Speed Dating (Mikhaïl & Aria)

Le vent qui s'échappait de la fenêtre de la bibliothèque me glaçait doucement le visage. J'adorais la caresse de l'air froid sur ma peau sèche. La plus douce des caresses qui puisse exister. Il me fallait au moins ça pour oublier le devoir de potion. Un devoir de potion que je me coltinais à cette heure un samedi. Je laissais mes doigts vagabonder sur le bois de la table quand soudain, je saisis ma baguette et la faisant tourner en murmurant quelque mot, j'inscrivais des mots dans ma langue sur la table. Je soupirais intérieurement sur ce travail ennuyeux. L'envie d'en finir rapidement pour faire des choses beaucoup plus amusantes chevauchaient mon esprit. Le mal tambourinait dans ma tête et les images partout se faisaient légions. Mon esprit commençait doucement à divaguer. Je frappais doucement mon crâne dans un grognement ignoble comme pour voir si j'étais toujours dans la bibliothèque. Il semblait que oui. Heureusement que la bibliothèque était déserte à cette heure. Je jetais un œil au devoir. Ce n'était vraiment pas mon truc les potions. Je préférais sentir ma baguette frissonner entre mes doigts et mes lèvres rugir de la guerre. Je voulais que mes yeux caressent cette souffrance que je pouvais donner aux autres.

Durmstrang était différente en ce point avec Poudlard. Les bagarres et les bonnes raclées étaient plus courantes qu'ici. J'avais connu quelque blessures qui me laissaient encore des cicatrices sur le corps, l'odeur de mon propre sang qui se déverse sur ma peau... Je n'avais rien connu de plus délicieux. Mes mains se souvenaient encore des coups-de-poing et des os qui se brisaient sous leurs assauts. J'adorais sentir la vie couler dans ces moments. Une transe mystique qui me poussait à frapper encore et encore jusqu'à ce que la carcasse que je frappais ne bouge plus. J'étais né dans la violence dont j'avais rêvé le murmure pendant toute ma vie. Je voulais connaître la manière dont elle jouait sa mélodie, je voulais sentir ses vibrations dans les recoins sombres de mon esprit. Tapotant doucement la table laissant échapper une petite mélopée dans le fond de la bibliothèque, je me décidais à bouger. Il n'était pas dans mes habitudes de me faire aider par les professeurs, mais certains point de ce devoir me chiffonnait. Je me levais observant mon petit univers avant de me diriger vers la salle commune pour rentrer mes affaires.

Je déambulais doucement dans les couloirs affichant mon air habituel. La tête d'un déglingué, d'un type renfermé et qu'il valait mieux pas aborder. Une fois dans la salle commune, je déposais rapidement mes affaires sur mon li avant de griffonner les questions qui me taraudaient sur un morceau de parchemin. Je partais le morceau de papier en main en direction de la classe de Sarah O. Taylor ma professeur de potion. Je marchais tel le loup vers ma destination, j’éraie bousculant au passage ceux qui ne s'écartaient pas sur mon chemin. J'arrivais finalement devant la salle et poussant la porte, je remarquais soudain un objet plutôt étrange sur la table. Je m'approchais doucement et posant la main dessus, je découvre que c'est un objet de forme phallique qui semble ensorcelé puisque dès que je le touche, il commence à s’animer. Je suis d'abord amusé par ma découverte puis rapidement agacé par l'objet qui ne veut plus s'arrêter de bouger. Je l'écrase à plusieurs reprises contre le bureau pour le calmer. Un craquement dans le mécanisme le fait s'arrêter quand j'entends un bruit derrière moi.