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Vivre dans un monde qui s'éteint le jour | Orion & Ielena

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Orion Outerbridge & Ielena Dimitrova

Au plus noir de la nuit, hurlent les loups qui s'en viennent, grondant, mordant, changeant les rêves en cauchemars. Agitée, elle se tord et gémit, brûlée vive en son for par le souvenir distordu des assassines de son propre sang enserrant sa gorge. Elle lutte, se plie. Elle ploie et, dans l'instant qui suit un semblant de cri étouffé d'inconscience, la voici déjà qui se redresse, plus pâle que la mort, au milieu de toutes ces silhouettes profondément endormies dans le dortoir des Gryffondor. Main portée à ses tempes, salies de sueurs glacées, le sommeil ne reviendra pas pendant les quelques heures qu'elle aurait pu s'accorder encore avant que ne commence la journée. Alors, elle se rallonge pour ne constater que ce lit encore emprunt du mauvais rêve ayant brisé sa raison et une aube sur le point de naître. Un instant suspendu dans le temps pour tenter vainement de retrouver un semblant de calme, pour se rasseoir dans la sérénité de Morphée mais rien à faire : sitôt que ses paupières se ferment, les berceuses terrifiantes de son enfance reprennent leurs échos, accompagnant les images d'un frère devenu fauve s'apprêtant à la dévorer tout entière. Ainsi, la Dimitrov se redresse et, avec autant de délicatesse qu'elle ne sait en user, troque à présent ses vêtements de nuit contre l'uniforme anglais dont elle délaisse toujours le pull. Ce pays, reconnu pour ses vents et ses pluies, lui semble toujours trop chaud, même à cette période de l'année. La cape suffit amplement. Quittant à pattes de velours les étendues de lits occupés, la voici qui déjà s'en vient tirer la Grosse Dame de ses songes, quittant le cœur de la maison Gryffondor pour s'en aller retrouver cette nature si prompt à l'apaiser. Presque quotidiens sont devenus désormais ces moments où elle s'en vient s'offrir à l'aube, à cette nuit s'effaçant pour s'en venir laisser la place aux premières brumes du matin et aux éclats du soleil. Au dehors, nul brouhaha sonore de conversations et de cris, pas plus que d'agitation. Tout est calme et tout dort à l'exception des oiseaux dans les arbres, à l'exception d'une petite héritière russe se complaisant à sentir la rosée perlant sur l'herbe du parc qui s'en vient rafraîchir ses jambes à travers ses bas de laine. Une promenade, un regard plein d'innocence porté sur ces étendues verdoyantes qu'elle apprend à aimer à mesure que les jours se rallongent et déjà, le bleu du soir s'éclaire. Doucement. Tout doucement, jusqu'à mettre en lumière une silhouette étrange postée entre les racines du saule cogneur.

S'il est de convenance que les enfants ont peur du Loup, ceux venus des pays du froid jouent avec eux depuis leurs premiers pas. Frères silencieux d'une même terre gelée, ils se domptent et s'adoptent les uns des autres, brisant ainsi le tabou de toutes les autres cultures. Oui, tout enfant venu du monde dont le regard croiserai les terrifiantes iris jaunâtres d'une créature telle qu'elle la distingue désormais de plus près aurait prit la fuite. Par instinct de survie, par simple idée du rationnel, car la Bête toujours dévorera les chaires de l'enfant, mais elle est russe, alors ses pas ne savent prendre que la direction la plus dangereuse. Hurlement plaintif de cette masse gigantesque se tordant par delà les racines de l'arbre vengeur de Poudlard alors même qu'un rayon de soleil s'en vient le toucher. Elle avance. L'esprit ne pense plus à rien. Est-elle trop curieuse ou tout simplement inconsciente ? A-t-elle été trop bien forgée à ne craindre que la bestialité des hommes pour ainsi approcher et de l'arbre craquant et de la Bête qu'il protège ? Nul ne saurait y répondre, elle avance quand dans ses yeux se reflète l'atroce métamorphose rétractant les os, rosissant la chair. La bête peu à peu disparaît. Le museau devient nez, le jaune devient noir et les griffes sont des ongles. Nu, comme né dans le plus terrible des abandons, c'est un homme qui désormais gît au pied du Cogneur, recroquevillé sur lui-même tel un enfant terrifié. Tel un homme en proie à la plus vive des douleurs et cet homme, elle le reconnaît. Non qu'elle ne le connaisse vraiment, mais elle sait l'avoir vu à l'endroit même qu'elle venait de quitter. Lui, si brillant, si aimé de tous, il aurait fallu être aveugle pour ne pas reconnaître un Gryffondor forgé dans le feu de Godric. Un de ceux que l'on ne croise qu'une fois dans sa vie et qu'elle découvre à présent face à son plus terrifiant secret.

Silencieuse, elle le regarde, attend un mouvement. Va-t-il bouger ? Va-t-il rester ainsi étendu sur le sol encore un peu ? Rien ne vient et sa peau nue se trouve toujours la proie de cette rosée délicate qui faisait sourire la rouge et or. Qui ce matin fait frémir le lion exténué. Toujours pas la moindre trace de raison dans les yeux bleus de la douce qui se défait de sa cape, rien qu'un sursaut de prise en faute quand elle s'en vient se faire surprendre par le regard de l'Outerbridge. Un pas, puis un autre, vive et délicate à la fois, la longue étoffe noire qui la couvrait s'en vient recouvrir la silhouette du garçon la toisant d'un sentiment qu'elle ne saurait nommer.

« Ne prends pas froid. »

Plus surprise par ses propres mots que par le spectacle auquel ses yeux ont assistés, il n'a le temps de rien avant qu'elle ne s'éloigne d'un pas courant, rétrécissant petit à petit de son champs de vision.



A cette lune maudite s'en est venu le soleil, puis la chaleur. Puis plus rien, que les jours qui se passent sans qu'aucune nouvelle ne tombe, sans que les regards des autres ne changent. Ni sur lui. Ni sur elle. Sur elle qui ce soir rentre encore bien trop tard au sein de sa salle commune. Le sommeil ne vient pas, ses journées trop mornes pour qu'elle parvienne seulement à s'épuiser d'autre chose que des marques de son frère recouvrant toujours sa peau opaline. Dans la cheminée, craque un feu qui lui réchauffe le corps, car sa cape est restée où elle sait l'avoir mise, voilà déjà plusieurs semaines, sans besoin jamais de s'en venir la retrouver. A cette pensée, ses yeux quittent le livre qu'elle tenait dans ses mains pour contempler les flammes de l'âtre. Une pensée. Elle espère qu'il n'a pas prit froid ce matin-là.





©Aloysia



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Night call
La pleine lune est passée depuis quelques jours, c'est une délivrance, mais tu sais que ça ne durera pas bien longtemps. Les jours vont continués à passer et tu devras bientôt affronter une nouvelle lune inquisitrice. C'est devenu ça ta vie, désormais. Survivre au cycle de la lune. Il paraît que t'as de la chance, tu es jeune et sportif, ça devrait t'aider à supporter ta condition ou du moins t'aider à survivre plus longtemps. Tu n'es pas sûr que ce soit une bonne chose. Quoiqu'il arrive, tu dois faire avec. Tu n'as plus vraiment le choix désormais, les dés sont jetés. Alors, quand tu vois la lune se remplir, tu te contentes de serrer les dents, tu essayes de supporter au mieux les changements d'humeur qu'elle apporte, pour finalement supporter l'apothéose. Ton retour à Poudlard n'arrange pas forcément les choses. Pendant sept ans, tu as vécu une vie normale ici - même si la dernière a été plutôt mouvementé - tu étais un élève populaire, sportif et plein de vie. Maintenant, tu as juste l'impression d'être l'ombre de toi-même et c'est plutôt douloureux. Tu fais des efforts pourtant, tu fais de ton mieux pour laisser planer l'illusion, mais le mensonge s'avère plus fatiguant que prévu.

Parfois, tu aimerais avoir quelqu'un avec qui en parler, sans crainte d'être jugé. Parce qu'au fond, c'est ce qu'il te fait le plus peur. Tu as lu beaucoup de choses sur les loups-garous et ce qui revient le plus souvent c'est l'isolation. Les sorciers ont souvent des idées bien arrêté et tu as beau toujours faire partie des leurs, pour eux, tu n'es plus qu'une vulgaire bête qui prend forme humaine. Cette idée te tue. Alors, tu préfères garder ça pour toi, t'enfermer dans un silence douloureux. Tu fixes le plafond de ton baldaquin, tu n'arrives pas à dormir. Tes rêves sont bien trop agités pour te laisser assez de répit. Après plusieurs minutes à fixer cette surface lisse, tu décides de quitter ton lit. Les draps volent et tu te retrouves sur tes pieds. Tu t'étires, avant de décider de marcher un peu. Tes camarades dorment profondément. Tu leurs envie cette capacité à dormir aussi bien. Tu te retrouves en haut des escaliers que tu descends d'un pas lent. Tu n'es pas pressé. Tu ne sais pas trop où aller de toute façon. Avant, tu aimais te percher en haut de la tour d'astronomie, l'immensité de la voie lactée au-dessus de ta tête te semblait rassurante. Maintenant, tu ne vois plus que la présence oppressante de la lune. Il n'y a plus rien de rassurant là-dedans. Lorsque tu te retrouves dans ta salle commune tu te figes. Là, assise dans un fauteuil face à l'âtre, cette gamine. Celle qui n'a pas hésité à s'approcher de toi, quelques jours plus tôt, alors que la lune te jouait encore des tours. L'espace de quelques instants, l'air a cessé d'accéder à tes poumons. Tu ne sais pas quoi faire, ni quoi dire. Elle t'a vu dans un moment où tu étais le plus vulnérable. Entre l'humain et l'animal. Sur la lame du rassoir. Seul Ethan a déjà pu te voir ainsi, lors de tes premières transformations.

Après réflexion, tu décides d'avancer. De toute façon, fuir ne servirait pas à grand chose et puis, il semblerait qu'elle sache garder sa langue dans sa bouche. C'est une qualité assez rare pour la souligner. Tu t'approches de l'âtre, tu tousses pour attirer son attention. Tu te sens plutôt mal à l'aise. Tu t'assieds près du feu, toi aussi. Au bord de ton siège. Tu n'oses pas croiser son regard. Tu as l'impression d'avoir été pris entrain de commettre un crime ou quelque chose comme ça. « Tu ne devrais pas dormir à cette heure-là ? » tu ne tiens pas à aborder le sujet qui fâche de prime abord. Non, tu n'es pas assez à l'aise avec ça et puis, tu veux mieux connaître la jeune femme avant de rentrer dans le vif du sujet. Tu joues les grands frères, tu peux te le permettre, tu fais parti des plus vieux ici désormais.
© GroggySoul
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Orion Outerbridge & Ielena Dimitrova

D'un souvenir au plus doux des hasards, elle a à l'esprit la pensée de cet homme étendu dans la douleur à même les racines de l'arbre capricieux du parc de Poudlard quand ce dernier s'en vient surgir dans le silence de la nuit. Irréel, silencieux, il a le pas silencieux des fauves et le regard emprunt de cette même honte l'ayant toujours soumise à baisser les yeux en présence des membres de sa famille. Un toussotement pour signaler sa présence, comme un appel qui ne nécessite aucun mot. Tu es là, je le sais. Une précaution sans autre réel usage que celui d'une courtoisie instinctive, comme sa question qui s'en vient. Celle qui mord, qui rappelle à une évidence à laquelle elle ne parvient pas à s'accoutumer. Ne devrait-elle pas dormir ? Bien sûr que si, comme toute jeune fille respectable en cette école. Elle se trouve bien là pourtant, le détaillant de son regard azur, sans savoir où cette introduction est vouée à les mener. Il y a dans le ton de sa voix, dans l'emploi de ses mots l'emprunte chaleureuse de ceux qui se préoccupent vraiment des leurs, un sentiment qu'elle connaît si mal mais qui dépeins alors en elle de nouvelles couleurs prompt à lui tirer un léger sourire [...]


« Je pourrai certainement te retourner la question. »

Un temps.
Silence.

« Mais je n'y arrivais pas. Pas ce soir. »

[…] En vain. Le dernier matin se doit-il d'être évoqué ? En sa tête se bousculent déjà les images de cette heure matinale, le dessin de ce corps broyé par la bête se recroquevillant dans sa coquille humaine et elle ne sait plus déjà, faute d'avoir sans doute jamais su un jour, comme l'on doit s'y prendre dans une pareille situation. Si Orion Outerbridge se trouve étoile parmi les étoiles de la maison Gryffondor, sa lumière n'a plus rien d’éblouissant et, quoi qu'elle puisse s'en moquer, faire se redresser la mine de cet écorché vif lui semble désormais la plus périlleuse des tâches. De quels mots user ? En existe-t-il seulement de capables ? Rien. Elle n'en sait rien, ne trouvant pour parvenir au but silencieux qu'elle s'est donné que la réponse la plus logique. Ainsi, elle se penche vers lui, arquant un geste hésitant avant que de finalement s'en venir poser avec douceur le bout de ses doigts aux bords de sa mâchoire, l'obligeant ainsi avec précaution à redresser la tête, à se tenir droit, comme il n'aurait jamais dû cesser de le faire. Comme le faisait-il sûrement avant, en un temps où il n'était qu'Homme, sans partage ni démon pour s'en venir briser ses nuits et, à présent que son regard trouve le sien, le partage se fait plus simple, moins lourd, la poussant à poursuivre à mi-voix.


« Tu sais... Si tu veux en parler, je t'écouterai. Et si tu ne veux pas, on pourra parler de plein d'autres choses. Ou même ne rien dire en fait. »

Un temps marqué. Elle ne s'est certainement jamais sentie aussi stupide et puérile qu'en cet instant où ses mots se bousculent sans véritable sens logique. Je suis là pour toi, qui que tu sois. Voilà ce dont témoigne le regard qu'elle lui tend, pour autant, elle prend conscience ô combien la situation peut sembler malvenue. Lui, elle, ils n'ont qu'un blason en commun après tout et un secret bien lourd dont elle n'aurait jamais dû découvrir les ombres sordides. Un secret qu'elle sait pourtant désormais et qu'elle assume pleinement avec lui comme elle aurait sans doute inconsciemment aimé trouver quelqu'un pour savoir sa propre tourmente.

« Ce que je veux dire c'est que... C'est que t'as le droit de t'appuyer sur quelqu'un. T'as le droit de te plaindre, d'avoir peur et même de sourire même quand t'as l'impression que ce sera plus jamais le cas, parce qu'il y aura toujours quelqu'un pour t'accepter tel que tu es. »

Une pensée au souvenir de l'Azarov dont elle a emprunté les mots ce soir afin de rendre à d'autre ce précieux cadeau qu'on lui fit un jour. Cadeau dont elle ne sait s'il sera bien accepté. Peu importe. Ces choses-là ne coûtent rien et se doivent d'être sues.




©Aloysia



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Night call
La nuit n’est plus synonyme de refuge désormais. Bien au contraire. La lune passe ses nuits à te narguer. Plus rien n’est pareil. La lueur argenté de l’astre nocturne t’oppresse, alors qu’avant tu adorais passer ton temps à l’observer. Maintenant, tu passes ton temps à la fuir. Comme quoi, rien n’est jamais gravé dans le marbre. Il faut savoir s’adapter aux aléas de la vie, aussi insupportables soient-ils. Cette nuit n’échappe pas à la règle, Morphée te fuit et tu es incapable de trouver le sommeil. Tu as beau tourner et te retourner entre tes draps, tu continues à rester éveiller et ça a plus tendance à t’énerver qu’autre chose. Tu préfères donc quitter ton dortoir et te dégourdir un peu les jambes. T’en as bien besoin et puis, de toute façon, ça ne sert à rien de rester là et attendre une chose qui n’arrivera jamais. Puis à cette heure-là, la salle commune doit être déserte. Un peu de tranquillité et de solitude ne peut pas lui faire de mal. Seulement, il semblerait qu’il ne soit pas le seul à avoir eu cette idée. Quelqu’un est déjà présent dans la salle commune. Forcément. Il fallait s’en douter. Encore une fois on lui refuse un peu de tranquillité. Son karma est vraiment pourri. Une jeune fille était installée devant la cheminée et ne semblait pas décidé à aller se coucher. C’est bien ta veine. Tu vas devoir faire avec et ton sang se glace quand tu te rends compte que c’est la gamine qui t’a approché quelques jours plus tôt. La matin de la pleine lune. Elle s’était approché de toi, comme si tu avais été un simple petit chaton. Il essaye de ne pas trop y penser et avance, pour aller s’asseoir devant le feu. Il semblerait que son sang n’arrive pas à se réchauffer dans tes veines, lui donnant l’impression d’être entrain de geler de l’intérieur. Tu fais l’air de rien et tu lui demandes pourquoi elle n’est pas encore couchée. Elle devrait déjà dormir. Elle aurait dû être dans son lit et laisser la salle commune libre pour toi. Elle te dit qu’elle pourrait te retourner la question, pas faux. Elle t’avoue qu’elle n’arrive pas à dormir. Tu sais l’effet que ça fait de ne pas trouver le sommeil. C’est une source de frustration extrême. Surtout qu’ici, il n’y a pas grand chose à faire quand on arrive pas à trouver le sommeil.

Puis, elle te propose de parler et ça t’étonne plus qu’autre chose. Cette gamine est vraiment étrange. Elle n’a pas l’air d’avoir peur de toi, pourtant elle a vu ce que tu étais, elle a vu l’horreur que tu caches à longueur de journée, jusqu’à ce que la pleine lune la révèle sous ses rayons argentés. Pourtant, elle n’a pas l’air de vouloir fuir ou de crier. Elle est là, calmement assise à quelques mètres de toi, comme si tu étais une personne normal et non pas un monstre. C’est bizarre comme sensation. Rares sont les personnes qui savent et rares sont celles qui l’acceptent. Jusqu’à maintenant, seul Ethan semble ne pas se soucier de la bête qui gronde à l’intérieur de toi. Bien au contraire, il a été jusqu’à t’aider à tenir bon lors de tes premières transformations. Tu sais bien que sans lui tu n’en serais pas là. Tu pensais aussi que Lyra accepterait ce que tu es. Tu y as cru dur comme fer, mais on dirait que la réalité t’as vite rattrapé, puisqu’elle a préféré t’éviter depuis votre retour à Poudlard. Elle ne veut plus te voir et tu te demandes encore pourquoi elle t’a révélé qu’elle attendait un bébé. À quoi s’attend-t-elle ? Tu partages ton être avec une bête sauvage, t’es loin d’être le père idéal. Peut-être que tu aurais préféré qu’elle ne te dise rien, les choses auraient été plus simples. Cependant, ce n’est pas de la serdaigle dont on parle, mais de cette gamine, elle ne vient pas d’ici, tu peux l’entendre à son accent, mais aussi parce que tu ne l’avais jamais vu avant cette année. Elle fait certainement partie de cette échange avec les collèges de sorcellerie. Un drôle de petit spécimens qui ne peut qu’attirer ton attention. Elle t’intrigue, mais tu n’oses pas trop t’en approcher de peur de t’en brûler. Tu as dû mal à faire confiance en qui que ce soit. C’est trop dangereux. Le monde magique n’aime pas les hybrides, tu sais que si on apprend ce que tu es, jamais tu ne pourras devenir auror et ça c’est hors de question ! Les mots qui sortent de sa bouche ne te semble pas réels. « Plus facile à dire qu’à faire. » t’accepter tel que tu es. Bien sûr, elle n’est pas la première à te sortir ce couplet, mais les mots sont faciles à prononcer, les actes beaucoup plus difficiles à accomplir. « C’est facile pour toi, tu es normal, ton plus gros soucis c’est d’éviter d’avoir un bouton sur le front en te levant demain matin. » bon, d’accord t’exagères un peu, mais ça te semble tellement futile. « Je dois me battre contre moi-même à longueur de temps. J’avais tout pour réussir avant ça et maintenant plus rien ne peut aller dans le bon sens. » tes épaules s’affaissent sous le constat. Il est vrai qu’avant tu étais bien, une petite famille, de bonnes notes, des amis et la joie de vivre. Maintenant, tu n’es plus qu’un paria, une abomination. Alors oui, peut-être que tu ne sais plus comment sourire, mais tu as de bonnes raisons pour l’avoir oublié.
© GroggySoul
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Orion Outerbridge & Ielena Dimitrova

En cette nuit où la gêne semble à tout jamais de mise, elle prend le parti de s'en devenir une main secourable, un réconfort pour un être dans le besoin. Pour quelle raison ? D'aucun dirait que Ielena Dimitrova a toujours été ainsi : un ange fondu au milieu de la masse obscure des étudiants de Durmstrang. Une drôle d'entité capable plus que nul autre d'empathie et de douceur malgré le feu la dévorant. La vérité, celle dont la protagoniste n'a sans doute elle-même pas conscience, c'est que par delà ce sentiment sincère de bienveillance, la jeune femme a sans aucun doute autant besoin de lui qu'il ne pourrait finir par avoir besoin d'elle. Être utile, rien qu'une fois, à quelqu'un dont la situation lui semble plus périlleuse encore que la sienne. Se sentir la force de quelqu'un quand elle-même ne semble bonne qu'à s'appuyer constamment sur celle des autres pour endurer son quotidien devenu Enfer. Oui, la Dimitrova, en bon être humain qu'elle était avait besoin de cela. Besoin de se rendre utile à autrui pour mieux casser cette détestable impression d'être toujours celle ayant besoin des autres pour rester droite sur ses jambes. Seule, sans doute l'est-elle autant que lui au fond malgré la divergence de gravité entre leurs deux cas. Néanmoins, le fils du Gryffon ne semble pas aussi réceptif qu'elle ne l'aurait souhaiter. Plus facile à dire qu'à faire. Bien évidemment. Elle avait beau dire, ses quelques paroles, toutes sincères aient-elles pu être, ne suffiraient jamais à rendre un tant soit peu à celui qui avait tout et se trouvait désormais plus démuni que jamais. Elle en a conscience, le comprend. Cet homme a tout de légitime à la remettre brutalement sur les rails, mais il n'empêche, sa remarque la brise. Facile ? Sa vie était-elle si facile qu'il le sous-entendait, sans rien d'autre à craindre qu'une poussée d'acnée impromptue ? Il poursuit, ne voyant rien du feu brûlant les lèvres de sa Némésis. Il avait tout. Il n'a plus rien. Existait-il seulement quelqu'un en ce château qui ai jamais su voir la princesse russe plus bouillonnante qu'elle ne l'est à cet instant où le Outerbridge s’apitoie sur son sort ? Sans doute que non et ce dernier en fait les frais dans le ton à la fois calme et cassant de sa benjamine.

« Toi, t'es le genre de personne qui a trop eu l'habitude que le monde entier tourne autour de lui en fait... »

S'il n'a sans aucun doute jamais voulu la blesser, elle n'est pas plus dotée que lui de cette volonté cruelle. Pour autant, dissimulés l'un et l'autre dans l'obscurité de leur salle commune, Anglais et Russe se blessent, se lapident et c'est là sans doute ce dont l'un et l'autre avaient sans doute le plus besoin.

« Tu ne sais rien de ma vie et tu te permets d'affirmer qu'elle est facile ? Toi, t'es peut-être maudit d'une certaine façon, mais ça dure qu'une nuit par mois. En ce qui me concerne, c'est tous les jours, partout, tout le temps et y'a pas d'échappatoire non plus. »

Sa malédiction à elle est sa naissance, le nom qu'elle porte et tout ceux né sous le même insigne. Non, elle n'avait pas l'existence simple et oisive de la plupart des filles de son âge. A sa manière, elle lui était très semblable : constamment engluée dans la crainte, constamment brimée et soumise aux violences d'un être qui en ces murs se faisait passer pour le plus aimant des frères pour mieux arracher les derniers lambeaux de son innocence dans l'ombre. Maudits. Lui et elle, pour toujours, à leur façon, étaient maudits. Elle ne lui dira rien pourtant, pour l'heure, de ce que ses propres mots sous-entende. La naissance de la bâtarde Dimitrova, comme le secret le mieux gardé de l'histoire du monde magique russe, était son fardeau, sa peine, pour toujours une prison dont elle ne pourrait jamais s'extirper. Un monstre dans une enveloppe humaine, à bien des égards.

« T'as plus rien de ce que t'avais avant ? Alors arrête de baisser la tête comme un chien battu et bats-toi ! T'es un type canon, dans la fleur de l'âge : fais du sport, obtiens de bonnes notes, sois attentif à tes amis, sincère et serviable, ne te laisse pas marcher sur les pieds. Soit juste quand ça te semble nécessaire, dur quand il le faut. Vis, sois toi-même au lieu de pleurnicher ! Qui a besoin de savoir ce qu'il t'est arrivé au fond ? Ça fout les jetons les soirs de pleine lune, mais le reste du temps, t'es toujours Orion de la maison Gryffondor, alors si tu veux conserver ce que t'avais avant, suffit que tu restes celui que les autres aimaient ! »

Interruption brutale, comme si soudain la jeune femme prenait conscience des mots prononcés. Elle se renfrogne. L'idée n'était vraiment pas de l'enguirlander gratuitement. A contrario, elle se voudrait l'image d'un Teodor enlaçant une petite fille couverte de bleus pour la consoler de la rouste prise, mais elle n'est pas et ne sera jamais Teodor Azarov. Elle est Ielena Dimitrova, désormais fille de la maison Gryffondor et belle et bien animé du même feu, brutal et sincère, que le fondateur de sa maison. Elle se radoucit pourtant, s'excusant sans le dire à la seule expression de son visage désolé.

« Je suis pas dans la même situation que toi, mais je sais ce qu'on ressent quand on se sent seul, sans aucune issue de secours et dépossédé de tout ce qui aurait dû nous être promis. Pourtant, on est là ce soir, toi et moi et plutôt que réfléchir à de vraies solutions pour palier à ce qui va pas, on est en train de s'en plaindre, c'est nul. On vaux mieux que ça, surtout toi d'ailleurs. Peu importe si je ne suis pas comme toi, je le sais sans avoir besoin de te connaître : tu vaux mieux que ça et je suis sûre que si t'étais un peu honnête envers toi-même tu penserais la même chose. »

Elle a jeté un pavé dans la marre.
Advienne que pourra, l'heure est désormais à la salvation.




©Aloysia



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Night call
La fatigue se lit sur tes traits. Il faut dire que tu devrais déjà dormir à cette heure-ci, mais tu n’y arrives pas. Au lieux de ça, tu préfères discuter avec cette inconnue et elle te fait la morale en plus de ça. Tu en as horreur. Tu n’as jamais aimé qu’on te dise que tu n’empreintes pas la bonne route, même si c’est le cas. C’est peut-être idiot, mais tu fonctionne comme ça. Bien sûr que tu avais l’habitude que le monde tourne autour de toi, pourquoi ça aurait été autrement ? Qu’on veuille l’accepter ou l’avouer, c’est toujours comme ça que ça se passe. L’être humain est plus préoccupé par son nombril qu’autre chose et ça ne change pas, juste parce qu’on est doté de pouvoirs magiques. Tu as toujours été un joueur de Quidditch talentueux, tu as toujours été celui qui attire la lumière. Tu n’as pas honte de le dire et maintenant tu es enchaîné à l’ombre. La différence est plutôt douloureuse. Un rire sans joie s’échappe de tes lèvres quand elle te parle d’une nuit par mois. Sait-elle seulement de quoi elle parle ? Tu restes dans l’obscurité, mais tu réponds tout de même. « Tu parles de moi et mes jugements hâtifs, mais qu’est-ce qui te permet d’avantage de juger ce qu’est ma vie ? Ce n’est pas parce que tu m’as vu à un moment de faiblesse que tu me connais. Tu ne sais pas ce qu’était ma vie avant et encore moins ce qu’elle est devenue. Qu’est-ce que tu connais du poids que je porte après tout ? » c’est vrai ça, elle t’accuse de la juger trop vite, mais elle en fait de même. Tu doutes qu’elle te connaisse plus que ça. T'avoir croisé quelques fois dans les couloirs n’est pas une excuse valable. Tu es bien plus complexe que tu en as l’air. Elle ne comprend pas à quel point cette malédiction peut s’immiscer dans la vie de tous les jours. Tu n’as plus l’impression d’être toi-même et c’est quelque chose de plutôt déstabilisant.

Tu te renfrognes à ses prochains mots. Tu n’aimes pas qu’on t’envoie ce genre de mots à la face. Tu n’as pas envie qu’on te dise que tu te voiles la face. C’est certainement le cas. Depuis la Grande Bataille de Poudlard, tu préfères masquer la vérité qui te fait peur, parce que tu as préféré la facilité. C’est aussi simple que ça. « Je ne sais plus trop ce que je vaux, actuellement. » pour le coup, tu es plutôt franc. Toi qui a toujours été très sûr de toi, ne l’es plus tant que ça. Tu es devenu un hybride, un mélange étrange d’une bête et d’un homme. Tu n’as plus l’impression d’être celui que tu étais. Tu te sens diminué et c’est une impression que tu détestes. « Quand à toi, je ne te connais pas assez pour savoir ce que tu vaux. » là encore t’es franc. Tu n’as croisé cette fille qu’une paire de fois, dans cette salle commune et puis, la dernière fois après la pleine lune. Ce n’est pas assez pour prétendre la connaître et vu qu’elle t’a déjà fait la réflexion, tu n’as pas envie de retenter l’expérience. De plus, tu ne dis pas ça pour être méchant. Tu n’as juste plus envie de dire quelque chose de travers. C’est bon parfois de se taire. « Puis justement, pourquoi tu t’intéresse autant à mon cas ? Qu’est-ce que ça peut te faire que j’reste dans mon coin ? » la question te brûle les lèvres. Tu as besoin de la poser. Pourquoi elle s’intéresse autant à toi alors que tu ne la connais pas et que c’est pareil pour elle. Si vous étiez amis, peut-être que tu comprendrais son intérêt, mais là ce n’est pas le cas. Peut-être que tu n’as plus l’habitude qu’on s’inquiète pour toi.
© GroggySoul
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