La journée est enfin terminée. J’ai vraiment cru qu’elle ne se finirai jamais. Certes, les cours étaient passionnants, mais aussi sacrément épuisants. J’ai eu quelque chose comme huit heures de cours, et pas des plus simples. Il faut dire aussi que je n’ai plus tellement l’habitude, après une année loin de l’école. Et la sixième année est quand même considérablement plus ardue que les précédentes. Du coup, je suis passablement épuisée. Et j’ai une tonne de devoirs. Mais je crois bien que pour ce soir, je vais m’accorder une petite pause. En plus, la salle commune est calme, et y’a des places de libres près du feu. Parfait ! Je vais pouvoir me reposer cinq minutes, et après faudra quand même que je m’y mette, si je veux pas terminer tout ça au milieu de la nuit. En tant normal, j’aurais presque dis vivement les vacances. Mais je crois que cette année, les vacances me paraissent moins attirantes que d’habitude. Je ne sais même pas encore si je reste à Poudlard ou si je vais chez mon frère. J’ai encore du mal à réaliser à quel point ma vie a changer depuis la dernière fois que j’étais à cet endroit précis.
Je suis donc là, le regard dans le vide, à penser à des choses pas très gaies, quand je sens une présence à côté de moi. Une jeune fille d’environ mon âge, qui s’est assise dans le fauteuil d’à côté. Je ne l’ai jamais vu jusqu’à présent, ce qui me laisse supposer qu’elle est nouvelle. Donc probablement d’une autre école. Laquelle, je ne sais pas. Ca doit être vachement dur, quand même, de quitter son pays, son école, ses repères comme ça, et de se retrouver au milieu d’inconnus qui parlent une autre langue. Hum … Salut. T’es nouvelle ? Oui je sais, c’est naze comme introduction, mais que voulez vous. Je ne suis pas la personne la plus imaginative qui soit. Moi c’est Elinor, je suis en sixième année. J’espère au moins qu’elle comprend un minimum ce que je raconte, sinon ça va être compliqué pour communiquer. Parce que personnellement, je ne parle pas un mot ni de français, ni de bulgare. Mes parents avaient bien essayé pour le français, mais je crains fort que les langues ne soient pas faites pour moi. On ne peut pas être bon partout. Ma sœur était beaucoup plus douée que moi. Il faut vraiment que j’arrête de penser à ça, sinon je vais encore me mettre à pleurer, et comme cadeau de bienvenue, on à déjà vu mieux. C’est probablement le seul avantage d’un emploi du temps aussi chargé : je n’ai pas le temps de m’apitoyer sur mon sort, j’ai beaucoup trop de choses aux quelles penser. Tu viens d’où ? Autant demander, au moins je serais fixée.
Code by Sleepy
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Lun 5 Déc - 23:08
By the fire
"I want two rolls of parchments for tomorrow." Two. Deux, ok. Rolls, rouleaux ? Parchements, parchemin, tomorrow, demain ? Deux rouleaux de parchemins pour demain ? Je me pris la tête dans les mains, au fond de la salle de cours, m’assurant que personnes ne pouvait me voir et retenu un cri de désespoir. Deux rouleaux, en anglais, pour demain. J’allais y passer la nuit et j’avais d’autres devoir à rendre. Je n’aurai jamais terminé, surtout que je n’ai pas compris la moitié de ce que l’ont vient de me raconter et ça a été comme ça toute la journée, pire encore, toute la semaine. À se train là, je n’aurai jamais mon diplôme. J’étais bonne pour redoubler. Je ne pourrais pas suivre si je ne trouvais pas rapidement une solution. Dépité, je me levais pendant que les autres élèves quittait la classe. Les autres français ne semblaient pas avoir de mal avec ça. N’y avait-il que moi qui soit si nul en langue ? Tentant le tout pour le tout, je m’avançais vers le professeur pas vraiment sur de moi avec un "Sorry.." il leva les yeux vers moi et avec un sourire gêné je dis : " Teacher, I'm not really gifted in English … And I almost did not… understand the course…. I am totally unable… to write… his scrolls for tomorrow." "Sorry Miss Dumont, but that's not my problem." Et il quitta la salle à son tour, me laissant totalement pantoise. Perdu, je me laissais retomber sur une chaise, me retenant à grande peine d’éclater en sanglot. Ma semaine avait été identique à ça tout le long et j’étais de moins en moins certaine de pouvoir résister plus longtemps à tout ça. J’allais finir par craquer, faire mes valises et partir…la seule chose qui me retenais c’était la perspective d’apprendre à connaitre mon père.
Je me relevais péniblement, la journée de cours était terminée, mais j’avais encore toute une foule de chose à faire. J’allais devoir me passer de manger ce soir, encore, pour pouvoir travailler. Je quittais la salle de cours à pas lent, trainant des pied pour rejoindre ma salle commune. En y entrant, la foule me poussa presque à faire demi-tour, mais le fauteuil moelleux auprès du feu était bien trop tentant. Je me laissais lourdement tombé, au bord de la dépression. Je fermais les yeux, laissant ma tête reposer contre le rembourrage, prête à m’endormir et oublier tout mes impératifs quand une petite voix me sortie dans mon coco de chaleur. "Oui, je suis nouvelle." Son anglais n’avais pas été trop mauvais pour une fois, faut dire que cette phrase était une de plus simple et que ce qu’elle disait n’était pas encore trop dur à comprendre. "Mathilde, Septième année." Phrase courte, simple efficace, c’était parfait, je n’étais plus en mesure de donner plus. Venu alors la question sur mon apparenté. "BeauxBâtons." Tout aussi court et efficace. Je n’étais pas certaine qu’elle réussisse à tirer quelque chose de moi ce soir, mais j’ajoutais tout de même comme pour m’excuser "Excuse moi, je ne suis pas très bonne en anglais."
La pauvre fille à l’air au bout de sa vie. Dire qu’on est qu’au début de l’année. Si elle est déjà dans cet état là, je sais pas comment elle va tenir. Enfin, je ne sais pas ce qui lui arrive, si ça se trouve c’est juste passager. Donc, j’avais raison, elle est nouvelle. C’était pas tellement dur à deviner, évidemment. Même si je suis pas la personne la plus sociable, au bout de six ans je sais quand même qui sont mes camarades de maison. Eh bien, bienvenue à Poudlard ! J’espère que tu vas t’y plaire. Je ne sais pas comment était son ancienne école, mais je ne peux m’imaginer une meilleure école que Poudlard. Ce n’est juste pas envisageable pour moi. Même si je suis certaine que de son côté, elle pense la même chose de la sienne. On a tous une petit côté un peu chauvin. Mais je suis certaine qu’au bout de quelque mois elle se sentira comme chez elle ici. Surtout qu’elle a atterri dans la meilleure maison, et probablement la plus accueillante de toute. Qui ne pourrait pas se sentir chez soi dans une salle commune comme celle là ? C’est tellement douillet et chaleureux. Française donc. En même temps, entre son prénom et son accent j’aurais sûrement pu deviner avant qu’elle me le dise. Beauxbâtons donc. Intéressant. Je me demande s’ils ont exactement les mêmes cours que nous là bas.
Oh, ça va, tu te débrouilles pas mal. C’est pas trop dur de suivre les cours ? J’ose même pas imaginer la catastrophe que ce serait si je devais suivre des cours en français. Je pense que je m’enfuirais en courant au bout de deux minutes. Et quand je vois la quantité de devoirs qu’on a déjà, j’imagine que ça doit prendre trois fois plus de temps dans une autre langue. J’ai toujours voulu apprendre une autre langue, mais je crains d’être un cas désespéré. Ma belle-sœur est italienne, et elle a essayé de m’enseigner un peu, mais elle a vite abandonné. Je serais bien incapable de parler un mot de français, je ne sais pas comment tu fais. J’ai plus du tout la moindre motivation pour mes devoirs là. C’est tellement plus intéressant de discuter près du feu. On ne prend pas assez souvent le temps de faire des pauses et de juste parler, je trouve. Il faut dire aussi que le rythme scolaire ne nous en laisse pas toujours le temps, surtout durant les deux dernières années. Enfin, je dis ça, mais je suis même pas sûre qu’elle ait envie de discuter avec moi. Je lui ai un peu sauté dessus, si ça se trouve elle veut juste avoir la paix. Désolée, je suis un peu curieuse. Je te dérange pas au moins ?
Code by Sleepy
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Lun 12 Déc - 20:48
By the fire
Une journée aussi arasante ne devrai pas pouvoir être permise. Surtout avec autant de devoir à faire dans une langue étrangère. Poudlard était une épreuve, une épreuve où je ne trouvai aucune marque, aucune solution. "Merci. Mais je ne suis pas sûre d’être à ma place ici." C’était vrai, je ne me sentais pas à l’aise, et je ne pensais pas chez moi dans ce château. Surtout dans les couloirs qui n’avaient pas encore été réparer. L’autre jour, j’étais passé à côté d’un groupe de jeunes élèves qui visiblement avaient été présent pendant la grande bataille. L’un d’eux c’étaient arrêter en regardant le trou dans le mur. L’un de ses amis lui avaient demandé ce qu’il avait et il avait répondu "C’est ici que…qu’on a ramassé le corps de Fred." Ils c’étaient tous tue, laissant un instant de flottement morbide dans l’air, et j’avais continué mon chemin. Parfois, je me rendais compte que ça devait pas être facile de revenir ici après ça. Et personnellement, imaginer tout ses morts, ses blessés et les combats qui avaient fait rage ici, ne m’encourageais pas, et le plus troublant, c’était les fantômes de quelques élèves qui s’arrêtaient pour regarder leurs anciens avec nostalgie, et ses derniers avaient tendance à les fuir à cause du chagrin. Comment avait-on pu rouvrir cette école ? Je ne comprenais pas.
"Pour dire la vérité, c’est une torture. Je n’arrive pas à suivre." Et c’était de pire en pire, ça me faisais penser aux deux rouleaux de parchemins que j’allais devoir faire pour demain. Et moi je suis incapable de parler anglais correctement. Alors même si elle était gentille, je sentais que la communication allait devenir compliqué à mesure que la conversation allait évoluer. "Mon anglais, c’est une calamité. Je ne comprend pas ce que disent les professeurs en cours. Et je n’arrive pas à rédiger mes devoirs. Je vais encore passer la nuit dessus, et je n’aurai pas terminer. J’aimerai pouvoir abandonner et rentrer chez moi. Mais je ne peux pas."
Je lui fis tout de même un petit sourire, elle était une des rares personnes qui m’ai inspiré un sourire dans cette salle commune. Ils se connaissaient déjà tous et pour la plus part avaient vécu des choses très intenses ensemble ses dernières années, ce qui avait tendance à renforcer leurs liens. Pouvoir parler avec une d’entre eux, sans se sentir totalement exclut était assez agréable en fait. "Non, tu ne me déranges pas. En fait, c’est sympa d’être venu me parler. Je me sens assez seule dans cette école."
C’est vrai que déjà en tant normal, arriver dans une nouvelle école, étrangère en plus, ça doit être compliqué, mais c’est vrai également que les derniers évènements ont contribué à rapprocher les étudiants de Poudlard, qui partagent cette expérience traumatisante et que les nouveaux arrivants ne peuvent pas forcément comprendre. Et il est possible qu’inconsciemment, un fossé se créé entre ceux qui ont combattu et les autres. Hum, est-ce qu’il y a une raison particulière à ça ? Ceux de ta classe n’ont pas essayé de t’intégrer ? Ce serait surprenant tout de même, ce n’est pas la première fois que l’on accueille des étudiants des autres écoles et on a toujours réussi à s’entendre. Et puis, surtout ceux de Poufsouffle ont la réputation d’être très accueillants. Après, je ne sais pas quel est son parcours, c’est difficile de tout comprendre.
Mais personne ne t’explique ? Les profs doivent bien se douter que tout le monde ne parle pas parfaitement anglais ? Non ? Ce serait la moindre des choses quand même. Au moins au début d’année. Ou il pourrait au moins mettre en place, je sais pas moi, des cours de langue. Histoire qu’ils finissent quand même par s’en sortir. Après tout, le but d’un échange international, c’est bien ça non ? Et les efforts peuvent bien venir des deux côtés, sinon, quel intérêt ? Après, la plupart de ceux qui viennent de Beauxbâtons ou de Durmstrang dans ma classe se débrouillent plutôt bien. Mais tout le monde n’est pas doué en langues étrangères. J’en suis la preuve vivante. Si tu veux, je peux peut-être essayer de t’aider. Comme ça t’arrivera peut-être a dormir un peu. Sinon tu ne tiendras jamais, si tu ne dors pas. Ils auraient au moins pu donner un peu moins de devoirs. Je veux bien, c’est l’année des ASPICs et tout, mais adapter, ça doit être faisable, je suppose. Bon, je ne sais pas si je serais capable de l’aider tellement sur le fond, je ne suis qu’en sixième année, mais sur la forme, peut-être.
Tu pourras rentrer pendant les vacances, non ? A Noël ? En fait, j’en sais rien. Est-ce que ceux qui viennent d’aussi loin peuvent rentrer ? Je pense que oui, le contraire serait cruel, quand même. Dans un sens, je comprends ce qu’elle ressent. Moi aussi parfois je voudrais rentrer chez moi. Pas pour les même raisons, certes. Et puis, je n’ai plus d’autre chez moi qu’ici en vérité. C’est peut-être ça qui me manque. Je n’ai plus de point chute pour les vacances où je me sente vraiment à l’aise. Chez mon frère, c’est sympa, et ils sont adorables avec moi, mais j’ai toujours l’impression d’être en trop. Si c’est pas indiscret, qu’est-ce qui t’as poussé à venir ici ?
Elle confirme ce que j’avais cru comprendre. C’est dingue quand même que personne ne se soit vraiment donné la peine de l’intégrer. Je veux dire, ces dernières années devrait nous avoir appris un minimum à s’ouvrir aux autres, non ? Je suis certaine que tu vas te faire des amis ici aussi. Mais ça m’étonne que les autres ne fassent pas plus d’effort. Surtout les Poufsouffle. Mais tu verras, on est la meilleure des maisons, et je suis sûre qu’avec le temps tu vas réussir à trouver ta place. En tout cas je l’espère.
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