atom heart mother (calum)

Beau et jeune garçon qui nous vient tout droit de Poudlard pour entamer sa septième année au collège. Il est né dans le Queens (USA) en ce beau jour qu'était le 13 mars 1982 en tant que sang mêlé ; à présent il vit à Camden. Il est plutôt observateur, patient, compatissant, perspicace mais aussi hésitant, rêveur et vulnérable. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être convenable. Il y a quelques années maintenant, il s'est procurée une baguette faite en bois de poirier, mesurant vingt-six centimètres et contenant un crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un lapin petit bélier. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : lui-même, en arrière-plan, qui assiste aux retrouvailles de son père et de sa mère. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Une représentation de la nuit noire, dans son cas.

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? Lorsqu'il en a entendu parler, Calum s'est réjoui de l'idée qu'il a trouvé excellente. Lui, qui aime faire de nouvelles rencontres, ne pouvait pas rêver mieux pour faire connaissance avec toujours plus de monde, d'endroits toujours plus différents – surtout qu'il est très curieux de la culture française, et de sa langue.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ?  Il était là, comme beaucoup d'autres. Il a vu des amis tomber, et en a gardé une marque profonde dans son cœur ; il est à présent convaincu que ça aurait pu se passer autrement, mieux, avec moins de pertes. Que ça aurait dû se passer autrement.

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ?  Bien évidemment, comme la plupart des sorciers, cette peur le hante. Ses pouvoirs c'est, en quelque sorte, ce lien invisible entre lui et son père, qui lui assure qu'un jour il pourra le retrouver et le ramener auprès de sa mère. Parce qu'il est terrifié de ne jamais pouvoir faire ça si ce lien disparaît, il est terrifié à l'idée de perdre ses pouvoirs.

ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ?   C'est un peu le gars que tout le monde aime bien, il fait attention à ne pas trop s'attirer d'ennuis, alors on le déteste rarement. Comme il ne fait chier personne, en plus d'être drôle (non), il a plutôt bonne réputation.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Pour les élèves de Poudlard : Dumbledore, c'était la légende de Poudlard, un modèle et un immense sorcier. Comme beaucoup de gens, Calum l'admirait et lui vouait un profond respect ; s'il pouvait devenir comme lui, il en serait heureux. Sa mort, un choc, l'avait attristé, et voir Rogue le remplacer l'a révolté. Non pas qu'il détestait le professeur ; certes, il était loin d'être le roi de la déconnade et peu d'élèves l'appréciaient, mais c'était avant tout, il lui semblait, un homme bon malgré toutes les apparences qu'il pouvait donner. Apprendre qu'il était un mangemort fut une bonne grosse claque dans la figure du jeune sorcier ; et savoir qu'en plus il était l'assassin du directeur de l'école finit de lui couper les jambes. Comment pouvait-il s'être autant trompé sur son compte ? Lui qui se pensait bon juge des gens ne tenterait plus jamais de paris de caractères.

La suite contient beaucoup de colère pour un garçon qui n'avait l'habitude que d'être calme. Il a passé beaucoup de temps à contenir sa rage et à consoler des camarades victimes des Carrow, parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre ; si l'idée d'une révolte tournait dans son crâne, la peur dans ses entrailles l'empêchait d'intervenir. Et il s'en veut beaucoup, aujourd'hui, pour sa lâcheté.

ϟ Ton pseudo : payson ϟ Ton âge : 17 ans ϟ Ton avis sur mumblemumps : VOUS AVEZ L'AIR TRÈS GENTILS J'AIME LES GENS GENTILS JE VOUS AIME PIS LE FORUM IL PUE LA CLASSE ϟ Le mot de la fin : chocolat.

Comme avant chaque départ pour Poudlard, Calum rejoint sa mère au coin du feu ; elle l'attend déjà, un gros livre plein de poussière sur les genoux. C'est un livre qu'ils ont pris l'habitude de regarder ensemble, une fois tous les ans, au moment des au revoir. Ce livre, cet album en réalité ; tous leurs souvenirs, leurs peines, leurs joies, dans des mots et des photos – immobiles comme animées. Sur les pages, des événements marquants pour la plupart, des photos de gens que Calum ne connaît pas bien, des paysages, mais les pages préférées de sa mère, sont celles qui abritent les photos mouvantes – car c'est celle où son père est présent. Ce sont pour la plupart des images de leur couple, mais parfois, incrusté sur la photo, il y a un tout petit bébé, tenu soit par l'un, soit par l'autre, qui rappelle à Calum qu'autrefois, ils étaient trois.

C'est drôle de dire ça, « ils étaient ». Pour eux, ce serait mieux si c'était « ils sont » ou « ils seront ». Ce serait bien. Un soupir de sa mère qui tourne les pages lui parvient, et il sort de ses pensées. Sur le papier, une photo de leur arrivée à Camden ; il ne devait pas avoir plus de cinq ans. De ce jour, il n'a souvenir que de la grande horloge de Londres qu'ils ont vu en arrivant. Le son de ses cloches résonne toujours dans ses oreilles, et aujourd'hui encore, c'est un son qui le calme. Pas aussi radical que la paix qu'il ressent dans le silence de la bibliothèque du Queens – où sa mère travaillait – mais ça le calme.

Maman pointe une photo du doigt, sourire aux lèvres « Tu te souviens ? » ; et le souvenir le submerge, et il rit. Sur le papier glacé, il y a Cal, la mine boudeuse, qui tient au bout d'une ficelle une sorte de tortue en bois. Il passe une main dans ses cheveux, oui, il se souvient, très bien même ; c'était un beau jour d'été, il faisait chaud à Camden. Ils étaient installés depuis quelques temps déjà, mais Calum ne s'était toujours pas fait à la vie britannique. Ce jour-là, il avait piqué une crise pour retourner aux USA, crise à laquelle sa mère n'avait évidemment pas pu répondre positivement. Alors, du haut de ses cinq petites années, il était sorti avec en tête, l'idée de retourner en Amérique, accompagné de sa fidèle tortue à roulettes qu'il traînait derrière lui. Il n'avait pas atteint le bout de la rue que sa mère l'avait récupéré, ramené à la maison et sermonné. Lui avait passé la soirée à pleurer et à bouder. Comment oublier ça ?, surtout quand Maman rappelle l'histoire à chaque repas de famille.

D'un geste souple, il tourne la page. Et là, dans le coin en haut, son entrée à Poudlard. D'aussi loin qu'il se souvienne, Maman n'avait jamais été aussi fière de lui que ce jour-là ; car son entrée à Poudlard, c'était la preuve que le sang de son père coulait dans ses veines, et sa mère ne pouvait pas être plus heureuse qu'en retrouvant les particularités de l'homme qu'elle aimait dans son fils. La preuve qu'il avait bien été là, un jour.

Cependant, aujourd'hui, en voyant cette photo, plutôt que de sourire, Calum a un rictus. Il aime Poudlard, c'est certain ; c'est comme sa deuxième maison, mais il ne peut pas s'empêcher d'avoir peur. Depuis la bataille, lorsqu'il pense au collège, il repense sans cesse aux corps qui s'écrasent contre les pierres, aux cris, aux sortilèges jetés dans les deux camps. À la peine mêlée de joie et de culpabilité, qu'il a ressentie quand Voldemort est tombé. La joie car ils avaient gagné, la peine car la mort était là, et la culpabilité parce qu'il n'arrivait pas à taire le soulagement en lui quand tant de vies étaient perdues.

Il mordille sa lèvre, et sa mère lui caresse la joue ; il lui sourit tendrement. « Il est tard, on devrait aller dormir. » Et elle acquiesce, parce qu'elle ne peut rien faire d'autre qu'acquiescer face au regard fuyant de son fils, parce qu'elle ne veut pas rouvrir ses plaies, et parce qu'elle sait que s'il sourit tristement, c'est pour la protéger. Alors elle sourit à son tour, l'embrasse sur le front, et se promet qu'un jour, en tant que mère, c'est elle qui le protégera.