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Crying for the Moon ☾ Orion & Zoya [Flashback]

Zoya M. Krushnic
Consumed by the shadows
Zoya M. Krushnic
Élève de Serpentard
Maison/Métier : Serpentard, Septième année
Célébrité : Kaya Scodelario
Pseudo : Hessnellia Âge : 29 Parchemins : 907 Gallions : 400 Date d'inscription : 12/12/2016

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Crying for the moon
Orion C. Outerbridge & Zoya M. Krushnic



Samedi 25 Septembre 1999
Soir de pleine lune
Lac noir, Poudlard, Écosse

L'âcre saveur du liquide que je venais tout juste d'avaler me hantait toujours les papilles, alors que je traversais les couloirs de l'école. Le ciel était d'un rose violacé, reflétant au travers des grandes fenêtres du château. Un simple coup d'oeil me suffit pour que je puisse estimer combien de temps il restait. Le couvre-feu approchait, et les quelques élèves encore en train de rôder dans la cours se dirigeaient vers l'intérieur. De mon côté, c'était l'inverse. D'ici une heure, le ciel serait illuminé de mon astre favori. J'étais plutôt fébrile à l'idée de cette pleine lune. Je n'avais pas pu profiter de la précédente, étant sous la tutelle de ma mère, qui s'était assurée que je prenne bien mes potions toute la semaine qui l'avait précédée. Ce soir là, j'avais la possibilité de voir si mes efforts avaient portés fruits. Depuis quelques semaines déjà, je faisais des tests de mélanges, et je dois avouer que rien ne m'inspirait. Seulement, la pleine lune approchait et je devais tenter quelque chose. Si cet étrange mélange que j'avais concocté avait un horrible goût, j'osais tout de même avoir espoir. Non pas espoir d'annihiler les effets de ma transformation - ça, j'en connaissais déjà la recette, et ce depuis plusieurs années -  mais plutôt de les modifier, d'en faire bon usage. Si me laisser porter par ma bestialité fût un moment de libération incroyable dans ma vie, je n'avais eu que rarement la chance de le vivre, et surtout, d'en conserver des souvenirs clairs. Cette fois, j'expérimentais. Mon but était simple : garder le meilleur des deux mondes. Je souhaitais pouvoir apprécier pleinement mon état de lycanthrope en conservant ma conscience humaine, mais en ayant tout de même le plaisir de sentir cette bestialité m'envahir. Je voulais sentir la faim d'un carnivore sauvage, la rage et la force d'être une bête. Parce que voilà ce que j'étais : une bête. Une bête en cage, certes, mais une bête tout de même. C'était pour me libérer de cette cage que je m'intoxiquais de ces mélanges expérimentaux que je concoctais. Autant d'espoir pouvais-je avoir face à mon talent, autant je savais que j'étais bien loin de la solution.

Je sentais déjà mon battement de coeur s'accélérer. Il réagissait bien certainement à ma potion, car c'était différent qu'à l'habitude. Normalement, je sentais mon coeur s'agiter doucement, pour ne s'agiter qu'au moment de la transformation. Cette fois, il s'agitait déjà. Mon souffle était court, mais je m'efforçais de rester neutre, de garder une respiration normale et lente. Je pouvais entendre le coeur des autres élèves battre. Ce vacarme, bien que simplement ambiant, me dérangeait grandement et je ne pouvais que hâter le pas vers la sortie. Quelques minutes de plus et j'aurais eu envie de frapper quelqu'un. Heureusement, j'y étais presque. Une grande bouffée d'air frais me frappa au visage lorsque je traversai les portes de l'enceinte. Je m'arrêtai un instant pour profiter de ce changement d'air, puis je repris mon chemin. Sans trop me poser de question, je ne faisais que vaguer sur le terrain de l'école, jusqu'à me retrouver tout près du lac. J'aimais bien observer le reflet du soleil laisser place à celui de la lune sur l'eau agitée. Arrivée sur le bord de l'eau, je glissai mes pieds hors de mes chaussures. Je préférais retirer mes vêtements avant de me transformer, question d'éviter de les déchirer. Toutefois, je comptais profiter de ces derniers moments avant de m'y préparer officiellement. Je ne retirai que mes chaussettes, avant de tremper mes pieds dans l'eau sombre du lac. J'étais prête à me laisser aller. Mes mains tremblaient légèrement et mes yeux chauffaient. Ces derniers devaient être particulièrement rouges. Les effets de la potion étaient désagréables, mais se supportait plutôt bien. De toute façon, la douleur m'avait toujours été très banale. Ce que je voulais, c'était m'évader, et voilà ce que j'allais faire cette nuit.

Alors que mes pieds se laissaient caresser des vagues et de l'herbe du lac, je commençai tranquillement à retirer le reste de mes vêtements. À cette heure, plus personne ne rôdait dans les parages, et plus personne ne pouvait être choqué par ma nudité. Le vent effleurait ma peau alors que je laissai tomber mon haut au sol, puis ma jupe et mes sous-vêtements. Ma poitrine se durcit au contact de l'air frais, et la chaire de poule m'envahis. L'automne était bel et bien arrivé. Je continuais à regarder le soleil s'éteindre, alors que je défis le noeud qui attachait mes cheveux. Je secouai la tête un instant, passai ma main dans mes cheveux, puis je jetai un regard vers mon reflet. J'étais près de mon but. J'étais prête à devenir bête. À devenir moi.


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Cette effluve, je la perçois depuis plusieurs semaines déjà. Depuis la cérémonie de la répartition. Au départ, je croyais qu'il ne s'agissait que d'un remugle, une odeur de renfermée, d'humidité en lien avec les dégâts qu'a subit le château lors de l'affrontement. Toutefois, ça ne me semble pas être le cas. Le désagréable parfum ce serait infiltré un peu partout à Poudlard et non pas à des endroits et des moments stratégiques comme la salle commune sur l'heure des repas ou encore dans quelques un de mes cours. J'ignore pourquoi cette odeur m'a autant déranger. Logiquement, j'aurais dû tout mettre sur le compte du hasard et passer à autre chose, mais le fait que je semble être le seul à la sentir m'obnubile. Lors de ma septième année, j'aurais passé outre, mais aujourd'hui, alors que je sens la même fragrance sur mon oreiller, je ne peux qu'en faire une obsession, une priorité. Ce soir, elle me titille les narines à m'en rendre dingue. En dépits de la pleine lune, je décide qu'il est temps d'avoir des réponses, qu'il est temps de confirmer ce que je sais déjà ; je ne suis pas l'unique lycanthrope à Poudlard.

Je n'ai même pas besoin de me questionner sur le chemin à prendre, tel un véritable chien pisteur je me laisse guider par mon flair amplifié par cette nuit de cauchemar. Sans me rendre compte que le crépuscule est déjà passé, je me retrouve sur la rive du lac. L'humidité de l'atmosphère lugubre se mélange alors avec le goût de la lycanthropie. D'un regard vers les astres, je constate que le ciel nuageux m'offre un répit avant la fatalité. La couverture sombre sur le ciel empêche, pour l'instant, les rayons lunaires d'atteindre ma peau. Un répit de quelques minutes peut-être, mais ces minutes sont les bienvenues et m'aideront grandement a élucidé cette énigme entourant la Serpentard ; celle qui se dénude lentement à quelques mètres de moi.

Mes pupilles sont verrouillées sur sa beauté, mais je n’observe pas son physique. Si j'ai vu juste, et qu'elle s'avère victime de la même malédiction qui m'incommode, je ne peux qu'en être jaloux. Son visage semble si serein. Ses traits détendus dénoncent le fait qu'elle attend impatiemment la transformation. Contrairement à moi. Les émotions corrompues par le satellite, je suis tiraillé entre l'idée de l'admirer, de m'en approcher ou, au contraire, la fuir comme si elle incarnait la peste. Nonobstant mes propres mises en garde, mon subconscient – ou mon instinct – me pousse vers l'avant. Je sais que la proximité trahira tôt ou tard ma position, c'est donc sans perdre une seconde que je me dénonce seul.

- Tu devrais retourner au château... Avant que la lune ne soit découverte.

J'ai bien pris conscience de sa hâte d'être manipulée par son instinct, mais j'ai besoin qu'elle l'exprime de vive voix. Qu'elle m'explique la cause de cette sortie nocturne, des risques qu'elle prend et qu'elle impose aux autres étudiants. C'est non sans me soucier de mon propre sort que je m'approche d'elle. Si ça se trouve, le mauvais temps retardera encore un peu ma métamorphose. Malgré mon scepticisme, j'essaie de faire confiance à la potion que j'ingurgite depuis des mois. Je ne crois pas en son efficacité, mais l'essentiel est qu'elle, elle y croit. Pour être franc, je ne sais pas pourquoi je continue de prendre ce « remède » alors qu'il ne m'aide pas réellement. Il ne m'aide en rien à calmer mes colères. Les pleines lunes sont, mois après mois, toujours aussi périlleuses, dangereuses. L'espace d'un court instant, j'ose imaginer ma vie sans cette nouvelle routine de boire cette abjecte substance. Qui pourrait s'en soucier?  elle n'est pas là, elle n'est plus là. Perdu dans la forêt interdite, personne n'aurait conscience de mes escapades secrètes. Personne, hormis une autre de ma race. Sur cette pensée, je considère l'inconnue d'une tout autre manière. J'envie sa liberté. La délivrance qu'elle ressent émane de son corps. Son bien-être et sa hâte forment une aura autour d'elle tandis que ma propre personne dégage un puissant ressentiment face à ma toute récente nature.

J'ai envie d'hurler. Plus les secondes passent dans ce décor cafardeux et plus j'ai du mal à contenir mes pulsions. Mon pouls se ressent à travers chaque parcelle de mon être, mais plus intensément à l'intérieur de ma tête. Un tictac, semblable à un compte à rebours, se joue de moi. Je n'aurais pas dû sortir. Pas ce soir.
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Crying for the moon

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Si le battement de son coeur vint rapidement à mes oreilles, ce fût son odeur que je sentis en premier. Cette odeur, je l'avais sentie pour la première fois quatre ans auparavant, lorsque mon oncle m'avait rendu une petite visite. Depuis, je ne l'avais sentie que quelques fois. C'était probablement la raison pourquoi le Gryffondor était venu en ma direction, en cette soirée de pleine lune. Il n'y avait aucune autre raison pour que cet inconnu viennes me déranger. Parce qu'il croyait qu'être lycanthrope lui donnait le droit de venir socialiser avec moi ? Idiotie ! Je savais d'avance qu'en cette première pleine lune, j'allais avoir à faire face à ce genre d'interruption. Je le savais, et j'avais eu raison. Une partie de moi osait espérer qu'il me laisserait seule, mais je savais trop bien que ça ne serait pas le cas. Mes poings et ma mâchoire se serrèrent lorsque ses pas firent bruisser l'herbe et que sa voix s'éleva pour s'adresser à moi.
«Tu devrais retourner au château... Avant que la lune ne soit découverte.»
Mais de quoi est-ce qu'il se mêlait ? Je restai silencieuse un moment, comme si je ne l'avais pas entendu. Dos à lui, je ne pouvais voir son visage, et je n'étais point pressée de le découvrir. Sa voix avait brisé mon instant de bonheur solitaire, et c'était bien assez pour que j'aie juste envie de lui mettre mon poing à la figure. Si je n'avais pas senti son odeur de chien battu, j'aurais cru qu'il était venu simplement pour espionner ma nudité. Et puis, rien n'empêchait que ce soit le cas malgré tout. Heureusement que je n'en avais rien à faire. Plusieurs autres demoiselles auraient déjà hurlées au pervers ou auraient rougies jusqu'aux fesses. Ma rougeur, de ma part, était due à autre chose. La rage qui montait en moi n'était pas celle que je cherchais en cette soirée. Cette rage était humaine et habituelle pour moi, loin de la rage animale qui allait bientôt m'habiter. Mes ongles pénétraient la peau qui couvrait la paume de mes mains. Je pris une grande respiration pour me calmer. Je fermai les yeux et finit par relâcher mes poings. Lorsque mes poumons se vidèrent de leur air, je ne pu m'empêcher d'échapper un juron dans ma langue maternelle, avant de passer à l'anglais, que je maîtrisais tel un Anglais natif de Grande-Bretagne.
«Qu'est-ce que tu en as à faire ?»
Mon ton était sec, et laissait bien entendre que je n'attendais pas réellement de réponse face à cette question. Ce n'était qu'un moyen de l'envoyer paître. Toutefois, je pouvais sentir qu'il n'allait pas quitter de si tôt, il était sûrement assez niais pour croire que ma soi-disant question nécessitait une réponse. Je rouvris les yeux et pu sentir l'air frais les percuter. Pour un instant, j'avais oublié la rougeur qui les avait envahis, celle qui me rendait inconfortable avant que l'autre ne vienne me déranger. D'un mouvement simple, je pivotai pour finalement faire face à l'inconnu. Je l'étudiais du regard, de haut en bas, comme si je n'étais pas celle qui était nue à l'instant. À ma surprise, il n'avait pas cet air blafard et niais que je m'étais imaginé, quelques secondes plus tôt. Difficile de dire s'il était lycanthrope depuis longtemps, mais quelque chose se dégageait de lui. Je ne pouvais mettre le doigt dessus, mais honnêtement, je n'en avais rien à faire. Ce que je savais, par contre, c'était qu'il n'était pas ici juste pour faire la conversation. Il ne s'était pas rendu jusqu'à moi sans raison. Il serait resté bien sagement a château, dans sa petite boule de confort et de sécurité.
«Dis-moi, tu es du genre à prendre tes potions sagement à tous les jours, n'est-ce pas ? Tu les as prises cette semaine ? »
Une parcelle de jugement et de moquerie transparaissait dans ma voix. J'en avais marre de ces histoires de lycanthropes déchirés, qui s'apitoyaient sans cesse sur leur sort. Ma jeunesse entière avait été pourrie par la peur de mon père à ce que je devienne ainsi. Et il avait échoué, lamentablement. Cet homme, adepte de magie noire, trouvait tout de même problématique une malédiction de ce genre. Pour moi, avoir cette particularité était le comble, la meilleure chose qu'un mage noir pouvait avoir. À quoi bon pratiquer la magie noire si c'était pour avoir peur de faire du mal aux autres ? De tuer ? Avoir du sang sur les mains, de nos jours, était loin d'être rare. Le pire dans tout ça, c'est que toutes ces personnes l'ont fait en pleine conscience de leurs actions. En quoi était-ce pire de le faire en tant que bête ?

Une chose était certaine, c'était que cet inconnu n'allait pas me convaincre de rentrer. Quoi que... j'aurais été bien plus dangereuse dans l'enceinte du château...





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Son long silence m'exaspère, mais je n'en pipe aucun mot. Je reste sagement à ma place, patient, tandis qu'elle digère mon intrusion. Ce n'est que lorsqu'elle hausse finalement la voix qu'un brin d'amusement anime les traits de mon visage précédemment sévère. Ce n'était point la réponse élaborée que j'attendais, mais elle me suffit. J'ai toujours eu le don de voir à travers les gens, de lire entre les lignes. Sa nudité me prouve qu'elle suit ses propres règles, et le timbre agaçant de sa voix hurle qu'elle se fiche éperdument du jugement des autres. Ce qu'elle ne s'empêche pas de faire, cependant. Sa question sous-entend son opinion préconçue à mon égard, mais de nouveau, je ne laisse que de l'amusement transparaître à travers mon expression.

Je ne peux nier le fait que j'adore sa transparence. Elle ne possède aucun filtre, ce qui me change considérablement de la majorité féminine du château. J'admire sa limpidité, certes, mais encore plus son courage. Celui de s'offrir entière à l'astre blanchâtre. Telle une vierge mise en offrande pour un quelconque dieu, elle accepte son sort en se donnant corps et âme. Le spectacle m’éblouit, me réconforte en quelque sorte, mais ne me rend aucunement muet. Si mon silence dure si longtemps, c'est simplement parce que je le souhaite. Que je souhaite la faire attendre, comme elle s'est amusée à le faire quelques secondes auparavant.

- Je les aie prises, évidemment. Pas toi?

J'ai déjà compris son fonctionnement, alors je n'attends aucune réponse de sa part. Visiblement, la lune ne l'effraie guère, mais je n'arrive pas à comprendre son résonnement. Qui aime perdre le contrôle de son corps, de son esprit? Ce n'est pas nécessairement la douleur de la métamorphose qui m'apeure. Je ne suis pas dégoûté par mon apparence bestiale. Ce qui me tétanise, ce sont les trous noirs. Les souvenirs qui s'effacent dès mon réveil. L'impression d'avoir été floué par des divinités qui se jouent de moi. L'incertitude, le dénie puis finalement la honte de m'être laissé aller à une soif infinie de violence, de sang.

De nouveau, je me permets un regard vers le ciel dès que je sens l'air frais soulever quelques une de mes courtes mèches. Le vent se lève, les nuages poursuivent leur route et, aussitôt, les premiers rayons lunaires transpercent le ciel. La plus forte luminosité illumine tout d'abord les courbes avantageuses de la femme. Je ne peux empêcher mes yeux d'observer ce corps qu'elle offre volontairement à la nature, mais ils ne s'y attardent heureusement pas. Tandis que mes iris remontent vers sa physionomie, la lune commence à faire effet sur moi. Je n'ai pas même le temps de discerner ses subtiles taches de rousseur qu'un craquement vient briser la tranquillité de la nuit. Un deuxième m'oblige à me courber vers l'avant. À travers la douleur liée à la dislocation de ma colonne vertébrale, je tâche d'observer les réactions de ma compère.

Même si la douleur est atroce, insoutenable et épuisante, je ne peux m'empêcher de remarquer l'absence d'inquiétude qui me tourmente généralement. Je n'ai pas peur de lui faire mal. Pour la première fois, je sais que cette personne pourra se défendre. Pour la première fois, je me retrouve en compagnie d'un être de mon espèce.

- Je n'en manque jamais une, mais elles ne sont pas à toutes épreuves.

Ma voix est rauque et basse. Ma gorge m'irrite comme si un incendie y faisait rage depuis des lustres, mais je tente tout de même de garder un minimum d'humour. Le satellite nourrit en moi le besoin urgent d'hurler. De beugler ma supériorité, hurler pour proclamer mon territoire? Je n'en sais strictement rien, mais le besoin est plus  incommodant encore qu'une absence d'eau potable au milieu de l'océan.

J'aurais dû fuir dès que la brise s'est réveillée, mais étrangement je n'en ai pas ressenti la nécessité. Pas cette nuit. Cette pression que je garde depuis déjà trop longtemps doit être extériorisée. Gérer le désir malsain lié à la lycanthropie est une chose, mais gérer la solitude causée par l'éloignement soudain de Lyra en est en une autre. Privé de mon unique repère, je n'ai pas l'énergie de contenir la fureur qui me possède une fois par mois. Lyra me manque et je me sens misérable. Elle me manque et ce sentiment se dénature en une colère abominable.
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«Je les aie prises, évidemment. Pas toi?»
Sa voix avait pris un certain temps avant de s'élever de nouveau. Je pouvais comprendre ce qu'il faisait, et honnêtement, je n'en avais rien à faire. Au final, c'était lui qui était venu me parler, c'était lui qui voulait me faire la conversation. S'il disparaissait sans dire mot, je n'en aurais rien eu à faire, même que ça m'aurait plu. En tentant de me faire attendre ou de me déstabiliser, il ne faisait que se rendre la vie difficile. À cet instant, c'était lui qui avait besoin d'aide, de réconfort. Pas moi. Il me sembla, en ce soir de pleine lune, bien dommage que ce Gryffondor était également lycanthrope, car je me serais bien amusée à lui faire rencontrer mes crocs. Après tout, il l'avait bien cherché. Malheureusement, les choses étant ce qu'elles étaient, je savais que cela n'aurait pas été possible. S'il était clairement un jeune loup, il saurait se défendre, mais surtout, nos instincts de lycan ne nous auraient pas poussés à se battre entre nous, à moins qu'un proie soit en jeux. Mais encore, il avait pris ses potions, et donc n'aurait certainement pas été me voler ma victime prochaine.

Les avais-je prises ? Évidement que non. Les potions que j'avais ingérées étaient loin d'être celles auxquelles il pensait. Elles n'étaient ni efficaces, ni destinées à faire de moi une docile petite louve. Je pouvais sentir que mes potions n'allaient pas faire l'effet recherché, mais j'osais espérer, du moins, qu'elle ne feraient pas l'effet des potions tue-loup. Me retrouver dans un corps de lycanthrope une fois de plus sans le côté bestial était une idée qui me répugnait. Une autre nuit blasante, et tant d'efforts perdus. Au fond de moi-même, j'avais envie de le regarder droit dans les yeux, sourire en coin, pour lui dire : "Non". Il n'aimait pas son état, comme la majorité des lycanthropes. Il avait peur de faire du mal, probablement, de tuer, de faire souffrir, mais surtout, de devoir vivre avec la culpabilité d'avoir pris une vie. Il faisait de la projection et se voyait en moi, il ne voulait pas me voir tuer, et savoir que j'étais indifférente, voire heureuse face à cette idée lui aurait donné des frissons. Pourtant, je savais que ce n'était pas entièrement vrai. J'avais pris des potions. Mon corps tout entier me le rappelait. Je sentais ma peau frissonner, mes yeux bruler et mon corps se crisper. La lumière, aussi subtile pouvait-elle être, me fusillait avec force, m'aveuglant bien plus qu'elle ne l'aurait fait en temps normal. Inutile de lui mentir pour lui faire peur : je savais qu'il avait probablement déjà peur. Je le scrutai de la tête au pied, comme lui avait pris le temps de m'observer. Lorsque mon regarde croisa le sien à nouveau, je daignai lui répondre.
« Pas exactement. »
Je marquai une courte pause. Au final, pourquoi devais-je m'empêcher de lui faire peur ? Je vis l'occasion de le contredire comme une opportunité de lui faire comprendre ma vision de la chose. Peut-être allait-il se taire et me laisser vivre.
« Je trouve personnellement que les potions tue-loup sont trop efficaces. »
Si lui avait été blagueur, moi, j'étais sérieuse. Mon visage était sans expression alors que je parlais d'une voix claire et continue. Je l'observais, indifférente. Il commencait à s'agiter, la Lune le frappant bien plus rapidement que moi. Il était jeune et faible. L'observer me rappelais des souvenirs, des souvenirs de ces premières fois, de cette première année, alors que je ne comprenais pas encore mon état, ma nouvelle nature. Désormais, la Lune prenait plus de temps à me faire effet, à déranger mon esprit. Je crois que cette non-chalance, voire même mon amour de mon côté bestial, avait ralenti les effets de l'astre sur moi. Ou bien était-ce simplement les années. Clairement, ce n'était pas son cas à lui. Il n'était ni heureux, ni habitué par sa forme animale. Je le regardais se courber sous la douleur, sans même bouger d'un poil. Après tout, le phénomène m'était bien intéressant. Je n'avais jamais observé une transformation de l'extérieur, et ça me semblait une belle occasion d'y assister. Je ne comptais pas intervenir, je ne comptais pas l'aider. J'allais bientôt subir la même chose, bien qu'avec beacuoup plus d'honneur que lui. Je voyais ses os bouger sous ses vêtements, éclairé de la douce lueur lunaire. C'était magnifique.

« Tu ne devrais pas combattre ta nature. Tu es jeune, tu finiras pas comprendre. »






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