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We're ripped at every edge ϟ Maddox

Mila V. Silaïeva
Consumed by the shadows
Mila V. Silaïeva
Élève de Serdaigle
Maison/Métier : Serdaigle, deuxième année de GISIS en Zoomagie, préfète & membre des clubs d'astronomie et du 2ACM
Célébrité : Lily Collins
Pseudo : Barling Âge : 31 Parchemins : 3299 Gallions : 3398 Date d'inscription : 12/10/2016

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We're ripped at every edge
Maddox
feat.
Mila


 

 



 

 

Δ MAKE IT EASY, SAY I NEVER MATTERED

Volière

Mila se demandait combien de temps Poudlard allait pouvoir tenir ainsi avant d'imploser. Entre les disparitions inquiétantes qui avaient frappé le château et la magie qui semblait être victime de dysfonctionnements de plus en plus fréquents, la tension ne cessait de monter dans l'école. L'arrivée des élèves de Durmstrang et de Beaubâton aurait pu être l'occasion d'alléger l'atmosphère, créer de nouveaux liens et se confronter à des cultures différentes pouvait avoir un effet positif sur tout le monde. Surtout après les horreurs de la Guerre. Mais tous ne vivaient pas cet échange de cette manière et alors que certains étaient ravis de rencontrer de nouvelles personnes, d'autres se montraient froids et territoriaux. Si de nouvelles amitiés s'étaient liées au fil des mois, les esprits de compétition s'étaient également affûtés, provoquant de nombreuses discordes. Mila voulait croire aux aspects bénéfiques de ces échanges, mais elle devait bien admettre que de nombreux élèves ne voyaient pas les choses de la même façon qu'elle. Vivre à Poudlard n'était plus si aisé que ça. C'était d'autant plus vrai depuis la mise en place des nouvelles règles de l'école. Couvre-feu avancé, professeurs qui devaient jouer les chaperons à chaque fois que les élèves posaient les pieds dans les couloirs, activités réduites au strict minimum. Depuis la marche blanche, rien n'était fait pour illuminer l'existence des élèves. Le corps enseignant avait beau leur dire que c'était pour leur bien, les élèves en avaient eu vite marre de toutes ces règles. Même Mila, qui n'était pourtant pas habituée à enfreindre le règlement, finissait par être irritée de se sentir bridée de la sorte. Venant d'une préfète, c'était assez ironique. Mais c'était une situation générale, nul ne pouvait l'ignorer. Les élèves en avaient assez d'être laissés dans le noir et la Serdaigle savait que cette situation était vouée à dégénérer à un moment où à un autre. Ils avaient presque tous vécu des choses terribles lors de la montée au pouvoir de Voldemort et de la présences des Carrow dans l'école, les professeurs devraient comprendre qu'il était inutile de tenter de les protéger de la sorte. Leur naïveté leur avait été retirée il y avait bien longtemps maintenant, mais le nouveau directeur n'avait pas l'air de vouloir le voir.

C'était pour toutes ces raisons que Mila avait ressentit pour la première fois l'impression d’étouffer alors qu'elle se trouvait dans la salle commune des Serdaigles. Se voir affublée d'un chaperon dès qu'elle posait le pied en dehors d'une salle de classe la fatiguait et elle ne devait pas être la seule dans ce cas vu la foule qui peuplait actuellement la salle commune. Même s'il était difficile pour les professeurs de suivre tous les élèves pendant le week-end, aucun n'avait envie de justifier ses allées et venus aux adultes pour avoir leur autorisation de se déplacer. Comme la météo ne permettait pas encore de passer ses journées dehors, la plupart des élèves semblaient avoir décidé d'un commun accord de rester dans leurs salles communes. Même si l'ambiance qui régnait chez les aigles était calme et studieuse, Mila ressentait le besoin de prendre l'air. Elle avait toujours été de nature sociable, mais parfois, elle aimait passer un peu de temps seule. Le nombre d'élèves présents dans la pièce donnait à la solitude des airs de luxe inatteignable. D'autant plus qu'Oktavia se trouvait dans la pièce et que la préfète n'avait aucune envie de devoir faire face à sa demi-sœur.

Après avoir prévenu Lyra qu'elle sortait, la préfète alla prendre son écharpe dans son dortoir avant de sortir de la salle. À cette période de l'année, elle n'avait aucune raison de rester des heures seule dans le parc, il n'y avait pas de soleil dont elle pouvait profiter et le temps froid la contraindrait bien vite à retourner entre les murs du château. Elle parcourut donc les couloirs de l'école avec une autre destination en tête : la volière. Même si elle n'avait pas de courrier à envoyer, elle avait pris l'habitude d'aller voir sa chouette Isis. Elle avait trouvé l'animal blessé pendant un séjour en Russie trois ans plus tôt, et après avoir été soignée la chouette n'avait plus voulu la lâcher. La boule de plume s'était attachée à la Serdaigle et l'inverse était tout aussi vrai. Arrivée en haut de la volière, Mila repéra rapidement le plumage fauve de sa chouette qui ne se fit pas prier pour la rejoindre. Tout en lissant ses plumes tachetées, la bleu et bronze lui adressa quelques mots affectueux en russe. Originaire de Moscou, la chouette comprenait l'anglais, pourtant, elle s'entêtait à ne répondre qu'aux ordres qui lui étaient donnés en russe. Cédant aux pincements de bec impatients d'Isis, elle sortit de sa poche quelques miamhiboux. Un léger sourire aux lèvres, la Serdaigle s'accouda à la fenêtre et profita de cet instant de calme sous les doux hululements des chouettes et hiboux. Elle eut pourtant l'impression que seulement quelques secondes s'étaient écoulées avant que des bruits de pas ne se fassent entendre dans l'escalier. Mila se retourna alors que la porte s'ouvrait, prête à faire face à un professeur qui lui demanderait sans doute de ne pas rester seule dans un endroit aussi isolé. Pourtant, ce n'était pas un membre de l'école qui franchit le seuil, mais un de ses camarades de maison. Et pas n'importe lequel : Maddox.

En temps normal, Mila aurait été ravie de voir son meilleur ami franchir la porte, elle l'aurait accueilli avec une exclamation de joie et un grand sourire aux lèvres avant de lui proposer son aide pour s'occuper de sa chouette dont il semblait, malgré toute logique, avoir peur. Mais depuis la Guerre la normalité était devenue une notion bien abstraite. En fait, plus rien ne semblait normal. Désormais, elle ne savait plus quoi penser quand elle se trouvait proche du Serdaigle. Après des années d'une amitié qu'elle avait crue indéfectible, elle avait vécu comme une gifle le silence qu'il lui avait imposé. Du jour au lendemain, il avait cessé de répondre à ses lettres, alors qu'elle avait besoin de lui pendant l'année qu'elle passait en Russie. Et que lui avait besoin d'elle après son enfermement à Azkaban. Il lui avait retiré son amitié, son affection, son soutien. Il l'avait laissé sans rien dire malgré toutes les lettres qu'elle avait pu lui adresser par la suite. Elle n'avait eu aucune explication, ni même avertissement. Il avait brisé leur lien si brutalement que même maintenant son cœur se serrait quand elle y pensait. Il lui avait fallu du temps pour accepter la situation, elle ne pouvait pas forcer leur amitié et ça la laissait triste et blessée. Alors qu'elle le voyait l'éviter dans les couloirs depuis la rentrée, la rancœur s'était ajoutée à sa peine. Elle lui en voulait. De lui infliger ça, de ne pas lui accorder la moindre chance, de balayer leur amitié d'un revers de la main comme si elle n'avait pas compté pour lui. Il la faisait souffrir, mais il semblait s'en moquer. Elle avait donc décidé de lui adresser une dernière lettre, plus d'une semaine auparavant. Elle lui avait annoncé que sans réponse de sa part, ce serait sa dernière tentative, elle se sentait assez blessée et humiliée comme ça. Elle n'avait pas eu de réponse, pas un geste, pas un regard. Elle en avait donc tiré les conclusions qui s'imposaient et accepté sa défaite. Alors quand elle vit Maddox entré dans la volière, Mila ne bougea pas. Posant son regard partout plutôt que sur les vestiges de son meilleur ami, elle s'efforça d'ignorer le goût amer qui avait envahi sa bouche et les mains glacées qui s'étaient refermées sur sa gorge et son cœur. Le silence du Serdaigle avait été assez clair. Mal à l'aise, elle se détourna pour prodiguer à sa chouette une dernière caresse et lui adresser un au revoir en russe. « Tu peux rentrer... Je m'en allais de toute façon. » Lança-t-elle à Maddox d'une voix qu'elle s'efforçait de garder neutre. Resserrant son écharpe aux couleurs des Serdaigles autour de son cou, elle se dirigea vers la porte, le regard rivé au sol. À quoi bon rester si c'était pour raviver sa peine ? Il n'avait plus besoin d'elle.
© Gasmask


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Maddox Berkeley
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Maddox Berkeley
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Maison/Métier : 2e année de GISIS Médecine magique
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Maddox & Mila
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Allongé sur le ventre sur son lit, dans son dortoir, Maddox tenait dans sa main une lettre. Cette lettre à l’écriture délicate venait de Mila. Elle l’avait écrite presque deux semaines plus tôt. Combien de fois avait-il pu la lire depuis qu’il l’avait en sa possession ? Il ne pouvait plus les compter. L’écriture de Mila, il la reconnaîtrait entre milles. Combien de lettres avait-il pu recevoir de sa part par le passé ? Là aussi, il lui était impossible de mettre un nombre sur cette question. Dans le dortoir, c’était le silence total. Maddox n’était pas seul, il y avait aussi Loris. Mais ce dernier était en train de lire et ne faisait pas un bruit. Ces deux-là ne s’entendaient pas très bien depuis que Maddox avait déclencher une guerre entre eux en écrasant un malencontreux gâteau : celui du japonais. Loris ne le lui avait jamais pardonné. Maddox n’avait jamais su pourquoi ce gâteau était si important pour Loris, mais le brun avait fini par abandonner et cesser de vouloir se faire pardonner à tout prix. Ils n’étaient pas amis après tout, ce n’était pas la fin du monde. Par contre, une amitié qu’il avait du mal à laisser tomber, c’était celle qu’il avait partagé pendant de si longues années avec la jolie Mila. Maddox déplia une nouvelle fois le bout de papier et en lut une énième fois le contenu.

Maddox,
J'ai arrêté de compter le nombre de lettres que j'ai pu t'envoyer depuis ta dernière réponse. Peut-être as-tu arrêté aussi, peut être as-tu cessé de lire mes lettres et dans ce cas celle-ci ne sera qu'un nouvel appel inutile. Mais, tu me connais, je suis tenace et je me devais d'essayer une nouvelle fois, une dernière fois. Je ne comprends pas ton silence, je ne comprends pas ton absence non plus. Je vois bien que tu m'évites mais j'aimerais au moins en connaître les raisons. Que se passe-t-il ? Qu'ai-je bien pu te faire pour mériter ton mépris ? Dis-moi quelque chose, parlons, s'il-te-plaît. Je ne te demande pas grand-chose, j'ai le droit de savoir.
Je ne sais pas si cette lettre changera quoi que ce soit pour toi, mais si tu décides de ne pas y répondre, je saurais reconnaître ma défaite.
Notre amitié me manque, tu me manques Maddox.
Mila


Prenant le stylo plume et la liasse de papier vierge qu’il avait mis de côté, il tenta une nouvelle fois de répondre. Il s’était penché de nombreuses fois sur la réponse : dans son dortoir, à la bibliothèque et même en cours. Mais le brun n’arrivait pas à formuler ce qu’il ressentait et finissait toujours par jeter le brouillon. Les nombreuses lettres que Mila lui avait envoyé l’été où il avait cessé de répondre, il avait arrêté de les lire. C’était douloureux pour lui. Mais quand il reçut cette nouvelle lettre à Poudlard, des mois après la dernière envoyée, sa curiosité lui avait fait ouvrir l’enveloppe. Une dernière fois. Ces trois mots étaient sans équivoque. Et à chaque fois que ses yeux les croisaient, son cœur se serrait. Et si Maddox avait tenté maintes fois de produire une réponse satisfaisante, c’était qu’il ne souhaitait pas qu’elle tourne la page sur lui, sur leur amitié.

Mila,

Le début était le plus facile. Et suite, un blanc. Maddox était si frustré de ne pas savoir quoi écrire qu’il en avait presque les larmes aux yeux. Des larmes de colère, contre lui. Au fond de lui, il tenait à cette amitié comme il n’avait jamais tenu à personne. Mais comment dépasser ses angoisses ? Comment revenir en arrière ? Le mur construit entre eux était maintenant bien trop haut pour être franchi.

Mila,
Tu me manques aussi.


Mais. Penchée au-dessus du parchemin, sa main tremblait légèrement. La frustration se faisait sentir sur son écriture aussi.

Mila,
Tu me manques aussi.
Mais, je t’en prie, laisse-moi encore du temps pour guérir.


Maddox ne savait pas si c’était réellement ce qu’il souhaitait d’elle. D’un côté, il voulait qu’elle le laisse tranquille et il l’avait clairement fait comprendre en l’ignorant si bien depuis l’été. D’un autre côté, il avait tellement besoin d’elle, de sa meilleure amie, de celle qu’il connaissait si bien depuis longtemps. Il ne savait plus. Il ne savait plus si elle était toujours celle qu’elle avait été. Et c’était très dérangeant. Et Maddox, il avait conscience qu’il se faisait probablement des films depuis qu’il était sorti d’Azkaban, mais c’était plus fort que lui. Pouvait-il seulement guérir sans elle ses angoisses, ses peurs, sa nouvelle paranoïa beaucoup trop présente au quotidien ? En parlant de paranoïa, Maddox surprit Loris en train de le regarder. Le Serdaigle essuya ses larmes de frustration, signa sa lettre et se leva pour quitter très vite le dortoir. Maddox n’avait pas besoin que son camarade, en plus de le détester, le trouve encore plus faible que ce qu’il était déjà.

Mila,
Tu me manques aussi.
Mais, je t’en prie, laisse-moi encore du temps pour guérir.
Maddox


Dans les couloirs, il faisait froid. Mais il était enfin seul et tranquille. Il savait vers où il allait et si jamais il croisait un de ses professeurs, il dirait simplement qu’il allait poster sa lettre. Il aurait une chance sur deux de se faire renvoyer dans son dortoir sans passer par la case volière, mais il prenait le risque. En traversant la salle commune, il ne lui semblait pas avoir vu Mila, qui était probablement dans son dortoir, mais il avait vu Oktavia, sa sœur avec qui il avait récemment discuté. Il se demanda alors ce que Mila pouvait ressentir depuis la rentrée et regretta un instant de ne pas être à ses côtés. Mais pour la consoler, elle avait toujours Lyra. Cette dernière n’était jamais loin de Mila et à chaque fois qu’il la voyait, il se souvenait de pourquoi il était si méfiant envers cette amitié.

Plus que quelques pas et il se retrouverait dans la volière. Il en tremblait d’avance. Maddox détestait les hiboux et les chouettes avec leurs gros yeux, leurs réactions imprévisibles et leurs becs. Il avait déjà été mordu plus d’une fois par Chouette, sa chouette, qui semblait paniquer autant que lui quand elle le voyait débarquer. Quand il poussa la porte, il faillit lâcher l’enveloppe qu’il avait à la main. Surpris de voir Mila face à lui, préfète de Serdaigle, mais surtout, sa meilleure amie. Ancienne meilleure amie ? Son cœur ne voulait pas encore mettre un terme sur ce qui était en train de se passer entre eux. Son cœur se serra quand il l’aperçut. Jusque-là, il avait toujours trouvé le moyen de l’éviter. Jamais encore il ne s’était retrouvé seul dans la même pièce qu’elle depuis la rentrée scolaire. La belle brune détourna le regard immédiatement quand elle le vit. Maddox, qui resta sans mots, se retrouva immobile sur le pas de la porte. Devait-il faire demi-tour comme il l’avait si souvent fait en la voyant seule dans un couloir ? Ou devait-il prendre son courage à deux mains et aller vers elle pour lui donner sa réponse ? Il commença à douter de ses mots à nouveau et serra l’enveloppe si fort qu’elle se chiffonna dans ses doigts. Il ne pouvait pas lui donner une si courte réponse, elle qui avait mis du temps et des sentiments dans ses mots.

« Tu peux rentrer... Je m'en allais de toute façon. » Lui annonça Mila d’une voix plutôt neutre. Neutre, mais pas dénuée d’amertume. Il l’avait mérité. Mila se dirigea vers la porte, et par la même occasion vers lui. Elle avait les yeux rivés vers le sol. S’il ne disait rien, dans quelques secondes, elle sortirait et leur amitié serait définitivement enterrée. Toujours la lettre chiffonnée en main, il voulait parler. Il voulait l’arrêter. Mais les mots restaient coincés dans sa gorge. Avant qu’elle ne quitte la pièce, il se plaça très vite entre la porte et elle, lui coupant le chemin. C’était maintenant ou jamais. « Je suis venu pour te poster une réponse... » Dit-il tout en levant les yeux vers les dizaines et dizaines d’oiseaux qui le regardaient avec leurs gros yeux globuleux et lui filaient la chair de poule. Il essaya de se concentrer sur Mila, qui était tellement plus agréable à regarder que ces saletés de volatile. Tentant de l’éviter à chaque fois, il n’avait jamais pris le temps de bien la regarder depuis la rentrée. Il remarqua à quel point elle semblait plus mature qu’à leurs dix-sept ans. Elle avait changé. Elle avait grandi. Et lui aussi avait changé après Azkaban. Maddox plaça sa lettre dans sa poche. Elle était froissée, il n’allait pas la lui donner comme ça. Et puis, comme Mila était face à lui, il pouvait lui donner sa réponse de vive voix. De quoi lui provoquer une nouvelle sensation de panique.

« Regarde-moi… » Se surprit-il à prononcer. Mila détournait le regard. Et lui qui l’avait détourné jusqu’à présent à chaque rencontre ressentait le besoin de la regarder dans les yeux. Parce qu’elle lui manquait tant. Parce qu’il pensait qu’en plongeant ses yeux bruns clairs dans ceux de la jeune fille, il saurait tout de suite s’il avait fait une erreur en la rejetant ou non. Mais quand Mila leva les yeux vers Maddox, il n’était pas plus avancé. Toujours frustré, ses larmes semblaient involontairement refaire surface, mais il refusait de pleurer devant elle. Pourtant, ça ne le gênait pas par le passé. Combien de fois l’avait-elle consolé ? Et inversement. Il avait l’impression qu’un gouffre se trouvait maintenant entre eux. « Je… » Je suis désolé. Trois mots simples, trois mots qu’il ne pouvait pourtant pas prononcer. « J’ai lu ta lettre et… je voudrais tellement t’expliquer les raisons de tout ça, mais… moi-même, j’ai encore du mal à me comprendre. » Le pauvre garçon s’embrouillait et n’était pas très clair, mais il ne l’était pas dans son esprit non plus. Mila et Maddox s’était toujours dit les choses clairement par le passé, ils partageaient une amitié basée sur l’honnêteté, la compréhension et le soutien. Aujourd’hui, tout semblait si loin. Si ses paroles étaient confuses, on ne pouvait pas se méprendre sur la lueur qui animait son regard : Tu me manques.
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Δ MAKE IT EASY, SAY I NEVER MATTERED

Volière
Elle avait cru que revenir à Poudlard changerait tout. Que la magie de l'école agirait une nouvelle fois et lui permettrait de retrouver son meilleur ami. Mila n'avait jamais été assez naïve pour croire que tout allait s'arranger d'un claquement de doigts, mais elle avait cru qu'enfin, elle allait pouvoir approcher Maddox, le regarder dans les yeux et obtenir des réponses à ses questions. Ou du moins de quoi balayer ses doutes et calmer ses angoisses. C’était tout ce qu’elle avait toujours voulu. L'école avait vu naitre leur amitié et elle avait espéré qu'elle pourrait la sauver. Qu’elle allait pouvoir retrouver le Maddox qu’elle connaissait et chérissait tant et qu’ensemble, ils allaient pouvoir se soutenir et apprendre à se reconstruire. Mais rien ne s’était passé comme elle l’avait imaginé. Au contraire, ça avait été bien pire. La joie première qu’elle avait ressentie en voyant Maddox pour la première fois depuis près de deux ans s’était changée en une douche glaciale quand elle avait compris qu’il l’évitait. Son sourire s’était figé et la douleur était venue enserrer son cœur. Au début, elle avait cru à une erreur, une fausse impression, mais le Serdaigle avait continué à éviter son regard et à se détourner quand elle s’approchait, alors elle n’avait pas pu continuer à se voiler la face. Elle avait dû admettre cette vérité qu’elle ne voulait pas voir : Maddox tirait un trait sur leur amitié. Son cœur s’était brisé à cette révélation. Qu'elle idiote elle avait pu être. De quelle naïveté affligeante elle avait pu faire preuve. Elle s'en voulait d'avoir laissé l'espoir l'empoisonner, de s'être laissé aller à de douces illusions. Elle s'était fourvoyée sur toute la ligne, et elle en payait maintenant le prix. Et elle lui en voulait à lui. De l’avoir laissé dans le noir de la sorte, de lui faire tant de mal. Alors, maintenant qu’il se trouvait face à elle, elle préférait partir. Elle ne supporterait pas de contempler la distance qui s’était créée entre eux, de poser les yeux sur les vestiges de leur amitié brisée. Surtout, elle avait peur de l’entendre dire qu’il n’avait plus besoin d’elle et que leur relation n’avait plus d’importance à ses yeux. Son silence avait été suffisant, elle en avait tiré les conclusions qui s’imposaient, il n’avait pas besoin de le lui dire à haute voix. Ça lui ferait trop de mal. Mais Maddox ne semblait pas décidé à la laisser partir, d’un geste, il vint se placer devant la porte, rendant toute fuite impossible. Mila se stoppa net pour ne pas lui rentrer dedans, elle aurait pu le repousser et atteindre les escaliers de force, mais elle n’en fit rien. Cela n’était pas elle. Elle se contenta donc de rester là, sous le regard des hiboux de ses camarades. « Je suis venu pour te poster une réponse... » Si elle ne dit rien, Mila ne put empêcher une expression mêlant rire sans joie et dédain de franchir ses lèvres. Elle leva brièvement les yeux au plafond, refusant toujours de croiser le regard du bleu. Elle avait du mal à le croire. Alors qu’elle attendait des réponses à ses hiboux depuis plusieurs mois, c’était maintenant, alors qu’ils se faisaient enfin face, qu’il décidait de lui adresser un courrier ? Comme c’était arrangeant.

Enfermée dans son mutisme, Mila s’efforçait de faire taire l’impatience et la frustration qui grandissaient en elle. De nombreux sentiments s'étaient succédé en elle depuis que le Serdaigle lui avait tourné le dos, l'incompréhension et le doute tout d'abord. Ils étaient loin et dans un premier temps, elle s’était demandé si les Silaïev n’interceptaient pas son courrier. Puis étaient venus la tristesse et le regret, suivit par une douleur sourde. Et enfin la colère et la rancune. Tout ça se réveillait brusquement, tourbillonnant en elle en une tempête d'émotions qu'elle avait du mal à contenir. « Regarde-moi... » Elle pinça les lèvres, résistant de justesse à l'envie de plaquer ses mains sur ses oreilles comme une enfant pour ne pas entendre sa voix. C'était mieux quand il n'était plus qu'un souvenir douloureux, le croiser dans les couloirs, la salle commune et la Grande Salle lui faisaient déjà assez mal comme ça. L'avoir face à elle était encore pire. Il était parti en laissant derrière lui une blessure qui n'avait jamais réellement cicatrisé. Il l’avait laissée pleine de doutes et de questions. Il l’avait laissée seule avec sa douleur. Alors en cet instant, elle choisit d'être en colère, d'utiliser contre lui tout son ressentiment. Car si ce n'était pas la rage qui l'emportait en elle, elle avait peur de craquer. Son départ lui avait fait terriblement mal, elle se demandait s’il le réalisait. Après de longues secondes d’hésitation silencieuse Mila fini par lever les yeux. Leurs prunelles s’accrochèrent et la préfète dû recourir à toute sa volonté pour ne pas flancher devant le regard de Maddox. La peine déforma un instant ses traits avant qu’elle ne reprenne le contrôle d’elle-même. Elle paraissait détachée, mais ce n’était qu’une image en surface, la tempête qui se jouait en elle était bien plus profonde. S’en rendait-il seulement compte ? Tout son être lui criait d'aller se réfugier dans ces bras qu'elle connaissait par cœur, d'aller enfin retrouver sa présence rassurante. D'oublier l'année passée, de tirer un trait sur la peine et l'amertume qu'il avait fait naitre en elle, sur la douleur qu'il lui avait causée. Comme elle l'aurait voulu, cela aurait été si simple. Il lui manquait tellement. Mais elle ne fit pas un geste. « Je... » Elle voyait son regard posé sur elle, celui qu'elle connaissait tant, ses prunelles semblaient l'appeler, mais son attitude paraissait dire le contraire. « J’ai lu ta lettre et... je voudrais tellement t’expliquer les raisons de tout ça, mais... moi-même, j’ai encore du mal à me comprendre. » Elle fit un pas en arrière, brisant cette proximité dont ni l’un ni l’autre ne semblaient savoir quoi faire.

Elle le regarda avec toute la peine du monde dans les yeux. Elle ne comprenait pas d’où venait cette distance qu’il lui imposait. Cette incompréhension mutuelle ne leur ressemblait pas, ils avaient toujours été au-dessus de ça. Pendant des années, ils s’étaient soutenus sans rien se cacher. Mila pouvait comprendre qu’il ait besoin de temps, après ce qu’il avait dû vivre à Azkaban c’était normal, mais qu’il la repousse comme il le faisait était bien différent et infiniment plus douloureux. Pourquoi ne lui avait-il pas dit plus tôt qu’il avait besoin de temps ? Pourquoi l’avoir laissée dans l’ignorance de la sorte ? Cela lui semblait terriblement égoïste de la part du bleu. N’accordait-il donc aucune importance à ses sentiments ? Se fichait-il de la blesser ? La préfète ne pouvait pas affirmer qu’elle l’aurait accepté de bonne grâce, mais au moins elle aurait pu se faire une raison et s’épargner des tourments inutiles. Elle aurait respecté son choix. « Et tu crois que c’est plus simple pour moi ? Que tout est clair et facile ? » Finit-elle par dire d’une voix sourde. Elle passa ses mains sur son visage, espérant remettre de l’ordre dans ses pensées. Elle ne savait pas trop où elle allait, ses paroles allaient plus vite que ses pensées. « Je ne vais pas comparer ce que j’ai vécu avec ton expérience à Azkaban parce que je ne peux même pas imaginer à quel point ça a dû être horrible. Mais tu crois que ça a été facile pour moi ? Que l’année passée avec les Carrow ne m’a laissé aucune trace ? Que je suis la même depuis la Guerre ? » Lâcha-t-elle avec une amertume qu’elle ne chercha pas à camoufler. Elle ne savait pas s'il comprenait où elle voulait en venir, elle-même avait du mal à produire un discours clair. Il n’était pas le seul à avoir souffert, à avoir vécu et vu des choses terribles. À s’être trouvé changé par l’année noire qui s’était abattue sur le monde magique. Mila ne comparerait jamais leurs expériences, elle était consciente que quelque part, elle avait été chanceuse que son statut de bâtarde ne l’envoie pas directement à Azkaban. Mais c’était ce même statut qui lui avait valu d’être une cible privilégiée des Carrow. Des mois durant, elle avait dû endurer leurs humiliations et jeux cruels, ils avaient forcé ses propres camarades à lui faire subir le sortilège Doloris. Et il y avait eu la bataille de Poudlard, les blessés et les morts, pour la première fois elle avait dû lever sa baguette pour défendre sa vie. Ça laissait des traces. Mila en était ressortie vivante, mais elle ne serait plus jamais celle qu’elle avait été avant ça. Même l’année qui avait suivi n’avait pas été de tout repos. Elle avait du apprendre à se reconstruire sous les regards mauvais des Silaïev et surtout sans le soutien de Maddox. « Je n'ai jamais exigé d'explications que tu ne pouvais me donner Maddox. Je ne t'ai jamais forcé à rien. » Mila lui aurait donné tout le temps dont il avait besoin, si seulement il le lui avait réclamé. Elle lui avait demandé des explications sur son silence, pas sur ce qu’il avait vécu, elle voulait juste comprendre. Elle se serait contentée d’un rien, une simple phrase lui assurant qu’il reviendrait. Mais même ça, il lui avait refusé. « Tout ce dont j’avais besoin, c’était un signe. Pour me montrer que ton silence avait une raison. Que notre amitié comptait toujours pour toi. Rien de plus. » Reprit-elle d’une voix étranglée qu’elle détesta aussitôt. Elle s’était déjà confiée sur cette situation à Lyra, mais c’était bien la première fois qu’elle le faisait face au principal concerné. Par lettre au moins, elle pouvait tout contrôler. Elle sentit ses yeux s’humidifier et elle se haït encore davantage de se voir trahie par ses propres émotions. Entre la colère, l’amertume et la peine, elle ne savait plus ce qu’elle ressentait, ni ce qu’elle devait faire. Elle secoua la tête, battant vivement des paupières pour chasser ses larmes. Quelque part, elle espérait que Maddox n’ait rien vu, et quelque part, elle s’en fichait bien. « Mais il faut croire qu’on n'y accorde pas la même importance. » Conclut-elle lentement. Si c’était là tout ce qu’il avait à lui dire, elle ne voyait pas pourquoi il ne la laissait pas partir.
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Maddox Berkeley
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Maddox & Mila
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Quand Mila finit par enfin lever les yeux vers son meilleur ami, Maddox eut le cœur serré. Il pouvait lire dans son regard beaucoup de peine. Il savait déjà qu’il l’avait faite souffrir, il en avait été conscient quand il avait arrêté de lui écrire, mais que les lettres de la jeune fille continuaient d’arriver. Cependant la peine de Mila n’avait pas été assez forte pour contrecarrer ses angoisses. Conscient de mettre leur amitié en péril, Maddox s’en était aussi voulu, avant d’oublier ses remords et de vivre avec. Quelques instants plus tard, cette peine sembla disparaître sous un masque d’impassibilité. Elle croyait peut-être qu’il n’aurait rien vu, qu’il n’aurait pas vu cette douleur et cette colère dans ses yeux, mais le brun avait été touché de plein fouet par ses émotions. En une fraction de seconde. En un regard. Il dût prendre sur lui pour réussir à s’exprimer une nouvelle fois, lui expliquant qu’il avait lui-même du mal à comprendre ce qu’il faisait et pourquoi il le faisait. La réaction de Mila fut immédiate, elle recula d’un pas et bien qu’il comprît pourquoi elle voulait mettre une certaine distance entre eux, Maddox eut un pincement au cœur de la voir s’éloigner. Il attendit qu’elle brise le silence. « Et tu crois que c’est plus simple pour moi ? Que tout est clair et facile ? » La voix de Mila brisa à peine le silence tant elle était faible. Maddox ne réagit pas. Il savait que non, cela n’avait pas été facile pour elle. Que ce n’était toujours pas le cas. Le garçon se dit alors l’espace d’un instant qu’il n’aurait peut-être pas dû répondre à cette lettre. S’il avait gardé le silence, elle l’aurait oubliée et là, ça aurait été plus facile pour elle. Peut-être qu’il ne faisait que remuer le couteau dans une plaie qui n’avait pas encore cicatrisé.

« Je ne vais pas comparer ce que j’ai vécu avec ton expérience à Azkaban parce que je ne peux même pas imaginer à quel point ça a dû être horrible. Mais tu crois que ça a été facile pour moi ? Que l’année passée avec les Carrow ne m’a laissé aucune trace ? Que je suis la même depuis la Guerre ? » Son débit était tout à coup plus assuré et plus rapide. Bien sûr, Mila avait compris que Maddox avait changé de comportement depuis qu’il était sorti d’Azkaban, et il lui en avait parlé au début, quand ils s’écrivaient encore. Il lui avait dit ce qu’il avait ressenti. Ou plutôt ce qu’il n’avait pas ressenti car les détraqueurs étaient là pour absorber toutes les émotions et ne laisser que le désespoir et l’angoisse. Réapprendre à vivre avec ses émotions avait été tout aussi difficile, surtout chez ses parents où il vivait toujours dans la peur de son père. Maddox se mit alors à réaliser que Mila aussi avait été réellement touchée par ce qui s’était passé. Elle ne le lui avait jamais réellement dit dans ses lettres, peut-être parce qu’il ne faisait que parler de ce qu’il avait vécu et qu’elle ne voulait pas mettre un poids supplémentaire sur ses épaules. Maddox se sentit d’un coup très égoïste. Il n’avait pas été là pour elle comme elle l’avait été pour lui. Il avait tendance à oublier qu’en dehors des murs d’Azkaban, il y avait eu la guerre et que pendant les neufs mois qu’il avait vécu en prison, il s’était passé des choses horribles à Poudlard aussi, sans mentionner la bataille finale et ses nombreux morts et blessés. « Je n'ai jamais exigé d'explications que tu ne pouvais me donner Maddox. Je ne t'ai jamais forcé à rien. » Le brun détourna le regard. Elle ne lui disait rien qu’il ne savait déjà. Il aurait dû lui dire clairement pourquoi il avait arrêté de lui parler, mais il avait laissé passer un jour, une semaine, un mois, puis l’été s’était terminé et il avait continué à l’éviter.

« Tout ce dont j’avais besoin, c’était un signe. Pour me montrer que ton silence avait une raison. Que notre amitié comptait toujours pour toi. Rien de plus. » Bien sûr qu’il y avait une raison. Pensait-elle qu’il avait cessé de lui répondre sur un coup de tête ? Il y avait réfléchi, il avait pris la décision de ne plus prendre sa plume pour lui répondre, tout en sachant qu’elle ne comprendrait pas. Il avait espéré qu’elle finisse par comprendre d’elle-même son erreur. Madd avait espéré qu’elle sache qui se cachait derrière celle qu’elle appelait sa meilleure amie, qu’elle arrête de la fréquenter, qu’elle revienne vers lui en lui disant qu’il ne risquait plus rien. Au lieu de cela, depuis la rentrée, il devait supporter la vision de ces deux-là en train de rigoler ensemble, de discuter ensemble. Le brun s’imaginait parfois qu’elles parlaient de lui, que Lyra montait Mila contre lui. Jusqu’à cette nouvelle lettre où il comprit que Mila tenait toujours à lui. Si ce n’était pas un piège aussi. Et voilà qu’il recommençait à douter des mots de sa camarade. « Mais il faut croire qu’on n'y accorde pas la même importance. » Ces mots sonnèrent comme une conclusion et il sentait qu’elle était sur le point de s’en aller à nouveau. Non, il fallait qu’il la retienne encore un peu.

Lentement, le brun sortit de sa poche l’enveloppe froissée et leva à nouveau les yeux vers Mila. Peut-être que s’il lisait la lettre, elle comprendrait… Il sortit le papier de sa protection et baissa les yeux vers les quelques lignes pour les lire : « Mila… » Maddox s’arrêta un instant, connaissant très bien les mots suivants, mots auxquels il avait si longtemps réfléchi. Mais il continua, après un court regard vers la jeune fille pour s’assurer qu’elle écoutait. Elle avait voulu une réponse à ses lettres, elle allait avoir celle qu’il avait préparé pour elle. Puisqu’il avait choisi de lui envoyer cette missive, ce n’était pas le moment de flancher. « Tu me manques aussi. » Il marqua une nouvelle pause, mais ne leva pas les yeux vers elle cette fois-ci. Il avait déjà été difficile pour lui de l’avouer à l’écrit, alors le prononcer était encore une autre étape. « Mais, je t’en prie, laisse-moi encore du temps… pour guérir. » Une larme coula sur la joue du brun. Une larme qu’il n’avait pu contenir. Il l’essuya très vite de sa main libre avant de poursuivre. « Maddox. » Termina-t-il avant de replier la lettre. Ne sachant pas trop quoi en faire, et se voyait mal la tendre à Mila à cet instant, il la remit dans sa poche. « Notre amitié compte toujours pour moi… Elle aura toujours une place spéciale dans mon cœur. » Ajouta-t-il tout en aillant conscience qu’il ne l’avait absolument pas montré ces derniers mois. Et il n’était pas sûr jusque-là que cette amitié ait encore tant d’importance pour lui. Mais au vu de ses émotions, il ne pouvait pas s’y tromper : il tenait toujours énormément à Mila malgré cette histoire. Pourra-t-elle un jour comprendre pourquoi il s’était éloigné d’elle ?

Maddox fit un pas vers Mila, réduisant un peu la distance qu’elle avait installée quelques minutes plus tôt en reculant. « Je comprends pourquoi tu es en colère contre moi… je sais que je n’aurais pas dû te couper de ma vie si brusquement… » Ce qu’il s’apprêtait à lui dire n’était pas facile. « Mais… je n’ai pas eu le choix. » Avait-il réellement été obligé de couper toute communication avec Mila ? Oui. Parce qu’il n’avait pas choisi d’être celui qu’il était devenu, celui qu’il était toujours aujourd’hui malgré ses efforts. Faisait-il réellement des efforts pour aller mieux ? Il n’en était pas tout à fait convaincu. Il ne savait pas vraiment par où commencer. Son conflit intérieur pouvait se lire sur son visage. Il s’en voulait, mais en même temps, il ne s’excusait pas. Allait-il oser ? Allez. « Tu ne m’as pas laissé le choix. » L’accusa-t-il soudainement, pensant au jour où elle avait osé lui dire dans une lettre qu’elle avait vu Lyra et qu’elles s’étaient amusées toutes les deux, comme si Lyra n’était pas au courant du rôle qu’avait joué son père dans la condamnation du né moldu. Maddox regretta immédiatement ce qu’il venait de dire, même c’était vrai, il n’aurait pas dû l’exposer ainsi à Mila. « Pardon… » Ajouta-t-il très vite. « Je ne voulais pas dire ça… Ce n’est pas de ta faute… ce n’est pas de ta faute si je suis comme ça. » Toujours loin d’être clair, Maddox n’osa pas dire à Mila ce qu’il s’était réellement passé. Il n’osa pas lancer le nom de Lyra Yaxley ou des Silaïev dans la conversation. Elle ne comprendrait pas. « Ne pars pas. » Dit-il de peur de l’avoir vexée alors qu’ils venaient à peine de commencer à essayer de savoir ce qu’il s’était passé entre eux.
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Mila V. Silaïeva
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Δ MAKE IT EASY, SAY I NEVER MATTERED

Volière
Jamais elle n'aurait pensé que son amitié avec Maddox se trouverait un jour autant menacé. Deux ans plus tôt, une telle situation aurait simplement été inimaginable aux yeux de Mila. Jamais elle n'aurait pensé un jour ressentir une telle tempête d'émotions négatives en se trouvant face à Maddox. Le lien qui les unissait avait toujours été d'une simplicité déroutante, d'un tel naturel que la préfète ne s'était jamais posé la moindre question sur leur amitié. Ils étaient là l'un pour l'autre, tout simplement. Maddox, ça avait été un de ces coups de foudres amicaux, une évidence. Et c'était ce qui avait rendu la chute encore plus douloureuse. Le silence de Maddox l'avait frappé de plein fouet par surprise, sans signe avant-coureur et sans lui laisser la moindre chance. Ça avait été une douche glaciale, comme si on la privait d'oxygène. Elle n'avait pas compris, et même maintenant elle ne comprenait toujours pas. Mais l'incompréhension avait fini par se charger de tristesse et de rancune. Et maintenant, elle ne pouvait prétendre qu'elle avait accepté la situation, qu'elle y était insensible et détachée. Ce serait un mensonge éhonté, des paroles et une attitude qu'elle serait bien incapable d'adopter. Car la vérité était qu'elle souffrait tous les jours de la distance que Maddox avait imposée entre eux. Elle voyait les vestiges de leur amitié s'étaler devant ses yeux, partout. Dans la salle commune où ils avaient passé de nombreuses heures à discuter, dans la bibliothèque où leur table habituelle avait été le témoin de leurs longues sessions de travail en commun, dans le parc où ils avaient passé des journées entières à profiter du soleil, même dans les couloirs qui les avaient vu passer tant de fois. Les souvenirs de leur lien détruit étaient absolument partout et elle ne pouvait pas les fuir. Elle en était la spectatrice, impuissante, destiné à se rappeler un temps qu'elle avait chéri et qu'on lui avait arraché sans le moindre avertissement. Elle aurait pu coincer le Serdaigle dans un coin, exiger des explications, exiger qu'il la regarde enfin et qu'il lui parle. Elle aurait pu le mettre au pied du mur. Quelque part, elle aurait voulu agir ainsi, pour que ça cesse, pour qu'enfin, elle puisse faire taire la douleur qui lui déchirait le cœur à chaque fois qu'elle le voyait se détourner d'elle sans un mot. Mais elle ne l'avait jamais fait. Ça ne lui ressemblait pas et, même si elle désirait plus que tout combler ce vide qu'il avait laissé derrière lui, elle savait que brusquer le bleu n'était pas la solution. Elle s'était donc résigné à attendre en silence, à souffrir en silence. À essayer de l'oublier. D'oublier ce qu'ils avaient un jour partagé.

Les poings serrés, la gorge nouée par l'émotion, Mila avait reporté son regard le sol, frustrée de voir qu'elle ne parvenait pas à maîtriser la tempête d'émotions que la présence du Serdaigle provoquait en elle. Elle aurait voulu se montrer détachée, ne rien laisser l'atteindre, mais c'était peine perdue. La colère, la douleur, le ressentiment, la rancune, l'espoir, elle ne savait même plus ce qu'elle ressentait et ça lui donnait le vertige. En fait, elle ne savait même plus ce qu'elle attendait de Maddox. Elle avait nourri l'espoir d'obtenir une réponse à sa dernière lettre, mais elle avait fini par se faire une raison devant son silence. Elle ne pouvait pas continuer à le laisser la faire souffrir de la sorte, alors elle avait étouffé toute trace d'espérance. Mais maintenant qu'ils se faisaient enfin face, les paroles de Maddox ne lui étaient d'aucun secours. Pire, il lui donnait l'impression qu'elle ne comptait pas. Trop occupée à éviter son regard, elle ne remarqua pas que le Serdaigle avait sorti un parchemin de sa poche et qu'il le dépliait avec l'intention claire de le lire. « Mila... » Elle ne pu s'empêcher de relever les yeux en entendant son prénom s'échapper de ses lèvres. Brièvement, leurs regards se rencontrèrent. Cela faisait si longtemps qu'elle avait l'impression de l'entendre pour la première fois. Mais son ton était étrange, comme mécanique. Elle remarqua alors le parchemin abîmé qu'il tenait entre ses mains. Il ne lui avait donc pas menti, la réponse à sa lettre était là, celle qu'elle souhaitait tant recevoir. « Tu me manques aussi. » Ses paroles l'atteignirent de plein fouet, lui faisant plus que jamais prendre conscience du vide laissé par son absence. Il lui manquait aussi, terriblement. Mais il devait le savoir, du moins s'il avait ouvert ses lettres. « Mais, je t’en prie, laisse-moi encore du temps… pour guérir. » Elle pinça les lèvres et leva ses prunelles au plafonds dans une vaine tentative de ne pas se laisser gagner par l'émotion. Mila avait toujours été sensible à la douleur des autres. C'était d'autant plus difficile que, vu la situation, elle était bien incapable de réconforter le bleu. « Maddox. » En silence, elle l'observa replier la lettre et la remettre dans sa poche. Elle l'avait eu sa réponse, après des mois de silence. Que devait-elle en faire maintenant ? « Notre amitié compte toujours pour moi... Elle aura toujours une place spéciale dans mon cœur. » Elle voulait le croire. Elle voulait tellement le croire. Elle connaissait Maddox, ce n'était pas un menteur et encore moins un manipulateur. Il ne lui dirait pas ce qu'elle désirait entendre juste pour s'acheter une certaine tranquillité. Ces paroles étaient tout ce qu'elle avait voulu entendre depuis de longs mois, tout ce qu'elle demandait. Alors pourquoi avait-il mis si longtemps à les lui adresser ?

Il n'avait pas terminé, elle le sentait bien et elle décida de lui laisser une chance de s'exprimer. « Je comprends pourquoi tu es en colère contre moi… je sais que je n’aurais pas dû te couper de ma vie si brusquement… » Au moins, il le reconnaissait. S'il ne lui présentait toujours pas d'excuse au moins il avait la décence de montrer des regrets pour son comportement. « Mais… je n’ai pas eu le choix. » Mila le regarda sans comprendre, il ne lui offrait aucune explication et elle ne voyait pas où il voulait en venir. D'ailleurs, elle n'était même pas sûre que le Serdaigle ait vraiment l'intention de lui en dire plus, il avait l'air perdu, au moins autant qu'elle. Elle garda le silence, se disant que ce serait là le mieux à faire pour l'aider. « Tu ne m’as pas laissé le choix. » Les mots la frappèrent avec une puissance inattendue. Elle n'avait pas vu l'accusation venir et elle avait l'impression qu'il venait de la gifler. Incapable de parler tant elle était choquée, Mila fit de nouveau un pas en arrière pour s'éloigner du bleu et dû se raccrocher au bord de la fenêtre pour ne pas trébucher. Maddox n'aurait pas pu lui faire tant de mal s'il lui avait lancé un sort. Son cœur se serra alors que les mots se fichaient dans son esprit, elle était au-delà de l'incompréhension et Maddox dû s'en rendre compte. « Pardon... » Sans le regarder, la préfète passa les mains sur son visage. « Je ne voulais pas dire ça... Ce n’est pas de ta faute... ce n’est pas de ta faute si je suis comme ça. » Elle secoua la tête, sentant de nouveau la douleur et la colère se mêler en elle dans une danse dévastatrice. Croyait-il vraiment ce qu'il disait ou son accusation ? Ses paroles avaient été tellement soudaines qu'elles devaient venir du cœur. À cette conclusion, Mila sentit sa gorge se serrer. Là aussi, elle n'aurait jamais imaginé en arriver là.

« Ne pars pas. » Comment osait-il ? Croyait-il vraiment qu'il pourrait effacer ses paroles avec une simple excuse, comme si ça n'avait aucune importance ? Qu'il ne lui avait fait aucun mal ? Mila avait attendu des explications depuis des mois, mais maintenant elle se demandait si elle n'allait pas le regretter. « Qu'est-ce que je suis censée faire d'autre ? » Finit-elle par lui demander d'une voix rauque. Maintenant plus que jamais elle était perdue. Elle voulait savoir, pour enfin faire taire la douleur qui lui rongeait le cœur, mais désormais, elle se demandait si ce que Maddox avait à lui dire n'allait pas empirer les choses. Et elle ignorait combien elle pourrait encore encaisser. Elle avait voulu l'aider, pendant des mois, c'était tout ce qu'elle avait voulu faire, mais c'était lui qui avait repoussé toutes les mains qu'elle lui avait tendues. Et maintenant, il l'accusait d'en être la cause ? Il ne pouvait pas lui faire plus de mal. « Tu dis que notre amitié compte toujours pour toi, mais tu ne veux ni me parler, ni me voir. » Commença-t-elle en s'efforçant de parler d'une voix maîtrisée. Mais c'était peine perdue, elle n'était pas de taille à lutter. « Tu dis que c'est de ma faute, puis tu dis que c'est faux. » Elle se décida alors à enchaîner, si Maddox la coupait dans son élan, elle savait qu'elle ne pourrait se reprendre. « J'ai essayé de t'aider, j'ai toujours été là pour toi, même quand tu as arrêté de répondre à mes hiboux, même quand tu t'es mis à m'éviter dans les couloirs. » Elle parlait vite et de plus en plus fort, parce qu'elle ignorait combien de temps elle pourrait continuer à lui faire face sans craquer complètement dans une telle situation. Parce que ses sentiments bouillonnaient en elle et qu'après plusieurs mois de silence, à tout garder enfermé en elle, elle ne pouvait plus faire semblant. Elle ne pouvait plus accepter le silence et l'indifférence. C'était trop douloureux. Elle s'en voulait, de ces sanglots qui transperçaient dans sa voix, de se montrer si faible. Et elle lui en voulait, de les provoquer et de la laisser souffrir en silence. « Mais maintenant, je ne sais plus ce que je dois faire. » Conclut-elle faiblement, abattue. La Serdaigle renifla et passa ses mains sur ses joues dans une tentative inutile d'effacer les traces des larmes qui s'y étaient aventuré. Elle leva ses prunelles vers Maddox. « Alors dis-moi... pourquoi je ne partirai pas ? » Elle n'avait jamais rien exigé que Maddox ne puisse lui donner. Mais maintenant elle avait besoin d'un signe. Plus que jamais.
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Dès qu’il eut prononcé son accusation, Maddox l’avait regretté. Mila avait été choquée par ses mots. Elle s’était éloignée encore un peu plus de lui. Il fallait qu’il cesse de la blesser. Très vite, il s’excusa en espérant ne pas avoir fait une erreur irréparable. Leur amitié était déjà bien assez endommagée. Il lui dit qu’il n’avait pas voulu dire ces mots. Il voulait déjà tout effacer. Il voulait recommencer. Et c’était pour cette raison qu’il avait mis tant de temps à lui donner une réponse à ses lettres. Ses mots étaient maladroits quand il essayait de se remettre à communiquer avec cette meilleure amie qui n’avait de cesse de le faire douter de lui-même et de leur lien. Maddox vit Mila passer par tout un tas d’émotions qu’il ne saurait décrire. Il s’en voulait. Il avait peur qu’elle s’en aille, qu’elle l’abandonne alors qu’il avait enfin trouvé le courage de lui faire face. Cette rencontre ne pouvait pas se terminer sur ces mots. Le brun la pria alors de ne pas s’en aller. « Qu'est-ce que je suis censée faire d'autre ? » Répondit-elle au Serdaigle. La réponse était évidente. Maddox et Mila devaient d’une façon ou d’une autre arriver à améliorer la situation entre eux. Ils avaient besoin l’un de l’autre, aujourd’hui plus que jamais. Tout était de la faute de Maddox. Jamais il n’aurait dû suggérer qu’elle en était aussi responsable. « Tu dis que notre amitié compte toujours pour toi, mais tu ne veux ni me parler, ni me voir. » Commença Mila. Maddox serra les dents en écoutant ce qu’elle avait à dire. Elle avait raison. Il ne faisait aucun sens. Il était rempli de contractions. Ce qui suivit ne fit que le confirmer : « Tu dis que c'est de ma faute, puis tu dis que c'est faux. » Encore une fois, touché. Mila ne faisait que pointer le ridicule de la situation. Ce qui se passait dans la tête de Maddox était ridicule. Mais c’était réel. Il était perdu. Il était blessé, traumatisé par son vécu. Il avait changé. Et il avait conscience de ne faire aucun sens. Son cœur se serra. Il était sans doute le pire des meilleurs amis.

« J'ai essayé de t'aider, j'ai toujours été là pour toi, même quand tu as arrêté de répondre à mes hiboux, même quand tu t'es mis à m'éviter dans les couloirs. » Continua Mila en parlant de plus en plus fort et de plus en plus vite dans l’émotion. Maddox le savait, c’était lui qui lui avait tourné le dos. Il l’avait fait souffrir plus d’une fois. Il l’avait fait souffrir continuellement ces derniers mois. Mila avait l’air brisée, terriblement touchée par cette confrontation. Le brun ne savait comment réagir. Il avait peur que d’un instant à l’autre, elle le quitte. C’était tout ce qu’il ressentait à ce moment-là. Alors qu’il l’avait évité pendant des mois au château, maintenant qu’elle était là face à lui, il voulait qu’elle reste encore. Ils ne pouvaient plus continuer à s’éviter. Il fallait que les terribles non-dits sortent. Ils devaient retrouver une relation plus cordiale, normale, solide. « Mais maintenant, je ne sais plus ce que je dois faire. » Il ne le savait pas non plus. Pendant des mois, Maddox avait espéré que Mila arrête d’essayer et qu’elle l’oublie. Aujourd’hui, face à elle, ce n’était plus ce qu’il voulait. Mais que voulait-il réellement ? La voir dans cet état lui donnait lui aussi envie de craquer. Elle pleurait. Il la faisait pleurer. Il s’en voulait de plus en plus. Mila ne méritait pas de pleurer. Ce n’était malheureusement pas les premières larmes qu’elle versait à cause de lui. Peut-être avait-elle déjà souhaité ne jamais avoir été amie avec Maddox ? Il la vit essuyer ses joues mouillées avant de lever ses yeux brillants vers lui. « Alors dis-moi... pourquoi je ne partirais pas ? » Termina-t-elle avec une petite voix qui brisa le cœur du garçon. A cet instant, il comprit que si elle voulait vraiment partir, elle l’aurait fait. Mila aurait déjà passé cette porte depuis longtemps. Ce n’était pas ce qu’elle souhaitait. Elle était toujours là face à lui. Elle cherchait toujours à le faire parler. Elle disait ne plus savoir quoi faire, mais en restant là, elle avait fait un choix.

Maddox s’approcha doucement de Mila, qui s’était éloignée de lui au fil de la conversation. Appuyée contre la fenêtre, elle ne pouvait plus vraiment reculer. Le Serdaigle n’était pas tranquille parce qu’en s’approchant de sa meilleure amie, il s’approchait aussi des dizaines d’oiseaux de la volière qui ne le rassuraient pas vraiment. Délicatement, il passa sa main dans le dos de Mila et l’attira vers lui pour la serrer contre lui. Maddox n’avait pas effectué ce geste depuis très longtemps. Mila était la seule qu’il pouvait prendre si facilement dans ses bras. « Ne pars pas. » Répéta-t-il en la serrant contre son torse. Ne lui ayant pas vraiment laissé le choix, il avait peur de se faire repousser, mais quoiqu’il arrive, il avait agi avec son cœur pour une fois, et pas avec sa tête trop pensante. En la serrant contre lui, la jeune fille ne pouvait pas s’échapper. Il ne la retenait pas prisonnière, loin de là, mais il était plus rassuré. Il posa maladroitement sa main libre sur les cheveux de sa meilleure amie et commença à les caresser pour qu’elle se calme un peu, pour qu’elle cesse définitivement de pleurer par sa faute. Il était rouillé en amitié. « S’il n’est pas trop tard… je pense pouvoir te dire comment retrouver ce qu’on avait… » Murmura le Serdaigle à l’oreille de sa meilleure amie. Il se pinça les lèvres. Il était sans doute déjà trop tard. Il aurait dû le lui dire il y a des mois. Mais il avait trop peur de sa réaction. Il en avait encore peur en ce moment-même.

« Lyra Yaxley… » Prononça-t-il ensuite avec difficulté. Le nom était lancé. Pour la première fois depuis des mois, Maddox prononçait à voix haute le nom de Lyra. Le nom de famille qui avait tout changé dans sa vie. Le nom qui le faisait encore souffrir jour et nuit. La respiration de Maddox devint d’ailleurs irrégulière. Le Serdaigle savait que ce qu’il s’apprêtait à dire allait tout changer et il profita des derniers instants de contact qu’il avait avec Mila car il en était sûr, elle allait briser ce contact. « Elle n’est pas celle que tu crois… » Maddox hésita à en dire plus. Lyra était la meilleure amie de Mila. Il savait qu’elle ne comprendrait pas. En ce moment, elle était bien plus proche de Lyra qu’elle ne l’était de Maddox. C’était pour cette raison qu’il ne lui avait jamais rien dit. Parce qu’elle prendrait toujours la défense de Lyra. Il commença alors à regretter d’avoir dit quoique ce soit. Sentant Mila bouger, il resserra un peu plus son emprise sans en avoir conscience. « Son père… Lyra et son père… ils… c’est de leur faute. Tout est de leur faute… Azkaban… nous… c’est eux… C’est elle. » Paniquant, réalisant tout ce qu’il avait perdu à cause de la famille Yaxley, Maddox craqua à son tour et versa des larmes tout en gardant Mila contre lui afin qu’elle ne le voie pas pleurer. Sa prise était ferme, mais il veillait à ne pas lui faire mal. Il ne voulait juste pas qu’elle se détache de lui. Plus qu’avant, il avait besoin d’elle, il avait besoin qu’elle comprenne, il avait besoin qu’elle soit de son côté. « Les Yaxley… il ne faut pas leur faire confiance… Mila. Tu ne dois pas leur faire confiance… Aux Silaïev non plus. » Maddox avait vidé son sac. D’un coup. Il avait tenté le tout pour le tout. Une fois qu’il avait commencé les révélations, sous le coup de l’émotion, il n’avait pas pu s’arrêter. Et maintenant, il ne lui restait plus qu’à souffrir des conséquences des raisons de son trop long silence.
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Mila V. Silaïeva
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Δ MAKE IT EASY, SAY I NEVER MATTERED

Volière

Si il y avait une chose dont Mila était fière c’était bien son intelligence. Elle n’avait jamais été particulièrement sportive ou douée en art -ses capacités en chant étaient d’ailleurs une catastrophe- mais elle avait toujours eut des facilités d’apprentissage et de compréhension dont elle se montrait particulièrement satisfaite. Sa répartition chez les Serdaigle n’avait pas été une surprise, loin de là, et elle-même avait été heureuse de rejoindre la maison des aigles. Elle aimait les valeurs portées par sa maison et s’y reconnaissait sans hésitation. Elle aimait apprendre, elle avait une soif de connaissance qu’elle se plaisait à étancher en se plongeant dans de gros grimoires poussiéreux. Et pourtant, le tournant qu’avait pris sa relation avec Maddox la plongeait dans l’incompréhension la plus totale. Elle avait eu beau réfléchir, passer en revue les moindres mots qui avaient composés ses lettres, tenter de se remémorer leurs derniers souvenirs ensemble, elle avait été complètement incapable de comprendre les raisons qui avaient poussées le jeune sorcier à l’exclure de sa vie. Jamais elle ne s’était sentie aussi désemparée que quand elle avait dû admettre à elle-même qu’elle ne parvenait pas à déchiffrer le comportement de son meilleur ami. Ça l’avait d’abord laissée perdue avant que la douleur ne l’atteigne de plein fouet. Si elle ne pouvait comprendre les raisons de Maddox et s’il refusait de les lui expliquer alors elle ne pouvait rien faire pour sauver leur amitié. Pourtant, même en sachant cela elle avait tenté, elle s’était jetée dans chaque lettre qu’elle lui avait envoyée, elle y avait déversé ses doutes, ses peurs et son cœur, dans l’espoir de faire réagir le Serdaigle et qu’il lui donne enfin la clé qui lui permettrait de voir leur situation sous un jour nouveau. Un jour plus acceptable, qui lui ferait moins mal. Mais elle avait dû se rendre à l’évidence, c’était là un combat qu’elle ne pouvait pas gagner. Ça lui avait pris des mois, de nombreuses lettres et un nombre incalculable d’égratignures au cœur. Le silence de Maddox était un de ces mystères dont elle ne trouverait pas la réponse dans ses grimoires. Elle avait mis du temps à s’en rendre compte, encore plus à l’accepter, mais maintenant, face à lui, elle avouait enfin sa défaite à voix haute. La gorge serrée et le cœur lourd, elle prononçait enfin les mots qui lui faisaient tellement mal. Elle ne savait plus quoi faire. Pour l’aider, pour le soulager, pour sauver leur amitié, pour faire cesser la douleur sourde avec laquelle elle vivait depuis plus d’un an. S’il refusait de la laisser l’aider, alors il n’y avait rien qu’elle puisse faire. Cette conclusion laissait un goût amer dans sa bouche et pesait sur son estomac mais elle ne voyait pas d’autre alternative. Maintenant le souaffle était dans son camp.

Mila attendait, le cœur au bord des lèvres, presque inconsciente du froid que la pierre diffusait contre son dos tant elle était tendue. Maddox avait l’air peiné et certainement aussi perdu qu’elle mais elle ne dit rien de plus. Elle avait fait tout ce qu’elle pouvait, maintenant c’était au tour du Serdaigle de prendre les décisions. Le temps de la fuite était terminé. Malgré tout, l’interrogation de la préfète n’était pas une simple rhétorique, elle lui laissait une chance, une de plus. Parce qu’elle ne parvenait pas à se faire à l’idée qu’elle pourrait avoir, d’un instant à l’autre, à tirer un trait sur leur amitié. Elle le regardait en silence, parfaitement consciente que les prochaines paroles du bleu pouvaient tout changer. En bien ou en mal, ce n’était plus de son ressort désormais. Sans bouger elle l’observa s’avancer de nouveau vers elle, ce n’était pas la première fois qu’il s’efforçait de combler la distance qu’elle lui imposait aussi elle ne put empêcher un faible hoquet de surprise de s'échapper de ses lèvres lorsqu'elle sentit les bras du Serdaigle passer autour d'elle pour venir se poser dans son dos, l'attirant contre son torse. Complètement prise au dépourvue, les membres figés par la surprise, Mila se laissa aller contre Maddox. Le souffle coupé, elle n'osa ni bouger ni prononcer le moindre mot. À vrai dire, elle ignorait si elle en était capable. Elle aurait voulu le repousser, lui montrer qu’elle lui en voulait trop pour accepter ce genre de geste, que ce ne serait pas aussi simple,mais elle ne bougea pas. Les bras le long du corps, elle se laissa faire. Face aux souvenirs de leur amitié que cette étreinte réveillait, elle ne pouvait rien faire. Après tant de temps, cette étreinte lui semblait si familière, si naturelle, qu’elle sentit son cœur se serrer. Il lui manquait tant. « Ne pars pas. » Elle secoua la tête contre le torse de l’aigle. Elle ne voulait pas partir, elle ne l’avait jamais voulu. Mais face au silence et à la douleur elle n’avait pas vu d’autre solution. Il fallait qu’ils arrangent cette situation, ou qu’ils y mettent un terme définitivement parce qu’elle ne pourrait pas supporter de vivre ainsi plus longtemps. Dans l’attente, le doute et l’amertume. C’était trop pour elle. Elle se montrait forte, Mila, depuis la mort de sa mère elle n’avait jamais vraiment eu le choix, mais voir Maddox lui tourner le dos avait été la goutte de trop. « S’il n’est pas trop tard… je pense pouvoir te dire comment retrouver ce qu’on avait... » Ça n’avait été qu’un murmure mais ces paroles avaient semblé particulièrement claires pour la Serdaigle. Elle se figea dans ses bras, soudainement attentive. Ce qu’il lui disait était tout ce qu’elle voulait désespérément entendre. Après ces mois de silence elle s’autorisa à espérer obtenir enfin les réponses qu’elle cherchait tant, à entendre les mots qui remettraient les pièces du puzzle en place. Lentement, ses mains vinrent s’accrocher à la veste du sorcier, comme pour l’autoriser, le prier, à continuer. À ne pas retomber dans le silence. Quelque part au fond d’elle, elle était consciente qu’elle s’accrochait à lui comme à une bouée de sauvetage. Comme si par ce geste elle tentait de se raccrocher à leur amitié. Aussi mit-elle un certain temps à assimiler ses paroles suivantes. « Lyra Yaxley… » Entendre le nom de sa meilleure amie dans la bouche de Maddox laissa Mila perplexe, surtout dans leur situation. Elle ne voyait pas ce qu’elle venait faire là. « Elle n’est pas celle que tu crois… » Ce fut comme une douche froide. « Quoi ? » Lâcha aussitôt Mila. Elle était perdue. Maddox était-il réellement en train d’insinuer qu’elle devait se méfier de sa propre meilleure amie ? Comment était-ce possible ? Qu’est-ce qu’il pouvait lui faire dire une chose pareille ? Ça n’avait aucun sens. « Son père… Lyra et son père… ils… c’est de leur faute. Tout est de leur faute… Azkaban… nous… c’est eux… C’est elle. » Mila secoua de nouveau la tête, cette fois pour montrer son incompréhension. Elle remua dans les bras de Maddox, espérant pouvoir le regarder, mais sa prise s’était raffermie et elle ne parvint pas réellement à bouger. Entre le nom de Yaxley et Azkaban, la connexion se fit. Le père de Lyra travaillait au ministère de la justice magique et la noirceur de ses idéaux n’était pas un secret pour la Serdaigle. Malheureusement elle n’avait aucun mal à croire qu’il soit à l’origine de l’emprisonnement de Maddox, et de nombreux autres nés-moldus. Elle voyait où Maddox voulait en venir mais elle ne pouvait pas croire qu’il en soit arrivé à inclure Lyra à ses conclusions. C'était donc pour ça qu'il l'avait rejetée, à cause de son amitié avec Lyra ? « Les Yaxley… il ne faut pas leur faire confiance… Mila. Tu ne dois pas leur faire confiance… Aux Silaïev non plus. » Mila sentit un froid glacial s’insinuer lentement en elle, il mélangeait tout. Comment pouvait-il mettre Lyra dans le même panier que les Yaxley et les Silaïev ? Jamais la Serdaigle ne lui avait donné la moindre raison de croire qu’elle était aussi mauvaise que sa famille et Mila ne comprenait pas d’où venait cette soudaine méfiance.

Elle remua de nouveau, cette fois bien décidée à pouvoir le regarder dans les yeux. « Maddox, lâche moi. » Elle lui avait parlé d’une voix à la fois douce et ferme et même si c’était à sa demande elle ne put s’empêcher de se sentir déstabilisée quand il se détacha d’elle. Leur contact lui avait donné l’impression que leur amitié était de nouveau entière mais maintenant elle avait peur de s’être bercée d’illusions trop vite. Les explications du Serdaigle, elle les avait voulu, elle les lui avait demandé de nombreuses fois mais jamais elle ne s’était attendue à ça. Et maintenant elle ignorait comment elle allait pouvoir faire comprendre à Maddox qu’il se trompait sans qu’il ne la rejette de nouveau. Elle craignait qu’il ne se referme et mette un terme à la discussion qu’il venait enfin d’ouvrir. Qu’ils fassent un pas en avant et trois en arrière. Ses peurs étaient rationnelles, Mila ne le niait pas, mais il était dans le faux. Les larmes et la peine visible du Serdaigle touchèrent la préfète, surtout maintenant qu'il s'était ouvert à elle. « Je ne fais pas confiance au Silaïev. » Commença-t-elle lentement. Elle avait pris soin de parler calmement pour montrer à Maddox que son jugement n’était pas obscurcit par ses sentiments. Mais pour les Silaïev c’était facile, ils ne lui inspiraient aucun sentiment positif. Pour Lyra, en revanche, c’était bien différent. « Mais pour Lyra... Maddox tu peux pas dire ça. » Reprit-elle d'une voix qui sonnait comme une supplique. Elle savait parfaitement quels genres de sorciers les parents de Lyra étaient et elle ne faisait aucune illusions quant aux différents rôles qu’ils avaient pu tenir pendant l’année ou Voldemort avait été au pouvoir. Mais elle savait également que Lyra n'avait rien en commun avec sa famille si ce n'était leur nom. Avec tout ce qu'elle savait sur la vie de sa meilleure amie, l'idée qu'elle ait quoi que ce soit à voir avec l'emprisonnement du jeune homme était une aberration. Mais ça Maddox ne pouvait pas le savoir. Son lien avec la Serdaigle avait toujours été trop superficiel pour qu'il soit convaincu de sa bonté et encore moins savoir dans quel état étaient ses relations familiales. C'était à Mila de le lui faire comprendre et la panique qu'elle pouvait lire dans les prunelles du sorcier laissait présager que ce ne serait pas une tâche facile. « Elle n'est pas comme sa famille, encore moins comme son père. Elle n'a rien à voir avec les autres Yaxley. En fait ça fait plusieurs années qu'elle n'a plus de contacts avec eux. » Ajouta-t-elle en repensant à la situation familiale de sa meilleure amie. Entre l'abandon de sa mère, la violence de son père, le mépris de ses grands-parents, Lyra n'avait aucune raison de vouloir suivre les traces de sa famille. Rares étaient les personnes au courant de ces aspects de sa vie, mais le comportement de la Serdaigle ne laissait aucun doute sur sa gentillesse. Elle n'avait rien à voir avec les Yaxley et Mila espérait que Maddox accepte de l'écouter. « Ça fait plus de huit ans que je la connais. C'est une personne de confiance, elle n'a rien à voir dans tout ça. » Sa voix était douce, calme et mesurée, Mila savait que ce n'était pas en laissant ses émotions prendre le dessus qu'elle allait réussir à ouvrir les yeux à Maddox. Mais si son timbre restait égal, ses prunelles, elles, s'étaient faites suppliantes. Elle voulait qu'il la croit, si c'était là la réelle raison pour laquelle il avait décidée de la rejeter alors elle avait besoin de lui montrer qu'il faisait fausse route. « Tu peux pas la juger sur les actes de sa famille. Tu ne me juges pas sur le nom que je porte, essayes d'en faire autant pour elle. » Reprit-elle en accrochant son regard. Elle-même n'avait pas choisi son nom, en fait, elle avait même été dépouillée du nom de sa mère quand son géniteur avait enfin accepté de la reconnaître, alors elle savait ce que c'était de porter un nom qui ne lui ressemblait pas. Le patronyme des Silaïev ne l'avait jamais défini, depuis le temps qu'ils se connaissaient, Maddox le savait bien. Il en était de même pour Lyra, le nom de Yaxley n'avait aucune incidence sur elle. Doucement, elle vint placer sa main dans la sienne en un signe de confiance et de soutient. Elle voulait lui montrer qu'elle était toujours là, malgré tout, et qu'elle voulait sincèrement l'aider à aller mieux. « Je sais que c'est difficile, mais si tu ne peux pas faire confiance à Lyra, alors fais-moi confiance à moi. » Mila s'efforça de faire taire la crainte du rejet qui sommeillait toujours au fond d'elle. Elle avait choisi de faire appel à leur amitié, à la confiance qu'ils avaient toujours eu l'un en l'autre. Du moins, si Maddox avait toujours confiance en elle. Et c’était là une interrogation qu’elle n’osait formuler tant elle avait peur de la réponse.
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Maddox Berkeley
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Maddox & Mila
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Dans un effort de vouloir se rapprocher de Mila, Maddox l’avait prise dans ses bras. Il espérait ainsi la retenir à ses côtés, quoi qu’il puisse dire par la suite. Justement, il avait enfin décidé de s’ouvrir. Il allait enfin dire à Mila ce qu’il avait sur le cœur et il savait par avance que les révélations allaient faire mal à sa meilleure amie comme à lui. Il savait qu’elle n’allait pas comprendre ses raisons. Mila s’accrochait à sa veste comme elle s’accrochait probablement à la dernière chance qu’ils avaient de retrouver ce qu’ils avaient perdu. Maddox eut du mal à ouvrir son cœur, fermé depuis si longtemps. La rancœur accumulée au fil des mois avait créé un mur presque impénétrable. Mais il se força. Il le fallait s’il ne voulait pas perdre à tout jamais sa meilleure amie. Il prononça le nom de Lyra Yaxley, non sans peine. Il expliqua à Mila qu’il ne fallait pas qu’elle lui fasse confiance. « Quoi ? »  Le cœur de Maddox se serra à cette exclamation. Il essaya de ne pas trop en tenir compte pour avoir le courage de continuer. Il ne s’arrêta pas et poursuivit ce qu’il avait à dire avant de craquer et de verser quelques larmes. Les Yaxley, Azkaban, les Silaïev. Madd ouvrit son cœur comme il ne l’avait pas fait depuis des mois. Mais il la sentait déjà remuer dans ses bras et il savait qu’elle n’était pas d’accord avec lui, il savait qu’il aurait du mal à la convaincre. « Maddox, lâche-moi. »  A contrecœur, il obtempéra. Il ne pouvait pas la garder dans ses bras si elle ne le souhaitait pas. Maddox avait froid, pas à cause du courant d’air, mais parce qu’il avait peur de la réaction de sa meilleure amie. Il avait l’impression de trembler. Le garçon hésita entre lever les yeux vers sa meilleure amie pour pouvoir essayer de lire ses pensées ou baisser les yeux vers le sol comme un enfant. C’est cette dernière solution qu’il choisit malgré lui. Il avait mal, il ne voulait pas en plus affronter le regard de Mila et ce qu’il pourrait y lire. « Je ne fais pas confiance aux Silaïev. »  La voix de Mila était douce, elle semblait d’accord avec lui sur ce point. Pourtant, il sentait qu’elle n’allait pas tarder à changer d’attitude. Il avait raison. « Mais pour Lyra... Maddox, tu peux pas dire ça. »  Le cœur de Maddox se tordit à nouveau. Il savait qu’elle ne comprendrait pas ce qu’il ressentait. Il savait qu’il n’aurait rien dû lui dire. Son expression s’assombrit alors qu’il avait toujours les yeux rivés au sol. Elle ne serait jamais de son côté. Il l’avait perdue. Il l’avait perdue à cause de Lyra.

« Elle n'est pas comme sa famille, encore moins comme son père. Elle n'a rien à voir avec les autres Yaxley. En fait ça fait plusieurs années qu'elle n'a plus de contacts avec eux. »  Maddox secoua la tête doucement. Il ne pouvait pas y croire. Si Lyra n’était plus en contact avec son père, il l’aurait su. Lors de son procès, il l’aurait su, d’une manière ou d’une autre. Mila mentait. Mais le cœur de Maddox ne pouvait pas y croire. Mila ne pouvait pas lui mentir, pas après tous ces efforts pour le convaincre de lui parler. C’était Lyra, elle lui avait menti. Mila était trop naïve pour le voir. Elle était trop gentille pour le remarquer. Il devait y avoir une raison. Il devait forcément y avoir une raison. « Ça fait plus de huit ans que je la connais. C'est une personne de confiance, elle n'a rien à voir dans tout ça. »  Maddox savait déjà tout cela. Il savait déjà qu’elles étaient amies depuis tant d’années. Ses angoisses étaient plus fortes que sa raison. Est-ce que son traumatisme lui avait joué des tours pendant tant de mois ? Est-ce qu’il avait rejeté sa meilleure amie sans raison ? Maddox avait envie de disparaître. Il était horrible si c’était le cas. Il ferma les yeux, tentant de respirer comme il le pouvait, mais la panique le gagnait. Le brun avait tellement mal qu’il en pleurerait si Mila n’était pas là. Pas les petites larmes qu’il avait déjà versées, non. Les sanglots incontrôlables d’une crise. « Tu peux pas la juger sur les actes de sa famille. Tu ne me juges pas sur le nom que je porte, essayes d'en faire autant pour elle. »  Maddox ouvrit à nouveau les yeux et affronta le regard de Mila. Ce qu’elle disait sonnait à la fois comme un reproche et comme un conseil. Elle avait raison. Il savait qu’elle avait raison. Mais comment pouvait-il faire confiance à Lyra après ce que son père avait fait quand Maddox avait dit qu’il était dans la même maison qu’elle ? Maddox sortit de ses pensées quand il sentit une main se glisser dans la sienne, main qui n’était autre que celle de sa meilleure amie, dont il trouva la chaleur réconfortante. « Je sais que c'est difficile, mais si tu ne peux pas faire confiance à Lyra, alors fais-moi confiance à moi. »  Le Serdaigle serra à son tour la main de Mila dans la sienne, lui montrant qu’il ne la rejetait pas. S’il avait rejeté Mila ces derniers mois, c’était parce que justement, il n’arrivait plus à lui faire confiance. Mais le né moldu voulait vraiment croire en elle.

Avec les mots de Mila, Maddox avait fini par se calmer. Il ne pleurait plus. Il ne paniquait plus. Il restait accroché à la main de sa meilleure amie et mêla leurs doigts ensemble. Il se concentra sur cette main qu’il ne voulait plus lâcher. Lentement, il leva les yeux vers ceux de la demoiselle en se demandant si leur amitié pourrait survivre à tous ces aveux. Réalisant que Mila attendait une réponse, Maddox tenta de mettre un peu d’ordre dans ses idées. « Je veux te faire confiance. »  Prononça-t-il doucement, bien que conscient que ce n’était peut-être pas tout à fait la réponse qu’elle souhaitait entendre. « Je veux vraiment te faire confiance. Aide-moi à effacer mes peurs… »  Maddox ne voulait faire confiance qu’à Mila. Et s’il y arrivait, alors il se fichait de Lyra. Mila était la seule qui comptait pour lui entre ces deux-là. Il la voulait de son côté, il voulait qu’elle le rassure, qu’elle mettait fin à ses craintes irrationnelles, à ses angoisses qui lui gâchaient la vie. A ce moment-là, un hibou passa par la fenêtre, le fit sursauter et lâcher la main de sa meilleure amie. Il n’aimait vraiment pas ces bêtes-là. Maddox attrapa à nouveau la main de Mila et la tira vers la porte d’entrée, l’endroit le plus éloigné des chouettes et hiboux. Ils avaient vraiment mal choisi l’endroit pour se rencontrer et Maddox aurait bien proposé à Mila d’aller ailleurs, mais il avait peur qu’elle ne veuille pas le suivre. « Je savais que tu ne pourrais pas totalement comprendre mes… doutes envers Lyra… mais je veux vraiment te croire. Je vais essayer… Je vais faire de mon mieux… »  Peut-être qu’au lieu d’éviter Lyra, Maddox devrait avoir une conversation avec elle. Mais, était-il assez courageux pour affronter ses angoisses ? Il en doutait fortement. Il passait son temps à l’éviter comme il évitait Mila jusqu’à présent. Il était très doué à ce jeu. Mais s’il ne voulait pas perdre Mila, il devait arrêter tout ça. Il devait changer, faire des efforts. « Pour notre amitié. »  Termina-t-il. Maddox essaya de remettre un peu de sens dans ses pensées, pour s’expliquer un peu mieux. Il voulait absolument tenter de répondre à Mila sur ce qu’elle lui avait dit avant. « Toi, je te connais bien, je ne te juge pas, tu le sais… Mais Lyra… je ne la connais pas si bien que ça. Je sais, je devrais apprendre à la connaître un peu mieux… pour toi. Mais quand je la vois, mes angoisses resurgissent. »  Et en plus des angoisses, la haine. Parce qu’il détestait le père de Lyra et qu’il avait fini par la détester elle aussi. Maddox caressa doucement la main de Mila avec son pouce comme il l’avait souvent fait par le passé quand ils avaient une discussion sérieuse.

« Tu viendrais avec moi, un jour, pour lui parler ? »  Un jour, oui. Parce qu’il allait sûrement se dégonfler d’ici là. Maddox allait peut-être regretter d’avoir formulé cette demande, mais s’il ne le faisait pas, il avait peur de ne jamais réussir à dépasser ses appréhensions et que la situation soit bloquée à jamais. A chaque fois que Maddox tournait le dos à Lyra en classe, il en avait des sueurs froides. Et parfois, il s’imaginait qu’elle complotait contre lui dans son dos. Il reconnaissait pourtant qu’elle avait une tête d’ange mais n’arrivait pas à ne pas s’en méfier. « Sauf si c’est une mauvaise idée… c’est sans doute une mauvaise idée. »  Quoiqu’il décide de faire, il était certain que Mila essayerait de le soutenir du mieux qu’elle le pouvait, mais il avait besoin d’encore plus. Il ne savait pas exactement quoi. Il avait besoin de sa meilleure amie.
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We're ripped at every edge
Maddox
feat.
Mila


 

 



 

 

Δ MAKE IT EASY, SAY I NEVER MATTERED

Volière

Après des mois, près d'une année, d'attente, de questionnements et d'angoisse, le moment des réponses était enfin arrivé. Mila l'avait attendu ce moment, avec une patience plus ou moins réelle et une anxiété sans cesse plus présente, l'esprit embrumé et le cœur serré. Elle l'avait souhaité ce moment, de toute son âme. Elle l'avait même imaginé ce moment, de nombreuses fois, en espérant pouvoir percer le mystère qui enveloppait le silence de Maddox. Elle avait tenté de comprendre les raisons de son comportement, ce qui l'avait poussé à brutalement couper les ponts. Elle avait cru que son silence était dû à la distance qui les séparait, au travail de reconstruction certainement nécessaire après avoir passé autant de temps à Azkaban, elle avait expliqué son mutisme par la peine, l'angoisse, le traumatisme. Elle avait imaginé beaucoup de choses, en bonne Serdaigle elle avait laissé son esprit s'acharner sur cette question, elle s'était épuisé à en chercher les réponses. Mais jamais elle n'aurait pu imaginer qu'un jour Maddox en vienne à douter d'elle. Pire, de la confiance qu'il pouvait lui accorder. C'était une révélation difficile à accepter pour Mila. Ils avaient toujours partagé une amitié dont la simplicité en faisait la perfection. Ils se disaient tout, s'acceptaient tels qu'ils étaient, faisaient preuve d'un soutien sans faille et surtout, surtout, s'accordaient une confiance sans limite. Jamais ils n'avaient surveillé leurs paroles quand ils se confiaient et jamais ils n'avaient remis en cause les dires de l'autre. Alors apprendre que Maddox doutait de la confiance qu'il pouvait lui accorder laissait un goût amer dans la gorge de la préfète. Après tout ce qu’elle avait fait pour lui et tout ce qu’il avait représenté pour elle pendant tant d’années, c’était un coup dur. Elle s'efforçait néanmoins de faire preuve de discernement, car si elle prenait les paroles de Maddox au pied de la lettre, ils seraient perdus et elle pourrait faire une croix sur cette amitié à laquelle elle tenait tant. Et ça, c'était inimaginable pour la Serdaigle.

Si Maddox ne le pouvait pas, elle devait prendre du recul. Pour eux deux. Au fond, ce n'était pas en elle que le sorcier doutait de pouvoir faire confiance, mais en les autres. Les Silaïev, les Yaxley, tous ces noms sombres qui avaient à un moment ou à un autre influencé leur existence. Maddox avait peur qu'ils n'aient atteint Mila. Pour n’importe qui cela pouvait paraitre invraisemblable, mais le Serdaigle n’avait pas vécu une année simple pendant le règne de Voldemort et Mila se devait de le comprendre. Elle devait accepter ses peurs, reconnaître qu’il n’y avait rien d’irrationnel à cela après les épreuves qu’il avait vécu pour pouvoir espérer les effacer et rendre son quotidien enfin plus supportable. C’était la seule voie par laquelle elle pouvait l’aider. Mais encore fallait-il qu’il accepte son aide. « Je veux te faire confiance. » Les prunelles de la Serdaigle disparurent un instant derrière ses paupières. Un léger soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’elle oscillait entre le soulagement et la déception. Elle s’en voulut aussitôt, la situation dans laquelle ils se trouvaient n’avait rien de simple et les sentiments que Maddox devait ressentir n’avaient rien de superficiels. Elle ne pouvait pas s’attendre à le voir s’apaiser aussi facilement. Vu ses confidences, c’était un cheminement long et délicat qu’il devait accomplir, plus que jamais elle devait faire preuve de patience. Et puis, sa réponse était déjà une victoire en soit, Mila en était consciente. Il ne la rejetait pas et ne déniait par ses paroles. Au contraire, il avait l’air de vraiment vouloir faire un pas vers elle. La préfète resserra ses doigts sur les siens. « Je veux vraiment te faire confiance. Aide-moi à effacer mes peurs… » Mila sentit son cœur se serrer devant l’expression torturée du Serdaigle. Elle réalisait que, jusque-là, elle n’avait pas pleinement pris conscience du traumatisme avec lequel il vivait au quotidien. Elle n'avait jamais minimisé les conséquences de son enfermement à Azkaban, mais, jusque-là, elle n'avait pas saisi l'importance de son impact, même maintenant qu'il était entouré de gens aimants. Il ne s’agissait pas d’une angoisse sourde, mais plutôt d’une peur panique qui lui empoisonnait l’existence et qui avait failli empoisonner leur amitié. La préfète le regarda, cherchant ses mots, elle était profondément touchée par la révélation qui venait de se faire en elle. Comme elle voulait l’aider. Le soutenir, lui permettre de retrouver une existence paisible. Il le méritait tellement. Elle aurait voulu que ce soit plus simple, pouvoir balayer ses peurs d’un revers de la main pour lui offrir une page blanche sur laquelle tout recommencer.

L’arrivée brutale d’un hibou dans la volière brisa l’aspect solennel de ce moment. D’un sursaut, Maddox lâcha la main de la Serdaigle. Bien des années plus tôt, Mila aurait ri de cet incident, elle connaissait l’aversion de son meilleur ami pour ces oiseaux, et même si elle tentait depuis longtemps de l’aider, elle était aussi encline à se moquer gentiment de lui. Mais cette fois-ci, aucun rire ne franchit ses lèvres, elle redoutait que ce sursaut n’ait réveillé des angoisses plus profondes et que le Serdaigle se referme totalement. Elle fut soulagée de le voir l'entraîner plus loin dans la volière pour s'écarter des fenêtres, la menant là où les volatiles étaient moins nombreux, et surtout moins enclins à leur foncer dessus. D'une pression de la main, la Serdaigle l'encouragea à poursuivre. « Je savais que tu ne pourrais pas totalement comprendre mes... Doutes envers Lyra... mais je veux vraiment te croire. Je vais essayer... Je vais faire de mon mieux... » Les yeux fixés sur le Serdaigle, Mila sentit la tension qui habitait ses épaules se relâcher doucement. Elle ne s'en était pas rendue compte, mais l'appréhension l'avait poussé à retenir sa respiration. « Pour notre amitié. » Des larmes de soulagement pointèrent dans les prunelles de la préfète et elle battit des paupières pour ne pas les laisser une nouvelle fois s'écouler. Elle voulait croire que le temps des larmes était terminé. Qu'ils pouvaient tourner cette page douloureuse et entamer un nouveau chapitre sur des bases plus saines. « Toi, je te connais bien, je ne te juge pas, tu le sais... Mais Lyra... je ne la connais pas si bien que ça. Je sais, je devrais apprendre à la connaître un peu mieux... pour toi. Mais quand je la vois, mes angoisses resurgissent. » Elle ne pouvait pas savoir, elle n'aurait jamais pu deviner par elle-même les raisons qui avaient poussées Maddox à la rejeter, ni même les angoisses avec lesquelles il devait vivre. Savoir que pendant tout ce temps, il souffrait en silence et qu'elle n'avait rien pu faire pour l'aider lu brisait le cœur. « Oh Maddox… » Elle ne pouvait pas imaginer ce que cela faisait, ce qu'il devait ressentir ou penser au quotidien à chaque fois qu'il croisait ses camarades aux noms si sombres. Il vivait dans la peur constante, et pour Mila, c'était une pensée insupportable. Elle aurait tout donné pour qu'il existe un sort capable de l'apaiser, de lui redonner confiance.

Le silence s'installa et pour la première fois depuis le début de leur entrevue Mila ne le trouva pas oppressant. Il leur faudrait certainement un peu de temps avant que le silence ne recèle aucun malaise entre eux, mais la préfète choisie de voir le côté positif des choses. Plutôt que de chercher à combler le moment avec des paroles maladroites, elle posa son regard ambré sur leurs mains jointes. Elle s'étonnait et s'émerveillait à la fois que ce geste qu'ils n'avaient pas partagé depuis de si longs mois lui paraisse encore si aisé, naturel. Avec d'autres, cela aurait pu créer un malaise, mais pas avec Maddox. Quand il s'agissait de son meilleur ami, leurs doigts emmêlés ne portaient aucune ambiguïté, au contraire, ils portaient plutôt un message de soutien et d'affection. Comme ça lui avait manqué. « Tu viendrais avec moi, un jour, pour lui parler ? » Mila releva la tête, sortant brutalement de ses pensées. Il lui fallut quelques secondes pour assimiler les paroles du bleu. Lyra, il voulait parler à Lyra. Le cœur de la préfète bondit en comprenant les efforts que Maddox était prêt à fournir, cela ne devait pas être simple et pourtant, il semblait prêt à essayer. Pour eux. Pour lui. Mais déjà le Serdaigle semblait revenir sur son idée. « Sauf si c’est une mauvaise idée... c’est sans doute une mauvaise idée. » Son empressement et l'air torturé qui était apparu sur son visage ne laissaient aucun doute quant à l'incertitude qui avait envahi le sorcier. Même après tant de mois de séparation Mila comprit sans mal que ses peurs revenaient le hanter. Aussitôt, elle secoua vigoureusement la tête pour lui montrer qu'il se trompait. Pour se calmer, il avait besoin de le voir autant que de l'entendre. Et cette fois, Mila était là pour lui. Elle resserra ses doigts autour des siens, espérant par là attirer son attention. « C’est une excellente idée et tant que tu le veux, je serai à tes côtés. Tu n’as même pas besoin d’apprécier Lyra, simplement de la connaitre assez pour voir qu’elle n’est pas comme les autres Yaxley et faire taire tes peurs. » Sa voix était douce et posée. Elle s'efforçait de se montrer raisonnable et sûre d'elle dans l'espoir que son attitude aide Maddox à y voir plus clair, et surtout à se calmer. S'il était au bord de la panique, alors elle devait se montrer d'un calme olympien. Mais plus que de l'aider à s'apaiser, elle devait l'encourager et lui montrer qu'il pouvait le faire. Il n'avait pas besoin d'être un Gryffondor pour reprendre les rennes de son existence et c'était ce qu'elle devait lui faire comprendre. « Maddox regarde-moi. » De sa main libre, elle effleura sa joue pour l'inciter à croiser son regard. Leurs prunelles se rencontrèrent et devant l'angoisse qu'elle pouvait y lire, Mila sentit que les dernières traces de la rancœur qu'elle éprouvait se dissipaient. « Je suis là, j’ai toujours été là. » Car malgré tout, c'était la plus pure des vérités, malgré l'absence, la tristesse et la rancœur, elle savait qu'elle n'aurait jamais pu véritablement tirer un trait sur leur amitié. « Laisse-moi t’aider. » Ça sonnait comme une supplique, mais ce n’était que la traduction de sa plus sincère volonté. Aider Maddox, c’était tout ce qu’elle avait voulu, et ce, depuis plus d’un an. Jusque-là, il le lui avait refusé, mais cette fois, elle espérait qu’il en serait autrement. Pour la première fois depuis bien longtemps, elle s’autorisait enfin à espérer.
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Maddox Berkeley
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Maddox Berkeley
Élève de Serdaigle
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Maddox & Mila
We're ripped at every edge
Désormais éloignés des volatiles qui pullulaient dans la volière, Maddox et Mila continuèrent leur conversation. Main dans la main, elle l’encouragea à poursuivre ses révélations et les efforts qu’il semblait lui promettre de faire. Maddox ne voulait pas perdre Mila. Pendant toutes ces années, elle avait été un véritable pilier à ses côtés et il s’en voulait d’avoir perdu confiance en elle alors qu’elle ne le méritait pas. Quand il dit qu’il ferait de son mieux pour préserver leur amitié, les yeux de son amie s’humidifièrent, ce qui le prit par surprise. Touché par cette réaction, il continua. Peu à peu, il révéla tout ce qui l’angoissait et qui faisait de sa vie un enfer, comme sa paranoïa. Lyra était la victime de son mal-être et de sa méfiance constante. Elle ne lui avait peut-être rien fait, mais ce qu’il ressentait en la voyant, c’était réel et angoissant. « Oh Maddox… » La voix brisée de Mila le fit un instant douter. Il ne voulait pas qu’elle ait pitié de lui. Mais en même temps, il réclamait son aide. Il avait besoin d’elle et de son soutien pour aller mieux. Il avait besoin qu’elle lui pardonne d’avoir gardé le silence pendant tous ces mois. Il ignorait si elle arriverait à tourner la page si facilement. Prenant son courage à deux mains, Maddox demanda à Mila si elle accepterait de venir avec lui pour parler à Lyra. Toutefois, quelques secondes plus tard, il regretta un peu d’avoir fait cette demande, il ne se sentait pas encore forcément prêt à avouer à la Yaxley qu’il avait un problème. Si Mila était prête à accepter que son meilleur ami aille mal, ce ne serait sûrement pas le cas de Lyra. Il tenta de revenir sur ses paroles, mais c’était trop tard. Le sorcier le réalisa quand il vit Mila secouer la tête. « C’est une excellente idée et tant que tu le veux, je serai à tes côtés. Tu n’as même pas besoin d’apprécier Lyra, simplement de la connaitre assez pour voir qu’elle n’est pas comme les autres Yaxley et faire taire tes peurs. » Répondit-elle à la demande du garçon, effaçant ainsi ses doutes d’un revers de manche. Mila avait toujours été là pour lui, elle continuait à vouloir l’être. Maddox répondit par un faible sourire. Il le souhaitait. Réellement. Il voulait s’en sortir et il voulait qu’elle soit la solution. Sa meilleure amie était la meilleure placée pour le sortir de son enfer. Et si elle ne s’attendait pas à ce qu’il se mette à apprécier Lyra, alors c’était déjà une bonne chose. Elle comprenait. Petit pas par petit pas, il avancerait. Tant qu’elle ne lui en demandait pas trop. « Maddox regarde-moi. » Sentant la main de Mila effleurer son visage avec douceur, il tourna ses prunelles vers elle. Il y croisa un regard tendre et rassurant, typique de la meilleure amie qu’il connaissait et avait toujours adoré. « Je suis là, j’ai toujours été là. » Maddox sentit la confiance reprendre le dessus, avec une lueur d’espoir et de bonheur. Depuis des semaines, il n’avait pas ressenti cette sensation et quand il avait aperçu Mila dans la volière, l’angoisse lui avait serré les tripes. A présent, il était détendu, conforté, grâce à une conversation qu’ils auraient dû avoir des semaines, voire des mois plus tôt. « Laisse-moi t’aider. » A nouveau touché, Maddox sentit ses yeux s’embrumer. Mais cette fois, le brun sourit. Sincèrement. Il avait l’impression d’apercevoir enfin la lumière au fond du tunnel, que ce soit la fin de cette dispute qui avait trop durée ou de ses angoisses qu’il voyait déjà s’évaporer avec le temps. « Il y a trop de poussière dans cette pièce. » Dit-il en rigolant et en essuyant ses larmes. Il ajouta simplement : « Merci. » Le Serdaigle lui avait demandé son aide, elle avait accepté, il n’était plus question de revenir en arrière. Mila et Maddox allaient finir par se rapprocher à nouveau, il espérait retrouver la complicité qu’ils avaient avant toute cette histoire, une complicité perdue qu’il avait quelque part comblé avec Hope, bien que leur relation soit différente de celle qu’il partageait avec Mila.

« J’espère que tu pourras me pardonner… j’ai eu tort d’arrêter de t’écrire au lieu de t’expliquer le problème. » Maddox savait très bien qu’il n’avait pas agi de façon rationnelle et il trouverait un moyen de se rattraper auprès de sa meilleure amie. Elle lui avait peut-être pardonné, mais il voulait être sûr qu’elle ne lui en voulait plus. Il ferait des efforts. Et cela commençait par une simple promesse : « Je ne recommencerai plus, c’est promis. » Le Serdaigle sourit tendrement à son amie. Cette fois, il ne la mettrait plus de côté. Et si elle venait vers lui, il ne l’éviterait plus. Il ferait aussi des efforts pour aller vers elle. « Maintenant, est-ce qu’on peut quitter cet enfer ? » Dit-il très sérieusement. Il se retenait pour ne pas gâcher ce nouveau moment de complicité, mais il n’avait qu’une envie depuis qu’il était arrivé, s’éloigner des oiseaux. Maddox et Mila quittèrent la volière. Il se tourna vers elle, exprimant sincèrement ce qu’il ressentait : « Je suis heureux qu’on ait pu discuter… » Et il avait hâte qu’ils aient d’autres conversations. Bien sûr, il y avait celle avec Lyra, qui les attendait et qui lui serrait déjà le cœur, mais en dehors de cette torture, il savait qu’il partagerait de nouveaux beaux moments avec son amie. « Ma meilleure amie retourne-t-elle à la salle commune ? » Souriant timidement, il essayait de se rassurer sur le fait qu’elle pense comme lui que leur lien n’était pas brisé et qu’il pouvait reprendre où il s’était arrêté. Maddox lui proposa son bras pour qu’ils retournent ensemble vers leur salle, le cœur adouci et soulagé, temporairement guéri de ses angoisses chroniques.
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