confessions au coin du feu - ft. maddox

Après une longue journée de cours, il n’était pas encore temps pour Maddox de se reposer. Il avait un très gros devoir à faire pour la fin de la semaine, et même si on était que lundi, il savait que s’il ne s’y mettait pas tout de suite, il finirait par prendre du retard quand d’autres devoirs viendraient s’ajouter. Il aimait avoir le temps de faire des recherches, un brouillon, des vérifications et finalement de rendre un devoir parfait. Parce qu’il s’agissait surtout de médicomagie et qu’il tenait réellement à avoir de bonnes notes dans cette matière. Maddox ne savait pas encore s’il voulait devenir médicomage, il savait juste que les cours lui semblaient de plus en plus intéressants et s’il continuait dans cette voie, en faire son métier ne serait peut-être pas si inaccessible. Le Serdaigle s’était installé dans un coin de la salle commune pour travailler. Il était assis au bout du sofa, son parchemin et sa plume à la main, et ses livres étaient ouverts face à lui pour lui donner de l’inspiration et étaient prêts à être utilisés à la moindre occasion. Au bout d’une bonne demi-heure de travail environ, il vit quelqu’un s’installer dans le fauteuil voisin. Maddox leva alors les yeux pour voir de qui il s’agissait : Philomène. Il n’était d’ailleurs pas le seul à avoir arrêté ce qu’il était en train de faire. Voir Philomène en compagnie de Maddox sans qu’il n’y ait de l’électricité dans l’air était suspect. Le brun continua à travailler et Philomène prit l’un de ses livres pour y jeter un coup d’œil en silence. Puisqu’elle venait se confier, elle lui parlerait quand elle serait prête. Quelques jours plus tôt, il avait reçu un hibou pour le moins mystérieux de la jeune femme lui disant à quel point elle avait besoin de lui et de son avis sur sa relation avec un certain Oliver Wood. Il lui avait envoyé la réponse la veille, il n’était donc pas étonné de la voir s’approcher de lui. Seulement, elle gardait le silence et il ne savait pas trop ce qu’il devait faire. Devait-il arrêter de faire son devoir ? Il choisit de patienter et continua à plancher sur son chapitre. Bien vite, il avait terminé et fit semblant de continuer à travailler en attendant qu’elle ne l’interpelle : mais rien. Il attendit encore une bonne dizaine de minutes, puis, remarquant qu’ils étaient à présent seuls et ne comprenant pas ce que Philomène attendait, il posa sa plume et ses affaires.

« Franchement, je ne sais pas comment tu peux comprendre quoique ce soit à ce livre… Je n’arriverais jamais à réussir dans ta filière, c’est clair ! » Dit-elle enfin en refermant d’un coup le livre avant qu’il ne prenne la parole. Maddox eut un sourire aux lèvres. Lui non plus ne s’en sortirait sans doute pas si on lui mettait un livre de politique magique entre les mains. Quelle introduction, Philomène. Le né moldu écouta alors ce qu’elle avait à lui dire ensuite. « Enfin… je voulais te remercier de ton hibou et de me faire confiance, je me doute que cela ne doit pas être simple… » Confiance était malheureusement encore un bien grand mot après ce que Philomène lui avait fait à leur dernière rencontre. Mais elle lui avait promis de ne plus s’en prendre à lui, alors il était curieux de s’assurer qu’elle ait dit vrai. D’après le capteur de dissimulation, elle ne mentait pas. « Je ne sais pas vraiment par quoi commencer, je veux dire, c’est complexe Oliver et moi… Je pensais pouvoir gérer seule mais j’y arrive pas, j’ai l’impression d’être dans une bordel de toile d’araignée dont je ne peux m’extraire… » C’était le moment où Maddox essaya de faire sens des paroles de la jeune fille trop émotive sur le coup. Et il avait intérêt à s’accrocher car cela ne faisait que commencer. Maddox connaissait bien sûr Oliver Wood. C’était un ancien élève et un très bon joueur de Quidditch. Il jouait dans une équipe professionnelle. Et en ce moment, il était au château. Maddox avait aussi fini par comprendre qu’il s’était passé quelque chose entre Philomène et l’auror. Jusque-là, il arrivait à suivre. Il était aussi au courant des rumeurs qui courraient sur la jeune femme et cette histoire de manipulation. Comme beaucoup, il avait lu les articles ou en avait entendu parler. Et malgré son passé avec Philomène, il ne la pensait pas coupable. Elle avait l’air de tenir à ce garçon et il la voyait mal le manipuler ainsi. Restant silencieux, il attendit qu’elle reprenne la parole et qu’elle lui explique mieux ce qui était en train de la faire douter autant.

« Je n’utilise pas de philtre ou de sort sur Oliver. Je lui ai sauvé la vie durant la bataille, ce n’était pas voulu, il y avait un mangemort derrière lui, il l’attaquait lâchement et je l’ai… J’ai surement nuit à des tas de gens qui m’ont vu grandir et m’ont soutenu durant mon enfance. Bref, Oliver a contracté une dette de vie et durant le procès de ma famille, il est venu tout seul comme un grand pour nous aider. Je voulais pas de son aide, personnellement ! Mais le reste de la famille pensait que cela ne pourrait que nous aider sans nous nuire alors il a témoigné et j’ai fini par me retrouver piégée chez lui… » Elle avait donc sauvé la vie d’Oliver, ce qui était noble de sa part. Maddox comprenait pourquoi sa famille ou ses proches pouvaient lui en vouloir : il savait que les parents de Philomène étaient mangemorts et Oliver Wood était, d’après ce qu’il savait, du côté de l’Ordre du Phénix. « Calme-toi, Philomène. Je ne vais pas partir, prends ton temps pour t’exprimer… tu me perds presque déjà. » Maddox prit alors un petit instant pour réfléchir à tout ce que Philomène venait de lui dire. Il ne voulait pas dire de bêtises car au fond de lui, il avait toujours un peu peur des réactions de la brune. « J’ai accepté de t’aider, mais je ne sais pas vraiment ce que tu attends de moi. » C’est vrai, que voulait-elle de lui ? Qu’il lui dise que continuer à fréquenter Wood n’était pas une mauvaise chose ? Qu’il lui dise que les gens finiraient par oublier cette histoire ? Comme Oliver Wood était célèbre, c’était difficile et cela prendrait du temps. « Quand tu dis… piégée chez lui… qu’est-ce que tu veux dire ? » Parmi toutes les questions que Maddox avait à lui poser, il préféra déjà commencer par là. Il avait besoin d’en savoir un peu plus, sur ce qui s’était passé et sur pourquoi Philomène voulait ses conseils principalement. La soirée allait être longue.

« Mon père est à Azkaban et ma mère en exil à cause du procès… Et le magenmagot a décidé, malgré notre majorité, que ni moi ni Theodore ne pouvions correctement nous occuper d’Arturus. De plus, notre éducation posait problème et afin d’éviter que nous restions seuls à ruminer, ils nous ont confiés à la famille Wood… » Avait dit Philomène après un soupir. Maddox hocha la tête, il pouvait comprendre la décision de justice envers celui qu’il supposait être le petit frère de Philomène, Arturus. Et puis s’il n’y avait pas de preuves contre Philomène, Theodore et Arturus, alors ils ne méritaient pas d’être mis en exil comme leur mère. Pourquoi la famille Wood ? Maddox allait bientôt le savoir. « Je pense qu’il s’agissait aussi d’une punition contre Oliver, le mettre lui et sa famille dans une position délicate en tant que nos tuteurs parce qu’ils n’ont pas pu bannir toute notre famille… Je me suis donc retrouvée piégée chez lui dans le sens où je n’ai pas eu le choix d’habiter chez eux… » A nouveau, Maddox hocha la tête doucement. Il comprenait mieux à présent et il remercia mentalement Philomène de lui donner des détails qui lui permettraient de mieux la comprendre. Les deux majeurs de la famille préféraient sans doute vivre seuls. Et peut-être qu’ils auraient pu, s’ils n’étaient pas menacés d’exil. Sans les Wood, ils ne seraient plus dans ce pays. Philomène prit ses aises en poussant les livres du brun, puis continua : « Bref, du coup je suis restée chez lui pendant un an. Arturus a tout de suite accroché avec Oliver et les Woods sont adorables mais ils ne sont pas ma famille… Je ne supportais pas l’idée de savoir mon père en prison et ma mère en exil loin de nous, alors je m’amusais au dépend d’Oliver qui souhaitait juste en savoir plus sur moi… » Philomène lui révéla qu’elle avait joué avec Oliver, malgré l’accueil de la famille Wood. Maddox essaya de ne pas la juger parce qu’elle semblait être décidée à changer de comportement avec lui. Il pensait alors qu’elle pourrait changer et arranger les choses avec n’importe qui si elle y arrivait avec un né moldu.

« Vers le début de l’été, quand j’ai décidé de retourner à Poudlard nous avons eu une discussion qui a dérapé… On a couché ensemble et tout a changé… Au début, je voulais juste me venger, je l’estimais responsable au même titre que les autres héros de cette fichue guerre puis les choses ont changé en le connaissant mieux… » Poursuivit la brune. Elle avait vraiment décidé d’être honnête avec Maddox et de tout lui révéler. Il en était surpris, mais il continua d’écouter avec attention sans l’interrompre. Il se demanda un instant pourquoi elle avait décidé de retourner à Poudlard, mais c’était un autre sujet. Ce que Philomène disait, Maddox comprenait. Parce qu’il avait du mal à ne pas mettre les enfants de mangemorts dans le même panier que leurs parents. Il en avait peur. Lui aussi avait changé d’avis sur certains en les connaissant mieux, comme Dimka. « Je ne savais pas ce qu’il en était au début mais… Quand je t’ai envoyé la lettre, je venais de quitter précipitamment son appartement à Poudlard, je… je lui ai avoué que je l’aimais, j’ai mis du temps à le comprendre mais il ne m’a rien répondu en retour… Il ne m’a pas jeté dehors, il m’a pris contre lui mais il ne me l’a pas dit en retour… » Intéressant. Alors elle était tombée amoureuse de lui. Au fond, Maddox le savait déjà. Mais il était surpris d’entendre qu’elle lui avait révélé ses sentiments. Il avait du mal à mettre Philomène et sentiments dans la même phrase. Oliver ne lui avait rien répondu. Le Serdaigle commençait à comprendre où elle voulait en venir avec lui. « J’ai besoin de toi pour savoir si je me suis ouverte trop tôt, si je me suis complètement fichue… J’ai besoin de toi en tant que mec pour essayer de décrypter le comportement d’Oliver ! Il est en train de me rendre folle alors que cela aurait dû être l’inverse… Depuis cette bataille, c’est le bordel dans ma vie et je suis tellement paumée que je perds le contrôle sur tout… » C’est alors que Philomène se mit à pleurer, bouleversée par ce qu’elle vivait et par ses révélations. Maddox était-il vraiment le seul garçon sur qui elle pouvait compter ? En qui elle avait confiance ? La situation aurait presque pu être comique, mais Maddox ressentait la peine qu’elle avait. Il comprenait ses larmes. Elle dissimula son visage dans ses mains, honteuse de montrer ses faiblesses au né moldu.

Maddox s’approcha un peu plus de Philomène en se décalant sur le sofa et posa sa main sur son dos avec hésitation. Il avait déjà vu quelqu’un faire ce geste à quelqu’un en larmes et cela semblait avoir fonctionné alors il allait essayer. Il caressa doucement son dos dans un mouvement circulaire pour la calmer en espérant qu’elle ne lui aboie pas dessus parce qu’il osait la toucher. Alors que quelques jours plus tôt, il l’avait menacé de ne plus le toucher lui. Maddox n’aimait tout simplement pas voir les autres pleurer. Il y avait assez de souffrances dans ce monde. « Je vais essayer de t’aider… ne pleure plus. » Dit-il doucement à la brunette. Maddox se mit alors à penser à tout ce qu’elle venait de lui dire, tentant d’avoir une image globale de la situation. Il reprit la parole, tout en gardant un ton doux et apaisant : « Comme je te l’ai dit, je ne suis pas la meilleure personne pour donner des conseils en relation, je ne suis encore jamais tombé amoureux… mais… je pense qu’Oliver tient beaucoup à toi. Tu l’as peut-être pris au dépourvu, mais s’il ne tenait pas à toi, il ne t’aurait pas pris dans ses bras… » Du moins, c’était l’avis de Maddox puisque lui n’aimait pas être touché, il ne prenait pas n’importe qui dans ses bras. Il n’y avait qu’une personne qu’il serrait dans ses bras sans trop y penser, c’était Mila, sa meilleure amie, quand ils se parlaient encore bien entendu. « Je pense que tu as eu raison d’être honnête avec lui et avec tes sentiments. Il ne faut pas garder ce genre de choses pour soi… ou on n’avance pas. » Quand il s’entendit parler, il se demanda si c’était vraiment lui qui était en train de donner ce genre de conseils car s’il n’avait jamais eu de petite amie jusque-là, c’était justement car il gardait tout pour lui. « Laisse-lui le temps d’absorber cette nouvelle. » Maddox se demanda alors si le temps suffirait. Il y avait peut-être d’autres raisons derrière le silence d’Oliver, des raisons que seul Oliver connaissait.

Après avoir aidé Philomène à cesser de verser des torrents de larmes, Maddox tenta de l’éclairer de ses conseils maladroits. Il lui conseilla tout d’abord de patienter, de laisser du temps à Oliver pour qu’il puisse accepter les sentiments qu’elle avait révélé avoir. Le né moldu était nerveux et avait peur de raconter n’importe quoi et qu’elle finisse par s’en prendre à nouveau à lui si ce qu’il disait ne lui plaisait pas. Justement, après son conseil, Maddox vit Philomène faire une légère grimace. Elle ne semblait pas tellement d’accord avec ce qu’il venait de dire et il se ferma immédiatement. « Je vais essayer de lui laisser du temps, Maddox. Mais je n’aime pas trop ça, laisser du temps dans ce genre de choses… Peut-être que c’est mon côté trop cérébral qui m’a valu ma répartition ici et qui m’empêche de comprendre comment fonctionnent les relations avec les autres en dehors de celles imposées par ma famille… Je vais essayer de lui donner du temps mais je pense que je vais avoir du mal à ne pas le confronter très rapidement… » Philomène avait voulu les conseils de Maddox. C’était le conseil qu’il avait à lui donner. Qu’elle soit contente ou non. Il ne savait pas trop ce qu’elle attendait de lui. Il ne connaissait pas trop Oliver et commençait à se dire qu’il devrait peut-être lui rendre une petite visite. Bien sûr, il ne parlerait pas de Philomène ou il pourrait croire qu’il était envoyé par la jeune femme, mais il pouvait essayer de sonder un peu le terrain. Sauf que Maddox avait du mal à s’ouvrir aux autres. Et comme Oliver n’était pas à Poudlard, Maddox se voyait mal aller dans sa boutique, surtout qu’il n’avait aucun intérêt pour le Quidditch. Alors qu’il était en train de réfléchir, il sentit une pression sur son épaule et baissa la tête immédiatement vers la source de cette gêne : Philomène venait de le toucher. Il fronça les sourcils de mécontentement. N’avait-elle pas promis qu’elle arrêterait de l’embêter ? Il était en train de réfléchir à ses problèmes et Philomène, elle, oubliait déjà leur trêve. « Touché ! Tu vas me faire quoi, Maddox, maintenant ? » S’il avait un peu de courage, Maddox se serait levé et l’aurait laissé seule sur place avec ses problèmes. Elle ne méritait pas qu’il tente de l’aider si elle continuait ses petits jeux. Mais il resta assis sur le canapé, lançant tout de même à Philomène ce qui pouvait ressembler à un regard noir chez un garçon qui n’avait pas l’habitude d’en jeter. Il vit peu à peu le sourire de Philomène s’effacer.

« Je suis désolée pour la provocation, j’ai pas pu m’en empêcher pour te tester. » La brune s’était excusée avant qu’il n’ait pu se plaindre. Il ne comprenait pas trop à quoi elle jouait. Il en avait marre de jouer. Il le lui avait déjà dit. Elle lui envoyait des messages contradictoires, il n’arrivait pas à savoir si elle était sympa ou pas, si elle avait changé ou si elle jouait un jeu. Mais il s’agissait peut-être de son naturel méfiant. « Je suis aussi désolée pour ton enfermement à Azkaban… » Maddox détourna le regard. Il n’avait pas envie d’en parler avec Philomène. Il savait que sa famille n’était pas désolée de son enfermement et que ses parents pensaient probablement qu’il l’avait mérité. Qu’en pensait la jeune femme ? Ils n’en avaient pas discutés. Le né moldu était jusqu’à quelques temps persuadé qu’elle le détestait. « Je sais qu’au niveau des enfants nés de moldus, vous pouvez avoir des problèmes pour les changes de monnaie ou obtenir des articles rapidement… Alors, si je peux t’aider avec des fonds pour soutenir tes projets, n’hésite pas. Ma famille possède encore des fonds précieux et surtout, nous avons un elfe de maison. J’ai réussi à le récupérer à mon oncle et il pourra t’aider si besoin… » Maddox regarda Philomène en se demandant encore une fois ce qu’elle attendait de lui. Qu’il la remercie ? Elle lui proposait de l’argent et des services, il ignorait pourquoi. Elle avait sans doute pitié de lui. « Je n’ai pas besoin de ta pitié. Je n’ai aucun problème. Je n’ai pas besoin d’aide. » Le Serdaigle croisa les bras. Il n’avait jamais vraiment parlé de sa famille à Philomène, alors il pouvait prétendre être qui il voulait. Certes, il portait toujours les mêmes vêtements quand il n’était pas en uniforme et ils n’étaient pas de très bonne qualité, certes il semblait parfois manquer d’expérience sur certaines choses qu’il aurait dû apprendre au contact de ses parents comme l’affection. En dehors de ces choses, il n’avait jamais eu de problèmes pour changer son argent, puisqu’il n’avait pas beaucoup d’argent, ni pour commander des articles rapidement, car il n’en commandait tout simplement pas : problèmes de riches. Il regarda longuement Philomène. « Je suis désolé… C’est juste que toi et moi, on vient pas du même monde. On n’a pas les mêmes problèmes. » Philomène était née parmi les sorciers et n’avait probablement jamais manqué de rien, à l’exil de ses parents, et encore. Lui était né parmi les moldus, vivait dans un quartier malfamé de Londres et n’avait pas beaucoup de moyens.

« Ce n’est pas l’argent qui me fera oublier Azkaban. » Conclut Maddox en s’enfonçant un peu plus dans le canapé. Il pencha sa tête en arrière et contempla le haut plafond en silence. Il se demandait pourquoi Philomène lui proposait cette aide. En dehors de la pitié, il ne voyait pas. S’était-elle prise d’affection pour lui ? Non, impossible. Elle l’avait toujours traité comme une merde. Jusqu’à ce jour. Il essaya de détendre un peu l’atmosphère, en lançant : « D’ailleurs, ce n’est pas l’argent qui règlera tes problèmes avec Oliver non plus… alors n’essaye pas de l’acheter. » Il tourna la tête vers elle et lui sourit. Bien sûr, Maddox plaisantait, il savait qu’elle n’essayerait jamais de l’acheter, et Wood ne manquait sans doute pas de moyens non plus, en tant que star du Quidditch. Le sorcier continua le fil de ses pensées : « Moi aussi, comme Oliver, j’ai besoin de temps. » Maddox attrapa le coussin près de lui et frappa Philomène avec par surprise. Il était persuadé qu’elle ne s’y attendait pas. « Ça t’apprendra à me toucher. » Il ne lâcha pas le coussin pour s’en faire un boucler en cas de récidive. Avant, il ne se serait jamais permis d’attaquer Philomène. Peut-être que leur relation commençait réellement à changer après tout, peut-être qu’ils pourraient un jour devenir amis.
Mais bien sûr.