ombien de fois était-elle passée près de sa salle de classe? Combien de fois lui avait-elle jeter des regards à la dérober ? Cherchant le moindre point commun avec cette femme qui était la fille de Vladimir Yordanov... Un nom qui ne cessait pas de hanter la jeune fille qui se trouvait une nouvelle fois devant la porte de cours du cursus de Médecine... Il avait fallu qu'elle soit en plus le professeur du GISIS qui l'intéressait le plus... Comme si le destin voulait lui apporter un signe ou alors il jouait d’elle ? Impossible à savoir... Combien de fois avait-elle tenté de prendre son courage à deux mains pour aller parler au professeur Yordanova sans jamais y parvenir ? Cela faisait des mois que la rentrée avait eu lieu et tout cela devenait bien ridicule... Cette femme, elle avait peut-être toutes les réponses aux questions que Pandore devait se poser, elle était sans doute capable d'apaiser tous ses maux, alors pourquoi hésiter à ce point ? Le cours venait de se finir, c'était le moment ou jamais, la jeune femme devait être seule dans sa classe... La gryffondor ce mordillait un instant la lèvre tandis qu'elle se tenait dans l'encadrement de la porte ou personne encore ne semblait l'avoir vue... Elle pourrait sans doute facilement s'éclipser et prendre son courage à deux mains une prochaine fois ?
Pandore pour l'amour de Dumbledor! Vas-y, je n'en peux plus, aller, tu es une lionne après tout ! On ne recule plus! Son jumeau avait beau tenter de la soutenir par la pensée, la jeune fille ne savait pas si cela allait suffire en générale le courage ne lui manquait pas mais, parlé à cette femme ? Découvrir peut-être des choses sur son passé qu'elle ne connaissait pas ? Cela la tétanisait... Ironique n'est-ce pas quand on sait qu'être sur le champ de bataille lui avait fait beaucoup moins peur que cela... Ce fut son propre chat qui la grillait, se trouvant contre ses jambes, Lumos venait de miauler, assez fort pour qu'on puisse repérer sa position. Le cœur de Pandore c'est alors mis à tambouriner dans sa poitrine tandis qu'elle n'avait qu'une envie... Fuir... Cependant elle résistait à cette pulsion parce qu'elle ne faisait pas partie de ses habitudes... Elle prit finalement une bonne inspiration et se lança à entrer dans la pièce...
"Miss Yordanova?" Appelait-elle en même temps qu'elle avançait afin de saluer le professeur, de s'annoncer et ne pas prendre cette dernière par surprise. La salle de cours de GISIS était vaste et Pandore cherchait la russe du regard... Il était trop tard à présent pour reculer, elle en était consciente et elle avait cette sensation de venir sceller son destin... "Est-ce que vous auriez un moment ?" Demandait-elle avec beaucoup moins d'assurance qu'elle en était capable, sa tête ne cessait de lui murmurer que tout cela était une mauvaise idée... Elle n'était sans doute pas au courant de ce que son père avait pu faire il avait maintenant quasiment 18 ans. La mère de Pandore lui avait dit qu'elle n'avait jamais rien dit à cet homme... Alors pourquoi aller chambouler la vie de tout le monde alors que c'était très bien ainsi ? Sauf pour Pandore... Pandore qui elle ne pouvait s'empêcher d'y penser, plus ça allait et plus ça l'obsédait... Elle avait besoin de savoir, elle avait besoin d'obtenir des réponses...
AVENGEDINCHAINS
Invité
Consumed by the shadows
Lun 27 Fév - 16:45
Secret of family
Tandis que les élèves quittaient la salle d'un pas plus ou moins rapide, Feodora les regardait s'éloigner, nonchalamment installée contre son bureau et le visage emprunt d'une certaine gravité. Elle s'efforçait malgré tout de répondre par un sourire à ceux qui la saluait. « Et n'oubliez pas que je veux vos travaux sur les premiers soins à apporter à une victime d'accident magique, dès demain sur mon bureau. » estima-t-elle nécessaire de rappeler pour la dernière fois. Elle aimerait aller tellement plus vite, balayer tout ce qui ne présentait aucun caractère d'urgence. Combien de ces élèves seraient bientôt incapables d'apporter de quelconques premiers soins faute de pouvoirs magiques ? Ils n'en parlaient jamais, faisaient comme si tout allait bien. L'infection en avait gagné certains, c'était une certitude mais personne n'en parlait. Ces quelques étudiants suffiraient-ils à rétablir la magie ? Ils n'étaient qu'une poignée après tout. Et Feodora devait bien avouer que ses propres recherches piétinaient ces derniers temps. Impuissante, elle en venait à placer tous ses espoirs dans cette poignée d'étudiants qu'elle formait contre vents et marées. Une simple couverture qui prenait peu à peu tout son temps et toutes ses pensées. Mais elle n'oubliait pas Moscou pour autant. La Russie lui manquait, l'hôpital lui manquait. Là-bas elle avait la sensation de servir à quelque chose. Mais elle était pieds et poings liés et elle savait que le ministère n'accepterait pas facilement de la voir revenir. Alors elle se donnait corps et âme malgré tout, refusant de baisser les bras et se disant qu'il y avait forcément une raison à sa présence ici. Elle ne pouvait pas simplement perdre son temps, c'était impensable.
Elle tourna le dos à l'entrée alors que le dernier étudiant venait de la saluer. Essayant de mettre de l'ordre dans la salle de cours, elle vint à ranger plusieurs ouvrages abandonnés sur les quelques étagères qu'on avait laissé à sa disposition. Cachée derrière son bureau, la bulgare entendit bientôt une voix qui l'interpella. Elle se révéla alors à l'intrus avec un large sourire. Une jeune étudiante aux cheveux blonds et aux prunelles claires s'avançait dans sa direction. Feodora ne l'avait jamais vu dans cet étage, elle en déduisit donc qu'il s'agissait d'une élève suivant le cursus obligatoire. En sixième ou septième année peut-être. Elle se demandait bien ce qu'elle faisait dans l'aile réservée aux GISIS mais elle ne montra ni surprise ni hostilité à sa présence. La mine embarrassée et peu confiante de la jeune femme lui indiquait qu'il s'agissait sans doute de quelque chose d'important. L'épidémie lui revint en mémoire. Médicomage reconnue, seule personne à enseigner cette discipline ici-même, elle était peut-être un interlocuteur privilégié pour cette jeune fille qui n'avait sans doute pas envie que l'affaire s'ébruite en la révélant à un professeur plus important ou à l'infirmière. Ou tout simplement ne s'agissait-il pas de cela.
Feodora s'étonnait de devenir aussi paranoïaque ces derniers temps. Pourtant loin des Yordanov et de leur horrible carcan dans lequel elle se sentait emprisonnée, elle devrait en profiter pour respirer. Elle avait reçu un lettre de son père la semaine passée et n'avait toujours pas pris le temps d'y répondre. Tous s'attendaient à ce qu'elle quitte l'école de sorcellerie quelques jours afin de fêter son anniversaire en famille. Mais supporter leur vue pour son trente-et-unième anniversaire était la dernière chose dont elle avait envie. Chassant son père et tout le clan des Yordanov de son esprit, elle adressa un sourire sincère et confiant à la jeune rouge-et-or. « Bien sûr, je peux vous aider en quelque chose ? » demanda-t-elle d'une voix douce et assurée. Elle tenait absolument à mettre cette demoiselle en confiance, ignorant encore les raisons de sa venue et l'importance des révélations qu'elle pourrait lui faire. Emprisonnée dans sa quête de réponses et de remède, tout tournait autour de l'épidémie dans l'esprit de la médicomage et elle refusait de laisser échapper la moindre occasion d'obtenir une quelconque information.
e regard du professeur de médecine magique se posait sur Pandore et alors cette dernière trouvait enfin cette chose qu'elles avaient en commun... Ses yeux étaient aussi bleus que ceux de la femme devant elle et qui l'intimidait tant. Le même bleu que ceux des yeux de Keith également... Le cœur de Pandore se serrait en pensant à ce dernier, heureusement le savoir en permanence avec elle la rassurait, surtout en ce moment où elle se jetait enfin sans filet. Le ton du professeur Yordanova se voulait sûrement avenant et doux ce qui aurait réussi à amadouer la jeune fille si le secret qu'elle gardait au fond d'elle n'était pas aussi grand... Le silence s'était de nouveau imposé dans la grande salle de classe et Pandore savait que c'était à son tour de parler, elle devrait d'ailleurs le faire rapidement si elle ne voulait pas passer pour une attarder... Elle se mordillait la lèvre tout en se disant que commencer par "Bonjour je suis votre demi-sœur" n'était pas forcément le meilleur moyen de commencer... Non Pandore avait réfléchis depuis des mois à ce qu'elle pourrait dire, se disant que le mieux était peut-être d'adopter une autre approche et déjà de s'intéresser à la matière qu'elle enseignait, celle qu'elle désirait rejoindre l'année prochaine.
"Je... Oui..." Commençait-elle, ça y est-elle recommençait à avoir du mal à parler comme avec ce russe sur le terrain de quidditch! A croire qu'elle ne pouvait plus aligner deux mots dès qu'elle était perturbée... Ce qui était étrange c'était que cela ne lui arrivait pas vraiment en présent d'Andreï alors que s'il y en avait bien un qui avait le don de lui mettre la tête à l'envers c'était bien lui... Pandore s'approchait alors un peu plus de cette demi-sœur dont elle ne savait rien en dehors du fait qu'elle était professeur à Poudlard... Afin de se donner un peu de constance avant de prendre la parole. "En fait je m'intéresse beaucoup à votre matière et je pense choisir ce cursus l'année prochaine." Expliquait-elle d'une traite, fière d'elle d'avoir pu aligner plus de deux mots. "Auriez-vous quelques instants ? J'aurais quelques questions à vous poser." Demandait-elle à la suite. Elle ne dirait pas que ça allait mieux mais une fois qu'elle était lancée elle avait tout de suite moins de mal à parler. Mais, cela ne voulait pas dire que son cœur battait moins vite dans sa poitrine loin de là mais, elle avait réussi à dompter légèrement ses angoisses...
"J'aurais aimé connaître les résultats attendu aux ASPICS." Expliquait-elle un peu mieux avant de redevenir silencieuse, elle se demandait si miss Yordanova aurait du temps, peut-être avait-elle un autre cours ? Quelque chose à faire ? Ce n'était pas parce que Pandore avait enfin trouvé le courage de lui parler, grâce à son chat soit dit en passant qui se promenait également dans la classe, que le professeur allait forcément avoir du temps juste à ce moment-là... Pandore toujours un peu mal à l'aise changeait le poids de son corps d'un pied à un autre attendant alors le verdict. En attendant elle ne pouvait s'empêcher de scruter de temps à autre celle qui était sans le savoir de sa famille... Elle qui avait grandi en ayant juste un jumeau, un frère, elle ne savait pas ce qui s'était d'avoir une sœur, d'échanger des sujets de conversation de fille... Faut dire qu'avec Keith ils parlaient tout de même de tout elle n'avait jamais vraiment eu de secret pour lui, c'était d'ailleurs pour cela que c'était plus facile de l'avoir dans sa tête... Elle imaginait que cela devait rendre les choses plus complexe pour une personne qui aurait eu quelque chose à cacher... D'ailleurs fort heureusement le professeur devant elle ne pouvait pas lire dans sa tête...
Accueil
