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Now we got bad blood. [Kata & Zizi)

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Chronologie : 20 Mars 2000, pleine lune.

« Putain de merde… »

La Gryffondor ôta légèrement sa main de son ventre, et retint un gémissement de douleur en voyant ses doigts teintés de rouge. Elle saignait abondamment, et elle souffrait le martyre. Son cœur battait la chamade, et il lui avait fallu un temps fou pour atteindre le château en se traînant lamentablement dans le parc, trop heureuse de franchir la grande porte en laissant le danger derrière elle. Elle ne savait pas trop si quelqu’un l’avait vue, mais elle s’en fichait. Son instinct l’avait poussée à fuir, jusqu’aux grandes portes, par lesquelles elle s’était engouffrée dans la bâtisse millénaire sans regarder derrière elle pour se mettre à l’abri. Il y aurait pu avoir du monde de l’autre côté. Un professeur, une patrouille d’Aurors. Elle n’avait pas réfléchi. Le bruit de sa course effrénée avait retenti dans le hall avant qu’elle ne grimpe les marches trois par trois, sa peur lui donnant des ailes, et la force de continuer à courir malgré la douleur aiguë qu’elle ressentait au ventre.

Elle était sortie seule, cette fois. Elle n’avait pas croisé son amie la panthère des neiges, et son empreinte, dans la terre meuble, était ancienne de plusieurs jours. Katarina avait renouvelé son marquage, pour le cas où la panthère viendrait ce soir, et elle était partie vadrouiller seule dans le parc, restant cependant à portée de leur lieu de rendez-vous pour la voir arriver. Mais alors qu’elle s’approchait du saule cogneur, elle avait vu ce dernier, immobile, un passage béant ouvert entre ses racines. La curiosité de la Gryffondor avait été trop forte, et elle s’y était engouffrée sans réfléchir. Elle avait traversé le long tunnel à l’odeur mi-humaine mi-animale, avant de débarquer dans une petite maison complètement ravagée.  Son instinct animal avait alors hurlé dans sa tête, mais trop tard. Elle n’avait eu que le temps de faire quelques pas avant qu’un grognement canin ne gronde dans l’air et que quelque chose ne tombe sur elle. Elle n’avait esquivé les énormes pattes du monstre que de justesse. Elle s’était cependant coincée dans un coin, et le monstre lui était tombée dessus alors qu’elle tentait de filer entre ses pattes pour quitter ce piège. Malheureusement, le monstre l’avait attrapée au ventre, ses crocs se refermant sur elle, teintant de sang son pelage roux et blanc. La renarde avait glapi de douleur, avant de se retourner, avec l’énergie du désespoir, pour planter ses propres crocs dans la gueule de son agresseur. Sous la surprise, l’énorme monstre l’avait lâchée, et elle s’était enfuie vers le château, repassant le tunnel comme une balle sans chercher à savoir si le monstre le suivait, ne se retransformant qu’en arrivant aux lourdes portes.

Ce n’est qu’une fois en sécurité au premier étage qu’elle put enfin voir l’étendue des dégâts… Et ce n’était pas joli. Elle pouvait dire adieu à son tee-shirt, déchiré par les crocs du monstre. Le côté gauche de son ventre s’imbibait de sang, à tel point que ça lui fit tourner la tête et qu’elle dut s’asseoir sur les pierres froides en se laissant glisser contre le mur. Son ventre n’avait pas l’air déchiré, heureusement, juste transpercé par les énormes crocs du monstre. Il l’avait juste mordue, pas boulottée. Ce ne fut qu’en passant les mains sur son tee-shirt pour y récupérer quelques poils gris qu’elle comprit que c’était plus grave que ce qu’elle pensait. Ce n’était pas un simple animal qui l’avait attaquée. C’était un loup-garou. La peur avait fait accélérer sa respiration, son cœur s’était emballé, et sa vue s’était troublée. Un loup-garou. C’était un loup-garou. Elle avait été mordue par un loup-garou.

« Fais chier, fais chier, fais chier… »

Alors elle s’était remise en route, abandonnant l’idée de remonter à la tour de Gryffondor. Dans cet état, elle ne le pourrait jamais, elle s’effondrerait avant d’avoir atteint le troisième étage, si les escaliers ne se bloquaient pas avant. Elle était au premier étage. L’infirmerie n’était pas loin. En grognant et en serrant les dents, elle se traîna jusqu’aux portes de l’aile de l’infirmerie, priant pour ne pas tomber sur une patrouille. Elle aurait du mal à expliquer pourquoi elle se promenait dans les couloirs, à trois heures du matin, avec une une main plaquée sur une plaie sanglante au ventre et des poils de loups-garous serrés dans l’autre main… Heureusement, elle ne croisa personne, bien qu’elle entende parfois les pas lointains d’une personne seule qui patrouillait. Sans doute un Auror. Elle s’immobilisait alors, se plaquait entre deux armures, serrant les dents et fermant les yeux en espérant que les pas ne tournent pas par ici. Mais ils disparaissaient sans se rapprocher d’elle. Et elle continuait vaillamment son chemin. Elle put finalement pousser les portes et pénétrer dans l’infirmerie, silencieuse, complètement vide, heureusement pour elle. Aucun lit ne semblait occupé. Et il n’y avait aucun infirmier.

Faiblement, Katarina posa la main sur ce qu’elle estimait être une surface immobile. Ce n’en était pas une. C’était un chariot, qui se fit un plaisir de glisser vers l’avant sous sa poussée, pour se renverser avec fracas, entraînant la Gryffondor dans sa chute. Serrant les dents, elle se redressa, une main pressée sur sa blessure. Alors qu’elle réussissait à se mettre difficilement à genoux, une porte s’ouvrit, et une sorcière sortit, baguette au poing. La baguette se baissa cependant en voyant le spectacle qui s’offrait à elle. Un chariot renversé, une élève à genoux, visiblement blessée, couverte de sang. Avec espoir, Katarina leva les yeux vers la sorcière qui venait de débarquer. Elle la reconnaissait. C’était Zirwya. L’infirmière s’était déjà occupée d’elle à quelques reprises, après les matchs de Gryffondor ou les entraînements qui tournaient mal. Elle avait confiance en elle.

« A l’aide… »

Son regard chocolat brillant de terreur se remplit de larmes. Elle avait lutté pour arriver jusqu’ici, et maintenant qu’elle était en sécurité, avec quelqu’un pour l’aider, ses forces l’abandonnaient d’un seul coup.

« J-j’ai été mordue par un loup-garou… »
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Now we got bad blood

“'Cause, baby, now we got bad blood. You know it used to be mad love, so take a look what you've done, 'cause, baby, now we got bad blood. Now we got problems and I don't think we can solve them. You made a really deep cut and, baby, now we got bad blood − Zirwya & Katarina


Quelques pas feutrés, comme de quelqu’un qui ne voulait pas se faire entendre, obligèrent Zirwya à tendre l’oreille. Et puis un fracas énorme finit par la sortir de sa torpeur. Zirwya se précipita, ouvrant la porte, et découvrit le chariot renversé. Des potions et des fioles qui trainaient dessus s’étaient maintenant répandues sur le sol, évitant les obstacles de verre brisé éparpillés çà et là. Autrefois, Zirwya aurait eu le réflexe de sortir sa baguette pour nettoyer le bazar, mais sa magie était de plus en plus volatile, et par peur de devoir montrer aux autres qu'elle ne commençait à perdre ses capacités de sorcière, elle n’emmenait plus sa baguette avec elle, feignait de l’avoir oubliée.

Elle s’approcha du chariot. Derrière lui, une masse informe bougeait, une personne, la cause de tout ce bruit. « A l’aide… » Elle balança le chariot sur le côté pour libérer la place. Elle reconnut la belle chevelure rousse de Katarina, une élève qu’il lui était arrivé d’aider plusieurs fois. Le quidditch pouvait être un sport dangereux et elle ne comptait plus le nombre de joueurs qui franchissaient les portes de l’infirmerie. Katarina était l’une d’entre eux. Mais à cette heure-ci, la gryffondor aurait eu bien du mal à lui faire croire qu’elle était tombée de son balai. Elle avait des égratignures un peu partout, mais ce qui inquiétait le plus la médicomage, c’était les entailles sur son ventre. Du sang s’en écoulait et s’était déjà répandu sur ses vêtements et avait formé des tâches sur la pierre froide.  « J-j’ai été mordue par un loup-garou… »  Il n’en fallut pas plus à Zirwya pour porter difficilement la jeune fille jusqu’à un lit. Elle avait travaillé une bonne partie de sa maigre carrière sur la mise au point d’une potion de sommeil pour loup-garou : elle connaissait les effets d’une contamination sur le bout des doigts, il n’y avait pas grand chose à y faire. Si c’était l'un d'entre eux qui lui avait infligé ces blessures, alors Katarina était désormais atteinte du symptôme. Elle ignorait si les élèves de Poudlard s’y connaissaient en créatures, s’ils étaient avertis de ce danger, si elle devait prévenir la jeune fille de la malédiction qui venait de s’abattre sur elle. Pour l’heure, elle préféra panser ses blessures pour ne pas qu’elles s’infectent. Elle se rua sur les ustensiles tombés du chariot, ramassa une serviette sèche et un rouleau de bandage. Elle posa le tout sur l’une des petites tables qui encadraient le lit de la demoiselle et sans prendre le temps de commencer à enlever le plus gros du sang qui s’écoulait, elle partit dans le local et y chercha une bassine d’eau. Ce fut rapide : elle en trouva une juste à l’entrée.

Délicatement, elle retira le t-shirt de la gryffondor et passa la serviette désormais humidifiée sur son corps. « Ca risque de piquer. Beaucoup. » Elle avait des gestes vifs et précis pour prendre le moins de temps possible et éviter à la jeune fille de souffrir plus que nécessaire. Elle appliqua finalement le bandage autour de son ventre. Les griffures n’étaient pas si profondes. Elle chercha des yeux parmi les fioles qui jonchaient le sol si certaines étaient restées intactes. Elle en trouva plusieurs dont une qu’elle cherchait, pour dissiper la douleur. « Avale ça, tu te sentiras mieux. » Puis tirant la chaise qui se trouvait près du lit d’à côté, elle s’installa auprès de Katarina. Elle devrait sans doute la laisser se reposer avant de vouloir lui parler de ce qu’il s’était passé cette nuit. Zirwya attendait toujours d’avoir fini son travail pour poser des questions, mais elle ne pouvait s’empêcher d’en poser. Assurer la protection des élèves, avertir la direction de tout débordement, faisait parti de sa fonction. L’épidémie était déjà, en soi, un événement assez alarmant, Zirwya ne voulait pas que tous ces jeunes soient aussi exposés à d’autres dangers extérieurs. Ils n’étaient pas rares, ceux qui cherchaient des sensations fortes, ceux qui tentaient le diable. Elle les reconnaissait, les voyait souvent passer par ici. Et chaque fois, c’était la même rengaine, chaque fois la médicomage ne pouvait s’empêcher de les sermonner. Sans doute était-ce la faute à l’absence d’une figure maternelle dans sa jeunesse, sans doute tenait-elle d’Olga cette envie omniprésente de protéger ce qui l’entourait. Olga s’occupait de ceux qui n’avaient personne d’autre pour le faire. Zirwya avait souvent senti que son rôle de grande sœur ne s’arrêtait pas à Svetlana. Chaque patient qui passait entre ses mains était sa responsabilité, et c’était un devoir pour elle que de veiller à ce qu’il ne revienne plus jamais à l’infirmerie.

« Je doute qu’un loup-garou se soit infiltré à Poudlard. » chuchota-t-elle à l’adresse de Katarina. Une manière pour elle d’aborder le sujet doucement. « Je doute aussi que tu sois assez stupide pour aller te confronter à l’un d’entre eux au beau milieu de la nuit. Tu connais leur dangerosité n’est-ce pas ? Tu sais qu’une seule blessure provenant d’un loup-garou et… et les effets sont irréversibles. » Elle parlait calmement, mais clairement, elle ne voulait pas alerter la jeune fille. Elle voulait juste qu’elle comprenne progressivement, et qu’elle lui parle, qu’elle lui explique. Elle ne pouvait l’autoriser à quitter cette infirmerie tant qu’elle n’aurait pas obtenu des réponses. « Tout restera entre nous, c’est promis. Seulement, si tu ne veux rien me dire, je serai obligée d’avertir ton directeur de maison, tu comprends ? » Elle avait tout débité d’un coup, ne laissant pas le temps à la jeune fille de parler à son tour, mais maintenant qu’elle avait dit tout ce qu’elle avait à dire, c’était à elle de s’exprimer.

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Now we got bad blood


La douleur était à peine croyable, plus qu’insupportable. Elle qui pensait avoir connu la souffrance durant son acharnement à devenir animagus, quand quelque chose ratait dans le sortilège et qu’elle se retrouvait mi-femme, mi-animal, elle expérimentait quelque chose de nouveau, qui ne lui plaisait vraiment pas. Heureusement, elle n’était pas seule. Zirwya était là, et bien que réveillée aux alentours de trois ou quatre heures du matin, elle avait les idées assez claires pour faire correctement son travail, en commençant par l’attraper pour l’emmener jusqu’à un lit. La rousse faillit s’évanouir sous la douleur pendant le processus, mais elle tint bon, serrant les dents au risque de les fissurer. Immobile, la Gryffondor se battit pour faire refluer la douleur tandis que l’infirmière courait dans les locaux pour rassembler ce qu’il lui fallait. Potions, bassine d’eau, bandages, et, selon sa perception du temps altérée par la douleur, elle revint au bout de longues heures de souffrance, qui n’avaient en réalité duré qu’une trentaine de secondes à tout casser. « Ça risque de piquer. Beaucoup. » La russe hocha la tête en silence, et Zirwya appliqua sa serviette humidifiée. A nouveau, elle serra les dents, de même que les poings, ne bronchant pas en sentant ses ongles courts s’enfoncer dans ses paumes. La suite fut un peu plus confuse, la faute à son esprit animal qui gigotait dans tous les sens pour échapper à la douleur et s’enfuir par la porte de l’infirmerie restée grande ouverte. Le contenir fut extrêmement compliqué, mais elle s’y employa, pour ne pas, brusquement, se transformer en renarde et s’enfuir avec une plaie ouverte. Pour aller où ? La forêt ? Pendant une nuit de pleine lune ? Elle puait le sang à des kilomètres, n’importe quel carnivore serait attiré, et la boufferait en quelques secondes puisqu’elle serait trop faible pour se défendre. « Avale ça, tu te sentiras mieux. » Elle rouvrit les yeux, et se saisit de la potion que lui tendait la médicomage. Malgré son mauvais goût, elle se hâta de la boire avant que la bouteille ne lui glisse des mains. C’était atroce. Mais si ça pouvait la faire aller mieux, elle voulait bien en boire des litres.

« Pardon pour… Pour tout ça. »

Un regard rendait ses excuses éloquentes. Il y avait du sang par terre, mais aussi sur les draps, sans parler du chariot renversé et des fioles de potions brisées. Elle ne savait pas trop si ces potions étaient difficiles à faire ou pas, s’il fallait suivre un cycle précis, comme pour le Polynectar, ou si elles se trouvaient facilement à Pré-au-Lard ou au Chemin de Traverse. Quoi qu’il en soit, elle avait fait des dégâts. Mais l’infirmière s’en fichait. « Je doute qu’un loup-garou se soit infiltré à Poudlard. » Trop faible pour protester, la Gryffondor ne répondit pas. Elle doutait cependant du contraire. Il devait bien y en avoir un ou deux, qui suivaient leur scolarité en prenant leurs précautions. L’un de leurs anciens profs, Remus Lupin, n’avait-il pas fait sa scolarité à Poudlard, et sorti avec ses diplômes, alors qu’il était loup-garou ? « Je doute aussi que tu sois assez stupide pour aller te confronter à l’un d’entre eux au beau milieu de la nuit. Tu connais leur dangerosité n’est-ce pas ? Tu sais qu’une seule blessure provenant d’un loup-garou et… et les effets sont irréversibles. » Doucement, elle hocha la tête, des larmes aux yeux. Irréversibles. Elle avait été mordue par un loup-garou, et les effets étaient irréversibles. Maintenant, elle était loup-garou, à cause de sa curiosité mal placée. « Tout restera entre nous, c’est promis. Seulement, si tu ne veux rien me dire, je serai obligée d’avertir ton directeur de maison, tu comprends ? » Doucement, elle hocha à nouveau la tête. Elle comprenait parfaitement. Zirwya n’avait pas le droit de garder ça pour elle. Son devoir la poussait à prévenir le responsable des Gryffondor, pour le mettre au courant de la présence d’un loup-garou dans son dortoir. Mais elle s’était occupée d’elle sans chercher à comprendre ; Katarina lui devait bien quelques explications.

« Ce n’était pas sa faute. C’était la mienne. Il était caché et je l’ai suivi sans réfléchir. »

Elle ne savait pas qui était ce loup-garou, mais elle ne voulait pas que la responsabilité de la morsure lui tombe dessus et qu’il ait des problèmes à cause d’elle. C’était elle qui l’avait suivi alors qu’il se cachait sous le saule cogneur, pas l’inverse. Il ne l’avait attaqué que pour se défendre, pensant sans doute à une intrusion. Cependant, ces quelques informations ne conviendraient pas à Zirwya, qui lui en demandait plus que ça. Que faisait-elle dehors malgré le couvre-feu ? N’avait-elle pas vu qu’il s’agissait de la pleine lune ? Avait-elle autre chose à lui dire ? Tout restera entre nous, c’est promis.

« Je suis animagus. Depuis ma première transformation, j’ai comme des… Des pulsions ? Je regarde par la fenêtre, j’ai envie de sortir, et d’un coup je suis dehors et je cours dans le parc. » Elle serra nerveusement les doigts autour du drap. Avouer son animagie illégale était difficile pour elle. « C’est parce que je suis animagus depuis le début du mois, alors parfois je perds le contrôle. Le soir, surtout, après une journée fatigante. Je ne savais pas que c’était la pleine lune… »

Sa voix se fêla. Maintenant, elle saurait. Elle n’avait plus le choix. Mordue par un loup-garou, elle était à son tour devenue louve-garou. Il lui faudrait prendre des potions pour ne jamais se transformer en monstre, trouver un endroit où se planquer pour une blesser personne, surveiller attentivement son calendrier lunaire pour ne jamais être en présence de gens au moment de ses transformations. Elle ne pourrait peut-être même plus jamais traîner avec son amie la panthère des neiges… Prudente, d’ailleurs, elle n’en toucha pas un mot à l’infirmière. La panthère n’était peut-être pas déclarée, et ce serait mal la remercier de ces nuits passées à l’attendre et à traîner avec elle que de vendre son secret au premier venu. Elle ne dirait rien, pour la panthère. Mais elle allait s’assurer que le loup-garou inconnu qui l’avait mordu ne soit pas injustement puni.

« C’est ce qu’il m’est arrivé ce soir. J’ai eu envie de sortir, la part animale a pris le dessus, et je me suis retrouvée dehors. En m’approchant du saule cogneur, je l’ai vu immobile, et quelque chose se faufilait dessous. Le renard est un animal curieux : c’était plus fort que moi, je l’ai suivi. Le loup-garou a eu peur et m’a attaqué. J’ai réussi à m’enfuir, il ne m’a pas suivi. C’était de la légitime défense. Ce n’était pas sa faute. »

Brave petite. Même en apprenant qu’elle était devenue loup-garou, elle refusait que son agresseur involontaire ait la moindre part de responsabilité, alors qu’il devait sans doute s’en vouloir énormément. C’était logique. S’il prenait la peine de se cacher, c’est qu’il ne voulait pas être un danger, et pourtant il avait mordu quelqu’un. Il ne fallait pas avoir trois points d’intelligence pour comprendre que la renarde était une animagus trop curieuse, qui avait payé au prix fort sa curiosité mal placée. Il n’y avait rien d’autre à dire. C’était sa faute. Curieuse, elle l’avait suivi. Curieuse, elle l’avait payé. Et maintenant, elle était un loup-garou.

« Qu’est-ce que je vais devoir faire, maintenant ? »

Sa voix avait chevroté. Mais c’était avec un fatalisme impressionnant qu’elle acceptait cette malédiction. Sa vie serait faite de potions, de désagréments, et silences et de secrets, et c’était entièrement sa faute.
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“'Cause, baby, now we got bad blood. You know it used to be mad love, so take a look what you've done, 'cause, baby, now we got bad blood. Now we got problems and I don't think we can solve them. You made a really deep cut and, baby, now we got bad blood − Zirwya & Katarina


La première chose qui venait à l’esprit de Zirwya, c’était de rassurer. De soigner aussi, mais d’abord de calmer ce pouls qui allait décidément bien trop vite, cette respiration haletante qui donnait l’impression à la médicomage que la jeune gryffondor venait de vivre une expérience traumatisante. Et c’était peut-être le cas. Katarina laissa faire Zirwya sans broncher, sans rien dire, et ne parla que lorsqu’elle y fut invitée. Elle fut tout de suite étonnée de voir que Katarina lui faisait confiance, qu’elle n’hésitait pas vraiment, qu’elle racontait son histoire dans sa totalité, d’après les détails que pouvait capter la russe. L’histoire était intrigante et bien loin de tout ce qu’avait pu imaginer Zirwya. Une animagus et un loup-garou, des élèves, car elle savait bien que les loups-garous qui se rendaient à la Cabane Hurlante y étaient souvent envoyés par le directeur qui connaissait leur condition, ou bien ils y allaient d’eux-mêmes. Depuis que l’histoire de ce fameux Remus Lupin, qui y avait élu domicile les soirs de pleine lune avec ses amis, s’était propagée, il ne fallait pas s’étonner de croiser là-bas des hybrides cherchant une cachette. Lorsqu’on lui avait raconté cette histoire, Zirwya ne s’était pas tellement enquis de la situation du lycanthrope mais elle avait plutôt été impressionnée que des élèves aient pu réussir à leur âge à devenir des animagi. Ce qui l’étonnait dans le récit de Katarina, c’était que d’autres élèves continuent à tenter cette dure transformation, transformation que Zirwya aurait toujours rêvé de savoir faire. Ce qui la titillait encore, c’était que certains loups-garous ne prennent toujours pas de potion Tue Loup avant les périodes de pleine lune. Ceux qui ne le faisaient pas étaient ceux qui ne se contrôlaient pas encore, ou les récalcitrant, les plus dangereux.

Néanmoins, dans tout ce qu’elle racontait, Katarina paraissait honnête et Zirwya ne remit pas une seule fois en cause la véracité de ses propos. A contrario de certains élèves, Kamen par exemple, Katarina savait qu’il fallait qu’elle se laisse aider. Qu’il y avait des gens qui étaient là pour ça. Elle était visiblement paniquée, avec cette peur au ventre de devenir loup-garou. Elle ne savait plus quoi faire. Zirwya posa une main tendre sur l’épaule de la gryffondor, une main rassurante. « Tu n’as pas à t’inquiéter, tout ira bien, tu ne te transformeras pas. » Elle voyait bien sur le visage de la jeune élève qu’elle avait peur de devenir un peu plus animale encore, d’avoir des pulsions meurtrières en elle, là où les envies d’escapade nocturne et de course que lui apportait sa part animagus semblaient finalement futiles. Il n’y avait nul besoin de retour en arrière, Katarina ne risquait rien. Finalement, c’était ce renard qui sommeillait en elle qui l’avait à la fois propulsée vers le danger, et à la fois protégée. Paradoxal. « Si tu étais sous ta forme animagus lorsque c’est arrivé, alors ces griffures ne te feront rien d’autres que ces cicatrices qui commencent déjà à se former. » Pendant l’attaque, elle était animale. Rien d’autre. Et les morsures de loup-garou, leurs griffes, n’avaient aucun pouvoir sur les animaux. Finalement, être animagus apportait à la fois une discrétion certaine, mais aussi une protection non négligeable.

« Je pense que tu as besoin de repos. » Katarina avait déjà vécu assez de choc pour un soir, et elle aurait voulu qu’elle s’endorme sur ces paroles qui avaient dû la soulager. Elle rapporta de sur une table un pichet rempli d’eau et un gobelet en métal qu’elle posa sur la petite table. Elle lui précisa que c’était au cas où, pour la nuit. « Nous pourrons parler de tout ça au petit matin. Mais être animagus peut-être extrêmement dangereux si on ne prend pas les précautions nécessaires. » Zirwya avait pris un ton un peu plus moralisateur. Elle ne voulait pas que la jeune fille se sente mal, simplement qu’elle réfléchisse à ce qu’il venait de se passer. Il y avait aussi, dans la voix de la russe, une jalousie qui venait se mêler à ses conseils d’adulte. Elle, elle avait toujours rêvé de devenir animagus. Elle avait tenté, une fois, elle n’était pas seule, on l’avait aidée. Et puis ses projets étaient tombés à l’eau. L’homme avait fini par disparaître. Zirwya ne se sentait pas de mener ce long chemin sinueux seule. Mais maintenant qu’elle voyait là qu’une gamine de seize ou dix-sept ans y était parvenu, elle sentait que toute persévérance l’avait quittée. Celle qu’elle avait l’habitude d’avoir quand elle menait ses recherches, peut-être était-ce qu’elle ne la voulait pas tant que ça, cette part animale. « Je ne dirai rien à personne à propos de ce qu’il s’est passé. Il n’y a pas eu de dommages colossaux, et rien ne sert de faire ressortir cette affaire de sous le tapis. » C’était sans doute la jeunesse de Zirwya qui l’incitait à être aussi indulgente envers les élèves. Elle en avait fait des coups, lorsqu’elle était élève elle aussi. Ce n’était il y a pas si longtemps que ça, elle comprenait. Elle aurait aimé elle aussi avoir un adulte à qui se référer, qui pouvait leur donner des conseils, sans pour autant aller les divulguer en salle des professeurs à tout va. « Je ne te blâmerai pas non plus pour être sortie de Poudlard sans permission. Mais tu n’es pas obligée d’enfreindre tous ces règlements. Si le Ministère, ou au moins le Directeur, étaient au courant de ta situation, je suis sûre qu’ils trouveraient un moyen de te permettre d’assouvir tes besoins animaux tout en assurant ta propre sécurité. Et celle des autres. »

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Now we got bad blood


« Tu n’as pas à t’inquiéter, tout ira bien, tu ne te transformeras pas. » La Gryffondor cilla, peinant à comprendre ce que lui disait l’infirmière. Elle ne se transformerait pas ? Alors qu’elle avait été mordue par un loup-garou ? Elle n’arrivait pas à y croire. On lui avait dit et répété qu’une morsure de loup-garou suffisait pour pourrir une vie, et les crocs de la bête s’était profondément enfoncée dans les flancs de la pauvre renarde, qui en tremblait encore dans un coin de son esprit. « Si tu étais sous ta forme animagus lorsque c’est arrivé, alors ces griffures ne te feront rien d’autres que ces cicatrices qui commencent déjà à se former. » Il fallut un moment pour que l’information monte au cerveau, et pour que son esprit accepte la réalité. Elle ne se transformerait jamais en louve. Elle était en sécurité. La renarde lui avait sauvé la vie. Elle l’avait poussée vers le danger, la jetant littéralement droit dans la gueule du loup, mais en même temps, elle l’avait protégée. Ça n’avait été qu’un énorme animal mordant un autre animal, et pas un loup-garou mordant un sorcier. La rousse ferma les yeux de soulagement tandis que son visage se décrispait. Elle avait très mal, mais elle ne se transformerait pas. Elle acceptait même de souffrir le martyre, à ce stade. Son soulagement était tel que ses blessures ne signifiaient plus rien.

« Mais être animagus peut-être extrêmement dangereux si on ne prend pas les précautions nécessaires. » La rousse rouvrit les yeux sous le ton quelque peu moralisateur de l’adulte. Elle savait. Elle savait qu’elle devait prendre les précautions nécessaires, sa prof principale ne cessait de lui répéter depuis qu’elle lui avait tiré les vers du nez en cours. Mais ce genre de choses, malheureusement, ne se réglait pas en quelques jours. Il allait lui falloir des mois pour régler ça. Actuellement, la rousse était trop fatiguée pour tenter d’argumenter avec Zirwya, d’autant plus que son aînée avait raison, et elle le savait. Ce qui la surprenait un peu plus, c’était ce qu’elle entendait dans sa voix. Plus que de la morale d’adulte, ça ressemblait à de l’envie. Un peu de jalousie, parce qu’une gamine de dix-sept ans lui avouait être animagus. Zirwya avait-elle essayé, elle aussi, et abandonné devant la difficulté de la tâche, le temps qu’il fallait pour récolter les bons ingrédients, la douleur ressentie durant les tentatives de métamorphoses ? Katarina était bien trop polie pour oser seulement lui demander, d’autant plus que Zirwya venait clairement de lui faire une énorme fleur en acceptant de passer l’éponge et de n’en parler à personne. « Je ne te blâmerai pas non plus pour être sortie de Poudlard sans permission. Mais tu n’es pas obligée d’enfreindre tous ces règlements. Si le Ministère, ou au moins le Directeur, étaient au courant de ta situation, je suis sûre qu’ils trouveraient un moyen de te permettre d’assouvir tes besoins animaux tout en assurant ta propre sécurité. Et celle des autres. » La Gryffondor hocha placidement la tête.

« J’en ai parfaitement conscience… Je suis en train de me renseigner, pour savoir comment me déclarer auprès du ministère. Mais c’est compliqué. Je suis russe, mais je suis en Ecosse… C’est difficile de savoir vers qui je dois me tourner pour faire ça. »

Bien malgré elle, elle lâcha un soupir blasé. Le soulagement lui déliait la langue, et peut-être que Zirwya saurait la conseiller. Devait-elle se tourner vers les anglais ou envoyer Katyusha en Russie pour être prise en charge ? C’était épineux, et quelque part, elle craignait qu’on lui envoie la police si elle se trompait d’endroit. Après tout, elle avouerait noir sur blanc être une animagus en situation irrégulière, donc en totale illégalité. Et ça, c’était un aller simple pour Azkaban. Ou Nurmengard, dans son cas, puisqu’elle est russe.

« Sans compter que j’ai du mal à me documenter… Tout ce que je trouve se contredit. Entre la paperasse anglaise, la paperasse russe, et les informations que j’ai trouvé dans les livres de la bibliothèque, c’est une chose et son contraire. Franchement, je ne sais même pas par où commencer. Et j’ai peur de ce qu’il se passerait si j’envoie ma chouette au mauvais endroit. »

L’ombre de Nurmengard planait sur elle, et c’était une menace assez terrifiante pour la pousser à la prudence. Mais Zirwya ne la jugeait pas, ce qui l’encourageait à parler, à, inconsciemment, chercher de l’aide auprès de ceux susceptibles de lui en fournir sans lui enfoncer la tête dans l’eau d’un coup sec en la dénonçant aux autorités compétentes. L’infirmière n’avait pas l’air de vouloir la dénoncer. Elle avait fait son travail en l’informant qu’elle devait se déclarer, et veillerait probablement à ce qu’elle le fasse. Et l’honnêteté de la Gryffondor améliorerait le processus, en prouvant à l’adulte qu’elle ne faisait pas ça par flemme ou par manque d’envie, mais parce qu’elle était perdue au milieu de toutes ces informations contradictoires. Mais ce n’était pas le bon moment pour en parler. Zirwya lui avait dit qu’elle avait besoin de repos. La rousse n’était pas fatiguée du tout, l’adrénaline peinant à redescendre malgré le soulagement d’apprendre qu’elle ne se transformerait pas en lycanthrope. Peut-être que si elle se forçait à dormir, ça irait mieux. Elle était déjà assise sur le lit, de toute manière. Repousser les draps et s’installer ne prendrait que quelques secondes. Cependant, elle ne le fit pas.

« Merci. De ne pas me dénoncer, je veux dire. »
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Now we got bad blood

“'Cause, baby, now we got bad blood. You know it used to be mad love, so take a look what you've done, 'cause, baby, now we got bad blood. Now we got problems and I don't think we can solve them. You made a really deep cut and, baby, now we got bad blood − Zirwya & Katarina


Certes, il y avait une pointe de jalousie en elle. Katarina était sûrement en train de vivre actuellement tout ce que Zirwya voulait vivre au début de l’année, et puis les mois avaient passé, sa motivation avec, et enfin sa magie. Aujourd’hui, même si elle le voulait, elle serait bien incapable de mener à bien le processus de transformation en animagus. L’avantage qu’elle conservait auprès de la gryffondor, c’était qu’elle s’était déjà renseignée pour les démarches et qu’elle pouvait donc aider son élève. La seule chose qu’il fallait qu’elle conserve à l’esprit, et qu’elle ne pouvait de toute façon pas oublier, c’était qu’elle était présente pour aider tous ces jeunes gens. Que ce soit dans son laboratoire, ou à l’infirmerie, il n’y avait que ça qu’elle avait dans la tête. Alors, parce qu’il n’y avait rien de mieux pour gagner la confiance d’un élève que de lui raconter sa propre expérience, Zirwya parla un peu. « La paperasse, c’est ce qu’il y a de plus compliqué quand on vit dans un autre pays que le sien. » Elle avait quitté sa casquette d’infirmière, elle avait plutôt coiffé celle de conseillère, presque de psychologue. Elle savait bien changer de rôle quand c’était nécessaire. Mais plus que ça, Zirwya parlait là avec son cœur, c’était un sujet qu’elle connaissait bien, un sujet personnel. Il y avait longtemps qu’elle n’avait pas parlé d’elle, connaissant mieux l’histoire des autres que celle qu’elle portait chaque jour dans son cœur et dans ses veines. « Et celle qu’il faut fournir pour se déclarer en tant qu’animagi est la pire. Je ne me suis jamais aventurée sur ce terrain, mais il m’a tenté moi aussi. Vouloir un peu de cette liberté, être autre chose, dans la peau d’une autre partie de soi, juste pour quelques heures. » Parce que c’était ça avant tout qu’elle voulait trouver en se transformant, l’idée d’utiliser cette forme pour ses vengeances ne lui était venue qu’après. Ca donnait un certain pouvoir, de ne pas être reconnu, de se métamorphoser. Ca redonnait un peu de confiance, de sureté. C’était ça, qu’elle avait voulu.

« Je ne suis pas là pour dénoncer qui que ce soit, je veux juste m’assurer que tous les élèves de cette école ne courent aucun danger et sont en pleine forme. Je peux t’accompagner dans tes démarches, si tu le souhaites. Je dois encore avoir quelques parchemins où j’avais écrit la marche à suivre pour ce faire. » A défaut que ça lui serve à elle, ce n’était pas tout à fait inutile de l’avoir gardé. « Je peux aller moi-même en parler au directeur, si tu ne désires pas le faire. Entre nous il peut être un peu… perturbant, de se retrouver face à lui. » Il y avait un grain de malice dans sa voix, l’idée du directeur la faisait un peu rire, plus par l’étrangeté du personnage que parce qu’il était réellement drôle. A Zirwya, il lui faisait un peu peur, mais elle essayait de dépasser ça, du mieux qu’elle pouvait. « Mais tout ça peut attendre demain, bien sûr. Tu devrais te reposer Katarina, la nuit a été longue. » Et elle ne parlait sans doute pas que pour l’élève, elle aussi, elle aurait bien voulu une ou deux heures de sommeil en plus.

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