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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  


Enervé et profondément agacé, Salem marchait en direction du Terrain de Quidditch bien décidé à en découdre cette fois-ci. Ou du moins, c’était ainsi qu’il se motivait à y monter car c’était tout sauf son endroit favori. Il ne pouvait s’empêcher de penser que le professeur de vol avait tout de même un sacré toupet de lui demander de venir avec ce qui s’était passé dans la salle des professeur. Et de lui faire commande d’une cage et de Whisky Pur Feu. Et le pire dans tout ça ? Eh bien, c’est qu’il s’était exécuté poliment. Pour ne pas passer avant tout pour le rabat joie de service. Même si c’était un peu ce qu’il s’apprêtait à faire. Mais alors, où était tout ce ‘’matériel’’ ? Les bouteilles de Whisky n’étant là que pour l’aider après d’avoir haussé la voix. Avec un sac sous sortilège d’extensibilité, vous pensiez vraiment qu’il allait se promener tout ceci sous le bras ? Bien sûr que non et c’est d’ailleurs pour ça que sa main était bien cramponnée à la bandoulière, sa tête baissée pour admirer ce merveilleux chemin. De pavé en tapis d’herbe, Salem semblait bien trop septique pour avoir le courage de regarder devant lui. En même temps, il y allait comme un enfant décidé mais, il ne savait pas ce qu’il dirait à cet arrogant. Qu’il était arrogant oui, c’était plutôt un bon début. Il préférait admirer cette nitescence adamantine sur la pelouse qu’avait laissé la dernière pluie derrière elle. Et accessoirement aussi la raison pour laquelle il voulait se rouler dans l’herbe. Mais un homme qui se vautre dans la pelouse gratuitement, cela risquait de ne pas être bien vu. Sous sa forme chat, ça serait passé sans aucuns soucis.
Cela dit, il avait beau avoir fait tous les efforts du monde, il n’en restait pas moins qu’il était arrivé avec dix bonnes minutes d’avance. Dommage que le temps ne coulait pas aussi vite que l’eau d’un robinet et qu’il pouvait le stopper quand il le souhaitait. Si le temps pouvait être aussi facile à contrôler que l’eau … Rêveur donc, Salem était allé s’installer dans les tribunes pour assister aux dernières minutes de l’entraînement. Et tant qu’à faire, puisqu’il était contraint d’admirer un sport qui ne l’attirait définitivement pas, autant que le petit brun se mette à l’aise. Il s’était étalé de tout son long, les jambes croisées et posées sur l’estrade de devant tandis que son regard analysait les personnes présentes. Un spectacle de claquettes aurait été plus drôle et intéressant à voir que des élèves s’amusant à se taper dessus. Il avait même reconnu cette péronelle qui ne faisait rien dans ses cours. Le plus amusant ? Elle venait de se prendre une soufflante. Une remarque qui avait fait sourire Salem d’une manière légèrement sadique à cause de sa satisfaction intérieur. Dieu le lui avait rendu.

L’air un peu somnolent, Salem avait relevé la tête que lorsque le coup de sifflet final avait retentit. Des élèves épuisaient avaient fini par redescendre sur le plancher des vaches et le professeur s’était lui aussi lever de son piédestal. Quel dommage, il était si bien installé que le souvenir d’être au terrain de Quidditch avait presque disparu. D’autant plus que ces quelques minutes avaient eu l’effet d’une descente de reproches pour Salem que sa motivation était partit. Et s’il s’éclipsait discrètement ni vu, ni connu ? Non-non ! T’y va et tu lui dis ses quatre vérités ! Bon même si tu seras sûrement pas le premier … Cette pensée avait fait hocher négativement la tête de l’Engelmann, conscient qu’il n’y arrivera sûrement pas. Mais, il pouvait toujours essayer cela dit. Salem était entré dans le vestiaire où quelques élèves fidèles se trouvaient encore. Il ne paniquait pas pour autant, gardant son calme et son sérieux jusqu’au bout. En voyant la tête de chacun, il avait l’impression que ces loustics avaient avalé un bonbon Barty Crochue parfum crotte de nez ou un topinambour. Quelle tristesse pour eux … Mais, Salem n’allait pas les plaindre. Après tout, quand on se passionne autant pour un sport, on accepte aussi de se faire coacher à la dure. Le professeur n’avait donc aucune pitié pour ces élèves quittant le vestiaire comme des soldats blessés. Il avait d’autre oiseau à chasser après tout –pour ne pas dire ‘’chat à fouetter’’, ça serait incongru de sa part-. Comme par exemple, s’occuper d’Hippolyte. C’était avant tout pour lui et pour son invitation qu’il était venu ce soir. De la froideur se dégageait du regard de Salem lorsqu’il avait tourné son intention vers le sportif. « Quand tu me disais que ce n’était pas du divertissement, tu ne mentais pas … ». Loin d’une remarque pleine de compassion, celle-ci regorgeait plutôt de sous-entendu. Comme par exemple, le fait qu’il lui avait mentit ce soir-là, qu’il s’était moqué de lui en plus d’abuser de sa politesse pour le rendre ivre. Le souci avec un Salem qui boit : c’est un Salem qui se souvient. L’alcool aurait pu aider ce cher Hippolyte à ce qu’il oublie cette petite mésaventure mais, cet effet amnésique ne marchait pas sur l’Engelmann. Et ça depuis des lustres. Posant son sac par terre, l’allemand s’était accroupit pour sortir ce que lui avait demandé son collègue. Avec un peu de mal d’ailleurs. Difficile à dire ce qu’il cachait là-dedans mais, il y avait de quoi fouiller. Au bout de quelques piles de livre renversé dans le sac et de copies, il avait fini par mettre la main sur la cage qu’il avait sortis. Et pour les bouteilles ? Disons simplement qu’il avait eu la bonne idée de les mettre dans la cage avant de couler tout ça dans son sac. Ça lui évitait de chercher trop longtemps. « Voilà ! Maintenant, tu te débrouilles. Je ne veux pas jouer. J’ai horreur de ça. En plus de ça, tu m’as soûlé la dernière fois. Tu voyais bien que ça n’allait pas non ?! Tu veux quoi à la fin ?! T’es excessivement agaçant Monsieur Charlebois avec ton comportement d’adolescent. T’es professeurs, il est temps que tu prennes tes responsabilités en mains et ce n’est pas ton sourire et tes paillettes qui vont t’aider ! ». Convaincu ? Non et c’était bien normal. Salem n’aimait pas ce genre de situation. Il n’aimait pas remonter les bretelles à qui que ce soit. Et Sally l’avait bien compris puisqu’elle l’avait tourné à son avantage. Même sa propre fille, il n’arrivait pas à l’engueuler alors, un collègue ! Ce n’était même pas la peine d’essayer. Il aurait peut-être mieux fallu que Salem fuit le terrain pour retourner à sa réflexion sur les robinets et le temps.

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Hippolyte & Salem

- Bande de chochottes ! Ce n’est qu’un Cognard, pas un sort impardonnable ! Cessez donc de les éviter et donnez-leur une bonne leçon. Vous là-bas, vous volez comme une grand-mère dévorée par l’arthrose !

Aboyant ses ordres du haut de son balai, Hippolyte avait aperçu sur les gradins une tignasse familière. Pas question de lui adresser un signe pour autant ; il avait revêtu son costume de maître absolu des airs et comptait bien en profiter encore un peu. Le temps était plus clément que lors du dernier entrainement et pourtant les joueurs étaient incapables de fournir un travail acceptable. Il donna le coup de sifflet final avec un soulagement aisément perceptible et rejoignit son collègue en quelques minutes seulement, poussé par l’envie de se séparer au plus vite de cette horde d’adolescents. Ses troubles obsessionnels compulsifs le forçaient à percevoir les jeunes gens comme des porteurs de microbes et de terribles maladies. On lui avait raconté des choses horribles au sujet des transmissions dans les milieux scolaires. Et s’il attrapait la lèpre ? Ou pire encore ? Mieux valait se tenir éloigné.

Fort heureusement, la seule maladie qu’Engelmann risquait de transmettre était celle de la mauvaise humeur. Allait-il sourire un jour, cet homme-là ? Pas tout de suite visiblement, vu qu’il ne tarda pas à sermonner le joueur de Quidditch. Assez maladroitement, il faut l’avouer, si bien qu’Hippolyte ne put retenir l’envie de rire un peu de la situation. Une expression horrifiée commençait à se lire sur son visage. Il fit quelques pas en arrière, le regard fixé sur Engelmann, et tira sa baguette de sa poche avant de la diriger droit sur son collègue.

- Riddikulus !

Rien ne se produisit. Pas même la moindre étincelle. Et c’était tout à fait logique puisque le joueur de Quidditch n’avait aperçu aucun Epouvantard ; il n’y avait qu’Engelmann, qui tentait de se donner une mine colérique et des airs de mentor. Rares étaient ceux qui se permettaient de faire la leçon à Hippolyte Charlebois, pour la simple raison qu’il portait ce nom. Enfant et adolescent, on le considérait comme « le fils Charlebois », si bien qu’on ne pouvait se plaindre auprès de lui de peur qu’il recrache tout à ses parents. Jeune adulte, il portait encore ce lourd héritage et s’affirmait de plus en plus comme un homme de pouvoir. Dans la vie active, il cumulait les postes prestigieux et son expérience en tant que journaliste à scandale avait fait de lui l’homme à ne pas énerver pour espérer préserver une réputation. Toutefois, Engelmann ne risquait pas de voir un de ses secrets dévoilés après ce fâcheux incident. D’une part parce que le seul potin qu’Hippolyte avait récolté était de l’avoir croisé à Sainte-Mangouste dans l’aile réservée aux addictions et aux troubles mentaux ; d’autre part parce que sa propre réputation risquait d’en prendre un coup, puisqu’il s’était trouvé à cet endroit au même moment. Pour l’heure, il préféra prendre ce coup de sang à la rigolade – comme toujours.

- Sacré Engelmann ! Allez, détends-toi et suis-moi, on a du travail.

Il fit volte-face et prit la direction des vestiaires, avec l’allure d’un soldat sur le champ de bataille tant sa panoplie d’entraîneur de Quidditch était encombrante. Il n’avait fait qu’une dizaine de pas lorsqu’il se retourna pour faire de nouveau face à son collègue. Cette fois, il ne souriait plus. Si le ciel n’était pas resté aussi bleu, on aurait pu croire qu’il préparait une invocation terrible.

- Au fait, je n’ai pas aimé la manière dont tu m’as parlé. J’aimerais que ça ne se reproduise plus jamais. La dernière personne qui m’a parlé sur ce ton s’appelait Edouard Charlebois et je lui en ai voulu toute sa vie. Tu m’as bien compris ?

Quelqu’un de normal aurait fusillé Engelmann du regard. Peut-être lui aurait-il glissé une insulte ou se serait éclipsé sans donner suite à cette entrevue qui commençait décidément fort mal. Hippolyte n’en fit rien puisqu’il offrit à son ami un large sourire. Si l’on pouvait reprocher au professeur de vol son incapacité à rester concentré plus d’une minute, ce défaut s’avérait salvateur dès qu’il haussait le ton, devenant alors totalement lunatique. Tant que le conflit n’en valait pas la peine, il préférait l’écourter au maximum, surtout avec Engelmann, tout en fixant les limites à ne pas franchir. Il appréciait beaucoup l’enseignant, l’avait repéré dès son arrivée ici – avant même de le reconnaître comme le mystérieux inconnu hospitalisé – et s’était donné pour mission de s’en faire un ami. Alors il reprit son chemin aussi joyeusement que si le brun ténébreux l’avait couvert de compliments.

Hippolyte se débarrassa de ses protections dès son entrée dans les vestiaires, désormais vides, et attrapa une serviette. Depuis son arrivée à Poudlard, les joueurs avaient considérablement réduit leur temps passé ici, car le professionnel avait une sainte horreur du brouhaha mêlé aux odeurs de douche et de transpiration. Il avait alors ordonné que l’on ne reste pas plus de dix minutes après un match. Si les élèves désiraient une longue séance de bien-être, ils n’avaient qu’à négocier avec les préfets pour profiter de leur salle de bain.

- Je n’ai aucune idée d’où les lutins peuvent arriver… On devrait se planquer quelque part, ils ne viennent jamais lorsque les joueurs se changent ou pendant que je leur passe un sermon. Qu’est-ce que tu en dis ?

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

La mauvaise humeur ? Non, pas du tout. Ou du moins, il ne l’espérait pas même si c’était totalement justifier. Salem semblait patauger dans l’hésitation avec ce qui ressemblait à un comportement de vieux con. C’était très loin de ses habitudes, ses mots. Et cela se sentait vu qu’il les débinait à une telle vitesse pour être plus vite débarrassé d’eux. Maintenant ? Il n’avait plus qu’à attendre une réaction, essayant de jouer jusqu’au bout cette comédie ridicule avec ses bras croisées. Après tout, il avait tout de même apporté ce qu’Hippolyte souhaitait donc, il n’aurait rien à se reprocher si jamais il partait. Il ne le laisserait pas tout à fait bredouille. Mais rien, hormis lorsque son collègue avait soudainement une peur bleue. Salem avait commencé à paniquer, à se demander ce qu’il y avait pour qu’il tire une tête pareille du coup, il s’était retourné. Toujours rien. Sauf un sursaut de la part du professeur de défense lorsqu’il avait enfin percuté que c’était pour lui cette baguette pointée vers lui et le sort du Ridikulus. Un sursaut sans son, juste un soupir à la fin de celui-ci lorsqu’il s’était remis de cette frayeur tout à fait idiote et qui n’avait en rien arrangé son comportement agacé et nerveux. « Non mai- ! … C’est fini oui ?! ». Le faisait-il exprès ? Salem n’y arrivait définitivement pas. Pas à jeun en tout cas. Il n’arrivait pas à trouver la situation amusante mais plutôt, moqueuse. Tout comme hier soir finalement. La faute à sa méfiance et à la droiture qu’on lui a imposée pour rester dans cette école. Ou du moins, qu’il s’est imposé.
Tout l’inverse de cet air hargneux qu’il tentait tant bien que mal de mettre en place. Et il avait eu l’air si convainquant que son ami ne semblait pas en vouloir tenir rigueur. De quoi faire serrer les poings à l’homme-chat par excès d’agacement. Il n’écoutait que ce qu’il voulait entendre, c’est bien ça ? Ça en avait tout l’air en tout cas puisque le point Tu te débrouilles avait été sauté en beauté avec son invitation. Il vient de dire l’exact contraire, c’est si difficile que ça d’écouter ? Pas étonnant qu’il avait attendu le feu vert de Johannes pour pouvoir retourner dans ses appartements après le fiasco du professeur d’alchimie dans ces cas-là. « Mais ! Je viens de te dire que je ne voulais pas rester ! Tu m’écoutes quand je te parle ou bien ? Je suis parfaitement détendu ! Est-ce que tu m’écoutes ? Non visiblement il ne t’écoute pas mon pauvre… Je sais, je vais faire pareil et- ! » et rien, pas de suite. Ce n’était pas plus mal qu’Hippolyte se retourne avec cet air si glacial finalement puisque cela avait coupé Salem dans sa folie. Celle de parler à son ‘’ami imaginaire’’. C’est du moins ainsi que les médecins appelaient son trouble. Un premier signe de schizophrénie mais, Salem avait échappé à la camisole parce qu’ils n’avaient rien trouvé de plus que ses monologues où il se parlait avec lui-même. Ce ne sont que des questions rhétoriques pour se remettre les idées en place. Comme il aimait si bien les appeler en tout cas.

Salem se sentait soudainement idiot. Bien plus encore lorsqu’il avait terminé ses menaces –parce que bon, ça y ressemblait très clairement, on ne va pas se mentir- par un grand sourire. Du coup, le petit brun avait tourné son regard à gauche puis à droite avant de le refixer sur Hippolyte. Personne dans l’assistance pour l’aider à interpréter le message ? Non, pas même son ami imaginaire qui était tout aussi perdu. Déglutissant discrètement, il avait détourné le regard. La sortie était devenue soudainement son objectif premier. Putain qu’est-ce que je fous encore là … , c’était la grande question pour lui. « Oui, bien sûr, je ne suis pas idiot. ». Aaah, il continue de résister un peu malgré cette douche froide. De toute façon, il avait tout intérêt sinon, il ne s’en sortirait jamais. Salem n’avait rien dit de plus, laissant le silence planait de nouveau. Même si Hippolyte était excessivement agaçant, il était tout de même curieux de savoir pourquoi. Pourquoi il l’avait vu à Sainte-Mangouste ? Pourquoi il était là-bas ? Parce que lui le savait pertinemment et il avait fait de son mieux pour faire patte-blanche et sortir au plus vite en essayant de maîtriser ses crises de paranoïa. Elles se faisaient moins nombreuses maintenant, ce qui lui avait valu son billet de sortir depuis quelques mois. Mais dans le cas d’Hippolyte, qu’est-ce qui n’allait pas chez lui pour avoir atterrit là-bas ? Salem ne savait même pas s’il voulait savoir au final. Ça ne ferait que remuer le couteau dans la plaie. Et puis, machinalement –et aussi parce que la petite mise en garde l’avait bien refroidis-, il s’était mis à suivre le professeur de vol afin de pouvoir continuer à entendre ses explications concernant son problème de vermines farceuses. « Hum oui mais le mieux serait de se cacher pas loin de leurs points d’arriver. Ne serait-ce que pour éviter de courir… Par contre, les lutins sont de nature joueuses à la base. C’est bizarre qu’ils ne viennent que lorsqu’il n’y a plus personne à embêter. C’est illogique. Qu’elle intérêt de faire des farces quand personne n’est là pour subir ? ». Cela dépasser complètement Salem. Ce qui est assez gênant quand on enseigne la Défense contre les forces du mal. Cela dit, l’hypothèse que cette histoire de lutin ne soit qu’un pur prétexte ne lui avait même pas traversé l’esprit. Il était septique, un peu rêveur même alors qu’il était rentré distraitement dans le vestiaire à son tour.


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Hippolyte & Salem

Il l’avait presque grillé. Jusqu’à présent, Hippolyte avait parfaitement caché son jeu. Mais alors qu’il venait tout juste de pénétrer dans les vestiaires, Engelmann semblait avoir flairé l’entourloupe, notant une incohérence dans le comportement des lutins de Cornouailles. Damn it ! Si Hippolyte avait davantage suivi les cours de défense contre les forces du mal et de soins aux créatures magiques lors de sa scolarité, il se serait sans doute souvenu que ces petits monstres préféraient jouer avec les sorciers plutôt que dans un vulgaire vestiaire puant. Car oui, le prétexte de ce rendez-vous de début de soirée était un leurre. Il n’y avait eu qu’un lutin qui, un jour, s’était aventuré aux alentours du terrain de Quidditch. Un sortilège simple avait suffi à lui passer l’envie de pointer le bout de son nez.

C’était sans compter sur l’irrépressible désir d’Hippolyte de pousser son collègue dans ses derniers retranchements. Quelque chose passait entre eux, c’était certain. Il n'était pas question de sentiment mais d'alchimie et, surtout, de défi. Tant qu’il n’aurait pas obtenu un résultat satisfaisant, il continuerait son petit manège, comme il l’avait toujours fait. Journaliste, il avait suivi pendant quatre mois la directrice de cabinet du ministre de la magie pour l’attirer dans son lit. Mannequin, il s’était inventé une maladie pour justifier la longueur des séances photo face à un professionnel terriblement attirant. Et voilà que professeur, il prétextait une invasion de lutins. Il aurait peut-être dû tenter une carrière dans le théâtre et l’écriture de scénarios… Pour l’heure, il fallait donner une réponse satisfaisante à son collègue curieux.

- Euh… Je ne sais pas, mes connaissances en lutin sont limitées. Ils essaient peut-être de nous faire tourner en bourrique.

La voix du joueur de Quidditch était étonnement calme, presque rassurante, contrastant avec son rappel à l’ordre de ce début d’entrevue. Visiblement, Engelmann ne lui en avait pas tenu rigueur puisqu’il l’avait suivi jusqu’aux vestiaires – quoique la question du choix n’avait pas vraiment été abordée. Ou alors était-ce l’autorité naturelle d’Hippolyte qui avait porté ses fruits. Il préféra opter pour cette option, qui lui paraissait bien plus flatteuse.

Il se gratta la tête, masquant sans doute son manque d’imagination à ce moment précis, s’empara de la cage et tourna sur lui-même au milieu des vestiaires, à la recherche de la cachette parfaite.

- Planquons-nous dans une cabine de douche. Ces petites saloperies arrivent en général de ce côté des vestiaires.

Il désigna du menton l’espace réservé aux sanitaires. Les cheveux encore humidifiés par l’entraînement, Hippolyte prit les devants et ouvrit la porte d’une cabine, invitant son collègue à le précéder. Il n’avait plus qu’à faire fonctionner ses méninges pour inventer un nouveau prétexte ; il faudrait justifier une attente longue et vaine.

- Après toi.

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Salem avait ce point fort. Ce même point qui lui avait permis de survivre parmi les Mangemorts. A savoir cette capacité d'analyser la situation, de se poser les bonnes questions pour moiins se fatiguer dans les courtes poursuites et frapper directement où cela fait mal. Sauf que là, chou blancc. Il n'y avait ni lutins, ni signes qui prouvaient qu'ils étaient dans les environs. Seulement un silence plutôt pesant finalement. Non pas que le professeur avait la baguette facile mais, il l'avait tout de même dégainer. Pendant quelques secondes, les plus attentifs pouvaient remarquer ce morceaux de bandage sur son avant-bras qui devait couvrir une surface bien plus grande sous la manche de sa chemise. Une petite tâche rouge avait immaculé le blanc du tissu mais, Salem avait rabaissé rapidement sa manche pour qu'il soit de nouveau masquer. La nervosité. Il n'était pas tout à fait débarasser de cette folie paranoïaque et, il n'avait rien trouvé de mieux pour se punir que de ronger son avant-bras où demeurait la marque pour se calmer. Légèrement masochiste ? Oui un peu. Mais, rien de bien alarmant, il n'y avait pas de quoi s'en faire tout un plat. La baguette levait près du plafond, il écoutait encore Hippolyte faire part de son ignorence sur la situation. Un peu plus et, Salem aurait pu faire une remarque désobligeante du genre T'aurais dû suivre en cours plutôt que de draguer mais, il s'était abstenu. C'était cette même remarque qui avait fais tic dans l'esprit du professeur.
Abaissant légèrement sa baguette, le professeur chat avait le regard méfiant envers son collègue. Comment quelques choses d'aussi évident pouvaient avoir échappé à son ami. Ce n'était pas une question de cours mais, une question de suite logique par rapport à leur comportement. "Ce n'est pas une question de connaissances, c'est de la logique. Tu t'amuserais à faire des farces dans un lieu vide de population toi ? Mais, je suis d'accord. C'est peut-être volontaire.". Après tout, en continuant dans cette logique, la théorie d'Hippolyte tenait debout. Peut-être que ces lutins le faisaient justement exprès. C'est pour cette raison que Salem ne voulait pas jeter l'éponge tout de suite. Il préférait s'assurer de faire le travail jusqu'au bout. Si tant soit peu qu'il y en ait.

Parce que le pauvre professeur de défense ne semblait pas réaliser qu'il se faisait avoir en beauté. Il se roulait dans la naïveté mais, quand son ami lui avait proposé son idée de cachette, Salem avait eu subitement les yeux ronds de surprises. Wait ! Il est pas sérieux là ?!. Il voulait bien que son collègue trouve une cachette près des points d'apparitions de ces pseudo-lutins mais... Un peu plus grande et moins ... intime disons, ça aurait été mieux. Surtout que dans un vestiaire, il est vrai que le choix n'était pas très varié. Un espace suffisamment grand pour recevoir une équipe de Quidditch et tout juste de quoi leur débarasser de leurs sueurs. Bon, si vraiment il n'y avait pas d'autres choix, Salem voulait bien se résigner. Gardant sa baguette en main, Hippolyte avait tout intérêt à faire attention tout de même. Il n'est pas à l'abri d'un Prétificus Totalus pour que Salem assure ses arrières -et son dérrière accesoirement-. "T'as pas plus étroit à proposer ?" fit Salem sous un ton ironique en désignant de ses mains ladite cabine. "Ooh Scheiße, je ne veux pas en entendre parler en dehors de ces vestiaires, c'est bien compris ?". Salem semblait blasé d'avance mais, il s'était exécuté en entrant dans ladite cabine, enfermé dans son esprit professionnel. Trop petit ! Trop serré ! Heureusement qu'il y avait de la lumière tout de même sinon, il nous aurait bien fais une crise de claustrophobie à cause de ses antécédentes paranoiäque.
Il ne savait pas s'il allait réussir à tenir longtemps. Cette impression d'être emprisonné, coincé et autre qualificatif correspondant au terme de piégé ne le mettait pas à l'aise. Il avait l'impression qu'aux moindre gestes, il allait crever un oeil à Hippolyte. Donc le mieux, c'est de ne pas bouger. Ne pas bouger pendant combien de temps aussi ? Long, ça allait êtrre très long pour le professeur qui avait l'habitude de bouger.

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Hippolyte & Salem

Les pensées d’Engelmann ne le trahissaient pas ; il y avait difficilement un autre endroit où se cacher dans un vestiaire, sinon peut-être un casier ou une grosse malle. De quoi réjouir davantage le joueur de Quidditch qui constatait non sans une pointe d’excitation que son plan fonctionnait plutôt bien. Tandis que son collègue observait avec nervosité ce qui allait lui servir de planque pendant la prochaine heure, Hippolyte déposa la cage au centre de la pièce et l’entoura de quelques paires de chaussures négligemment abandonnées par leur propriétaire. S’il n’était pas le premier de la classe lors de sa scolarité, il se souvenait que les lutins avaient la fâcheuse tendance à dérober des objets utiles aux humains. Quand il eut terminé, il laissa échapper un rire narquois à la pique d’Engelmann quant à l’étroitesse de la cachette.

- Ne va pas sur ce terrain-là, j’ai une multitude d’idées quand il s’agit d’endroits intimes.

Après tout, la gouvernante de la maison l’avait surpris adolescent en train de fricoter dans un placard à balais. Comme quoi, il était voué à flirter dans des lieux relatifs au Quidditch. Engelmann n’aurait qu’à accuser le destin si les choses tournaient mal. D’ailleurs, ce dernier s’inquiétait déjà de ce qu’il adviendrait si quelqu’un apprenait ce qu’ils préparaient. On a peur, Engelmann ? On craque ?

- Pourquoi ? Tu comptes me faire des choses qui nuiraient à ta réputation ?

Il marqua une pause, laissant le doute planer, avant de se reprendre aussitôt, fixant son regard sur le morceau de bois que tenait fermement Engelmann.

- Je parle de ce que tu pourrais faire avec ta baguette, bien sûr. Et si ça peut te rassurer : Collaporta !

L’accès aux vestiaires se verrouilla dans un cliquetis discret. Ainsi, personne ne pourrait les déranger. Si Engelmann posait des questions sur la nécessité de ce verrouillage, Hippolyte ferait valoir la précaution quant aux talents d’évasion des lutins de Cornouailles. Satisfait, il claqua la porte de la cabine et constata à cet instant seulement qu’Engelmann avait raison ; les cabines étaient décidément trop étroites. Habitué à prendre ses douches en solitaire – à Poudlard, du moins ¬–, Hippolyte ne s’était jamais posé la question de la superficie. Pourquoi l’aurait-il fait, d’ailleurs ? Mais maintenant qu’il se retrouvait enfermé là face à Engelmann, ou plutôt tout contre lui, il eut la soudaine impression que les murs s’étaient rapprochés de plusieurs centimètres. Ce qui ne risquait pas d’arranger ses troubles obsessionnels compulsifs de propreté.

- On doit être joli à voir. Toi qui a l’air tétanisé et moi qui ai envie de dégainer une éponge pour tout récurer. Et arrête de reculer comme ça, tu vas finir par toucher la tuyauterie. Je ne tiens pas à être trempé.

Quoique maintenant que l’idée traversait son esprit, elle n’était pas si déplaisante.

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Pour ce qui est du lieu de la cachette, on ne peut pas dire qu'en effet, ça allait dans ses arrangements. En même temps, qui serait ravis d'être coincé dans une cabine de douche avec un … charmant … Oubliez cette question en faites. Salem ne savait plus où donner de la tête. Il était totalement perdu et cette situation malaisante le rendait confus. Alors oui, pour répondre à la question, il avait peur. Il était mort de trouille parce qu'il se sentait enfermé avec quelqu'un. Un impression désagréable de déjà vue l'envahissait. Du calme, mon vieux, retrouve ton calme .... Les yeux fermés, il avait fini par souffler un bon coup. Ça n'allait pas être si terrible et insurmontable, n'est-ce pas ? N'est-ce pas ?! Il ne devait pas écouter Hippolyte qui ne faisait rien pour arranger la situation avec ses vannes. Les yeux de Salem s'étaient rouverts, un de ses sourcils s'haussant. Il y avait quoi à traduire dans son regard ? Et bien, de l'interrogation quant aux réelles intentions de son collègue avec un soupçon de doutes -enfin vous allez dire- et, en cherchant bien, une petite pointe de malice malgré tout. Il n'avait pas relevé la remarque, se doutant que le professeur de vol n'attendait que ça pour en rajouter une couche. C'était un ordre clair et net : Salem refusait que cette situation bizarre ne donne naissance à des rumeurs.
Il n'était pas si bête que ça après tout. Encore moins naïf. Le petit brun savait pertinemment que l’écho des racontars était rapide et incontrôlable. Un effet boule de neige qui prenait en puissance selon le nombre de personnes à raconter et déformer les histoires. Il avait peur de ses ragots qui pourraient lui arriver en pleine face juste parce qu'il avait voulu donner un coup de main. Quoi que, obligé serait un terme plus exact quand on regarde de plus près la situation. Après tout, Salem avait bien dit qu'il ne voulait pas rester de bases et, la langue d'Hippolyte l'avait encore embarqué dans une histoire tordue. Surtout après ce qu'il s'était passé dans la salle des professeurs, il était d'avantage sur ses gardes.

« Quel réputation ? Contrairement à toi, je n'ai rien à protéger. Ou du moins rattraper. Crois moi, j'ai fais bien des choses qui pourraient te faire frémir. Avec une baguette, j'entends bien. » Pour éviter de blesser son ami -quoi que, vu dans quoi il l'embarquait à chaque fois, il se demande s'il doit l'appeler ainsi-, Salem avait abaissé sa baguette. Celle-ci retournant dans sa manche jusqu'à la prochaine utilisation. Contrairement au professeur de vol, Salem n'avait pas les idées mal placées. Et cela se sentait dans ses mots qui n'avaient aucun sous-entendus non catholiques. Le bruit des verrous de la porte avait eu l'effet d'abaissé soudainement sa confiance. Mais non. Non ! Coincer dans une cabine de douche pouvait passer encore puisqu'il savait que la sortie était à porter. Mais, ce petit argument pour se rassurer s'était envolé en fumer quand ladite sortie s'était retrouvée verrouiller. De quoi faire angoisser intérieurement le professeur de défense qui était définitivement à cran. Sans mauvais jeu de mots. « Mais … T'étais pas obligé de fermer ! Pourquoi t'as … fermé ? Ahem ! » Un petit raclement de proche. Trop proche ! Le coller-serrer, c'était très peu pour lui et en plus, ça avait l'air d'amuser son partenaire de mésaventure. Son regard avait fini par dévier vers la droite. Le carrelage était subitement très intéressant. Et froid. Froid, ça ne pouvait pas lui faire de mal vu comment son teint pâle prenait des teintes rosées au niveau des joues. Un grand timide couillon coincé avec un grand arrogant trop sûr de lui. Il aurait mieux fait de le laisser se débrouiller. Mais genre, vraiment !

Un petit feulement s'était échappé de la bouche d'Engelmann. Oui-oui, un vrai. C'était un homme-chat après tout. La remarque d'Hippolyte était tout sauf le bienvenue. Si bien que reculer ne servait plus à rien. Hormis si Salem comptait jouer les fantômes et passer à travers les murs. Il avait l'impression de s'enfoncer et d'être enfoncer. « Je suis tétanisé ! Et je me passerais de tes commentaires. Récurer quoi ? T'es maniaques ? C'est un bon point, un bon point … Aaaaah, j'arrive plus à réfléchir !!! ». A bout, Salem pouvait simplement passer ses mains dans ses cheveux nerveusement pour vers l'arrières. Cette tignasse ébène ne tenait jamais en place. En temps normal, il n'y prêtait pas attention mais là, les circonstances n'étaient pas très habituelles.

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Hippolyte & Salem

Hippolyte n’avait rien à faire de sa réputation. Les journaux et les racontards s’étaient chargés de la construire et de l’agrémenter de délicieux potins qui auraient dû ternir son image. Malgré tout, son insolence, ses aventures sexuelles, ses addictions et sa fortune ne l’avaient jamais empêché de se hisser toujours plus haut. C’était à croire que plus il faisait du bruit, plus on lui ouvrait des portes. Après tout, il était devenu professeur à Poudlard, dénotant aux côtés de ses collègues sans saveur, sans argent et sans prestige – c’est en tout cas l’image qu’il avait de la plupart d’entre eux. Alors si on le surprenait enfermé dans une cabine de douche en étreignant Engelmann, il n’en aurait que faire, quoique sa place ici risquerait d’être menacée. Mais ce serait faire preuve de trop de maturité que de se rendre compte. Une fois encore, Hippolyte préféra plaisanter face au joli brun et à ses supposées histoires terrifiantes.

- Oh, vraiment ? Fais-moi frémir Engelmann ! Dès que je t’ai vu, j’ai su que tu étais un mauvais garçon. Grrr…

Il savait qu’Engelmann avait des choses à cacher. Il l’avait croisé à Sainte-Mangouste, avait déjà perçu le bandage qui entourait son avant-bras et s’était toujours interrogé quant à ses airs de ténébreux. Pourtant, il ne lui avait jamais posé la moindre question. D’une part parce qu’il était trop imbu de sa personne pour s’intéresser à ce point à l’un de ses semblables, d’autre part parce qu’il n’était pas du genre à trop spéculer. Un bandage sur le bras ? Une petite coupure, sans aucun doute. Un passage à Sainte-Mangouste ? Une période de dépression, et alors ?

Tandis qu’Engelmann commençait sérieusement à paniquer, la proximité entre les deux hommes était plus qu’évidente. Adossé à la paroi de la cabine, Hippolyte devait faufiler ses jambes entre celles de son collègue pour un minimum de confort. Le visage tout proche du sien, une mèche de ses cheveux chatouillant la tignasse brune, il déposa brièvement sa main sur l’épaule de son ami en espérant le rassurer. Il ne fallait pas qu’il lui fasse une crise de claustrophobie.

- Détends-toi. J’ai fermé la porte pour ne pas que les petits monstres nous échappent. Tu as peut-être une meilleure solution à proposer ?

Il ne répondit pas à la mention de son éventuelle maniaquerie. Ce n’était pas le sujet sur lequel il voulait s’étendre, tout simplement parce qu’il lui évoquait un triste passé et des mésaventures humiliantes, comme la fois où il avait récuré les toilettes d’un restaurant à s’en faire saigner les doigts. Ce qui l’intéressait, c’était Engelmann et rien d’autre qu’Engelmann. D'ailleurs, son petit manège tournait en rond sans jamais accélérer. Engelmann n’avait encore pas suffisamment mordu à l’hameçon et la gêne qu’il semblait éprouver en la présence du joueur de Quidditch n’arrangeait rien, sauf si elle n’était là que pour l’empêcher de tomber dans ses bras.

- Pourquoi es-tu aussi mal à l’aise avec moi ? Si ma présence te dérange à ce point, tu peux toujours partir. Ce n'est pas à toi que je vais apprendre le sortilège de déverrouillage. Or, tu ne le fais pas.

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Ce n’était pas le cas de tout le monde malheureusement. Salem ne tenait pas à se faire entrainer dans ces histoires alors qu’il s’efforçait de rester tranquille pour ne pas prendre la porte aux moindre faux-pas. Ce qui expliquerait pourquoi il avait autant de mal avec les autres. Trop sérieux, peut-être un peu aigri pour certain. Mais, ça serait dommage de gâcher tous les efforts de sa fille pour lui redonner un travail décent à cause d’un petit amalgame qui concerne une cabine de douche et des lutins, non ? Non, ce n’était visiblement l’avis d’Hippolyte qui était peut-être le seul à trouver la situation amusante. Même la mise en garde de Salem sur ses antécédents semblait l’amuser. Meh, il était très sérieux là. Donnez-lui un peu de crédibilité tout de même. Ce n’est pas parce qu’il était coincé dans une cabine de douche qu’il allait se laisser marcher sur les pieds. Mais, son collègue ne respectait pas les critères pour que Salem daigne à raconter des histoires terrifiantes. Il allait faire à son habitude : se taire. Le silence n’était pas un mensonge après tout, ce n’était qu’un moyen de préserver les secrets. D’autant plus que le professeur de vol, de ce qu’il a démontré jusqu’ici, n’était pas une oreille des plus attentives. « Raconter des histoires ne fait pas vraiment partit de mes habitudes. Je les ai enterrés. » Souffla-t-il dans un murmure. S’était-il rendu compte de son rapprochement. Pour être sûr d’être entendu cette fois-ci. Ou du moins, avoir l’intention. Un murmure presque froid tant il était remplit de sous-entendu funeste mais avec une touche sensuel comme si la haine avait le don de réveiller son côté animal. L’art de tourner les mots peut-être. Le dernier en date à se prêter au jeu de style et de langue étant ce défunts Albus qu’il regrette énormément pour ne pas avoir eu le temps de le remercier d’avoir pris soin de veiller sur Sally.
Un instant d’écart qui n’avait duré que le temps d’une phrase dans une inconscience absolue de la part du professeur de défense contre les forces du mal. La faute à ce problème de verrou enclenché à son plus grand malheur. Il était inquiet. Inquiet de rester enfermé, sentant les griffes de ce rapace se fermait sur lui. Petit à petit, le souci des ‘’nuisibles’’ lui était sortis de l’esprit. Bien occupé à gérer sa crise. Il n’avait pas de raisons de s’en faire après tout, n’est-ce pas ?

« Un petit coup de pétrification totale et ils ne se seraient pas échappé non plus. On n’en était pas obligé d’en arriver au point de verrouiller toutes la pièce. » Rassuré ? Un peu. Il ne serait pas expliquer pourquoi. Salem s’était détendu un peu en sentant cette main sur son épaule mais, il était toujours acculé dans un coin de la cabine avec un visage trop près. Il avait souri un peu à sa remarque. Un sourire timide pincé d’une gêne de plus en plus montante. Quelle horrible sensation d’étouffer tout de même. Il n’y avait pas d’autre mot pour la décrire. Mais, il ne voulait pas se faire avoir deux fois de la même manière. Il n’avait pas envie de se faire prendre pour un con deux fois de suite. Sauf que là, il y avait autre chose. Dans la salle des professeurs, il avait toute la salle pour se mouvoir. Il pouvait se lever malgré l’alcool qui lui était monté à la tête. Là, il ne pouvait rien faire. Il pouvait seulement tâter de ses mains le carrelage derrière lui. Sait-on jamais, on est à Poudlard après tout. Les murs pouvaient soudainement se mettre à reculer. Non-non, rien de tout ça. Salem pouvait aussi voter pour l’option de la transformation en chat et se faufiler entre les jambes d’Hippolyte pour se sauver mais, comme dit précédemment, il était tétanisé par l’étroite cabine.
Jusqu’à ce que son ami pose une question intelligente. « Très bonne question ! Je me la pose depuis que je suis entré ici. J’en sais rien … » résigné, au pied du mur, il était trop faible mentalement. C’est comme ça qu’il s’était fait avoir par le seigneur des ténèbres. Tant que les arguments tenaient debout ou bien une emprise psychologique, il était très facile de mettre Salem dans sa poche. Ou dans une cabine de douche en l’occurrence. Qu’il se détestait pour ça d’ailleurs.


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Hippolyte & Salem

L’étroitesse du lieu, le silence ambiant, la proximité des corps et la sensualité de chaque murmure. L’intimité que partageaient Salem et Hippolyte donnait presque des sueurs froides à ce dernier qui n’y tenait plus. Alors que la dernière question du joueur de Quidditch risquait de rendre le dialogue encore plus confidentiel, il fit face au professeur, quittant la paroi qui lui avait servi de dossier sommaire, une cuisse prise entre celles d’Engelmann, l’autre ne sachant guère quoi faire pour lui assurer un équilibre acceptable. Et s’il actionnait par mégarde le robinet ? Et s’il donnait à cette atmosphère une dimension presque érotique ? Non. Il savait qu’en brusquant Engelmann, il risquait de tout gâcher. Il lui fallait prendre son temps, bien qu’il lui sembla que les dés étaient jetés depuis un moment. Qui d’autre aurait accepté de s’enfermer dans une cabine de douche, dans ce qui ressemblait presque à une étreinte ? Personne, à part sans doute Ophélia, mais c’est une autre histoire.

Il approcha ses lèvres du creux de son oreille, si près qu’il aurait pu les effleurer. Le silence qui planait dans les vestiaires rendait son murmure parfaitement audible. Il prononça quelques mots avec une douceur telle que l’on aurait pu croire à une caresse.

- Moi je crois que tu aimes bien que l’on passe du temps ensemble.

Cela ne pouvait être autrement. Les cours particuliers de vol, l’entrevue dans la salle des professeurs à laquelle Engelmann aurait pu couper court, et maintenant ça. Quelle sera la prochaine étape ? Hippolyte pourrait proposer de se baigner complètement nu dans la salle de bain des préfets qu’Engelmann ne dirait pas non. Il y avait une alchimie certaine mais Engelmann ne se l’avouait pas. Il y avait quelque chose. Quelque chose d’enfoui et si Hippolyte désirait aller au bout de son entreprise, il lui fallait désormais faire preuve d’un minimum d’écoute. Alors il déposa une nouvelle fois une main sur l’épaule d’Engelmann et fixa ses yeux dans les siens, quoiqu’il ne put faire autrement tant les deux hommes étaient près l’un de l’autre.

- Je me trompe peut-être mais je crois que tu caches quelque chose de grave. Quelque chose qui te mine à l’intérieur. Je ne suis pas le meilleur psy que tu puisses trouver mais je crois que je suis ton ami alors…

Il parlait soudainement avec beaucoup moins d’aisance. Il savait mentir, séduire, flatter, blaguer, sermonner et obliger, mais il n’était pas préparé pour un rôle d'oreille attentive. Néanmoins, il était sincère et fut submergé par une sensation qu’il ne connaissait pas. Voilà qu’il ne pensait qu’au bien d’Engelmann et pas le moins du monde à sa propre personne. C’était donc ça, la compassion ?

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Un partage d'espace qui semblait déranger de moins en moins Salem. Sans doute parce qu'il n'arrivait plus à réfléchir. Y avait-il vraiment besoin de pousser la réflexion aux maux de tête ? Pas vraiment et c'est ce qui semblait faire défaut au professeur. Les psychologues de Sainte-Mangouste pensaient qu'il était apte à retourner faire sa vie à l'extérieur. Pourtant, ils se trompaient sur toute la ligne. Il était déchiré en deux et son jugement hâtif n'avait rien arrangé à cette affaire. Le conseil pénal de la magie était autant fautif que les Mangemorts dans cette histoire. Le brun avait envie d'essayer de se reconstruire. Mais, dès lors qu'il fermait les yeux, c'était des cris qu'il entendait. Des flashs sans image, seulement avec une bande son abîmée qui buttait toujours au même endroit. Alors pour ce qui est des flirts, il faudra repasser plus tard pour le cas de l'allemand. Pourtant, il ne semblait pas se rendre compte non plus qu'il se prêtait à ce jeu de séduction à sa manière. De la même manière qu'il avait réussi à avoir Héléna pour lui tout seul. Cette attitude froide et pourtant, qui ne demandait qu'à avoir un peu d'attention. Bien sur, sa fille s'occupait déjà de répondre à la moindre de ses lettres pour le rassurer et lui dire que tout allait bien. Mais, il devait aussi la laisser respirer. Il fallait qu'il se fasse des amis, d'autres personnes avec qui partager des moments aussi bizarres que celui-là. Alors, à l’hypothèse d'Hippolyte, Salem ne pouvait pas renier. C'était vrai. Il pourra le refouler autant de fois qu'il le voulait à cause de ses cauchemars et de ceux-ci impliquaient, il aimait passé du temps avec ce professeur trop sûr de lui pour ne pas être tout seul dans sa chambre. Même si cela devait impliquer des cours de vol sur un balais.
Une bouffée de chaleur, bien loin d'une impression de douche froide, venait alors l'envahir. Cette même bouffée qui l'avait calmé, voir même apaisé. Il n'était pas fou. Du moins, il n'y avait aucune raison de le traiter ainsi. C'était dans la nature humaine. Une réalité qui lui avait donné une claque semblable à un réveil brutal. Si bien que Salem ne bougeait plus, ne cherchait plus à reculer. Il avait simplement fermé les yeux aux paroles d'Hippolyte. Il était peut-être temps d'arrêter de faire marche-arrière. En même temps, comment faire ? Ils étaient plus que collés, la petite taille n'aidait pas Engelmann à avoir ne serait-ce que le moyen de s'imposer un peu dans ce petit espace. « C'est fort possible en effet. J'ai rien pour prouver le contraire du moins. »

Il n'y avait plus de voix nerveuses, plus de montée dans son ton. Le professeur de défense était relativement calme. Relativement car, il n'avait pas pour autant baissé sa méfiance. Simplement, au lieu de s'affoler et jouer les effarouchés, il murmurait doucement comme si quelqu'un pouvait entendre à l'extérieur de cette cabine. On ne sait jamais, les lutins ont de grandes oreilles tout de même. Un moment de faiblesse qui avait fais penché la tête de Salem vers l'avant pour prendre appuie contre le torse de son ami. Résigné, ce n'était pas vraiment un piège. Disons simplement que le pousser à bout n'aurait pas été totalement inutile. Que ça lui avait fais ouvrir les yeux et que s'il souriait maintenant, c'est qu'en effet, il aimait passer du temps avec son collègue parce que c'était bien moins ennuyeux et morbide que de rester tout seul dans sa chambre. Alors oui, dans un coup de folie, il serait bien capable d'accepter un bain avec Hippolyte dans la salle de bain des préfets. Parce  que Salem aura beau dire non, il restera tout de même le crétin qui le suivra malgré ses refus catégoriques.

Alors, quand il entendit une nouvelle remarque du professeur de vol, Salem avait relevé un peu la tête, le regard plantait dans celui de l'autre. Il ne disait rien, le silence planant. C'était une bonne déduction mais, comment répondre à cette affirmation. « De tous les psy que j'ai vu, t'es le plus humain. » fit-il simplement en guise de réponse sous un petit ton plaisantin. La remarque était pourtant sincère. De ses souvenirs devant les hommes en blancs de l’hôpital, leurs regards détachés et pittoresque ne faisaient que nourrir un peu plus la haine de Salem à leur égard. À l'égard de cette camisole, du ministère, des Mangemorts... Il n'irait pas jusqu'à dire qu'il les détestait mais, il n'arrivait pas à les aimer. Ça c'est sûr. « Alors quoi ? ». De nouveau, un moment de silence. Salem n'avait aucunes foutus idées par où commencer. Faut dire que niveau lieu de confessionnal, c'était un peu bizarre. Puis finalement, tête baissée, Salem avait déposé ses mains une fois de plus sur le torse de son ami, ses doigts traçants hasardeusement un chemin sur celui-ci. « J'étais pas si différent que toi quand j'étais à Durmstrang. Je voulais que les gens m'acceptent. J'étais le seul sang-mêlé parmi tous ces sang-purs Je voulais me faire des amis. Mais, ils ne juraient que par la magie noire. La majorité de nos professeurs était Mangemort. J'ai rien trouvé de mieux pour me faire accepter et passer pour un type cool que de me soûler à la vodka matin et soir entre deux trois piqûres. J'ai fais tout ce qu'ils m'ont demandés jusqu'à devenir Animagus pour leur prouver que je pouvais toucher à la magie noire afin d'éviter les coups. Même mes grands-parents ont fini par être fier de moi alors qu'ils passaient leur temps à me traiter de bâtards. Sous prétexte que ma mère était une moldue, je n'étais pas de leur famille. Mon père me bouchait les oreilles quand j'étais gamin pour que je n'entende rien mais, je vois encore leur visage ridés cracher leurs venin sans son. Maintenant, c'est d'autres cris que j'entends. Jusqu'à ce qu'à la naissance de ma fille, j'ai trouvé un autre but. Pour Héléna, j'étais capable de tout. Même de tuer. J'ai enterré mon histoire, je te l'ai dis tout à l'heure. ». Salem n'étais pas allé plus loin. Il n'avait fais que raconter le point de départ après tout. Chaque chose en son temps.
Et puis, il avait fini par relevé la tête, cessant de tracer quoi que ce soit de ses doigts pour se contenter de poser ses mains à plat. Il souriait mais, ce n'était pas pareil. C'était le sourire d'un type totalement perdu et sans but qui n'avait pas envie de ruiner quoi que ce soit avec ses histoires. « Y a pas de lutins ici, je me trompe ? Y en a jamais eu ». Le petit brun voulait changé de sujets. Au tour d'Hippolyte d'avouer la vérité mais, autant commencer en douceur comme il l'avait fais avec lui. À croire que cette proximité entre les deux hommes rendait Salem aussi doux qu'un chaton.


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Hippolyte & Salem

Engelmann pencha sa tête jusqu’à rencontrer le torse robuste d’Hippolyte, qui prolongea ce moment de complicité en entourant son collègue de ses bras nus. Il le tenait. Et il savourait sa victoire. Ni les vestiaires, ni le terrain de Quidditch, ni le château n’existaient à présent. Ils n’étaient plus que tous les deux à savourer un irrépressible rapprochement. Il lui avait suffi de preuve d’un brin de compassion, de montrer à Engelmann qu’il n’était pas que l’adolescent emprisonné dans un corps d’adulte trop encombrant pour lui. Un exploit qui lui avait coûté beaucoup de temps et d’énergie. Etait-ce ainsi que l’on tissait du lien ? Après tout, Hippolyte n’était entouré que de très rares amis. Qui d’ailleurs pouvait jouir de cette prestigieuse étiquette ? Il y avait Zirwya, qu’il appréciait beaucoup. Mais qui pouvait-il appeler en pleine nuit s’il lui arrivait malheur ? Qui savait absolument tout de sa vie ? Personne. Il était constamment livré à lui-même et personne ne se souciait de lui, tant le monde était persuadé que ce sourire étincelant et cette coiffure impeccable ne pouvaient convenir qu’à un homme équilibré et heureux dans sa vie.

Il ne répondit rien au monologue d’Engelmann, aussi touchant soit-il. D’abord parce qu’il ne savait pas ce qu’il convenait de répondre à ce genre de confession, et aussi parce qu’il était conscient qu’en s’engouffrant dans les aveux intimes, il devrait à son tour se livrer. Et il ne comptait pas s’étaler sur son père violent, ses frasques sexuelles, sa dépendance à la drogue et le décès de sa mère. En tant que célébrité, Hippolyte avait appris à ne dévoiler que ce qui saurait le rendre plus attractif. Aux yeux du monde, il était le fils Charlebois, joueur de Quidditch émérite et célèbre mannequin, et non pas un pauvre gamin terrorisé par son père, névrosé, maniaque et drogué. Ainsi, il s’était contenté de fixer le doigt qui parcourait son torse, en passant une main hasardeuse dans le dos, sur les bras et la nuque d’Engelmann. La chaleur qu’il avait éprouvée pendant l’entraînement se manifestait de nouveau sous son débardeur blanc, mais cette fois pour une toute autre raison.

La crainte de voir son collègue lui demander de se livrer à son tour fut bientôt dissipée quand il fut à nouveau question de lutins. Visiblement, Englemann désirait changer de sujet et c’était préférable. Devant ce basculement inattendu de registre, Hippolyte ne put réprimer un rire discret. Son ami avait enfin découvert le pot aux roses. Dans le cas contraire, il serait probablement passé pour un aveugle.

- En fait si, une fois. Et je m’en suis débarrassé. Mais comme tous les types « comme moi », j’ai tendance à toujours en rajouter. D’ailleurs…

Sans quitter l’étreinte qui l’unissait à Engelmann, Hippolyte tendit son bras derrière lui et déverrouilla la cabine. Un sourire se dessina sur son visage. Son ami était désormais libre de s’enfuir, de le bousculer, de filer entre ses jambes. Pourtant, le joueur de Quidditch était persuadé que ce n’était pas son intention. Laissant descendre l’une de ses mains dans le creux du dos d’Engelmann, il se servit de l’autre pour se saisir avec douceur de son menton et déposa un baiser sur le coin des lèvres. C’était à ses yeux la suite logique à cette entrevue qu’il aurait été bien dommage de manquer.

- Maintenant que tu sais qu’aucun lutin ne pointera le bout de son nez, tu comptes partir ? Ou tu préfères rester ici ?

Comment une cabine de douche pouvait-elle subitement devenir aussi attirante ?

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Son regard perdu dans le néant, Salem ne semblait plus aussi réticent. Ou du moins peut-être l’était-il encore mais, sans excès. Juste un peu de méfiance pour s’assurer de ne pas partir trop loin. Comme il venait de le faire dans ses paroles. Il en avait trop dit, il avait déjà bien trop parlé à son gout. Ce n’était pas son genre de dire autant de choses. Il préférait vider ses pensées à l’écrit. Ainsi, c’était léger et silencieux. Salem avait beau se dire que ce n’était pas un piège, que ce rapprochement n’avait rien de sérieux et qu’il n’avait pas à s’en faire, il y avait tout de même sa bonne conscience qui criait d’arrêter tout de suite. Qu’il s’enfonçait dans le jeu d’Hippolyte et qu’il ne savait pas ce qu’il adviendrait après. Que si ça se trouve, ce n’était qu’une autre manœuvre pour se moquer de lui comme il l’avait fait dans la salle des professeurs. De quoi se donnait mal à la tête en vrai. Alors, le petit brun préféré taire sa réflexion et arrêter de penser à mal. Son ami venait de lui prouver qu’il pouvait être une autre personne avec une certaine forme de compassion, bien loin de ses attitudes adolescentes habituelles. Il avait besoin d’un ami. Un qu’il ne laisserait pas tomber cette fois-ci. Quand Salem regardait les Rosenberg, il ne les reconnaissait plus. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir passé du temps avec eux. Des heures à courir dehors pour jouer et fuir la nounou qui voulait le ramener au manoir. C’était de sa faute, il les avait abandonnés pour des études.
C’était mieux ainsi qu’Hippolyte ne réponde rien à ce premier aveu. Celui de sa scolarité un peu bancal. Quoi que, c’était une preuve que Salem cachait un petit côté têtu malgré tout puisqu’il avait réussi à tenir jusqu’au bout. La curiosité de l’homme-chat était telle qu’il voulait poser des questions aussi. Une qui lui brulait les lèvres, celle qui concernait la raison de son séjour à Sainte-Mangouste. Mais, il était terrorisé à l’idée de la poser. Ne serait-ce qu’en repensant à cette voix froide lorsque Hippolyte l’avait menacé en quelques sortes. Edouard Charlebois s’il se souvenait bien du nom. Il se demandait qui s’était pour son collègue et qu’est-ce qu’il avait fait pour qu’une telle haine se dégage de sa voix à ce nom.

Mais au touché, Salem avait bien sentis qu’il ne voulait rien dire. Il respectait ce choix même s’il regrettait un peu d’avoir loupé une occasion de s’imposer encore une fois. Le professeur de défense n’était définitivement pas fais pour insister. Son fin sourire ne disparaissait plus et il n’était pas forcé non plus. Salem avait relancé un autre sujet pour ne pas plomber l’ambiance en ouvrant finalement les yeux sur les fameux lutins. Il avait une petite once de malice dans cette question. C’était une hypothèse qui n’avait pas disparu de son esprit depuis qu’il était rentré dans cette pièce. Seulement voilà, il avait simplement gardé sous le coude en s’entêtant à faire confiance à Hippolyte et sa demande d’aide. C’était un peu naïf de sa part de croire qu’à son âge, son ami ne savait pas se débarrasser d’une créature mineur tout seul. Légèrement interrogé, Salem attendait le mot d’excuse de ce menteur. Un alibi comme un autre, de toute façon, il n’était plus à ça près. Il n’était même pas surpris qu’Hippolyte l’avait roulé juste pour s’assurer de le faire venir jusqu’au terrain et le coincer dans les vestiaires. Quoi que, maintenant qu’il pensait à ceci, la crainte refusait surface mais, il n’arrivait plus à réfléchir. Il y avait tout de même cette sensation d’apaisement qui venait rendre sa perte confuse, ses attitudes coincées inutiles et l’offre de la sortie douteuse. Il ne disait plus rien, comme envouté. Aurait-il usé d’un enchantement sans qu’il s’en aperçoive ? Ou bien piquer une des fioles d’Amortentia pour la lui faire boire ? Il n’en savait foutrement rien mais, en effet, Salem n’était plus très sûr de vouloir sortir maintenant.

Les mains posées sur les épaules du sportif pour trouver un appui, Salem suivait du regard son bras qui venait de déverrouiller la porte, une lueur étonnée dans ses yeux. Il le laisserait sortir ? Ou alors, était-ce une autre de ses manœuvres. Ses doigts s’étaient crispés légèrement en sentant cette main prendre ses aises dans son dos, l’autre pour relever son menton avec une douceur qui aidait son sourire à se figer et à ne plus partir. Pendant quelques secondes, il avait fermé les yeux pour se concentrer sur ses pensées. A mal le croire puisque ce baiser à la commissure de ses lèvres l’avait poussé à rouvrir les yeux. « Je … Euh… Je ne sais pas. J’aimerais bien rester, je crois … ». La voix de l’allemand se faisait de plus en plus timide, le ton de plus en plus bas. Si Salem voulait réellement partir, il aurait pu le faire plus tôt, n’est-ce pas ? Alors que là, il ne se sentait plus oppressé. Le verrou était levé, il pouvait partir quand il voudrait donc, il était libre de choisir maintenant à quel moment il s’en ira.

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Hippolyte & Salem

En temps normal, Hippolyte n’aurait pas hésité. Il se serait défait de son débardeur, aurait sans doute fait jaillir un torrent d’eau du pommeau de douche et aurait exploré chaque détail du corps de l’heureux élu. Pourtant, cette fois, malgré ce qui semblait être une invitation de la part d’Engelmann, il resta un moment figé, incapable de décider comment procéder. Lui qui dirigeait toujours ce genre de rapport se retrouvait aussi démuni qu’un adolescent sur le point de faire le premier pas. Il avait devant lui un homme à ne pas brusquer, perdu sous une tignasse trop épaisse et des yeux trop grands, écarquillés sans doute pour l’incongruité de la situation. Le baiser – ou du moins, ce qui s’y apparentait – à peine échangé, un millième de seconde tout au plus, aurait dû l’encourager à continuer. Peut-être la compassion qu’il avait découverte quelques instants plus tôt l’habitait toujours ; peut-être avait-il décidé sans le savoir de ne pas faire passer son envie avant celle d’Engelmann. Ainsi, le professeur de défense déciderait de la suite à donner aux événements. Et lui n’aurait qu’à le suivre.

- Alors dis-moi ce que tu veux. Tout est possible.

Avant qu’Engelmann ait pu répondre, Hippolyte le fit pivoter pour le plaquer non sans douceur contre la paroi de la cabine. Une position qui s’avérait plus confortable mais qui avait aussi pour conséquence de les rapprocher davantage – était-ce encore possible ? Le torse collé à celui d’Engelmann, les jambes prises dans les siennes, Hippolyte ne quittait pas l’enlacement, son regard toujours fixé dans celui de son collègue. L’une de ses mains attrapa celle du professeur de défense, ses doigts jouant avec les siens, incapables de trouver l’étreinte parfaite. Le bas ventre collé contre celui d’Engelmann, Hippolyte ne pouvait ignorer ce que ressentait physiquement son ami à ce moment précis.

Quoiqu’il puisse arriver, cette entrevue aurait ses conséquences. Il était hors de question, même pour un volage comme Hippolyte, que quiconque à Poudlard apprenne ce qui s’était passé dans les vestiaires. Il tenait à son poste ici et l'éthique de l'école risquerait de se retourner contre lui. Alors comment feraient-ils ? Engelmann serait gêné, sans aucun doute. D’un naturel insouciant, le joueur de Quidditch, quant à lui, saurait agir comme si de rien n’était. Après tout, ce ne serait pas la première fois qu’il côtoierait un amant – ou en tout cas un ami plus qu’intime – dans un cadre inapproprié. Il avait flirté avec bon nombre de collègues mannequins et même avec des employés de la Maison Charlebois, dans le dos de ses parents. Finalement, il n’avait pas évolué. Il était le même qu’à ses dix-sept ans. Un adolescent inadapté à la vie d’adulte, sautillant d’aventure en aventure, d’insolite en insolite. Seul changement, il n’y avait plus son père pour ignorer tout de sa conduite et sa mère pour lui distiller quelques conseils de maman attentive. Il était seul. Engelmann avait-il seulement conscience qu’il flirtait avec la solitude incarnée ? S’il l’avait su, sans doute aurait-il sombré plus tôt dans ses bras.

Hippolyte attendait désormais la réponse de son collègue. Il déposa un nouveau baiser, dans le creux de son cou cette fois, comme pour l’encourager de donner une suite favorable. Dehors, le vent que l’on avait pu entendre par moment s’était tu pour mieux entendre ce que dirait le brun ténébreux.

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Intérieurement, Salem remercierait presque Hippolyte de ne pas le brusquer comme il l'aurait fais avec les autres. Certes envoûté, il était encore conscient après que c'était un bourreau des cœurs et que s'il cédait, il ne serait plus qu'un trophée de plus. Il était totalement perdu entre ses choix et sa bonne conduite. Une conduite qui avait déjà fais un sacré écart dès lors qu'il s'était apaisé pour se laisser avoir par cette proximité envoûtante. Une raison de plus pour qu'il ne sorte plus après cela. Mais pourquoi ? L'allemand avait simplement la boule au ventre en pensant s'ouvrir à d'autre comme il l'avait si bien fait avec sa défunte épouse. Ça serait comme la trahir en quelque sorte, non ? Salem avait déjà trahis ses amis, sa famille, il n'avait pas envie de s'accabler de plus de culpabilité. Cependant, même ses esprits semblaient lutter en pataugeant, le petit brun réfléchissant à ce qu'il pourrait répondre à la remarque d'Hippolyte. Il est certain que s'il lui demandait de le laisser s'échapper, il y aurait de la déception. Et pas forcément de la part de son ami. Un ami, pas un amant. Il ne voulait plus s'attacher. Ami intime dans ce cas, non ? Ça passait selon lui, c'était même la meilleure façon de désigner ce lien qui prenait de sacrés virages. Des hésitations, des bredouillements qui s'échappaient de la bouche de Salem. Preuve qu'il ne savait pas ce qu'il voulait. Ou du moins, qu'il n'était pas fixé sur ce qu'il souhaitait.
« Je … » souffla-t-il dans un énième essai pour donner une réponse convenable. Il avait déjà épuisé son temps de paroles, pensant que le professeur de vol comprendrait avec ce qu'il avait avoué. Mais non. À la place, il s'était laissé entraîner, définitivement coincé avec cette chaleur bouillonnante au niveau du ventre. Il avait l'impression d'étouffer mais, dans le bon sens du terme cette fois-ci. Salem gigotait à peine, ses jambes comme ses mains prises en otages. Celles-ci étaient légèrement tendues d'ailleurs. Il ne cherchait pas à se défaire. Bien au contraire, il semblait redécouvrir le plaisir d'être avec une autre personne. Un autre en l’occurrence pour ce cas-ci. Une sensation oubliée, ayant longtemps côtoyé la solitude. Si Hippolyte était cette solitude incarnée alors, cela ne dérangeait en aucun cas Salem de flirter avec celle-ci. Il l'aurait cru moins charmante. Moins intime.

Mais, l'allemand n'avait toujours pas donné sa réponse. Parce qu'il n'en avait pas. Salem avait bien des envies mais, il avait du mal à les avouer à jeun par peur de se faire juger. Même le silence s'était installé, l'environnement attendant la réponse du professeur sans défense. Sans envie de lutter, sans envie de se montrer rabat-joie ou bien responsable. Même le vent s'était tût. Le fils Engelmann avait failli dire non, refuser. Il avait réussi à se faire une raison, à se dire que c'était mieux ainsi. Mais, c'était sans compter sur ce baiser dans le cou qui avait fais retombé sa lutte. Le cou, c'était le point faible. Là où il fallait touché pour réveiller l'animal en manque d'affection. Une zone sensible qui n'est pas spécialement propre qu'à Salem. Le cou était un concentré de nerfs reliés directement au cerveau. Et donc, qui était plus à même de déclencher cet état second. Car, c'était clairement dans quoi nageait ce gars si sérieux en temps normal. Si droit sur le règlement et sur ce qu'il ne fallait pas faire.
Les mains de Salem avait fini par reprendre leur parcours sur le corps de son ami, l'une d'entre elle venant se coincer à sa ceinture tandis que l'autre, dans une caresse, tracé le long de ses côtes. Salem n'était pas doué avec les mots. C'était une personne d'action derrière ses airs studieux. Un homme de terrain coincé dans une robe de professeur. En aucun cas, il n'est fort pour les discours et les belles paroles. Ce n'était pas son domaine de compétences. Une timide seulement légèrement surmontée alors qu'il était venu chercher les lèvres de ce beau mannequin pour donner sa réponse. « J'ai pas envie de partir. » souffla-t-il entre quelques secondes de son baiser, bien décidé cette fois-ci.  Hippolyte voulait le vilain garçon ? Il allait l'avoir maintenant qu'il s'était montré compatissant.

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Hippolyte & Salem

Hippolyte venait d’être rejoint par Engelmann dans ce manège tourbillonnant. Il échappa un long soupir d’excitation quand les doigts du professeur de défense continuèrent à parcourir son corps. Pris d’une soudaine frénésie, Hippolyte retira son haut avec une rapidité rare et attrapa la nuque de son ami pour lui donner un baiser. Un vrai. Long, interminable, maladroit et délicieux. Son entrejambe brûlante vibrait contre celle d’Engelmann, qui vit bientôt sa chemise en partie déboutonnée, offrant un spectacle qu’Hippolyte avait rêvé de découvrir. Il était bel et bien là, se donnant à lui, à sa merci. Un nouveau baiser, puis un autre puis une infinité. Souffle, soupirs et caresses inclus. Il entreprit de décrocher la ceinture de son collègue, bien décidé à aller au bout de ses pensées encore inavouables quelques heures plus tôt. Allait-il le posséder ? Allaient-ils poursuivre les festivités dans leurs appartements privés ? La célébrité préféra ne pas se poser de questions et se concentra sur ses gestes experts. Cette fois, le Hippolyte séducteur était de retour ; il maîtrisait chaque mouvement, chaque effleurement, chaque action qu’il entreprenait sur le corps d’Engelmann. Ce dernier ne pouvait avoir beaucoup d’expérience ; Hippolyte l’avait senti, et la mention de sa défunte épouse quelques instants plus tôt avait levé tout mystère à ce sujet. C’était donc à lui de mener la danse. Et il se débrouillait fort bien.

Cruel destin.

La réalité était là, invisible et insoupçonnable, tambourinant à la porte. Trois coups rapprochés. Quatre. Six. Le professeur Charlebois ne fermait jamais les vestiaires, laissant ainsi à ses joueurs la possibilité de venir s’entraîner dès que leur emploi du temps le leur permettait. Comment expliquerait-il s’être ainsi mystérieusement enfermé dans un lieu qu’il ne fréquentait jamais ? Peut-être avait-il oublié qu’un entraînement était prévu en ce début de soirée ? Peut-être devait-il donner un cours particulier ? Il n’en avait pas la moindre idée. Il se retrouvait là, à moitié nu, face à un Engelmann aussi tétanisé que lui.

- Et merde.

Il libéra Engelmann de son étreinte et déjà l’existence lui paraissait plus triste. Revêtant son haut, dissimulant la cage vide qui siégeait au centre de la pièce et passant une main hasardeuse dans ses cheveux, il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il fallait faire. Entrouvrir la porte et empêcher l’accès aux vestiaires ? Trop suspect, surtout dans une tenue pareille. Ouvrir complètement et laisser les élèves découvrir la présence d’Engelmann, enfermé lui aussi ? Impossible. Engelmann devait rester enfermé dans cette cabine qui les marquerait pendant longtemps et qui abriterait pour toujours leur secret. Hippolyte fit signe à son ami de ne pas bouger et lui adressa un clin d’œil en fermant la porte. Engelmann n’aurait qu’à la verrouiller de l’intérieur.

- Je reviens tout de suite. Promis.

Désorienté mais surtout déchiré à l’idée de marquer une pause dans ce qui aurait dû durer une nuit entière, Hippolyte maudit intérieurement la personne qui avait osé se présenter ici. Il ouvrit la porte et sortit des vestiaires, en espérant avoir retrouvé un minimum de contenance, priant pour que son absence ne dure qu’une poignée de secondes et pour qu’un éclair de lucidité ne vienne pas traverser un Engelmann déboussolé, capable de prendre ses jambes à son cou.

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Salem ne réfléchissait plus à cet instant. Il voulait simplement profité. Détendu et, complètement cette fois-ci, ses mains baladeuses étaient encouragées aux rythmes des baisers langoureux qui lui redonnaient une teinte de rose sur son visage pâle. Il se laissait faire, rendant la pareille en se fichant éperdument de suffoquer. Il y avait suffisamment d’air pour qu’il trouve un équilibre dans cette respiration au rythme sans cohérence. L’allemand dévorait du regard Hippolyte dès lors que le débardeur était tombé, un fin sourire coincé sur ses lèvres mêlant malice et stupeur devant la rapidité de son geste. Ce qui est sûr, c’est qu’il ne perdait pas de temps. En même temps, vu la chaleur montante, celui-ci pouvait être compréhensible. Tout comme ce déboutonnage qui semblait comme un soulagement après cette montée brutale en température. Salem se fichait bien de la perdre maintenant, elle n’était plus d’aucune utilité pour lui. Un ronronnement à peine audible d’excitation avait jailli de la bouche d’Engelmann en toute discrétion pour accompagner son attitude joueuse alors que sa tenue était tout sauf présentable dorénavant. Alors que son touché était déjà peu remplit d’assurance, entendre ces trois coups à la porte n’avait rien fait pour l’arranger. L’effet d’une bonne douche froide. Non-non, il n’avait pas mis un coup dans la tuyauterie par accident.
De nouveau tétanisé, il n’avait cependant pas la même réaction. Ce n’était pas de la colère pure. Il remerciait presque cette personne et son intervention pour l’avoir ramené sur terre. Non-non, c’était de l’inquiétude. Légitime en somme quand il y pensait. Mais, il maudissait aussi cette personne pour avoir tout gâchée. Une moue mêlant inquiétude, colère et amusement –car malgré tout, il y avait un petite touche excitante dans cette scène-, le regard de Salem avait rejoint celui d’Hippolyte, hochant positivement la tête pour confirmer qu’il avait bien compris et que donc, il devait rester caché.

Par tic et par reflex, Salem avait remis sa chemise comme il fallait sur ses épaules, d’avantage pressé de verrouiller la porte pour ne pas offrir une bonne surprise au cas où si le curieux se décidait à faire le tour des cabines. Le professeur de défense écoutait d’une oreille attentive, retrouvant sa concentration et son calme petit à petit. Son ami lui avait promis de revenir mais, il avait tout de même peur d’attendre éternellement enfermé. Il n’entendait rien de bien intéressant, jusqu’à ce que des pas reviennent. A rythme régulier mais, en décalage. Ce qui lui laissait supposer que deux personnes montaient. Bien sûr, il se doutait qu’Hippolyte serait l’un de ces deux personnages. Ou alors, c’est qu’il n’avait vraiment pas de chances. Poisseux comme il était, ça ne l’étonnerait même pas. Un vent de panique souffla dans l’esprit de Salem. Il semblait être de nouveau lucide maintenant qu’il était seul avec tout l’espace de la douche pour se mouvoir. Les mains collées sur le bas de son ventre, cette boule le prenait soudainement tout comme la honte. Qu’est-ce que je fous…. Une question en suspens alors qu’il reculait. Un peu trop même puisqu’il avait fallu qu’il actionne la douche. Le reflex suivant avait été de plaquer ses mains sur sa bouche pour retenir un cri ou quelconque son de stupeur. L’eau était froide en plus !

Respire, respire, c’est que de l’eau froide. T’as connu pire. Et y aura pire si tu l’ouvres, grimaçant légèrement, il l’avait eu finalement sa douche froide. Au sens propre du terme. Parfait et en plus, il n’avait pas de vêtements de rechanges. Décidément, il devrait mettre quelques choses dans son sac pour se changer en cas d’urgence comme maintenant. D’ailleurs à propos de son sac, il était où ? Salem regardait un peu partout dans la cabine, il ne le trouvait nulle part. Il l’avait pourtant avec lui en arrivant puisqu’il en avait sorti la cage de l’intérieur. Jusqu’à ce qu’il percute qu’il l’avait laissé à l’extérieur de la douche. Quand il disait un peu plus tôt avoir la poisse. Pire qu’une petite nana. Cela dit, Salem a toujours eu ce côté efféminé. Et ce n’était même pas sa faute. Peut-être parce qu’il était petit.  Dans tous les cas, il n’avait jamais eu une montée de stress aussi forte depuis son arrivée à Poudlard et c’est surement pour ça qu’il était aussi … Euphorique finalement. Il avait l’impression de repartir vingt ans arrière quand il faisait ses cachoteries aux nez et à la barbe des surveillants. Sauf que techniquement, c’était lui qui devait surveiller. Et là, c’était un élève qui semblait le faire. Cocasse comme situation tout de même. Pour se retenir de rire, l’allemand n’avait rien trouver de mieux que de pincer sa lèvre inférieur, ce petit air malicieux et coupable caché derrière ses mains. Il espérait seulement ne pas rester trop longtemps coincé.


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Hippolyte & Salem

Hippolyte ne tarda pas à revenir. Il avait accompagné l’élève en question sur les gradins, juste au-dessus des vestiaires, le bruit de leurs pas résonnant jusque sous leurs pieds. Il était revenu presque aussitôt à son point de départ, avec une nouvelle qui risquait de compromettre son rendez-vous galant. Fermant la porte des vestiaires une nouvelle fois, il s’en alla ouvrir celle de la cabine de douche qu’il n’oublierait pas de sitôt.

- C’était une élève qui venait pour… Mais qu’est-ce que tu as foutu ?!

Devant lui, Engelmann était trempé jusqu’aux os, grelotant, le regard perdu dans le vague plus qu’à l’ordinaire. Il ressemblait presque à un gamin abandonné dans une cave. Hippolyte le fit sortir de force de la cabine, lui retira son haut – et ne manqua pas de se rincer l’œil au passage – avant de filer chercher une serviette qu’il étendit autour de lui. Il passa un bras chaud et réconfortant autour de lui et le fit asseoir sur un banc voisin. Ainsi enlacés, les deux amis avaient retrouvé la complicité qu’ils avaient largement explorée à l’intérieur de la cabine de douche. Devant l’incongruité de la situation et en sentant les gouttes perler des cheveux d’Engelmann, Hippolyte ne put réprimer un rire.

- Ça ne peut arriver qu’à toi ce genre de mésaventure…

Pauvre Engelmann. Il passait définitivement un moment on ne peut plus gênant. Il retrouverait ses appartements trempé, l’esprit embrumé, le goût des lèvres d’Hippolyte encore intact sur les siennes. Au-dessus de leur tête, un léger brouhaha se fit entendre. Hippolyte n’avait pas encore eu le temps d’aborder le sujet mais une troupe d’élèves avait rappliqué pour s’entraîner. Ils ne risquaient pas de venir aux vestiaires de sitôt mais cette éventualité ne pouvait être ignorée. L’idée d’allonger Engelmann sur le banc et de s’emparer de lui sans ménagement pendant les quelques minutes qu’ils disposaient lui était bien entendu passée par l’esprit. Ou alors pourrait-il se contenter de lui donner un bref aperçu de ce qu’il l’attendrait quand ils se retrouveraient en privé ? Ou bien devait-il faire preuve de plus de sagesse ?

- Ils… ils vont se demander ce que je fais… Je… Je ne pensais pas que tu resterais si longtemps. Enfin, tant mieux, mais… Tu comprends ce que je veux dire ? Oui, bien sûr tu comprends. On devrait continuer… on devrait se voir, pardon, chez moi. Ou chez toi. Ou ailleurs, comme tu veux.

Pour masquer sa gêne ou encourager Engelmann à lui répondre positivement, il passa une main délicate sur sa joue encore humide, cachée par quelques mèches de cheveux, tandis qu'une autre parcourait son corps dénudé. Il mourrait d'envie de lui donner un nouveau baiser.

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Salem n’avait eu le temps de rien faire pour rattraper le coup. En même temps, il allait de surprise en surprise alors, il n’était pas très étonnant de ça part de ne plus savoir où donner de la tête. Tout ce qu’il savait, c’est que cette foutue douche avait décidé de le trôler. En même temps, s’il faisait un peu attention, il n’en serait pas là. La faute à sa non-habitude de ne pas côtoyer les lieux étroits. L’allemand les entendait. Tous, sans aucunes exceptions. Ce petit troupeau qui semblait être arrivé et qui avait coupé court à cette vilaine plaisanterie. En même temps, cela sonnait comme un retour à la raison. Entendre Hippolyte revenir ne l’avait pas tiré de ses rêveries. Salem demeurait encore figé à cause du froid et à se répéter dans sa tête que ce n’était pas bien. Ses pensées, cet état euphorique. A croire que lui-même semblait surpris de sa capacité à sourire et se mettre à l’aise. Il ne fallait pas croire, ce n’était qu’un masque ce calme intangible qu’il affichait. A l’intérieur, c’était une vraie pelote de stress et d’angoisse. Ce n’est quand se sentant tirer hors de la cabine qu’il avait fini par remettre les pieds sur terre. Le professeur de défense ne semblait pas se rendre compte de son allure de chat mouillé et surprit, désignant de ses mains la douche sans qu’aucuns sons ne sortent de sa bouche. Trop de grelotement visiblement pour qu’il arrive à aligner deux mots. Jusqu’à ce que finalement, il finisse par sourire, toucher par l’attitude réconfortante d’Hippolyte. Si bien qu’il se laissait faire de nouveau.
Il y avait tout de même une pointe d’allégresse et de honte dans le regard d’Engelmann, se trouvant terriblement ridicule. Il pouvait fournir tous les efforts du monde pour le cacher, elle était bien là malgré tout. Sans compter sur les pas au-dessus de leurs têtes qui ne faisaient qu’inquiéter le petit brun. « J’avais oublié que les murs ne reculaient pas encore ici. Désolé ». Malgré son sentiment de honte, Salem souriait, riait même doucement pour accompagner sa réponse hésitante par rapport à sa douche surprise.

Il nageait dans le brouillard le plus complet, ses esprits n’arrivant plus à trouver des repères. Engelmann n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire à présent. Alors, il pouvait juste fermer les yeux et profiter. Retrouver cette sérénité habituelle. Il ne risquait pas d’oublier ce qu’il venait de se passer et, c’est ce qui l’effrayait le plus. Il avait peur qu’elle le lui reproche. Peut-être passera-t-il encore une nuit d’insomnie à cause de ce fichu fantôme. Salem s’était légèrement blottit contre Hippolyte, cherchant la chaleur. Ses jambes avait suivi le même chemin, se recroquevillant sur lui-même tout en posant une main sur le bras de son ami. Son regard semblait figé en direction du plafond où le troupeau de trouble-fête piétinait en attendant leur entraînement. La douce caresse d’Hippolyte sur sa joue l’avait encouragé à décrocher son attention du plafond, un fin sourire de nouveau scotché sur son visage. « Je ne pensais pas non plus… Dire que je voulais juste te donner ce que tu m’avais donné et partir juste après… ». Le ton de l’allemand semblait vidé de tout reproche. Il n’y avait rien de la sorte, juste un soulagement de ne pas avoir quitté ce terrain quand il en avait envie. Finalement, ce n’était pas une si mauvais chose que le professeur de vol l’ait coincé dans le vestiaire.

Cela dit, Salem n’avait pas répondu à la question principale que son ami venait de lui poser. Il était légèrement hésitant, distrait par ses piétinements au-dessus de sa tête mais, la concentration était pleinement sur le maître des lieux. « Oui je comprends, va les rejoindre d’abord. De toute façon, que ça soit chez toi ou chez moi, c’est le même étage. On se reverra sûrement plus tard ». Un murmure dans le creux de son ami sportif. Soit disant pour ne pas être entendu. C’est ainsi qu’il se rassurait du moins. Et puis, il pouvait en profiter pour se changer par la même occasion. Bien que, comme à son habitude, il n’ira pas au repas. Déposant sa main libre dans le cou d’Hippolyte, il avait cloturé sa réponse en laissant un baiser papillon au recoin de ses lèvres. Salem attendant cependant d’être libre pour se lever et se retirer des vestiaires. C’est idiot à dire –du moins selon lui- mais, elle n’avait pas été désagréable cette arnaque de chasse aux lutins.


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Hippolyte & Salem

Récapitulons : une entrevue qui commence par une mise au point ; une cachette improvisée dans une cabine de douche ; un baiser, puis plusieurs ; un professeur de vol à moitié nu ; un professeur de défense trempé et déshabillé à son tour ; la promesse d’un rendez-vous nocturne sans élément perturbateur. Ce rendez-vous avait décidément pris une tournure des plus inattendues. Hippolyte n’avait pas la moindre idée de la tournure de leurs rapports au quotidien. Il oscillerait bien sûr entre l’envie de le plaquer contre un mur pour prolonger leurs ébats et celle de faire comme si de rien n’était. Par chance, Engelmann n’était pas du genre sociable ; il manquait la quasi-totalité des dîners et se montrait rarement en public. Le petit brun accepta la proposition de son ami de se retrouver plus tard, dans un lieu plus intime où personne ne pourrait les déranger. Engelmann s’était révélé ce jour-là : au revoir timidité excessive, au revoir mal-être grandissant. Il avait laissé place à un séducteur qu’il faudrait rassasier sans tarder. De son côté, Hippolyte avait remporté la majeure partie de sa mission ; il ne manquait plus que des retrouvailles charnelles pour parfaire le tout.

Il mourrait d’envie de le voir ce soir et de faire taire au plus vite la frustration qui grandissait en lui. Néanmoins, il choisit de ne pas fixer de date. Après tout, il avait attendu plusieurs mois pour ainsi attirer Engelmann dans ses filets ; il pouvait encore patienter quelques jours et, surtout, il préférait éviter de trop accélérer les choses. Engelmann s’était montré en manque d’affection dans les vestiaires. Notre entraîneur volage n’avait aucune envie de provoquer un attachement trop prononcé à son égard. Après tout, son pouvoir de séduction n’étant plus à démontrer, il savait pertinemment que l’on s’attachait à lui aussi vite que de la buée sur une vitre, ce qui n’arrangeait pas son égo légèrement surdimensionné.

En attendant, malgré sa décision d’attendre encore un peu, son entrejambe lui dictait le contraire. Et Engelmann n’arrangeait rien à la situation. Ses lèvres vinrent frôler celles d’Hippolyte, et non l’inverse, ce qui poussa le joueur de Quidditch à prolonger ce baiser, jouant de sa langue et de ses caresses pour l’intensifier. Pris d’une nouvelle frénésie, il allongea son ami sur le banc et continua son étreinte, déposant quelques baisers sur ce corps dénudé qu’il découvrait à peine, levant les jambes de son partenaire pour le sentir encore plus près de lui. Jusqu’à ce qu’un éclair de lucidité – et le brouhaha qui se tramait au-dessus de leur tête – le fit revenir à la raison, avant que la situation ne vienne à réellement dégénérer.

- Tu devrais te sécher et te rhabiller. Sinon je vais encore te sauter dessus.

Echappant un long soupir, il se leva enfin, ajusta sa tenue désordonnée et revêtit son attirail d’entraîneur, retrouvant la carrure et la prestance qu’il avait laissées de côté cette dernière heure. Son balai dans une main et un Souaffle dans l’autre, il fit un clin d’œil à son ami en passant la porte des vestiaires.

- Ma porte te sera ouverte.

Il disparut presque aussitôt, laissant derrière lui le souvenir d'un large sourire.

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Hippolyte Charlebois

ϟ 15 Mars 2000 - Terrain de Quidditch  

Ce récapitulatif était fait à merveille. Salem ne s'attendait pas du tout à un tel tournant. Enfin cela dit, ce n'est pas faute d'avoir écouter les rumeurs. Les racontars de ses collègues sur le professeur Charlebois et ses exploits. Il pensait être capable de ne pas succomber. D'être suffisamment froid et déterminé pour que la situation ne dégénère pas. Mais, ce qui s'est passé dans cette cabine à provoquer tout l'inverse. Le petit brun n'y voyait pas un grand inconvénient. Il refusait d'avoir de l'attachement, tout juste quelques relations sociables et encore. Quand on regarde sa mauvaise manie de louper les repas dans la Grande Salle, ça n'aidait pas beaucoup pour avoir des amis et des personnes avec qui parlait. Sauf là. Sauf ce soir où il s'était accordé un petit temps mort dans sa bonne conduite suffisamment longtemps pour avoir le goût des lèvres d'Hippolyte sur sa bouche. Un goût incroyablement agréable qui tranchait entre sa culpabilité et le pousser à en redemander. Tout dans la bonne tenue bien sûr. Même si physiquement, ce n'était pas trop le cas. Trempé et déboussolé, Salem avait besoin de retourner dans sa chambre. De s'isoler de nouveau pour retrouver ses esprits et oublier son écart de conduite. Ce n'était pas son genre. Ce n'était pas bien non plus. Le contrecoup honteux arriverait quand il sera de nouveau seul avec ses pensées.
Pourtant, il avait encore cette sensation de chaleur et de bien-être malgré l'eau froide dont les gouttes s’estompaient petit à petit. Il n'avait aucune prétention. Et vu son retour progressif à la normale, il ne devait pas être près non plus à aller plus loin ce soir et aujourd’hui. Il avait besoin de temps. Il voulait prendre le temps qui lui avait échappé durant ses études. Que les événements avaient grignoté. Rien ne l'empêchait cependant de dire bonsoir de manière plus gentil et plus tendre qu'un mot lâché dans le vide.

C'était un retour en force et langoureux qui s'était produit, replongeant Salem dans cet phase de doutes et de bien-être. Contrairement à tout à l'heure, il souhaitait montrer un peu de résistance, notamment en se sentant pencher en arrière. Rien à faire, il n'était définitivement pas fais pour s'imposer. Il y avait cette petite meute là-haut qui attendait leur professeur. Il ne pouvait pas se permettre de le retenir plus longtemps. Il devait s'en aller. « N-non, t'es attendu là-haut ... » murmurait le professeur sans défense qui ne pouvait que tenter de ramener Hippolyte à la raison. Mais, chacun des baisers sur son corps le faisaient douter de ses propres paroles. Sa timidité était revenue à grand pas lorsqu'il avait entendu qu'ils n'étaient plus seuls. Ses gestes se faisaient de plus en plus douteux et pourtant, il semblait y avoir une touche d'amusement sur son visage. Un fin soupir d'aise avait fini par s'échapper accidentellement de sa bouche. Non-non, ils devaient s'arrêter là avant d'avoir des problèmes. Il ne fallait pas qu'il se fasse avoir une nouvelle fois. Cela dit, Salem lui avait donné son accord pour qu'ils donnent une suite à cette entrevue dans un lieu privé. Et cette fois-ci, il tâchera de ne pas se dérober. Sauf si, bien sûr, le petit brun soit bien trop troublé par cette soirée pour se montrer.
En se sentant de nouveau libre de tous mouvements, Engelmann était soulagé de voir qu'Hippolyte avait fini par avoir cette éclair de bon sens. Pendant quelques secondes, il avait eu peur. Vis-à-vis des élèves là-haut, qu'il n'ait rien à faire ici et encore moins à moitié déshabiller et trempé jusqu'aux os. Autant dire qu'il n'avait pas mis longtemps à se redresser et à se lever à son tour pour préparer son départ. « Oui-oui, bien sûr. Hum, je … » Perdu ? Oui, il avait retrouvé cet air légèrement étourdi alors qu'il cherchait du regard sa chemise. Une fois trouvée tout comme son sac, il avait coulé celle-ci à l'intérieur en prenant soin de récupérer sa baguette tombée dans l'élan. Le reste de ses affaires avait suivi le même chemin que le bout de tissu trempé par cette douche surprise. Il ne se rhabillait pas ? Non. Parce qu'il avait une autre idée en tête pour une sortit en toute discrétion. Ouverte peut-être mais, je ne devrais pas. N'est-ce pas, Héléna ?. Laissant un fin sourire s'affichait sur son visage le temps qu'Hippolyte disparaisse des vestiaires, celui-ci s'effaça aussitôt en sentant cette présence dans son dos. Un frisson de frayeur l'avait parcouru, son teint se blanchissant de nouveau. Encore ce fichu fantôme. Furieuse à première vue. De quoi motiver Salem a quitter les lieux. « Reducto » fit-il en pointant de sa baguette son sac, celui-ci était suffisamment réduit pour qu'il puisse le porter sur son dos en forme chat. Un chat qui se balade avec un sac, en quoi c'est bizarre ? On est bien à Poudlard, les chouettes se baladent bien avec des lettres ou des colis. Une fois le sac réduit à la taille d'une poupée -et oui, on dit fuck aux lois dimensionnelles-, Salem avait coulé sa baguette dedans et s'était changé en chat. Sans oublié ses vêtements derrières lui cette fois-ci. Il avait bien pris soin de les fusionner avec sa peau lors de sa transformation. Le chat noir avait coulé sa tête dans la bandoulière pour embarquer le sac de poupée puis, il avait détalé en courant hors des vestiaires et donc, hors du terrain de Quidditch.
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