Les gobelins de Mumblemumps Le staff à votre service |
Version 7
La version sept est enfin arrivée ! Centrée sur l'épidémie, les problèmes politiques, de nouveaux clans se forment, venez voir de quoi il en retourne.
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L'épidémie dévoilée !
Le Ministre parle de l'épidémie en conférence de presse, les Médicomages sortent leur premier rapport, les premières conclusions sur l'épidémie !
Jette un oeil au nouvel épisode !
Besoin d'adultes !
Nous manquons d'Aurors à Poudlard et à Pré-au-Lard, de Professeurs et d'habitants de Pré-au-Lard nous en attendons avec impatience !
Pour en savoir plus
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| Emérence + Blossom on the tree, you know how I feel | InvitéConsumed by the shadows | Jeu 23 Fév - 22:30 |
| Emérence Prunelle Vadon avec Teresa Oman (Blake) Belle et jeune fille qui nous vient tout droit de Beauxbâtons pour entamer sa sixième année au collège. Elle est née à Porto Vecchio, en Corse en ce beau jour qu'était le 22 avril 1983 en tant que sang mêlé ; à présent elle vit à Poudlard au cours de l'année, mais elle est toujours à Porto Vecchio le reste du temps, malheureusement. Elle est plutôt joyeuse, drôle, stratège mais aussi mythomane, effrontée, caractérielle. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être faible, voire médiocre dans certaines matières. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois de séquoia, mesurant trente centimètres et demi et contenant une tige de dictame. Avec cette baguette, il lui est impossible de créer un patronus - le sien prendrait la forme d'un caméléon sûrement, si elle y parvenait. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : son père la serrant fort dans ses bras, une flopée de frères et soeurs à ses pieds. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Une ombre terrifiante qui se déplace sans que jamais elle ne puisse l'identifier, dans son cas. We have more questions... ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? Un nouveau souffle, un nouveau départ. Partir encore plus loin de la maison, loin des jérémiades, des pleurs, des cris, de tous ces maux de gamin. Quitter la France, ça sonnait comme une délivrance à ses oreilles. Alors oui, Emérence avait accueilli la nouvelle avec plus d'enthousiasme qu'il n'en fallait. Elle se fichait bien de tout ce que cette décision administrative pouvait cacher ou des grands discours qu'on pouvait leur apporter sur le sujet : faciliter la communion magique, encourager les liens inter-écoles... Tout ça sonnait faux, ne sonnait pas du tout d'ailleurs. Emérence elle ne pensait qu'à l'Ecosse, au voyage. ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ? Elle n'est peut-être pas courageuse, mais Emérence avait été appelée au combat, et elle n'était pas du genre à reculer. Elle est de ceux qui n'ont pas grand chose à perdre, alors pourquoi ne pas mourir en héros ? La jeune fille a pourtant eu de la chance. Poudlard, elle y était donc déjà allée. Les journaux ne parlaient que de ça, la guerre civile de Londres, les peuples à feu et à sang. Elle avait envie de prendre part Emérence, ça la démangeait. Ca lui donnait une bonne raison de partir, une bonne raison de devenir glorieuse. C'était dangereux, c'était un risque à prendre, mais elle avait tout quitté pour l'Angleterre, pendant quelques semaines. Elle avait fini son voyage à Ste Mangouste. La française avait été terrassée par un sortilège, en soit, elle y survivrait. Mais il lui avait laissé des séquelles à vie. Emérence était souvent prise de vertiges, de vomissements. Elle, elle s'en fichait un peu à vrai dire, elle avait désormais une bonne raison de ne pas réussir ses prédictions. Mais elle était malade pour l'éternité, c'était un fait. ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ? Elle croit au destin dur comme fer la sorcière. Aux superstitions aussi. C'est une fétichiste pure et dure. Demandez-lui de passer sous une échelle ou de regarder un chat noir dans les yeux et elle vous enverra valser. Mais regardez-là sourire à 19h19 et toucher son nez à 20h20. Elle a toujours été ainsi. Alors ses pouvoirs pour elle, elle est née avec, ça constitue sa force, sans doute. Mais si elle vient à les perdre, alors c'est qu'il y aura une bonne raison. Ce serait peut-être une punition pour tous ses péchés, ou une preuve que même en étant ce qui se rapproche le plus d'une moldue, Emérence continuera à vivre, à vivre bien, elle vivrait peut-être même mieux. Il n'y a pas de force qui ne peut être égalée. Elle trouvera bien autre chose pour se faire respecter. ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Emérence est une leader née. A Beauxbâtons, c'était elle la chef de fil, c'était elle qu'on écoutait. Il faut dire qu'on respecte souvent ceux qu'on admire. Elle ne pouvait se vanter de rien, tout ce qu'elle racontait n'était que des bobards, mais tellement proches d'une possible réalité. Mais il fallait tout de même avouer qu'ils réussissaient à lui donner une bonne réputation. Il n'y avait rien d'étonnant à ce que le schéma se reproduise à Poudlard, surtout qu'elle avait combattu pour la liberté de cette école, elle était plus que jamais respectée. Emérence s'était tout de suite bien intégrée, avait retrouvé quelques vieux amis de l'école française. C'est celle qui rigole, fait la fête, fume occasionnellement pour passer du bon temps. Emérence Valdon profite de la vie et croyez-le ou non, elle n'est jamais seule dans ses conneries. The best day of my life... (MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)Pour les élèves de Beaubâtons et Durmstrang : Racontez votre voyage pour venir à Poudlard. Quel moyen de transport avez-vous pris ? Que ressent le personnage ? Que fait-il ? Essaie-il de se lier aux autres ? Quelles sont ses premières impressions sur Poudlard, sur les élèves qui y étudient ? Sont-ils accueillants, le château est-il à la hauteur de ses attentes ? Ou le contraire ? Pourquoi a-t-il choisi de venir à Poudlard ?
Elle avait un peu tout préparé dans son coin, n’avait pas tellement voulu évoquer son départ pour Beauxbâtons. Elle se disait que comme ça, ses demi-frangins seraient moins tentés, qu’on ne la suivrait pas, qu’elle passerait enfin une année loin d’eux. Mais elle était prévisible la sorcière, toute la famille devait déjà connaître ses desseins. Emérence avait préparé sa valise, avait vérifié au moins trois fois que rien ne manquait, mais tout semblait bon. Le voyage serait plus long que d’habitude, là où elle n’utilisait que la poudre de cheminette puis le train pour se rendre à Beauxbâtons, elle devrait cette fois-ci d’abord se rendre dans le nord par les réseaux de cheminée puis prendre un train jusqu’en Angleterre. De là, elle entamerait le long voyage du Poudlard Express jusqu’en Ecosse. C’était périlleux, mais ça en vaudrait la peine. Elle sortit de sa chambre. Les deux autres se préparaient sûrement à aller à Beauxbâtons. Pourtant, alors qu’elle descendait les marches quatre à quatre, bien trop pressée de prendre enfin son envol, elle surprit Odette et son mari embrasser Basile et Dorothée, leur souhaiter un bon voyage. Et tout à coup, Odette prononça les mots fatidiques. « Ecrivez-nous dès que vous arrivez à Poudlard. » Elle aurait dû s’en douter. Emérence les rejoignit dans le salon, les joues en feu devant la famille au complet. Elle agrippa violemment le pot de poudre de cheminette, se plaça dans l’immense cheminée, valise à la main, et prononça les mots. Son dernier regard à sa mère fut glacial. Elle ne prit même pas le temps d’observer son beau-père. Elle fit tout le voyage jusqu’au Poudlard Express. Il était bien plus impressionnant que le train qui l’emmenait habituellement à Beauxbâtons. Elle chercha une place parmi les compartiments vides. Ses yeux passèrent devant ceux de Basile, confortement installé. Encore un an à le supporter. Puis l’année de leurs examens. Elle pesta. Normalement, elle n’aurait pas dû avoir à subir la présence de Dorothée si Poudlard n’avait pas mis en place les GISIS. Elle se trouva un compartiment plus loin dans lequel elle retrouva deux amies de Beauxbâtons, elle prit place et fit par la même occasion la connaissance d’un élève de Poudlard. Le train démarra sans qu’elle ne s’y attende et la conversation semblait déjà passionnante. Emérence espérait. Elle espérait que Poudlard soit différent, que les choses allaient changer un peu. Après tout, l’environnement changeait les gens, parfois.
ϟ Ton pseudo : Blake ϟ Ton âge : 17 jonquilles ϟ Ton avis sur mumblemumps : M'ENFIN ON ME LE DEMANDE ENCORE ? ϟ Le mot de la fin : Mumblemumps ϟ Tous droits réservés. |
| | | InvitéConsumed by the shadows | Jeu 23 Fév - 22:31 |
| Oh, oh, it's magic, you know... C’est la mort qui l’a pris. Ca semble plus doux dit ainsi. Plus réel, moins cruel. La vérité c’est qu’il l’a laissée. Lui. Lui en qui elle faisait une confiance aveugle. Lui pour qui elle aurait laissé sa vie pour la sienne, pour qu’il vive encore, son héros des temps modernes. Son père. Et ses rires résonnaient encore comme un écho malsain dans son esprit. Mais il a fallu qu’il ne la supporte plus, sa mère, qu’il ne l’aime plus. Et soudain tout s’écroule : il n’a jamais tenu à Emérence, jamais. Des sentiments refoulés, oubliés, jetés comme une vulgaire ordure dont on veut se débarrasser. Elle s’était demandée s’ils l’avaient vraiment voulue. Si Emérence n’avait pas été un simple accident qu’ils avaient accepté parce qu’il n’y avait pas d’autre choix. Elle l’avait supplié, Emérence, de rester ou de l’emmener avec elle. Loin, bien loin. Elle s’en fichait de tout quitter. Elle avait neuf ans. A cet âge-là tu penses qu’à la couleur de tes vêtements. Qu’à tes nattes que t’as pas su faire correctement. Tu penses ni à l’avenir, ni à ses foutus histoires de famille. Et pourtant, Emérence n’en avait pas eu le choix non plus. C’était tombé sur elle, comme ça, sans crier gare. Sa mère ? Elle ne l’avait jamais vraiment aimée, et puis c’était réciproque. Son air hautain. Son visage fermé sur lequel Emérence lisait tout le dégoût qu’elle avait pour elle. Elle s’était inventée un jeu : celui de ne jamais croisé la mère dans la maison. Elle prenait les portes opposées, se rallongeaient considérablement, mais jamais, jamais elle ne voulait l’avoir en face d’elle. C’en était devenu une manie. Deux ans elle avait passé à ne plus exister. Emérence n’était plus qu’une ombre à la maison. Elle se faufilait dans la cuisine en cachette, remontait à pas de loups. Pourvu qu’on ne la voie pas. Pourvu qu’on ne l’entende pas. Il était dur d’être un enfant chez les Valdon. Ca l’était encore plus chez les Lemoyne, chez sa mère désormais célibataire. Arriva un jour où sa mère, sans même qu’elle n’ait fait quoi que ce soit, se remémora soudain qu’elle ne vivait pas seule. Un matin, elle appela Emérence d’une voix ferme. La petite, alors âgée de onze ans, descendit les marches quatre à quatre, du plus vite qu’elle put. Elle se prit les pieds dans le tapis qui trainait sur le seuil de la porte d’entrée, arriva dans la salle à plat ventre. Sa seule réprimande fut une lettre qu’elle lui fit tomber sur la tête, sans que la petite ne se soit encore relevée. Et l’aigrie prit la porte et disparut à nouveau, laissant Emérence seule à la maison. Alors seulement là, elle se retourna sur le dos et attrapa la lettre entre ses deux paumes. Beauxbâtons. C’était réel, c’était vrai, c’était arrivé. La délivrance lui avait été apportée sur un papier en or. A dire vrai, ses bagages étaient déjà prêts depuis des mois, attendant désespérément la lettre, puis le Grand Jour, comme on attend le père Noël dans notre douce enfance. ✦ ✦ ✦ Beauxbâtons c’est beau, c’est grand. C’est l’élégance et le charme. La beauté à l’état pure. Là-bas, elle se sent un peu plus chez elle que là où elle a vécu pendant onze ans. Elle se repère très vite, très facilement, c’est comme un jeu d’enfant. Elle appréhende déjà les vacances de Noël, Emérence. Revoir sa mère ne l’enchante pas tant que ça. Elle aurait préféré rester là, on le lui avait proposé. Mais le hibou maternel était strict, il fallait qu’elle soit en Corse pour ces vacances : Odette Lemoyne avait une annonce à faire. A contre cœur, Emérence prépara ses affaires. Elle n’avait même pas pris le temps d’acheter un traditionnel cadeau qu’elle envoyait à son père, tous les ans, habitude qu’elle avait voulu prendre dans un dernier élan d’espoir. Elle ouvrit la porte, posa ses affaires sur le tapis. La maison sentait bon la cuisine, ça changeait de l’odeur de renfermé habituelle. Des effluves d’épices lui revenaient aux narines. Au pied de l’escalier, elle remarqua plusieurs paires de chaussures. Des chaussures d’homme qui plus est. « Emérence, c’est toi ? Ce n’est pas trop tôt. Dépêche-toi, qu’est-ce que tu fabriques ? Ca va être froid. Toujours la dernière, je vous l’avais dit, elle est infernale… » Elle posa ses bagages, ferma la porte, quitta ses chaussures. Sa mère lui avait préparé à manger, elle ne comprenait pas. Et puis, il y avait véritablement quelqu’un d’autre dans la maison. Le ventre d’Emérence se noua. Elle s’avança jusqu’à la pièce où elle était attendue, elle y découvrit sa mère, bien plus pimpante qu’à son habitude. Elle s’était maquillée, avait sorti quelques bijoux. Le tablier noué autour de sa taille donnait tout l’air d’une mère au foyer. Mais ce n’était pas tant ça qui avait attiré l’attention de la jeune fille, même s’il fallait l’avouer, le portrait de sa mère contrastait complètement avec la femme qu’elle avait connu jusqu’alors. Non. C’était la bague qu’elle avait à son annulaire gauche. Une bague de mariage. Et à en juger par l’homme qui se tenait à ses côtés, le regard plongé dans celui d’Odette, Emérence en déduit rapidement à qui elle avait affaire. Un beau-père. Si elle s’attendait à ça. On la traitait comme une parfaite étrangère, hors de la famille. Même les deux mômes eux aussi assis autour de la table semblaient moins perturbés qu’elle. L’aînée devait avoir un ou deux ans de plus qu’elle, tout au plus. Elle ne l’avait jamais vue. Mais le plus petit, elle le connaissait bien, avait même quelques cours avec lui. Il avait son âge. « Qu’est-ce que c’est que ce cirque ? Odette ? Qu’est-ce que ça veut dire ? » Elle s’était refusée de l’appeler maman du jour où son père était parti. Elle n’avait plus ce statut à ses yeux, ne l’avait jamais eu d’ailleurs. Emérence était une orpheline, rien de plus ni moins, une gosse abandonnée par les siens. « Surprise. » lança-t-elle à sa fille avec un regard narquois et un sourire railleur au coin des lèvres. ✦ ✦ ✦ Les grandes vacances approchaient et Emérence se disait qu’elle aurait peut-être mieux fait de s’enfuir loin et ne jamais revenir plutôt que de retourner chez elle. Surtout qu’elle le savait, en arrivant à Porto Vecchio, on allait lui présenter quelqu’un, son petit frère. Né quelques mois plus tôt, Emérence avait été prévenue de la nouvelle par hibou, preuve encore une fois de l’indélicatesse d’Odette, désormais appelée Odette Doranger, qui n’avait pas pris la peine de lui annoncer sa grossesse. Lorsqu’elle arriva, elle eut l’impression de revivre la même scène que l’été dernier, qui avait elle-même été la même que l’hiver dernier. La boule au ventre. La maison métamorphosée. Les chaussures qui trainaient. A cela venait aujourd’hui s’ajouter les pleurs de l’enfant. Tout ça lui donnait mal à la tête. Elle monta directement dans sa chambre. La porte d’en face était ouverte, elle observa furtivement Basile. Ils n’avaient même pas fait le voyage ensemble, ni avec Dorothée d’ailleurs. Emérence avait pris soin d’arriver la dernière, s’était rallongée de quelques heures, histoire d’éviter les embrassades qui, elle en était persuadée, auraient été perpétuées pour tout le monde, sauf pour elle. C’est lorsqu’elle sentit les yeux de son demi-frère se poser sur elle qu’elle se rendit compte qu’elle était devant sa chambre, les yeux fixés sur lui. « Tu veux quelque chose ? » Il la regardait avec ses grands yeux, elle ne retint même pas si le ton de Basile était doux ou agressif. Elle courut se barricader dans sa chambre. Au diner, les conversations allaient bon train. Emérence voulut parler un peu, s’intégrer, mais les regards noirs que lui lançait sa mère à chaque fois qu’elle ouvrait la bouche l’en dissuadèrent. Alors Emérence attendit patiemment le fromage. Puis le dessert. Les rires allaient de plus belles, le gamin assis sur sa chaise haute participait aussi, il semblait bien plus accepté qu’elle ne le serait jamais. Ca l’écoeurait. Odette demanda finalement à Basile et Dorothée comment s’était passée leur année. Pour Basile c’était compréhensible, il n’était pas rentré depuis le début de l’année, tout comme Emérence. Mais Dorothée ? Elle savait pertinemment que sa demi-sœur envoyait des hiboux réguliers en Corse pour les tenir informés de sa brillantissime réussite. Elle rentrait à chaque vacances, était la fille chérie des Doranger. Ils prirent tour à tour la parole, et Emérence fut surprise qu’on ne l’évoque pas, à aucun moment. Basile et elle avaient tout de même des cours en commun, elle aurait pensé qu’il aurait prononcé son nom, au moins une fois. Mais son nom était un poison. Il raconta quelques anecdotes à Odette qui ne put s’empêcher de s’esclaffer, et son mari d’en faire encore plus, entrainé par le rire de sa compagne. Et voilà la tablée qui était encore une fois dans un moment de convivialité. « C’est bon ? C’est pas bientôt fini vos conneries ? » Elle s’était levée Emérence, elle en avait assez. Assez qu’on l’ignore. Assez de faire partie d’une famille qui ne la considérait pas. Le calme s’était fait, tout d’un coup. Tous les yeux étaient braqués sur elle. Pour une fois. Elle aurait presque gardé la bouche fermée encore un peu, juste pour profiter du délicieux instant. Le silence était apaisant, enivrant. « Vous vivez la parfaite petite vie maintenant, hein ? Et moi dans tout ça ? J’ai pas bougé. Je suis toujours là. Je suis ta fille Odette, jusqu’à preuve du contraire. » Les mimiques sur le visage de la mère avaient tout l’air de dire le contraire pourtant. Elle aurait juré que son sourire pincé lui annonçait des représailles pour oser hausser le ton. Emérence savait qu’elle avait intérêt à bien choisir ses mots. Déjà les mains d’Odette se posaient sur la table, ses traits se tiraient, elle était prête à se lever. « Peut-être que je suis odieuse. Peut-être que je ne suis pas la fille parfaite. Peut-être que tu ne me voulais pas après tout. Mais si tu avais su qui j’étais vraiment, qui je suis devenue, peut-être que tu te serais un peu plus préoccupée de moi. » La jeune sorcière tapa du poing sur la table et hurla dans la maisonnée. L’enfant commença à pleurer, bientôt bercé par le père qui quitta la table et l’emporta avec lui. Odette devint rouge, elle cherchait ses mots. « Et bien, si tu es aussi intéressante que tu le prétends, pourquoi tu ne nous vanterais pas tes nombreuses qualités Emérence ? » Elle était un peu démunie, elle n’avait plus les cartes en main. Il fallait qu’elle dise quelque chose, et vite. Quelque chose de gros, de merveilleux. Quelque chose qui enlèverait cet air suffisant de son visage. Qui lui clouerait le bec. L’idée commençait à germer un peu dans son esprit. « Et bien, tu ne t’es jamais rendue compte que je pouvais connaitre l’avenir. » Elle rigola Odette. Décidément, elle était plus drôle que ce qu’elle pensait cette petite. Et la manière qu’elle avait de dire ça avec un aplomb, c’était le comble du ridicule. « Alors tu as dû voir que si tu ne te diriges pas très vite dans ta chambre, tout ça risque de mal finir Emérence. » « Non. J’ai vu que t’en avais encore un dans le tiroir. » Elle improvisait totalement, ne savait plus où donner de la tête. Les phrases lui étaient venues sans même qu’elle y pense comme si elle avait toujours eu un don pour le mensonge, à défaut d'avoir celui de divination. Elle voyait bien les visages sceptiques qui se dessinaient : ni Dorothée, ni Basile, ni Odette ne croyait à son baratin. Mais elle ne se démontait pas, elle gardait la tête droite et l’air sérieux. C’était plus facile qu’elle ne l’aurait cru. ✦ ✦ ✦ « Et toi alors Emérence, raconte-nous tes histoires de famille ? » La rumeur allait bon train à Beauxbâtons. Elle avait commencé à raconter à qui voulait l’entendre qu’elle avait véritablement un don pour la divination. Son mensonge de la dernière fois avait été accueilli d’abord par du mépris – on ne la croyait pas, et pour cause, jamais une seule personne dans la famille n’avait eu ce don qui pourtant était héréditaire. Mais force était d’avouer que la petite ne semblait pas mentir : Odette Doranger annonça une nouvelle grossesse la semaine suivante. Le coup du destin avait joué en sa faveur. Ce n’était pas pour autant qu’elle avait gagné en affection de la part de sa mère, mais au collège, beaucoup de choses avaient changé. On venait désormais la voir pour qu’elle prédît un avenir qu’elle inventait sur le tas. Elle se trompait, la plupart du temps, mettait ça sur le compte de la fatigue, de l’énervement ou du trop plein de travail qu’on lui donnait à se concentrer ainsi. Emérence brodait avec une facilité qui la dépassait même, c’était au-delà de ses espérances. Jamais elle n’avait pensé pouvoir affabuler à ce point. Maintenant qu’Emérence avait les lumières sur elle, il était hors de question pour la jeune fille de laisser quiconque les lui retirer : pas même Dorothée ou Basile. Sa demi-sœur était verte de jalousie, elle le voyait bien, et elle s’en délectait. « Il n’y a pas grand chose à raconter… Chez nous, les Valdon, on aime les familles unies et sans histoire. » Elle prenait un plaisir extrême à inventer sa vie parfaite, une vie d’artifice, une vie imaginaire. Après tout, elle ne considérait ni Basile ni Dorothée comme sa famille. Ses véritables racines, c’est celles qu’on choisit, qu’elle se disait. Emérence Valdon avait décidé de raviver ses souvenirs d’enfant, quand bien même elle savait que cette famille-là n’existait plus. Dans ses rêves, les Valdon était toujours aussi soudés, toujours aussi aimants. Dans ses rêves, elle gardait sa naïveté d’enfant et croyait encore que ses parents s’aimaient, l’aimaient et qu’ils formaient à eux trois une famille digne d’un conte de fée. « Mon père est un riche banquier et ma mère est une femme d’affaire reconnue. Mais, malgré notre fortune, ce n’est pas pour ça que je vis dans le luxe, on préfère les choses simples et modérées, à la portée de tous. Vivre au milieu des autres, c’est un peu notre devise. L’argent… Mon père dit qu’on s’en servira plus tard pour voyager. Il parle déjà de l’Amérique ou de l’Asie, on ne sait pas encore. » Un sourire radieux s’affichait sur son visage, si seulement cela pouvait être vrai… Les visages des autres étaient ébahis à l’idée d’entendre une pareille histoire, ça donnait envie. Elle s’était inspirée de livres qui avaient bercé son enfance pour développer un peu cette histoire. Elle ne lisait plus depuis longtemps, elle était obligée de se ramener à un temps où la maison était encore vide d’enfants et où pour passer le temps, elle se plongeait dans toute sorte d’ouvrages. C’était avant d’arriver à l’école. Désormais, Emérence avait perdu tout le goût de la lecture, ou même des études. Elle préférait rester à discuter avec ses nouveaux amis, passait son temps à ricaner et à prendre les cours pour son terrain de jeu favori. A quoi bon s’intéresser à de vulgaires chiffres rouges sur un parchemin ? Des études ne lui amèneraient rien, elle ne pourrait pas continuer l’école après ses Aspic, de toute façon. Sa mère privilégierait sans doute Dorothée à elle et miserait toute sa fortune dans la réussite de l’aînée, elle le savait. A quoi bon trimer pour terminer concierge ou vendeuse dans une boutique quelconque ? Elle préférait profiter de la vie, celle qu’elle avait enfin réussi à trouver. Le gâchis était plus grand encore que la française était très intelligente. Elle avait hérité d’une importante mémoire et réfléchissait plus vite que la lumière. Mais cette capacité, elle l’utilisait pour des desseins bien plus importants à son avis : se faire des amis, se faire respecter, concurrencer Dorothée. Voilà des choses auxquelles elle aspirait, contrairement au travail acharné qu’elle aurait pu fournir pour améliorer ses connaissances. « Et les amours alors ? Je t’ai vu regarder la fille, tout à l’heure… » Là encore, Emérence se retrouvait dépourvue de toute histoire croustillante à raconter. La française n’avait jamais réussi à aimer. Depuis qu’elle avait donné tout son amour envers un père qui la considérait davantage que sa mère et que celui-ci était parti, elle s’était mise en tête que des sentiments pareils ne pouvaient pas exister et que, dans le cas contraire, ils auraient tôt fait de la décevoir. Elle n’avait pas tout à fait tort. Alors Emérence butinait à droite à gauche. Il n’y avait que le physique qui lui parlait, le reste, elle n’y songeait même pas. Il était vrai que Beauxbâtons était rempli de jeunes gens à son goût. Elle était déjà sortie avec plusieurs d’entre eux, des garçons beaucoup, des filles un peu. Des amourettes qui ne duraient pas. Elle s’amusait surtout. Pour ce qui était des sentiments, Emérence Valdon était une coquille vide. Tout ce qu’elle cherchait de ses relations, c’était un peu de reconnaissance, d’admiration. C’était maladif chez elle. Tout était calculé, tout était manœuvré. Emérence voulait le succès, elle voulait la lumière, la gloire et les étoiles qui brillaient dans les yeux de quelques uns qui la regardaient. Elle se sentait vivante, Emérence, quand soudain on buvait ses paroles. Mumblemumps ϟ Tous droits réservés. |
| | | Cassandre O. BlackwoodConsumed by the shadows Maison/Métier : gryffindor Célébrité : Kimmy Schram Pseudo : Elly Âge : 28 Parchemins : 4070 Gallions : 838 Date d'inscription : 21/06/2016
| Jeu 23 Fév - 22:33 |
| On va s'aimer, à toucher le ciel Se séparer, à brûler nos ailes Se retrouver comme les hirondelles On va s'aimer, tellement tu es belle On va jeter les clés d'la maison On va rêver à d'autres saisons On va quitter ces murs de prison On va s'aimer Sur une étoile, ou sur un oreiller Au fond d'un train, ou dans un vieux grenier Je veux découvrir ton visage où l'amour est né On va s'aimer Dans un avion, sur le pont d'un bateau On va s'aimer, à se brûler la peau Et s'envoler, toujours, toujours plus haut Où l'amour est beau oh oh oh oh oh |
| | | InvitéConsumed by the shadows | | | | Johannes L. RosenbergConsumed by the shadows Maison/Métier : Concierge Célébrité : Dan Avidan Pseudo : Zire Âge : 30 Parchemins : 1197 Gallions : 935 Date d'inscription : 22/02/2017
| Jeu 23 Fév - 22:46 |
| Rebienvenue du coup /o/ (J'aime bien parce que je dis ça alors que je viens de me pointer, normal) |
| | | InvitéConsumed by the shadows | Jeu 23 Fév - 22:53 |
| Rebienvenue Zizounette elle envoie du poney péruvien ta louloute o/ bon courage pour ta fiche |
| | | InvitéConsumed by the shadows | Ven 24 Fév - 18:07 |
| Encore un Re bienvenue avec cette jolie demoiselle, et bon courage pour ta fichette |
| | | Willa LundgrenConsumed by the shadows Maison/Métier : Première année de GISIS, en Sciences Occultes. Anciennement en Médecine Magique. Célébrité : Aurora Aksnes Pseudo : from the morgue Âge : 25 Parchemins : 1250 Gallions : 1029 Date d'inscription : 01/12/2016
| | | | Sabal de VandekeybusConsumed by the shadows Maison/Métier : professeur d'art à l'école poudlard, tel un prophète dans le désert le voilà à tenter d'apprendre à voir aux plus déterminés des aveugles. Célébrité : jeffrey dean morgan Pseudo : baba yaga Âge : 27 Parchemins : 375 Gallions : 106 Date d'inscription : 10/02/2017
| Ven 24 Fév - 19:09 |
| Bordel mais tu pouvais pas revenir avec un laideron ? NON BIEN SUR FALLAIT QUE CE SOIT TERESA. J'vous jure, tss. |
| | | InvitéConsumed by the shadows | | | | James MartellConsumed by the shadows Maison/Métier : Professeur de Zoomagie, directeur des Serdaigle et s'occupe aussi des retenues Célébrité : Daniel Gillies Pseudo : Emi. Âge : 32 Parchemins : 2935 Gallions : 863 Date d'inscription : 21/09/2016
| Ven 24 Fév - 22:06 |
| Oui je pointe enfin le bout de mon nez -> j'aime me faire désirer Re-Bienvenue à ton nouveau personnage, Emerence, ce prenom , tu sais ce que j'en penses Allez dépêche-toi de nous finir cette fiche Plein de looooove |
| | | InvitéConsumed by the shadows | Dim 26 Fév - 0:08 |
| Tout le monde arrive avec de beaux avatars ohlala Re-bienvenue ici du coup (?) |
| | | InvitéConsumed by the shadows | | | | InvitéConsumed by the shadows | Dim 26 Fév - 11:15 |
| @James Martell J'ai failli t'attendre dis donc Merci la gueuse, je termine vite c'est promis, il me reste plus que la première partie @Berttie Archdeacon Pssttt Berttie, c'est Zirwya & Atos Et t'as vu j'ai encore craqué pour un bel avatar, c'est pas de ma faute Merci ma douce @Aileas Glengorm Merci toi J'espère que ce personnage sera à la hauteur de vos espérances en tout cas |
| | | InvitéConsumed by the shadows | Dim 26 Fév - 11:32 |
| Gourgandine |
| | | InvitéConsumed by the shadows | | | | InvitéConsumed by the shadows | | | | Lionel LemaireConsumed by the shadows Maison/Métier : première année en politique magique, rugit son appartenance à la maison des lions. Célébrité : cole mohr, bb Pseudo : Prim Âge : 27 Parchemins : 1629 Gallions : 943 Date d'inscription : 03/01/2017
| Dim 26 Fév - 23:29 |
| CE PERSONNAGE DE DINGUE REBIENVENUE |
| | | O. Piros FortescueConsumed by the shadows Maison/Métier : ancien gryffondor, choixpeau flou qui n'avait pas l'étoffe d'un lion, il est désormais directeur d'un cirque, maître des cauchemars. Célébrité : hugh dancy Pseudo : elly Âge : 28 Parchemins : 2878 Gallions : 794 Date d'inscription : 14/11/2016
| Lun 27 Fév - 11:45 |
| Bon, tu le sais déjà, je suis fan du personnage, Emérence est vraiment pleine de vie et de couleurs et j'ai hâte de la voir en jeu Surtout avec ses demi-frères et soeurs Puis, ta fiche est juste magnifique, encore une que j'ai dévoré Je ne te fais pas patienter plus longtemps mon chat Félicitations, tu as réussi à faire ta fiche de répartition ! Le Choixpeau n’a pas hésité plus d’une minute avec toi et a pris sa décision. Maintenant que tu as été réparti dans ta maison, tu vas pouvoir procéder à toute la partie inscription administrative de Poudlard.
N’oublies pas qu’ici, tu peux t’amuser rapidement alors n’hésites pas à nous rejoindre soit dans le flood soit sur la ChatBox ! Tout le monde est le bienvenue. Tu peux maintenant commencer à créer de nouveaux liens avec les autres élèves. Tu trouveras tout ça dans le journal du sorcier. Ce n'est pas tout, il va falloir que tu viennes recenser ton personnage dans le dortoir, les clubs, l'équipe de quidditch etc... Tu trouveras tout ce qu'il faut dans les parchemins indispensables ! Ensuite, si tu as la moindre question n’hésites pas à envoyer un hibou à l’un des membres du Staff. Nous t’attendons vite à Poudlard et nous tenons surtout à te remercier de t'être inscrit sur MUM ! Si tu as envie de RP mais que tu n'as pas de partenaire, viens t'inscrire au speed dating version sorcier. Tu peux aussi consulter le répertoire des sujets libres et communs. Pour ne pas te perdre dans la chronologie du forum, voici un petit rappel. Si tu as du mal à te retrouver dans le château, que tu ne comprends rien à tes cours ou que tu as été victime d'un sortilège de confusion, tu peux toujours demander un parrain pour te guider.
Tu trouveras le QG de ta maison et les secrets qui l'entourent, par ici. N'hésite pas d'ailleurs à dépenser tes gallions pour faire gagner des points à ta maison, pour découvrir des indices sur l'épidémie ou pour t'acheter des objets. Tu trouveras toutes ces choses dans la boutique. Il te faudra également installer ton hibou dans la volière pour pouvoir recevoir du courrier. Enfin, pour consulter la liste des cours disponible et t'y inscrire, c'est par ici.
Si tu veux agrandir ton cercle d'ami et que tu as une idée en particulier, n'hésites pas à créer ton propre scénario, une fois que tu auras deux semaines d'activité sur le forum et un RP en cours, que tu peux faire ici. Enfin, et surtout pour gagner le coeur de nouveaux sorciers, nous t'invitons à voter pour MUM dans la session que tu trouveras dans la taverne.
N'oublie pas le plus important : amuse-toi bien sur MUM ! Cordialement, Le Choixpeau Magique Mumblemumps ϟ Tous droits réservés. |
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