what am I willing to put up with today?

Beau et peut-être encore jeune (non) homme qui travaille comme concierge depuis maintenant près de trois mois. Il est né à potsdam en ce beau jour qu'était le quatorze novembre mille neuf cent soixante-quatre en tant que sang pur ; à présent il vit à poudlard. Lors de son éducation à la maison, son niveau scolaire était excellent. Il est plutôt attentif, espiègle, habile, ordonné, responsable mais aussi parfois envieux, entêté, sarcastique, cachottier. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procuré une baguette faite en bois de cornouiller, mesurant vingt-neuf centimètres huit et contenant des poils de womatou. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un tamia de Sibérie. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : les deux frères Rosenberg en train de partager un Käsekuchen en ayant un bon moment, chose qui n'est jamais arrivée et qui n'arrivera surement jamais. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Une sorte de marionnette clown de près de deux mètres, dans son cas.

ϟ  Quel est son opinion sur l'épidémie ? Ca l'inquiète particulièrement. Il vit depuis bien trop longtemps avec pour s'imaginer un instant sans, et il sait qu'il n'y a pas de signe avant-coureur : L'idée de se réveiller un jour sans être capable de pratiquer la magie lui noue la gorge. Quand on lui en parle, il fait des tentatives d'humour, pour couvrir l'angoisse qui serre ses tripes. Et il attend, aussi patiemment qu'il peut, qu'on trouve une raison, une solution, n'importe quoi.

ϟ Que pense-t-il du nouveau directeur de Poudlard ?  C'est une ombre, et il est difficile de le voir comme autre chose. Tout le monde sait qu'il existe, qu'il est là, qu'il gère l'école, mais les choses s'arrêtent là, et Johannes doit avouer que tout ça le met sacrément mal à l'aise : Difficile de faire confiance à un homme dont on ne connait rien, surtout quand il a obtenu son poste dans l'urgence des choses.

ϟ Le partenariat magique entre les écoles est-il une bonne chose ?  Il n'y voit rien de mal, au contraire. En tout cas, en ce qui concerne les élèves : Tous ensemble, ils arriveront plus facilement à se rassurer les uns les autres. En ce qui le concerne lui, et son travail, pas trop : Plus de monde dans les couloirs, de jour comme, malheureusement, de nuit, ça augmente la charge de boulot. Heureusement, en un sens, qu'il est arrivé alors que l'échange avait déjà débuté. La transition aurait été compliquée, autrement.

ϟ Quel était son  camp lors de la Grande Bataille ?  Lors de cet affrontement, Johannes n'était pas encore à Londres. Si, de loin, alors que le monde entier était au courant de ce qui se passait en Angleterre, il espérait de tout coeur que le Seigneur des Ténèbres tombe, il était bien incapable de faire quoi que ce soit pour y contribuer.

C'est l'énorme tache rouge sur le mur qui lui met la puce à l'oreille, avant même les cris et les bruits qui se font entendre. Ralentissant son pas, sa baguette glissant entre ses doigts pour lui permettre d'en saisir le manche sans aucun souci, Johan prend le temps de s'approcher dans les bonnes conditions pour pouvoir comprendre ce qui se passe avant de risquer quoi que ce soit. Arrivé sur place, il s'arrête, les bras tombants, presque déçu que la scène soit si basique, si enfantine. Enfin, jusqu'à ce qu'une des boules de peinture aille s'échouer à côté de sa cuisse, tachant tant bien le mur que ses vêtements. Son réflexe est immédiat, et il lance son impedimenta avec un geste sûr, empli d'habitude. Le sort lui laisse assez de temps pour renvoyer une bonne partie des boules en plein visage des élèves ayant décidé de s'affronter dans cette bataille pseudo-épique, avant de parler suffisamment fort pour être certain d'être entendu.
Eh bien ! On peut savoir ce que vous faites ?
Les lèvres pleines de peintures s'entrouvrent, certains crachant la couleur qui s'infiltre dans leur bouche au passage, chacun tentant de s'expliquer.
Laissez tomber, aucun de vos arguments ne fera l'affaire. Pour chaque mot qui sort de votre bouche, je choisirais entre points en moins pour vos maisons, et heures de colle pour la totalité d'entre vous. Qui se lance ?
Le silence se fait total, et quand l'un des élèves fait mine de prendre la parole, ses camarades sont rapidement en train de le faire taire, tous peu enclins à savoir le choix que le concierge fera.
Bien, je me disais aussi. J'espère que vous savez vous servir du sort Récurvite, il vous sera plus qu'utile. Je veux que ce couloir soit encore plus propre que l'état dans lequel vous l'avez trouvé. Et plus vite que ça.
Il sait parfaitement qu'une fois le travail fait, il retirera tout de même des points, pour marquer le coup. Mais inutile de leur dire pour l'instant.

ϟ Ton pseudo : Zire. ϟ Ton âge : Vingt trois ans. ϟ Ton avis sur mumblemumps : Vous avez l'air bien cools. ϟ Le mot de la fin : Soyez gentils avec moi, je m'y remets après des années et je vais surement faire des bêtises XD.

Il n'avait même pas un an quand son frère est né. Incapable pour lui de s'en souvenir. Toute cette période, jusqu'à ses cinq ans, on la lui a raconté. On lui a dit que lui, qui aimait tant prendre soin de son frère quand il avait trois ans, n'a plus eu le même comportement en grandissant. On lui a dit comme lui, qui aimait jouer avec son frère avec toute la tendresse du monde, n'a plus eu que mots blessants à l'égard de celui-ci en atteignant les dix ans. Au début, c'était de la taquinerie, un moyen de jouer avec ses émotions pour faire changer la couleur de ses cheveux, chose qui le rendait dingue, qui rendait ses parents dingues. Tout le monde perdait la tête dès que Zephÿr perdait le peu de contrôle qu'il avait, et dans le fond, ça l'amusait. Puis, même si chaque membre de la famille s'acharnait à dire que c'était une malédiction, qu'il fallait à tout prix la cacher aux yeux du monde, il en est devenu jaloux, maladivement. Parce que l'attention qu'on portait au petit dernier n'était pas celle à laquelle il avait droit. Parce que lui n'avait rien. Oh, il était intelligent, chose qui ne l'a jamais quitté. Mais rien de vraiment spécial, rien qui ne faisait de lui quelqu'un d' "à part", rien comme Zephÿr. Alors les mots se sont faits plus durs, plus violents, plus amers, plus vrais, aussi. Zephÿr avait un don, et ça, il le lui enviait terriblement, même si sa mère lui avait répété mille fois qu'il n'y avait pas de quoi être jaloux.

A dix-huit ans, c'est en entendant une conversation entre ses parents qu'il appris la vérité, et que les choses firent sens à ses yeux, même si la logique y était vaseuse : Il n'est jamais né Rosenberg. Il a été adopté quelques semaines après sa naissance, parce que sa famille originelle ne voulait pas de lui. C'était donc pour ça ? Pour ça qu'il n'avait rien ? Que Zephÿr était celui qui était spécial, et lui non ? Dix-huit ans de mensonge, liés à une jalousie profonde, l'ont poussé ce soir là à quitter le domicile familial qu'il n'avait jamais laissé derrière, pas même pour étudier. Sans un mot, pour qui que ce soit, il fit ses affaires et poussa la porte d'entrée dans un silence quasi complet, décidant de partir à la recherche de sa vraie famille, qui aurait peut-être désormais envie de le voir, et de lui apporter l'attention qu'il avait l'impression de n'avoir jamais eue, à tort. Idée idiote, basée sur un délire de jeune homme qui a l'impression d'avoir perdu ses repères.

Il passa des mois à rechercher ses parents, remontant leur piste jusqu'à Potsdam, mais il n'eut jamais l'occasion de les voir. A la place, il rencontra Otto, un jeune allemand qui travaillait dans la dragonologie, qui décida de l'emmener avec lui. A ce jour, il ne comprend toujours pas ce qui a poussé Otto à le prendre sous son aile : Peut-être était-ce le fait que Johan n'avait "nulle part" où aller ? Peut-être était-ce dû au fait qu'Otto lui-même était parti de chez lui très tôt ? Peut-être voyait-il en lui quelque chose de spécial ? Il aurait aimé que ce soit ça, mais il n'a jamais osé lui demander et, Otto ayant décédé il y a de cela quelques années, il est désormais impossible de changer ça.

Ayant toujours été curieux, Johannes ne s'est jamais contenté de l'étude des dragons, et a travaillé avec de nombreux magizoologistes, son caractère se transformant considérablement au contact des bêtes. L'expérience lui a plus d'une fois permis de revenir sur le comportement qu'il avait eu avec son frère, et les regrets lui nouent la gorge à chaque fois qu'il y pense. Cependant, les années et le métier lui ont permis de s'adoucir, d'apprendre à gérer sa jalousie et de gagner en sens de l'organisation, éléments qu'il ne regrette pas avoir aujourd'hui. Pourtant, il n'a jamais s'agit là de sa vocation et il a quitté, il y a quelques mois, les personnes avec lesquelles il travaillait, cherchant un endroit fixe qu'il aurait peut-être la possibilité de considérer comme chez lui.
C'est dans cette optique qu'il tenta de rejoindre Poudlard et, bien que les deux métiers soient radicalement différents, termina avec le poste de concierge. Plus qu'un métier qui le passionnerait, il est surtout à la recherche d'un endroit qui pourrait être comme une maison pour lui.