Daryl H. Hawthorne - I'm the street lights that guide you home

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme Infirmier à Poudlard depuis maintenant près de cinq ans. Il est né à Londres en ce beau jour qu'était le 11 janvier 1961 en tant que né-moldu ; à présent il vit à Londres, même s'il passe le plus clair de son temps au château de Poudlard. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était inégal, oscillant entre le bon et le très mauvais. Il est plutôt intelligent, enthousiaste, optimiste, généreux, prévenant, affectueux, empathique, énergique mais aussi bavard, parfois puéril, étourdi, impulsif, indiscret, sensible, obstiné. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procuré une baguette faite en bois de charme, mesurant vingt-quatre centimètres et contenant un crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'uncaracal. La vision qu'il/elle a eu face au miroir du risèd : Il se voit en compagnie de sa famille, entouré d'enfants et d'une épouse aimante. . Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Le noir le plus total, sans source de lumière aucune, dans son cas.

ϟ  Quel est votre opinion sur l'épidémie ? Je m'inquiète de l'évolution potentielle de la maladie. Pour le moment, elle se contente de brider la magie et d'affaiblir son porteur, mais il n'est pas dit que le virus ne risque pas d'évoluer...

Personnellement, je peux tout à fait envisager une existence sans magie, ce que j'ai fait pendant onze années de ma vie, mais je comprends que cette idée puisse terrifier les sorciers, en particulier ceux qui ont toujours vécu baignés dans la sorcellerie. Devenir des moldus est probablement l'un de leurs pires cauchemars... Comment se débrouiller sans magie ? Comment vivre sans elle ?

Je n'apprécie pas le manque de transparence auprès de la population et des élèves. Même moi, qui suis infirmier à Poudlard, je n'ai pas toutes les données et j'en suis profondément frustré. J'ai le sentiment que nous pourrions arriver à des résultats bien plus concrets si l'on cessait de laisser la peur nous influencer dans nos décisions et si nous réunissions toutes les têtes pensantes du monde magique.

Je suis certain que nous ne serons en mesure de trouver la solution qu'en nous appuyant sur nos confrères sorciers venus d'ailleurs. Peut-être devrions-nous même envisager de nous adresser aux scientifiques moldus ? Qui sait si ce virus n'existe pas dans le monde moldu, prenant une autre forme pour les personnes sans pouvoirs magiques ?

En tout cas, je fais mon travail. Je rassure les élèves et je suis là pour les écouter. Je n'ai pas l'intention de changer mes méthodes et de négliger la partie "émotionnelle" de mon travail. Mes élèves ont besoin de savoir qu'ils peuvent compter sur moi en ces temps troublés. Qu'importe ce qui peut m'arriver.

ϟ Que pensez-vous du nouveau directeur de Poudlard ? Un peu trop mystérieux à mon goût. Je préférerais un peu plus de transparence avec mon supérieur hiérarchique. Pourquoi ce besoin de se cacher dans l'ombre ? Je l'avoue, je ne suis pas très à l'aise en sa présence...

Albus Dumbledore, paix à son âme, gardait ses secrets, mais il ne dissimulait pas son identité comme un Batman à la manque. Je me demande ce qu'il cache, mais je ne le saurais probablement jamais. Les jeux de l'esprit et autres manipulations, ce n'est pas ma tasse de thé. Quand j'ai quelque chose à dire, je le fais. Et certainement pas en me cachant.

Je ne déteste pas le directeur. Je ne pense pas réellement éprouver ce genre de sentiment envers qui que ce soit, ce serait faire preuve d'une négativité peu productive. Mais il m'intrigue. Et il me met un peu mal à l'aise, je dois l'avouer...

ϟ Le partenariat magique entre les écoles est-il une bonne chose ?  Je suis on ne peut plus satisfait du partenariat magique entre les écoles. Je pense que nous avons beaucoup à gagner à nous rapprocher de nos confrères sorciers venus d'ailleurs et pas seulement en ce qui concerne la recherche d'un vaccin et/ou traitement pour le virus.

C'est dans la différence que se niche la richesse et nous avons tant à apprendre d'eux. Leur manière d'appréhender la magie, leurs méthodes d'éducation, leurs théories vis-à-vis du monde sorcier ou du monde moldu... Je suis empli d'une profonde curiosité envers nos invités et, s'il était possible de le faire, j'accueillerai volontiers à Poudlard des sorciers issus d'écoles du monde entier.

Leur présence est une bénédiction. Je souhaite entre nos écoles un partenariat de longue durée et des échanges scolaires fréquents... pour une raison moins sordide, toutefois.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ?  Je suis un né-moldu. De toute évidence, ma place était auprès de l'Ordre du Phénix et de mes élèves. Mon statut de sang m'a empêché d'exercer mon métier au château, me contraignant à la fuite, mais je n'ai jamais cessé de lutter, à ma manière.

J'ai prodigué des soins aux personnes dans le besoin, tout comme mes parents, moldus et docteurs, qui ont accueilli blessés et malades et ont mis leur vie en danger pour un monde auquel ils n'appartiennent pas. J'étais là pour ceux qui n'avaient personne vers qui se tourner.

Et quand la grande bataille a éclaté à Poudlard, j'étais là pour mes élèves. Je me suis battu, autant que je l'ai pu, moi qui n'ai jamais été très doué dans ce domaine. Mais, surtout, j'ai pansé les blessés... et honoré les morts. J'ai fait ce que j'ai pu pour mes élèves et mes alliés. J'aurais tellement voulu pouvoir tous les sauver...  

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)

Daryl s'étira, un bâillement s'extirpant de ses lèvres grandes ouvertes. Une nouvelle matinée de bouclée... Et une matinée bien remplie, il fallait le préciser. Un élève dont il avait dû dégonfler la tête après un sortilège d'engorgement qui avait mal tourné, le classique bras cassé après un entraînement de Quidditch un peu trop musclé, un nez qu'il avait dû remettre en place quand un élève avait tenté de diminuer sa taille pour faire taire ses complexes...

Mais il ne s'était pas contenté de jeter des sorts ou de donner des potions au goût horrible (une part de son métier qui lui inspirait un malin plaisir). Non, Daryl avait été là pour rassurer son élève plein de complexes, pour écouter ses doutes, ses craintes et lui promettre un sanctuaire à l'infirmerie. Un endroit où il pourrait venir se confier et duquel ses secrets ne sortiraient jamais...

Un repas copieux dans la Grande Salle, c'était tout ce que son estomac bruyant réclamait. Et ce qui était sur le point de lui être refusé, ce qu'il réalisa à l'instant même où il fut frappé par un étrange projectile, qui s'écrasa sur son visage. Un goût de peinture envahit sa bouche et il grimaça, agité par une certaine nausée. Il lui fallut un bref instant pour évacuer cette sensation désagréable et prendre pleinement conscience de la situation dans laquelle il se trouvait.

Un véritable champ de bataille... Une guerre colorée, entre des élèves de Poudlard et de Durmstrang, qui semblaient avoir décidé d'un commun accord qu'il n'y avait rien de mieux à faire que de se recouvrir de peinture à l'heure où ils pourraient être en train de manger tranquillement dans la Grande Salle. Une autre boule de peinture atterrit sur sa robe de sorcier, autrefois d'un blanc immaculé, la recouvrant d'un rose du plus bel effet.

De justesse, Daryl parvint à rattraper la boule de peinture qui s'attrapait à s'écraser sur son bras. Se prenant malgré lui au jeu, il la lança au malheureux qui avait osé le viser, esquissant un geste victorieux lorsqu'il atteignit sa cible. Daryl se ressaisit toutefois rapidement, conscient qu'en tant qu'Infirmier de Poudlard et présumée figure d'autorité, il n'était pas supposé prendre part à une bataille de peinture entre élèves...

Il sortit sa baguette, se racla la gorge et, aussi fort que ses cordes vocales le lui permettaient, il cria :

"IMMOBILUS !"

Les boules de peinture se figèrent dans les airs. L'action fut suffisamment inattendue pour désarçonner les guerriers en herbe, qui tournèrent leur attention vers l'infirmier peinturluré. Ce dernier, sans se départir de son habituel sourire, s'exclama à la ronde :

"Je vous suggère de nettoyer rapidement les dégâts. Si, d'ici quelques minutes, ce couloir est propre comme un sou neuf, je promets de garder le secret sur cette échauffourée. Marché conclu ?"

Il croisa les bras, sous-entendant clairement qu'il n'hésiterait pas à rapporter l'affaire s'ils continuaient leur bataille ou tentaient d'échapper à la corvée. Lorsqu'ils s'exécutèrent de mauvaise grâce, Daryl s'empressa de les aider, enseignant aux plus jeunes un ou deux sortilèges de récurage.

Quand ils en eurent fini, la bataille de peinture de Poudlard n'avait plus laissé d'autre trace que dans les souvenirs de ceux qui y avaient pris part... Et une pointe de regret dans le coeur de Daryl, qui, au fond de lui, aurait aimé avoir à nouveau quatorze ou quinze ans pour se lancer dans cette bêtise sans arrière-pensée aucune...    

ϟ Ton pseudo : Dirk ϟ Ton âge : 23 ans ϟ Ton avis sur mumblemumps : Je suis très, trèèèès fan de votre contexte :D. ϟ Le mot de la fin : Chips.

(HISTOIRE : sept cent mots minimum.)

La guerre faisait rage dans le monde sorcier. Daryl n'était plus la bienvenue dans le château qui l'avait accueilli toutes ces années, d'abord comme élève, puis en tant qu'Infirmier. Poudlard était aux mains des Mangemorts, comme le reste de la Grande-Bretagne magique. A son échelle, à sa manière, il poursuivait la lutte. Et il n'était pas seul dans ce combat...

Ses parents avaient toujours été là pour lui. Brillants docteurs, cartésiens dans l'âme, accepter que leur fils unique puisse être un sorcier avait été difficile à avaler, mais ils avaient gardé l'esprit ouvert et tout fait pour que Daryl s'intègre dans son nouvel univers, sans pour autant oublier d'où il venait. Sorcier, oui, mais avant tout né-moldu. Capable de vivre sans magie.

Leur but était que leur fils n'ait jamais à se sentir dépendant d'un bout de bois produisant des étincelles. Et ils y étaient parvenus, tant bien que mal. Daryl était un praticien reconnu dans le monde de la magie. Mais il était aussi formé à la médecine moldue. Et c'était cette pratique-là à laquelle il avait actuellement recours, suturant une blessure sur l'épaule d'une fillette en fuite.

Moins ils utilisaient la magie, moins ils étaient repérables. La famille Hawthorne s'était réfugiée dans leur maison de campagne et avait fait de ce domicile un refuge pour les blessés de la guerre, ceux qui ne pouvaient pas se tourner vers Sainte-Mangouste à cause de leur sang ou de leur statut d'indésirable.

Mr et Mrs Hawthorne n'étaient pas impliqués dans le monde magique, mais ils avaient immédiatement ouvert leurs portes quand leur fils leur avait fait part de la situation dans laquelle il se trouvait, dans laquelle les sorciers comme lui se trouvaient. S'il y avait bien une chose qu'ils étaient prêts à faire, c'était d'aider leur fils dans ses entreprises, aussi dangereuses soient-elles. Surtout s'il s'agissait de sauver des vies...

Ils avaient été surpris de voir que leur fils était capable d'une telle maturité et de sang-froid. Le garçon qu'ils avaient envoyé à Poudlard des années auparavant semblait n'être plus qu'un lointain souvenir... Enfant, Daryl était particulièrement intelligent, mais était décidé à ne mettre sa cervelle qu'au service de bêtises éhontées et autres pratiques douteuses.

Si une idée lui venait, il devait la mettre à exécution, peu importe à quel point elle était stupide ou dangereuse. Si elle faisait rire ses camarades ou apportait un peu de piquant à son quotidien, alors cette idée était parfaite à ses yeux. Les remontrances de ses parents et de l'école lui passaient au-dessus de la tête... Que connaissaient-ils à la joie d'être un gamin insouciant, eux ? Leur vie semblait si triste et si morne...

Quand il avait appris qu'il était un sorcier, Daryl avait accueilli la nouvelle avec bien moins de  scepticisme que ses parents. Il s'était toujours douté qu'il y avait quelque chose de différent avec lui, sans réussir à mettre exactement le doigt dessus. La magie était une réponse acceptable à sa bizarrerie, après tout...

Plonger ainsi dans le monde sorcier avait quelque chose de renversant, mais ses parents avaient tout fait pour que Daryl n'oublie pas qu'il restait leur fils et un né-moldu avant toute chose. Qu'il ne laisse pas les merveilles du monde magique le détourner de sa famille, de ses préceptes et de la personne qu'il était... Plus que tout, ils avaient peur de perdre leur garçon. De le voir s'éloigner d'eux, prisonnier d'un monde duquel ils ne pourraient jamais faire partie.

Poudlard fut un véritable choc culturel pour Daryl. Réparti à Poufsouffle, il sympathisa avec quelques élèves et réalisa bien vite le fossé qu'il existait entre sorciers et moldus. Fossé dont il avait commencé à prendre conscience lorsqu'il avait compris que le moyen de transport qu'ils allaient emprunter pour se rendre à Poudlard était une locomotive à vapeur... Un train à vapeur... dans les années 70 !

Il avait vu certains de ses camarades s'éloigner peu à peu de leurs racines moldues, embrassant pleinement leur condition sorcière. Quelque part, leur attitude lui rappelait celle des Enfants Perdus de "Peter Pan", s'accoutumant tant à ce monde qu'ils finissaient par oublier tout de leur précédente existence. Oh, ils n'oubliaient pas vraiment, dans ce cas précis, mais... ils se distançaient. Parce qu'ils avaient le sentiment d'être incompris.

Certains d'entre eux n'avaient pas non plus sa chance. Daryl écrivait régulièrement à ses parents et ces derniers faisaient toujours un effort pour saisir ce qu'il vivait. Son père s'était même attribué pour mission de l'aider à faire ses devoirs de vacances, quitte à devoir accepter les profondes absurdités qu'il pouvait lire dans les manuels de son fils (une sorcière qui se faisait volontairement brûler sur le bûcher parce qu'elle trouvait ça agréable ? Vraiment ?).

Daryl, de son côté, n'avait pas cessé ses bêtises, mais il avait peu à peu réalisé qu'il ne pouvait pas réaliser ses rêves s'il ne commençait pas à travailler en ce sens. Parce qu'il avait bien une ambition et c'était de travailler dans la médecine, comme ses parents. Enfin, pas tout à fait comme eux. Non. C'était la place d'infirmier à Poudlard qu'il briguait.

Parce que leur infirmière actuelle n'était pas la plus agréable des personnes et qu'elle semblait incapable de venir en aide à qui que ce soit, hormis à coup de sortilèges ou de potions. Elle n'avait pas cette "humanité" si caractéristique à ses parents, pour qui la médecine était supposée guérir l'âme tout autant que le corps.

A quoi bon traiter des symptômes si la cause n'était pas réellement détectée ? Si l'esprit n'était pas apaisé, aucun remède ne serait efficace sur le long terme... Daryl voulait être un Infirmier présent pour ceux qui ont besoin de lui. Capable de prêter l'oreille et d'être une épaule sur laquelle se reposer. Alors, il avait commencé à travailler. Uniquement dans les matières qui lui seraient utiles pour parvenir à ses fins. Parce qu'il ne fallait pas non plus exagérer...

Daryl n'était pas sorti de Poudlard avec les honneurs. Mais il avait été accepté pour un stage à Sainte-Mangouste et allait pouvoir faire ses armes dans un environnement pour le moins mouvementé. Plongé dans la guerre contre Voldemort, le monde sorcier était mis à feu et à sang et Daryl avait fort à faire. Cette expérience l'avait forgé, mais il ne s'était jamais départi de son sourire, qu'importe les horreurs qu'il avait pu voir.

Tout son enthousiasme n'était toutefois pas suffisant pour faire disparaître la peur et elle le saisit à la gorge lorsque, à quelques semaines de la fin de la guerre, Sainte-Mangouste fut attaquée. Plongé dans l'obscurité la plus totale, sa vie menacée, les minutes s'étaient écoulées à une incroyable lenteur. Caché dans un placard des heures durant, il était ressorti de cette situation physiquement indemne, mais profondément traumatisé. Depuis, il n'avait plus passé une seule nuit sans veilleuse ou une quelconque source de lumière, incapable de supporter l'obscurité...

Lorsque le sort de Voldemort s'était retourné contre lui, quand la guerre avait enfin pris fin, Daryl avait naïvement cru que le monde sorcier était définitivement en paix. Il avait poursuivi sa formation à Sainte-Mangouste le coeur plus léger, se frottant également aux pratiques médicales moldues. Mais Voldemort était revenu. Et Daryl, désormais médicomage chevronné, avait rejoint l'Ordre du Phénix.

C'était Dumbledore qui lui avait suggéré de rejoindre Poudlard et de remplacer l'infirmière qui était partie à la retraite. Le rêve de Daryl s'était enfin réalisé, mais dans un contexte bien sombre. Ombrage faisait régner la terreur à l'école et l'homme avait le coeur serré lorsqu'il devait panser les mains ensanglantées de ses élèves après une punition sous la surveillance de la Grande Inquisitrice. A Poudlard ou ailleurs, tout tournait progressivement au cauchemar.

Jusqu'à ce que la deuxième guerre n'éclate. Jusqu'à ce que Daryl ne soit contraint de prendre la fuite, sous peine d'être jeté aux Détraqueurs en raison de son statut de né-moldu. Il était devenu un fugitif, mais cela ne l'avait pas empêché de poursuivre sa vocation. Etre là pour ceux dans le besoin. Soigner ceux qui n'avaient personne d'autre vers qui se tourner.

Daryl avait vu mourir tant de personnes qu'il avait commencé à se demander s'il était vraiment capable de sauver qui que ce soit. Un sentiment qui l'avait poursuivi lorsqu'il s'était jeté dans la Grande Bataille de Poudlard, voyant tant d'élèves, tant d'amis succomber... Quand la seconde guerre s'était achevée, Daryl était rongé par la culpabilité. Il lui avait fallu du temps, beaucoup de temps, pour commencer à accepter qu'il avait fait tout ce qu'il avait pu.

Et aujourd'hui encore, il ne peut s'empêcher de se demander s'il aurait pu sauver une personne de plus... Un élève de plus... Mais ressasser le passé ne permettait pas de le changer. Daryl n'avait pas d'autre choix que de s'ancrer dans le présent et de faire face à cette nouvelle crise qui se présentait à eux. En tant qu'Infirmier à Poudlard, il avait été informé de l'épidémie et de ce qu'elle provoquait. Mais il ne pouvait s'empêcher de se demander si on lui cachait des choses...

Alors que la magie se dérègle, que la peur s'installe et que les rumeurs circulent, Daryl s'efforce de garder le sourire et de supporter la frustration. La frustration d'être médecin et de ne parvenir à guérir personne. La frustration de savoir que le remède était probablement à portée de main, mais qu'ils ne pouvaient pas le saisir. Qu'ils étaient coincés par ce secret qu'ils devaient garder à propos de l'épidémie.

Daryl avait réfléchi à la situation. A sa situation. S'il était touché par le virus ? Au fond, il se fichait bien de perdre le potentiel magique qu'il possédait. Il avait toujours ses connaissances médicales pour pouvoir se passer d'une baguette. Non. C'était l'évolution potentielle du virus qui le préoccupait... S'il devenait létal, si un élève venait à en mourir... Daryl ne se le pardonnerait jamais. Jamais.