elle sentait son diaphragme se contracter et sa respiration se faisait sifflante alors qu’elle essayait vainement de reprendre son sérieux. Franchement, c’était la première fois qu’elle entendait quelqu’un essayer de « nommer » son appartenance à son école.

« Je m’appelle Adèle. »

Elle l’avait dit en français, et accompagna son introduction d’un petit clin d’œil. Elle savait l’effet que produisait son accent sur les anglais de souche et elle trouvait ça plutôt intéressant. En France, elle parlait comme tout le monde, alors elle n’avait pas l’habitude que les hommes la trouvent sexy quand elle ouvrait la bouche. Enfin … pas quand c’était pour parler. Visiblement, flirter serait beaucoup plus facile en Écosse, où juste sa façon de s’exprimer faisait d’elle un attrait exotique …

Elle répéta la phrase en anglais, pour être bien certaine qu’il ait compris. Elle ne releva pas le compliment, mais un petit sourire flottait sur ses lèvres, signe qu’elle trouvait cela flatteur.

« Sinon, tu te plais ici ? »

Adèle pencha la tête sur le côté et regarda le lac un moment avant de répondre. Un large sourire éclaira son visage.

« Me plaire ? Tu rigoles. Je suis carrément extatique depuis que j’ai mis  les pieds ici. Tu n’as aucune idée de la rigidité maladive de Beauxbâtons … Poudlard est comme une grande bouffée d’air frais pour moi ! Imagine … imagine que Poudlard soit ce grand parc, avec sa forêt sinistre, son lac féérique, de l’espace, des couleurs … et que Beauxbâtons, en comparaison, soit comme une grande prison dorée et ordonnée. Personnellement, j’ai étouffé là-bas pendant trop longtemps. »

Elle se tut, soudainement consciente qu’elle s’étendait largement sur le sujet avec un parfait inconnu. Ce n’était pas tellement dans ses habitudes, quoiqu’elle soit assez bavarde quand elle se sentait à l’aise. Il fallait croire que Chuck la faisait sentir en confiance …

« Et toi ? « Poudlardien » de souche de quelle origine ? Je n’arrive pas à déterminer d’où vient ton accent … je ne suis pas encore assez habituée à l’anglais pour différencier l’anglais de l’écossais ou de l’irlandais. »


Elle planta son regard dans celui de son interlocuteur, un petit sourire au coin des lèvres et de la curiosité dans les prunelles. Le soleil la réchauffait toujours et le lac ne lui semblait plus si froid, elle était détendue et de bonne humeur.

La journée commençait merveilleusement bien.

« Imagine … imagine que Poudlard soit ce grand parc, avec sa forêt sinistre, son lac féérique, de l’espace, des couleurs … et que Beauxbâtons, en comparaison, soit comme une grande prison dorée et ordonnée. »
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Chuck & Adèle


Chuck était ravi que la jeune fille accepte son invitation à le rejoindre devant le lac. Contrairement à ce que les gens disaient des français en général, ils n'étaient pas tous coincés et les femmes n'étaient pas forcément toutes des pimbêches. Il n'avait jamais écouté les critiques des gens à leur sujet, et il avait d'ailleurs eu le loisir d'aller dans leur beau pays à plusieurs reprises lorsqu'il était jeune. La dernière fois remontait cependant à l'été où il avait appris qu'il était un sorcier, il y a donc de cela plutôt longtemps. Paris avait toujours une destination de rêve, et il s'était promis d'y remettre les pieds un jour, avec l'élue de son coeur pourquoi pas. Il n'avait pas eu l'occasion de visiter la belle cathédrale Notre-Dame, ni de voir la ville du haut de la Tour Eiffel, et savait de source sûre que c'était immanquable lorsqu'on visitait la belle capitale.

« Beauxbâtonnaise, je trouve que ça sonne plutôt bien. Ça me fait penser à la mayonnaise, et j'adore la mayonnaise. Tandis que Poudlardien, nan ça le fait pas. Ça sonne comme un mélange de pou et d'acarien, et c'est franchement bof ! »

L'idée lui donnait des frissons. Seulement, comment appelait-on les étudiants de Poudlard ? Le jeune Poufsouffle l'ignorait. Dans sa tête, ils étaient tout simplement des élèves de maisons différentes, identifiés par leur appartenance à celles-ci. Était-ce si important ? Pas du tout, alors revenons à nos sombrals - ces créatures qu'il voyait depuis la grande bataille de Poudlard. Bref. Elle s'appelait Adèle... Un très joli prénom, pour une très jolie personne. Il ne fallait pas se le cacher, la française était vraiment très belle mais agissait comme si elle ne le savait pas. Tant mieux, car ici, les filles britanniques qui se savaient jolies en profitaient, et agissaient en bêcheuses. Au premier abord, elle ne semblait pas comme elles, mais ils n'avaient échangé que quelques mots jusqu'à présent. Il aimait toutefois se fier à son instinct. Chuck était quelqu'un de naïf et voyait du bon en chacun, mais cette fois, il ne pensait pas se tromper avec elle.

« Enchanté ! Je parle un petit peu français. » lui répondit-il dans la même langue, avec son accent anglais. Chuck ne parlait pas vraiment français, mais il avait appris le vocabulaire de base pour pouvoir se faire comprendre si l'occasion se présentait.

Chuck écouta attentivement la jeune fille lui parler de Beauxbâtons. À en croire ses dires, l'école française était une vraie prison comparée à Poudlard. C'est vrai que l'école britannique était franchement cool. Il y avait un règlement, mais c'était assez simple de le contourner, et il était facile d'échapper à la vigilance du personnel et des préfets. L'atmosphère était très agréable, la vue était splendide et Préaulard était tout simplement paradisiaque, à un point où Chuck aimerait beaucoup s'y installer à sa sortie de Poudlard. C'était plutôt drôle de l'entendre parler de Beauxbâtons de cette façon. Oui, il s'attendait à ce que l'école française soit bien plus réglementée et stricte que Poudlard, mais dans sa tête, les règlements étaient camouflés derrière de beaux jardins fleuris et le bruit de l'eau des fontaines qui coulaient dans ceux-ci.

« Content que tu te plaises ici alors... Je n'avais encore jamais eu l'occasion de parler à quelqu'un de chez vous. Lors de votre dernier passage entre nos murs, j'étais un peu trop jeune et n'avait pas encore vraiment l'audace de venir vous parler. Sache que vous êtes les bienvenus ici, et qu'il ne faut pas que tu prêtes attention à ceux qui vous regardent de travers, ils sont seulement jaloux. La guerre est finie, mais il y a toujours des cas à part. Comme on dit, c'est dur de se débarrasser des mauvaises herbes... »

Et c'était bien vrai... Ils ne changeraient jamais. Les Serpentard... Voldemort avait beau avoir disparu, il y avait toujours des jeunes prodiges pour insulter les nés-moldus de sang-de-bourbe et rappeler aux sang-mêlés qu'ils étaient en quelque sorte les bâtards du monde de la magie. Alors quand on était un fils de cracmol et de moldue comme lui, c'était encore pire ! À les écouter, il avait encore moins sa place parmi les sorciers que les sang-mêlés... Chuck était passé au dessus de tout ça, il y a bien longtemps. Au début, ça le touchait profondément, car sa mère venait de mourir et que son père l'avait laissé tomber, mais il avait vite compris que le sang ne faisait pas tout et qu'en dépit de son sang-mêlé, il valait bien plus que la plupart des sang-purs.

« Je suis anglais de pure souche un vrai de vrai ! Ne t'en fais pas, j'ai moi-même du mal à reconnaître les accents du Royaume-Uni. Selon moi, les pires sont les irlandais, surtout pendant la St-Patrick ! Un coup dans le nez, et on ne comprend plus rien de leur jargon. »

Il ramassa une pierre plate et la lança dans le lac, parvenant à faire trois ricochets. Il haussa les épaules et se tourna de nouveau vers la jeune fille.

« Tu as l'air de bien la parler, mais si tu as des questions, je serais ravi de te donner des coups de langue... » Chuck se tapa le front avec la paume de main et corrigea sa phrase, plutôt embarrassé par son lapsus. « Plutôt des cours de langue... » D'accord, ce n'est pas franchement mieux. Il se mit à rire et ajouta tout simplement : « C'était bizarre, hein ? Oublie ce que j'ai dit, veux-tu ? Et dis-moi si je parle trop. »

Emi Burton
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Adèle & Chuck

Le garçon la faisait rire.

Elle ne s’était pas trompée à la première impression : Chuck parlait  beaucoup. Il pouvait s’étendre longtemps sur un sujet, mais ça plaisait à Adèle. Avec ce genre de personne, il ne pouvait pas trop y avoir de temps morts ! Et Adèle, qui pouvait être aussi bavarde qu’une pie à ses heures, avait également une grande capacité d’écoute. Adèle était fascinée par le comportement humain et elle aimait par-dessus tout pouvoir prendre le temps d’analyser les gens autour d’elle. Et le meilleur moyen de comprendre les autres … c’était encore de les écouter parler.

Alors Adèle écouta. Elle rigola doucement à la description loufoque que Chuck avait faite du mot « Poudlardien ». Un mélange entre « pou » et « acarien », vraiment ? Ce garçon, en plus d’avoir de la jasette, avait visiblement une imagination débordante. Elle se demanda dans quelle maison il pouvait bien être. Il avait une certaine curiosité qui aurait pu le conduire chez les Serdaigle, pour ce que la jeune française connaissait des maisons de Poudlard. Mais la candeur qui émanait de Chuck lui faisait croire qu’il devait plutôt appartenir à la maison jaune … celle qui avait un blaireau pour emblème … le nom lui échappait toujours.

Elle fut ensuite charmée par l’effort français de Chuck : l’accent britannique donnait à la langue de Molière un cachet tout à fait adorable. Trop peu d’anglais faisaient l’effort d’apprendre à parler français. Certes, ils parlaient déjà la langue la plus connue au monde, mais le français avait une beauté et une finesse qui échappait à la pragmatique et efficace langue de Shakespeare. Adèle avait esquissé un sourire et lancé « Bravo ! Très joli ! » dans sa langue maternelle avant de faire un petit clin d’œil à son nouvel ami.

Puis, derrière les paroles en apparence anodine de Chuck au sujet des « mauvaises herbes », la blonde demoiselle avait cru déceler comme une blessure. Elle ne pouvait pas encore dire de quoi il s’agissait, mais elle détectait une certaine amertume vis-à-vis des gens qui portaient des jugements hâtifs et injustifiés. Elle préféra ne pas relever, se contentant de ce commentaire.

« Je pense qu’aucun des élèves de Poudlard ne peut surpasser les élèves de Beauxbâtons en ce qui a trait aux idées préconçues ou aux condamnations infondées ! Les quelques regards de travers que j’ai reçu en arrivant ici ne me font pas vraiment peur. Ces chipies ne savent pas à qui elles ont à faire … »

Elle fit un grand sourire carnassier à Chuck, montrant qu’elle ne s’apitoyait nullement sur son sort et qu’elle jouissait plutôt d’une confiance en elle authentique.

Elle écouta ensuite Chuck parler du Royaume-Uni et de ses nombreux accents, puis s’éparpiller sur les Irlandais et leur propension à articuler de moins en moins sous les effets de l’alcool. Elle rigola, imaginant à quel point ça devait devenir incompréhensible pour les étrangers.

Et, sans crier gare, Chuck lui asséna le coup fatal.

« Tu as l’air de bien la parler, mais si tu as des questions, je serais ravi de te donner des coups de langue … »

Adèle regarda le jeune homme d’un air surpris. Qu’est-ce qu’il venait de dire ? Elle n’était pas choquée, mais elle n’aurait pas cru que Chuck soit ce genre de garçon. Sa réaction embarrassée éclaira rapidement la demoiselle : visiblement, ce n’était pas ce qu’il avait voulu dire !

« Plutôt des cours de langue … »

Adèle éclata de son grand rire franc et lumineux. Décidément, il s’enfonçait, le pauvre !

« C’était bizarre, hein ? Oublie ce que j’ai dit, veux-tu ? Et dis-moi si je parle trop. »

Adèle sourit. Puis, d’un air de conspiratrice, elle chuchota à l’oreille de Chuck :

« Oublier ? Jamais. Tout ce que vous dites pourra et sera retenu contre vous … »

Elle rigola, puis haussa les épaules en redirigeant son visage vers le soleil, les yeux fermés et l’air confortable.

« Si tu parlais trop, il y a longtemps que tu serais seul sur ta roche … »

Elle esquissa un sourire sans le regarder.

« Alors ... à quand ces cours de langue ? »

Les amitiés peuvent vraiment se former partout.

« [...] Le meilleur moyen de comprendre les autres ... c'était encore de les écouter parler. »
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Chuck & Adèle


Satisfait que son français ait plu à la jeune fille, Chuck s'était contenté de sourire bêtement à sa remarque. Il savait que beaucoup de gens aimaient que les gens de pays différents fassent l'effort de parler leur langue. Dans son cas, il trouvait ça très sexy. C'était toujours amusant de voir les français bûcher sur certains mots, comme il devait en être de même de leur côté. La langue française était selon les dires une des plus difficiles à apprendre en raison de sa conjugaison plutôt compliquée. Chuck ne s'était jamais rendu aussi loin. Il s'était limité à apprendre à se présenter, demander son chemin ou encore passer une commande au restaurant. Mais en présence de jeunes françaises pendant toute l'année, il pensait que ce serait une bonne idée de faire un échange. Apprendre aux filles à perfectionner la langue anglaise, alors qu'elles lui apprendraient le français. Un bon prétexte pour se rapprocher d'elles, qui plus est.

Apparemment, Adèle ne semblait pas se préoccuper de ce que pouvaient penser les élèves de Poudlard de leur arrivée imprévue entre leurs murs. Lorsqu'elle lui raconta pourquoi, il comprit. Il avait en effet remarqué, malgré son jeune âge à l'époque, que les filles qui avaient accompagné Mme Maxime lors du Tournoi des Trois Sorciers, que la plupart d'entre elles étaient du genre à juger les gens. Elles regardaient les élèves de Poudlard de haut, sans parler des professeurs. Elles étaient toutes très belles et malheureusement ne le savaient que bien trop. Inutile d'ajouter qu'elles en jouaient. Combien de jeunes adolescents étaient tombés sous leur charme pour finalement se faire fermer la porte au nez. Elles étaient très pimbêches... Une chance que les temps changent. Adèle semblait loin de leur image. Elle était très belle, mais dégageait une toute autre attitude. Rebelle et désirable, tout en étant amicale. Après, ils ne se connaissaient pas encore, mais Chuck avait une bonne première impression la concernant.

« J'ai en effet eu l'occasion de voir une partie de tes camarades lors du Tournoi de 94. Je n'ai jamais osé aller leur demander de m'accompagner au bal car j'étais de une trop jeune, et de deux parce que je connaissais déjà leur réponse... Pour la plupart, elles se tenaient avec les gros bras de l'école comme les Serpentard... Alors si elles sont toutes de même, je pense savoir de quel genre de personnes tu parles. Une chance que tu n'es pas comme ça. »

Cette attitude semblait pourtant l'avoir affectée au point où elle avait probablement du se forger une carapace pour surmonter ce genre d'épreuve. La plupart du temps, les filles rebelles dans son genre avaient quelque chose de lourd sur le coeur, quelque chose qu'elles ne partageaient pas avec n'importe qui. Chuck n'était pas là pour tenter de la déchiffrer. Si elle souhaitait lui parler, il l'écouterait, mais il était avant tout là pour passer un bon moment sur le bord du lac. Adèle semblait être une chic fille et il ne voulait pas la faire fuir en tentant d'apprendre à la connaître trop vite.

Visiblement, elle avait trouvé son lapsus très drôle. Chuck sentit le rouge lui monter aux joues tandis qu'elle lui disait qu'elle ne pourrait pas oublier ce qu'il venait de dire. Il était très confus par ce manque de tact involontaire. On disait que derrière tout lapsus se cachait une part de vérité, une envie dissimulée. Des coups de langue ? Sérieusement, tu vas un peu vite en besogne, Williams. Une chance, Adèle sembla se remettre assez vite de ce petit moment d'égarement, et lui confia qu'elle ne trouvait pas qu'il parlait trop. Elle disait peut-être ça pour lui faire plaisir. Après cette rencontre, elle s'arrangerait peut-être pour ne plus jamais croiser sa route et l'éviter du mieux qu'elle pouvait en se rappelant qu'il était ''le gars des coups de langue''.

« Quand tu veux pour les cours de langue... Seulement si tu me montres la tienne... Enfin... Je veux dire que... À condition que tu m'apprennes un peu de français. »

Chuck, tu t'enfonces. Arrête ça tout de suite, ça devient gênant. Il détourna son regard un instant afin d'éviter le eye-contact avec Adèle, et se tourna vers elle plus sérieusement quelques secondes plus tard.

« Il nous faudrait trouver un endroit tranquille pour ça... On n'est ni dans la même maison, ni dans la même année, donc impossible de squatter une salle commune. Quant à la bibliothèque, défense de parler. La grande salle, il y a toujours trop de monde... Je pense qu'il y aurait toujours moyen de s'immiscer dans une salle de classe à la fin des cours... »

Emi Burton
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Promenade matinale
Adèle & Chuck

La journée semblait ne pas vouloir vraiment commencer.

Le soleil montait paresseusement dans le ciel et la pâle lumière de l’aube s’éternisait et faisait scintiller faiblement les remous sur le lac noir, enveloppant les deux adolescents dans la rosée matinale qui s’évaporait doucement.

Adèle vivait l’instant présent et savourait ce début de journée imprévu, cette rencontre inattendue et le fou rire qui s’estompait dans sa gorge, lui laissant une impression de faiblesse dans les abdominaux. Rire était la sensation que la jeune française préférait le plus au monde. Elle recherchait la liberté sous toutes ses formes et le lâcher-prise que lui procurait un éclat de rire était la façon la plus simple qu’elle avait trouvée pour s’évader brièvement hors de la réalité. Et Adèle était une amoureuse de la nature, et des grands espaces. Sa soif de liberté l’avait peu à peu rendue vaguement claustrophobe et rester trop longtemps enfermée la rendait malade.

Cette matinée était donc parfaite en tous points : des rires et des paysages à perte de vue. Le lac qui étendait son infini bleu foncé au loin, le parc verdoyant qui s’arrêtait net là où commençaient à pousser les arbres de la forêt interdite, les montagnes qui dominaient l’horizon de leur immense silhouette …

Adèle inspira profondément en écoutant Chuck bâcher les autres filles de Beauxbâtons. S’il avait compris que la majorité des filles de l’école de magie française étaient des garces, alors il avait déjà compris une chose importante dans la vie …

« Une chance que tu n’es pas comme ça. »

Adèle esquissa un sourire en coin.

« Ces filles-là ne réalisent pas qu’elles passent à côté de tout ce qui est beau et bon dans ce monde en étant aussi superficielles. Elles ne comprennent pas que la perfection ne se trouve pas dans leurs ongles manucurés et dans leur voix haut-perchée. Elles ne voient pas qu’il y a tellement plus à la vie que ce qu’elles vivent dans leurs cercles fermés où règnent le mépris et les coups bas … »

La nouvelle Gryffondor secoua la tête, vaguement dégoûtée.

« Elles se croient si supérieures. J’ai presque de la peine pour elle. Elles ne comprendront jamais l’euphorie de sortir se baigner sous la lune un soir froid d’automne. Ou l’adrénaline qui vient avec un délit mineur. Ou la réelle liberté qui vient avec une acceptation totale de soi … »

Adèle se tut. Elle réalisait soudainement qu’elle s’était ouverte sans retenue, ayant presque oublié qu’il y avait quelqu’un qui l’écoutait. Elle aurait pu rougir devant ce constat, mais Adèle ne rougissait pas. Adèle assumait tout : ses faiblesses, ses écarts, ses désirs et ses folies. Elle regarda Chuck, une lueur à mi-chemin entre la fierté et le défi illuminant ses prunelles.

« Moi aussi, je parle trop, parfois. »

Un sourire apparu fugacement sur ses lèvres et s’effilocha aussi vite. Elle reporta son regard sur les montagnes au loin, imprimant sur ses rétines la beauté qui s’épanouissait devant elle.

Quand la conversation dévia sur les cours de langue, l’atmosphère perdit un peu de son caractère éthéré et revint s’ancrer dans la réalité. Cela ne dérangea pas Adèle : la jeune femme avait une capacité d’adaptation hors norme. C’était sans doute une caractéristique qui allait de pair avec son esprit libre … Adèle se laissait porter par l’instant, au gré de ses humeurs et de ses envies. Et pour l’heure … elle avait envie d’être là, assise sur cette roche, avec Chuck.

« Quand tu veux pour les cours de langue … Seulement si tu me montres la tienne … Enfin … Je veux dire que … À condition que tu m’apprennes un peu de français. »

Adèle réprima un éclat de rire. Pauvre garçon, il s’emmêlait les pinceaux. Elle trouvait ça tellement mignon ! Et Adèle aimait beaucoup charrier ces personnes un peu naïves qui ne semblent pas avoir le contrôle sur ce qui sort de leur bouche.

Très sérieuse, elle regarda Chuck et s’exclama :

« Quoi ? Tu veux voir ma langue ? »

Elle s’approcha de lui et, quand leur visage ne fut qu’à une vingtaine de centimètres l’un de l’autre, elle tira la langue. Au bout de cinq secondes, elle recula.

« Alors, tu l’as vue … satisfait ? »

Elle se mordit les joues pour éviter d’éclater de rire, mais ses lèvres s’étirèrent un peu quand même, malgré elle. Adèle fit un clin d’œil à son nouvel ami et poursuivit, comme si de rien n’était.

« Je t’apprendrai le français, c’est promis … ce sera un échange de langue. »

Elle donna un petit coup de coude à Chuck, pour montrer qu’elle se moquait gentiment de lui. Poussant la blague encore plus loin, elle chuchota à son oreille :

« And us, french girls, totally know how to french kiss. »

Elle éclata de son rire franc et communicatif. Elle était définitivement son meilleur public …

« Pour l’endroit, je vote pour que ce soit en plein air ! Je dois déjà supporter les salles de classe toute la journée, je refuse de devoir m’y enfermer après les cours. Rendons ça spécial, palpitant … Faisons ça à un endroit différent chaque fois ! Mettons du piquant dans nos vies, Monsieur Chuck. »

Adèle se délectait des sous-entendus qui se glissaient – pas si innocemment – dans la conversation. La demoiselle blonde avait toujours aimé jouer avec les tabous et son préféré avait toujours, et de loin, été le sexe. Elle aimait déstabiliser ses interlocuteurs et, plus encore, les hommes.

Un grand sourire innocent sur les lèvres, Adèle regardait Chuck, attendant sa réaction.

« Elle aurait pu rougir devant ce constat, mais Adèle ne rougissait pas. Adèle assumait tout : ses faiblesses, ses écarts, ses désirs et ses folies. »
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Promenade matinale
Chuck & Adèle


Chuck haussa les sourcils en entendant la jeune fille parlant de la gente féminine de Beauxbâtons. Il ne fut pas étonné de ce qu'elle lui raconta car il avait remarqué qu'elles étaient toutes superficielles et ne pensaient qu'à leur apparence physique, mais il ne se doutait pas qu'Adèle les tenait en si basse estime. Les filles britanniques étaient loin d'être aussi pimbêches que les françaises. Bien sûr, il y avait toujours une pomme pourrie dans le panier, mais elle était très souvent évincée avant de contaminer les autres. Chuck se tenait loin de ce genre de personnes. Il avait parfois eu à faire à des princesses, mais seule la beauté physique était remarquable chez elles. Pour le reste, c'était le vide total...

« Ces filles là ne sont pas heureuses, tu peux me croire. Elles ont l'impression d'accomplir toute sorte de choses, qu'elles et leurs amies sont supérieures aux autres personnes, mais elles se retrouvent très souvent seules, tôt ou tard. J'en ai déjà croisé, seules dans leur coin en train de pleurer, alors qu'elles ont l'air fières lorsqu'elles sont entourées de leurs copines. En tout cas, c'est comme ça que ça marche ici... »

Chuck sourit légèrement lorsqu'Adèle lui parla de ce que rataient les filles en ne sachant pas ce que ça faisait que de vivre l'adrénaline à cent pour cent. Étrangement, il imaginait bien Adèle se faire arrêter par les autorités pour avoir fait un petit délit. Les stéréotypes. C'était probablement juste l'attitude et les tatouages qui lui faisaient croire ça. Elle était peut-être une fille très sage, mais quelque chose lui disait qu'elle venait d'énoncer des choses qu'elle avait elle même fait. Si faire le mur après le couvre feu était considéré comme un délit mineur, alors Chuck avait une idée de ce qu'elle voulait dire. Lorsqu'elle s'arrêta en lui disant qu'elle aussi parlait trop, il se mit à rire.

« Je dois être contagieux... » lui répondit-il avec un petit clin d'oeil.

Chuck se sentit rougir légèrement lorsqu'elle lui montra sa langue en le charriant. Il n'était pas du genre à être timide, mais ça faisait plusieurs fois en cinq minutes qu'il s'emmêlait les pinceaux en faisant toute sorte de lapsus plus ou moins coquins. La proximité de la langue d'Adèle par rapport à son visage le gêna, mais ne le dérangea pas. Il fut plutôt intimidé par cette soudaine complicité qu'ils avaient alors qu'ils ne se connaissaient pas. Mais pour ne pas que ça paraisse, il lui répondit sur le ton de la plaisanterie.

« Oui, très satisfait ! J'en mourais d'envie, à vrai dire ! Et je dois dire que vous avez une bien belle langue, très chère ! »

Un échange de langues, elle le faisait exprès. Il esquissa un sourire, mais ne releva pas. Lorsqu'elle lui susurra à l'oreille que les françaises étaient douées avec le french kiss, il ne put retenir son commentaire.

« Je ne pourrais pas te dire, je n'ai jamais embrassé de française. »

Elle avait raison, pourquoi s'enfermer dans une salle de classe pour leur échange de langues alors qu'ils y passaient déjà la journée ? Son sous-entendu à propos de se pratiquer dans un endroit différent à chaque fois ne lui échappa pas. Visiblement, ils se ''teasaient'' volontairement tous les deux, mais est-ce que c'était juste pour plaisanter, ou y avait-il une réelle tension entre eux ? Chuck ne parvenait pas à le dire pour le moment, mais il s'amusait plutôt bien pour le moment...

« Je suis d'accord... Il y a plein de choses à voir autour du château et je pourrais même te faire découvrir des endroits secrets que tu ne trouverais jamais par toi même... Il y en a même que je n'ai pas encore visité. Il y a entre autres une grotte que j'aimerais bien explorer... proche des quais »

Emi Burton
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Promenade matinale
Adèle & Chuck

« Je dois être contagieux … »

Adèle sursauta violemment et s’éloigna de Chuck autant que lui permettait l’étroite roche sur laquelle ils étaient assis. D’un air faussement horrifié, elle demanda, les yeux écarquillés :

« Non, mais ça va pas ? Être contagieux comme ça et ne le dire à personne ! Imagine : toutes les personnes que tu côtoies seront affectées elles aussi ! Poudlard ne sera plus qu’une bande de grands bavards qui ne cesseront jamais de babiller, encore, et encore, et encore … »

Incapable de tenir la blague plus longtemps, et étant elle-même son meilleur public, Adèle éclata de rire. Elle se recolla contre son nouvel ami avant de poursuivre.

« Bon … puisqu’il semblerait que mon sort soit scellé, de toute façon, je ne vois pas de raison de rester en équilibre précaire sur le coin de ma roche ! Ça t’ennuie pas que j’me rapproche ? »

Elle fit aller ses cils d’un air innocent, un sourire angélique au coin des lèvres. La discussion était fluide et leur complicité, indéniable. Pour Adèle, ça n’avait rien de vraiment extraordinaire : elle n’aimait pas s’encombrer de gêne ou de tabous. Elle était égale avec tout le monde, authentique et amicale dès le début. Évidemment, selon la personnalité de la personne qu’elle rencontrait, son attitude pouvait changer drastiquement. Il lui était déjà arriver de passer de la chaleur à la glace en quelques secondes … Mais avec Chuck, la chaleur restait de mise. Ils s’entendaient bien, pour deux inconnus ! Les blagues de langue s’enchainaient, et Adèle trouvait ça absolument hilarant.

« Je sais que j’ai une belle langue, idiot. J’ai même mis un bijou dessus pour rehausser cette beauté ! »

Elle fit une mimique ridicule de fille superficielle en repoussant ses cheveux blonds derrière son épaule d’un geste caricatural. D’un clin d’œil, elle confirma qu’elle faisait exprès et qu’elle rigolait, se moquant ouvertement des pimbêches dont ils avaient parlé plus tôt.

Plus la conversation évoluait, plus les sous-entendus s’accumulaient, se faisant de moins en moins subtils. Adèle poussait le risque de plus en plus loin, cherchant à voir si Chuck avait une limite, un moment où il deviendrait réellement mal à l’aise, ou si, au contraire, la jeune Gryffondor avait trouvé chaussure à son pied en matière d’ouverture. Elle s’amusait comme une folle, sans attente et sans préjugés.

« Tu n’as jamais embrassé de française ? Mon pauvre petit anglais … Tu ne sais pas ce que tu manques. Qui sait, peut-être que tu expérimenteras la langue française plus vite que tu ne le crois … »

Elle s’approcha de lui, le « teasant » en approchant son visage tout près du sien, et termina :

« Il y a tellement de françaises dans l’école, avec cet échange étudiant ! Il y en aura bien une qui acceptera de t’enseigner la langue de Molière … »

Puis, elle se recula, une moue taquine sur les lèvres.

« Oh mais … je crois que j’ai déjà accepté de faire ça ! »

Elle éclata une nouvelle fois de rire. Quel merveilleux moyen de lancer une journée que de rire à gorge déployée, avec sincérité et plaisir ! D’ailleurs, le soleil commençait enfin à prendre la place qui lui revenait de droit dans le ciel. Tout était scintillant autour du lac, signifiant aux deux adolescents que la journée avait officiellement commencé.

Totalement détendue, Adèle écoutait Chuck déblatérer à propos d’endroits secrets et de grottes près des quais. Elle réprima un sourire. Ce garçon ne réalisait visiblement pas tous les sous-entendus louches qu’il pouvait laisser échapper dans une conversation ! C’était à mourir de rire. Pour Adèle, qui avait l’esprit tordu à la base, c’était un vrai régal de l’écouter s’emmêler les pinceaux et échapper lapsus après lapsus. Le plus drôle, c’était de voir son visage passer par toutes les teintes de rouge, du plus pâle au plus foncé, au fur et à mesure qu’il se rendait compte de ce qu’il disait.

« Ah oui ? Une grotte à explorer, tout près des quais ? C’est drôle, moi aussi je pourrais te faire explorer une cavité secrète, tout près d’ici … juste un peu plus bas … »

Elle haussa les sourcils, attendant de voir si Chuck allais saisir son allusion et rougir davantage, ou s’il allait finalement s’avérer un peu naïf, ce qui était toujours très mignon sur un garçon.

Observant le soleil, Adèle se demanda vaguement quelle heure il pouvait bien être. Après tout, les cours allaient sans doute bientôt commencer … Mais à vrai dire, arriver en retard ne l’avait jamais dérangée. Elle préférait profiter de l’instant présent, et vivait bien avec les conséquences.

Elle chassa donc cette pensée, posant son regard rieur sur son ami.


« La discussion était fluide et leur complicité, indéniable. Pour Adèle, ça n’avait rien de vraiment extraordinaire : elle n’aimait pas s’encombrer de gêne ou de tabous. Elle était égale avec tout le monde, authentique et amicale dès le début.»
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Promenade matinale
Chuck & Adèle


Chuck ne s'attendait pas à une si vive réaction de la part de la jeune fille, alors il sursauta tout simplement. Plus il l'écoutait, et plus il se disait qu'elle lui ressemblait. Non pas physiquement, car il n'avait ni tatouages ni attributs féminins - auquel cas il serait toujours en train de se regarder nu dans le miroir, mais plutôt du point de vue caractère. Ils semblaient avoir la même fougue, la même façon d'être, le même genre d'humour et n'avaient froid aux yeux ni l'un ni l'autre. Si tout le monde était comme elle, il aurait énormément d'amis !

« T'imagines l'horreur, toi ! Parfois je me tape sur les nerfs à moi même, alors des dizaines de Chuck partout ? On ne serait pas sortis de l'auberge ! »

Chuck laissa la jeune fille se rapprocher de lui en pinçant les lèvres avec un petit sourire, car il réprimait un nouveau commentaire un peu trop déplacé pour quelqu'un qu'il venait à peine de rencontrer. Il ne voulait pas non plus qu'Adèle finisse par le juger ou penser qu'il faisait exprès de faire une ribambelle de sous-entendus. Quoi qu'elle semblait ne pas se gêner de son côté, même qu'elle avait l'air de bien s'amuser. Est-ce qu'il lui plaisait un tant soit peu ou faisait-elle juste le ''teaser'' pour finalement l'envoyer balader par la suite ? Peu importe, Chuck avait du fun avec cette jeune fille et profiterait de ces bons moments le temps qu'ils dureraient.

« Je sais que j’ai une belle langue, idiot. J’ai même mis un bijou dessus pour rehausser cette beauté ! »

« Oh tu sais, tu n'as pas vraiment besoin de bijoux pour être jolie ! Enfin... je dis ça en toute amitié bien sûr ! Ne crois tout de même pas que je te drague... On vient tout juste de se rencontrer et je ne suis pas un garçon facile. »

Il lui fit un clin d'oeil pour lui montrer que lui aussi plaisantait. Draguer amicalement, sans forcément avoir de réelles intentions en arrière de la tête, telle était sa manière de fonctionner. Parfois, ça débouchait sur quelque chose, parfois pas.

Adèle s'approcha dangereusement de lui après qu'il lui ait dit qu'il n'avait jamais embrassé de française. Pendant un court instant, il crut vraiment qu'elle allait être sa "première fois" mais elle recula en le taquinant. Il avait même commencé à fermer les yeux, tellement la tension était palpable, du moins pour lui. En les rouvrant, il se rendit compte qu'elle se payait sa tête. Conscient qu'elle savait qu'il y avait cru, il jugea bon d'ajouter.

« C'est vraiment gênant, excuse-moi... Mais en même temps tu ne peux pas dire que ce n'est pas ta faute ! »

Il éclata de rire pour détendre l'atmosphère. Le truc avec Chuck, c'est que même lorsqu'il était timide, ça ne paraissait pas vraiment. Bien que la situation ait été malaisante, elle était plutôt drôle, et il aurait certainement ri de lui même s'il avait été Adèle.

« Comme tu dis, je trouverais bien une petite française qui voudrait bien s'occuper de cette partie ! »

Faire la cour à une jeune française, pourquoi pas ? Il n'avait jamais pensé à l'éventualité de sortir avec une fille d'un autre pays, mais l'idée n'était pas folle. Jusqu'à présent, les deux seules relations amoureuses qu'il avait eues étaient avec des britanniques, mais étant donné qu'il avait toujours aimé les filles avec des accents, ce concept n'était pas exclu. Cependant, bien qu'il aimait le pays, il n'irait probablement jamais vivre en France, même par amour. Bref, assez de suppositions, ce n'était pas comme s'il allait se passer quelque chose sous peu avec une fille. Chuck ne s'y était pas préparé... Quoi qu'on dit que l'amour arrive souvent au moment où on s'y attend le moins !

Il se rendit compte du nouveau sous-entendu qu'il avait fait au sujet de la grotte lorsque la jeune fille lui répondit de la même façon. Cette fois-ci, c'était involontaire de sa part, bien que très drôle. Avec d'autres personnes, ça ne serait probablement pas passé, mais avec Adèle c'était différent. Elle semblait pas mal ouverte.... sur le sujet. Prenant son air le plus sérieux pour entrer dans le jeu de la jeune fille, il lui répondit.

« Serait-ce une invitation ? Ne me tente pas trop, sinon je me verrais dans l'obligation d'ôter chacun de tes vêtements, là tout de suite, pour vérifier si tu dis vrai... »

Les cours allaient bientôt commencer, et pourtant il n'avait pas envie de bouger d'ici. Il s'amusait un peu trop avec sa nouvelle amie.

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