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Drink a glass with me, i'll tell you who you are (Ft.Heathcliff)

James Martell
Consumed by the shadows
James Martell
Personnel de Poudlard
Maison/Métier : Professeur de Zoomagie, directeur des Serdaigle et s'occupe aussi des retenues
Célébrité : Daniel Gillies
Pseudo : Emi. Âge : 32 Parchemins : 2935 Gallions : 863 Date d'inscription : 21/09/2016

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Drink a glass with me,
i'll tell you who you are
~ Heathcliff & James ~


E
lle était morte... C'était quelque chose qui ne cessait de tourner en rond dans la tête du professeur Martell... Un jour elle était là et le suivant il avait perdu celle qu'il aimait comme si c'était la chose la plus banal du monde... Autant le dire il était tout retourner, le professeur qui était sans doute le plus impassible de tout le personnel en dehors du directeur lui-même peinait à présent à cacher ses émotions... La douleur était insoutenable et ne cessait pas de le renvoyer des années en arrière lorsqu'il avait perdu sa mère quand il était jeune... C'était à partir de cet instant qu'il s'était forgé un mur, à cet instant qu'il avait appris à grandir bien plus vite que ses camarades... A ce moment où il s'était coupé du monde pour se réfugier dans les livres. C'était grâce ou à cause de cette épreuve qu'il avait gagné cette grande sagesse qui le caractérisait... Mais Emeline ? Elle savait su briser ce mur, elle avait su faire fondre la glace pour atteindre son cœur, il s'était senti vivant à ses côtés malgré le fait que ce soit son élève, le fait que sa conscience lui interdisait une telle union il avait finalement céder et lui avait avoué ce qu'il ressentait... Avait-il eu tort ? Avant la tragédie il n'avait toujours pas la réponse, aujourd’hui ? Il savait que non, il se disait qu'il aurait dû aller plus loin afin de leur donner une chance de vivre ce qu'ils avaient à vivre pour le peu de temps qu'il lui restait... Mais ça personne ne pouvait le savoir pas vrai ?

La marche blanche était déjà passé depuis quelques jours... Finalement cela n'avait pas aidé à atténuer son chagrin. James qui avait toujours été plus ou moins solitaire avait tendance à se refermer sur lui-même et à rejeter toute forme d'aide, à vrai il feignait presque l'indifférence lorsqu'il était entouré de monde, il n'y avait qu'à cette marche où certains avaient pu voir que cela l'avait touché plus que cela ne le devrait mais, personne ne savait pourquoi... Personne, car bien entendu leur relation était interdite et qu'il ne s'était pas confié... James Martell était un roque, quelqu'un qu'il était difficile de toucher, quelqu'un qui ne pliait pas à qui on pouvait faire confiance les yeux fermés... Cependant cette fois il y avait une faille, une faille qui avait laissé un trou, bien trop grand pour arriver à le refermer tout seul... Combien de fois était-il passé devant l'auberge des trois balais sans jamais y entrer ? Trop de fois pour tenter de les compter mais, aujourd'hui il cédait... James ne savait plus quoi faire pour extirper cette douleur qu'il avait dans la poitrine, se l'arracher une bonne fois pour toute, alors il se disait qu'oublier pourrait être une bonne solution ? Bien entendu cela ne serait sans doute pas permanent, ça ne fonctionnerait pas aussi bien qu'un sortilège d'oubliette mais il en avait affreusement besoin...

Il entrait alors dans l'auberge, le pas déterminé, sa stature haute se dirigeant directement vers le bar où il s'installait et demandait sans attendre "Du bourbon, s'il-vous-plait !" Avait-il l'habitude d'en boire ? Pas vraiment mais, cela lui était déjà arriver et James savait qu'il avait besoin de quelque chose de fort... Sinon il ne se serait sûrement pas donner la peine de venir jusqu'ici... Il y avait encore de la bièraubeurre à l'école... Celle-là même qu'il avait déjà bu avec mademoiselle Wolf... Encore elle et toujours elle... Elle occupait ses pensées, sa mort le tourmentait... Il lui fallait boire, boire pour oublier, boire pour calmer ses pensées... Tenter de passer une soirée sans être noyé dans les souvenirs. Sa boisson arrivait, il remerciait alors le barman avant de lever son verre à sa douce Emeline et de boire sa première gorgée qui serait loin d'être la dernière !
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Heathcliff A. Lovecraft & James Martell

ϟ 19 Février 2000 - Trois Balais  

Il se tient au bar. Sans doute parce que les tabourets, même les plus hauts, ne le sont pas suffisamment pour ses longues jambes chaussées de cuirasses à plateforme. Et parce que les shots de gin qu'il a accumulé commencent à faire l'effet escompté. Il regrette parfois d'avoir quitté ses appartements mais inexplicablement, il avait ressenti le besoin de sortir ce soir. Sans doute parce que le trop plein d'émotions qu'il contenait depuis quelques jours menaçait furieusement de déborder et pourrait le pousser à commettre l'irréparable. Car son comportement était dangereux, il en avait conscience. Seulement, la conscience n'évite pas le danger, et il le sait très bien. C'est pour ça qu'il a fui le château comme on fuit ses démons tentateurs. Pour s'éviter de succomber et de courir à sa perte. Même s'il sait que c'est une question de temps avant que les événements ne le rattrapent. Il pense à Valentine. Il voit son visage à la surface d'un shot de gin plein, l'éclat dans ses prunelles banquises, les reflets mordorés de ses cheveux blonds, la pulpe nacrée de ses lèvres qui appellent au baiser. Il est faible, il le sait. Il descend encore un shot comme s'il s'abreuvait d'elle, comme si c'était un moyen de l'ingérer, de l'absorber en lui et de la garder tout au creux de ses entrailles. Un moyen de la posséder.

Il tapote le bar pour que le gérant lui remette une tournée. Sa tête commence à s'évader mais c'est encore trop timide pour qu'il soit satisfait. Leur escapade dans la forêt interdite et tout ce qu'ils y ont partagé lui revient en mémoire. Il a du mal à lutter contre son sourire qui s'impose à lui, contre sa voix qui résonne dans son crâne, contre la sensation de son coeur battant la chamade entre ses deux seins blancs. Il se sent glisser sur cette pente de son désir coupable et des sentiments qui bouillonnent en lui, malgré lui. Il n'a jamais voulu que tout cela n'arrive. Il n'aurait jamais pensé que cela se produirait. Tout était aller si vite. D'un jeu de regards en classe, ils avaient prêté un serment inviolable. D'une innocente marche commémorative, ils s'étaient échappés pour se retrouver dans un havre aussi maudit qu'idyllique pour laisser croître leur passion dans le bruissement des ailes des papillons mangeurs de chair. C'était interdit, mais se raisonner ne servait à rien. Ils avaient franchi la barrière, la limite intangible qui rendait leur amour coupable, leur relation condamnable. Tout était aller trop loin pour qu'aucun d'eux ne veuillent reculer. Heathcliff n'en serait d'ailleurs pas capable. Elle lui semblait plus vitale à ses yeux que l'oxygène brassé par ses poumons, que le sang expulsé dans ses artères, que la magie animant sa conscience.

Alors il n'avait trouvé que cette idée, fuir. Fuir pour ne pas la rejoindre. Fuir pour ne pas l'attirer à lui et la corrompre dans la moiteur et le stupre de ses draps de satin. Fuir pour la protéger encore un peu. De lui. D'eux. De ce qu'ils ressentaient sans le vouloir. Sans en avoir le droit. De ce qui finirait par se produire car son corps entier suppliait son esprit d'abandonner la lutte et de se soumettre à son impétuosité. C'était plus qu'un appel charnel, plus qu'une envie libidineuse. C'était un désir pur et beau, avec toute la grâce chimérique de l'étreinte mortifère de deux cadavres cherchant ensemble à s'animer à nouveau. Heathcliff déglutit. Il ne compte déjà plus ses verres. Son esprit est ailleurs, il voyage auprès d'elle pour la retrouver en pensées tant qu'il résiste à s'y rendre en personne. Il ne perçoit presque plus le monde qui l'entoure, comme pris dans une tornade d'ivresse et de désir qui lui brouille la vue. Il boit. Boit pour oublier, boit pour se retenir de tituber jusqu'à sa couche et implorer son étreinte, boit pour se noyer dans ses yeux et s'abreuver à ses lèvres jusqu'à ce que la nuit succombe et que l'aube naisse à l'est. Il rit. Seul. Pathétique être incapable d'aimer si souvent, incapable de s'en retenir la seule fois où il aurait du.

Un bruit le sort de sa torpeur. Il tourne la tête. La porte c'est ouvert sur la silhouette de James Martell. Il a l'air mal en point. Heathcliff se souvient de l'échange de regard équivoque pendant la marche. De ce compromis muet qui veut dire qu'il a vu et qu'il a compris mais qu'il ne dira rien. Pourquoi ? L'alchimiste l'ignore. Il a la conviction que James gardera leur secret sans en connaître la raison. Alors quand il s'adosse à son tour au bar et commande un bourbon, Heath traîne sa carcasse avinée jusqu'à lui, et d'un regard plein de sincérité, choque doucement son verre avec le sien.

"B'soin d'un compagnon d'infortune, M'sieu Martell ? A la tienne, mon vieux. Et que cette nuit soit tienne, mon frère !"

Le gin avait commencé à creuser son sillon dans la conscience du professeur qui ne s'exprimait déjà plus correctement. Une familiarité déplacée mais qui révélait combien, en cet instant, en voyant la détresse peinte sur le visage de James, il se sentait proche de lui.
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James Martell
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~ Heathcliff & James ~


J
ames avait à peine le temps de boire une gorgée, enfin la gorgée avait tout de même descendu la moitié de son verre déjà, il serrait les dents pour mieux avaler lorsqu'il fût rejoint par le professeur Lovecraft. Etait-il surpris de le voir ici ? Il ne connaissait pas vraiment la réponse, ce qui le surprenait en revanche c'était la familiarité dont ce dernier faisait preuve. En temps en normal sans doute que James s'en serait offusqué, il serait parti et aurait cherché à éviter le professeur pendant un moment au château... Mais ce soir ? Les choses étaient différentes, il ne savait pas pourquoi, il enviait le professeur... Il n'enviait pas ce qu'il avait vue lors de la marche non non, il enviait le fait que le professeur semblait avoir commencé la boisson bien avant lui ce soir et cette dernière semblait déjà avoir fait effet sur lui... Ce que James aimerait lui aussi pouvoir oublier, s'imbiber pour ne plus rien ressentir... Alors sans aucune hésitation il prenait son verre et venait à son tour choquer le verre de son collègue.

"Je ne dirais pas non à un peu de compagnie, à la tienne !" Acceptait-il sans réfléchir plus longtemps avant de boire la deuxième partie de son verre, il faisait alors de nouveau signe au barman tout en lui demandant cette fois de lui laisser la bouteille, elle serait vide dans un petit moment il le savait, il le devait... Regardant son ami de beuverie d'un soir tandis que l'alcool commençait doucement à faire effet sur lui, il ne put s'empêcher de se poser des questions et l'alcool avait tendance à délier la langue du professeur de Zoomagie. "Alors ? C'est quoi ce que tu as besoin d'oublier toi ?" Demandait-il, il était rare de voir James parler aussi familièrement à quelqu'un, même un ami, alors tutoyer juste une connaissance ? Cela semblait impensable mais, ce soir un braverait ses propres interdits, ce soir il oubliait, il s'oubliait il ne se surveillerait pas, le masque d'impassibilité qui était comme une deuxième peau était resté à la porte du bar. Ce soir, tout le monde pouvait lire la moindre émotion sur son visage, ce soir il était un inconnu parmi tant d'autre, ce soir il serait sans doute le meilleur ami d'Heathcliff à qui il n'a pourtant jamais échangé plus que de simple banalité...

"Fin je dis ça... C'est parce que ta la tête que je rêverais d'avoir en ce moment..."
Finissait-il par lâcher, la tête d'un gars envahit par l'alcool et qui arrivait enfin à échapper à ses problèmes même si ce n'était que provisoirement... La tête d'un gars qui semblait échapper au mal qui le ronge... James voulait éteindre cette douleur qu'il avait au fond de lui et buvait encore une nouvelle gorgée... Qui l'aurait cru, lui et Lovecraft dans un bar à noyer leur chagrin ensemble, enfin en tout cas c'était à cela que ça ressemblait même si James n'avait aucune idée du pourquoi son collègue se trouvait ici... Faut croire que finalement... Ils avaient peut-être un point commun ? Non ils en avaient un autre et James le savait bien, il revoyait la main de l'élève se glisser dans celle du professeur à ses côtés... En ce même moment il revoyait alors SA petite blonde à lui juste à ses côtés glissant sa main pâle dans la sienne... Lorsqu'il clignait des yeux, l'image s'était envolée... Alors il but encore une gorgée et une autre espérant que le moment d'oublier viendrait bientôt...
!
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Heathcliff A. Lovecraft & James Martell

ϟ 19 Février 2000 - Trois Balais  

Il n'a jamais été particulièrement proche de son collègue. Parce qu'ils sont trop différents. Martell est un vrai puits de savoir, un intellectuel plongé dans ses livres, pétri d'une droiture étrangère à l'alchimiste. Leurs rapports à Poudlard ne dépassaient jamais le strict cadre d'une cordialité polie, parfois davantage s'ils avaient des besoins croisés pour leurs cours. Il ne s'est jamais intéressé à lui, jamais cherché à savoir ce qu'il se cachait derrière cette pudeur qu'il considérait tout bêtement comme une forme creuse d'incomplétude. Heathcliff se désintéresse vite du banale, du passe-partout. Il se plait dans le marginal et l'original, cultivant chez autrui ce qu'il soigne chez lui-même, l'individualité par le surprenant, l'unicité par l'extravagance. Et James Martell était l'absolu opposé de tout cela. Pourtant ce soir, il se sent proche de lui. Comme s'ils partageaient une détresse commune, sans le savoir. Comme s'ils venaient ici en cette soirée funeste, pour les mêmes raisons.

Le professeur de Zoomagie ne s'offusque pas de la familiarité d'Heathcliff, jurant avec son habituel phrasé ampoulé, héritage d'une éducation puriste, aristocratique, teinté de la mélancolie morbide inhérente à son personnage. On dit souvent que les plus sérieux sont les plus libérés lorsque l'ivresse s'empare de leur esprit, et l'alchimiste en est la preuve vivante. La réponse de Martell est tout aussi surprenante cependant, car celui qu'il prenait pour un coincé taciturne, s'adressa à lui de manière enjouée. Comme si ce soir, il était ravi de partager sa douleur et sa soif avec un compagnon. Et point de silence ne s'installe entre eux car à peine leurs verres entrechoqués furent vides, et la tournée suivante recommandée, que James s'adresse à lui avec une familiarité faisant écho à la sienne. Heathcliff affiche un rictus goguenard, levant un sourcil sardonique en regardant alternativement son gin qui lui renvoyait toujours le reflet de Valentine, et les prunelles de son collègue qui cherchaient à se troubler du même voile d'ivresse que les siennes, asymétriques, à cet instant. Sa voix est presque riante et sa réponse satirique quand il s'explique à demi-mots.

"Je pense que tu le sais, mec. M'prend pas pour un con, j'sais très bien c'que t'as vu pendant cette foutue marche blanche à la con. Tu sais aussi bien qu'moi dans quelle merde j'me suis foutue. Pis c'est pas prêt d's'arranger, s'tu veux mon avis."

James avait été le témoin de l'étreinte de leurs paumes aux doigts possessivement entrelacés pendant qu'ils arpentaient les berges du lac. Peut être même avait-il remarqué leur fuite pour la forêt interdite. Pour une raison qu'il ne s'explique pas, son collègue n'avait pourtant rien dit. A personne. Il n'était pas venu lui demander des explications, mais n'avait pas non plus avisé la direction, sans quoi Heathcliff aurait été convoqué depuis longtemps. L'alchimiste en avait déduit que James ne dirait rien. La raison de ce mutisme, en revanche, lui était inconnu. Pourquoi donc ce mec qui avait tout du psychorigide respectueux du règlement, l'avait-il couvert sur quelque chose d'aussi grave et condamnable à l'école de sorcellerie ? Il avale cul-sec un énième shot de gin et imite son collègue en demandant au patron de laisser la bouteille sur la table pour se re-servir directement lui-même. Il remarque que sa main tremble déjà un peu, mais qu'importe, c'est ce qu'il cherchait en venant se saouler ici après tout. La dernière réplique de James lui tire un rire inquiétant.

"T'en fais pas pour ça mon vieux, ça n'saurait tarder. J'pense qu'on a assez d'raisons pour s'torcher la bouteille. Et toi alors, c'est quoi la tienne ?"

Il demande parce qu'il n'a pas la moindre idée de ce qui peut anéantir son collègue ainsi. Lui qui semblait si impassible et hermétique à tout ce qui se produit au château. Lui dont la raison et l'intellect paraissaient prendre le pas sur tout le reste. Qu'est ce qui pouvait bien le pousser à rechercher le trouble de la conscience et la défaillance des sens dans un verre de bourbon ? Heathcliff n'était pas d'un naturel curieux mais ce soir, toute excuse était bonne pour détourner ses pensées de Valentine. Après sans doute viendrait la question qu'il brûlait de poser à son collègue. Celle qui le hantait discrètement depuis qu'il s'était approché de Valentine dans le cortège et qu'elle avait attrapé sa paume au creux de la sienne. Celle à laquelle James serait bien forcé de répondre, lorsque l'alcool aurait fait son oeuvre et que sa raison faiblirait au profit de l'instinct.

"Vu l'morceau d'contrôle qu't'es, ça doit être grave j'pense. T'as pas l'air d'un type qui s'réfugie dans la bibine pour oublier."
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S
i on pouvait au moins reconnaître une chose au professeur Lovecraft, c'est qu'il ne tournait pas autour du pot... Cependant même si James avait bien vue ce qu'ils tentaient de cacher aux yeux des autres, cela ne voulait pas forcément dire qu'il était ici pour l'oublier elle... James n'avait jamais bu pour oublier Emeline lorsqu'elle était encore vivante... Il avait tenté de se raisonner, de se retenir, de ne pas céder mais en vain... Mais si quelqu'un pouvait bien comprendre ce que son collègue et apparemment ami pour un soir ressentait, c'était bien James. Il avait été à sa place, il savait à quel point ça pouvait être dur, à quel point la culpabilité pouvait vous écraser de tout son poids vous rappelant que vous pourriez presque être le père de ces enfants... Pendant l'espace d'une seconde, James revoyait le visage de Mathilde... Qu'est-ce que sa fille dirait si elle le voyait dans cet état ? Mais ses réflexions personnelles s'arrêtaient là, noyées sous l'alcool qui commençait à le prendre sous son emprise...

"Oh oui... Je le sais que trop bien... Que trop bien..." Répondait-il tout en sachant que cette phrase devait être plaine de sous-entendu et devait en dévoiler bien que ce qu'il aurait bien pu dire à qui que ce soit... Comment pouvait-il se confier à un homme qu'il connaissait à peine alors qu'il n'avait jamais rien dit à ses proches ? Peut-être parce que l'homme à ses côtés ne pourrait jamais rien dire, ou alors il mettrait en péril sa propre situation ? Dans cette phrase James lui donnait aussi de quoi le dénoncer si jamais le professeur de Zoomagie avait d'un coup cet envie d'aller parler au directeur mais, James savait qu'il ne le ferait pas, il savait que ton bien ce que Heathcliff traversait... Le Français aurait aimé avoir quelqu'un avec qui parler et c'était ce qu'il offrait au professeur Lovecraft, une oreille attentive, quelqu'un à qui il pourrait parler parce qu'il savait et parce qu'il était passé par là lui aussi, même si cela n'avait pas été dit clairement... Non il était clair que James ne faisait pas partie de ceux qui buvait pour oublier mais, la douleur était tellement intense que ce soir il était prêt à tout pour essayer... Ses pensées commençaient à devenir doucement incohérente il avait cette sensation de flottement, comme s'il se trouvait sur un nuage et il se délectait de tout cela, pour une fois, pour une soirée, il ne voulait pas être celui qui était raisonnable, il ne voulait pas être celui qui faisait la morale... Non cette fois il ne serait pas un roque, il ne serait pas l'homme sur lequel on pouvait compter, il s'offrait ce luxe, cette soirée pour oublier et être un autre !

"Tu devrais faire attention..." Commençait-il avant de reprendre une nouvelle gorgée... "Ou finalement c'est toi qui finir dans le même état que moi..." Il tentait de le mettre en garde à mi- mot derrière des phrases à double sens, le problème était que l'alcool faisait son travail et qu'il n'était pas sûr que ses phrases soient si cohérentes que cela... Est-ce que l'esprit de l'alchimiste était d'ailleurs encore capable de comprendre ce que son collègue tentait de lui dire ? Il n'en était pas trop sur non plus... Pourtant boire lui déliait la langue et il n'arrivait pas tellement à s'arrêter... "Tu devrais en profiter avant qu'il soit qu'il en est encore temps, ou alors tout arrêter avant qu'il soit trop tard..." Oui s'arrêter avant d'aimer au point d'avoir mal, s'arrêter pour ne pas souffrir par la suite... Ce conseil valait autant pour lui que pour elle, ils étaient deux dans l'histoire, deux cœurs qui pouvaient se retrouver brisés d'un instant à l'autre... L'un pouvait cesser de battre laissant le second dans son désarroi... Dans un endroit sombre ou il n'entendait plus aucun écho de son double... Un endroit où il semble perdu et où personne ne pourra venir le retrouver... Heathcliff devait faire attention, c'était un sort que James ne souhaitait à personne, même pas à son pire ennemi...

"Cela aurait sans doute été plus raisonnable pour moi si j'avais suivis mes propres conseils..."Murmurait-il plus pour lui-même que pour quelqu'un d'autre... Il avait conscience qu'il ne répondait pas tout à fait aux questions de son collègue mais en réalité, il n'avait pas encore assez bu pour lui livrer quoique ce soit...

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Heathcliff A. Lovecraft & James Martell

ϟ 19 Février 2000 - Trois Balais  

Même si l'alcool creuse lentement ses sillons dans l'esprit d'Heathcliff, il reste pas moins plutôt conscient de la conversation. Une longue pratique de la boisson comme palliatif pour tous les maux lui a permis d'apprivoiser l'ivresse pour n'en garder que l'inhibition positive et l'impression de légèreté indicible qui n'altère pas complètement ses facultés. Tout du moins pas assez pour ne pas comprendre ce que James suggérait sans jamais l'avouer. Il devait en être incapable sobre et ce n'était surement que grâce à l'alcool qu'il avait laissé échapper cette information qui apparut clairement à Heathcliff bien qu'il ne le fasse qu'à demi mots. Mais il voit aussi dans le regard penaud devenant vitreux, que ce n'est pas la même chose qui trouble Martell ce soir et le pousse à chercher le réconfort du bourbon. S'il n'avait été focalisé sur la paume de Valentine dans la sienne et leur envie mutuelle de s'échapper, il aurait surement remarqué le regard triste et accablé de son collègue. Ce qu'il avait pris pour une compassion muette était en fait beaucoup plus que cela. Il hoche doucement la tête, comme pour lui faire entendre qu'il a compris, avant de se verser un nouveau shot de gin.

Mais le ton de son collègue devient plus lourd, ses paroles plus pesantes. Presque des menaces le préparant à un événement néfaste. Il parlait comme si un avenir funeste était inévitable, et Heathcliff ne fit d'abord pas le rapprochement. Il regarde son compagnon d'un soir, la tête inclinée d'incompréhension, cherchant à suivre son raisonnement déjà embrumé par le bourbon. "Avant qu'il ne soit trop tard". Cette affirmation reste à résonner dans son esprit, faisant écho à ses pensées intérieures pour essayer d'y donner du sens. Et la lumière se fit. La marche blanche. Les disparus. L'épidémie. La magie qui s'affole. Et James Martell, loin de sa superbe, se vautrant dans le stupre pour une nuit, l'incitant à profiter de Valentine jusqu'à ce que ... Se pourrait-il que ? Heathcliff hausse un sourcil interrogateur en posant ses yeux vairons sur son collègue. Sa dernière réplique n'est qu'un murmure qu'il a surement pensé à haute voix, ne s'adressant qu'à lui même, comme s'il se fustigeait encore d'avoir été imprudent. L'alchimiste se retourne vers James à la mine déconfite.

"Alors toi aussi, n'est-ce pas ? Toi aussi tu as ... cédé à la tentation d'une élève ? Et ... et elle fait partie de ceux qui ne sont plus, c'est ça ?"

S'il n'avait pas été ivre, Heathcliff se serait sans doute exprimé avec plus de tact, moins de cette franchise crue qui fait mal. Il s'en mord la lèvre, laissant une trace de rouge carmin sur ses dents trop pointues. Il descend cul-sec son shot avec lequel il jouait jusqu'à présent, avalant le reflet de Valentine qui le nargue au fond du verre. Il n'attend même pas de réponse, il y a peu de chances qu'il se trompe. Si James n'a rien dit clairement, ses sous-entendus sont plus qu'équivoques. L'alchimiste étend ses jambes immenses qui commencent à s'ankyloser ainsi repliées sous le tabouret de bar. Sa rotule craque et le cuir crisse contre sa peau. Un contact familier qui le rassure. Comme une protection qui dissimule les faiblesses que ses multiples tatouages représentent sur sa chair cadavérique. Une seconde peau, visible par tous, cachant les stigmates de ses erreurs passées.

Il se sent nostalgique sans l'être. Il ne sait pas s'il aurait préféré ne pas succomber à Valentine ou si au contraire il était heureux de la connaître. Tout cela était beaucoup trop incertain encore en lui, trop frais aussi. Les conséquences affrontaient encore les causes, il pesait le pour et le contre en sachant pertinemment que toute sa réflexion était vaine puisqu'il avait déjà succombé. A demi certes, l'irréparable n'avait encore été commis, mais l'idée de la faire sienne l'obnubilait tellement qu'il n'en dormait plus la nuit. Il doutait de sa capacité à pouvoir refréner ce besoin devenu viscéral. Et s'il parvenait à fuir pour l'instant, il était certain de ne pouvoir le faire éternellement. Car la pression qui le poussait vers elle était trop forte pour qu'il y résiste davantage.

"J'sais pas quoi faire vieux. J'ai ressenti ça qu'une seule putain d'fois dans ma vie. Une seule. Et ça a été un foutu désastre. Ca fait des années qu'j'ai renoncé à l'amour. Des années qu'j'me suis fait une raison en m'disant qu'c'était juste pas pour moi. Sauf qu'elle est arrivée. Bordel, elle a fait exploser tout ce qu'je croyais, toutes mes certitudes. Elle a un pouvoir sur moi, j'savais même pas qu'c'était possible. Comment j'peux résister à ça. Ca fait tellement d'temps qu'je rêve de ça, tellement d'temps qu'j'suis malheureux. J'ai pas l'droit au bonheur un peu ? J'ai pas payé assez longtemps, tu crois ? Faut qu'j'me laisse punir encore parce que c'est une élève et moi son prof ?"

S'adresse-t-il à James pour avoir des réponses ou se questionne-t-il à voix haute ? Lui-même ne saurait le dire. Heathcliff laisse le gin prendre possession de son esprit avec plus de force, libérant sa parole, libérant ses sombres interrogations qui rongent sa conscience.

"J'ai envie d'être avec elle. Je suis amoureux d'elle. J'ai pas le droit, j'le sais. Mais j'y peux rien. J'ai rien fais pour qu'ça arrive. J'l'ai pas cherché, James. Ca m'est juste tombé sur l'coin d'la gueule comme ça. Et maintenant, j'devrais faire comme si tout ça n'existait pas ? Comme si j'ressentais rien ? Je peux pas ... J'peux pas et j'veux pas non plus."

Il lui jette un regard presque implorant.

"Toi, toi qu'est c'que t'as fini par faire ?"
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James Martell
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James Martell
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~ Heathcliff & James ~


E
n entendant son collègue parler, James avait mal pour lui, mal parce qu'il savait exactement ce qu'il endurait, il était lui-même passé par là... Il savait ce que pouvait faire le poids de la culpabilité et de la raison, comment cela pouvait vous ronger de l'intérieur tandis que votre cœur lui, désirait l'impossible... Quelle était la marche à suivre? Valait-il mieux prendre le risque ou non? James n'avait toujours pas la réponse à cette question, il savait juste que s'il avait su que les jours seraient comptés à sa douce Emeline alors il n'aurait pas hésité une seule seconde... Peut-être aurait-il été renvoyé? Peut-être pire? Est-ce que cela en valait la peine? Cela lui aurait coûté de dire adieu à son métier, c'était tout ce qu'il était mais, au fond de lui... Il savait... Il savait que oui il aurait pris le risque. Etait-ce de la faiblesse de sa part? Il ressentait ce que Heathcliff pouvait ressentir en ce moment, les femmes ce n'était pas ce qui avait été le plus présent dans la vue du professeur de Zoomagie, elle avait su réveiller son cœur, le mettre à l'envers comme ça ne lui était pas arrivé depuis très, très longtemps et à présent? C'était comme si on venait de le lui arracher de sa cage thoracique et que tout le monde pouvait le voir... Affaiblis, palpitant doucement, comme si plus rien ne pourrait lui redonner sa force d'antan... James buvait une nouvelle gorgée, il buvait pour oublier mais au final la discussion ne faisait que tourner autour d'elle et il avait besoin de plus de courage pour en dévoiler un peu plus...

"Emeline Wolf..." Finissait-il par dire, un simple nom pour tout expliquer. James savait qu'il n'avait pas besoin d'en dire plus, tout le monde la pensait disparue sauf le corps enseignant et personnel de l'école... Eux savait ce qu'il en était vraiment, qu'elle avait été retrouvée morte dans le château et le professeur d'Alchimie ne faisait pas exception... Avec ce nom il pourrait aller à la seule conclusion  qui existait, il l'avait aimé et à présent, il l'avait perdu... James gardait alors le silence pendant un moment, prononcer son nom lui avait tellement mal que pendant un instant il lui était même difficile de respirer... Plus jamais il ne pourrait susurrer son prénom à son oreille... Plus jamais il ne l'a croiserait au détour d'un couloir... Leurs recherches sur lesquelles ils travaillaient ensemble... Elle resterait sans doute inachevée à moins que James ait le courage de le faire seul, pour elle... Il n'y aurait plus de longue discussion dans son bureau, même son amour interdit pour son jumeau ne serait plus...

"Alors tu vois, tu comprends, je n'ai pas eu le temps de prendre une décision, je lui avais à peine avoué ce que je ressentais que je l'ai déjà perdu..." Disait-il d'une voix morte... Non il n'avait pas eu le doux plaisir de pouvoir la goûter, elle resterait à jamais dans le doute, de savoir si oui ou non ils auraient pu avoir une chance, s'il aurait réussi ou non à la détourner de son propre jumeau pour l'embarquer dans une autre relation, plus saine mais, pas moins interdite pour autant... "Je ne pourrais donc pas t'aider vieux!" Disait-il finalement avant de mettre sa main sur l'épaule de son collègue, en geste de compassion... Peut-être que c'était lui qui avait causé sa mort? Peut-être l'avait-il condamné au moment même où il avait posé ses prunelles sur elle? Alors même qu'il commençait à la convoité en secret? Si cela voulait dire lui sauver la vie, aurait-il renoncé à son amour? La réponse était oui... Il aurait sans doute eu aussi mal que de l'avoir perdu mais, au moins elle aurait été en vie... Son collègue risquait-il la vie d'une des élèves de sa propre maison? Car James avait bien entendu reconnut la petite Mérope qui était l'une des élèves de Serdaigle... Pourtant, il ne pouvait pas les blâmer, parce qu'il savait que trop bien à quel point il était dur de résister...

"C'est un choix que tu vas devoir faire seul... Mais quoiqu'il en soit, je serais une tombe." James venait choquer son verre dans celui de Heathcliff afin d'appuyer ses paroles, comme un pacte, il lui faisait cette promesse, lié par le secret avant de boire son verre fraîchement remplie... "Par contre, si tu lui fais le moindre mal Lovecraft, je viendrais personnellement m'occuper de ton cas..." James était sans doute ivre à l'heure qu'il était mais, même dans cet état il n'oubliait pas ses élèves et sa loyauté allait d'abord envers eux. Il pouvait comprendre ce par quoi passait le professeur d'Alchimiste pour avoir vécu la même chose mais, il ne pouvait pas non plus ne pas le mettre en garde. C'était plus par devoir que par réel envie d'ailleurs, une façon à lui de dire qu'il le garderait tout de même à l'œil mais, qu'il pouvait aussi lui servir d'oreille si un jour il avait envie de parler. Il espérait que son ami d'un soir comprendrait et ne prendrait pas cette remarque trop mal car James ne s'excuserait pas, il voyait bien à quel point cette affaire semblait retourner l'homme à ses côtés mais, le français s'en voudrait trop si finalement, il n'avait pas été assez prudent...

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Heathcliff A. Lovecraft & James Martell

ϟ 19 Février 2000 - Trois Balais  


Il n'a pas besoin de dire son nom. Après tout, James avait été témoin de la faiblesse de Valentine qui avait attrapé sa paume avec tendresse pour entrelacer leurs doigts pendant la marche. Le moment d'émotions suspendus avait trop d'intensité pour tous pour que l'élève ne cherche pas le contact avec son professeur géant. Mais en succombant à ce besoin de contact, elle avait jeté un pavé dans la marre. L'onde formant des cercles concentriques à la surface de l'eau, ne faisait que s'étendre à tout ce qu'ils touchaient pour les engloutir tout deux dans les limbes. James avait-il vu la suite ? Leur pas freinés par la complicité de leurs paumes jointes ? Leur échappée vers la forêt, courant à perdre haleine sans jamais se lâcher ? Le reste n'appartenait qu'à eux. Quelques heures qu'Heathcliff chérissait comme un joyau brillant et pur sans toutefois parvenir à l'exhiber au grand jour comme il le voudrait. Car leur relation devait rester cachée. C'était une nécessité absolue et c'était la raison pour laquelle il était là ce soir à boire et à se demander s'il ne ferait pas mieux de tout oublier. Leur étreinte, leur fuite, leur baiser dans la clairière aux papillons mangeurs de chair. Il soupire doucement en laissant glisser au creux de sa gorge le liquide de feu qui anesthésie momentanément la boule qui s'y développe à chaque fois qu'il songe à l'idée d'abandonner Valentine.

C'est James qui le sort de sa tourmente. Un simple nom. Comme on exorcise un démon, ou plutôt comme on loue un ange. La mémoire de la jeune femme vibre encore sur le plat de sa langue lorsqu'il souffle son nom. Heathcliff hoche simplement la tête. Parce qu'il n'a besoin de ne rien ajouter. Emeline Wolf était morte. Elle faisait partie des victimes que la marche commémorait, de celles dont le cadavre avait été découvert et dont le décès avait été dissimulé aux autres élèves pour les préserver. L'alchimiste se souvenait bien d'Emeline Wolf. Elle était de sa maison, les Serpentards. C'était presque cocasse de réaliser que le directeur de Serdaigle s'était épris d'une verte et argent quand celui des Serpentards avait succombé à une bleue et bronze. Il a un rictus discret alors que son collègue à la langue déliée par le bourbon, s'explique davantage. Quoiqu'il n'y ait pas grand chose à ajouter. Il n'avait pas eu de relation avec elle, rien partagé, seulement la force des sentiments impures qu'il avait pour elle, avoué et éternellement laissé sans réponse. Heathcliff grogne un peu. La situation était un peu différente, il est vrai. Très différente même. James devait vivre avec le regret de ne savoir jamais si Emeline éprouvait la même chose que lui et si elle voulait partager quelque chose avec lui. Le gin glisse dans sa gorge de concert avec le bourbon dans celle de son collègue.

Son regard asymétrique est plus sombre. Comme plongé dans les méandres des interrogations dans son esprit. James lui confirme ce qu'il a supposé de lui-même devant le silence apparent de son collègue. Il ne dirait rien. Un bref hochement de tête dans sa direction veut dire merci. Tout simplement. Parce qu'il n'y a rien d'autre à ajouter. Sa phrase suivante prêterait presque à rire et Heathcliff se sent arracher un sourire malgré lui. Faire du mal à Valentine. Il serait incapable de lui faire quoi que ce soit. C'était elle qui avait son coeur entre les mains, le palpitant du professeur comme dans un écrin de velours qu'elle pourrait broyer de son gant de fer si l'idée lui prenait. Il n'aurait jamais le courage faire quoi que ce soit qui puisse lui faire du tord. C'est pour ça que la précision de James lui semble absurde. Pourquoi il rit presque en croisant son regard. Il hoche encore la tête en se versant une rasade et une à son collègue de leur poison respectif. Il lève encore son verre, celui d'avant ayant déjà cogné contre celui de James à sa dernière réplique. Heathcliff sent la chaleur douce et familière du gin se diffuser dans son ventre, et quelque part, il s'en sent rassurer. La tournure qu'avait pris sa vie ces derniers jours était telle qu'il se sentait parfois étranger de son propre corps, de son propre esprit.

"T'en fait pas pour ça ... T'aurais pu lui faire du mal, à Emeline, si tu avais pu être avec elle ? J'ai été son directeur comme tu es celui de Valentine, je comprends ta position, mais comprend aussi la mienne. Je l'aime plus que ma propre vie. Je ne pourrais jamais lui faire de mal. Jamais !"

Il y a de l'aplomb dans sa voix, une certitude nette et tranchée qui ne laisse aucun doute possible. Comme ce qu'il ressent pour elle au creux de lui. Il se rappelle de leurs baisers, du goût si particuliers de sa langue mutine et sucrée qui vient laper sa large bouche. Il s'égare un moment dans son souvenir, la brume naissant dans son esprit grâce au gin le portant dans la forêt interdite auprès de sa douce élève. Il lui faut quelques minutes pour sortir de sa torpeur et reprendre le cours de la réalité. Il regarde un moment devant lui avant de se tourner complètement vers James. Il sentait qu'il pouvait se confier, que derrière l'avertissement avisé, il y avait aussi une promesse secrète d'être pour lui présent s'il en avait besoin. Alors Heathcliff songe simplement à se laisser aller. Et à succomber au besoin qu'il avait de parler de cette histoire à quelqu'un qui le comprenait et ne le jugerait point. Il fronce un peu les sourcils, son regard plus grave alors qu'il entrouvre la bouche. Sa voix est plus basse, plus rauque aussi, dévoilant l'émoi qu'il avait à parler d'elle. Une marque inestimable d'une certaine confiance de connivence avec son collègue.

"J'sais pas comme ça c'est passé pour toi, mais pour moi, pour nous, c'était ... Je sais même pas comment expliquer. Tu sais, j'la voyais me regarder en cours. J'sentais son regard sur moi, ses yeux banquises brillant qui me suivaient dans toute la pièce, ses prunelles qui papillonnaient à chaque fois que je m'approchais de sa paillasse, sa bouche entrouverte dès que j'expliquais quelque chose. Je me suis mise à la regarder aussi, et à ne plus la voir comme une enfant, mais comme une femme. A faire abstraction de l'uniforme, de la relation professeur/élève pour simplement voir son désir quand elle me fixait."

Il fait une pause. C'était étrange de se remémorer toute cette période qui avait duré presque depuis la rentrée, quand il savait avec quelle vitesse tout s'était concrétisé en l'espace de quelque jour. Cela semblait presque surréaliste à l'alchimiste.

"Je me suis pas méfié, et j'ai commencé à être complètement obnubilé par elle, je cherchais son regard partout, tout le temps, plus que en cours. Mais ça s'arrêtait là. Je n'ai rien fait, rien cherché. Un soir, elle est venue me voir dans ma salle de cours, pour un problème personnel pour lequel je pouvais apparemment l'aider. Où j'étais le seul à pouvoir l'aider ... Tout cela n'a aucune importance. Nous avons partagé un moment extrêmement fort ce soir là, d'ailleurs, c'était le soir de la Saint Valentine, tu parles d'une coïncidence ... Bref. Ca c'est terminé de façon un peu ambiguë, comme un jeu du chat et de la souris. Et puis à la marche, la voyant aussi bouleversée, ressentant combien elle cherchait ma présence, mon regard, je suis venu auprès d'elle. Quand elle m'a pris la main, mon coeur s'est juste arrêté de battre. J'ai eu l'impression d'exploser et d'imploser en même temps. Je me rappelais même pas d'avoir ressenti ça un jour ..."

Volontairement, il tait le Serment Inviolable. Il ne veut pas en parler. Il ne peut pas en parler. C'est la promesse qu'ils se sont faite, et celle qu'il respectera même s'il a confiance en son collègue copain de beuverie pour une nuit. Non, le Serment resterait le secret qu'ils partageaient, la naissance de tout, le commencement de leur perte, le pas dans les abysses qui les a entraîné tout deux dans cette chute sans fin.

"J'ai pas réfléchis après. J'sais même pas si tu as vu quoique ce soit après ça. On s'est enfuis de la marche, on est partis dans la forêt interdite ensemble. J'ai voulu lui montrer un endroit que j'aimais, un bel endroit. On a joué à se courir après, on a parlé à coeur ouvert, on a appris le plus sombre de l'autre. Et on s'est embrassé ... J'ai perdu la notion du temps dans ses bras, j'étais simplement heureux. Pour la première fois depuis des années, j'étais juste exactement à ma place ..."

Le reste était superflus. Car après tout, sa décision semblait déjà prise !
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James Martell
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S
i James avait dû parier sur n'importe lequel de ses collègues avec qui il se serait sans doute retrouver à boire et à finalement laisser échapper ce qui le rongeait tellement depuis des mois? Jamais il n'aurait pensée à Heathcliff... Non jamais il se serait vue échanger ainsi, tout d'abord il ne se serait jamais vue ainsi, assis dans un bar à se rendre aussi ivre qu'il pouvait pour tenter d'étouffer sa douleur, de ne plus rien ressentir mais, il était vrai que réveiller tout cela en parlant avec son collègue n'aidait pas vraiment à la tâche... Il allait sans doute se répéter mais... Non jamais il n'aurait cru partager un point commun de ce genre avec le professeur d'alchimie... C'était comme si... La mort d'Emeline avait tout basculer, tout mis à l'envers en commençant par son cœur... En changeant ce qui ne devait pas être... Lui et Lovecraft étaient tellement différent et ils ne pensaient pas forcément à leur physique. Non ça James s'en fichait bien, il était du genre classique mais, il n'avait jamais jugé qui que ce soit qui pouvait sortir du lot... Non James il jugeait en réalité n'importe qui. La confiance était quelque chose de difficile à obtenir de lui, très méfiant avec la plupart des gens, il mettait du temps à se faire des amis mais, en règle générale ensuite il les gardait très, très longtemps... Du moins... Tant qu'un malheur comme ce qui venait d'arriver ne venait pas se mettre en travers de sa route bien évidemment... Malgré l'alcool qui commençait à l'imbiber, à s'imprégner de lui, il restait à l'écoute d'Heathcliff, se sentant rassuré par son discours, non bien sûr que non... Il n'aurait jamais fait le moindre mal à Miss Wolf...

Son cœur se pinçait rien qu'à cette idée en réalité il aurait sans doute mis son poing dans la figure du premier qui aurait osé la toucher... Lui qui n'était pas quelqu'un d'impulsif, aurait pu perdre la tête avec elle et à présent il avait le droit à une véritable douche froide, comme si son cœur avait été subitement arraché de son torse, battant lentement à la vue de tous... James écoutait l'alchimiste se confier, ayant cette impression d'avoir obtenue sa confiance, comme si finalement cette barrière qui les rendaient pourtant si différent avait enfin céder... Le professeur avait soudain cette sensation de pouvoir le comprendre, les mots qu'ils disaient, il savait, il comprenait, il avait ressenti des sentiments similaires même si les choses ne s'étaient pas passé de la même façon... Leur histoire n'était pas totalement semblable, lui il savait, lui avait la chance qu'elle l'aime en retour, qu'elle partage ce qu'il ressent, qu'elle ne soit pas amoureuse d'un autre... Tout ce que James avait partagé lui était un baiser, une vague promesse, un petit aperçue de ce que cela aurait pu être sans savoir si réellement elle lui aurait donné son coeur... Il avait pu goûter une seconde au paradis mais, pour se retrouver tout droit en enfer... Le professeur Martell prenait alors une gorgée de sa boisson, perdant ensuite son regard dans cette dernière, il savait que la suite allait lui faire du mal mais, c'était déjà trop tard... Il revoyait cette fois ou Emeline était venu le trouver, il revoyait son regard, son sourire et il se retrouvait alors lui-même en train de sourire bêtement dans ce bar accompagné du professeur Lovecraft...

"Elle... Elle m'avait trouvé pour que je l'aide pour sa thèse..." Finissait-il par dire d'une voix enrouée, il s'éclaircissait cette dernière avant de reprendre... Cela lui faisait mal et en même temps, il sentait un poids s'enlever de ses épaules... "Je n'étais pas encore son professeur, je ne sais pas à quel moment réellement c'est arrivé... " Il réfléchissait un moment en cherchant ce qui avait pu provoquer ses sentiments mais, cela ne s'était pas du tout passé comme pour son collègue, James était quelqu'un qui mettait du temps à analyser les gens et donc forcément il avait analysé la jeune femme avant de s'y brûler les ailes... "Elle devait être passionnée par les créatures magiques au moins autant que moi." Quelque chose qui avait aider, c'était certains... "Mais il y avait autre chose chez elle, sa fragilité, ses secrets... " James n'en disait pas plus, il avait toujours promis à la jeune fille de ne jamais rien dire sur l'amour malsain qu'elle pouvait avoir pour son jumeau et même si à présent elle ne faisait plus partie de ce monde, c’était une promesse qu'il continuerait d'honorer quoiqu'il se passe. Il avait plus de mal à parler que son ami, plus de mal à exprimer ce qu'il ressentait à trouver les mots, il avait caché tout cela au fond de lui depuis tellement de temps... Qu'à présent il s'attendait presque à ce que le ciel lui tombe sur la tête juste pour quelques phrases... "Nous sommes d'abord devenus amis... Il est vrai que sans doute la relation professeur élève était déjà dépassé... Déjà à ce moment-là elle commençait doucement à s'imposer dans mes pensées... Puis au fur et à mesure elle venait se confier, nous travaillons toujours sur sa thèse mais, il n'était pas rare que la discussion dérive finalement, elle était de ces personnes avec lesquelles il me plaisait de partager pendant des heures..." Confiait-il finalement au professeur sans trop savoir ce qu'il faisait, l'alcool lui déliait la langue sûrement bien plus que prévue...

"Comme toi... Je me suis mis à la voir différemment, à voir la femme qui se cache derrière l'enfant... A poser mes prunelles d'homme sur ce qui m'était pourtant interdit..." Là était ce qui les reliaient, seulement eux pouvaient comprendre ce sentiment... "J'ai tenté de me raisonner, de ne pas écouter mes instincts mais, mon esprit comme je l'ai toujours fait... J'ai même tenté de l'éviter mais, le destin est tellement cruel qu'il a fait d'elle mon élève..." Oui ce dernier se jouait finalement bien de lui, pourquoi la mettre sur sa route si c'était pour la lui retirer tout aussi vite ? Quel était le but de tout cela ? "Peut-être que ça n'aurait rien changé au final... Combien de temps aurais-je tenu ? Je connais cette obsession qui te ronge... Celle dont tu parles, celle qui te pousse dans sa direction quoiqu'il se passe, celle qui te fait chercher son regard au beau milieu de la foule... Celle qui te pousse à la désirer si fort alors qu'elle t'es pourtant interdite..." James comprenait ce qu'il avait pu ressentir en touchant la main de Mérope... Combien de fois avait-il pu ressentir cela chaque fois que son élève avait pu le toucher l'effleurer cherchant le contact de son professeur dans le demander réellement... James fermait finalement les yeux, s'enfuir avec elle, profiter d'elle ne serait-ce qu'un moment, il n'en avait jamais eu le droit, le Magizoologiste enviait un instant son collègue, il n'était même pas certain qu'il se rendait compte de la chance qu'il avait... Même s'il savait dans quelle galère il venait de se fourrer... Ils étaient comme maudits, liés par un secret... Finalement il rouvrait ses paupières et se tournait vers l'homme à ses côtés.

"Alors profites de ce que vous avez tant que tu le peux." Disait-il finalement, la vie était bien trop courte pour être gâchée, pour être dictée par des règles... Il ne disait pas forcément que tout devait être bafouée non mais, comment pourrait-il reprocher un amour que même lui avait connu? Quelque chose d'aussi fort qui l'avait lui-même consumer? Il savait que si tout ça se savait il risquait gros lui aussi... Heathcliff risquait sans doute d'être envoyé à Azkaban et James serait sans doute renvoyer mais... Qui il était pour lui dire qui il devait aimer ? Le cœur ne regarde pas l'âge, n'obéit pas aux règles imposé... L'amour vous tombe dessus sans prévenir, sans préavis... Soit vous aviez de la chance, soit vous en avez pas, c'était un peu comme une loterie et d'une certaine manière... Lui et Heathcliff n'avaient pas forcément tiré le bon numéro...

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Heathcliff A. Lovecraft & James Martell

ϟ 19 Février 2000 - Trois Balais  


Tant que tu le peux. La voix de son collègue résonne un moment en lui comme dans la coquille vide d'une âme partir rejoindre son aimée ailleurs, le corps creux et décharné du cadavre putréfié que celle la main habile d'une marionnettiste funèbre pourrait animer à nouveau. Il se voit articulé comme un pantin dont Valentine tire chaque ficelle avec ses doigts de fée, sa peau de pêche et son sourire malicieux. Avec ses yeux espiègles, ses perles nacrés entrouvertes et ses joues roses mutines. Il la revoit dans la forêt, contempler les papillons avec cette expression de terreur et de fascination avec laquelle elle le regardait ensuite. Les paroles de James sonnent le glas de ce souvenir macabre et enchanteur, comme s'il voyait davantage que l'alchimiste, comme s'il présageait la suite. Une suite funeste et cataclysmique, un capharnaüm de sentiments interdits et de baisers volés après lesquels il ne ferait que courir, en perdition, le jour où tout cela les aura anéantis. C'est pour cela qu'il l'évite depuis, pour cela qu'il la fuit. Que pourrait-il faire pour la belle, que pourrait-il lui apporter ? Quelle vie avait-il à lui offrir ? De secrets et d'étreintes cachées, de fuites en avant à se poursuivre sans jamais se rattraper, de moments volés à la faveur de la lune, de dangers toujours plus grands à repousser sans cesse pour se retrouver.

Il n'avait rien, rien de beau et de grand à lui donner, rien que la tourmente et la certitude d'une fin tragique. La carthasis, ne l'avaient-ils déjà frôlé en s'enlaçant, torves, dans la clairière aux papillons ? N'était-ce là le plus beau moment qu'ils pourraient chérir ensemble sans risquer que leurs existences entières ne vacillent puis ne se brisent. Une myriade d'éclats de verre reflétant leurs baisers comme un million de miroir lacérant la plante de ses pieds nus pour s'y planter. Une seconde pour y succomber, une éternité pour oublier. L'histoire qui se répète sans fin comme la litanie mortifère qu'on fredonne, un délicieux requiem susurré sur le plat de la langue alors qu'on nous découpe le coeur d'une lame chauffée à blanc. Mais avait-il le courage de la fuir, de mettre un terme à tout ce maelström déchaînant l'océan de bile et de torpeur dans ses entrailles ? Pouvait-il avorter de cet amour naissant comme autrefois il avait cru que Daire s'était séparé de son enfant ? Le geste suspendu qu'on hésite à commettre, la bataille dantesque de ce qu'il faudrait faire et ce qu'il voudrait au plus profond de lui. Est-il assez courageux pour préserver son aimée au profit de son amour, pour renoncer à elle, pour ne pas la priver de l'avenir qui s'offre à elle ? Non, non il ne l'était pas. Nul besoin de chercher le réconfort ou l'approbation dans le regard de James car il venait de dire exactement ce qu'il pensait. Profites de ce que vous avez.

Heathcliff n'a pas l'impression d'avoir quoi que ce soit. Ce sentiment volubile et vaporeux, aussi aérien qu'une caresse et profond qu'une griffure qui lacère son âme, qui s'impose à lui avec la poigne d'une strangulation qui se meurt en caresse. Son souffle se fait court et il réalise que ses pensées ont interrompus ses rasades et que sa conscience reprend peu à peu le dessus. Alors il la noie. Il l'étouffe comme pour l'empêcher de respirer. Il n'a plus envie d'imaginer la vie sans elle, plus envie de se contraindre à penser qu'il devrait l'oublier. Nul chevalier servant protégeant sa belle princesse, seulement le reflet inquiétant et sombre du démon chevauchant un dragon de glace qui la consumerait de son feu ardent. Il l'aime. Il l'aime comme jamais dans sa vie il n'est parvenu à aimer. Et il a seulement envie de le vivre. D'y croire. Il boit alors. Un shoot. Puis deux. Un troisième sans sortir de son mutisme avant de poser son regard triste sur Martell. Dire que des deux, c'était lui qui avait le plus de chance. Les plaisanteries karmiques avaient de quoi les faire vomir de rire leurs boyaux imbibés par l'ivresse.

"Tu penses que c'est ma faute ? Tu penses que j'ai un problème. J'veux dire, tu penses que j'suis responsable de tout ça ? Qu'j'suis une sorte de pédophile ou, j'sais pas, un mec tordu, qu'a un sérieux problème ? Pourquoi ça m'arrive à moi. Et à toi d'ailleurs. C'est où qu'on a merdé ? C'est quoi qu'on a loupé ? Pourquoi on a pas une bonne petite femme d'nos âges avec un ou deux gosses à retrouver l'soir en rentrant à la maison ? Pourquoi on se retrouve là, à boire comme deux déchets parce qu'on a rien trouvé d'mieux qu'tomber amoureux de nos élèves ? Sérieusement, James, c'est où qu'on a merdé ?"

Un ou deux gosses. Le tourment dans sa poitrine ne fait que se creuser davantage. Gowan. Il pense à Gowan. Qui a déjà près de dix ans de plus que Valentine. Et qui n'avait plus que lui au monde à présent. Un père absent, protégé pendant presque trente ans par le discours amoureux d'une mère protectrice. Un père défectueux qui ne serait jamais à la hauteur. Un père qui lui ramènerait finalement pour belle mère une gamine de dix neuf ans qu'il aura arraché à son destin. Dans une déglutition amère de gin, de bile et de déception, Heathcliff réalise que le courage dont a fait preuve Daire en lui cachant l'existence de Gowan, il serait incapable de le faire pour Valentine. Et ainsi, se prétentait-il l'aimer ? Non, non. Son amour n'avait rien de la vertueuse dévotion de Daire. Son amour lui-même était corrompu d'un vice déliquescent et d'une chimère égoïste visant à la faire sienne à n'importe quel prix. Et le dégoût lui ceint le coeur et les tripes.
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James Martell
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James Martell
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Drink a glass with me,
i'll tell you who you are
~ Heathcliff & James ~


I
l était tellement rare que James se livre ainsi... De toute sa vie, il ne se rappelait pas que cela puisse être arriver même une fois... Pas ainsi, pas de cette façon au pire peut-être une phrase ou deux qui pourraient lui échapper sur un autre sujet mais... Jamais il s'était épanché de cette façon... Ce qui avait pu lui donner des ailes ? Probablement le nombre de verre qu'il s'était enfilé depuis qu'il était arrivé mais, pas seulement... Les confidences du professeur d'alchimie, sa façon de se montrer totalement honnête avec lui sans se cacher derrière n'importe quel masque... Cela avait donné la force à James d'en faire de même, de partager son fardeau avec une personne qui portait plus ou moins le même, le seul qui serait sans doute capable de le comprendre... Le professeur Martell écoutait son nouvel ami en se disant qu'il s'était posé les mêmes questions sans jamais trouver la réponse à certaines... James soupirait et bu un nouveau vers... Tout comme son voisin de tabouret, il en prit un, puis deux, puis trois... Et s'arrêtait de compter, il lui fallait plus de courage pour lui répondre, il lui fallait se noyer encore un peu pour pouvoir finalement arriver à respirer...

"J'en sais rien..." Répondait-il seulement dans un premier temps en regardant le fond de son verre comme si les réponses se trouvaient à l'intérieur, pourtant il n'y avait rien d'autre que le liquide qu'il buvait depuis un certain moment déjà sans savoir depuis quand il se trouvait là, combien d’heures ? De minutes ? Avait bien pu passer ? En combien de temps avait-il réussi à se mettre dans cet état ? "J'avais beau savoir que ce que je ressentais n'était pas bien... Je ne pouvais pas m'en empêcher... Je ne me sentais pas comme un pédophile, je l'aimais, je l'aimais vraiment et je ne la voyais pas comme une enfant..." Disait-il avec un peu de mal... "Est-ce que c'est normal ? Je ne peux pas te dire... Pourquoi est-ce qu'on est comme ça ? Pourquoi est-ce qu'on éprouve tout ça ? J'aimerais tellement le savoir... S'il y avait une façon de revenir à avant que ça nous tombe dessus... Je ne serais pas là à noyer mon chagrin dans des litres de bourbon..." Finissait-il par dire en se sentant désolé de ne pas pouvoir répondre à Heathcliff, de ne pas pouvoir lui apporter une solution, malheureusement il était tombé dans les même tourments que lui avait connu... Peut-être que son rôle serait de lui dire d'arrêter leur histoire tout de suite... Que ce n'était pas bien, qu'il lui volait son enfance... Mais il en était incapable... Parce qu'il savait par quoi le professeur à côté de lui passait, il savait ce qu'il ressentait, il savait aussi qu'il pourrait lui dire ce qu'il voulait, si ces sentiments étaient aussi sincères alors il succomberait... Le professeur Martell préférait alors être un ami plutôt que de se mettre en travers de sa route...

James buvait alors une gorgée de plus en se demandant comment il allait faire pour se lever jour après jour car il était hors de question qu'il se mette dans cet état tous les soirs... De plus il se rendait compte que cela n'apaisait en rien sa douleur, cela l'endormait seulement, au fond de lui les souvenirs étaient toujours aussi violents et au lieu d'oublier Emeline, il ne voyait que son visage encore et encore... Il se rappelait sa peau si douce, si blanche... Ses yeux verts en forme d'amande qui le scrutait par au-dessus des livres qu'elle lisant tout en pensant qu'il ne la voyait pas.... Alors que lui la regardait également à la dérobée lorsqu'elle-même était alors retournée dans sa lecture... Il se souvenait de cette fois ou elle était venue demander de l'aide pour sa thèse, s'il avait su où cela les mènerait aurait-il accepté ? Il n'avait qu'à penser au goût de ses lèvres roses pour savoir que oui... Sans hésiter un seul instant, se menant lui-même à sa perte...

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