Speed Dating (Samuel, Svetlana & Atlance)

Ce devait être une journée tranquille. Toute tranquille. Aller en cours, puis aller manger dans la Grande Salle, retourner en cours, faire ses devoirs, retourner manger, traîner un peu avec Axel dans la salle commune puis aller dormir. Voilà ! Une journée normale quoi. Enfin, presque parce qu'aujourd'hui nous n'avions pas Quidditch. Je préférais les journées où nous en avions. C'était plus palpitant, largement plus intéressant. Malheureusement pour moi, ce n'était pas le cas aujourd'hui, malheureusement pour moi.

J'avais quitté la salle de cours un peu après Axel. J'avais eu une question à poser à notre enseignant de métamorphose après le cours. On devait se rejoindre, avec mon meilleur ami, sur le chemin, juste devant les toilettes des garçons. La nature avait choisit de se manifesté durant le milieu du cours. Mon ami avait dut se retenir tout le long de la dernière heure, si bien qu'il avait filé comme une balle de fusée direction les toilettes quand la cloche avait sonné alors que moi, je riais de lui. Ce n'était pas bien méchant, juste un peu taquin au fond. Axel me tira tout de même la langue en quittant la classe. J'avais fait vite à poser ma question obtenant une réponse qui me satisfaisait. J'étais donc de bonne humeur en quittant à mon tour le local où avait eu lieu notre leçon du jour. Une bonne humeur qui me serait assez utile compte-tenu de ce qui m'attendait au détour du couloir.

« Sale Scroutt à pêtard, tu ne peux pas faire attention, non ?! », avait crié un garçon comme je passais le coin qui menait dans l'autre section du couloir. Les regards curieux commençaient déjà à s'attarder sur ce dernier alors qu'un autre lui répondait, avec un accent slave à couper au couteau : « Pas ma faute si tu as la corpulence d'une crevette, le nain. » Ah non ! Je ne le sentais pas ! Je ne le sentais vraiment pas ! Je devais quitter cet endroit le plus rapidement possible avant que ça ne dégénère. Je le collai contre le mur, tenant de me glisser à l'autre bout sans me faire remarquer, sans que quiconque e me bloque le chemin. «  Laisse tomber, ils ont tous dans les muscles, rien dans le cerveau. Ca doit être le froid qui gèle leur matière grise. », répliqua une autre voix avec un accent nettement anglais. Eh merde ! Je le sentais pas ! Il aurait pas dû dire ça, il aurait vraiment pas dû... Je glissai un regard rapide en direction de petit groupe de russes tout en continuant ma lente progression accosté au mur. Il était pas facile de se mouvoir dans cette foule, et ce fut encore pire lorsque le russe s'emporta, déclenchant une bataille et un attroupement monstre autour du groupe. Je fus entrainé par le mouvement de foule alors qu'on hurlait « Bataille ! Bataille ! » Comme un encouragement. Je me sentis traîner comme une poupée de chiffon. Je tentai tant bien que mal de lutter contre la vague d'étudiant, mais rien à faire, mon poids plume ne pouvait rien contre eux. J'étais impuissant. Je sentis la panique me gagner. Et s'ils m'entrainaient vers le centre du cercle, vers la bataille ? Et si je me retrouvais là, j'allais devoir me battre. Un goût de bile me monta à la bouche à cette idée. Paniqué, je donnai des coups de coude autour de moi, tentant de fondre la foule pour m'éloigner. J'avais beau hurler « Laissez moi passer ! Poussez vous ! », les cris d'encouragement des supporters de la bataille étouffaient ceux de panique émis par ma personne. C'était une lutte vaine, mais je ne pouvais pas me résoudre à les laisser m'avoir, les laisser me pousser trop près de ses gens qui usaient de violence si gratuitement. Tirant ma baguette de ma poche, je la pointai devant moi sans trop savoir quoi faire. Un « Immobilus » fila entre mes lèvres. Je ne savais pas trop à qui je le désignais. Sans doute à tous ceux qui m'entourait. Je devais partir, je devais sortir de cette foule. Je paniquais...

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