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Have You Ever Danced with the Devil in the Pale Moonlight ? [Heath & Mérope]

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Have You Ever Danced with the Devil in the Pale Moonlight ?
Heathcliff A. Lovecraft & Mérope V. Greengrass

ϟ 14 Février 2000 - Bureau du Professeur Lovecraft  
La pluie tombe. Le ciel pleure les larmes d'une solitude faisant écho à son cœur trop vide et à ses draps trop secs. Il regarde par la fenêtre alors que les derniers élèves de premiers années quittent lentement, trop lentement, leurs pupitres. Une expérience plus poussée les a occupé les quatre dernières heures et la fatigue d'une trop longue concentration les a rendu presque amorphes. Heathcliff se pince l'arrête du nez en inspirant calmement, désireux de retrouver le silence de cette atmosphère à présent si familière. Il n'aurait pu imaginer que retourner à Poudlard pu se faire dans une telle sérénité. Il se souvient de chaque couloir, chaque pièce vide à arpenter la nuit, en douce, à l'abri des regards pour s'envoyer en l'air avec des écervelées dont il ne se rappelait ni le nom ni le visage, seulement la croupe aguichante et la poitrine galbée. Il soupire. Il cherche surtout à orienter son esprit ailleurs que sur ce qui le tourmente en ces temps sombres et douloureux.

Le visage de la professeur de musique s'impose pourtant à lui, comme une torture lancinante et insidieuse, un poison voluptueux qui glisse dans ses veines et envahit tout son corps pour l'engourdir. La terreur profonde qu'elle lui inspire n'a d'égale que la fascination qui l'obsède presque. Il déglutit en faisant le tour de son bureau. Il est rare qu'il s'asseye, ses jambes trop longues le gênant, obligé de les recroqueviller comme les pattes arquées d'une araignée. Il préfère déambulé et entendre résonné l'écho de ses semelles à plateforme sur le marbre de la salle d'Alchimie. Il regroupe ses papiers, des copies de troisièmes années à corriger, et fourre le tout dans un tiroir. Il s'occuperait de cela plus tard. Comme une ombre malfaisante qui planait au dessus de lui, le souvenir de Daire semble vouloir venir le hanter sans cesse. Il la chasse, aussi fort qu'il le peut en se concentrant sur autre chose. N'importe quoi.

Son regard se pose sur les gouttes de pluie heurtant la fenêtre. La dernière lettre de Gowan date d'une semaine, peut être deux, il perd un peu la notion du temps depuis son arrivée au château. Il évoque ses travaux sur un nouveau filtre à base de mandragore qu'il espère parvenir à commercialiser chez l'apothicaire du Chemin de Traverse. L'ambition juvénile de sa progéniture lui arrache un rictus qui se veut pourtant doux mais tord son visage d'une drôle de grimace, comme à chaque fois qu'il s'essaye à l'exercice. Il a toujours pensé qu'il n'était pas fait pour sourire. Son faciès reflétait à merveille la moue blasée du rebelle has-been, courant après une jeunesse et un amour perdus à coup de quêtes magiques chimériques. Cette diatribe mentale lui pique la langue d’amertume alors qu'un rire de gorge s'éraille de son larynx. Tant pis pour lui, c'est ce qu'il conclue toujours de ses élucubrations de fin de journée. Rien n'est jamais sorti de bon de réflexions poussées une fois la nuit tombée, disait sa mère pour l'apaiser avant de s'endormir, quand le souvenir du cadavre de son père se balançant à son gibet, peuplait ses cauchemars éveillés.

Un grincement l'interpelle à peine et il frémit une seconde, redoutant que le battant de la porte qu'on ouvre timidement dévoile la plantureuse Ophélia. Avant de se retourner, il se rassure en se disant qu'elle ne serait absolument pas le genre de personne à entrer en catimini sans faire un bruit. Non, elle arriverait avec fracas et grâce, comme une princesse arpentant le tapis rouge. Il humecte ses lèvres, le rouge sombre un peu délavé par la journée écoulée, et fait face à une silhouette frêle, pâle, aux mèches d'or entourant un visage d'ange. Ce sourire là est encore plus dérangeant que le précédent et dévoile des dents trop pointues et une bouche démesurément grande.

"Miss Greengrass, que me vaut le plaisir de votre visite tardive ? J'aurais pu pensé que vous passeriez cette soirée de Saint Valentin en galante compagnie, hun ?"

L'ironie n'est pas autant du sarcasme que de la surprise dans sa bouche à la voix rauque. D'un signe de main, il la désigne et tapote le premier pupitre, en face de son bureau.

"Approchez. Que puis-je faire pour vous, Miss Greengrass ?"

Son ton s'était fait presque comme un feulement alors qu'il articulait son nom en s'humectant à nouveau les lèvres sans doute trop ostensiblement.
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ft Heathcliff Lovecraft




Poudlard – 14 Février 2000 – Fin des cours

« Je vous souhaite un excellent week-end à tous et à toutes ! » le claquement de main habituel du professeur d’histoire de la magie pour signaler la fin du cours fit sursauter Mérope qui était perdue dans les limbes de ses pensées depuis si longtemps qu’elle n’était même plus en mesure de parler du sujet traité aujourd’hui. Elle regarda autour d’elle, l’air perdu. Tous les élèves avaient rassemblé leurs affaires plus vite que leur ombre et s’étaient précipités vers la sortie avec tous l’empressement du monde. Elle lança un regard furtif au pupitre vide à côté du sien : Dimka était déjà parti lui aussi.

D’un geste lent elle rassembla ses affaires à son tour et quitta la pièce sous le regard interrogateur du professeur qui la suivie du regard jusqu’à ce qu’elle sorte.  Le couloir était déjà désert, personne ne fréquentait cette aile du château quand il n’y avait pas cours une aubaine pour la jeune Mérope qui n’avait pas vraiment le cœur à la discussion ce soir.

Visiblement distraite elle traversait les couloirs sans même les voir, les yeux fixes, droite et le pas assuré elle déambulait tel un mort-vivant dans les allées froides du château en direction du cinquième étage. Elle avait pensé à ce moment toute la journée du matin jusqu’au soir. C’est cette journée qu’elle avait choisie pour aller le voir, pour lui demander de l’aider.

Heathcliff Lovecraft était le nouveau professeur d’alchimie à Poudlard et non pas que Mérope brillait absolument dans cette matière disons qu’elle s’était plutôt intéressé cette fois beaucoup plus à l’enseignant qu’a l’enseigné. Cet homme immense respirait le mal être, ses yeux dont on ne voyait presque jamais les couleurs parce que oui, il y en avait bien deux reflétaient la souffrance et les tourments d’une âme meurtrie par un passé trouble et aux multiples épreuves destructrices. La part de folie dans ce regard avait interpellé la belle Serdaigle, si quelqu’un pouvait l’aider à sortir de sa méprise c’était forcément cet homme. Il ne reculerait devant rien si elle arrivait à le persuader assez fort. Elle devait y arriver, il le fallait.

Ainsi elle avait fait en sorte ces dernières semaine de se rapprocher de lui, de se faire remarquer lors des cours et en dehors. Elle avait pris soin d’exercer une tension sur lui, une tension de presque tous les instants. Elle voulait qu’il la désire jusqu’au plus profond de ses veines, que ce désir soit si dévorant qu’il serait prêt à faire n’importe quoi pour la posséder. Ainsi elle avait passé ses précédents cours à l’assener de regards humides et langoureux, jouant avec ses mèches d’une blondeur angélique, les laissant retomber avec volupté sur la cambrure de ses reins, croisant et décroisant inlassablement ses jambes fuselées sous son pupitre lorsqu’il était en train de parler. Bien sûr il avait été trop professionnel pour en perdre son latin cependant elle avait pu remarquer dans son expression le trouble que pouvaient provoquer ses avances.

Une fois déjà il y a quelques semaines elle avait entrepris de lui parler lors d’un entretien privé ou la température avait quelque peu monté entre eux mais la jeune femme s’était découragé et avait préféré le laisser mijoter encore un peu.

Elle en avait joué des semaines durant jusqu’à ce jour où elle avait décidé qu’il était temps de battre le fer temps qu’il était chaud. Devant la porte du bureau de Lovecraft elle eut cependant un mouvement d’hésitation, s’il ne pouvait pas l’aider ? S’il refusait ? L’avait-elle assez poussé à bout ? Ce n’était plus le moment de reculer. La jeune Serdaigle se redressa et détacha ses cheveux, laissant tomber la lourde masse d’un blond de l’enfance tomber dans son dos et autour de son visage telle une couronne. Ses traits enfantins dessinaient un contraste avec l’intensité de son regard, elle humidifia ses lèvres charnues avant de faire apparition sur le pas de la porte. Il souriait déjà « Miss Greengrass, que me vaut le plaisir de votre visite tardive ? J'aurais pu penser que vous passeriez cette soirée de Saint Valentin en galante compagnie, hun ? » Elle esquissa un sourire en coin à la fois mystérieux et enjôleur. « Qui vous dit que ce n’est pas le cas à présent ? » dit-elle d’un voix chuchotante avant de traverser la pièce d’un pas léger telle une sirène glissant sur les flots. Plus elle s’approchait pour elle pouvait sentir la puissance de son parfum, une odeur de santal forte et obscure.

A hauteur du pupitre elle enleva sa cape de sorcier et la laissa tomber sur le dossier du pupitre, révélant son corps de femme à peine sortie de l’adolescence enfermé dans sa tenue réglementaire d’écolière quelque peu dissipée : une chemise blanche et cintré qui soulignait très légèrement ses hanches et la courbure de sa maigre poitrine, une cravate négligemment desserrée au cou et une jupe droite tombant au-dessus des genoux. Sans un mot elle se hissa sur le pupitre et non la chaise comme pour rester à sa hauteur sans jamais le perdre des yeux. « Je vous prie de vous assurer Professeur que je ne viendrais pas vous déranger à une heure aussi tardive si je n’avais pas désespérément besoin de votre aide.. »

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Heathcliff A. Lovecraft & Mérope V. Greengrass

ϟ 14 Février 2000 - Bureau du Professeur Lovecraft  

Ses premiers mots fendent la bouche disproportionnée d'un rictus carnassier. Le professeur doit reconnaître le talent de son élève pour se rendre désirable, à la limite de l'effronterie. Elle dévore son regard asymétrique sans presque battre de ses longs cils noirs et il déglutit à nouveau. Elle s'approche avec cet éclat dans le regard qu'il reconnait bien. Une espièglerie à peine déguisée, énormément de détermination. Elle roule sensuellement des hanches, se débarrasse de sa cape informe pour dévoiler son chemisier à la cravate lâche et sa jupe trop courte pour qu'Heathcliff ne jette pas un regard appuyé à ses cuisses. S'appuyant sur le pupitre, elle s'y assoit, dénigrant la chaise pour rester autant que faire se peut à la hauteur du professeur gigantesque. Le battement de ses jambes dans le vide captive un instant toute l'attention de l'alchimiste qui attendait une suite à la réponse de Mérope. Mais elle ne vient pas. Elle se contente de ne pas le lâcher des yeux, ajoutant plus de mystère et de tension à ce moment hors du temps.

Heathcliff ressent le besoin de s'éloigner tant la proximité devient oppressante pour lui. Son élève, si désirable, si angélique et enfantine pourtant mais si habile dans l'utilisation précise de ses charmes, et son regard dévorant le poussaient à des évasions psychiques de leurs deux corps pâles, immense et minuscule, s'unissant dans l'atmosphère feutrée à l'odeur de gaz et de plomb fondu, de la salle d'Alchimie. La voix du Directeur, non pas celui actuellement responsable de l'école, mais bien d'Albus Dumbledore lorsqu'il n'était qu'élève au château, précisant en début de chaque année que les relations entre les élèves et les professeurs étaient strictement interdites. Cette menace venue de l'au-delà n'est qu'un écho ténu qui s'affaiblit à mesure que, hypnotisé par la peau blanche des cuisses de son élève et le jeu de ses mèches d'or autour de son visage, Heathcliff a envie de la toucher. Sa main arachnéenne comme toujours dissimulée par un gant de velours noir parfaitement ajusté pour le protéger lors de ses manipulations en alchimie, le quitte presque voluptueusement. Négligemment, alors que toute sa raison lui crie de s'éloigner et que sa lucidité le quitte, il avance d'un pas vers Mérope.

Il peut presque entendre son coeur d'enfant battre frénétiquement dans sa cage thoracique. Sa respiration contrôlée mais légèrement haletante soulève sa poitrine masquée par le tissu très fin qui se tend à chaque inspiration et se détend lorsque son souffle passe imperceptiblement la barrière de ses lèvres. Il se parfume beaucoup, un mélange de lys, de santal et de musc qui s'exacerbe à mesure que s'écoule la journée pour devenir capiteux le soir, mêlé à sa propre odeur. Pourtant, il sent la fraîcheur de celui de Mérope, une fragrance aérienne et candide, pleine de l'innocence que son visage d'ange suggère mais que son expression déterminée annihile complètement. Heathcliff imagine mille fois ce qu'elle pourrait lui demander, se remémorant chaque cours des dernières semaines en compagnie de la Serdaigle qui se faisait toujours plus insistante à le regarder, dépassant largement la fascination adolescente pour un professeur un peu marginal. Il était presque certain qu'elle ressentait le même désir qui tordait ses entrailles alors qu'il lève sa paume et fait s'enrouler une mèche soyeuse entre ses longs doigts. Juste pour la replacer derrière son oreille et dévoiler la partie de son visage encore dans l'ombre de sa chevelure.

Ce contact l'électrise, et bien qu'il aurait voulu qu'il se prolonge et s'approfondisse, Heathcliff, légèrement courbé au dessus de son élève, se force à retirer sa main. Néanmoins, il ne bouge pas. Son esprit lui hurle de reculer, de prendre une distance salvatrice, mais il s'y refuse comme si ses plateformes s'ancraient au marbre du sol et qu'il lui était impossible de lever les pieds. Alors sa voix s'élève dans l'air brûlant qu'ils échangent, passant des pétales nacrées de l'élève aux lippes pourpres et avides de son professeur, plus rauque que jamais.

"Je suis ravi que vous puissiez le penser, Miss Greengrass. Que puis-je faire pour vous venir en aide ?"

Sa première phrase était ambiguë et si l'on pouvait croire qu'il voulait avoué être touché que Mérope pense à lui pour l'aider, il s'agissait davantage à sa première allusion quant à l'allure imprévue et non déplaisante que prenait cette soirée.
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ft Heathcliff Lovecraft



Il s’était approché doucement sans cesser de la regarder, avait contourné son imposant bureau, un silence presque religieux voguait dans la salle. Ses immenses jambes lui avaient permise de traverser les quelques mètres qui les séparaient en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Bientôt il fut à sa hauteur. Proches, très proches, trop poche. Cette proximité fit trésailler la jeune Serdaigle au regard résolument espiègle. En appui sur ses paumes de mains posées à l’arrière du pupitre elle le détailla longuement pendant qu’il s’était avancé vers elle.  Tout en cet homme respirait le mystère et le désir. Malgré sa taille imposante il se déplaçait avec une sorte de grâce, une légèreté spectrale qui fascinait la belle Serdaigle.

"Je suis ravi que vous puissiez le penser, Miss Greengrass. Que puis-je faire pour vous venir en aide ?" Lui avait-il lancé sans jamais la quitter du regard ne serait-ce qu’un instant comme si un lien d’acier invisible le forçait à garder cette proximité presque intime et interdite entre eux. Elle pouvait presque sentir la chaleur de son corps osseux venir caresser les cellules de son épiderme et les enlacer d’une étreinte aussi excitante qu’effrayante. Il la surplombait. Elle était là devant lui, forcée de lever la tête pour suivre son regard bicolore. Tout en décroisant les jambes de façon faussement innocente à son approche elle se redressa légèrement. Minuscule et frêle comme la biche innocente prise au piège entre les crocs d’un loup affamé et solitaire, rendu fou de désir pour une proie dont la traque s’est révélé plus ardue qu’il ne l’avait prévu.

Mérope prit une grande inspiration. Elle savait que ce qu’elle s’apprêtait à lui demander risquait de mettre un froid si elle ne s’y prenait pas de la bonne façon. Il fallait qu’elle continue à le persuader, à le séduire. Il fallait qu’il soit à ses pieds, à genoux et prêt à tout pour exaucer le moindre de ses désirs. Il ne devait plus voir le danger de la manœuvre qu’elle allait lui demander d’entreprendre pour elle. Elle baissa les yeux en se fixant sur son maigre torse. « Professeur... Connaissez-vous le sort d’amnésie partielle... ? » Sa voix s’était faite plus douce, plus chaleureuse presque chuchotante comme si elle avait murmuré un sortilège impardonnable à l’oreille du Ténébreux professeur d’Alchimie. Dans un sens c’était presque ça. Lors de ses interminables recherches pour se libérer du lourd fardeau qu’elle portait depuis bien trop longtemps Mérope avait un jour apprit dans un vieux grimoire l’existence d’une forme subalterne du sortilège d’amnésie. En effet cette version modifiée du sortilège permettait à son lanceur de choisir la partie de la mémoire que la victime va oublier sans altérer le reste. Très pratique pour les criminels prit en flagrant délit. C’est pourquoi naturellement il était interdit de la pratiquer bien qu’il ne fasse pas parti des impardonnables.

Elle allait clairement lui demander quelque chose d’illégal et de dangereux puisqu’un tel sort raté avait forcement des conséquences plus graves sur sa victime qu’une simple amnésie partielle. S’ils se faisaient coincés, il serait renvoyé et elle aussi, très certainement si il arrivait à prouver que la demande venait d’elle.. Il ne méritait sûrement pas qu’elle lui demande une telle chose alors qu’il venait de prendre son poste. Qu’importe. Elle en avait besoin. Longue inspiration. « J’en besoin que vous en pratiquiez un sur moi. » Elle leva à nouveau doucement sa tête pour plonger son regard dans le sien « Il n’y a qu’à vous que je puissiez le faire.. Je n’ai confiance qu’en vous.. » Elle redoutait qu’il lui demande ce qu’elle voulait oublier, quel évènement de sa vie était assez grave pour qu’elle aille aussi loin dans son désir de l’oublier, de le faire disparaitre à jamais. Pourtant elle était prête à tout pour ça « Je ferais ce que vous voulez.. » Vraiment tout.

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ϟ 14 Février 2000 - Bureau du Professeur Lovecraft  

La tension s'accroît à mesure que leurs deux corps restent à proximité, comme deux aimants irrémédiablement attirés l'un par l'autre. Et pourtant. Pourtant il y a quelque chose de chimérique dans l'impression qu'Heathcliff trouve finalement dans le regard de Mérope. Lorsqu'elle s'exprime enfin sur le motif de sa venue, comme un souffle de vent, la voix basse avec une sensualité liant chaque mot, il comprend qu'il se fourvoie. La date, la tenue et même le jeu de la Serdaigle avec ses cheveux. Tout semble à présent clairement lié à ce qu'elle est venue lui demander ce soir. Peut-il la blâmer elle ? Non car il sent bien qu'il y a dans ses yeux une détresse telle quand elle l'implore de lui jeter ce sortilège interdit, qu'il ne peut lui en vouloir d'avoir usé de ses charmes pour parvenir à ses fins. Il a envie de croire ce qu'elle dit, car pour la première fois, la première depuis Daire, il ressent qu'une belle âme éprouve du désir pour lui. Sa vie de débauche et de perversions malsaines, commençant à Poudlard avec toutes les traînées de l'école en passant par son souvenir hallucination d'Ophélia une soirée de particulière décrépitude, ne l'avait mené qu'à cet échec que Mérope contrastait à merveille. Incapable d'oublier Daire, incapable de trouver une autre femme aussi pure que sa mère, aussi douce et gentille que la rousse, il s'était simplement laissé happer par les tentatrices, les manipulatrices et celles qui se faisaient esclave de leurs corps.

Mérope avait de sa mère le visage profondément juste et dévoué, de Daire ces traits angéliques et cette impression d'infinie candeur, presque de l'innocence. Et pourtant, sous ses airs d'enfant, elle se rapproche davantage de la femme que de la petite fille. Sa manoeuvre pour l'atteindre a été parfaite, précise et d'une efficacité telle qu'Heathcliff veut encore que tout ne soit pas une illusion, et que ces derniers mots laissés en suspend, soient une véritable invitation à laquelle il ne pourrait refuser même si elle lui était interdite. Il déglutit et ne dit rien pendant plusieurs minutes, se plongeant dans son regard pour la sonder. Pour vérifier qu'elle ne l'utilisait pas simplement parce qu'elle avait décelé sa faiblesse, son attirance pour elle. Il ne parvient pas à se rassurer et pourtant il finit par rompre le silence d'une voix toujours aussi rauque et basse. D'un mouvement de baguette, il ferme la porte de la salle, la verrouille magiquement et jette un sort de confidentialité sur la pièce pour leur assurer de ne pas être interrompus, ou pire, entendus.

"Miss Greengrass, vous n'êtes pas sans savoir que ce que vous me demandez est non seulement interdit et dangereux, mais également très complexe à réaliser. Il ne s'agit pas là de magie élémentaire et si vos recherches sur le sujet sont assez poussées, vous devez savoir qu'il ait un élément indispensable à la bonne réalisation du sortilège."

Il ne la quitte pas des yeux mais brise le contact en s'éloignant de plusieurs pas pour fourrager dans l'armoire verrouillée derrière son bureau, à côté du tableau noir. Il finit par extirper un ouvrage extrêmement vieux et poussiéreux. Un ouvrage qui n'a strictement rien à faire à Poudlard. Il le tient de son grand-père Rosier, le dévouer Mangemort du Lord. Un frémissement de haine crispe un moment ses lèvres avant qu'il ne revienne devant son élève. Ses doigts trouvent habilement la page qu'il cherche, tant il connait chaque rubrique et chapitre de ce grimoire. Lorsqu'il obtient ce qu'il veut, il dépose presque affectueusement le livre sur les genoux de Mérope, effleurant sa cuisse au passage.

"Lisez, Miss Greengrass ..."

Le sortilège d'amnésie partielle nécessite une grande habilité du lanceur qui doit non seulement maîtriser parfaitement la légilimencie en plus d'une connaissance précise et pointue de la psyché du receveur. Pour permettre la sélection et l'anéantissement des souvenirs voulus, le receveur doit fournir chacun d'eux au lanceur, sous forme de pensine avant de se livrer à la réalisation du sort. Une étude avisée et minutieuse de chaque souvenir est essentielle pour permettre au lanceur de reconnaître avec précision les souvenirs à détruire lorsqu'il sera dans l'esprit du receveur. Le receveur doit être capable d'une grande concentration car lorsque le lanceur sera en lui, toute pensée parasite venant troubler l'exploration, pourrait provoquer des dommages aux deux sorciers [...]

Le reste du paragraphe décrit comment procéder au sortilège en détruisant directement les souvenirs en pleine exploration de légilimencie. Heathcliff n'était même pas certain d'en être capable. Ou plutôt, il doutait de sa capacité à se permettre une telle intrusion dans l'esprit de son élève, même si elle le lui demandait. La légilimencie avait toujours été une pratique enseignée aux sangs-purs depuis leur enfance et l'alchimiste se débrouillait très bien dans le domaine. Sa maîtrise de l'alchimie le rendait extrêmement précis dans la réalisation des enchantements complexes. Pour le reste, il fallait une confiance absolue et parfaite entre eux, une abnégation de l'un à l'autre dont Mérope devait avoir conscience avant de confirmer que c'est ce qu'elle voulait vraiment.

"Je pense que vous avez parfaitement saisis, n'est-ce pas ? Vous êtes intelligente, mais je sais que cette information ne se trouve que dans les manuels de magie particulièrement sombre dont peu d'exemplaires sont disponibles à Poudlard. Les quelques qui y sont, si mes souvenirs sont bons, ne sont pas aussi détaillés sur la réalisation du sortilège."

Se penchant sur son élève, il agite le poignet pour que le livre retourne de lui même se ranger dans l'armoire avant de poser ses deux larges paumes de part et d'autres des cuisses de la Serdaigle. Il est si proche qu'il sent son souffle entre chaque respiration de plus en plus rapprochée. Il ancre ses pupilles asymétriques et dérangeante dans les yeux banquises de Mérope et articule lentement de sa voix rauque pour être certain qu'elle comprenne parfaitement ce qu'il allait lui dire.

"Si en sachant tout cela, vous persistez dans votre envie de réaliser ce sortilège, je le ferais, Miss Greengrass. Je vous en fais la promesse. Mais pour cela, il faut que vous soyez consciente d'où cela risque de nous mener, et de tout ce qu'il faudra faire pour obtenir le résultat que vous désirez."

Il est évident que si Mérope voulait vraiment aller jusqu'au bout, ils devraient passés énormément de temps ensemble et partager beaucoup plus qu'une simple intimité charnelle. Non, ils devront se livrer leurs âmes en pâture pour se lier d'une confiance sans borne. Cela allait au delà d'une simple désobéissance avec ses possibles conséquences pour le professeur comme pour l'élève. C'était beaucoup, beaucoup plus que ça.

"Je ne vous demanderais strictement rien en échange. Ce que vous serez amenée à faire si nous nous engageons sur cette voix, sera sans doute suffisamment éprouvant sans que je ne vous accable davantage."

Il pense surtout que si Mérope accepte et qu'ils passent le temps nécessaire à la réussite du sortilège ensemble, cette alchimie qui grandit entre eux ne pourrait qu'exploser, quitte à tout dévaster sur son passage et annihiler les principes moraux déjà fragilisés du professeur.
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ft Heathcliff Lovecraft



Il régnait une tension presque insoutenable dans la pièce. Ses dernières paroles avaient eu le mérite de tomber comme des couperets là où le professeur ne les attendait très certainement pas. Son visage s’était quelque peu assombri à l’énoncé de la demande de la jeune Serdaigle. Il semblait pensif, égaré, déçu peut être. Il doutait. Il n’allait certainement pas accepter ce qu’elle lui avait demandé. Il avait sûrement tout comprit, son petit jeu, la séduction.. Elle avait échoué, lamentablement échoué. Elle voyait tous ses espoirs de libération se dissiper comme de la fumée qu’on essayerait de retenir entre ses doigts.

Elle ferma un instant les yeux, son cœur battait si fort dans sa poitrine qu’elle avait l’impression qu’elle allait le cracher d’une seconde à l’autre. Un fourmillement désagréable traversait ses membres tandis qu’elle se forçait à garder une respiration constante et calme. Le bruit de la porte qui se verrouille la fit sursauter révélant son état d’anxiété. Prisonnière. Elle jeta un regard peu rassuré à la porte verrouillée. Elle avait envie de fuir. Elle craignait le pire maintenant qu’il avait découvert ses manipulations.. Un instant et pour la première fois, Mérope eu peur pour sa vie, qu’était-elle après tout entre les griffes de ce géant ? Elle sentie tous les muscles de son corps se tendre lorsque le sortilège de confidentialité entoura la pièce doucement, comme pour la laisser se préparer à ce qui l’attendait. Sans s’en rendre compte elle avait agrippé fermement les bords du pupitre entre ses doigts tremblants.

Les minutes de silence lui paraissaient des heures interminables et douloureuses. Son silence en était devenu si effrayant qu’elle n’osait plus le regarder. Ses prunelles bicolores avaient-elle prit la couleur de la haine ? Réfléchissait-il déjà à comment il allait lui faire payer son insolence ?

Il reprit la parole subitement et la jeune Serdaigle serra les dents comme si elle s’attendait à prendre une épée de Damoclès sur la tête.
 
"Miss Greengrass, vous n'êtes pas sans savoir que ce que vous me demandez est non seulement interdit et dangereux, mais également très complexe à réaliser. Il ne s'agit pas là de magie élémentaire et si vos recherches sur le sujet sont assez poussées, vous devez savoir qu'il ait un élément indispensable à la bonne réalisation du sortilège."

Surprise totale. Ecarquillant les yeux Mérope tenta pour la première fois depuis de longues minutes lever la tête vers le professeur lorsqu’il s’éloigna un instant pour lui ramener un énorme grimoire qu’il avait pris soin de déposer doucement sur ses genoux. Le contact de sa peau glacée sur la sienne la fit frissonner pourtant elle ne prononça pas un mot. Elle ne connaissait pas ce livre, il ne faisait pas parti de la collection des livres interdits d’accès de la réserve aussi elle se mit à lire attentivement le passage qu’il lui désignait. « Pour permettre la sélection et l'anéantissement des souvenirs voulus, le receveur doit fournir chacun d'eux au lanceur, sous forme de pensine avant de se livrer à la réalisation du sort » répéta-t-elle après avoir lu le passage entièrement comme pour se prouver à elle-même qu’elle n’avait rien inventé, que ces mots étaient bien réels. C’était la douche froide. Jamais dans aucun des ouvrages qu’elle avait consultés, même les plus pointus en la matière elle n’avait pu lire quelque chose à propos de cette close pour effectuer correctement le sortilège.

Comment allait-elle décemment pouvoir partager avec qui que ce soi le lourd fardeau de sa traitrise ? Il allait tout voir. Tout savoir. Cette pensée la fit longuement déglutir. Pour extraire ses propres souvenirs il allait lui falloir se replonger dedans, les revivre comme si elle y était. Peut-être même allait-elle devoir s’y reprendre à plusieurs fois avant d’y arriver. Cette perspective l’effrayait plus encore que tout le reste.

Il se pencha sur elle, l’encerclant de ses bras interminablement longs, ses mains fines et osseuses posé à plat de chaque côté du pupitre. Son sang ne fit qu’un tour. C’était à elle de parler maintenant pourtant elle resta muette, se repassant en boucles les dernières minutes qui venaient de s’écouler. - Pour permettre la sélection et l'anéantissement des souvenirs voulus, le receveur doit fournir chacun d'eux au lanceur, sous forme de pensine avant de se livrer à la réalisation du sort - il faut que vous soyez consciente d'où cela risque de nous mener, et de tout ce qu'il faudra faire pour obtenir le résultat que vous désirez –

Elle devait se livrer corps et âme à lui si elle voulait que ça fonctionne. Comme elle l’avait fait avec elle.  Il devait tout savoir d’elle. Connaître son passé, deviner ses envies, décortiquer les recoins les plus sombres de son esprit torturé par le remord, faire ressortir les pulsions les plus repoussantes de son subconscient. Ils devaient à terme ne faire plus qu’un. Par quelles épreuves allaient-ils devoir passer tous les deux pour arriver à ce stade ? Prenant une grande inspiration la Serdaigle sorti enfin de son interminable silence. « J’ignore jusqu’où tout cela va nous mener cependant je suis prête à prendre ce risque. » Elle leva les yeux vers le professeur, plongeant ses prunelles brillantes dans les siennes. « Un dernier détail si vous permettez..  N’y voyez aucun affront mais je ne peux me contenter d’une simple promesse que vous allez m’aider.. » Elle extirpa sa baguette de la poche de sa robe de sorcier avant de lui tendre sa main droite « Faisons le serment inviolable. »  Ainsi allait-elle pouvoir mesurer jusqu’où il allait ou non être capable de risquer sa vie pour l’aider.

Sans surprise il lui tendit la main et serra la sienne entre ses doigts tandis qu’un lien magique entrelaçait leur mains liées. « T’engages-tu, Heathcliff Lovecraft à pratiquer sur moi, Mérope Valentina Greengrass un sortilège d’amnésie partielle sans aucune ruses d'aucune sorte et de m’accompagner tout au long et jusqu’à l’aboutissement complet de ce projet ? » Elle marqua un arrêt sans jamais quitter ses prunelles du regard. Son ton était plus dur, déterminé. « Et dans ce cas ou ce serait un échec, t’engages-tu à ne jamais rien divulguer de cette discussion, ni de ce projet à qui que ce soi ? »  L’instant était solennel. Ils étaient sur le point de liés irrévocablement leur destin l’un à l’autre.

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Heathcliff A. Lovecraft & Mérope V. Greengrass

ϟ 14 Février 2000 - Bureau du Professeur Lovecraft  

Il n'avait pas compris tout ce qui avait traversé l'esprit de son élève lorsqu'il s'était assuré d'une confidentialité totale entre eux. Il n'avait pas imaginé une seconde que tout cela lui ferait peur. Ce n'est que lorsqu'il revint avec le grimoire et qu'il la vit, le regard presque fuyant, agrippée au pupitre avec les ongles, qu'il réalisa. Alors qu'elle lisait le passage qu'il venait de lui indiquer, Heathcliff serra fortement la mâchoire. Il s'en voulait d'avoir provoqué chez Mérope une quelconque forme de crainte. Il s'en voulait d'avoir oublier combien son apparence pouvait être effrayante et combien il était impressionnant. Et un instant infime pendant lequel son regard se troubla, il s'en voulut d'avoir cru que Mérope voyait autre chose en lui qu'un montre repoussant. Comme Daire à l'époque. Il mit quelques instants à lutter contre son inclination nostalgique à se perdre dans une mélancolique chimérique, le temps que Mérope croise à nouveau son regard. La lueur dans ses yeux bleus avait tellement changé que l'espoir naquit à nouveau dans la poitrine de l'alchimiste. La détermination était revenue, avec un sentiment de gratitude, comme si son élève lui était reconnaissante de vouloir l'aider.

Le temps semblait suspendu dans la salle d'alchimie. Elle était restée silencieuse un moment, perdue dans ses pensées alors qu'Heathcliff ne pouvait se résoudre à se détacher de son regard captivant. Il suivait sans en connaître la teneur, les montagnes russes de réflexion qui dévalaient les gyrus de son cerveau, attendant dans un mutisme lourd qu'elle lui apporte sa décision. Il aurait cru que les nouvelles précisions apportées par le grimoire la décourage, mais il était convaincu qu'elle irait jusqu'au bout. Comme un pressentiment tapi au creux de lui et que la flamme dans le regard banquise faisait se consumer. Lorsque finalement elle reprit la parole, ses yeux brillaient comme jamais. Son souffle fruité parvint jusqu'à Heathcliff qui fut désarçonné par la volonté sans faille de son élève. Ce qu'elle lui dit fit sursauter son coeur dans sa poitrine. Un serment inviolable. Jamais au cours de sa vie il n'avait été amené à en faire. Jamais une magie si puissante ne l'avait lié à quelqu'un. C'était un engagement sans borne, une dévotion sans faille, une promesse sans mensonge possible.

Pourtant il n'hésita pas une seconde quand elle lui tendit la main. C'était le premier véritable contact entre eux, la première fois que leurs deux peaux se rencontraient, et Heathcliff se sentit électrisé. Un frisson qui n'avait rien de magique se coupla au fluide de pouvoir qui passait de son bras à celui de Mérope, et vice-versa. Le contraste entre la chaleur moite de sa peau et la froideur d'Heathcliff était saisissante, le feu et la glace. Tous les opposaient, de leur âge à leur apparence, de leur sexe à leur morphologie, la lumière et l'ombre. Et pourtant quand sa voix s'élève dans les airs, le professeur ne doute pas. Il écoute attentivement la teneur du serment avant de sortir également sa baguette de la main gauche et de répondre d'une voix ferme, rauque, confiante.

"Je m'engage, moi Heathcliff Armand Lovecraft, à te conduire toi Mérope Valentina Greengrass, au bout de ce que tu désires, peu importe ce qu'il m'en coûtera et ce que je serais amené à faire pour y parvenir. Je m'engage à respecter ta volonté et en cas d'échec à ne jamais rien divulguer de notre l'expérience infructueuse."

Elle l'a tutoyé et instinctivement, lui aussi. Le début de toute cette aventure avait commencé par ce simple mouvement du langage, les faisant passer d'un professeur et son élève à ceux de complices d'un sortilège interdit, partageant le même sombre secret. Leurs prunelles ne se quittent plus alors que les fils magiques qui scellent le serment lient leurs paumes. Ce lien si fort qui les unit à présent change tellement de choses qu'ils n'en ont encore pas pleinement conscience. Leurs coeurs battent à l'unisson, leurs poumons se gonflent d'un même souffle, comme s'ils partageaient à cet instant bien plus que le serment. La magie scintille brièvement avant de disparaître. Pourtant, Heathcliff ne lâche pas la main de Mérope. Il s'accroche à elle comme s'il avait peur de rompre le contact. Ils sont si proches, tant physiquement que psychiquement, deux âmes n'en faisant qu'une. Le temps s'arrête, suspendu à leur corps tendu l'un vers l'autre. Le professeur se plie davantage, courbant sa stature immense pour se faire encore plus proche.

Il sent cette impulsion au creux de lui, cette envie de plus qu'une poignée de main pour sceller cette promesse, ce désir impétueux qui naît de ses entrailles et déferle dans ses veines comme un poison douceâtre, aussi toxique qu'enivrant. Alors lentement, sans jamais rompre le contact visuel, il s'approche encore. Son bras se courbe contre son corps sans que jamais leurs mains ne se lâchent. Mais de paume à paume, ils s'égarent à laisser leurs doigts s'entrelacer. Le coeur d'Heathcliff tremble furieusement dans sa poitrine mais c'est celui de Mérope qui lui répond qu'il entend plus fort que tout. Son nez effleure finalement le sien. Il lui laisse la possibilité de s'enfuir, de s'échapper à chaque instant, lui demandant un contrôle extrême mais qu'il considère lui devoir. Sa tête s'incline, son front se pose doucement sur le sien et ses lèvres s'entrouvrent dans un feulement extatique.

"Miss Greengrass, à moins que tu m'en empêche, je vais t'embrasser ..."
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ft Heathcliff Lovecraft



"Je m'engage, moi Heathcliff Armand Lovecraft, à te conduire toi Mérope Valentina Greengrass, au bout de ce que tu désires, peu importe ce qu'il m'en coûtera et ce que je serais amené à faire pour y parvenir. Je m'engage à respecter ta volonté et en cas d'échec à ne jamais rien divulguer de notre expérience infructueuse."

Les mots du professeur avaient transpercé la jeune Serdaigle comme une dague en pleine poitrine. C’était affreusement douloureux, toute cette souffrance, tous ces remords qu’elle portait seule sur ses frêles épaules depuis des années. Si elle avait eu un peu moins d’orgueil, elle aurait très certainement fondu en larmes mais jusqu’au bout elle restait digne, ne laissant pas paraitre à quel point ce sujet restait sensible pour elle. Une âme si jeune et pourtant déjà tellement meurtrie par les erreurs d’un passé trop lourd à porter, impossible à oublier. Un trou béant dans sa poitrine que rien ni personne n’avait su combler jusqu’ici, là laissant seule, livide, blême.

A contrario, la certitude que Heathcliff allait lui apporter son aide, qu’il était prêt à risquer sa vie pour l’aider fit naître en elle a la fois une sensation de délivrance qu’elle n’avait osé ressentir que dans ses rêves les plus chers, à la fois la douce sensation d’être moins seule dans cette épreuve. Elle ignorait encore s’ils allaient parvenir à la délivrer pourtant elle se sentait déjà délestée d’un poids considérable : celui de la solitude. A croire que tout était possible, que tout lui semblait plus beau lorsque Heathcliff Lovecraft se tenait à ses côtés. Elle avait à présent besoin de lui plus que de quiconque au monde. Elle se sentait lié à lui d’une manière qui dépassait de loin la magie au sens propre du terme. D’une certaine manière c’était la première fois de sa vie qu’elle s’offrait à un homme. Dans le cas présent d’une manière bien singulière et symbolique mais c’est ainsi qu’elle le ressentait au fond d’elle.

Sans mot dire elle était restée à le regarder, paumes contre paumes. Elle avait bu ses paroles comme s’il lui déclarait la promesse d’un amour éternel et intarissable. Au fur et à mesure qu’il serrait sa main et que son corps se rapprochait du sien elle sentait une tension lui creuser le ventre et la traverser de part et d’autre de son corps. Elle lisait dans les prunelles bicolores du professeur un feu ardant qui ne cessait de prendre en intensité et qui la fit vibrer. Elle sentit la peau glacée de ses doigts se mêler à la chaleur de la sienne, comme les deux faces d’une même pièce qui se cherchaient avec une ardeur débordante. Leurs cœurs battaient si forts qu’ils semblaient se répondre et réciter ensemble une mélodie que la jeune Serdaigle n’avait que trop peu ressentie dans sa vie pour l’identifier formellement.

Il s’approcha à tel point qu’elle pouvait sentir son souffle sur son visage, sans jamais rompre le contact visuel comme si elle faisait chez lui l’objet d’une captivation obsédante. Il était si grand que même courbé il la surplombait, l’encerclant de toute sa prestance comme pour lui prouver encore un peu plus son désir à peine caché de la posséder. Doucement il incline la tête et leurs lèvres ne sont plus qu’à quelques millimètres de se toucher dans la délivrance de ce baiser qu’il lui réclame et qu’elle brûle de lui donner. La belle Serdaigle glisse alors sa seconde main dans la nuque du professeur et la serre légèrement entre ses doigts, l’espace d’un instant le temps s’arrête. « Pour cela il faudra d’abord m’appeler Valentina.. » Murmura t-elle presque contre ses lèvres. Elle marqua un temps, un sourire mesquin se dessinant lentement sur son visage tandis que ses yeux brillaient d’excitation « Mais si c’est vraiment ce que vous désirez, il vous faudra attendre que je y autorise. » Impétueuse et insolente, telle était la nature profonde de l’aînée des héritières Greengrass. Elle glissa agilement hors de ses bras tel un nuage de fumée et avança d’un pas presque sautillant jusqu’à la sortie. Avant de sortir, elle le gratifia d’un de ses regards humides et profonds, ce regards azur d’une pureté éblouissante cachant à la fois la noirceur du désir de soumettre son prétendant à sa volonté propre de le rendre fou. « Passez une agréable nuit, Armand. » Un instant plus tard elle s’était évanouie dans l’obscurité de cette soirée tardive. Une fois dehors elle prit soin de rabattre sa capuche sur son visage et ses mèches blondes car les ennuis qu’elle risquaient d’avoir si elle se faisait attraper dans les couloirs à cette heure-ci promettaient d’être bien moins captivants que ceux qu’elle venait de s’attirer.

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