ϟ Lorsque Poudlard n'en fait qu'à sa tête. Les toilettes du second étage, sûrement celles qui sont les moins utilisés et pour cause : rares sont ceux qui ont envie de se confronter à Mimi Geignarde... Cependant, elles ne sont pas totalement désertées non plus. Quelques élèves osent parfois s'y aventurer. C'est le cas de la petite Abigaïl Martin qui était tranquillement aux toilettes lorsque soudain de l'eau arriva à ses pieds... Était-ce encore Mimi Geignarde qui faisait encore des siennes? "Ahhhhhh non, mes habits sont maintenant tout mouillés!" Apparemment non... L'élève se dépêchait de sortir afin de comprendre ce qui était en train de se passer avant de se retrouver face à une plomberie totalement folle! Les robinets n'en faisait qu'à leur tête, s'ouvrant sans vouloir se refermer. L'eau coulait à flots et était en train d'inonder la pièce... La jeune fille appelait alors à l'aide tandis qu'un garçon passait par-là, se fichant bien qu'il s'agisse des toilettes des filles. Il entra sans hésiter afin de venir en aide à la voix qu'il avait entendu, mais était-il réellement préparé à ce qu'il allait découvrir ?
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Invité
Consumed by the shadows
Mer 8 Fév - 21:44
Speed Dating
ft. Abigaïl Martin
Il fait de son mieux pour avoir l'air de savoir où il va. En fait, ça fait déjà vingt minutes qu'il marche nerveusement dans les couloirs, évite les regards des portraits amusés et grimpe ou descend les escaliers qui s'amusent à le détourner encore et encore de son objectif. Il serre un gros livre contre lui de sa main droite, alors que la gauche passe dans ses cheveux blonds collés à son front par la sueur d'angoisse. Pourquoi n'a-t-il pas suivi ses camarades, déjà ? Il ne sait même plus où il doit aller. Au point où il en est, s'il pouvait juste trouver un escalier pour le faire descendre aux cuisines... Il ne lui faudrait vraiment qu'un verre d'eau pour apaiser sa gorge asséchée par sa course. Rien qu'une goutte d'eau. En y pensant, et comme si le château l'avait entendu, Petro croit entendre comme un jet d'eau qui le fait déglutir difficilement. Sûrement rien que le fruit de son imagination. Mais la cascade se fait plus imposante encore, et lorsqu'il commence à marcher dans une fine nappe d'eau, il se demande s'il ne devient pas fou. Il s'arrête, passe à nouveau la main gauche dans ses cheveux blonds et essaie de reprendre son souffle tout en fixant d'un air perplexe ce qu'il pense être un mirage pourtant bien mouillé à ses pieds.
L'eau qui semble toujours couler à flot pas loin dans un bourdonnement incessant ne l'empêche pourtant pas d'entendre des cris d'appel à l'aide. Sans hésiter une seconde, le blond accélère le pas, courant maintenant dans la flaque d'eau qui, il le sait maintenant, prend source dans les anciennes toilettes des filles. Petro ne connait à Poudlard rien d'autre que ce que les préfets et certains camarades ont pu leur faire visiter, désignant simplement la plupart des endroits par leurs noms ou leurs adjectifs ; comme grands, vieux, vides, interdits... Par déduction, il reconnait donc cet endroit comme "les anciennes toilettes des filles", bien évidemment sans en connaître l'histoire ou autres possibles caractéristiques telles que "plomberie capricieuse".
En déboulant dans la salle qu'il ne connait pas encore, il dérape mais remercie sa bonne étoile de lui avoir évité une chute ridicule et possiblement désagréable dans l'eau très froide qui a déjà presque entièrement détruit ses chaussures. Debout là, au beau milieu de l'eau et des robinets fous, Abigaïl Martin, trempée jusqu'aux os, ne peut cependant pas être plus choquée que Petro ne l'est à cet instant. Bouche bée, il fixe la jeune fille, visiblement dans le flou total. Il connait vaguement Abigaïl, du moins de loin, parce que s'ils sont tous deux nouveaux Poufsouffle issus de Beauxbâtons, ils ne se sont jamais adressés la parole, ni même vraiment regardés. Sûrement n'a-t-elle même aucune idée de qui il est. Il la regarde, la pauvre visiblement en détresse, sans vraiment savoir quoi faire ni quoi dire alors que l'eau continue de couler et d'inonder la pièce. Était-ce de sa faute à elle ? Lui en voudrait-elle de l'avoir vue dans cet état ?
« Que s'est-il passé ? » Il lui parle instinctivement en français, toujours sous un choc incompréhensible, la voix forte pour couvrir le hurlement des robinets mais bien trop peu assurée pour la situation, le rendant plus ridicule que celle-ci n'est cocasse. Quand un énième robinet s'ouvre également dans un son similaire à une explosion, Petro sursaute et semble enfin se réveiller. A vrai dire si ça ne tenait qu'à lui, il serait déjà parti d'ici en courant. Mais Abigaïl l'a vu, et il ne peut définitivement pas la laisser seule dans cette galère, quand bien même elle s'y serait fourrée toute seule. Que diraient les professeurs s'ils apprenaient que deux élèves de Beauxbâtons avaient laissé les toilettes des filles s'inondées ? Quoi qu'il fasse, il s'attirait sûrement des ennuis.