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Il n’y a pas de blessures vaines, on est le passé que l’on traîne Ҩ TELENA II

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Il n’y a pas de blessures vaines, on est le passé que l’on traîne

Teodor
&
Ielena
La voix de la lionne en devenir avait résonné dans l'esprit du dragon tout l'après midi jusqu'à ce que vienne l'heure de diriger ses pas jusqu'à la Forêt Interdite. Elle serait là. Elle le lui avait dit, prononcé en un souffle tel un murmure, puis ils étaient chacun retournés à leurs occupations respectives, comme s'ils ne s'étaient pas vus durant la journée et que Teodor n'avait clairement pas la lèvre encore légèrement ouverte sur le côté dû au coup porté. Il avait donc continué de travailler sur ses runes une bonne partie de son temps de l'après-midi avant de se rendre par la suite dans la grande salle pour le repas du soir. Agissant de la manière la plus normale qui soit, il s'était ensuite rendu jusque dans son dortoir où il mit des vêtements de rechange ainsi qu'un calepin à lui, où il avait inscrit de nombreux maléfices et sortilèges accès sur la magie noire depuis qu'il utilisait cette dernière, dans son sac de cours. Il n'était pas encore l'heure du couvre feu ce qui signifiait que personne ne serait si surpris qu'il sorte après le dîner prendre un peu l'air. Après tout, cela arrivait souvent au dragon de s'isoler de la sorte et à dire vrai, les membres de sa maison, et plus particulièrement ceux qui se trouvaient dans le même dortoir que lui, ne lui en tenait pas rigueur, d'ailleurs lorsqu'ils voyaient qu'il n'était rentré au couvre feu, ils faisaient en sorte de le couvrir. Ce qui n'était pas particulièrement difficile, car personne ne venait vérifier dans leurs dortoirs s'ils étaient bien dans leur lit, et heureusement d'ailleurs puisque sinon ils verraient souvent que les Serpentard manquaient à l'appel. En même temps, le russe n'était en aucune façon le seul à rester dehors un peu trop longtemps, mais c'était aussi parce que tout simplement il n'aimait pas les interdits et se faisait une joie de les contourner dès qu'il le pouvait. Raison aussi pour laquelle il était un si fervent adepte de la magie noire, car c'était un interdit qui lorsqu'une fois qu'on le goûtait devenait une véritable drogue. Et il allait partager cette drogue à Ielena, car après tout, elle le lui avait demandé même si elle ne savait pas dans quoi elle s'engageait.

Elle serait là. Et le dragon aussi. Mais avant tout il comptait passer par le terrain de Quidditch pour enfiler des vêtements plus confortables, car il n'aimerait pas spécialement avoir à se déplacer dans les bois avec son uniforme. C'est ainsi qu'après s'être assuré que les vestiaires du terrain étaient vides, il y pénétra pour se changer. Troquant son uniforme contre des vêtements entièrement noirs, qui pourraient se fondre parfaitement chez les moldus, et que le dragon appréciait même s'il n'aimait pas la culture moldu. Un jean noir, accompagné d'un haut également sombre, le tout surmonté par un veste en cuir noir. Dans cette tenue avec sa lèvre encore légèrement fendue, il faisait tellement mauvais garçon. Mais en même temps, n'était-ce pas ce qu'il était ? Un mauvais garçon qui retombait sans cesse dans la noirceur qui était sienne. Il se complaisait dans cette obscurité et grandissait en son sein pour finalement devenir l'obscurité même. Pour autant, n'y avait-il pas des nuances dans l'âme du russe, si bien sûr que si, car personne ne peut être fondamentalement mauvais, tout comme personne ne peut être entièrement bon. Et pourtant, tout semblait montrer que ce soir il avait mis en avant la plus sombre partie de lui. Après avoir jeté un regard au ciel, Teodor fut assuré qu'il n'allait pas tempêter ce soir et il valait mieux, car déjà que la Forêt Interdite pouvait s'avérer dangereuse, si en plus on rajoutait des éclairs, le danger n'en serait que d'autant plus décuplé. Or le dragon ne voulait pas traumatiser sa nouvelle et première élève, mais bien lui montrer tout ce qui pouvait être intéressante pour cette dernière dans le but qu’elle s’était fixée. C’était d’ailleurs pour cela qu’il avait pris son carnet dans lequel il avait inscrit de nombreux éléments de magie noire. Certes, il ne lui montrerait pas tout, elle n’était pas prête, mais au moins pouvait il lui présenter les rudiments de cette magie qu’il adulait tant et qu’il utilisait depuis longtemps.  

Quoi qu’il en soit, Ielena avait dit qu’elle serait à l’orée de la Forêt Interdite comme convenu et c’est ainsi que Teodor commença à marcher jusqu’à l’endroit en question. Arrivé alors que la nuit était désormais entièrement tombée, il était pour le moment seul. Le dragon aux teintes sombres se décida donc à s’adosser à un arbre, les bras croisés en attendant qu’elle le rejoigne. Les minutes défilèrent tandis qu’il était en pleine réflexion de ce qu’il pourrait exactement faire dès qu’elle le rejoindrait. C’est alors que son regard se posa au loin sur une silhouette en provenance du château qui avançait vers lui. Ce devait certainement être sa lionne en devenir. Lorsque cette dernière arriva à sa hauteur, un sourire s’étira sur ses lèvres et il sorti de l’ombre de l’arbre pour s’avancer d’un pas vers elle. « J’ai bien cru que tu t’étais perdue, mais ça fait plaisir de voir que ta détermination est toujours là. Alors dis moi, prête à entrer dans cette fameuse forêt qui fait frissonner d’horreur plus d’une personne ? »  Bien évidemment il exagérait, car certes il s’agissait d’une forêt dangereuse et pourtant, nombre étaient les élèves qui s’y rendaient dans l’espoir de ressentir ce petit frisson de l’aventure. Mais d’horreur, quand même pas, après tout il suffisait d’avoir un minimum de jugeote pour ne pas trembler comme un nouveau né. Or il savait d’avance que pour avoir été de nombreuses fois dans cette forêt, cette dernière n’avait jamais réussi à le terrifier et il se doutait bien qu’il en serait de même pour la rouge et or.

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Teodor Azarov & Ielena Dimitrova

Que venait-elle de faire ? Que venait-elle seulement de lui réclamer ? A peine ses pas l'ont-ils menée hors de la salle que la culpabilité fait rage, enlaçant une responsabilité amère qu'elle ne sait déjà plus appréhender. S'endurcir. Devenir forte. En était-elle seulement capable, elle, dont les doigts fourmillaient encore d'avoir pu heurter si violemment l'être aimé ? Elle n'y arriverait pas, c'était au dessus de ses forces. Elle le rejoindrait ce soir, elle s'y était engagée, mais seulement pour lui présenter ses excuses, reculer et mettre sur le compte de la nervosité cette demande honteuse qu'elle s'en était venue lui faire. Oui, elle ferait ainsi, il comprendrait. Teodor comprenait toujours. Alors elle déambule, s'en va rejoindre son dortoir, ses lectures, ses devoirs : journée banale d'une étudiante banale. Il n'y aurait rien de plus, jamais. Andreï... Andreï resterai toujours cette même moitié de frère seulement apte à la martyriser. Alors, elle se réciterai comme pour se punir plus encore qu'il ne savait le faire chacun des précepte que la parente l'ayant élevée avait enfoncé dans son crane. Du silence, de la bienséance. Contente-toi d'être belle, toi qui ne sait rien dire qui puisse provoquer le moindre intérêt, toi qui n'est habile en rien d'autre qu'à exister. Une poupée de porcelaine au cœur même de la tourmente et toujours ce même mutisme, celui qui la tenait pantelante au sol depuis déjà seize longue années. Elle avait bien survécu jusque-là, elle souffrirai parfaitement de continuer cette danse macabre pendant quelques temps encore. Du moins, jusqu'au jour où l'on viendrait l'offrir comme épouse à un autre forgé à prendre la relève. Fragile et soumise Ielena, comme une sculpture de sable que le moindre souffle pourrait briser, tu continueras comme tu as toujours fait et tout sera pour le mieux. La décision la brise, fait plus mal encore que les coups reçus plus tôt. Peu importe, elle se décrète en son for qu'elle ne pourra pas satisfaire l'Azarov, elle, qui ne se satisfera jamais d'elle-même, alors l'abandon lui semble la meilleure des voies à emprunter. Sonne l'heure du dîner où le dortoir se vide, elle attend. Encore, toujours. Quand les derniers signes de vies semblent enfin parfaitement écartés, c'est seule qu'elle se rend aux cuisines où au contact des autres sorciers de son âge, elle préfère l'empressement des elfes de maison qui l'acceptent ou l'ignorent. Avec eux, tout est simple. Leurs gémissements plaintifs n'ont rien d'insultant et leurs attentions à l'égard de l'adolescente lui inculquent par procuration celles qu'elle n'a jamais reçues des siens. Juste le temps d'avaler quelque chose, de se perdre dans ses pensées et la voici seule à nouveau. Seule. Sereine, jusqu'à ce que Brisby, la petite-chef attitrée des cuisines ne s'en viennent lui faire remarquer les marques à son cou. Ce n'est rien, demain, il n'y paraîtra plus, mais déjà les couinements de l'Elfe retentissent dans la pièce. Il faut que cela cesse ! Si elle n'était pas une Elfe, elle, elle montrerai à ce Dimitrov de malheur de quel bois elle se chauffe et l'héritier prodige de son clan finirai en pâtée pour le Saule Cogneur. Les divagations de la créatures prêtent à sourire, elles renvoient pourtant à la jeune femme une image d'elle bien pitoyable. Tué ou être tué, une doctrine typiquement Dimitrov et elle, elle se cantonnait toujours au rôle de la victime, préférant le silence et l'oubli à un simple retour de bâton.

Pourquoi ? Se sentait-elle vraiment si incapable de rendre la monnaie de sa pièce à ce semblant de frère qui n'en était pas un, ou n'était-ce que le contrecoup d'un amour fraternel bien présent malgré l'aspect chaotique de cette relation ? De la tendresse, pour lui, et puis quoi encore !? Brisby n'a pas le temps de dire un mot de plus que la rouge et or se trouve déjà loin, courant désormais à toutes jambes en direction de son dortoir. En un instant, sa main agrippe une poignée de vêtements qu'elle s'en vient serrer sous sa cape avant que de repartir dans la direction opposée. L'heure tourne, il n'y a plus une minute à perdre. Désormais cachée par l'obscurité, voilà la lionne qui se tortille pour troquer le sage uniforme anglais contre un simple jean noir et... Un débardeur blanc, celui qu'elle n'emporte toujours avec elle que pour éviter les effets de transparence sous les vêtements plus clairs. L'agacement la gagne. Si les nuits anglaises n'ont rien de la rugosité des vents russes, le vêtement n'est pas franchement de saison. Tant pis, elle n'a déjà plus le temps de remonter quatre à quatre ces maudits escaliers farceurs jusqu'à la tour. L'uniforme, mis en boule, trouve sa place dans un petit coin entre pierre et verdure alors même que ses pas se font course jusqu'à l'orée de la forêt, se perdant ci et là dans les revers de cette cape encombrante. L'uniforme de Durmstrang lui manque, la fait jurer qu'elle finira par déchirer de ses mains ce morceau de tissu noir informe se prenant constamment dans ses jambes dès que l'occasion lui sera donné, mais déjà, les limites du parc du parc s'effacent. Plus question de laisser paraître les doutes précédents ou ses déboires vestimentaires. L'heure est grave, solennelle et c'est d'un pas désormais plus ferme et résolu qu'elle s'en vient rejoindre son nouveau maître, celui-là même qui déjà se trouve au lieu de leur rendez-vous. Une seconde pour détailler le contraste entre l'élégance de l'uniforme anglais et les propres goûts de l'Azarov, la suivante pour le frisson que provoque sa voix plaidant qu'il craignait son recul. Il ne devra jamais savoir, se jure-t-elle, comme a été mise en cause leur entrevue. Pour l'heure sa question efface tout de l'agacement et de la peur. Un sourire est né sur le visage de la Dimitrov qui ne devra jamais plus disparaître. Ainsi, la voici qui, malicieuse, le dépasse et s'enfonce dans l'obscurité de ces arbres millénaires aux allures de décor morbide sans le moindre affolement. Qu'importe de quoi peut grouiller l'endroit, elle est fille d'une terre cent fois dangereuse que celle-ci et princesse d'un château où sa vie s'est créée dans l'Enfer. Lui à ses côtés, elle ne faiblira pas. Plus jamais.  


« Si tu as trop peur, je te tiendrai la main. »


Un sourire encore. Se rappelle-t-il à cette phrase de toutes ses fois où, ne sachant quoi lui dire pour soulager sa peine et ses peurs, il s'en venait glisser tendrement ses doigts dans les siens ? Andreï aurait eu tellement à apprendre de cette douceur-là, mais le désormais Serpentard n'avait jamais su apprendre. Elle prenait les devants ce soir, les devants d'une leçon dont le Dimitrov se souviendrait éternellement.  Ainsi, ils s'enfoncent. Ainsi, les dernières lueurs de la Noble Poudlard disparaissent, englouties par l'obscur, comme s'efface les derniers restant de l'enfance au profit d'une cassure vers un avenir brutal.



©Aloysia



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Il n’y a pas de blessures vaines, on est le passé que l’on traîne

Teodor
&
Ielena
La lionne en devenir arrivait peu à peu, roulant des hanches dans son jean noir qui changeait complètement de l’uniforme anglais. Autant dire que ce n’était pas plus mal de la voir dans ses propres vêtements, après tout le dragon avait lui-même décidé de se vêtir comme il le souhaitait. Déjà d’une part parce qu’il serait bien plus à l’aise ainsi pour se mouvoir dans la forêt et d’autre part, parce qu’il préférait son style à celui imposé par l’école. Certes, il faisait plus bad boy avec sa tenue à lui plutôt que l’héritier d’une grande famille qu’il était, mais il n’empêchait pas moins qu’il dégageait un certain charisme à l’attendre ainsi à l’ombre d’un arbre, un sourire malicieux sur les lèvres. Et oui, l’héritier Azarov, le prince des runes, c’était à cet instant transformé en professeur et pratiquant de magie noire. Il porta d’ailleurs sa main à la poche intérieure de sa veste en cuir où se trouvait son carnet qu’il complétait au fur et à mesure avec des sorts qu’il apprenait ou encore des sorts qu’il inventait. Ce carnet c’était un peu comme son jardin secret et personne n’avait encore eu l’occasion de le découvrir en entier. Certes il montrait parfois tel ou tel sortilège à un ami, ou une ici en l’occurrence, mais jamais tout ce qu’il avait emmagasiné depuis qu’il l’avait commencé. Après tout chacun avait le droit à ses secrets, et autant dire que le dragon en avait énormément. D’ailleurs, il savait très bien que la plupart de ses secrets pouvaient lui retomber dessus d’une mauvaise façon. Et en particulier, sa petite sœur Katarina risquait de lui tomber dessus à tout moment si elle venait à apprendre qu’il continuait la pratique de la magie noire et pire encore…Qu’il comptait l’enseigner à une de ses amies. Il sentait déjà qu’elle lui en voudrait énormément, surtout que ce n’était pas la première fois qu’il faisait cela. A Durmstrang déjà il avait eu le malheur d’enseigner quelques sortilèges à une amie à lui, qui avait finalement utilisé un sortilège impardonnable sur une amie de Katarina. Il va de soi qu’il lui en avait alors directement parlé, car c’était le genre de secret qu’elle n’aurait clairement pas apprécié découvrir par la suite. Et voilà qu’il recommençait….

Pourtant en voyant sa lionne approcher il ne regrettait absolument pas son choix. Après tout elle en avait besoin et qui plus est c’était elle qui était venue vers lui pour qu’il l’aide. Alors au fond, si cela venait d’elle cela signifiait qu’elle y avait bien réfléchi et qu’il ne pouvait pas la juger pour son choix. Au contraire c’était une bonne chose qu’elle veuille apprendre à se défendre toute seule face à Andreï, car comme elle avait pu le comprendre, l’Azarov ne pourrait pas toujours être là pour elle, pour la relever, pour la rassurer. Elle avait donc besoin de faire tout ça toute seule, car il viendra un jour où Teodor ne sera plus à quelques pas d’elle pour l’aider, mais plutôt dans un autre pays en train de travailler. Puisqu’après tout, avec leurs écarts d’âge il était clair que sous peu, l’un allait quitter l’école pour entrer dans la vie active et à ce moment là, il ne pourrait être là pour elle. Pas tout le temps tout du moins. Voilà pourquoi il avait été ravi de l’initiative qu’elle avait prise en souhaitant qu’il l’aide une fois pour toute à rester d’elle-même debout malgré les coups bas et les aléas de la vie. Qu’elle n’ait plus jamais à se retrouver recroquevillée dans un coin d’une pièce en attendant sur lui pour qu’il la pousse à se redresser. Lorsqu’elle parvient à sa hauteur, il va de soi que l’Azarov ne pu s’empêcher de la taquiner sur son léger retard, mais au lieu de s’excuser, comme elle l’aurait fait avant, cette dernière décida plutôt de le dépasser et de s’enfoncer dans la forêt en lui disant. « Si tu as trop peur, je te tiendrai la main. » Elle avait bien retenu sa leçon. Très bien retenu. Et au lieu d’être vexé qu’elle puisse le croire effrayer, un sourire se dessina sur ses lèvres tandis qu’il suivait la nouvelle lionne dans la Forêt Interdite. Dans l'obscurité. Après tout, comment pourrait-il lui en vouloir d'avoir écouté ses instructions : elle ne se rabaissait plus et c'était particulièrement positif. Sans un mot il avança derrière elle, suivant intrigué les mouvements de son corps qui semblaient proches de ceux d'un félin. Comme si le vent épousait ses formes au moindre de ses déhanchés. Les minutes passèrent, les secondes, avant que Teodor ne se décide à prendre la parole, car Ielena semblait tellement déterminée à marcher pour lui prouver qu'il avait tort qu'il trouvait cela beaucoup plus amusant de la laisser faire.

« Dis moi, tu comptes marcher ainsi jusqu'à la limite de la Forêt mais de l'autre côté ? Car j'ai beau être venu de nombreuses fois ici, je ne connais pas la forêt par cœur. Par contre je connais un endroit particulièrement pratique où s'exercer, si tu veux bien me suivre bien sûr. » La concernée s'arrêta soudainement, suivi par l'Azarov qui l'observait en souriant. Finalement il donna un coup de tête vers la droite et ajouta. « C'est par là. » Et sans attendre qu'elle acquiesce, il se mit à avancer dans la direction qu'il avait indiquée. Les arbres semblaient beaucoup plus proches par là où ils passaient, comme s'ils s'étaient donné le mot pour éviter que les gens aient envie d'y aller, mais Teodor savait ce qu'il faisait. Le chemin était sinueux, mais ils finirent par arriver à l'endroit attendu. Une sorte de clairière à l'intérieur de la forêt, mais entièrement recouverte par les feuillages des arbres qui s'étendaient au dessus de la clairière comme un dôme. Le dragon se retourna alors vers son élève tout sourire. « Et nous y voilà. Maintenant j'ai une question à te poser, que connais-tu de la magie noire exactement ? » Elle pouvait très bien ne rien connaitre dû tout, mais il se demandait comment elle visualisait la magie noire. Après tout, chacun avait son point de vu sur la magie noire et sa façon de la voir. Certains la trouvaient néfaste et à abolir absolument. D'autres au contraire trouvaient qu'elle était attractive et qu'elle méritait d'être enseignée. Le prince des runes pour sa part, avait inscrit la magie noire jusque dans sa peau, car certaines de ses runes n'étaient pas seulement de l'encre, il avait fait quelques essais en y intégrant cette forme de magie. C'était comme si il en était totalement imprégner. Alors forcément, ce ne serait pas lui qui critiquerait la magie noire ou qui la verrait d'un mauvais œil. Mais il voulait savoir ce qu'elle pensait quant à elle. Il était curieux et en attendant sa réponse il croisa les bras et penchant légèrement sa tête de côté tout en arborant un sourire.

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Teodor Azarov & Ielena Dimitrova

Jusqu'où irait-elle ? Fière de ce nouvel essor la poussant à adjurer ce qu'elle était, mais par dessus, forte de la présence de l'Azarov à ses côtés, la jeune femme s'était enfoncé dans ce lieu de l'interdit comme si ce dernier lui avait été familier, repoussant dès lors, autant que faire se pouvait, cette désagréable sensation de culpabilité à se trouver là, en dehors de toutes les règles établies  par cette école les ayant accueillis. En son esprit, ne dominaient plus que deux visages : celui d'un presque frère couvert de sang, jurant son fiel, poussant une lame dans ses mains et celui, auréolé de douceur de l'homme trottant dans ses pas. L'un pour le Ciel et l'autre pour l'Enfer, jusqu'à tromper son innocence sur l'identité réversible de ces deux hommes, elle marche, s'enfonce. Elle a mal. Mal à ne plus savoir dissocier la raison de l'étourderie. Mal à jurer envers et contre tout ses principes que rien ne la préoccupe plus que l'envie de vengeance. Douce Ielena n'a pourtant rien dans le cœur et dans l'âme de ces terribles idées, de cet esprit de violence, mais se contredit elle-même dans sa propre désolation. Teodor la sauvera car Teodor l'avait toujours sauvée et qu'il la sauvait encore en un sens en transformant son abrutissante douleur en une rage nouvelle, fut-elle en contradiction avec tout ce qu'elle était au fond d'elle. Ainsi, elle se veut moqueuse. Ainsi, elle marche. Teodor est ici. Teodor est près d'elle. Rien ne peut plus arriver de néfaste désormais et elle se le répète, se l'assure. Si lui est là, la destination finale ne pourra être que belle et le voici par ailleurs qui reprend les devants, la guidant à son tour vers un lieu de sa connaissance prompt aux exercices qu'il souhaite la voir pratiquer. Du renfrognement qu'elle ressent à se sentir stoppée, s'en joint le naïf bonheur à voir le sourire se dépeignant sur les lèvres du Dragon. Teodor sourit. Teodor est heureux de pouvoir l'instruire, alors si Teo est heureux,  Ielena l'est aussi. Cela l'encourage ; Cela redonne corps à son pas qu'elle implante de nouveau dans les siens comme le navire suivant les lueurs du phare pour regagner son bon port à la forme de clairière. Ici, dans cet écrin dissimulé au cœur de la forêt, cette dernière n'a plus rien de ses ombres inquiétantes et le sourire plus vif encore de son guide s'en vient parfaire l'intuition. Elle se trouve là en marche vers une existence meilleure, une vie dans laquelle le sol ne sera plus son linceul et où, droite sur ses jambes, la bâtarde se muera en cette femme fière et forte qu'elle aspire à devenir. Pourtant, il parle encore l'Azarov et ce que ses lèvres laissent entendre tire dès lors un frémissement d'horreur à l'ange décelant les affres d'un piège. Que savait-elle au fond de la magie noire ? Pourquoi lui parlait-il maintenant de cela ? Elle voulait apprendre l'art du combat à mains nues, celui plus encore de la défense contre les forces du mal. Ce sont ces dernières qu'il appelle pourtant et semble vouloir lui tendre comme seul accessoire pour son bien, ce merveilleux sourire qu'il portait trop bien toujours aux lèvres.


« J'en sais seulement que ce n'est pas quelque chose avec lequel on devrait jouer. »


Bonne élève, si bien formatée, la Dimitrova se souviendrait toujours des premiers enseignements reçus à  Durmstrang en la matière, matière qu'elle n'avait jamais su maîtriser par ailleurs, pas plus que les autres à vrai dire. De la puissance, de la force de conviction. Il fallait croire en ses propres idéaux pour pouvoir apprivoiser cet art disait leur professeur de l'époque, en omettant par le fait de préciser qu'en toute logique, les idéaux se devaient d'être aussi sombres que la magie invoquée. Croisant ses bras à sa poitrine, les yeux cristallins de la lionne s'en viennent scruter les environs d'abord, puis le sol. Elle lui avait juré obéissance, elle lui avait juré vouloir être forte. Tout le film des cuisines se reforme alors, des quelques mots un brin provoquant qu'elle avait lancé à la volée à la folie destructrice du Dimitrov l'ayant supplantée de toute sa puissance et brûle son corps où la bouche de son frère avait glissé. A sa nuque. A sa joue. A sa bouche, tout avait été souillé. Tout lui avait été prit. Alors, son regard s'en vient croiser celui de son nouvel éducateur. Pourrait-il seulement imaginer la détresse qu'avait pu être la sienne quand le pire des hommes lui avait arraché ce qu'elle avait si précieusement gardé pour lui seul jusque lors ? Les bleus s'estomperaient. Les cicatrices tranchées par la lame sur la peau d'Andreï également, mais cela... Cela n'existerai plus jamais. C'en était fini le temps de l'enfance et de la rêverie. Fini d'espérer, le temps était à l'action, mais à choisir entre tomber dans le vice des forces obscures et ce destin qui l'attendait si elle ne se décidait pas à prendre les choses en main, sa conscience ne savait que choisir. Perdue entre le choix de la Peste ou du Choléra disaient les moldus et ils n'avaient sans aucun doute jamais eu bon œil à l'emploi d'une métaphore que dans celle-ci qu'elle expérimentait alors douloureusement.


« Je sais également qu'il faut avoir de sombres desseins pour pouvoir la pratiquer. Que... Qu'il faut avoir envie de faire du mal. »

S'entendant parler, tout se bouscule. Voulait-elle faire le mal ? La réponse se trouve négative dans le plus logique de ses raisonnements. Loin de vouloir attaquer, elle ne voulait que se défendre jusqu'à y parvenir suffisamment bien pour dissuader quiconque de s'en prendre à elle. Comme Kat le faisait. Comme elle avait échoué à le faire jusqu'à présent. Soupirant, la main de la Dimitrova se glissa dans sa longue chevelure afin de la ramener en arrière, agacée qu'elle était contre elle-même et contre ses bons principes. Andreï n'en avait jamais eu, lui. Il n'avait eu aucun mal, aucun remord à mimer l'assassinat de leur mère sur elle, à l'injurier, à la salir, jusqu'à laisser entendre vouloir la posséder toute entière et de bien des manières. Non, elle n'avait jamais réussi à jouer suffisamment l'indifférence et à répliquer de façon assez mordante comme le lui conseillait Kat. Bien au contraire, plus elle se voulait blessante et plus son Némésis avait prit de plaisir à la voir se débattre, à la sentir mordre. Douce Ielena, toute offensive qu'elle ai voulu être, n'était parvenu qu'à subir un retour plus violent et douloureux qu'aucun autre avant lui. C'en était assez. Non, elle n'aspirait pas à lui faire du mal, pas plus qu'elle n'avait prit de plaisir en se devant de frapper le visage de l'Azarov quelques heures plus tôt, mais elle n'aspirait plus désormais à une quelconque entente utopique. C'était lui ou elle et elle aimait trop la vie, aussi détestable pouvait-elle lui sembler parfois, pour ne pas tout oser pour la préserver. S'approchant du Dragon, ses yeux s'en vinrent cueillir les siens. Oui, Teodor la sauverait car Teodor la sauvait toujours. Qui pouvait le juger, au fond ? Qui pouvait la juger, elle, qui avait jusque lors si chèrement payé le prix de son inaction ? De lui elle n'avait jamais douté, cela ne commencerai pas ici. Pas maintenant. Pour autant, un éclat en son cœur qu'elle n'aurai su nommer s'exprima. Il était sa force, depuis de si nombreuses années. Un oui de sa part et elle se damnerait.


« Teo... Jure-moi que tu sais ce que tu fais. »




©Aloysia



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Il n’y a pas de blessures vaines, on est le passé que l’on traîne

Teodor
&
Ielena
Leurs chemins semblaient tracés, mais leurs vis étaient loin d’être réglés. Lui voulait tout sacrifier pour l’aider à avancer. Elle voulait suivre son chemin pour enfin comprendre comment marcher sans qu’il ne lui tienne la main. Ils voulaient être là l’un pour l’autre comme ils l’avaient toujours été, même si à dire vrai c’était plutôt le dragon qui avait été là pour sa lionne, pour qu’elle se relève jour après jour et qu’elle tente d’aspirer un minimum son quota de bonheur. Oui ils voulaient toujours rester là l’un pour l’autre, sauf qu’ils voulaient devenir pour cela des égaux pour qu’ils puissent marcher tous les deux à l’unisson, sans que l’un trébuche. Et pour cela…Il fallait que Ielena s’endurcisse, qu’elle arrive enfin à chasser les démons de sa vie pour pouvoir réussir à la vivre pleinement. Mais au fond, l’Azarov n’était-il pas lui-même un démon dans sa vie ? Un être qui la poussait à perdre cette lumière qui la caractérisait tant ? Sauf que celui-ci se détachait bien de cette idée, car après tout il allait la sauver et non pas la blesser davantage. Oui…Le dragon et la lionne ne semblaient pas se rendre compte du fait qu’en s’endurcissant comme ils comptaient le faire à l’aide de la magie noir, ils s’enfonceraient dans les ténèbres au lieu d’accéder à la lumière tant ardemment désiré. Tout semblait être contradictoire dans leur choix. Elle voulait se détacher de l’ombre de son demi-frère, de la violence de celui-ci, pour accéder enfin au bonheur. Lui voulait l’y aider. Mais si pour ce faire la magie noir est utilisée, n’entrent-ils pas alors dans un cercle sans fin qui les traînera de lus en plus vers le bas et vers une douleur sans nom ? Ils allaient bientôt vivre dans un monde qui s’éteint le jour, lorsqu’on peut tuer par amour.

« J'en sais seulement que ce n'est pas quelque chose avec lequel on devrait jouer. » Elle avait tout à fait raison. L’Azarov n’aurait jamais dû commencer à jouer avec les forces obscures, mais cela faisait maintenant cinq ans qu’il les utilisait et qu’il cherchait à mieux les comprendre. Et voilà que maintenant il voulait pousser Ielena à jouer à son tour. Mais au fond, c’était le choix de celle-ci, non ? Il ne la forçait pas vraiment puisqu’elle lui avait demandé son aide. Or elle devait bien savoir que demander de l’aide à un dragon, à un jeune homme dont la réputation à durmstrang n’était pas à refaire, c’était comme livrer son âme au diable. Elle avait troqué un diable contre un autre, tout en croyant que celui qui allait l’aider était un pur fruit angélique, mais il ne l’était pas. La magie noir elle-même était inscrite dans ses veines. Il avait expérimenté sur son propre corps en se tatouant des runes dont certaines étaient liées avec de la magie noir. Alors oui, cette obscurité se trouvait juste dans ses veines, c’était comme s’il était possible de le voir s’il venait à se blesser. Des filaments sombres ne devraient pas s’échapper de ses blessures plutôt que la magnificence du rouge vermeille ? Mais voilà… Personne ne pouvait savoir à quel point Teodor était lié à la magie noir, car personne ne savait à quel point il avait expérimenté sur lui. Pour la plupart, il disait que c’était de simples tatouages, symboles de leur famille qui avait un grand savoir sur les runes, et la plupart le croyaient. Après tout comment aurait-on pu imaginer qu’après toutes les souffrances liées à la magie noir au sein même de Poudlard, il y en avait un adepte et qui continuait à l’utiliser encore et encore, comme s’il peaufinait un art. C’était impossible à imaginer qu’il avait un destin de maudit car lui-même n’en avait pas conscience. Alors qui pouvait le juger…

« Je sais également qu'il faut avoir de sombres desseins pour pouvoir la pratiquer. Que... Qu'il faut avoir envie de faire du mal. » Avait-il véritablement envie de faire du mal ? Le dragon avait tendance à dire que non, qu’il était un sorcier tout ce qui a de plus normal qui cherchait à se documenter sur une certaine forme de magie. Mais le problème était le suivant, il l’avait utilisé. Il avait blessé et il avait brisé des esprits. Car oui, tout son piédestal à Durmstrang s’était formé grâce à l’admiration et à la peur qu’il pouvait inspirer. Ceux qui cherchaient à se détourner de lui avaient tôt fait de le regretter. Car la magie noir était si simple, un sortilège, une petite torture, et ils courbaient ensuite la tête quand il passait. Lui le dragon, le prince de Durmstrang, il avait agit comme un véritable tyran pour ceux qui n’avaient pas apprécié cette sorte de règne. Et pour les autres, pour ceux comme Ielena il n’avait provoqué qu’une admiration sans nom, car une fois qu’il était attaché à une personne, il était loyal et alors, il ferait tout pour cette dite personne. Même en blesser une autre. Oui il avait cette facilité à se faire aimer et haïr à la fois, et cela ne l’avait jamais plus perturbé que cela. Après tout, la magie noir était là pour parvenir à ses fins, à s’élever petit à petit au dessus des autres. Sauf que ce que le dragon ne comprenait pas, c’est qu’en voulant agir ainsi il n’allait finalement régner que sur des cendres. Et il entraînait Ielena dans ce monde de cendre…« Teo... Jure-moi que tu sais ce que tu fais. » Il aurait pu alors se rétracter, lui dire qu’il ne valait mieux pas qu’elle l’écoute. Qu’elle serait mieux loin, loin de lui. Mais il n’en avait même pas conscience, alors dans un petit sourire, il se mit à jurer. « Je sais ce que je fais Lena, je l’ai toujours su. Si cela peut te rassurer, je te le promets. » Et pourtant Morgane savait que cette promesse n’allait pas être bien utile pour ce qui allait venir, car aucun des deux n’était préparé pour ce qui allait suivre.

Le dragon sorti alors sa baguette en faisant un petit signe de tête à sa lionne pour qu’elle fasse de même. « On va commencer par un sortilège offensif, qui te permettra de te protéger si jamais tu venais à en avoir besoin. C’est le sortilège Foudrae qui projette de ta baguette un éclair. Plus tu vas mettre de l’intensité dans ta manière de lancer ce sortilège, plus l’éclair sera important et fera de dégâts. C’est pour cela qu’on va commencer par quelque chose de peu intensif pour ne pas attirer tous les adultes de l’école. » Il s’écarta de quelques pas de son élève, et dirigea sa baguette vers un arbre, puis après une certaine concentration, il fit un mouvement de poignet et annonça. « Foudrae » de là l’éclair jailli de sa baguette, lentement, se dirigeant vers sa cible, marquant le bois comme s’il venait de le cibler par une simple balle de pistolet. Car dans ce sortilège, tout était dans la précision et la maîtrise de soi. Il se tourna alors vers Ielena pour finalement retourner à ses côtés. « Le mouvement du poignet doit être léger, comme lorsque tu envoie un Wingardium Leviosa, et de même ta manière de prononcer le Foudrae dépend de l’intensité que tu veux donner à ton sortilège. Mais comme tu as pu le voir, en le disant à haute voix pas trop fort ça marche très bien. » Le dragon l’observa puis vient se placer derrière elle pour finalement lui dire au creux de son oreille. « Si jamais tu arrives pas à trouver la force nécessaire pour lancer ce sortilège, car il est quand même très offensif, pense à tout ce qui t’a donné envie de me demander de l’aide. Pense à ce qui s’est niché au creux de ton cœur comme un poids et qui ne veut plus te quitter, pense que tu veux retirer ce poids à jamais. Pense à tout ce qui a déjà pu te blesser. » Il s’éloigna alors pour se mettre à équidistance de l’endroit d’où elle allait lancer le sortilège et de l’arbre cible. Et il se mit à attendre. Attendre que la fureur atteigne sa lionne pour lui donner le cran nécessaire de lancer le sortilège. Sauf que ce qu’il ne savait pas c’est que si elle se mettait vraiment à penser à tout ça, ce n’était pas juste un sortilège qu’elle allait lancer, mais un véritable cataclysme. Un cataclysme dont il allait être la victime malencontreuse…

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Teodor Azarov & Ielena Dimitrova

Une promesse, c'est un engagement. Une parole de foi sur l'honneur, sur son propre tout et Teodor promet. Oui, il promet qu'il sait ce qu'il fait, comme il l'a toujours su, alors, petite Ielena n'a plus peur et assiste à ce que le merveilleux Diable a à offrir. Un mouvement gracile du poignet, un simple mot, tout si savamment orchestré que cela lui semble un jeu d'enfant. Si c'est bien cela la magie noire, alors Ielena saura le faire elle aussi. Un peu de légèreté dans la danse du bois, rien qu'un mot, c'est si facile qu'elle ne doute pas une seconde d'échec. Teo a dit que c'était simple. Teo a dit que le sortilège était peu offensif. Un grain de sable dans la balance, à peine une introduction à ce que leur monde sait faire de pire et puis... Teo a promit. Teodor qui a tous les traits d'un ange et dont elle ne perçoit rien de la noirceur. Teodor qu'elle a dressé en Dieu unique de son existence, si fort, si admirable. Rien ne peut lui arriver tant que le Dragon se trouve à ses côtés, tant qu'il la veille et l'entraîne dans son sillage. A son contact, c'est l'intégralité de son univers qui se brouille, jusqu'à la plus petite parcelle de sa raison. Il a promit et cet homme là a la parole sacrée. Une parole lui tirant jusqu'au frisson tandis que sa voix s'en vient murmurer à son oreille les consignes salvatrices de son premier exercice. La force de cette magie, de ce qu'il tente à lui inculquer, se trouve dans la souffrance, dans l'écho de tout ce qu'elle a enduré depuis seize longues années. Des pluies de coups aux insultes les plus humiliantes, sa mémoire travaille corps à corps avec un cœur gorgé de détresse et de désir d'en finir. Tourner la page, la rayer jusqu'à n'en plus obtenir qu'une page noire à tourner définitivement ; la tourner, jusqu'à oublier l'injure. « Ton sang. Ton bourreau. Ta chaire. » Elle inspire. « Tu serais pas ma soeur, je te prendrais sur place ! » Lève sa baguette. « Vas-y Ielena, délecte toi et abreuve toi de la vengeance jusqu'à plus soif ! » Le poignet danse alors même que ses lèvres s'entrouvrent. « Tu es celle que je désires. » Glisse le mot d'entre ses lippes. « Je t'ai créée.» Et la merveilleuse poupée de porcelaine du Dimitrov se brise, remodelée en un monstre de cauchemar façonnées des mains du Dragon.


« Foudrae ! »



Tout hurle en elle et tout se bouscule. Des coups de poings au coups de sang, de la morsure au contact d'une bouche indésirée sur la sienne. Aux vices d'un frère viennent se mêler le mépris d'un prétendu père et les sévices d'une matriarche horrifique. Douce petite Ielena a tout perdu de l'éclat brillant de ses yeux bleus pour n'en plus laisser voir que du noir, qu'une ombre destructrice qui éclate sans crier garde, tel la foudre frappant la Terre et cela n'a plus rien d'un jeu car dans son corps, déjà, tout vibre. Tout brûle, à lui en faire lâcher sa baguette. A lui en rompre le cœur. Du fuseau net et discret de l'Azarov, dans les mains d'une Dimitrova, s'étendent tous les maux d'un être que l'on a réduit à rien, à qui la parole fut offerte après cent ans de silence. Ce qui se produit alors n'a plus rien de sens et s'en vient tout détruire alentours : arbres, bosquets, roches, tout y passe jusqu'à la matière la plus fragile. Jusqu'à la chaire. Jusqu'au bout de ses doigts noircis sur lesquels commencent à poindre quelques cloques douloureuses. Elle a mal la lionne, mal à n'en plus tenir sur ses jambes, mal à les laisser se dérober sous son poids. Une seconde pour tâcher de reprendre son souffle ; une seconde pour tâter le feuillage au sol dans l'espoir d'y retrouver sa baguette qu'elle craint de toucher à nouveau. Teo. Teo, avait pourtant promis. Où est-il à présent qu'elle se trouve encore brisée de douleur à racler le plancher ? Où se trouvent ses bras fermes et sécurisant ? Où se trouve sa voix chaude et ses remontrances emplies de tendresse ?


« Teo ? »


Mais Teo ne réponds pas et la tête lui tourne. A la vue de ses mains tâchées de brûlures, l'échec s'en vient rire de sa maigre tentative. Si c'est bien cela la magie noire, alors Teo a menti. Si c'est bien cela, alors, cela n'a plus rien d'un jeu, ni d'enfants, ni d'adultes. Ça n'est un jeu pour personne, encore moins pour elle dont chaque membre convulse et de peur et de rage tout à la fois.

«  Teo...? »


Mauvais présage qu'elle refuse de confronter. Teo a promit. Teo qui a toujours la voix chaude et le mot juste. Teo qui sait si bien faire les choses et l'a toujours su, pourquoi ne réponds-t-il pas à son appel ? Est-il fâché ? Abasourdi ? D'un instant à l'autre, elle s'attend à le voir hurler après elle, à le sentir la secouer en lui infligeant de lourdes remontrances. Il aurait toutes les raisons du monde d'être furieux, gentil Teo qui assiste toujours impuissant à ses échecs à répétition. Doux Teo qui n'en faiblit jamais de patience à son égard et qu'elle appelle une fois encore. Alors, ses yeux reprennent contact avec la réalité et découvrent les dégâts infligés à l'arbre, aux bosquets et aux roches. A ses doigts qu'elle n'arrive plus à mouvoir sans en sentir la peau se tendre méchamment et elle l'appelle, encore. Une dernière fois. Coule une larme sous des paupières qui se ferment. Non. Elle divague. Elle a tort. Teo est plus fort que ce monde, que les arbres. Que les bosquets. Que les roches. Teo.

Teo, ce n'est jamais que ce corps qu'elle découvre enfin en se retournant. Un corps à la position étrange, qui n'a plus aucune grâce et dont la poitrine se lève à peine. Teo, n'a plus d'or dans les cheveux ; que des monceaux de terre et de détritus végétaux en guise d'ornement. Teo, il a le souffle léger et les paupières closes, comme un dormeur tranquille qu'on n'oserait tirer de son Val. Mais Teo, il a quelques traces noires à son front, les mêmes que sur les doigts de son élèves et un filet de sang s'écoulant de ses lèvres. Teo n'est plus Teo ; n'en reste que feu Teodor Azarov, Dragon et Prince de Durmstrang, tombé ce soir sous le joug d'une puissance que nul n'aurait su déceler dans les traits frêles et opalins d'une poupée Russe mortifiée dont les yeux se noient de larmes. Plus rien ne lui vient, pas le moindre son du chant curieux des oiseaux nocturnes ni des pas des centaures alertés par l'éclat tonitruant. Rien, si ce n'est un sifflement strident, celui d'un esprit mit à l'arrêt par une image de cauchemar.


« Je sais également qu'il faut avoir de sombres desseins pour pouvoir la pratiquer. Qu'il faut avoir envie de faire du mal. »


La chose était faite.
De sombre desseins.
Une envie de faire le mal.

Peu importait à qui après tout, Ielena avait voulu la souffrance. Elle avait été exaucée. D'échecs en échecs, elle avait emporté la victoire, enfin, et cette dernière lui apparaissait plus terrible que la mort. Plus terrible que tout ce qu'elle avait jamais vécu, à en éteindre son cerveau pour de bon. A en guider ses gestes machinalement sans qu'aucune connexion logique ne s'y glisse. Sa main glissée dans les revers du cuir viennent tirer la baguette du Dragon. Elle tire. Tire encore et encore les fuseaux de l'alerte en de longues gerbes d'étincelles rougeoyantes colorant le ciel de teintes vermeil. Agenouillée auprès de lui, rien ne se distingue plus à aucun de ses sens avant que son ouïe ne perçoive enfin les cris alertés du corps professoral s'approchant d'eux. S'approchant de lui, le découvrant. Cris étourdissants et mots d'incompréhension se mêlent dans la langue de Shakespeare qu'elle ne sait encore parfaitement maîtrisé et ne comprend plus à présent. Tapis dans l'ombre à plusieurs mètres de lui, Ielena n'a d'yeux que pour ce corps chéri plus que Merlin même et qui lévite à présent sous bonne escorte en direction du château. Teodor a disparu. Les professeurs aussi. Deux d'entre eux ont battus les fourrés quelques instants, cherchant maladroitement la présence d'un criminel dans ces recoins sombres avant que de se résoudre à rejoindre leurs autres. Ils partent, elle reste. Se couche dans le creux de son abris de fortune et s'endort peut-être, les yeux grands ouverts sur ce monde qui déjà a perdu tout son sens. Teo avait promis. Teo avait menti.



Caressée par de pâles rayons traversant péniblement la forêt, les brillants yeux bleus sont cernés et rougis, n'envoient pas la moindre décharge d'alerte quand dans leurs champs vient se dresser le visage irréel d'un hommes au corps équestre la toisant, faisant rouler doucement ses jambes par dessus ses talons.

_« Vivante ? »

Seul le mouvement de ses yeux réponds affirmativement à la question.

_ « Rentres au château petite fille. »

Mais elle ferme les yeux en guise de réponse, n'aspirant qu'à un point final tardant à venir.

_ « Ton garçon est vivant.»

Silence. Un temps et le cœur se remet à battre le rythme.
Roule une larme, la dernière avant que les lacrymales ne s'assèchent pour de bon et flotte son corps à son tour sous la poigne du centaure la soulevant sans douceur avant que de la rejeter à l'orée de la forêt.


_ « Petite fille : Un lion jamais ne rampe. Pourvu de crocs et de griffes, il n'a nul besoin de venin pour imposer son ordre. Si tu venais à l'oublier encore, je te donnerai personnellement de bonnes raisons de rester couchée sur le sol. Va ! »






Cet épisode, Ielena n'en garda pas de souvenir. Rien de bien net. Les mots incapables de trouver écho à son esprit, elle avait laissé le soin à l'instinct de prendre le contrôle de son corps pour la ramener aux chaleurs du foyer. Là, elle n'avait pipé mot. Nul ne saurait jamais. Non, nul ne se douterait jamais que Teodor Azarov, Diable de Durmstrang se trouvait désormais étendu dans un lit d'infirmerie, à peine conscient, par la soif vengeresse d'une petite Gryffondor toujours habituellement logée dans ses pas. Petite lionne devenue ombre, n'était plus à présent qu'un chant tendre et mélancolique que certains perçurent le soir, près des portes de l'infirmerie de Poudlard.



©Aloysia



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