Crazy Stupid Love ~ Andore

Crazy Stupid Love

~ Andore ~

andore marchait seule au milieu de Poudlard, une chose qu'elle ne pouvait plus vraiment faire depuis quelques temps puisque chaque élève devait être accompagné pour se rendre à n'importe quel endroit même aux toilettes... Cela ne ressemblait pas vraiment à la jolie blonde de désobéir... Mais, l'inquiétude l'avait gagnée, elle avait eu vent de certaine rumeur dans sa salle commune comme quoi l'un des Dimitrov s'était fait salement amoché par Kamen... Elle avait alors besoin de savoir, besoin de le voir et même si elle était d'un naturel à ne pas vraiment enfreindre les règles, elle n'en restait pas moins une gryffondor et de plus elle commençait à ne plus supporter de ne plus avoir une seule minute rien que pour elle, de ne plus jamais être seule... Tandis qu'elle marchait sans vraiment savoir où elle allait, car il était là le souci elle n'avait aucune idée de l'endroit où il serait... Elle se remémorait l'une des dernières fois où elle l'avait vue lors de la marche. Elle se rappelait ce moment passer en sa compagnie avant que la magie fasse des siennes, de sa façon ensuite de l'avoir agrippée vers lui afin qu'elle ne soit pas en danger... Les choses s'étaient finalement arrangées d'elles-mêmes au moment où Pandore avait commencé à sentir son esprit chauffer comme si son jumeau était de trop d'un coup... Mais cela n'avait pas duré et les choses étaient redevenues plus ou moins normale. Andreï l'avait ensuite raccompagnée au château mais, chacun avait dû rejoindre sa salle commune même si à ce moment-là elle n'en avait pas eu envie. Depuis cela leur étaient arrivés de se croiser, certains regard pouvait être lourd de sens d'ailleurs mais, depuis la dernière fois à pré-au-lard, ils n'avaient pas vraiment eu l'occasion de se retrouver seuls... Si bien que Pandore se posait des questions, se demandant si elle avait finalement imaginé cette fameuse fois et ce qui s'était passé ou non... Parfois elle se surprenait à rêvasser en cours fort heureusement, son jumeau était toujours là pour la rappeler à l'ordre surtout quand il s'agissait du slave d'ailleurs, ne voyant pas ce qu'il pouvait se passer entre eux d'un bon œil...

Commençant à perdre espoir de pouvoir le retrouver, se disant qu'il était peut-être dans la salle commune des serpentard et qu'elle y serait sans doute mal vue, elle finissait par prendre sur elle et poser la question à un serpentard qu'elle croisait dans un couloir... Apparemment lui aussi avait faussé compagnie aux professeurs... Pandore n'était pas fière d'elle cependant elle ne dirait rien en plus la personne avait su lui dire qu'elle le trouverait sans doute dans les cachots de l'école... Le regard qu'il lui avait lancé ensuite ne lui avait pas tellement plus, comme si elle allait pouvoir y trouver tout et n'importe quoi en bas... Il était vrai que ce n'était pas l'endroit le plus fréquentable et elle le savait, Pandore y mettait rarement les pieds, elle s'y était déjà aventurée lorsqu'elle était plus jeune et avait très vite compris que ce n'était pas pour elle... Pourtant c'était là-bas qu'il semblait être et l'envie, le besoin de le voir ainsi que l'inquiétude qu'elle ressentait était bien plus fort que son aversion pour cet endroit. A présent qu'il était interdit de se promener seul dans le château, l'endroit était encore plus désert qu'avant et un frisson remontait la colonne vertébrale de la jeune femme. Elle passait devant les portes sans rien trouver, les salles étaient toutes aussi vide les unes que les autres au fur et à mesure qu'elle avançait à un tel point qu'elle finissait par se demander si celui qui l'avait dirigé vers cet endroit ne c'était pas fichu d'elle... Devant combien de salle était-elle passée? Elle arrivait bientôt à la fin, baguette à la main éclairée par un lumos car toutes les salles n'étaient pas forcément éclairée et cela lui permettait de jeter un œil à l'intérieur même si elle se demandait bien ce qu'il pourrait faire dans le noir...

Elle avançait dans une nouvelle pièce dans laquelle elle ne pensait encore une fois rien trouver, elle était plongée dans l'obscurité et elle commençait déjà à faire demi-tour lorsqu'elle marchait sur un débris de bois, elle regardait alors par terre tandis que peu à peu elle se rendait compte dans quel chaos se trouvait l'endroit où elle était...Tout avait été cassé, ravagé et tandis que des images hantaient d'un coup son esprit, elle le vit... Dans un coin de la pièce, installé à même le sol, la tête entre les mains. Le premier instinct de Pandore était de courir, elle ne savait pas pourquoi mais, elle se disait qu'elle ne devrait pas être là, qu'elle n'aurait sans doute pas dû voir cela... Mais, c'était trop tard, elle était bel et bien là et tout un flot de question venait alors envahir son esprit... Keith lui était déjà sur ses gardes et elle sentait qu'il aurait préféré qu'elle fasse demi-tour mais, quelque chose la retenait, son inquiétude, le fait que par-dessus tout elle avait besoin de savoir et une part d'elle ne pouvait simplement pas le laisser ainsi... Pandore approchait prudemment tandis qu'elle se demandait s'il était conscient qu'elle se trouvait dans la même pièce que lui...

"Andreï?" Appelait-elle d'une voix calme et douce afin de le faire réagir, étrangement, elle ne l'approchait pas de trop près, quelque chose lui disait de garder ses distances... Elle avait besoin de savoir ce qui se passait, était-ce lui qui avait tout cassé? Pourquoi? Elle avait besoin de le voir, qu'il la regarde et qu'elle lise encore une fois dans son regard qu'elle n'avait rien à craindre... "Est-ce que tu vas bien?" Finissait-elle par demander sans rien ajouter d'autre, bizarrement elle se doutait que la réponse à sa question devait être un non, par contre elle ignorait ce que lui allait réellement lui répondre et aujourd'hui pour le moment le jeu de question/réponse n'était plus à l'ordre du jour...

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~ Andore ~

es mains avaient balayé la table de jeu improvisé, juste après avoir sauvé une bouteille d’alcool. Tu avais entendu houspiller ceux qui étaient dans la salle. Les gallions avaient roulé au sol et leur tintement t’avait semblé assourdissant. Les paroles du Yordanov t’avaient poursuivi alors que tu avais filé dans les couloirs, effrayant ceux que tu croisais alors que le sang coulait lentement le long de ta joue jusque dans ta nuque pour venir s’étouffer sous le col de ta chemise. Vermeille qui se mêlait alors soudainement avec l’encre de tes tatouages, colorant leur allure grisée. Rageux tu portais l’alcool à tes lèvres. Cherchais à t’enliser dans les douceurs vaporeuses du whisky qui caressait ta langue. L’adrénaline avait suinté dans tes veines, excité ton myocarde desséché. Mais qu’est-ce que tu avais retenu de toute cette merde ? Tu donnais un violent coup de pied dans une porte libérant alors l’accès à un vieux cachot abandonné. Un rat nauséabond fila entre tes pieds. Le monde ne tournait plus. Tu le sentais. Cela avait arraché tes entrailles. La Terre avait fait demi-tour et ton équilibre précaire venait de s’écrouler. Tu refermais la porte derrière toi, la claquant de toutes tes forces. Tu avais besoin d’extériorisé toute la haine qui venait de se cumuler. Fils d’un immonde connard. C’est ce que tu étais. Merdeux, tu l’étais aussi. Violeur ? Une décharge fourmilla dans tes bras et tu lançais la bouteille d’alcool contre un mur. Ta magie se barrait de ton corps. D’un coup de pied, tu démolissais une table. Djanova. Putain ! Tu attrapais une chaise en hurlant et la balançait contre un mur. Tu revoyais son visage, ses yeux. Mais tu étais bien trop con. Bien trop dénué de sentiments pour voir ce que tu étais en train de faire. Elle n’avait rien dit. Rien fait. Elle ne t’avait même pas rejeté. Pas même tenté de te repousser. Tu attrapais soudainement tout ce qui te passait sous la main. Tu jetais, cognait. Tu achevais de tes pieds, de tes mains. Sans te soucier de te blesser davantage que tu ne l’étais. De toute façon, ta vieille carcasse était usée. Tu étais sur les rotules. Croulante et vide ; ta carcasse n’était plus qu’une ombre vide. Tu n’avais pas de conscience. Ta folie s’animait par moment, voilant ton regard. Tes esprits alors n’avaient plus de limites, plus de frontière. Tu faisais n’importe quoi avec n’importe qui. Et tu avais été trop con. Trop con pour voir qu’en réalité tu avais violé une fille. Tu poussais un hurlement à t’en briser les cordes vocales. Tout partait en couille. Tout ton monde si bien construit. Tout ce que tu avais façonné de tes mains. Tout, tout t’échappait en cet instant. Kamen avait levé le voile sombre qui troublait toute la vision que tu avais du monde. Il avait dévoilé quelque chose de terrible. Quelque chose dont tu n’avais jamais voulu. La Vérité. Seule qui t’enlace et qui éveille des sentiments terribles que tu ne voulais pas connaitre. Au royaume des aveugles, les borgnes sont les rois.

Combien de temps s’écoula-t-il ? Epuisé, n’ayant plus rien à détruire, plus de voix, tu t’étais laisser tomber au sol. La noirceur des lieux te happant sur un chemin que tu n’avais jamais voulu emprunter. Tes assassines se glissèrent dans ta chevelure, tandis que tu appuyais ton genoux sur tes genoux repliés. Tu te balançais dans un mouvement frénétique, presque apaisant alors que le méandre de tes pensées, lui valsait avec la folie, la culpabilité et la haine.

Lorsque tu entendis la porte s’ouvrir. Tu ne redressais même pas le visage. Celui qui venait de passer cette porte ne savait pas où il mettait les pieds. « Andreï? » Tu levais brusquement le visage. Tes pupilles dilatées cherchèrent son visage. La fixèrent avec une brutalité qu’elle ne te connaissait pas. Elle n’aurait jamais du venir ici. Peu à peu, sa chevelure blonde t’apparait. Les doux traits de son visage. Elle t’avait cherché ? Ton palpitant se serrait de douleur. « T’approche pas. » Viens. Je tombe. J’ai le vertige Tu avais été beaucoup plus sec que tu ne le voulais. Ta voix brisée était rocailleuse alors que tu lui donnais l’ordre de ne pas venir plus près. Tu ne la lâchais pas des yeux repensant aux menaces à peine voilée du Yordanov. Tu ne voulais que jouer au départ. Elle n’était qu’une blonde effarouchée que tu voulais baiser. Pourquoi cet instinct protecteur s’était éveillé en toi vis à vis d’elle ? Vulnérable. A cause d’elle, tu l’avais été. Elle était devenue une faille. Un intermédiaire pour te toucher toi. Tu serrais les poings. Fermais les yeux. Lâchais un profond soupir pour tenter de te calmer. Mais ça ne marchait pas. Tu te relevais tant bien que mal. Ton allure devait être effrayante. Tu passais une main dans tes cheveux. Tu gardais de la distance entre vous et lui tournais finalement le dos. « Qu’est-ce que tu fais là ? » Ta voix était toujours aussi brutale. Elle se faisait mordante. Les réminiscences de vos derniers échanges venaient hanter ton esprit. Doux instant de bonheur qui n’avait pas de place dans ta vie. Tu te tournais soudainement et approchais d’un pas brusque vers elle, t’arrête à quelques centimètres. « Les rumeurs courent déjà ?  » Hargne terrible qui berçait tes mots. « Je ne veux pas de ta pitié Pandore. »

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~ Andore ~

trangement, le ton sur lequel il lui parlait, c'était celui auquel elle s'attendait, pourquoi ? Elle avait pourtant connu qu'une partie charmante de lui... Mais Pandore n'était pas idiote, retrouver quelqu'un dans le noir, dans cette posture alors que la salle dans laquelle ils se trouvaient était un véritable chaos... Il ne lui avait fallu que quelques secondes pour additionner ce qu'elle avait sous les yeux. Alors quand il lui ordonna de ne pas s'approcher, Pandore ne fit pas un pas, prenant son conseil au pied de la lettre elle s'était figée et n'avait pas fait un seul pas même si elle en avait terriblement envie... A vrai dire elle avait compris qu'il ne fallait pas qu'elle fasse un pas de plus avant même qu'il relève la tête... Son regard l'avait alors confortée dans son idée. Il avait besoin d'espace et Pandore respectait sa volonté. Elle restait calme et douce sans s'empêcher de le regarder, cherchant à comprendre l'étendue des dégâts, elle avait vue qu'il y avait du sang elle ne savait juste pas jusqu'où, ni d'où cela venait... Patiente, elle ne le brusquait pas et attendait... Elle sentait l'électricité qu'il dégageait, lorsqu'il se levait Pandore pouvait percevoir la tension qui l'habitait, elle mourrait d'envie de savoir ce qui c'était passé, qu'il lui explique, qui lui confie tous ses tourments... Pourtant elle gardait le silence, se demandant à elle-même comment est-ce qu'elle arrivait à contenir sa curiosité, c'était comme si elle savait que ce n'était pas le moment, alors ce n'était pas grave si elle ne savait pas...

Elle ne parlait toujours pas lorsqu'il lui demandait ce qu'elle faisait là. Prise de court elle cherchait une réponse dans sa tête, pourquoi était-elle venue ? La réponse lui avait semblée si évidente... Quand elle avait su elle ne s'était posée aucune question, il fallait qu'elle le trouve point... Mais pourquoi ? Pourquoi s'était-elle inquiétée à ce point ? Pourquoi avoir eu besoin de partir à sa recherche ? De le voir, d'être certaine qu'il allait bien ? C'était-elle finalement si vite attachée à lui ? Pourtant en dehors de cette fameuse après-midi à Pré-au-Lard il ne s'est jamais rien passé de plus... Alors pourquoi ? Elle n'avait pas eu le temps de prononcer le moindre mot, au moment même où ses lèvres s'étaient entre ouverte, il s'était retrouvé devant elle sans prévenir, en moins d'une seconde il s'était retrouvé si près que Pandore avait eu un léger mouvement de recul, tout petit, un sursaut qui l'avait fait se décaler d'un pas. Toujours sans prononcer le moindre mot, elle laissait exprimer son regard dans lequel il n'y avait aucune pitié, seulement de l'inquiétude, de l'incompréhension, et de la tendresse. Toujours sa baguette à la main pour les éclairer tous les deux, elle allait fouiller au fond du sien à lui. Elle prenait son temps, comme si elle tentait de l'amadouer, de l'apprivoiser, d'une étrange façon elle voulait qu'il comprenne qu'il n'avait rien à craindre, elle cherchait à le rassurer alors que c'était pourtant lui qui était en posture agressive. Puis finalement, doucement, murmurant presque en contraste avec sa voix à lui qui avait été cassante...

"Ce n'est pas ce que je suis venue t'apporter." Répondait-elle simplement, tentant de le tempérer. Ce n'était pas la pitié qui l'avait poussée jusqu'ici puisqu'elle ne savait même pas dans quel état elle allait le retrouver, elle pensait même s'inquiéter pour rien... Son regard toujours plongé dans le sien, elle ne cillait pas, l'une des dernières fois où ils s'étaient vue, Andreï lui avait demandé si elle avait peur, la réponse avait été non et cela était encore vrai aujourd'hui. Non, elle n'avait pas peur. Elle faisait même un pas vers lui, ce fameux pas qu'elle avait fait sans le vouloir en reculant lorsqu'il s'était approcher quelques minutes avant. "J'ai entendu dire que vous vous étiez battu." expliquait-elle lentement marquant une pause entre ses phrases. "J'étais inquiète... " Ces deux mots étaient sortis rapidement de sa bouche, dans un murmure encore plus bas que le reste, elle s'était ensuite mordillée la lèvre inférieure légèrement gênée de lui avouer ses réelles motivations... "Je t'ai cherché..." Ajoutait-elle en hésitant... En ce moment elle aurait aimé trouver du réconfort dans son regard mais, elle savait que ce n'était pas ce qu'elle allait trouver pour le moment. Elle s'arrêtait là dans ses demies révélations, jugeant non utile de lui dire toutes les pièces du château qu'elle avait faite avant d'enfin le trouver ici... Pourtant à aucun moment elle n'eut envie d'abandonner. Elle était certaine que sa prochaine étape aurait été le dortoir des serpentard même si elle ne savait pas encore comment elle y serait rentrée...

"Tu es blessé ?" Demandait-elle tandis qu'elle pouvait mieux le voir à présent. Du sang semblait couler de son visage mais, aussi de ses mains... Il y en avait aussi sur ses vêtements, Pandore n'était pas sûr que tout était à lui et ne pouvait pas en être certaine... Elle levait l'une de ses mains vers lui, cette dernière tremblait un peu mais pas de peur, du moins pas celle qu'il pourrait lui faire ressentir, c'était plutôt la peur de lui faire mal... Ses doigts venaient doucement frôler la blessure qu'il semblait avoir sur sa pommette sans se poser dessus. "Laisse-moi rester... Laisse-moi t'aider..." Demandait-elle ou plutôt, suppliait-elle à mi-voix...

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~ Andore ~

on regard trainait sur la silhouette de Pandore cherchant une raison à sa présence dans la caverne de ton carnage. Tes iris froides n’exprimaient que la colère, la rage. La folie dansait en nuance au fond de tes prunelles. Tout, tu avais absolument tout détruit dans cette pièce. Ravageant les tables, les chaises. Vaste terrain de jeu que tu avais détruit de tes assassines pour exhorter la haine qui coulait dans tes veines depuis que Kamen t’avait balancé au visage l’immonde vérité. Immondice putride. Ta carcasse usée et fatiguée ne savait plus quoi penser de ta propre personne. Malsain et violent tu n’étais pas un modèle de vertu. Te complaisant dans la débauche et le vice. De là à violer ? La gente féminine se réduisait depuis toujours à une paire de cuisses écartée, une poitrine et une bouche. A peine digne de parler. A peine respectable. Peu savait attirer ton attention. Toutes tournaient le visage dans ton sillon. Alors pourquoi te donner la peine d’en violenter une ? La vérité. Tu la prenais en pleine gueule parce que tu n’avais jamais voulu reconnaitre tes actes. Car tu avais été bien trop cette fois. Bien plus loin que tes petits jeux avec Ielena. Qu’en penserait Pandore avait lancé Kamen…

Alors tu te dévoilais sous un autre angle. Sans nuance. Sans apparence. Andreï au naturel. Celui qui ne tempère pas ses propos. Qui ne retient pas ses gestes. Celui qui s’embrase comme une allumette prêt à tout bruler sur son passage. Quitte à laisser des plaies. Des cicatrices. Marquant la chair jusque dans l’âme. Que faisait-elle ici ? La question tournait en rond dans ton esprit. Sans qu’elle ne puisse te répondre, tu te dressais devant elle. Accusateur. Fossoyeur de tes idées sombres. Tu la dardais de ton regard. Aucune tendresse. Désespoir enlisée dans la folie de ton esprit perturbé. Ce soir tu vacillais. Et Pandore risquait de se frotter à un Andreï qu’elle ne connaissait pas. La face la plus sombre de toute ta personne. Celle qui s’ouvre peu de fois. Celle qui souffre et veut tout détruire avec elle. Enliser tout ceux qui posent un pied sur sa route. Pandore s’est hissée dans un engrenage terrible et à présent que l’écrin de tes bras s’enserrait autour de son aura, tu ne voulais plus la voir partir. Non. Tu la voulais. Qu’elle t’appartienne. Comme Ielena était à toi. Pandore devait elle aussi le devenir. Et alors que tu l’accusais de t’offrir sa pitié, elle répondit que non. Sa voix douce avait filé à travers tes barrières. Alors tu la vrillais du regard, attendant qu’elle dise ce qu’elle faisait là. Comme si tu ne pouvais pas t’imaginer qu’une autre personne que Lou puisse s’inquiéter pour toi permis les créatures féminines de ce château en ruines.

Tu ne bougeais d’un centimètre alors qu’elle s’approchait de toi. Ta respiration était hachée. Ton apparence devait être terrifiante. Elle avouait avoir entendu des rumeurs sur votre bagarre. Déjà le bruit que toi et Kamen aviez réglé vos comptes.  »J'étais inquiète... " Ton regard si froid sembla ciller l’espace d’une seconde devant cette révélation. Le silence avait emparé ton être et tu la laissais parler sans l’interrompre. Lorsqu’elle te demanda si tu étais blessé, tu levais le menton presque hautain, sourire en coin des lèvres. La pommette explosé devait être une bonne réponse à cette question. Silencieux, tu regardas cette main se lever, tremblante devant ton visage. Un geste d’affection. "Laisse-moi rester... Laisse-moi t’aider..."

D’un geste sec, tu te saisissais de son poignet. L’attirant un peu à toi, la forçant à te faire face. Tes iris embrasées la fixaient avec incompréhension derrière leur voile glacial. Tu la dévisageais de longues secondes en silence. Ta poigne devait peut-être même lui faire mal. Tu relâchais la pression que tu y exerçais. « Je ne mérite pas que tu m’aides Pandore. » Ta main glissa en douceur le long de son bras. Tendre caresse dans ce décor ravagé. Geste doux d’un être dévasté. Tu t’approchais alors. Ton assassine se glissa du bout des doigts sur sa tempe, frôlant délicatement sa chevelure dorée. Descendant sa route le long de sa mâchoire, de sa nuque. Combien de fois avais-tu eu ce geste avec Ielena. Combien de fois ta main s’était resserrée tel un étau de fer pour la faire souffrir. Ton regard s’attarda sur la veine principale qui sillonnait son cou. Tu t’approchas si bien d’elle que tu humais un instant son odeur gourmande. « Tu aurais dû répondre que je te faisais peur. » murmure au creux de son oreille alors que tu faisais référence alors à ce rendez-vous improvisé à Pré-au-Lard. Tu ne bougeais plus. Ne parlais plus. Tu restais contre elle, sans rien faire. Ta main toujours sur son cou gracile. Comme si tu résistais à ta folie de faire une bêtise. Tu t’éloignais brusquement un sursaut de colère s’immiscent en toi. Et alors que tu t’éloignais du donnait un violent coup de pied dans un résidu de chaise alors que ton fendait les airs pour s’abattre contre la porte en bois qui refermait le cachot. « Je suis un nuisible Pandore. Je suis toxique. Je détruis tout ce que je touche. » Tu te détournais pour observer la moindre de ses réactions. « Je t’ai à peine frôler. Tu peux encore t’échapper. » Une mise en garde ? Un conseil ? Tu ne savais même plus réellement. C’était sa seule chance. La seule pour te fuir et te survivre. Si elle décidait de rester, il serait trop tard pour revenir en arrière.

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~ Andore ~

andore devait bien l'avouée, elle n'avait aucune idée dans quoi elle venait de mettre les pieds... Elle n'avait connu jusqu'ici qu'un Andreï gentil, attentionné et bien plus intéressant qu'elle ne l'aurait cru et pourtant ? Pourtant elle avait toujours eu ce sentiment que ce n'était tout... Que la personnalité d'Andreï était bien plus complexe que ce qu'il avait bien voulu lui montrer jusqu'ici... Elle demeurait silencieuse mais ne perdait pas une seule miette de ce qui se déroulait devant ses yeux, malgré le fait qu'elle le découvrait sous un autre jour qui aurait sans doute dû la faire fuir... Tout ce que Pandore voyait, tout ce qu'elle ressentait c'était cette détresse dans laquelle il semblait être... Il avait ce regard dur, dénué de toute émotion autre que la colère, elle avait remarqué sa respiration saccadée, elle lui découvrait une folie qui semblait l'envelopper, l'attirer dans les ténèbres et dont elle avait envie de l'extraire... Quelque part en elle, elle ne supportait pas de le voir aussi mal, elle avait envie de l'aider, elle avait envie de panser ses blessures, elle avait envie d'être celle qui le ramènerait vers la lumière dont il semblait s'être éloigné... Pandore ne pouvait pas s'empêcher de se demander ce qui avait pu lui arriver et pas seulement avec kamen, la jeune anglaise se doutait bien que ce n'était pas une petite bagarre et ce pour n'importe quelle raison qui pouvait engendrer ce genre de comportement... Il y avait quelque chose de plus profond, bien plus profond et même si cela risquerait de l'entrainer dans les ténèbres avec lui, elle ne pouvait pas partir...

Leurs échanges de regard dans le silence étaient pour elle bien plus éloquent que la colère dans ses paroles, elle n'avait pas bronché lorsqu'il s'était saisi de son bras, oui il lui avait fait mal cependant il semblait s'en être lui-même rendu compte puisqu'il l'avait lâché au même moment où cela allait être dur de feindre qu'elle ne sentait rien. Les paroles qui sortaient ensuite de sa bouche la révoltait et pourtant, pourtant elle n'était pas capable de lui répondre, elle sentait ses doigts sur sa peau, son contact était toujours aussi électrique et Pandore en oubliait le reste... Son attention était focalisée sur sa main qui remontait, qui se rapprochait de son visage, elle se demandait comment il pouvait être si doux en ce moment alors qu'il était ravagé de l'intérieur... Il se retrouvait alors si près et Pandore ne bougeait toujours pas... Téméraire ? Courageuse ? Idiote ? Peut-être un peu de tout cela à la fois... Qu'attendait-il d’elle ? Son murmure sonnait faux, pourquoi aurait-il envie qu'elle est peur de lui ? Etait-ce cela qui lui plaisait ? Tout dérapait si vite que Pandore ne savait même plus à quel jeu jouait Andreï, laissant certains doutes qu'elle avait eu au début refaire surface... Et alors qu'elle allait prendre la parole, un nouveau sursaut s'emparait d'elle au moment ou un bout de bois qui devait appartenir à une chaise allait s'échouer violemment dans un coin de la pièce...

Elle se retournait vivement en le suivant du regard et reculait légèrement lorsque son poing s'était abattis sur la porte les enfermant tous les deux dans la pièce qui serait dans le noir complet si Pandore ne tenait toujours pas fermement sa baguette. Peut-être aurait-elle sans doute dû partir avant, une part d'elle cependant ne cessait pas de croire qu'elle ne risquait rien, elle tentait d'ignorer son frère qui lui avait peur ! Peur qu'il lui arrive quelque chose, peur qu'on puisse s'en prendre à sa jumelle sans qu'il puisse faire quoique ce soit, Pandore tentait alors de rester hermétique aux émotions de son jumeau pour ne pas se laisser envahir par ses émotions qui ne lui appartenait pas... Elle restait attentive aux paroles du slave, à ses menaces, ou mise en garde elle ne savait pas trop... S’échapper ? Il parlait d'elle comme si elle était une simple souris devant un chat... Comme si elle était fragile et qu'il pouvait lui faire du mal, comme si le fait de rester la placerait sous son emprise, comme si elle n'avait pas le choix et que c'était lui qui décidait... Pandore ne disait toujours rien, ses sourcils se fronçaient simplement tandis qu'elle tentait de tout mettre bout à bout... Peu sure d'elle, elle n'était pourtant pas prête de s'effacer, le jaugeant un instant du regard, elle s'approchait tout de même de lui avant de s'arrêter quelques mètres devant lui. La jeune femme plantait alors son regard marine dans celui du slave, son regard n'avait rien de fuyant comme il l'avait pu l'être les premières fois où elle s'était retrouvée en sa compagnie. Il était déterminé, franc, direct... Elle avait beau dégager de la douceur, elle était loin de manquer de caractère lorsqu'il le fallait. Ses yeux ne cessaient de le scruter, cherchant, fouillant la moindre faille, des réponses à ses questions silencieuses, lorsque finalement elle se lançait enfin...

"Je ne sais pas ce qui a pu t'arriver... Ce que tu as vécu ou ce que tu as fait Andreï, mais c'est encore moi qui décide qui mérite mon aide ou non." Disait-elle sans le lâcher du regard. Elle ne cherchait pas à le toucher, ni à approcher d'avantage lui laissant son espace vital. "Que j'ai peur de toi ? C'est ce que tu souhaiterais ? Pourquoi ?" Demandait-elle sans comprendre... "C'est quelque chose qui te plait ? Tu aimes être crains ? Ne te sens-tu pas seul au final ?" Demandait-elle tandis que ses paroles allaient bien plus vite que ses pensées... Se demandant si elle aurait sans doute dû arrêter ses paroles avant mais... Elle avait choisi d'être sincère au moment où elle lui avait avoué ne pas avoir peur, cela l'avait légèrement vexé le fait qu'il aurait voulu qu'elle lui mente et surtout elle ne comprenait pas où il voulait en venir... Cherchait-il réellement à la repousser ? Pourquoi ? Si son plaisir était de la voir souffrir pourquoi s'arrêter maintenant ? Il y avait trop d'ombre au tableau pour la petite gryffondor, trop d'interrogation pour qu'elle comprenne...

"Que veux-tu vraiment Andreï ? Tu veux réellement que je m'en aille ?" Demandait-elle de nouveau sans aucune colère dans ses paroles, il n'y avait qu'une volonté de vouloir le comprendre... Et sa voix contrairement à la sienne cherchait à le caresser de sa douceur. "Sois honnête, ne te cache pas derrière des menaces, ne cherche pas à me faire fuir, si tu veux que je passe cette porte dis-le simplement..." Ne le dis pas... Suppliait-elle par la pensée car elle n'avait aucune envie de s'en aller, cependant elle savait qu'elle respecterait sa décision, ce n'était pas elle qui avait décider de vouloir le connaître, c'était lui qui était venu la chercher dans cette bibliothèque... A présent, si finalement il ne voulait plus la connaître, il allait devoir le dire, les mots allaient devoir franchir la barrières de ses lèvres car Pandore n'était pas décidée à lui faciliter la tâche... Détournant soudainement son regard, elle tombait sur la fameuse chaise qui se trouvait en lambeau, s'écartant du Dimitrov, elle allait vers cette dernière et formulait alors un Reparo La baguette s'éteignait alors les plongeant dans le noir tandis que les pièces de la chaise se rassemblaient pour la reconstruire comme si elle n'avait jamais été cassée... Pandore rallumait ensuite sa baguette se tournant vers le garçon qui obnubilait de plus en plus ses pensées...

"Les choses brisées peuvent parfois être réparées..." Lâchait-elle dans un murmure tout en s'écartant de la chaise qui était désormais en parfait état. Elle se rapprochait finalement d'Andreï de nouveau mais, faisait plus de pas qu'elle n'en avait fait tout à l'heure, s'arrêtant à quelques millimètre, il la surplombait de toute sa hauteur et elle levait la tête pour le regarder, elle se montrait vulnérable en ce moment et elle se rendait compte au fur et à mesure que la confiance qu'elle ne pensait pas lui avoir accordée c'était installée d'elle-même et qu'elle était toujours là, même maintenant qu'elle découvrait une nouvelle facette de lui... "Je ne veux pas fuir Andreï... A toi de faire en sorte de ne pas me détruire..." Lâchait-elle dans un souffle, son regard plongé dans le sien, était-elle idiote de lui faire confiance ? Aurait-elle du partir au moment où il lui avait dit ? Seulement l'avenir le lui dirait... Elle voulait trouver la brèche, qu'il l'a laisse l'atteindre, seulement elle ne savait pas si elle allait y parvenir...

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~ Andore ~

u lui avais ouvert la porte de sortie. Il y avait encore une brèche, un mince sillon pour qu’elle puisse encore t’éviter. Eviter la collision avec ton monde. Tu lui avais laissé le choix. Ce petit être délicat qui te faisait front. Ta main avait couru en douceur sur sa peau. Eveillant en toi un sentiment étrange que tu ne voulais pas éprouver. Lorsque tu t’étais attaquée à elle, tu avais juste voulu briser le petit oisillon. Sa candeur et douceur étaient des armes qui avaient attiré ton regard. Tes envies décadentes. Tu avais voulu éteindre cette lumière. Cette lueur d’espoir. Un jeu, ni plus, ni moins. Mais tu t’étais pris au piège tout seul. Attiré par la lumière, par cette aura délectable qui se dégageait. Si différente de tes fréquentations habituelles. Plus qu’une fille prompte à réchauffer tes draps aux creux de tes bras. Tu t’étais pris au piège ce jour à Pré-au-Lard. Son sourire. Son éclat de rire. Cette danse improvisée dans la rue. Elle avait frôlé ton myocarde desséché et depuis il s’était remis à battre sur un tempo anormal. Presque douloureux.

Non, tu ne voulais pas la briser elle aussi et pourtant, elle avait décidé de rester dans cette pièce. Avec toi. Toi, ta folie, ta violence et tes démons. Que dirait-elle si elle savait ? Ton poing s’était encore abattu sur le portant de bois de la porte. Tu l’avais sommé de fuir ou d’assumer de rester sur ton chemin. Ton regard avait coulé sur elle, le brasier l’animant sondant chacune de ses paroles, chacun de ses gestes. Avec une attention méticuleuse. Calculée, disciplinée. Tes paroles l’avaient heurtées, tu le voyais à l’expression de son visage. Sa mine soucieuse sous le pli de ses fins sourcils. Tu cherchais l’hésitation. Tu aurais voulu lui jeter à la figure son doute. L’envoyer voler dans ses derniers retranchements. Lui porter un jugement accusateur.

Mais ses iris claires s’étaient plantées dans les tiennes avec détermination. Sa voix fendit le silence, ses mots percutèrent ton ego. "C'est quelque chose qui te plait ? Tu aimes être crains ? Ne te sens-tu pas seul au final ? » Ta tête se mut un instant de droite à gauche. Ce n’était pas ce que tu avais voulu dire en cet instant même si dans le fond tu avais toujours aimé être craint. Mais là, tu voulais qu’elle ait peur de toi pour qu’elle s’en aille. Qu’elle fuit le danger que tu étais. Tu étais un lent poison qui glissait dans les veines de ses proies. Tu te complaisais à les voir suffoquer dans l’agonie. Quant à Pandore… Tu avais posé tes ailes faucheuses autour d’elle depuis plusieurs semaines. Tu l’enlisais petit à petit dans ton sillon. Et ce soir, elles venaient de se refermer sur elle. En restant dans cette pièce, elle avait signé un pacte invisible avec le diable. Et le diable, c’était toi.

Puis elle te demandait si tu voulais vraiment qu’elle s’en aille. Aurais-tu été capable de lui répondre la vérité ? Le oui aurait-il franchit la barrière de tes lippes sans ciller ? Un mince sourire étira tes lèvres. Tu devais ressembler à un fou. Tu étais un fou. Tu fis un pas vers elle. Mince. Alors qu’elle avait éloigné son regard pour observer la chaise que tu avais brisé quelques minutes plus tôt. L’obscurité vous enlaçait alors qu’elle murmurait un reparo. Tu t’étais approché de sa silhouette alors qu’elle rallumait son lumos. Pandore t’avait elle aussi rejoint. "Je ne veux pas fuir Andreï... A toi de faire en sorte de ne pas me détruire…" Ta main glissa à travers sa chevelure de façon possessive et tu l’attirais à toi. Contre ton torse, enroulant ton autre bras autour de sa fine taille. Tu t’accrochais à elle comme une bouée de sauvetage. Ta canne dans cette obscurité.  « Il est trop tard pour que tu fuis Pandore. » Non, tu ne voulais plus qu’elle n’aille nul part si ce n’est dans cette pièce. Y rester à jamais. « J’ai trop de brèches. Beaucoup de cicatrices. Tellement plus compliqué qu’un reparo… » Ton assassine logée au creux de son cou exerça une lente caresse sur sa nuque. « Je voulais que tu aies peur pour que tu me fuis. Pour t’éviter des souffrances. » Tu resserrais doucement ton étreinte autour d’elle, t’immergent dans son odeur, dans sa chaleur. Oui tu ressentais des choses inconnues quand elle était dans les parages mais comment mettre des mots dessus ? « Eteins ta baguette. » Murmurais-tu au creux de son oreille redressant alors le visage pour plonger ton regard dans le sien. Lorsqu’elle obtempéra, ta main glissa de sa nuque à sa mâchoire relevant doucement son visage vers le tien. L’obscurité ambiante vous obligeait à faire jouer tout vos sens. Vos souffles brisaient le silence des lieux. Sa chair sous tes doigts était une délicate caresse. Et milieu de ce chaos tes lèvres vinrent percuter les siennes. Ce baiser que tu lui devais depuis Pré-au-Lard. Ce baiser convoité alors que tes lèvres charnues rencontraient les siennes, ta langue cherchant à s’immiscer lentement sans la brusquer. Oui ce baiser tu le voulais. Il le fallait. Maintenant. Avant de tout lui dire. Car ensuite il serait trop tard.

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~ Andore ~

orsque la main d'Andreï se posa sur ses cheveux et l'attirait à lui, Pandore se sentait soulagée, elle se laissait entrainer contre lui, elle se fichait du sang qu'il pouvait avoir sur ses vêtements, en ce moment le sentir contre elle, le sentir la serrer dans ses bras comme si elle était son seul point d'ancrage lui faisait du bien, au final c'était comme si elle en avait autant eu besoin que lui... Comme si le souvenir de cette fois à Pré-au-lard commençait à s'effilocher et qu'elle avait besoin de savoir qu'elle ne l'avait tout simplement pas imaginé. Elle avait cette sensation d'avoir réussi, d'avoir ouvert une porte qui le menait jusqu'à lui, qu'il avait accepté de créer une brèche ou elle pourrait se hisser jusqu'à lui et le ramener vers la sortie... Ses mains se posaient à plat contre son torse tandis qu'elle relevait la tête à la recherche de son regard dans la pénombre... Trop tard pour fuir ? Qu'entendait-il par-là ? Ne venait-elle pas de lui dire qu'elle n'en avait pas envie ? Ne venait-il pas de lui donner raison en la prenant dans ses bras ?

Il n'avait aucune envie qu'elle s'en aille et Pandore avait aucune envie d'être ailleurs... Elle se sentait bien plus en vie dans ses bras depuis la mort de son jumeau que partout ailleurs... Les battements de son cœur commençaient à s'accélérer, elle était bien consciente qu'on ne réparait pas les gens comme les objets mais, cela lui faisait mal de l'entendre parler ainsi, Pandore voulait tellement être le remède à ses blessures... La main du slave sur la nuque de la jeune fille lui procurait de petites décharges, cela avait toujours été plutôt électrique chaque fois qu'il avait été dans les parages et à présent leur proximité n'arrangeait rien, bien au contraire... Pandore aurait aimé répondre, elle aurait aimé comprendre, pourquoi devrait-elle forcément souffrir ? Que voulait-il dire ? Mais elle n'avait pas eu le temps de dire quoique ce soit. Quand il lui demanda d'éteindre sa baguette, elle avait déjà compris... La question d'être prête ou non ne se posait plus, elle avait décidé de rester, elle voulait être là, même si elle ne comprenait pas encore tout à fait pourquoi lui voulait d'elle... Pourquoi il l'avait choisi elle et pas une autre... Elle murmura alors un nox les plongeant tous les deux dans l'obscurité...

La nuit les enveloppait et Pandore perdait tous ses repères, s'accrochant un peu plus au slave qui la tenait dans ses bras, elle sentait ses doigts glisser sur sa peau tandis que son cœur tambourinait à la chamade contre sa poitrine, sa respiration se faisait haletante tandis que tous ses sens étaient décuplées... Dire que l'atmosphère dans la pièce était électrique serait un euphémisme. L'obscurité rendait le tout beaucoup plus intense que ça ne l'était déjà, cela la rendait encore plus consciente de chaque geste du slave sur sa peau, de son souffle qui s'approchait de plus en plus et lorsqu'enfin ses lèvres se posèrent sur les siennes elle eut l'impression qu'elle allait s'embraser dans la seconde qui suivait... Ses bras s'accrochèrent au vert et argent tandis qu'elle lui rendait son baiser. Elle découvrait alors la douceur de ses lèvres qui contrastait avec sa colère et la dureté de ses mots quelques instants auparavant, elle découvrait le goût de l'interdit, la sensation de sa langue s'enroulant autour de la sienne et elle crut que plus jamais elle ne pourrait s'arrêter... L'une de ses mains trouvait le chemin jusque dans sa nuque ne pouvant s'empêcher de passer sa main dans ses cheveux tandis que l'autre ne le lâchait pas de peur que ses jambes ne flanchent sous toute l'émotion qu'elle ressentait en cet instant... Les battements de son propre cœur en devenaient assourdissant, elle dû s'arracher à ses lèvres qui semblait faites pour les siennes lorsque l'oxygène commençait à lui manquer dans ses poumons, à bout de souffle, elle espérait qu'une seule chose, qu'il ne la lâche plus jamais... Posant son front contre le sien, elle se demandait s'il ne s'était pas penché pour que ce réalisable se souvenant un moment qu'elle était bien plus petite que lui...

Les secondes défilaient et elle était incapable de parler, elle ne voulait pas briser cette bulle dans laquelle ils se trouvaient. Cependant ils avaient beau être dans le noir, elle ne put s'empêcher de sourire et elle savait qu'il le ressentirait, parce que c'était lui qui la faisait sourire ainsi, il avait réussi ce qui lui pensait impossible à réaliser, elle n'avait pas souri ainsi depuis la perte de son jumeau et elle ne pensait vraiment qu'un jour cela puisse lui arriver de nouveau. Décidant de restée silencieuse, elle profitait d'être dans le noir pour le découvrir d'une autre façon, comme si ses yeux étaient fermés, elle se servait de ses mains pour le toucher d'avantage, remontant ses bras, sentant certains reliefs de ces tatouages sur sa peau qui n'étaient pas recouvertes par ses vêtements, se demandant à quoi ils pouvaient bien ressembler, elles ne les avaient pas tous vue à chaque fois, ni retenu... L'une de ses mains arrivaient alors dans son cou, remontant le long de son échine, elle passait enfin ses mains sur les traits de son visage, elle les connaissait déjà visuellement par cœur mais, elle voulait l'inscrire autrement, elle voulait que ses mains apprennent à le connaitre... Faisant le tour de ses yeux, descendant sur son nez, arrivant sur ses lèvres qu'elle venait d'embrasser quelques instants plutôt... Elle enlevait finalement sa main et se hissait sur la pointe des pieds déposant de nouveau ses lèvres contre les siennes, ce baiser était doux, chaste plus timide que le premier et surtout n'avait pas pour but de durer puisqu'elle embrassait ensuite la commissure de ses lèvres, traçant un chemin au hasard, posant ses lèvres douce sur sa mâchoire, remontant sur sa joue et terminait alors tendrement sur sa pommette, celle qui était blessée, Pandore voulait panser, ses plaies et était bien décidée à le faire dès à présent s'il la laissait faire...

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~ Andore ~

lle était là au creux de creux, milieu de ce chaos qui tu avais créé, perpétré depuis des années. Elle était restée. Elle avait décidé de te suivre sur ce chemin hasardeux, glissant dès lors sur une pente dangereuse où les pièges seraient nombreux. Le pire dans tout cela, c’était ce besoin de l’avoir près de toi. Ce plaisir inexpliqué, presque vital que tu ressentais à désirer sa présence. Lorsque tes assassines l’avaient saisi, jamais tu n’aurais eu envie de la libérer. Tu la voulais juste pour toi. Egoïstement. Tu voulais l’ajouter à cette collection de personne que tu gardais dans ton sillon. De celles qui connaissaient les facettes terrible de ta personnalité qui pourtant restaient. Sans juger. Sans fuir. Sans donner de leçon de morale.

Tes mains l’avaient agrippé, furieusement possessive. Elle n’avait eu aucun geste de recul. Et lorsque tu avais sondé son regard, jamais elle n’avait montré une once d’hésitation. Cruel, tu lui serais tombé dessus. Mais cet éclat de détermination dans ses prunelles claires t’avait fait flancher. Tu la gardais alors précieusement contre toi. Comme une chose délicate que tu cherchais à protéger pour ton propre plaisir. Puis quand tu lui demandas d’éteindre le rayon lumineux de sa baguette, tu n’avais qu’une idée envie résidant dans ton esprit, dans toute ta carcasse. La sentir entre tes doigts mais surtout enfin posséder ses lippes tendres qui te faisaient envie depuis si longtemps. Le désir insatisfait depuis plusieurs semaines, le besoin comblé de l’impatience éveilla tous tes sens. C’était différent. C’était meilleur. Tu ressentais une onde de choc traverser ton échine. Ton myocarde desséché semblait alors reprendre vie. Lentement puis plus furieusement alors qu’elle répondait à ton baiser. Ses bras s’enroulaient alors autour de toi resserrant votre étreinte. Tu perdais pied. Car jamais tu n’avais ressenti un baiser comme ça. Prélude d’envies sexuelles, tu n’embrassais jamais une fille ou un homme sans arrière pensée. Ce serait mentir si tu ne disais pas que la chaleur ne t’embrasait pas de te donnant envie de glisser tes mains partout sur elle alors que vos langues s’emmêlaient avec une passion dévorante.

Un grognement frustré s’échappa de ta bouche alors qu’elle mettait un terme à votre baiser à bout de souffle. Dans cette obscurité, tu sentis son sourire étirer ses lippes. Puis timides, ses mains glissèrent sur ta peau, tes bras, tes traits du visage. Comme si elle cherchait à les apprendre par coeur. Lentes caresses envoutant. Douceur décadente. Tu fermais les yeux malgré la pénombre sans interrompre ses gestes, profitant de sa délicatesse. Affection qui ne t’était que rarement offerte alors que tu la refusais te cachant derrière une palissade de protection sévère. Doucement ses lippes rencontrèrent à nouveau les tiennes. Avec la même légèreté, tu répondais à son appel. Et pourtant, la gardant sous l’emprise de tes bras, tu l’éloignais légèrement. Malgré la pénombre, tu glissais ton regard dans le sien. « Je ne suis pas fait pour toi Pandore. » Ta main glissa en douceur le long de sa joue, siégeant au creux de sa nuque. « Tu ne recherches pas un type comme moi. » Tu cherchais tes mots car ta voix venait de briser le silence et par la même occasion cette boule idyllique qui vous entourait. Elle avait éclaté au moment même où tu l’avais faite légèrement reculer. A l’instant même où tes pensées ténébreuses jaillissaient à nouveau. « Je suis pas quelqu’un de bien. Les filles comme toi veulent une vie de couple, de la stabilité. De la normalité. » Pourtant alors que tu parlais, tes mains restaient sur elle créant le paradoxe de tes mots. Cela aurait été tellement plus simple qu’elle ouvre les yeux. Qu’elle réalise elle même le danger que tu étais.Tu penchais la tête en arrière, fermant les yeux inspirant profondément. Puis tu la lâchais. Reculais de quelques pas. Il fallait que tu gères ce flot d’émotion qui s’éveillaient en toi. Mais comment y parvenir alors que la raison n’avait jamais été ton fort ? Qu’elle n’avait jamais guidé tes gestes, encore moins tes envies. Tu prenais. Tu ne demandais pas. Tu t’imposais. Tu ne te souciais pas. Comme avec Antonina. Tu redressais ton visage, puis observais la fine silhouette de Pandore. Avec une douceur que peu de personne ne te connaissait. « Je sais pas faire. » lâchais-tu. Tu n’avais jamais été en couple. Tu ne donnais que rarement ton affection. « Je te mérite pas. Je suis vraiment le pire des salauds qui   t’est donné de voir ma belle… » Lourd bagage du passé. Comment lui faire porter ce poids ? « Je me fais pas confiance moi même Pandore. » Tu reculais prenant appuis de ton dos contre un des murs de la pièce. Cherchant un instant le fil de tes pensées. Tu avais envie de lui dire. De tout avouer. Voir l’horreur dans son regard. Espérer avoir raison. La faire fuir de ces cachots putrides. « La vérité est cruelle. Hideuse. Je ne t’ai montré de moi que ce que je voulais parce que je te désirais. » Tu arrêtas alors tes monologues. Baissant tes yeux vers elle. Attendant son jugement. Tu amorçais une bombe. Celle de l’honnêteté qui blesse, qui fait souffrir. Le chemin serait long. Sinueux. Trouble.

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~ Andore ~

andore ne comprenait pas comment on pouvait se sentir si proche d'une personne, quasiment en symbiose pendant un instant,  et se retrouver aussi éloigné l'instant d'après, cela avait été si vite que ça lui avait donné le vertige... Comment elle pouvait entendre ses mots et sentir son corps lui hurler le contraire... Où étaient ses bras ? Pourquoi avait-elle si froid à présent ? Pourquoi l'avait-il lâchée dans le noir qui les entouraient ? La voix du slave retentissait alors dans l'ombre et Pandore se demandait pourquoi il leur faisait cela, pourquoi maintenant ? Pourquoi après... Ne pouvait-il pas seulement profiter de ce qu'ils avaient quelques secondes auparavant ? Ses yeux s'étaient habituée à la nuit et elle pouvait deviner les contours de sa silhouette. Pourquoi n'était-il pas fait pour elle ? Pourquoi venir la chercher dans cette bibliothèque où elle n'avait jamais rien demandé alors ? Pourquoi s'être donné autant de mal à attirer son attention pour la jeter à présent ? Que savait-il vraiment de ce qu'elle voulait ? Pandore fronçait les sourcils, elle-même ignorait ce dont elle avait besoin, ce n'était pas des questions auxquelles elle avait pensée... Elle avait perdu son frère deux ans auparavant et avant qu'Andreï force le passage dans sa vie, personne d'autre n'avait compté, personne d'autre n'avait retenu son attention, personne d'autre n'avait réussi à la faire sourire comme elle venait de le faire, personne d'autre n'avait réussi à la réveillé, à la sortir de ce sommeil dans lequel elle était plongée depuis qu'elle l'avait perdu, c'était comme si elle l'avait attendu pendant tout ce temps...

Le regard de Pandore se fit bienveillant même s'il ne pouvait pas vraiment le voir quand il lui avoua ne pas savoir faire, était-ce cela qui lui faisait peur ? Que devrait-elle dire alors ? Elle qui n'avait jamais connu le plaisir de la chair avec qui que ce soit ? Alors que lui on lui connaissait bon nombre de conquête... Qui des deux devraient avoir le plus peur et s'il se lassait ? Et si elle n'était pas assez bien et si... Entendant la suite de ses paroles elle ne put se retenir de fermer les yeux... Pensait-il qu'elle avait réellement gobé son histoire du parfait gentleman ? La croyait-elle si naïve ? Pensait-il qu'elle n'avait pas été honnête lorsqu'elle avait accepté de lui donner une chance ? Qu'elle ne se doutait pas un tout petit peu du personnage qu'elle avait devant elle et cela sans même se fier au bruit de couloir ? Andreï avait ce regard qui en disait long et Pandore avait appris à lire entre les lignes même si bien entendu elle ignorait évidemment de quoi il pouvait en retourner mais, elle était réellement prête à vouloir le connaître... Puis finalement ses paroles s'arrêtèrent, Pandore supposait alors que c'était à elle de répondre, de réagir, qu'attendait-il d'elle ? Le gryffonne se sentait perdu, s'il y avait bien l'un des deux qui ne savait pas y faire, elle ne mettait pas sa main à couper qu'il s'agisse vraiment de lui... Avançant dans la pièce, elle se plaçait de façon à être en face, restant tout de même à quelques pas, elle manqua tout de même de perdre l'équilibre en butant contre quelque chose au sol qui avait été brisé, comme tout le reste en dehors de la chaise qu'elle avait réparé quelques instants plus tôt....

"Pourquoi me dis-tu tout ça maintenant Andreï ?" Demandait-elle simplement, oui pourquoi juste après ce baiser, avait-il été déçu ? N'avait-il rien ressentit ? Tentait-il seulement de la repousser en douceur ? "Tu sais, si tu as simplement envie de faire machine arrière, tu n'as pas besoin de te donner tout ce mal..." Ils n'avaient encore rien commencé, il suffisait de le lui dire, oui elle le prendrait mal, oui elle se sentirait blessée mais, elle préférait la franchise à n'importe quelle excuse et ça il devait le savoir depuis cette fameuse fois à Pré-au-Lard... Mais peut-être que ce n'était pas cela ? La jeune femme n'y comprenait bien, Andreï était une énigme qu'elle tentait en vain de résoudre... "Pourquoi feindre de savoir ce qui est bon pour moi ? Je ne le sais même pas moi-même..." Lâchait-elle en se rapprochant finalement parce qu'elle ne supportait pas d'être si près et en même temps si loin de lui... "Pourquoi ne pas apprendre ensemble ?" Demandait-elle dans un chuchotement, finalement elle venait s'installer elle aussi contre le mur à ses côtés sans le toucher mais, sans s'imposer devant lui non plus.

"Qu'est-ce que la normalité dans un monde de sorcier ?" De plus elle était mal placée pour demander quelqu'un de normal alors qu'elle même se trouvait avec son propre jumeau dans un même corps... "Je ne suis pas normale, alors de quel droit exigerais-je de la normalité chez quelqu'un d'autre ?" Stable vue l'état dans lequel elle venait de le trouver, elle comprenait qu'il ne l'était pas et pourtant cela ne l'avait pas fait fuir... Restait la vie de couple ? Qu'entendait-il par-là ? Pandore n'osait pas poser la question, parce qu'elle n'était pas prête, pourquoi parler d'une vie de couple alors qu'elle ne savait même pas ce qu'il y avait entre eux... Que voulait-il au fond ? Elle ne comprenait pas... "Pourquoi ne pas me faire confiance ? Pourquoi ne pas me laisser te découvrir, toi, le vrai toi et pas une image de celui que tu m'imagine vouloir ? " Continuait-elle demander. "Chacun à ses secrets Andreï, chacun à ses propres démons..." Même elle, malgré ce qu'il semblait penser...

"Pourquoi me dire tout cela maintenant ? Alors que tu aurais pu continuer à prétendre être un autre ? Pourquoi me mettre en garde ? Me repousser ? Tu... Tu ne me désires déjà plus ?" Embrassait-elle si mal que cela ? Oui c'était ce qui l'inquiétait, elle ne voulait pas se sentir rejetée et oui elle avait peur qu'il ne la trouve pas à la hauteur... Finalement elle finissait alors par poser la question qui elle espérait mettrait fin à toutes ses interrogations, à tous ses tourments... "Qu'est-ce que tu veux réellement Andreï ... ? " Sa voix flanchait, elle avait peur de la réponse mais, elle avait besoin de savoir... Elle avait besoin de savoir ce qu'il attendait d'elle, dans quelle direction il voulait aller ou s'il ne voulait plus d'elle... Pandore avait besoin de réponses claires, précises, honnêtes... Et surtout, elle avait besoin de lui...

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~ Andore ~

u battais le chaud, puis le froid. Tu la rejetais, pour la faire revenir à toi. Un oui, un non. Tu ne savais plus ce que tu désirais. Ou bien si. Au contraire, tu ne le savais que trop bien. Conscience à vif. Aiguisée du tourment nommé le scrupule. Haine indicible de tes méandres malsaines; Trouble de soudain ressentir le besoin de la protéger. De la protéger de toi et de tes méfaits. Tu doutais. Parce qu’elle te troublait. Elle était ce genre de fille jolie et irréprochable. Ce genre de filles qui veulent du sérieux. Et toi ? Qu’est-ce que tu étais si ce n’est un taré, une raclure qui prenait et qui jetait une fois qu’il avait obtenu ce qu’il voulait ? Et tous les maux que tu avais dispersé ? Toutes les douleurs que tu avais infligé ? Et le jugement. Son jugement. Ton aura était aussi sombre que la sienne n’était lumineuse. Le Dimitrov que tu étais n’avait jamais connu l’affection. Pas celle d’une mère, encore celle d’un père. Lien fraternelle avec ton cousin. Vital soutien entre vous. Plus avec ses frères à lui. Et ta soeur ? Poupée fragile entre tes doigts. Votre dernier échange te laissait encore une cicatrice dans ton bas ventre. Mais qu’est-ce que c’était à côté de ce que tu lui faisais pour la garder sous ton emprise, juste pour toi. Etait-ce réellement ta façon de lui exprimer ton attachement ? En la faisant souffrir. Lorsque la folie s’infiltrait dans ton être tu ne contrôlais plus rien. Est-ce qu’elle pourrait supporter un tel carnage ? Cet être destructeur que tu étais.

Patience. Le mot qui définissait Pandore en cet instant était patience. Il lui en faudrait. Enormément avec toi. Tu lui balançais des informations. T’éloignais d’elle alors que tu n’avais qu’une envie l’attraper de nouveau et presser tes lippes contre les siennes. Jouer de tes ténébreuses au milieu de sa chevelure chatoyante. T’imprégner de son odeur, de sa chaleur. Découvrir son corps de tes assassines insatisfaites et bien trop curieuses. Incompréhension. Ce fut le second qui te vient pour définir l’Anglaise qui se trouvait en face de toi. Elle vis à vis de toi. Les questions filèrent de son esprit, filtrant par ses lippes. Tu l’avais perdu à aller la chercher, à la repousser. Elle n’y voyait plus rien. "Pourquoi ne pas apprendre ensemble ?" Ton regard avait suivi sa silhouette dans la pénombre alors qu’elle s’était appuyée sur le mur à tes côtés. Tu avais l’impression qu’elle cherchait à t’apprivoiser. Comme si tu étais une bête sauvage qu’elle tentait d’approcher. Elle ne réalisait pas à quel point, tu pouvais être un monstre. Sûrement l’un des pires qu’elle pouvait connaitre. Si tu étais capable de l’aimer, assumerait-elle tout ce que tu faisais ; avais fait aux autres ? Tes mains avaient du sang et des larmes aux creux de tes paumes.

Une lueur étrange s’alluma au fond de ton regard alors qu’elle te demandait si tu ne la désirais plus. Tu pivotais alors de façon à la maintenir entre toi et le mur. Tes mains agrippèrent la chair tendre de ses hanches, glissèrent sur ses flancs, remontant avec lenteur, effleurant à peine sa poitrine, se nichant finalement autour de sa mâchoire dans une prise possessive. Tu attirais ton visage au sien. « Je te le dis maintenant parce que si tu apprends des choses sur moi, tu ne pourras pas dire que je ne t’avais pas prévenue » Murmure glissé au creux de son oreille, ta bouche frôla son lobe, remonta le long de sa joue. Tu posais un baiser à la commissure de ses lèvres. « Je te le dis maintenant car jusqu’à peu encore je voulais juste te mettre dans mon lit. » Ta bouche frôla la sienne, s'imposant sur son autre commissure. Une de tes mains lâcha son visage, glissa sur sa taille. Quant à ton visage, il continuait sa route à son oreille puis alla se nicher au creux de son cou y déposant un baiser possessif. Tu en profitais pour inspirer avec envie son odeur. Pour profiter de sa chaleur. Tu plaquais soudainement ton bassin contre le sien, ton entrejambe témoignant du désir naissant que tu ressentais pour elle. « J’ai de l’estime pour toi. Du respect. De l’affection.Du désir.  » A chaque mot, tu le ponctuais d’un baiser parcourant son cou, remontant à sa mâchoire. Ta voix se faisant de plus en plus rauque. « C’est toi que je veux. Mais je veux aussi que tu te protèges de moi. » Murmure incandescent. « Parce que j’ai fait des choses affreuses, et quand tu les connaitras, tu vas peut-être me tourner le dos à tout jamais. » Avais-tu envie de lui dire ? Là maintenant tout de suite ? Si elle l’apprenait par d’autres personnes, ça serait pire. Bien pire. Kamen n’était pas un idiot et ta réaction par rapport à Pandore avait été explicite. En le menaçant à ton tour, tu lui avais laissé comprendre que la jolie Gryfonne comptait un peu trop à tes yeux. Tu t’étais trahit mais n’avait pu retenir la menace de franchir tes lippes dans un instinct protecteur. De toutes tes paroles, tu ne l’avais pas relâché, imposant cette proximité étouffante entre vous. La chaleur dans tes reins étaient terrible. Tu l’avais touché comme jamais pour lui prouver que tu la désirais et qu’elle n’ait aucun doute à ce sujet mais tu avais réveillé un terrible brasier dans toute ton épiderme.

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~ Andore ~

andore était perdue... Et s'il ne l'avait pas compris avec toutes les questions qu'elle avait pu lui poser, c'était que vraiment il ne voulait pas comprendre... Elle avait trop de pourquoi et de comment dans ses pensées pour que ce soit cohérent elle était passé de la chaleur de ses bras à la douche froide en quelques secondes à peine et la jeune gryffonne ne pouvait pas s'empêcher de se remettre en question... Que pouvait-elle avoir fait de mal ? Car c'était forcément cela non ? Malgré le fait qu'elle avait du sang de vélane dans les veines et qu'elle attirait facilement les regards et la sympathie des gens, Pandore n'avait pas eu autant de relation que cela... Des amourettes qui ne duraient pas, rien de sérieux, cela n'avait d'ailleurs jamais été plus loin que des câlins innocents et des baiser échangés... Le dernier datait d'avant la bataille et peut-être que ça aurait pu aller plus loin mais, il était arrivé ce qui était arrivée et la jolie blonde avait coupé tous les ponts... Dans le fond peut-être n'avait-elle jamais été prête pour plus que cela ? Et maintenant l'était-elle ? Son corps semblait lui hurler que oui... Son cœur battait à la chamade tandis qu'elle avait à peine compris ce qui se passait... Andreï se trouvait à ses côtés, il était tout près et pourtant lui avait paru si loin... Tandis que l'instant d'après il était de nouveau tout contre elle, comme s'il avait entendu son appel silencieux, comme s'il avait ressenti le besoin qu'elle avait de se sentir étreinte dans ses bras... Elle sentait l'esprit de keith lutté contre le flot d'émotion qui s'emparait de Pandore mais, il était bien trop puissant et emportait tout sur son passage éloignant de plus en plus son jumeau.

Elle se demandait alors comment il avait pu avoir autant de contrôle sur lui la première pour parvenir à s'écarter d'elle... Son souffle était court tandis qu'elle sentait ses mains glisser sur elle. Pandore avait cette sensation que les mains du slave la brûlait sur son passage, la marquait au fer rouge et bon sang, elle aimait cela. Elle aimait cette possessivité qu'elle ressentait, elle aimait sentir le fait qu'il ait autant besoin d'elle, qu'elle avait besoin de lui... Elle s'agrippait au tissu de sa chemise pour ne pas perdre pied tandis qu'elle prenait conscience de tout ce qui se passait, de ses mains sur sa peau, de son souffle chaud effleurant son épiderme chaque fois qu'il prenait la parole ses mots qui sortaient de sa bouche et venait la chercher, la toucher au plus profond d'elle-même... Les lèvres d'Andreï sur sa peau... Est-ce que tout cela était bel et bien en train de lui arriver ? Où est-ce que le destin était assez cruel au point de lui créer se rêve dans lequel elle se sentait si bien ? Elle tentait de garder l'esprit clair de comprendre réellement ce qu'il était en train de lui dire... La mettre dans son lit ? C'était seulement ce qu'il avait voulu ? Elle n'arrivait pas à réfléchir, sa bouche était trop près de la sienne, elle avait l'impression que ses mains étaient partout sur elle et tandis qu'elle se disait qu'elle ne pourrait certainement ne pas avoir plus chaud qu'en ce moment, il se collait encore plus à elle lui laissant ressentir l'effet qu'elle procurait sur lui...

Son cœur loupait alors un battement tandis qu'elle comprenait à peine ce qui se passait, elle cherchait quelque chose à quoi se raccrocher et ce fût ses mots qui sortaient au même moment de la bouche du slave... Une immense chaleur s'emparait d'elle et elle était certaine que si quelqu'un rallumait la lumière en cet instant, ses pommettes seraient d'un rouge pivoines... Mais ses mots remplis d'honnêteté et de passion venant la frapper de plein fouet tandis qu'elle cherchait son regard dans l'ombre qui les entouraient. Et alors qu'elle sentait ses lèvres se déposer chaque fois sur son cou, elle ne put retenir une larme qui coulait sur sa joue. Pandore n'était pas triste non au contraire, elle se sentait bien, trop bien et ce qu'il venait de lui dire, personne ne le lui avait jamais dit, elle se sentait revivre entre ses bras, elle avait la sensation de compter et ses paroles venaient balayer le fait qu'il venait d'avouer que son but premier n'avait été que vouloir la mettre dans son lit... En ce moment même elle s'en fichait... Elle ne savait pas ce qui c'était passé, ce qui avait pu se produire pour qu'il change d'avis mais, elle chérissait ce petit miracle. Elle aimait cette honnêteté et ce courage qu'il lui fallait sûrement pour tout lui avouer maintenant et elle décidait de ne pas le juger là-dessus. Elle avait décidé de rester et il lui en faudrait certainement bien plus pour la faire fuir malgré ce qu'il semblait croire... Quant à elle, elle avait du mal à comprendre pourquoi, pourquoi est-ce qu'il la désirait, elle si innocente par rapport à lui, elle qui n'avait aucune expérience... Il avait peur qu'elle lui tourne le dos ? Et lui alors, ne pourrait-il pas se réveiller un jour et découvrir qu'elle n'était plus ce qu'il désirait ? Pandore relevait ses mains et prenaient le visage d'Andreï entre ses dernières, même dans le noir elle était toujours à la recherche de son regard...

"Je ne sais pas ce qui t'as fait changer d'avis" Commençait-elle avant de reprendre la parole. "Tu aurais pu ne rien me dire, ne rien me révéler, j'aurais peut-être fini par céder ... Pourtant non ..." Pandore fronçait les sourcils un instant, non décidément elle ne comprenait pas... Mais elle approchait son visage du sien et venait déposer ses lèvres sur les siennes... Doucement, tendrement... "Tu ne peux pas être si horrible que tu le prêtant, il y a du bon en toi, je le sais... Tout le monde fait des erreurs, chacun à un passé, tu ne peux pas effacer le tiens, je ne peux pas effacer le mien mais..." Elle marquait une pause un instant, se mordillant la lèvre, hésitant un instant puis continuait... "On peut faire en sorte que le futur et le présent soit meilleur." Ses doigts caressaient doucement sa peau, son pouce glissait sur sa mâchoire dans un geste qu'elle voulait apaisant, elle était nerveuse ne sachant pas du tout s'il allait le vouloir ou non, il lui avait dit quelques instants plus tôt, il ne savait pas faire mais, elle lui avait alors proposé d'apprendre ensemble, ce n'était pas comme si elle savait le faire aussi...

"Andreï c'est toi qui est venu me chercher dans cette bibliothèque, tes raisons n'étaient peut-être pas... Honorable mais... Je suis encore là non ? Tu m'as laissé une chance de partir, je suis restée..." Comment le convaincre qu'elle ne partirait pas en courant quand elle ne savait même pas de quoi il pouvait s'agir... Elle savait que son passé était sombre, elle savait que toutes les rumeurs avec toutes ses filles étaient vrai, il le lui avait avoué que pouvait-il y avoir d'autre ? Dans le fond Pandore ne voulait pas forcément qu'il le lui dise, elle se disait qu'il le ferait quand il sera prêt... Il était normal qu'ils ne sachent pas tout l'un de l'autre dès le début, enfin si début il y avait entre eux... Pandore posait alors son front contre celui du slave "Je ne me suis jamais sentie aussi vivante depuis la mort de mon jumeau qu'en cet instant même entre tes bras..." Chuchotait-elle tandis qu'elle était en train de se mettre à nu mais, après ses révélations, elle se disait qu'elle lui devait au moins cela. "La vie est trop courte pour vivre dans la peur, je n'ai aucune envie de fuir Andreï, j'aimerais que tu me crois, j'aimerais que tu es foi en moi, si tu es sincère il n'y a rien que tu ne puisses ne pas me dire..." Ses paroles n'étaient pas plus hautes qu'un murmure, elle ignorait ce qui lui faisait peur à ce point mais, Pandore se promettait de garder l'esprit ouvert et de ne pas le juger, l'entourant finalement de ses bras elle posait sa tête contre lui se nichant contre son cou et maintenant ? C'était à lui de décider de leur avenir...

Crazy Stupid Love

~ Andore ~

es mains courraient lentement sur son corps. La frôlaient, la survolaient. Curieuses et avides de découverte de ses courbes délicates encore inconnues. Ne pas la désirer ? La réponse à ton baiser, ses mains qui t’avaient caressé comme un objet précieux avaient éveillé tes sens. Tu aimais son doux visage. L’éclat de son regard. Tu aimais regarder sa longue chevelure dorée caresser son dos, glissant sur la chute de ses reins, ses fesses. La désirer ? Ca ne faisait aucun doute et tu aurais écouté tes plus bas instinct, tu l’aurais déjà soulevée de terre contre ce mur et tu te serais logé entre ses cuisses sans gêne. Mais c’était Pandore. Pas une conquête que tu oublierais dès le lendemain. Ce n’était pas le genre de jeune femme à se donner dans une pièce ouverte à tous, encore moins au premier venu. Pourtant un brasier incandescent brulait tes entrailles, rythmait les battement de ton coeur. Electrisait ta chair, empoisonnait le liquide vermeille qui coulait dans tes veines. Et lorsque ton regard se posait sur Pandore, tu n’entendais que son souffle accéléré. Ses mains délicates s’étaient agrippées à ta chemise, crispée par le plaisir. Sensuellement accroché à ton épiderme. Ton entrejambe doucement enflée, tu restais sans gêne contre son bassin ressentant une douloureuse pression tandis que ta raison te disait de ne pas aller plus. Puis son regard se troubla et tu réalisas malgré l’obscurité qu’une larme venait meurtrir sa joue. Laissant un instant l’incompréhension marquer tes traits, ses mains vinrent à son tour encadrer ton visage.

Sa voix fila dans le silence. Ses mots te touchaient d’une façon irraisonnée. Comment cette fille que tu découvrais de jour en jour pouvait avoir un tel impact sur toi ? Sur tes sentiments, sur tes agissements. Ce n’était pas la première fois qu’une fille voulait d’un futur avec toi, mais tu brisais rapidement leurs idées naissantes. Là, tu doutais. Tu doutais parce que ça te faisait envie. « Tu m’as ensorcelé. » Question, affirmation.  Réponse.  Qu’est-ce qu’ils étaient à présent ? "Je ne me suis jamais sentie aussi vivante depuis la mort de mon jumeau qu'en cet instant même entre tes bras..." Toi qui n’était que morsure, haine et colère. Le pire c’est que tu ressentait la même chose. Comment décrire cette impression tournoyante ? Pourquoi il t’arrivait de penser à elle alors que tu faisais tout autre chose ? Tu voyais son sourire éclatant. Tu visualisais cet instant où tu avais basculé alors qu’elle avait exécuté quelques pas de danse autour de toi. Rayon de soleil. Lumineux et chaleureux qui réchauffait tes membres endormis. Eveille ton myocarde sommeillant. Mais c’était tellement nouveau. Tellement étrange. Foule de sentiments incontrôlables qui irradiaient en toi. Boule prête à exploser et que tu n’arrivais absolument pas à contrôler. Tu resserrais votre étreinte alors qu’elle se nichait contre ton torse. Ton menton vint délicatement se poser sur le somme de front. Tu déposais au passage un baiser au creux de sa tempe. La gardant dans tes bras, jalousement. Possessif. Un de tes bras s’était enroulé autour de ses hanches, tandis que ton autre main caressait lentement sa colonne vertébrale du bout des doigts. « Je te raconterai. » Oui tu lui dirais aussi qu’à cause de tes agissements, elle aurait certainement un Yordanov vibrant de vengeance… Car là aussi sans le savoir, elle s’enlisait dans des histoires qui ne concernait même pas. Pourtant bien au coeur de ce complot, tu avais laisser entendre au Slave que la Gryffondor comptait pour toi en le menaçant à son sujet. « Je te raconterai. Mais laisse nous profiter de cet instant. » Tu l’écartais à peine de toi, juste assez pour la regarder de nouveau dans les yeux. Pour te noyer dans ses iris. Tu caressais du revers de la main sa joue, là où sa larme avait sillonnée. « Je vais essayer. Si tu veux encore de moi. » Tu prenais une inspiration. « Je te dirais tout ce que tu dois savoir. Et si quand je l’ai fait, tu ne me tourne pas le dos, alors on essaiera de faire un bout de chemin ensemble. » Essayer, tenter. Tu n’étais pas sûr de toi et cela changeait bien de tes habitudes. Mais comment lui promettre d’être un homme normal, en couple, alors que cette notion t’échappait depuis toujours ? Comment lui dire alors que la fidélité était un mensonge, une qualité factice à tes yeux ? Tu te penchais et posais délicatement tes lèvres sur les siennes avec une douceur qui t’était rare. Il n’y avait qu’avec elle que tu te comportais ainsi. Tu voulais pas mettre de mot sur ce que tu ressentais. Tu en avais bien trop peur. Mais la vérité ce soir te tombait dessus sous bien des formes. Elle te provoquait sous les traits de Kamen, te tentait sous ceux de Pandore. Te déchirait en pensant à Antonina. A Ielena.