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feat Hippolyte A. Charlebois

ϟ 1 Mars 2000 - Salle des professeurs  


Le calme était enfin revenu dans sa salle de cours. Salem était là, au beau milieu de celle-ci à saluer les dernières à sortir. La journée était enfin terminée. Enfin ! Un profond moment de soulagement envahissait son esprit et son âme. Il était rincé, totalement inhabitué à devoir supporter autant d'heure à parler et à donner la leçon. Ce n'était pas du tout son genre de base. Ou bien sûr, il avait eu quelques stagiaires au Ministère allemand autrefois sous son aile pour libérer ses supérieurs d'une potentielle mauvaise journée. Mais, ce n'était rien contrairement à ce qu'était le travail de professeur à Poudlard. Pourtant, il avait tout de même cette petite fierté. Un petit instant de regrets aussi. Si les Mangemorts n'étaient pas arrivés ce jour-là, si on ne l'avait pas envoyé à Askaban puis à Sainte-Mangouste pour soigner sa démence, il aurait pu être le professeur de sa fille et être plus présent à ses côtés. L'épauler si elle avait besoin d'aide pour ses leçons ou même être là si elle aurait eu besoin de parler. Mais non. Salem avait du mal à se rendre compte qu'elle avait déjà 22 ans. Dès lors qu'il s'intéresse un peu aux autres de son âge, ils leur annoncent que leurs enfants ont eu 12 voir 14 ans tout au plus. Pas lui. Même d'elle, il n'arrivait pas à en parler. Il n'arrivait pas à parler tout court avec ses collègues et c'est pour cette raison qu'il avait soupiré et pris son sac extensible pour ranger ses affaires puis quitter la salle à son tour. Parler ? Pourquoi faire ? C'était totalement stupide de raconter sa vie. Dans c'est cas là, on appelle le 36 15 pour soulager sa conscience et on en parle plus.
Salem n'était définitivement pas fais pour les confidences ou autre bêtises. Il avait mis la bandoulière de son sac sur son épaule et donné un dernier coup de baguette pour fermer rideaux et porte. Il n'avait pas le pas pressé cependant. Il vaquait tranquillement à sa marche en prenant le temps de passer par la cours du château. Il aimait bien cette cours. Surtout le soir où il pouvait se transformer en chat sans risques et admirer la pleine lune. Il n'était pas rare d'entendre des hurlements effrayants mais, il était habitué. Ce n'était pas les premiers Loup-Garou qu'il entendait. Et puis, Salem relativisait souvent. Il se disait qu'il y avait des bons et des méchants. Cela dit, pour corriger les interrogations, la cours n'était pas le meilleur endroit. Pas de bureau ou encore de porte-plume. Donc, il avait repris sa marche pour aller dans la salle des professeurs.

La porte avait grincé légèrement. Un bruit devenu habituel pour Salem qui se demandait quand est-ce que le concierge allait arranger ce souci de porte. C'est vrai après tout, ils sont loin d'être dans une ambiance de château hanté. Oui, il y avait des fantômes mais, ils étaient tous sympathiques et même drôle pour pour certain. Intéressant pour d'autres dans leur conversation et leur façon de raconter leurs histoires. Il n'y avait personne dans la salle pour le moment, ce qui lui avait permis de pouvoir profiter tranquillement de la lueur flavescent des chandeliers et de la cheminée. Il avait pris place dans un des fauteuils, déposant les copies sur la table basse pour aller se servir un verre de Whisky Pur Feu. Un seul bien sûr. Salem aimait s'arrêter à un verre pour mieux en profiter. Et il aimait tout particulièrement y ajouter une feuille de menthe pour donner un arôme plus frais au goût amer du liquide brun. Une fois ceci servi, il était retourné s'asseoir dans le fauteuil, déposant le verre dans un coin de la table. Sa plume grattait doucement le parchemin de temps en temps, quand il y avait besoin de correction.
Jusqu'à ce que, dans un deuxième grincement de porte, il se doute qu'un autre collègue était arrivé. Salem se faisait alors petit, ne voulant pas attiser la curiosité ou même se retrouver dans une conversation embarrassante qui ne lui rapporterait que des cacahuètes et du malaise. Par politesse, il s'était tout de même tourné vers l'arrivant, constatant qu'il ne s'agissait que d'Hippolyte. Rien à craindre donc. Il était rassuré. Ça aurait été le professeur d'alchimie, il lui aurait déjà jeté son verre dans la figure. C'était une personne sympathique que Salem avait déjà eu l'occasion de le croiser à Sainte-Mangouste. Un simple échange de regard, rien d'autres. Les retrouvailles avaient été entre ces murs et il ne connaissait son nom que des autres professeurs qui l'appelaient ainsi. « Bonsoir. » fit Salem par politesse avant de replonger dans ses copies. Elles lui donnaient du fils à retordre et un agacement certain pour les fautes récurrentes. En même temps, il s'agissait de copies des premières années qu'il avait eu cette après-midi dans sa salle. Mais tout de même, confondre un pied de Mandragore avec un Saul Cogneur … C'était navrant. Salem avait pris une gorgée de son whisky au bout de la cinquième fois. Toujours la même faute avait fini par le lasser.

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Hippolyte & Salem

Il y avait trois endroits à Poudlard où l’on ne risquait pas de croiser le professeur Charlebois : dans la bibliothèque, qui lui était d’une insignifiante utilité ; dans les serres ou tout autre endroit susceptible d’abriter de drôles de plantes et créatures nauséabondes ; dans la salle des professeurs, où il était obligé d’engager une conversation sérieuse avec des collègues sérieux dans un lieu décidément trop sérieux. Pourtant, c’est bien dans cette salle qu’il se trouvait ce soir-là, alors qu’il venait de quitter la Grande Salle et son brouhaha détestable. Il comptait déposer quelques exemplaires de la Gazette, non pas pour instruire ses collègues sur l’actualité du moment, mais plutôt pour se faire mousser encore un peu plus grâce à cette formidable photographie du dernier match des Faucons. Le photographe avait eu la brillante idée de capturer sa silhouette à lui – et pas à un autre – et de la faire publier en haut de page, sur quatre colonnes. Un petit sursaut d’égocentrisme parmi tant d’autres, en somme.

Il entra discrètement, déposa les quelques exemplaires et sursauta à l’écoute d’un « Bonsoir » aussi engageant que le cri d’une Mandragore. Lorsqu’il reconnût la tignasse du professeur Engelmann, Hippolyte ne fut finalement pas si étonné d’un tel manque d’entrain. Après tout, ils s'étaient jadis mystérieusement croisés à Sainte-Mangouste. De ce fait, Engelmann pouvait difficilement être saint d'esprit, pas vrai ?

- Oh, Monsieur Engelmann est en plein travail. Il ne faudrait pas le déranger.

C’était intemporel. Hippolyte avait toujours nourri une profonde suspicion envers ceux qui passaient leur temps à plancher derrière des tonnes de livres et de parchemins. Surtout quand ces personnes manquaient le dîner ou une quelconque activité un peu plus réjouissante qu’un manuel d’histoire de la magie. Que l’on ne se méprenne pas : il était lui-même un travailleur acharné mais n’avait jamais eu à écrire des centaines de lignes pleines de charabia pour se hisser à son rang prestigieux, pas même quand il avait œuvré pour la presse à scandale. De sa vie, il n’avait jamais croisé un intello qui pouvait se vanter d’avoir atteint la même célébrité que lui. Le blabla des bouquins, c’était bon pour les bibliothèques. Pas pour les paillettes.

A voir la tête que tirait le professeur de défense contre les forces du mal, il y avait fort à parier qu’un élève avait eu le toupet de citer deux sortilèges impardonnables au lieu de trois. Une futilité pour Hippolyte. Un crime de lèse-majesté pour Engelmann. Le joueur de Quidditch laissa s’échapper un petit rictus avant de s’apercevoir que l’air concentré seyait parfaitement à son collègue qui semblait avoir un penchant pour le Whisky Pur Feu. Il n’en fallait pas plus pour convaincre Hippolyte de s’attarder cinq minutes de plus. Il ne manquait plus qu’une cigarette – ou mieux, un gros pétard – pour qu’il décide de rester au moins une heure.

- Tu comptes te saouler la tronche en solo ? J’ai senti l’odeur de l’alcool depuis la Grande Salle. Tu as d’ailleurs raté un poulet rôti fameux ce soir.

Non pas qu’Hippolyte était du genre à saluer la nourriture servie ici, mais l’idée d’attiser la gourmandise d’Engelmann alors même que celui-ci avait déserté le repas du soir le faisait frémir d’excitation. Et cela ne risquait pas de s’arranger maintenant qu’il avait trouvé de quoi s’occuper. Il passa derrière Engelmann et lui attrapa les épaules, essayant de lire par-dessus ses cheveux désordonnés. Il abandonna aussitôt avec un soupir digne d’un adolescent de 15 ans et se laissa tomber dans le premier fauteuil venu en agitant un verre vide.

- Bon ? Tu vas me servir à boire ou… ?
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ϟ 1 Mars 2000 - Salle des professeurs  


Le plus drôle dans cette liste d’endroit, c’est qu’elle correspondait exactement aux lieux où Salem était susceptible de se rendre. Non pas qu’il soit un lecteur assidu ou bien gros travailleur mais, les endroits aux bruits incessants avaient tendance à le rendre un peu … Nerveux ? Troublé ? Il fallait le comprendre, passer des mois à Askaban pour ensuite être traité de fou à Sainte-Mangouste parce qu’un sale type s’était immiscé dans sa tête, cela pouvait se comprendre, non ? Salem avait toujours préféré les lieux calmes et posés comme la bibliothèque par exemple ou bien cette fameuse salle des professeurs. Cela le rassurait de ne rien entendre. D’être sûr qu’il n’était pas fou, qu’il n’y avait personne pour dicter sa conduite dans sa tête. Donc le voir au Trois-Balais ou bien à un match de Quidditch, c’était une exception qui pouvait lui faire perdre son calme à tout moment. Bien sûr, il avait ses petits vices comme tout être humain mais, il s’efforçait de les faire taire. De ne pas sombrer dans la décadence comme lorsqu’il était encore à Durmstrang. Oui, il fallait se faire accepter à l’école, être le bad boy pour avoir un minimum de respect. Un masque qui l’a poussé à boire et à se droguer car il ne l’acceptait pas. Ce pauvre verre ce soir n’était rien d’autre que le dernier signe de cette mauvaise période. C’était un fait. L’adolescence provoque chez les sorciers autant que chez les moldus une envie incommensurable d’abandonner ses principes et sa fierté pour bien se faire voir et être accepter.
Ou bien était-ce lui qui avait été bien trop stupide de céder ? Il n’en savait rien et il s’en fichait. Cette époque était dorénavant loin derrière lui et s’il voulait aller vaquer à ses loisirs qui se résumaient à promenade et musique, il avait tout intérêt à finir au plus vite ces copies à corriger. Jusqu’à ce que le fauteur de trouble n’arrive du moins. Eclairé par les lumières flavescent de la salle, Salem avait pu distinguer le professeur de vol qui semblait vouloir jeter son dévolu sur lui en vue de sa remarque. Quoi, il était aussi agréable qu’un herpès son bonjour ?  Salem n’avait rien rétorqué, ça ne ferait qu’envenimer la situation plus qu’elle ne l’était.

La tête du professeur de défense était dépitée sans vraiment qu’il en soit conscient. Sans doute ses pensées intérieurs qui parlaient pour lui et insultaient les premières années de tous les noms d’oiseaux possibles et imaginables. De quoi prendre une gorgée de ce whisky qui attendait depuis le début sur un recoin de la table. Seulement une, il ne comptait pas se presser et c’est pour cette raison qu’il l’avait reposé à sa juste place en reprenant sa plume. Au bout de la sixième faute, la plume était à la limite d’arracher le parchemin. Le commentaire qu’il avait écrit et son écriture témoignée d’un agacement montant. Le sarcasme dans ses mots, l’exaspération dans son geste, le commentaire d’Hippolyte ne faisait rien pour arranger la chose. Levant les yeux au ciel, Salem gardait cependant son calme, tournant son  regard vers son collègue en relevant un sourcil pour ponctuer cette expression interrogée sans réel intérêt sur son visage. Cette fois-ci, il ouvrait la bouche, n’acceptant pas de se faire traiter d’alcoolique gratuitement alors qu’il ne boit qu’un pauvre verre en de rare jour. « Non, loin de là cette idée. Pourquoi tu dis ça, tu voudrais m’accompagner peut-être ? Ce n’est qu’un verre, pas besoin de me mettre l’étiquette pochtron sur la figure. Et puis je m’en fiche du repas, je n’avais pas faim. ». Dans un ton calme et posé, Salem avait répondu cette fois-ci à cet ami étrange qui avait des remarques du moins … Troublantes. A commencer par celle-ci pour un verre. Pourtant, ça ne l’avait pas empêché d’enchainer sur la copie suivante pour continuer ce qu’il était en train de faire. La concentration de nouveau sur le tas de feuille, les secondes qui étaient auparavant tranquilles avaient pris une teinte plus oppressante maintenant qu’il n’était plus tout seul dans cette salle. S’il n’allait pas aux repas la plupart du temps, c’était exactement pour la même raison que pour les bars et le Quidditch. Trop de monde et donc, trop enclins à la nervosité et à une rechute.

Salem ne faisait plus attention à son collègue depuis maintenant dix bonnes minutes. Et même si celui-ci était callipyge avec une bonne dose d'ego, il avait une autre image en tête qui lui permettait de garder son sérieux et de ne pas céder à cette espèce de provocation qui avait pour but de faire vaciller le calme glacial du petit brun studieux. Il avait senti ses épaules attrapées, ce qui le fit grimacer intérieurement de malaise. Il n’était pas très tactile comme garçon et là, Hippolyte venait de foutre un gros coup de pied au cul à son espace privée. Gardant son calme malgré tout, il continuait de l’ignorer mais, comment faire avec un capricieux pareil. Il avait l’impression de voir un de ses élèves de douze tous au plus faire n’importe quoi pour capter son attention. Si bien qu’à force, Salem ne pouvait plus l’ignorer. Encore moins lorsque celui-ci agitait son verre en mode viens me servir, soubrette. « Pourquoi tu ne le fais pas toi-même ? C’est en libre-service. Tu ne veux pas que j’te le fasse avaler aussi pendant qu’on y est ? ». Le plus amusant c’est que, Salem avait beau se montrer un peu excédé, il avait tout de même pris le verre vide des mains de son collègue pour aller le servir. Il se disait que s’il lui servait un verre, il allait peut-être le laisser ? Mouai, lui-même ni croyait pas trop cela dit. Maintenant debout, Salem avait fait un bref aller-retour du fauteuil jusqu’à l’étagère où résidait la bouteille pour revenir vers son collègue et lui tendre le verre. « Voilà, autre chose ? Je peux finir ce que j’ai commencé ? ». Même s’il voulait se montrer désagréable, Salem n’y arrivera pas. Il a trop de gentillesse et de sincérité dans son regard pour se permettre d’envoyer bouler quelqu’un. La preuve en ait qu’il attendait la suite du programme. Pourquoi ? Parce qu’il se doutait pertinemment qu’il n’allait pas réussir à continuer ce qu’il avait commencé, tout simplement.

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Hippolyte & Salem

Hippolyte était né avec une libido sur-développée. Nourrisson, il avait la fâcheuse tendance à tripoter son entre-jambe. A 7 ans, il se vantait déjà d’avoir embrassé la plupart des filles de sa classe. Il vécut sa première expérience sexuelle à 15 ans et perdit réellement sa virginité à 16. Depuis, il s’était créé une liste bien nourrie d’amantes et amants qu’il savait disponible à toute heure de la journée et de la nuit. L’étiquette de gendre idéal était peut-être la seule qu’on ne pouvait coller sur son nom prestigieux, sa réputation sulfureuse n’étant plus à faire.

Comme d’autres avant lui, Engelmann devait régulièrement subir les sous-entendus de son collègue. D’une part parce que le professeur de défense contre les forces du mal ne fermait jamais complètement la porte et nourrissait ainsi une délicieuse curiosité. D’autre part parce qu’Hippolyte avait décelé un charme certain chez Engelmann ; c’était le genre de type à l’allure sérieuse qu’on ne peut s’empêcher d’imaginer dans un tout autre contexte, moins catholique. Alors quand il entendit son interlocuteur lancer l’idée de lui faire « avaler » son Whisky Pur Feu, il n’en fallait pas plus pour le faire réagir.

- Oh, maintenant que tu en parles, ça pourrait être intéressant…

Hippolyte et Salem s’étaient toujours plutôt bien accordés. L’un avait le nez dans les bouquins, l’autre dans les nuages, mais peu importe ; ils se respectaient mutuellement, sans doute conscients d’une fragilité commune révélée par leur première et brève rencontre à Sainte-Mangouste, dont ils n’avaient jamais reparlé. Toutefois, le professeur de vol ne pouvait se contenter d’une relation cordiale. Sans en avoir la preuve concrète, il était persuadé que Salem était réceptif à ses tentatives de rapprochement. Après tout, il avait accepté plusieurs fois de s’envoyer en l’air (sur un balai, pour l'instant) en sa compagnie. Une expérience qu’Hippolyte s’était promis de réitérer rapidement.

En attendant, Engelmann remplissait bien son rôle de gentil-garçon-sexy-qu’il-faudrait-débrider en s’improvisant serveur. Voilà qu’il avait répondu à la mesquinerie d’Hippolyte en lui apportant un verre de Whisky Pur Feu. Il était gentil, trop peut-être, et naïf de croire que c’était une bonne idée de faire preuve d’une once de serviabilité envers Hippolyte. Car ce dernier comptait bien en jouer.

- Merci. Le rôle de majordome te va bien, Engelmann. Tu ne voudrais continuer et me masser les épaules, par hasard ? J’ai toujours pensé que cette salle était pleine d’une tension érotique, tu ne trouves pas ?

En jetant un coup d’œil aux copies qui traînaient sur la table, Hippolyte laissa un large sourire se dessiner sur son visage. Comme un gamin, il avait trouvé une nouvelle occupation ; si bien qu’il y avait fort à parier qu’Engelmann ne parviendrait pas à terminer son travail.
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ϟ 1 Mars 2000 - Salle des professeurs  


Ils étaient un peu comme deux opposés qui se connectent pour former un équilibre. C’était du moins la première impression qu’Hippolyte avait donné à Salem. Le petit brun avait l’impression de voir son total opposé à chaque fois que le professeur de vol apparaissait dans son champ de vision. Ce qui l’encourager d’avantage à ne pas tomber dans le panneau. Les personnes de confiances qui vous font un coup de poignards dans le dos, il l’avait déjà eu à grande échelle l’Engelmann et, il avait tout sauf envie de renouveler l’expérience. D’autant plus que ce n’était pas du tout dans ses habitudes et ses loisirs de jouer au jeu de la séduction. Il était maladroit avec ses mots, son tempérament imprévisible le rendait stoïque comme un caillou et, il n’était pas spécialement à l’aise quand tout genre confondu venait l’aborder pour discuter et le connaître un peu plus. Mais, pour ceux qui sont du genre entêtés, ils peuvent découvrir sous cette carapace de glace que c’est un homme profondément blessé et déchiré en deux. Qu’il est bien trop loyal pour vouloir reconstruire sa vie avec une autre et qu’il préfère choyer ce qu’il lui reste de plus précieux à savoir sa fille. Autant dire que le jour où elle lui ramènera un genre, ledit bonhomme avait tout intérêt à être préparer à un interrogatoire complet avec un bonne argumentaire digne des meilleurs thèses pour qu’il accepte de donner son consentement.
Mais, pour en revenir à sa maladresse et à sa sociabilité, il venait d’en faire une balle. Bien sûr, il n’avait pas le même état d’esprit qu’Hippolyte et donc, ses pensées étaient très loin du compte lorsqu’il avait proposé de lui faire avaler son whisky. Il pensait plutôt à lui occuper suffisamment la bouche pour qu’il se taise. Cela dit, à la réponse de son collègue, Salem semblait perplexe. Comment ça intéressant ? Non-non, ne vous en faites pas, il ne va pas avoir besoin d’un dessin. Ça finira bien par faire tilt dans sa tête une fois qu’il aura compris. « Je ne préfère même pas savoir à quoi tu penses en faites … » avait-il fini par dire sous un air légèrement blasé. Il avait beau chercher et refoulé ses idées peu catholique, Salem faisait comme si de rien était. De toutes façons, ce n’est pas comme s’il comptait s’attarder à ce sujet, si ?

Et bien si. L’allemand avait beau faire comme s’il était loin d’être intéressé, il prêtait encore suffisamment d’attention pour servir Hippolyte comme cet adolescent capricieux lui avait demandé. Et de ce fait, malgré tous ses murs de défenses, il était tout de même tombé dans le panneau. Idiot, il se sentait terriblement idiot d’être réduit à l’état de serveur pour quelqu’un qui s’en amusait justement. Une fois son geste de bonté fait, Salem était resté là debout, les bras croisés à attendre. Ne serait-ce qu’un petit merci pour lui donner le sourire, ça ne serait pas trop mais non. Visiblement, Hippolyte avait une autre vision de la redevance et c’est ce qui le mettait profondément mal à l’aise. Un massage ? Manquerait plus que ça. Il ne fallait pas pousser non plus. Les bras toujours croisés et son regard surplombant de sa faible hauteur son collègue, il y avait tout de même l’apparition de petites taches rosées sur ses joues, preuves qu’il était embarrassé tout de même et qu’il n’arrivait plus à refouler ses idées indécente. « J-je sais pas masser … Et puis pourquoi tu poses cette question, c’est un lieu de travail ! ». Il n’avait répondu qu’à une question sur les deux. Et encore, la seule réponse qu’il avait donnée était un mensonge. Sa colère était faussement grimpante, grignoté par un malaise montant. Salem avait suivi le regard de son collègue sur les copies qu’il avait lâchement abandonné, redirigeant celui-ci au moment de son sourire avec encore ce tic de sourcil relevé. Oh ça non, il allait finir même s’il devait s’enchainer sur son fauteuil pour y arriver. « Même pas en rêve. » avait-il fini par dire en sentant l’arrière-pensée de son collègue dans son sourire.

Salem avait fini par tourner les talons, retournant s’asseoir dans son fauteuil maintenant que ce fichu verre était servi. Il avait repris son verre en main au lieu de sa plume, la gêne lui dictant d’avaler celui-ci d’une traite. Lui qui comptait traîner un peu dans la salle des professeurs, ce n’était plus au programme. La fuite semblait être la meilleure solution mais pour ceci, il devait finir ce qu’il avait commencé. Cela dit, Hippolyte était utile sur un point : il lui avait trouvé une nouvelle bonne raison de se motiver pour terminer les corrections.


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Hippolyte & Salem

Décidément, l’autorité ne seyait pas le moins du monde à Engelmann. Au moins autant qu’une veste en polyester sur les épaules d’Hippolyte. Sans compter que la mention d'un lieu de travail faillit le faire exploser de rire. Le professeur de vol maintenait ce sourire amusé, arrogant, celui qu’il avait abordé pendant toute sa scolarité lorsque les têtes d’ampoule essayaient de faire cesser l’humiliation quotidienne qu’il leur imposait. En vain. Il regarda Engelmann retrouver les bras de son fauteuil avant de se lever à son tour, bien décidé à pousser dans ses derniers retranchements celui qui, manifestement, trouvait la situation plus qu’embarrassante. Restait à savoir ce qui le dérangeait à ce point : le dégoût ou le déni ?

- Tu veux que je t’apprenne ? Ça te détendrait.

Sans vraiment lui laisser le choix, Hippolyte se posta derrière son collègue et entreprit de lui masser les épaules. On lui avait toujours dit que malgré ses occupations de joueur de Quidditch, il était doté de mains expertes. Sans doute grâce aux années à toucher les innombrables matières coûteuses qui peuplaient jadis la Maison Charlebois. Le bruissement du tissu, le bruit des talons hauts claquant à droite à gauche pour habiller un prototype, les kilomètres de ruban et les innombrables « aie » toujours provoqués par la pointe sadique des nécessaires de couture. Les souvenirs surgissaient dès qu’il effleurait une nouvelle matière. Celle qui habillait les épaules d’Engelmann n’était pas la plus noble mais le professeur de vol n’arrêta pas son geste. Comme il l’avait entrepris précédemment, il jeta à nouveau un regard inquisiteur par-dessus la tête du trentenaire et s’arrêta cette fois plus longuement sur les lignes manuscrites.  

- Tu corriges quoi, au juste ? Un genre de contrôle important ?

Oui, depuis sa propre scolarité, Hippolyte avait établi une hiérarchie des travaux à rendre. Etait jugé important un devoir qui permettait de passer dans une classe supérieure ou qui marquait la fin d’un trimestre. Tout le reste – interrogations surprises, tests de connaissances ou prises de parole en continu – appartenait à la catégorie des fardeaux. Comme il ne comptait pas tergiverser pendant des heures sur ce qui de toute évidence relevait du fardeau, il laissa Engelmann répondre et enchaîna sur un tout autre sujet. Comme les enfants, sa capacité de concentration n'excédait pas une petite poignée de secondes.

- Ça fait longtemps que je ne t’ai pas vu du côté du terrain de Quidditch. On aurait peur de reprendre un petit cours de vol avec le meilleur professeur du monde ?
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ϟ 1 Mars 2000 - Salle des professeurs  


D'où le fait qu'il était retourné ''bouder'' dans son fauteuil et tenter de recréer la bulle qui lui servait de refuge contre les intrusions. Jouant à faire danser sa plume entre ses doigts, l'autre main était bien cramponnée au verre qu'il avait décidé de vider plus vite que prévu. Alors, où en était-il ? Les yeux de Salem relisaient les parchemins pour trouver la dernière trace de correction à l'encre rouge. Il en était à ce fameux rouquin qui lui donnait toujours du fils à retordre. Bien, dans ce cas, il aura une bonne raison de le saquer cette fois-ci. En espérant qu'un tel traitement puisse l'encourager à le faire sortir de son idiotie. Cependant, Hippolyte n'avait pas lâché l'affaire comme le craignait Salem et le voilà à vouloir lui apprendre à masser. À masser ! Mais pourquoi faire ? On lui donnerait une boîte de trombones, il trouverait ça peut-être plus utile. Sans prêter attention au rapace qu'était son collègue à l'heure actuelle, Salem avait tout de même répondu à celui-ci pour qu'il ne se fasse pas de fausses-idées. « Je ne vois pas en quoi ça serait utile que tu m'apprennes. J'ai personne à masser. Et si c'est pour que je te déboîte une épaule, c'est pas la peine. ». Il en était capable. Après tout, il n'avait pas la force d'Hercule -ni la taille d'ailleurs- mais, il fallait se méfier. Le massage demandait des gestes précis et connaître également la composition musculaire du corps humain pour ne pas toucher à une zone qu'il ne faudrait pas.
Cela dit, est-ce qu'il en avait quelque chose à faire ? Non. Pas la moins du monde même ! Salem avait sentis de nouveau ses mains se poser sur ses épaules et son attitude crispée refaire surface. Il n'y avait pas de raisons mais, ça restait une infraction à son espace vital une nouvelle fois tout de même. Il avait envie de lui ordonner de retirer ses mains de ses épaules mais, Salem était aussi contraint d'admettre que ça ne faisait pas de mal. La preuve en était qu'il avait retrouvé son calme de toute à l'heure. Il l'avait tellement bien retrouvé qu'il s'était mit à ronronner sans s'en rendre compte. Oui, y a quelques petits ratés avec son don. Et encore, heureusement qu'il n'y avait pas un rat ou une sourie dans la salle sinon, il serait en train de criser. Non-non, au lieu de ça, ce n'était que de faible ronrons qui témoignaient de l'apaisement de Salem. « C'est pas si mal en faites, tu t'y prend bien en plus. » fit-il à voix basse pour qu'Hippolyte ne reprenne pas la confiance comme il l'avait fais lorsqu'il lui avait servi son verre. Cela dit, c'est aussi pour ça qu'il en était là donc, est-ce ça pouvait être considéré un mal comme un bien ?

Il n'en savait rien mais, pour ce qui était de la détente, c'était réussi. Ce n'était pas grand chose mais, il n'en fallait pas beaucoup à Salem pour être rassurer. Si bien qu'il avait fini par poser sa plume, résigner. De toutes façons, le parchemin du rouquin était un ramassis de connerie qu'il allait usé tout son pot d'encres à le corriger. À la place, il préférait se concentrer sur la conversation avec Hippolyte qui, contre tout attente, avait tenté une approche en se montrant curieux sur lesdites copies qui donnaient tant de fils à retordre à Salem. « Des tests de connaissance. Le directeur m'a reproché de ne pas en faire assez souvent ». Un soupir de lassitude avait coupé la phrase de Salem comme pour illustrer à quel point ce nouveau directeur le faisait chier finalement. Puis, il avait repris « Du coup, j'en ai collé aux premières années ce matin. Je n'ai pas eu le temps de le faire cet après-midi puisque j'avais les sixièmes et les troisièmes années. J'dois me confesser, j'ai envie de tout sauf de corriger ce tas de feuilles avec des erreurs que même un primaire ne ferait pas. ». Il faut croire que le massage de son collègue ne l'avait pas seulement détendu mais aussi, dénoué sa langue. À moins que ça soit la détente qui le rendait un peu moins silencieux. Accoudé au bras du fauteuil, Salem fixait le feu de la cheminée comme si celui-ci allait lui donner la force. Il était fasciné, happé même qu'une fois de plus, il s'était tût. Il ne voulait plus parler et juste profiter du silence.

Combien de temps encore ? Le professeur de défense n'avait aucune idée de l'heure qu'il était. Sûrement pas loin de vingt heure si Hippolyte avait confirmé qu'il avait loupé le repas ce soir encore et en supposant que lui-même en revenait. Jusqu'à ce qu'une nouvelle question ne perce le silence qui s'était de nouveau installé. Salem avait fais un petit bond à celle-ci, se mordant la lèvre. Comment lui expliquer et comment lui dire que … Il n'aimait pas les lieux bruyants. Il n'aimait pas non plus grimper sur un balais parce qu'il trouvait ceci terriblement ridicule. Tout comme il n'arrivait pas à tenir dessus et que oui, en quelques sortes, c'était son professeur préféré mais, ça ne l'empêchait pas de se sauver ou bien de faire comme s'il avait oublié pour les éviter. « Moi ? Peur ? Pas du tout ! C'est juste que … euh … J'ai pas eu de temps. Pourquoi, ça te manque de te moquer de moi ? ». C'est peut-être même ce qu'il faisait en ce moment même. De quoi raviver la méfiance de Salem à son égard.


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Hippolyte & Salem

Il avait mordu à l’hameçon. Pire, il s’était carrément embroché avec. Hippolyte n’avait plus qu’à tirer légèrement sur le fil pour l’attirer complètement à lui. Ainsi, il s’y « prenait bien » ? Et encore, le professeur de défense contre les forces du mal n’avait rien vu. Déjà, des centaines d’idées impures se baladaient allègrement dans l’esprit du joueur de Quidditch. Il préféra toutefois ne pas s’emballer ; si l’envie de descendre ses mains un peu plus au sud montait en lui à mesure que les secondes s’écoulaient, il ne fallait pas oublier qu’il se trouvait dans la salle des professeurs. L’image de lui dégrafant la chemise d’Engelmann sous les yeux d’un professeur qui passait par là ne serait peut-être pas idéale pour redorer son blason auprès de ses collègues. On le taxait déjà de « Monsieur Paillettes », d’égocentrique, de parvenu, d’opportuniste, d’écervelé et de gosse de riches, il ne s’agissait pas qu’on le prenne en plus pour un pervers ou pire un violeur.

Hippolyte se contenta donc de terminer son verre de Whisky Pur Feu pour retrouver ses esprits – du moins, il se persuadait qu’il obtiendrait ce résultat – et reprit son étreinte aussitôt sans répondre à son ami studieux. Il l’écouta déblatérer son discours au sujet de ses copies – quel pire sujet de conversation ? – sans sourciller, bien qu’il luttait pour ne pas lâcher le plus long soupir du monde. Ce ne fut que lorsqu’Engelmann souligna son peu d’intérêt à exécuter cette tâche qu’Hippolyte reprit du poil de la bête. De quoi pouvait-il avoir envie ? Damn it ! Des visions peu catholiques fleurissaient à nouveau dans l’esprit embrumé de la célébrité. Il versa à nouveau une bonne quantité d’alcool dans son verre, servit également Engelmann qui semblait ce soir avoir la descente facile, et avala la liqueur en deux gorgées avant de retourner à son occupation de masseur. Une nouvelle flèche à son arc ? Il faudrait qu’il pense à une reconversion…

Lorsque le sujet bifurqua sur les cours particuliers d’Engelmann au stade de Quidditch, ce dernier rejoua la scène de l’effarouché. Qu’il était drôle quand il tentait de se trouver des excuses… Il est vrai qu’Hippolyte profitait largement de ces rendez-vous pour tenter une ou deux tentatives de rapprochement. Il lui touchait la main pour mieux lui montrer comment manier un balai volant et s’approchait dangereusement lorsqu’il l’aidait à enfiler sa tenue. Jusqu’à présent, malgré ses tentatives de fuite, Engelmann n’avait jamais dit non. Alors ce n’était pas l’envie de se moquer qui agitait ainsi Hippolyte.

- Loin de moi cette idée. Disons que les collègues qui s’intéressent à ma discipline ne sont pas légion. Alors ces petits moments en duo sont les bienvenus.

Enfin il cessa son étreinte et vint s’agenouiller aux côtés de son collègue. Jetant un coup d’œil sur les copies, puis fixant son regard dans celui d’Engelmann, le joueur de Quidditch avait bien conscience que ces devoirs ne seraient jamais corrigés ce soir-là.

- Tu ne veux pas laisser tomber tes copies ? Avoue que tu es incapable de te concentrer plus de cinq secondes sur leurs âneries…

Dans un énième sourire, il servit deux nouveaux verres d’alcool. Combien en avaient-ils bu ? Il avait arrêté de compter.
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ϟ 1 Mars 2000 - Salle des professeurs  


Chut, il ne fallait pas lui dire. Salem avait simplement cédé à une triste réalité et au petit diable dans son esprit qui lui disait de profiter. De quoi mettre en rogne le petit-ange qui, quant à lui, aurait préféré que le professeur continue son travail plutôt que de se laisser aller aux vils tentations de son collègue. Et oui, il parle avec un petit-diable et un petit-ange dans sa tête et, on s'étonne encore qu'il soit schizophrène ? Mais voyons, quoi de mieux pour prendre une décision que de se fier à soi-même ? Il ne fallait pas s'emballer. Les idées de Salem restaient quant à elles très catholique et très loin de ce qui pouvait traverser l'esprit d'Hippolyte. La preuve en était qu'il était encore présent et qu'il ne fuyait pas. Cela pouvait être légèrement naïf de sa part mais, il tentait espérer que celui-ci serait suffisamment sage pour ne pas oublier où ils étaient. Et surtout, à qui il s'adressait. L'alliance qui entourait le doigt de Salem était toujours là, comme une chaîne qui l'obligeait à rester lié à un fantôme. Les yeux fermés, l'homme-chat avait fini par déclarer forfait. Il préférait d'avantage savourer ce contact même s'il n'était pas spécialement à l'aise à cette idée. Ce n'était qu'un massage, qu'y avait-il de mal avec un massage ? Il y avait tout sauf raison de s'emballer. D'autant plus que c'était pour lui apprendre. Enfin, s'il avait bien suivi jusqu'ici l'optique de cette séance.
Le silence avait fini par retomber tandis que Salem avait retrouvé sa sérénité, les yeux rivés sur le feu devant lui. Il avait fini son verre, il ne comptait pas en prendre plus et pourtant, Hippolyte semblait avoir retrouver la forme quand il lui avait confessé que corriger ces copies ne l'intéressait plus. Ce qu'il voulait maintenant ? Il n'en avait aucune idée. Salem n'avait rien prévu de sa soirée hormis promenade, bon bain chaud et dodo. Pas terrible comme programme mais quand on connaît son allergie à la population et au gens, c'est compréhensible que son programme soit … Si peu étoffé dirons-nous. Le verre vide qu'il avait déposé sur la table basse s'était de nouveau remplis par la main d'Hippolyte et Salem n'avait pas réussi à lui dire non pas politesse. Merde... pensa-t-il, sachant pertinemment son petit défaut de non-tolérance à l'alcool. Et aussi la raison pour laquelle il boit peu en temps normal.

Hésitant à tremper ses lèvres dans son verre, Salem avait la terrible impression de se sentir piéger. D'où sa méfiance qui s'était subitement réveillée. Il allait pas en mourir ? Il n'allait pas en mourir, non. Et c'est d'ailleurs pour ça qu'il avait fini par boire le liquide brunâtre avec tout de même moins de rapidité que le précédent. Oh gosh, ce qu'il regrettait d'avoir terminé le premier avec tant d'élan. Il ne se sentait pas bien, ayant subitement un coup de chaud venu de nul part alors que le félin s'efforçait de garder de la tenue. De quoi ils parlaient déjà ? Ah oui, oui, le terrain de Quidditch, le balais et les cours particuliers. L'approche qu'avait Hippolyte durant ses cours le rendait peureux et effarouché. Oh non, ce n'est pas la gestuelle en lui-même qui l'effrayait, c'était l'ego et le besoin de regard sur sa personne. Salem n'était pas du tout à l'abri que des oreilles curieuses ou bien des yeux se méprennent. Et c'est aussi pour ça que ça le rendait aussi difficile d'approche. Les ''on-dit'' l'effrayaient bien plus que le comportement de son collègue. Quoi que maintenant, ce n'était plus vraiment le cas puisqu'il avait dévoré cet appât qu'était la séance massage comme un débutant. « Ce sont des crétins alors, toutes les disciplines sont intéressantes et importantes même la tiennes ! En plus, ça apporte un peu de … Divertissement aux quotidiens. Sérieux, y a quoi ici hormis bouquins et sorts ? Un peu de sport, ça fait de mal à personne. » … Salem n'avait plus toute sa tête, c'est accordé. Un peu plus et il serait bien capable de proposer à Hippolyte de rattraper ses cours ce soir, tiens ! Essayant de finir son verre tout en prenant soin d'en laisser un petit fond pour qu'il ne soit pas remplit de nouveau, Salem avait planté son regard dans celui d'Hippolyte à sa question. Son air était un peu brouillé, dénué d'envie de continuer mais également, de donner raison à son collègue. Autant détourner la question alors, non ? « Pour faire quoi ? Je dois les rendre demain matin … Non-pas un autre, pas un … autre, mais. » Tentative d'imposition quand le goulot de la bouteille de whisky s'était de nouveau approcher de son verre. Hippolyte voulait le rendre débile ou quoi ? Mais rien à faire, il était bien trop poli pour refuser. Si bien que son non était plutôt une bouillis bafouillée qui était sortie de sa bouche.


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Hippolyte & Salem

Il s’était confié à ce sujet auprès de Zirwya à de nombreuses reprises. Hippolyte était extrêmement réceptif à tout ce qui touchait à l’addiction. Il était accro au Quidditch, accro à la mode, accro à la drogue, accro à l’alcool et – peut-on seulement prouver le contraire ? – accro au sexe. Il fixa un long moment la bouteille de Whisky Pur Feu tristement vide. Il ne restait qu’une goutte glissant presque érotiquement le long de la paroi en verre. En temps normal, Hippolyte aurait glissé son doigt dans la bouteille pour attraper ce petit sésame ; il préféra néanmoins se contenir devant Engelmann. Après tout, il avait été suffisamment dérangeant depuis qu’il avait passé cette porte.

Son collègue, qui avait dû s’apercevoir du penchant prononcé d’Hippolyte pour la bouteille – à moins de porter des œillères, ce qui ne semblait pas être le cas –, flatta l’égo du joueur de Quidditch en parlant de l’importance de sa matière à Poudlard. Il avait raison : ils n’étaient entourés ici que de férus de sortilèges et de bouquins. Tous ceux qui arrivaient à Poudlard semblaient nourrir la vocation de devenir des rats de bibliothèque, des savants imbattables. Pourtant, un infime pourcentage d’entre eux atterrirait dans des postes prestigieux au Ministère de la magie. Quant au reste…

- Nous sommes d’accord sur ce point. Quoique je préfère garder le terme « divertissement » pour nos petits cours particuliers. Crois bien que pour mes élèves, les entraînements sont tout sauf une partie de plaisir.

Engelmann tenta de refuser ce nouveau verre d’alcool, ce qui eu pour effet de dessiner un sourire plus large que d’ordinaire sur le visage d’Hippolyte. Ce sourire qui lui avait permis de signer trois contrats de mannequinat quelques années auparavant. En somme : un sourire auquel on ne pouvait rien refuser. Légèrement titubant, il attrapa un fauteuil et le rapprocha de celui de son collègue. Très près. Trop près, sans doute, car ses pieds s’enroulèrent presque autour des chevilles d’Engelmann.

- Allez, Engelmann. Cheers ! Je ne sais pas si c’est l’alcool mais… je veux te proposer quelque chose.

Il s’approcha encore plus de son collègue. Si quelqu’un pénétrait dans la salle à ce moment-là, il y a fort à parier qu’il croirait à une tentative de baiser. Il n’en fut rien, quoique l’envie démangeait ardemment la célébrité.

- Les coulisses du stade sont régulièrement envahis par une horde de lutins de Cornouailles. L’ennui, c’est qu’ils s’invitent parfois aux entraînements. Je sais me débarrasser d’eux de façon temporaire mais ils finissent toujours par revenir. Alors tu pourrais venir me donner un coup de main et les chasser une bonne fois pour toute. Et moi, de mon côté, je promets de faire de toi un professionnel du balai volant avant la fin de l’année scolaire.

Il prit une nouvelle gorgée comme pour sceller cet accord, les lèvres brillantes de l’alcool qui s’y était déposé. Il n’arrêtait pas de sourire.
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ϟ 1 Mars 2000 - Salle des professeurs  


Salem s’en était rendu compte à ses dépens du moins. De cette addiction et se penchant pour l’alcool. Dire que cela n’avait commencé que par un petit verre. Peut-être que l’Animagus regrettait maintenant. Ne serait-ce que de s’être servi un verre pour but d’accompagner son travail et se donner du courage. Maintenant, il était pris par ce vice sans vraiment le vouloir. Ce n’était pas le genre de Salem de se mêler de la vie des autres. De leur dire stop quand la limite était dépassée. Chacun sa vie après tout, tout le monde se devait de se connaître et connaître le seuil de tolérance. Ce n’était pas difficile. Il savait pertinemment qu’un verre dépassé signifiait pour lui de ‘’marche en crabe’’ en se levant. Mais, par politesse, il n’avait pas voulu laisser tout seul son collègue à descendre cette bouteille. Ou du moins, ne pas refuser par politesse. Déjà qu’il avait le mérite de ne pas le laisser déprimé devant ses copies. Il avait l’impression de se revoir à ses quinze ans quand c’était la vodka qu’il descendait par litre et par jour. Pour avoir toujours cette aspect posait et déconneur même s’il avait horreur de ça. Pour que les autres élèves ne le regardent pas comme un intrus ou un bâtard qui n’avait rien à faire à Durmstrang. Là ? Il avait l’impression d’être piéger. Qu’il aurait dû continuer à faire l’antisocial et ne pas continuer la conversation. Parce que Salem se doutait parfaitement que ça n’allait pas se finir tranquillement sans regret le lendemain. Ne serait-ce que pour une bonne migraine à encaisser. Le regard légèrement ailleurs et rêveur, le professeur de défense suivait tout juste la conversation. Il devait sans cesse entretenir et maintenir les liens qui lui permettaient de comprendre et suivre le sujet de celle-ci dans son esprit. Ce qui le rendait encore plus dissipé.  
L’avantage avec un Salem bourrait, c’est qu’il était tout sauf chiant et nerveux. Son calme s’approchait d’avantage de la somnolence que de la sérénité et c’est aussi pour cette raison qu’il se prêtait volontiers à la discussion et à la défense du Quidditch alors qu’il était très loin d’un adorateur ou d’un fan. Il trouvait ce sport relativement violent en temps normal et il ne le défendait pas trop. Et il riait. Oui, un léger ricanement avait fini par sortir de sa bouche en entendant la réponse d’Hippolyte. « Oh tu sais, tu peux leur péter une jambe dans ton cours si tu veux, par accident bien sûr, tant qu’ils ne répondent pas aux absents dans le mien, ça me va. Et temps que tu ne m’en pètes pas une non plus. Quoi que, j’pourrais être en arrêt et glander dans mon lit comme ça…» A cette dernière remarque, Salem était soudainement pensif. Ce n’était pas pour rien que son Animagus était le chat. Après tout, il avait aussi le vilain défaut de la fainéantise et, rester à dormir toute une journée était un plaisant loisir pour lui.

Il n’avait plus la force de refuser de verre. La preuve en était qu’il finissait le dernier avec une aisance déconcertante. Bien loin du début où il se montrait réticent à l’idée d’en avaler un autre. Je suis plus à ça près de toutes façons … se disait-il dans sa tête pour tenter de se réconforter et justifier intérieurement sa descente qu’un type aurait du mal à remonter en vélo. Son instant dans les nuages avait été brisé par le bruit du fauteuil trainait contre le sol et son collègue se rapprochant de lui. Trop près, définitivement trop près si bien que le petit brun avait un moment de malaise qui l’encourageait à s’enfoncer un peu plus dans son fauteuil. Comme si cela allait changer quelque chose. Cette gêne montante à cause de son espace vital réduit lui avait permis cela dit de se montrer plus attentif à ladite chose proposée. « Ahem, oui bien sûr, qu’est-ce qu’il y a ? » Le petit raclement de gorge était là dans le seul but de lui signaler sa proximité bien trop … étouffante. Oui, c’est le mot vu le coup de chaud que venait de se manger une nouvelle fois l’Engelmann. Il avait eu cependant un petit sourire surpris en l’entendant parler de Lutins envahissants dans son lieu de travail. C’est vrai que ces petites saloperies étaient terriblement dérangeantes avec leurs farces et leurs mauvaises blagues. Oui-oui, vous l’aurez bien compris, il n’avait capté en rien ce qui semblait être une excuse bidon pour Hippolyte afin de traîner Salem jusqu’au stade de Quidditch. En même temps, celui-ci avait tapé dans ce qui faisait tic chez l’allemand à savoir aider les autres. « Ouai ! Puis ça va être plus drôle que ces foutus copie. Allez c’est partie ! » Comme s’il avait le diable au corps, Salem s’était levé dans un élan qui l’avait fait vaciller en plus de mettre un coup de pied dans la table basse. Le reflex immédiat d’empêcher toute chose de chuter de ladite table avait pris le professeur qui avait rattrapé de justesse son verre précédemment posée sur celle-ci. D’autant plus que s’il pouvait reprendre ses distances, c’était coup double. C’était peut-être d’ailleurs pour ça qu’il s’était relevé si vite en y repensant. Soufflant un peu après son petit coup de frayeur avec la table basse, Salem avait redéposé son regard sur Hippolyte. « Je pourrais en garder quelques-uns ? Juste au cas où j’en aurais besoin pour mes cours ? » Cours, cours, cours, il n’avait décidément que ce mot à la bouche. Mais maintenant que le robinet de paroles avait été ouvert, il allait avoir du mal à s’arrêter. Et peut-être qu’avec le temps, il allait arrêter de parler de cours ? Enfin cela dit, là, il ne l’avait pas fait exprès. C’était uniquement pour justifier sa drôle de demande.

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Hippolyte & Salem

Le bilan était tout sauf médicalement acceptable, mais il aurait pourtant dû lui être prescris : Engelmann devait boire un peu plus souvent. Visiblement, cela l’aidait à s’ouvrir davantage et même à faire preuve d’humour, ce qui, reconnaissons-le, était relativement rare – du moins, Hippolyte n’avait jamais profité de son talent caché. Si quelqu’un avait prédit au joueur de Quidditch que son collègue ferait un jour mention de « péter la jambe » de ses élèves, il n’y aurait jamais cru. Sans doute trop étonné par ce qu’il venait d’entendre, il ne répondit que par un léger rictus.

La tentative de rapprochement n’avait pas poussé Engelmann à décliner la proposition d’Hippolyte. En revanche, cela déclencha chez lui une réaction là encore inattendue. Il se leva soudainement, pris d’une frénésie insoupçonnée, et manqua faire basculer la table sur laquelle il planchait quelques minutes auparavant. Hippolyte dû se précipiter pour empêcher son ami de perdre l’équilibre à son tour. Il l’attrapa par le bras et par la taille. Une odeur familière d’alcool émanait de lui ; il lui faudrait un peu d’entraînement pour mieux tenir le choc, c’était certain. Mais alors qu’il fit à nouveau mention des lutins, Hippolyte constata ravi qu’il n’avait pas complètement perdu la boule.

- Tu peux en faire ce que tu veux du moment que tu m’en débarrasses. En revanche, tu te doutes bien qu’on ne va pas partir à la chasse au lutin en pleine nuit, bourrés comme des coings ?

Il baissa le regard pour laisser échapper un rire. De quoi auraient-ils l’air baguette à la main, courant après une horde de lutins, probablement en chantant des airs paillards inspirés par de nombreux verres de whisky ? Voilà qu’Hippolyte lui-même réalisait le ridicule de la situation ! Lui, le toxico notoire ! Il était temps de conclure ce rendez-vous improvisé. Hippolyte avait marqué plusieurs points ce soir-là, et se promit de renouveler l'expérience le plus vite possible, sans doute sur le stade de Quidditch, où les cabines des vestiaires risquaient bien de lui donner des idées.

- Tu penses pouvoir rejoindre tes appartements sans trop de mal ? Tu n’es pas trop en état.

Il aurait pu le raccompagner. Il aurait pu lui prêter son bras pour l’aider. Il aurait pu l’aider à se coucher puis repartir illico. Oui, mais Hippolyte Charlebois était tout sauf un homme serviable et au fait des besoins de ses semblables, surtout quand cela entrait dans le domaine de l’affectif. Il avait pris l’habitude de quitter ses amants au petit matin sans un mot, de refuser les sorties romantiques avec celles et ceux qu’il considérait comme des passe-temps délicieux, de bannir les mots tendres qui pourraient ressembler à un soupçon d’amour. Alors Engelmann n’échappait pas à la règle, bien qu’Hippolyte se permit un geste qui ne pouvait pas le faire passer définitivement pour un monstre sans cœur. Il l’embrassa timidement sur le cou, aussi furtivement que l’aurait fait un papillon en quête d’un perchoir improvisé. Il lui adressa un dernier sourire avant de disparaître complètement dans les couloirs du château en se jurant de revenir plus souvent dans la salle des professeurs. Ce lieu maussade n'était finalement pas si inutile qu'il en avait l'air.

[HRP : Je vais m’arrêter là, je te laisse conclure ? Merciiiiii pour ce RP !]
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ϟ 1 Mars 2000 - Salle des professeurs  


C’est pourtant ce qu’il s’efforçait de ne pas faire. Surtout pour la sensation désagréable le lendemain d’être incapable de rien. Une loque informe qui ne demande qu’à retourner se coucher. Salem n’aimait définitivement pas boire. Ne serait-ce que pour la sensation d’être mollasson et totalement à l’Ouest. Car si ce soir, il était déjà un peu dans cet état, il avait tout de même ces piques d’énergies soudaines qui lui permettaient de rester éveillé. Piques eux-mêmes alimentés par un malaise qui rongeait encore le professeur malgré l’alcool. Le Whisky n’avait fait que taire ses attitudes ronchonnes insociable. Pour preuve qu’il s’était même laissé aller à une petite plaisanterie glissée. Il ne fallait surtout pas se méprendre. Salem appréciait ses élèves, il n’avait rien contre eux hormis les petites têtes pensantes qui croyaient tout savoir. Ceux-ci avaient tendances à l’agacer au plus haut point. S’ils savaient tout alors, qu’est-ce qu’ils foutaient dans cette école ? Cela dit, le professeur avait un karma à toute épreuve. Et il y avait aussi ses antécédents qui l’empêchaient de faire un écart, ayant trop peur de se faire virer. Le directeur de l’école avait déjà accepté de fermer les yeux sur ceux-ci, cela serait dommage de tout gâché pour deux-trois intellectuels. Il faut dire qu’un petit sourire s’était glissé sur les lèvres d’Engelmann. La douce pensée que lesdites têtes blondes soient ceux qui se cassent une jambe dans les cours de son collègue était fort plaisant. Un juste retour des choses comme on dit selon lui.
Cela dit, le fait qu’il se relève comme ceci, d’un coup et sans prévenir personne, avait failli avoir raison de son propre équilibre. Visiblement, Salem avait été plus préoccupé par celui de la table que le sien. Et par cette chasse aux lutins improvisée qui s’était révélée être bidon. Il n’avait plus la force de s’énerver, tout juste de bredouiller des choses incompréhensibles dans le col de sa chemise. Il se moquait de lui. Purement et simplement. Et ça, Hippolyte n’allait pas échapper aux représailles qui ne viendront pas ce soir puisque Salem se dépatouiller à peine pour que se libérer cette étreinte. Ses mains glissaient maladroitement sur les manches d’Hippolyte pour qu’il lui lâche au moins les hanches. « Lâches-moi … » marmonna-t-il légèrement. Maintenant, c’était définitif. Non seulement il l’avait soulé –dans les deux sens du terme- mais en plus, pour se rire de lui. Salem n’avait plus qu’une envie, c’était de monter dans sa chambre et y rester jusqu’à dix heure demain matin. Ce qui était sûr, c’est qu’à l’avenir, il restera dans sa salle pour corriger ses copies dorénavant. Lui qui voulait changer d’environnement pour ne pas être enfermé dans la même pièce à longueur de journée, l’expérience n’avait pas un goût de reviens-y. Tout comme l’alcool d’ailleurs.

Et comme Hippolyte avait relativement bien commencé, Salem avait pris sa question pour une nouvelle moquerie. Décidément, que des soirées de merde à Poudlard, il n’était pas si mal à Askaban. Hormis les Détraqueurs, personne ne le faisait chier et il n’y avait pas de soûlard. Malgré cette espèce de frustration à l’idée de s’être fait entubé, il avait tout de même se comportement de jeune femme effarouchée mélangeait à la bouille d’un enfant triste. Ce genre d’attitude faisait aussi partit des raisons pour laquelle il ne voulait plus s’engager dans des relations, pour ne pas être blessé de nouveau. Salem était quelqu’un de bien trop gentil et loyal pour qu’il ne prenne pas le contrecoup derrière. Il avait tourné la tête à l’opposé de celle d’Hippolyte, refusant d’échanger un regard de plus avec lui et son attitude immature. « Bien sûr, tu me prend pour qui ? », un ton froid, presque assassin avait traversé la bouche de l’Engelmann. Il le savait, il aurait mieux fait de rester concentré sur ses fichues copies. D’ailleurs à propos de celles-ci, son regard avait glissé sur les parchemins encore dispersé sur la table à côté du verre qui venait d’éviter une chute fatale. Salem avait sorti sa baguette de sa manche, donnant un coup pour que les feuilles et son matériel se rangent dans son sac. Après tout, il espérait encore trouver un peu de force pour les finir dans ses appartements. Appartement qui lui semblait si loin d’un coup mais, par fierté, il ne disait rien. Si cela pouvait lui permettre de s’isoler et d’être tranquille alors, il serait capable de monter jusqu’au sommet du château. Même en titubant. Son collègue n’avait marqué aucun point dans l’impression du petit brun. Oh là non, loin de là même. Pourtant, en sentant ce petit baiser léger dans le creux de son cou, c’était comme si sa rancœur s’était majoritairement envolée. Majoritairement car, il n’est pas dit que Salem vienne en effet au terrain de Quidditch mais, pour mieux l’engueuler. Il était enfin tout seul, libre de mouvement et dans la capacité de quitter à son tour cette salle qui lui avait apporté bien des questions. Non, il ne fallait pas céder. Il en avait entendu plus d’une a propos de son collègue et, loin d’être flatteuse. Il ne voulait pas se laisser avoir aussi. En se sentant partir vers l’avant, Salem s’était rattrapé sur le dossier du fauteuil pour se rattraper. Il était capable de le faire tout seul. Il avait tout fait seul jusqu’ici. Ce n’est pas maintenant qu’il allait demander de l’aide pour qu’on l’aide à tenir debout. Remettant la bandoulière de son sac sur l’épaule, même ivre, Salem gardait cette démarche sérieuse et studieuse, donnant un coup de baguette pour clôturer la porte derrière lui une fois sortit.

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