Simply... I love you ▬ ft. Galadriel //+18//

Bon, horloge de merde, tu vas accélérer oui ? Je suis là, le nez sur l’horloge – littéralement hein – en train d’observer l’aiguille bouger bien trop doucement à mon gout. Les autres étudiants dorment déjà, d’ailleurs, y en a un qui ronfle comme je ne sais trop quoi. J’ai vraiment envie d’aller lui pincer le nez, ou encore, de l’étouffer avec son coussin. Bon, dans un sens, ça me permet de rester éveiller. Faut dire que, dès que je suis dans un lit, j’ai tendance à m’endormir comme une grosse merde. Du coup, j’attends que l’heure défile, lisant quelques minutes, quelques heures pour enfin remarquer que… oh putain je vais être en retard ! Je pousse un juron avant de plaquer une main contre ma bouche. Zut. Personne est réveillé ? Non, y a une grosse baleine qui bouge à l’autre bout, mais apparemment c’est juste pour se gratter les fesses. Merde…élégant mec. Enfilant un training et un haut noir sans manches, je sors de mon lit en chaussette pour traverser le dortoir en silence…Arrivé dans la salle commune, je manque de me rétamer le nez sur la carpette. Le sort est contre moi ! Je vais y arriver en un seul morceau ? Bonne question. Parce que là, c’est franchement douteux. Mais soit, je sors de la salle commune tout en faisant attention ou je vais. « Lumos » Murmure subtile alors que ma baguette m’aide à me repérer dans la noirceur des couloirs, qui heureusement pour moi, ne sont pas arpenter par un quelconque surveillant ou fantôme.

Ce soir, je dois voir Ezeckiel, passer un moment très intime avec lui. Enfin, intime dans le sens…vous voulez une photo ou je fais un dessin ? D’accord, je ne vais pas lui sauter directement dessus…quoi que, je ne promets rien. Descendant les escaliers, je remarque à peine que je suis toujours en chaussette et ce, que lorsque je glisse en arrivant sur place. Murmure qui prononce mon prénom, je prononce la formule adéquate pour éteindre la lumière de ma baguette. « Tu attendais quelqu’un d’autre ? » Je souris en sortant de l’obscurité, posant mon regard dans celui de mon frère. Sans attendre, sans prévenir, mes lèvres se poses sur les siennes comme un besoin brutale, viscéral, de le sentir contre moi. Je le colle contre le mur, passant ma main dans ses cheveux. Ce ne fut qu’une fois à bout de souffle que je me recule pour le regarder de nouveau, un sourire évident sur les lèvres. « On y va ? » Parce que ouai, je compte bien ne pas rester ici, faut pas abuser, je suis pas là pour me faire virer de Poudlard pour une partie de jambe en l’air avec Ezeckiel. Quoi que, j’en étais capable au final. Je me dirige vers la bibliothèque, observant les alentours, écoutant le moindre bruit suspect. Nouvelle formule pour déverrouillée la porte, je me glisse dans l’ouverture suivis de mon frère. Comme prévu, celle-ci est silencieuse et vide, pour mon plus grand plaisir.

« Ok, le fond maintenant. » Sauf qu’en passant devant les tables, je me prends les pieds dedans et gémis de douleur. Putain, c’était pas le genre de gémissements que j’avais prévu aujourd’hui. « Non de ! » Je me mords la lèvre et me tourne vers Ez’. « Si tu ris, je me casse. » Mensonges…mais bon, j’suis sûr que mon orteil à doubler de volume. Je passe dans les allées pour enfin, arriver à destination. Précautions oblige, je regarde partout pour voir si nous sommes bien seuls dans cette allée, dans la noirceur de cette grande bibliothèque.

Il a pas tort. J’allais pas faire ma diva et me barrer simplement parce qu’il se paye un fou rire. Il aurait été à ma place, je me serais foutu royalement de sa gueule, sans une once de remords ! Donc, bon, j’allais pas être de mauvaise foi non plus, bien que ça fasse vachement mal putain. D’ailleurs, j’avançais dans l’allée en boitant comme un canard. Dès que je posais le pied à terre, j’avais envie de pester, de grogner, de gueuler. D’accord, la douleur allait passer, mais sur le moment, croyez-moi, c’est loin d’être agréable. Vous pensez que si je demande à Ez un massage il va me le faire ? Un massage du pied, soyons clair, bien qu’un massage tout court ça me tente bien aussi. Je me mets donc à regarder autour de nous, histoire de débusquer un quelconque curieux. J’ai pas trop envie d’être surpris en pleine action avec mon frangin, ça ternirait ma réputation et la sienne aussi. Revenant vers lui, je reste légèrement immobile le temps que mes yeux s’adaptes à l’obscurité et que je puisse enfin le voire correctement. Hello you, t’es beau gosse tu sais. Ouai, parce qu’il est beau mon frangin, c’est dans les gènes à mon avis, ça doit-être génétique, pas possible autrement.

Je le vois alors approcher de moi, sa main m’attirant pour que nos lèvres se retrouvent de nouveau. Et, c’est que tu prends en assurance, c’est pas pour me déplaire cela dit. Mon corps se colle irrémédiablement au sien. Je n’ai pas besoin d’ordonner à mes lèvres de suivre les siennes, elles le font sans mon autorisation. VIOL BUCALE. Ok, y a pas viol quand y a consentement, donc, je vais m’abstenir de le dire à voix haute hein. Je manque d’air et, quand il se détache, je prends une grande inspiration, mon cœur tambourinant dans ma poitrine d’un air effréné. « Il était temps. » J’avais murmuré ses paroles également, puis, c’est pas comme si il était à l’autre bout de la pièce hein. Je me mords la lèvre, alors que mes mains glissent sur ses hanches. Attends, t’es vraiment en train de me demander si j’étais arrivé sans embrouilles ? Tu veux pas qu’on se prenne un bouquin et qu’on lises ou même qu’on étudies ? Non parce que, là, c’est pratiquement ça hein. Moi impatient ? Ok, j’ai jamais été très patient lorsque je suis frustré de cette manière. « Je suis là non ? J’ai failli me bouffer la moquette dans la salle commune, y avait un ogre qui ronflait corps et âme…mais sinon, rien de spéciale. »

Je souris doucement, glissant mes doigts sous son haut. « Et si tu te couchais sur les couvertures que t’as apportées ? Je comptes pas rester debout. » Mes dents viennent s’emparer de sa lèvre inférieure alors que je le provoque clairement, frôlant du bout des doigts les muscles dessinées de son corps. Il a encore augmenté de volume lui non ? Mec, c’est quand que t’arrête ta croissance ? Parce que bon, je vais finir par devenir fébrile à côté de toi, je vais en prendre un sacré coup dans ma virilité. Je l’embrasse de plus belle, mais cette fois-ci avec plus de douceur, comme pour savourer ce contact donc j’avais été bien trop longtemps privé. Putain, ça fait du bien de l’embrasser sans craindre qu’un élève surgisse derrière nous. Je soupire contre ses lèvres, alors qu’une de mes mains vient se poser dans sa nuque. Baiser qui au départ était doux, devient bien plus passionné au fil des secondes. D’accord, je ne sais absolument pas me tenir, il me faudrait une ceinture de chasteté please.

Trop de temps à attendre ce moment. Ce n’est simplement pas possible, il nous faudra trouver une solution, parce que faire ça dans une bibliothèque, c’est cool une fois, mais mes genoux vont en pâtir un coup je le sens bien. Bon c’est un petit prix à payer pour ressentir un tel plaisir, mais quand même. Je sens ses muscles se crisper et, très rapidement, il me suit dans ce plaisir que nous partageons ensemble. Ses mains dans mes cheveux, la respiration haletante, je me stoppe, cessant de bouger, le corps tremblant alors que mes muscles semblent me lâcher. Ses lèvres se posent sur les miennes, doux baiser alors que nos regards se plongent l’un dans l’autre. On pouvait y lire toute l’ampleur de nos sentiments. Je ris légèrement en déposant un baiser sur le bout de son nez. « Je sais, que veux-tu, mon charme est puissant. » Mes lèvres viennent de nouveau se poser sur les siennes, alors que je murmurais sur celles-ci. « Je t’aime aussi Ez. » Parce que oui, j’avais beau avoir énormément de défauts, la vérité était évidente. Je l’aimais à un point inimaginable et, au final, personne ne pourrait jamais égaler ce que je ressentais pour lui.

Je fini par me retirer, me laissant rouler sur le côté en grimaçant. « Bordel, j’ai plus de genoux. » Ben quoi ? J’ai quand même le droit de râler non ? En plus, je dis ça je dis rien, mais d’un coup je me sens vachement puant. Passant une main sur mon visage, je choppe l’une des couvertures pour la déposer sur nous histoire qu’on soit pas à l’air libre comme des exhibitionnistes. Me mettant sur le côté, m’appuyant sur mon avant-bras, je pose mon regard sur lui avec une tendresse infinie mais également un amusement certain. « Tu sais que j’ai le dos en feu ? D’ailleurs… » Je tente de regarder mon épaule ou une belle morsure trônait. Bon ben, je suis marqué, ça y est. Ça ne me dérange pas plus que ça, de toute façon, je faisais ce que je voulais de mon corps, les gens n’avaient pas besoin de savoir qui avait eu la gentillesse de me mordre et de me griffer. « T’as cru que j’étais comestible ? ça faisait longtemps que tu ne t’étais pas déchaîné comme ça quand même, la dernière fois les marques sont restées pratiquement une semaine… »

Je le regarde d’un air taquin et amusé. Il est vrai que j’ai le dos en feu et que, si je me mettais maintenant devant un miroir, j’y verrais pas mal de traces. Me laissant tomber sur le sol, mon rythme cardiaque avait repris son allure normale. « On va pas toujours pouvoir faire ça ici. Tu en es conscient ? » Parce que oui, pour la bonne santé de mes genoux, va falloir trouver un autre endroit. « Puis, vu que t’es pas capable d’être silencieux mon ange, on finira par se faire chopper. » Je ricane, fier de moi…ben quoi, c’est quand même gratifiant de savoir qu’il ne sait pas se taire quand on couche ensemble. Bon, moi aussi je n’avais pas été des plus silencieux, je l’avoue. Bougeant légèrement, je glisse sur mon frère pour tenter de chopper la nourriture. « J’ai la dalle, t’as apporté quoi de bon ? Faut que je récupère mes calories perdues ! » Oui, d’accord, je suis un gros gourmand et il le sait. J’ai besoin de manger après ça. Certains ont besoin de fumer, moi, je mange, je compense comme je peux hein. Puis, je prends pas de poids, donc, je peux me le permettre.

Un morceau de viande ? Il vient vraiment de me considérer comme un foutu morceau de viande ? Je le regarde et, sans gêne, je lui envoie mon poing dans l’épaule. Moi brutale ? Non mais, essayez de résister à l’envie d’en coller une à Ezeckiel quand il vous considère comme un gros steak juteux ! « Genre, j’suis un morceau de viande ? Tu veux de la sauce avec ? » Je réalise alors mes paroles et je ne peux m’empêcher de pouffer furieusement. Non mais, là, j’avais pas fait exprès, je le jure ! « Non…sérieux j’ai pas fait exprès là, je pensais à la sauce genre mayo, moutarde…Puis, je jure que la prochaine fois, je te coupe les ongles avant. Merde, j’suis marqué à vie, j’parie que je saigne. Je saigne ? Regarde un peu… » Oui, pardon ? J’en fais une tonne ? Et alors ! Je ne suis pas du genre à remplir le verre à moitié moi. J’aime bien en rajouter des couches et des couches, c’est dans mon caractère et mon frère le sait. Il me repousse alors en s’étirant tout en m’annonçant que j’étais aussi bruyant que lui. Même pas vrai, je plaide non coupable !

« Pourquoi tu mens ! Je suis aussi silencieux qu’un fantôme… » Non, je n’allais pas reconnaître que je suis bruyant quand je couche avec lui. En-même temps, vu le plaisir que je ressens quand ça se passe, j’ai pas vraiment la tête à retenir ma voix. Me glissant sur lui pour attraper la nourriture, je l’écoute me dire ce qu’il y a au menu et me réclamer quelque chose. « S’il te plait, ça te tuerait, impoli. T’es mal élevé. » Je lui donne néanmoins son sandwiche en ricanant, parce qu’au final, on a été élevés de la même façon. Déposant un rapide baiser sur son torse, je mange calmement mon sandwiche, l’observant dévorer le sien. « Ez…tu vas t’étouffer… » Mais il m’écoute pas ce con, il continue à manger son sandwiche comme si c’était la chose la plus merveilleuse en ce bas monde. Si il continue, je vais être jaloux du sandwiche ! Je finis par m’allonger de nouveau, déposant également mon « repas » à mes côtés, rapidement rejoins par mon frère qui baillait à s’en décrocher la mâchoire. « Mec…je suis désolé de te dire que..restons poli mais, t’as une grande bouche. » Pour pas dire le mot « gueule ».

Je bats des cils avec amusement avant de me redresser, m’appuyant sur mon avant bras, laissant mes doigts glisser le long de son torse. « La vie est ainsi faite, malheureusement, tu vas devoir t’habiller et rentrer dans ton dortoir et moi le mien…j’imagine la scène que ferait le bibliothécaire en nous voyant…je t’aime hein, mais j’ai pas envie qu’un autre mec me voit à poil. » Néanmoins, cette idée ne me plait absolument pas. Je n’ai pas envie de bouger, de m’éloigner de lui, de dormir ailleurs qu’à ses côtés. Je viens poser un baiser sur sa mâchoire, puis sur ses lèvres. « Sauf si tu veux un coup à trois, alors là, faut me le dire que je me prépare mentalement… » Ok, j’abuses, je m’amuse de sa jalousie qui est quand même moins flagrante que la mienne.