my baby shot me down // lea

Belle et jeune fille qui nous vient tout droit de Beauxbâtons pour entamer sa septième année au collège. Elle est née à Vannes en ce beau jour qu'était le 16 février 1982 en tant que née moldue officiellement mais en réalité sang pur ; à présent elle vit à Londres. Elle est plutôt franche, déterminée et rusée mais aussi compétitrice, égoïste et téméraire. Jusqu'à maintenant, son niveau scolaire s'est révélé être bon. Il y a quelques années maintenant, elle s'est procurée une baguette faite en bois de sorbier, mesurant vingt cinq centimètres et contenant une plume de phénix. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'un lynx. La vision qu'elle a eu face au miroir du risèd : être adulée parce qu'elle a fait gagner la coupe à sa maison. Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. C'est une foule qui l'insulte et se moque d'elle, dans son cas.

ϟ Que pensez-vous de l'échange européen inter-écoles ? C'est une bonne idée mais surtout une aubaine pour Eleanore. Parce qu'elle savait lors de sa dernière année à Beauxbâtons qu'en tournant le dos à ses amies elle risquait de devenir leur proie.

ϟ Que faisiez vous lors de la Grande Bataille ? Eleanore était à Beauxbâtons et bien qu'elle a eu vent de ce qu'il se passait à Poudlard elle était bien trop occupée par ses petits problèmes. Égoïste vous dîtes ? Non juste une ado pas franchement intéressée par ce qui ne la concerne pas.

ϟ Avez-vous peur de perdre vos pouvoirs ? Pourquoi ? Oui et non. Elle a vécut une bonne partie de sa vie en ne sachant rien de la magie alors elle se dit que ça serait juste être ce qu'elle a longtemps cru être : une simple moldue. Pour autant elle aime les sensations que lui procurent la magie alors elle doit bien avouer que ça l'embêterait!

ϟ Quelle est votre réputation à Poudlard ? Que pensent les autres élèves de vous ? Beaucoup trouvent Eleanore mystérieuse et se doutent qu'elle a quelque chose à cacher. Les seuls qui s'y sont frottés ont fini par s'y piquer et ont compris qu'ils feraient mieux de ne pas creuser plus longtemps. Du coup on lui sourit quand elle sourit et on l'ignore quand elle ignore.
Et ça, c'est parfait pour Eleanore.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Eleanore fait une moue boudeuse. Comme la bonne née moldue qu'elle est, c'est en tant que tel qu'elle rejoindra Londres avec ses parents. La voiture, les autoroutes, les péages puis arrivée dans le nord de la France c'est grâce au tunnel sous la Manche qu'elle posera pour la première fois un pied sur le sol Anglais. Absolument pas ravie elle boudera une bonne partie du trajet, ses écouteurs dans les oreilles jusqu'à ce que sa mère le lui confisque puis lui fasse remarquer « Tu pourrais au moins faire semblant Lea. » Elle n'a pas besoin d'en dire plus que la jeune McKellen comprenne ce que veut dire par là sa mère. Ils quittent tout pour Lea, comme ils l'ont toujours fait pour son bonheur et elle elle joue les ados rebelles. Elle en a conscience mais elle aurait juste préféré faire ça comme une sorcière. Heureusement pour elle c'est dans le Poudlard Express qu'elle se rendra dans cette nouvelle école, ainsi personne n'apprendra qu'elle est une née moldue. Pas tout de suite en tout cas.

Quelques jours plus tard c'est donc assise sur l'un des sièges d'une des cabines qu'elle admire la vue qui s'offre à elle. Une douce voix l'interpelle « C'est beau hein... » Elle se tourne est offre à l'inconnue un large sourire. Si sa mère la voyait elle lui dirait "ah mais là aucun problème pour sourire" et à cette pensée elle ne peut s'empêcher de s'en vouloir d'agir de la sorte avec ses parents qui n'ont pourtant rien demandé. Et alors qu'elle tourne la tête demandant à une potentielle future amie « Tu viens d'où ? » c'est au vide qu'elle pose la question, cette dernière s'étant envolée aussi discrètement qu'elle est apparue.  

Ainsi lorsqu'elle arrive dans ce qui va devenir son nouveau chez soi, elle ne peut s'empêcher de chercher discrètement l'inconnue tout en admirant cette belle battisse qu'est Poudlard. Chaque couloir, chaque tableau et même chaque pierre semble cacher de sombres secrets. Et ça n'a rien d'étonnant pense-t'elle, se remémorant les atroces événements qui se sont déroulés ici. Durant un court instant Lea trouve curieux l'idée de tous les amener ici mais elle n'a pas le temps de s'y pencher plus longuement qu'un blond s'approche d'elle et lui souffle « Alors c'est toi la sang de bourbe. On m'avait dit que t'étais jolie, ce n'est pas totalement faux. Dommage que tu ne sois pas digne de partager mes draps. » Ne comprenant pas trop ce que l'inconnu lui veut et comment il a appris pour ses origines, elle ne pose aucune question à ce sujet et se contente plutôt de lui cracher au visage « Petit un, même si j'en étais digne selon toi : il n'y a aucune chance pour que j'accepte d'y mettre ne serait-ce qu'un pied. Tu t'es vu stp ? Petit deux, ose encore une fois aborder le fait que mes parents sont des moldus et... Et je te tue! » Elle s'en va non sans oublier de le bousculer et reconnaissante envers son père de toujours lui avoir appris à se battre. Autant verbalement que physiquement. Bah oui ce n'est peut-être qu'une née-moldue mais elle a au moins appris à se défendre autrement qu'avec une baguette! Et ça elle compte bien le faire comprendre à quiconque à Poudlard se mettra sur son chemin vers la rédemption. Est-ce la bonne manière ? Ca c'est moins certain.

ϟ Ton pseudo : blackheart/charline.  ϟ Ton âge : 24 ans.  ϟ Ton avis sur mumblemumps : Hey mémé elles sont où tes dents ?      ϟ Le mot de la fin :  

Quand on y réfléchit bien, l'histoire d'Eleanore ne commence pas à sa naissance. Ni neuf mois plus tôt. Et encore moins le jour où ses parents, Emily St James et Richard McKellen se sont rencontrés. Non. L'histoire d'Eleanore commence plutôt quatorze ans avant sa naissance quand Emily a rencontré Charlotte Devereaux.

Janvier 1968.
Charlotte était une jeune femme douce et gentille, quoiqu'un peu trop imbue de sa personne parfois. Pourtant dans la France magique de l'époque, d'autant plus dans la famille Devereaux, les femmes n'avaient pas toujours une grande importance excepté pour les mariages bien entendu. Tous les choix étaient pris par les hommes et quand on avait un frère comme c'était le cas de Charlotte, ses envies avaient encore moins de poids. Alors cela n'aurait pas dû étonner la blonde lorsque son père et son frère lui ont appris que même si elle n'avait pas d'atomes crochus avec Hadès Flint, elle devrait malgré tout se marier avec lui. Folle de rage elle avait quitté la demeure familiale en pleurant, non sans oublier de claquer le porte. La jeune femme errait donc dans les rues de Saint-Pierre-de-Quiberon, là où elle avait passé presque toute sa vie. Mais prochainement elle allait devoir quitter tout ça. Bientôt se finissaient ses études à Beauxbâtons et sonnait avec ceci, la fin de sa vie en France. Elle allait devoir partir pour Londres, se marier et vivre avec Hadès. Qu'elle le voulait ou non. Et même si elle aurait aimé qu'il en soit autrement, même si elle tentait de faire comprendre à sa famille que ce n'était pas ce qu'elle désirait. Au fond d'elle, elle était déjà résignée à le faire. Oui, elle allait faire ce qu'on attendait d'elle. Parce que dans la famille Devereaux chacun avait un rôle et le sien était de se marier avec un fils issu d'une famille digne de la sienne. Et tout à coup, alors qu'elle réfléchissait à tout ça, se maudissant de ne pas avoir la force nécessaire pour se lever devant l'autorité des Devereaux, de se battre pour ses envies, elle entendit des cris venir d'une petite ruelle. Curieuse comme elle était elle ne put s'empêcher d'y jeter un œil le plus discrètement possible. Et c'est en s'enfonçant dans la ruelle sans vraiment s'en rendre compte que lui vint aux oreilles « Je me moque que ce soit le meilleur choix pour moi, ce n'est pas ce que je veux alors lâche-moi Bertrand! » Ces paroles résonnaient en elle si bien qu'à peine les avait-elle entendu elle en resta figée. Alors lorsqu'une blondinette avança en trombe dans sa direction la sorcière n'eut pas le temps de faire quoique ce soit et l'inconnue lui fonça dedans. « Ex... excusez-moi » bredouilla Charlotte, le cul à terre. Ce n'était absolument pas le genre de cette dernière, habituellement elle aurait hurlé au scandale, pestant contre la principale intéressée qu'elle aurait pu faire attention au lieu d'hurler telle une marchande de poissons dans les rues comme si celles-ci lui appartenaient. Mais Charlotte n'était pas dans son état normal, à tel point que lorsque la jeune femme lui lança « Non non c'est moi. » lui tendant une main afin de l'aider, elle s'en empara. Une fois debout s'en suivit une discussion forte intéressante et même lorsque Charlotte s'aperçut que l'inconnue portant le nom d'Emily n'était qu'une moldue, elle ne ressentit aucune aversion pour celle-ci. Non, bien au contraire la jeune Devereaux trouvait qu'Emily était une femme forte, indépendante. Et pour la première et sans doute l'unique fois de sa vie, elle enviait quelqu'un. Pire, elle jalousait une moldue. Parce que Charlotte aurait aimé avoir sa force de caractère. Ne pas se plier aux attentes qu'on avait d'elle quitte à tout perdre.  

Même si cette rencontre fortuite n'avait rien changé pour Charlotte qui s'était bel et bien mariée avec Hadès Flint près d'un an plus tard, elle avait toute son importance. Notamment pour Emily St James. Pourtant la Devereaux n'a pas été après ça une grande amie pour Emily. En effet les jeunes femmes ne se sont réellement côtoyées que pendant quelques mois en 1968. Et après que Charlotte soit partie pour Londres en septembre de la même année, elles n'ont fait que se croiser de temps à autre quand Charlotte rendait visite à sa famille. Mais un jour, cette rencontre a finit par tout changer. Et c'est là que tout a commencé pour Eleanore.

Février 1982.
La blonde caresse son ventre du bout des doigts alors qu'elle se sent particulièrement anxieuse. Faisait-elle réellement le bon choix ? Elle n'en était pas vraiment sûre néanmoins les paroles de son mari qui résonnaient encore dans sa tête la forçait à croire que c'était surtout sa seule option. Lui il voulait qu'elle avorte et il fallait que personne ne sache rien de cette grossesse, à commencer par sa famille. En partant de Londres elle avait prétexté avoir besoin de se ressourcer auprès des siens, ne plus penser à cet enfant qu'elle était supposée avoir fait partir. Mais il n'en était rien. Il n'avait jamais été question de rejoindre sa famille. Au lieu de ça, la jeune femme était partie pour la France certes, mais plutôt à la quête d'une solution. Et il était certain pour l'ancienne Devereaux que ça n'allait pas être auprès des siens qu'elle pourrait en trouver une. Bien au contraire. Malgré tout les semaines avaient fini défilé, et elle était dorénavant enceinte de sept mois sans avoir ne serait-ce qu'une once de solution. D'autant qu'elle refusait devenir une de ses mères qui allait abandonner son enfant à un inconnu. Cependant un jour  elle l'a croisé, les yeux bouffis, le cœur en peine. Elle venait de perdre son enfant et pire, on venait de lui apprendre que suite à des complications elle n'aurait plus jamais d'enfants. Du moins pas naturellement. Oreille attentive, elle devient très vite une amie d'antan intéressée. Et si elle était là sa solution ? Si au delà d'être la seule et unique c'était la meilleure qui aurait pu s'offrir à elle et surtout à cet enfant auquel elle allait bientôt donner la vie ? Pour elle il n'y avait aucun doute, ça avait été un signe. C'est en pensant à ce jour qui remonte à à peine deux mois que la blonde laisse se balader ses doigts sur ce ventre qui n'est désormais plus habité. La gorge nouée elle jette un bref regard à cet enfant qui dans quelques secondes ne sera plus le sien, se demandant si de toute manière il l'avait un jour été. Elle s'approche dangereusement vers le berceau dans lequel dort la blondinette de laquelle elle a accouché quelques jours plus tôt et souffle « Je suis tellement désolée Eleanore... » Sa voix s'éteint tandis que sa main tombe dans le vide, n'osant même pas toucher le fruit de cet adultère qui lui semble pourtant être la plus belle histoire d'amour qu'elle a vécut. Sa main est rattrapée par celle réconforte de cette amie qui la rassure « Ne t'en fais pas, j'en prendrais soin, elle est déjà la prunelle de mes yeux. » Elle le sait, il n'empêche qu'elle aimerait avoir une autre option. Elle lance un dernier regard au nouveau né, essuie du revers de la main une larme qui coule le long de sa joue puis quitte la pièce. C'est la dernière fois qu'Eleanore verra sa mère biologique. C'est la dernière fois qu'elle verra Charlotte. Et c'est donc ainsi qu'elle est devenue Eleanore McKellen, fille d'Emily et Richard.  

Eleanore n'aurait pu rêver meilleurs parents, ils ont été autant attentifs qu'attentionnés, ils ont toujours veillé à son bien-être, la considérant comme leur fille et nullement telle une enfant adoptée. Ils n'ont d'ailleurs jamais révélé à Eleanore ne pas être ses "vrais" parents. Néanmoins ce n'était pas leur sang qui coulait dans ses veines, c'était du sang de sorciers. Un jour elle a donc découvert qu'elle n'était pas une petite fille comme les autres, qu'elle était une sorcière. Et un monde s'est alors ouvert à la jeune McKellen, un monde qu'elle ne pensait pas lui être normalement destinée. C'est ainsi qu'elle a commencé à croire être une sorcière "née moldue" ou autrement dit une "sang de bourbe" comme l'appelait les élèves les plus cruels de Beauxbâtons. Et parce que ce n'était pas toujours facile, Eleanore a très vite compris qu'elle allait devoir devenir quelque chose qui allait pourtant à l'encontre de tout ce que lui avait inculqué ses parents. Une peste. Mais c'était soit être une peste, soit être la née moldue qu'on avait droit de martyriser parce que moins légitime selon certains de ses camarades. Malheureusement un jour tout a échappé à la jeune sorcière et Eleanore a alors compris que le mauvais rôle ça pouvait aussi être celui qu'elle avait décidé d'endosser.

1998.
Eleanore regarde la jeune fille à peine plus jeune qu'elle et se dit qu'elle n'a vraiment rien pour elle. De moches cheveux, un nez crochu et en plus de ne pas savoir user de la magie correctement, elle n'est même pas assez rusée pour voler. Pourtant ce que Lea et ses amies lui avaient demandé n'avait rien de compliqué : de l'Amortentia pour que le petit ami de Rachel ne cesse d'aller fricoter ailleurs. Ça avait semblé aux jeunes filles être la meilleure solution en tout cas. Alors quand leur "bizut", bien que la pauvre fille semblait plus être un souffre-douleur à leur yeux, était revenue de ses vacances sans, Rachel n'avait pas apprécié et n'avait donc rien trouvé de mieux que de l'enfermer dans un des toilettes et de jeter ses affaires dans les autres. Eleanore avait imité ses amies qui riaient bien qu'elle n'était plus vraiment sûre que c'était la chose à faire. Et maintenant elle se trouvait là, face à la jeune femme qui était dans un pitre état. Étrangement même si d'un regard étranger on pourrait croire que la blonde n'avait rien à envier à celle qui se trouvait recroquevillée à ses pieds, Eleanore se sentait bien plus pitoyable que cette dernière. Parce qu'elle était peu à peu devenue son pire cauchemar. Une peste, une harceleuse, un monstre. C'est sans aucun doute pour cela que lorsque McKellen tend une main à la cinquième année en guise d'aide, cette dernière hésite un long moment avant de s'en emparer. Et c'est finalement en silence et après l'avoir aidé à sécher ses affaires, que Lea raccompagne celle qui était quelques heures auparavant la victime des brimades d'elle et de ses soit disant amies.

Cette scène pouvait sembler anodine et pourtant elle était le parfait résumé de ce qu'était devenu Eleanore, une méchante pas si mauvaise. Mais il était certain qu'un jour ça allait lui coûter et lorsque Rachel a forcé Lea à choisir un camp, elle n'a pas réussi à se résoudre à continuer de faire du mal à cette pauvre enfant qui n'avait rien demandé si ce n'est à faire partie de leur groupe. C'est ainsi que la blonde est devenue ce qui l'avait pourtant forcé à être ce qu'elle était. Alors lorsqu'il a été question de partir pour Hogwarts, Eleanore n'a pas hésité et y a même vu l'occasion de se racheter une conduite.  Bien entendu elle était attristée parce qu'elle a grandit à Beauxbâtons et qu'en plus ses parents ont tout quitté pour emménager à Londres. Néanmoins elle ne pouvait s'empêcher de se dire que recommencer ailleurs c'était la seule façon de se retrouver. Mais à jouer à la peste pendant si longtemps, n'est-ce pas devenu partie intégrante de sa personnalité ? Et surtout, venir vivre aussi proche de cette mère qui l'a abandonné et ainsi se rapprocher de la vérité sans même en avoir conscience n'est-il pas encore plus dangereux qu'être traitée comme une sang impur ? Affaire à suivre...