sakuradès ⊹ birthday princess

Aujourd’hui, en ce 12 juin 2000, c’était l’anniversaire de Sakura, elle fêtait ses 17 ans. Dans le monde des sorciers, elle venait d’atteindre la majorité. Ce n’était pas le cas au Japon, où l’âge de la majorité était fixé à 20 ans, mais peu importe, elle se sentait fière. Deux jours plus tôt, lors du week-end et de la sortie à Pré-au-Lard, elle avait enfreint le règlement pour rester avec Lionel au village quand tous les élèves étaient retournés au château. Il lui avait offert un sublime et délicieux gâteau rose, à la fraise et au matcha, mélange parfait de leurs deux cultures. Même si elle n’avait pas encore tout à fait l’âge légal, il lui avait fait boire son premier verre d’alcool. Cette soirée en compagnie de son Lionel, elle s’en souviendrait très longtemps. Ce matin, Sakura s’attendait à un réveil comme les autres. Ses camarades de dortoir n’étaient pas ses amies et ne savaient vraisemblablement pas que c’était un jour spécial pour elle. C’était sans compter sur sa meilleure amie, Brooke, qui l’attendait sagement au bord de son lit. Quand Sakura l’aperçut, elle eut un sourire jusqu’aux oreilles. « Joyeux anniversaire, ma belle. » Lui souhaita-t-elle. Sakura commença à se débattre avec sa couverture pour serrer Brooke dans ses bras. Avec Sakura, Brooke était toujours la plus douce des amies et la Japonaise l’adorait. Depuis des mois, elle allait tout le temps la voir. Alors que ce soit Brooke qui vienne aujourd’hui, elle n’aurait pas pu lui faire plus plaisir. Jusqu’au moment où elle lui tendit une boite. Quand elle l’ouvrit, elle y découvrit un cupcake d’anniversaire rose. Sakura eut les yeux pétillants au moment où la bougie s’alluma par magie. Avant de souffler, l’idole fit un vœu, celui de retourner dès que possible au Japon. Elle allait lever les yeux vers Brooke, quand la bougie se rallumer. Zut, elle n’avait pas dû souffler assez fort. Elle fit un nouveau vœu, celui d’être la meilleure amie de Brooke pour toujours. Cette fois, la bougie était éteinte. Jusqu’au moment où elle s’alluma à nouveau. Son troisième vœu fut de faire battre le cœur de Lionel plus fort que n’importe qui. Son quatrième vœu, de se réconcilier avec Daisuke. Son cinquième vœu, de revoir sa petite sœur Kirara et sa maman. Son sixième vœu, que la bougie arrête de se rallumer. Finalement, elle leva les yeux vers Brooke, qui se moquait d’elle. Elle se mit à rire avec elle. Elles partagèrent le cupcake toutes les deux sans trop faire de bruit pour ne pas réveiller les autres, mais quand Sakura s’amusait, elle avait du mal à contrôler le volume de sa voix. Alors ce qui devait arriver, arriva. Lou se réveilla et leur demanda de baisser le volume. « C’est son anniversaire. Au lieu de ronchonner, tu devrais la féliciter. » Sur ces mots, Brooke offrit à Sakura son cadeau. La Japonaise pensait que c’était le cupcake, mais non, elle avait prévu autre chose. Mais où était cette meilleure amie toute sa vie ? Sakura se demandait ce que Brooke avait bien pu lui offrir. Quand elle ouvrit la boite, Sakura y trouva une paire de lunettes de soleil. Mais pas n’importe quelle paire, la même paire que celles de Brooke. « Waaah merci ! T’es la meilleure ! » Quand Brooke les avait sorties pour les premiers rayons de soleil, Sakura les avait essayées et avait flashé dessus. Elle voulait tout le temps les emprunter. Au moins maintenant, elle aurait les siennes. Sakura avait hâte de les porter en même temps que Brooke. « C’est pas tout… » Révéla Brooke en lui donnant un autre sac. Les yeux de Sakura étaient si brillants qu’il était difficile de faire plus émerveillée. Elle ne tarda pas à ouvrir le sac et en sortit une magnifique robe, plus sexy que ce que Sakura avait l’habitude de porter. « Pour ton prochain rendez-vous avec Lionel. » Brooke lui fit un clin d’œil et Sakura n’en finit pas d’admirer cette robe qui ferait craquer à coup sûr le Gryffondor au cœur tendre. Voilà un début de journée qui mettait de bonne humeur.

Comme c’était son anniversaire, Sakura avait décidé de n’en faire qu’à sa tête et de ne pas aller en cours. Certes, elle avait dit au professeur Abberline qu’elle ferait des efforts pour enfin se mettre à travailler, histoire d’arriver à convaincre les professeurs de la laisser arrêter ses études, mais c’était son anniversaire, son jour à elle. Sakura s’était donc cachée dans son dortoir jusqu’à l’heure où tout le monde était enfin en cours et où les professeurs étaient occupés, les rondes étaient un peu moins fréquentes. Elle savait parfaitement ce qu’elle allait faire aujourd’hui et ses pas la menèrent tout naturellement vers l’infirmerie. Quand la jeune fille poussa la porte, elle fut éblouie par le blanc de la pièce. Elle se souvenait avoir rendu visite à une amie peu après les tests, mais comme elle n’était pas encore réveillée après avoir été pétrifiée par le basilic, elle avait été voir Zackery. Ce dernier avait été très touché qu’elle soit venue le voir et Sakura avait aussi été très émue par cet enthousiasme. Elle avait commencé à oublier sa jalousie envers la relation fusionnelle de Lionel et Zackery et à apprécier le Serdaigle, qui était adorable. Il n’y avait plus de patients anciennement pétrifiés par l’épouvantard transformé en basilic, juste quelques patients normaux. Sakura se mit à chercher son infirmier préféré. Elle était sûr qu’il était l’infirmier de garde aujourd’hui pourtant, mais elle ne le voyait pas et se posa des questions. Sans faire attention à personne, elle l’appela : « Hadès ??? » Il lui avait dit qu’il serait là, le jour de son anniversaire. Est-ce qu’il avait menti ? Bon, il lui disait sûrement « Après les cours. » Mais Sakura était très impatiente. Elle le trouva dans la petite salle qui servait de salle de repos aux infirmiers. Il était tranquillement en train de fumer. « Hadès !!! » Comme si elle était chez elle, Sakura entra dans le bureau. Il y avait bien longtemps qu’elle ne l’appelait plus Monsieur de Saint Hendré. Rayonnante, la jeune femme alla s’asseoir sur une chaise face à l’infirmier. Elle observa ses multiples tatouages avec admiration, comme d’habitude. Hadès, elle le trouvait vraiment trop cool. Et puis il avait été à Durmstrang lui aussi, c’était là qu’elle avait entendu parler de lui. Des gens bien avec des tatouages, ça existait ! Au Japon, les tatouages étaient assez mal vus, traditionnellement portés par les yakuzas, il était encore rare d’en trouver autant. Heureusement qu’elle ne s’arrêtait pas à des gens comme Andreï Dimitrov, qui avait osé poser la main sur elle. Elle en frissonnait encore. Oubliant cette histoire, elle se pencha vers Hadès et sourit adorablement : « Tu sais quel jour on est ? » Elle se recula en recevant sa fumée dans la figure et se mit à tousser un peu, avant de recommencer à sourire. Rien ne lui briserait sa bonne humeur aujourd’hui. Si elle était à côté de lui, elle l’aurait serré dans ses bras, même si ce n’était pas très approprié, elle s’en fichait. Elle ne comptait pas rester à Poudlard très longtemps. « Tu sais ! » Dit-elle les yeux pétillants. Qu’il n’espère même pas la faire marcher, elle le lui avait tellement répété qu’il savait forcément que c’était son anniversaire aujourd’hui.

Le désespoir, le silence et finalement la haine. Cette haine viscérale qu’il ressentait lorsqu’il voyait son père en face de lui, cet incapable dénué de tout sentiment. Il avait envie de lui tordre le cou, de le frapper encore et encore jusqu’à s’en casser les doigts mais non, Hadès était incapable de bouger. Piètre dieu des Enfers que voilà, il n’arrivait même pas à se venger de ce père trop autoritaire qui avait tué son petit-frère. Le seul être qui comptait réellement, qui existait réellement… Le tatoué avait envie de hurler,  de crier son désespoir et de réclamer vengeance. Mais son corps refusait de bouger, de suivre ce qu’il lui ordonnait. Pourquoi tant de détresse dans les yeux d’un adolescent si turbulent ?

La nuit avait été agitée pour le jeune infirmier en chef qui n’avait eu de cesse de se retourner dans son lit, trempant ses draps de sueur avant de finalement se réveiller en sursaut, les pupilles dilatées et les muscles tendus à l’extrême. Ce n’était qu’un rêve, juste une illusion. Essayant de reprendre ses esprits, il passa ses mains sur son visage couvert d’une pellicule humide avant de repousser les draps et de se lever finalement. Le corps endoloris par ce cauchemar, il se dirigea vers sa douche pour laisser l’eau glacée réveiller sa peau encore plongée en pleine léthargie.  Ce simple geste lui fit un bien fou. Mais aujourd’hui, c’était une journée spéciale, l’anniversaire de cette jolie demoiselle s’amusait à venir l’embêter tellement souvent. Il avait préparé une surprise pour la belle Sakura et espérait qu’elle n’oublierait pas le rendez-vous après les cours qu’il lui avait fixé.

Après s’être vêtu de sa chemise propre blanche, de son pantalon en lin accompagné de ses bretelles habituelles, puis il s’était rendu à l’infirmerie, deux paquets dans les bras. Après avoir ouvert le local, avoir planqué ses petits cadeaux, l’ancien élève de Durmstrang s’était attablé devant son petit-déjeuner en laissant son esprit dévier sur ce cauchemar qui ne cessait de hanter ses songes depuis un moment maintenant. Il eut un profond soupire avant d’entendre son invitée frapper comme un troll contre la pauvre porte de bois. Hé ben, s’il était encore endormit, ce n’était plus le cas. Il eut un léger sourire avant de lui répondre, d’une voix fatiguée mais content de la voir. « Bonjour Sakura. Non, quel jour sommes-nous ? Je ne vois pas. »

Il eut un sourire narquois avant de faire venir un tabouret à côté de lui pour qu’elle s’y installe. Hadès farfouilla dans un tiroir pour sortir son premier paquet assez petit et carré mais dont le papier argenté laissait refléter les lumières des bougies. Le cadeau était entouré d’un ruban rouge foncé qui ajoutait une touche de délicatesse. Dans cette surprise, il y avait un peigne où trônait un lotus rose dont un rubis en faisait le centre. La couleur ivoire était en harmonie avec celui de la peau de son élève, Sakura. Après l’avoir laissé déballer l’objet, Hadès se tourna vers elle pour lui faire face, ajustant une mèche de cheveux de la demoiselle. « J’espère que ça te plait. J’ai trouvé que ça irait bien avec ta peau blanche maladive. »

Le garçon eut un léger rire avant de se lever et d’aller prendre un autre paquet pour le-lui montrer sans lui donner. « Ca, par contre, tu ne l’auras que ce soir, après tes cours mademoiselle la délinquante. » Il eut un sourire amusé avant de reprendre. « Tu choisis, soit tu passes la journée avec moi soit tu vas en cours. Pas la peine de me dire que tu fais ce que tu veux, ce n’est pas négociable, petite princesse. » L’homme rangea le paquet, ensorcela le tiroir avant de se rasseoir sur son tabouret pour continuer son petit-déjeuner. « Tu as mangé au moins ? »

« Bonjour Sakura. Non, quel jour sommes-nous ? Je ne vois pas. » Répondit Hadès à Sakura. Cette dernière fit une petite moue boudeuse. Elle attendait qu’il dise qu’il plaisantait et qu’il savait que c’était son anniversaire aujourd’hui. Il ne s’en tirerait pas aussi facilement, s’il avait réellement oublié. Quand elle vit son sourire narquois, elle comprit qu’il la faisant bel et bien marcher. Il tira un tabouret pour qu’elle s’installe près de lui, ainsi elle changea très vite de place pour se rapprocher. L’infirmier sortit de son tiroir un paquet cadeau. Les yeux de Sakura brillaient, comme lorsque Brooke lui avait fait une surprise. Elle ne savait pas encore ce qu’il y avait dans ce cadeau, mais elle était très touchée et heureuse. Elle se demandait si Hadès avait emballé le paquet lui-même. Elle le trouvait si joli, mais pas assez pour s’empêcher de l’ouvrir dès qu’il toucha la table face à elle. Sakura défit le ruban rouge et déballa la boite. Dedans, il y avait un peigne. Il était magnifique. Et en plus, la fleur était rose. Elle l’aimait déjà beaucoup. Elle l’observa sous tous les angles. Elle l’utiliserait tous les jours. Elle n’en revenait pas qu’Hadès lui ait fait un si joli cadeau. Puis, l’infirmier se tourna vers elle et lui ajusta une mèche de cheveux, la faisant légèrement rougir parce que ce n’était pas un geste auquel elle était habituée. Et puis c’était Hadès. Sakura détourna le regard vers le peigne et le remit dans sa boite. « J’espère que ça te plait. J’ai trouvé que ça irait bien avec ta peau blanche maladive. » Sakura se mit à rire. Forcément, ce ne serait pas Hadès s’il ne lui faisait pas une petite remarque pour l’embêter, même le jour de son anniversaire. Elle répondit alors : « Il est magnifique. Vraiment. Il me plait beaucoup. Merci Hadès. » Aujourd’hui, elle était gâtée. Et la journée venait à peine de commencer. Quand il se leva à nouveau pour aller prendre un autre paquet, elle fut surprise. Un cadeau, déjà, elle ne s’y attendait pas, mais deux ? Hadès le lui montra, mais il ne lui donna pas. « Ça, par contre, tu ne l’auras que ce soir, après tes cours mademoiselle la délinquante. » Mais, c’était injuste. Pourquoi lui montrer un cadeau et la faire attendre jusqu’au soir ? Sakura n’était pas patiente, elle y penserait toute la journée. La Japonaise s’apprêtait à répondre, mais il reprit la parole avant qu’elle ne puisse se plaindre. « Tu choisis, soit tu passes la journée avec moi soit tu vas en cours. Pas la peine de me dire que tu fais ce que tu veux, ce n’est pas négociable, petite princesse. » Un large sourire s’afficha sur les lèvres de Sakura. Elle aimait bien quand il l’appelait princesse. Et puis, Hadès venait de lui proposer de rester avec lui toute la journée, c’était tout ce qu’elle avait entendu. Alors que d’habitude, il lui disait tout le temps qu’elle était énervante, même s’il la laissait rester avec lui. « Tu n’allais quand même pas m’envoyer en cours le jour de mon anniversaire ? Je veux passer la journée avec toi ! C’est ce que j’allais choisir de toute façon. Mais… le cadeau… » Sakura le vit ranger le paquet dans le tiroir et il jeta un sort pour le protéger de la curiosité de la jeune fille. Son regard resta longtemps planté sur l’objet, alors qu’Hadès était revenue à côté d’elle pour continuer à prendre son petit-déjeuner.

« Tu as mangé au moins ? » Demanda-t-il à la Serpentard. Elle tourna enfin la tête vers lui. Il comptait vraiment la faire attendre, il n’avait pas plaisanté, comme quand il lui avait dit qu’il ne savait pas quel jour on était. La jeune fille tenta d’oublier un instant le fameux cadeau et regarda le petit déjeuner d’Hadès. Il lui donnait envie. « J’ai partagé un cupcake avec Brooke… mais j’ai encore faim. » Dit-elle avec un grand sourire en attendant qu’Hadès partage son petit déjeuner avec elle. C’était sa journée, il ne pouvait rien lui refuser. Pendant qu’elle mangeait avec Hadès, elle lui raconta ce qui lui était arrivé ce matin. « Brooke est venue me surprendre au réveil avec un cupcake d’anniversaire, elle m’a offert des lunettes de soleil et une jolie robe. » Hadès devait savoir que Brooke était la meilleure amie de Sakura, elle avait déjà dû lui en parler, elle parlait un peu trop parfois. Elle leva à nouveau les yeux vers l’infirmier. « Tu sais, si tu me caches mon autre cadeau, je vais t’embêter toute la journée avec. » Il aurait mieux fait de ne rien dire du tout. Ou peut-être qu’il s’était dit qu’elle ne resterait pas avec lui s’il n’y avait pas autre chose pour la retenir, ce qui était parfaitement ridicule. « Il faut que je devine ce que c’est ? » Demanda-t-elle tout en essayant de s’imaginer ce qu’il avait bien pu lui offrir. « Des bretelles ? » Elle rigola tout en tirant sur une des bretelles de l’infirmier, puis en relâchant, elle recommença ce geste plusieurs fois de suite. « Un chapeau ? Un chat ? Un voyage au Japon ? » Il lui fallait au moins un indice.

Pour son anniversaire, Sakura ne souhaitait pas aller en cours. « Bien sûr que si, mais je me doutais que tu choisirais la solution de facilité, celle de rester aux côtés d’un magnifique apollon tel que moi ? » Répondit Hadès à sa requête de passer la journée à ses côtés. Elle lui sourit. Bien sûr qu’il était beau. Il n’y avait pas le moindre doute à avoir. De toute façon, la réponse était celle que Sakura espérait et quand il lui fit un clin d’œil, elle fut aussi amusée que lui. En apprenant qu’elle n’avait mangé qu’une moitié de cupcake, il claqua des doigts pour faire apparaître devant elle un autre plateau. « Je l’aurais parié. J’ai demandé aux elfes de faire un plateau supplémentaire pour ce matin histoire de prévoir toute éventualité, te connaissant. » Un large sourire apparut sur les lèvres de Sakura, qui avait de l’appétit ce matin-là, surtout devant des pancakes qui avaient l’air délicieux. Elle était touchée qu’Hadès pense à elle et la connaisse si bien car il était censé ne pas l’attendre avant la fin des cours. Il savait qu’elle viendrait tout de suite le voir à l’infirmerie. Sakura ne savait pas l’expliquer, à l’infirmerie, elle se sentait bien. Mais surtout parce qu’il y avait Hadès. Elle lui raconta son début de matinée et revint à la charge quant à l’autre cadeau. Elle voulait savoir ce qui se trouvait dans le paquet. « En effet, tu dois deviner. Non, ce ne sont pas des bretelles et un chat ne rentrerait pas dedans, voyons ! » Sakura haussa les épaules. C’était peut-être un paquet qui pouvait contenir plus de choses que ce qu’il ne le laissait paraître. C’était possible de le faire en sac alors pourquoi pas en paquet. Bien sûr, même s’il n’avait pas nié quant au billet d’avion, elle savait qu’il ne lui aurait jamais offert un tel cadeau. C’était bien trop cher. « C’est quelque chose que tu ne devineras jamais. Et de toute façon, je ne dirais rien, je suis une vraie tombe. » La Japonaise se mit à réfléchir, mais il semblait bien sûr de lui pour lui dire qu’elle ne devinerait pas ce qu’il y avait. Elle commença à se dire que peut-être il n’y avait rien dans ce paquet, que c’était juste une blague et qu’elle n’avait qu’un cadeau. Avec un ou deux cadeaux, elle était déjà super contente, elle n’en voudrait pas à Hadès s’il jouait avec ses sentiments concernant le paquet. La jeune fille but une gorgée de son jus d’orange et noya ses pancakes dans le sirop d’érable avant de continuer à manger à son rythme. Alors qu’Hadès sortait de quoi faire une potion, Sakura continuait à se remplir le ventre. Elle l’observait et ne ratait aucun de ses gestes. Elle allait lui demander ce qu’il faisait, mais il ne lui en laissa pas le temps, il lui donna une réponse.

« Bon, puisque tu es là pour la journée, je vais te montrer une potion assez drôle que tu pourras utiliser sur tes ennemis. Sauf sur Bella, s’il te plait. Je saurais que c’est toi et je te punirais moi-même. » Sakura ne termina pas son assiette et la laissa de côté, se rapprochant du chaudron pour voir tout ce qu’Hadès allait faire. Cette potion promettait de lui être utile à l’avenir. Elle s’exclama : « Chouette ! » Des ennemis, elle en avait plein. Et même si Bella en faisait partie, elle n’aurait pas pensé à elle en premier. Quand on lui parlait d’ennemis, elle pensait d’abord à Aiko, cette sale garde qui sortait avec son ancien meilleur ami, et c’était celle qui avait brisé leur amitié, celle qui l’avait fait renvoyer de Durmstrang en la forçant à utiliser des sortilèges contre elle, plus particulièrement des impardonnables. Elle se pencha sur le livre et commença à lire la description : une potion de transformation en animal. La demoiselle eut un petit sourire en coin en imaginant la nouvelle petite amie de Daisuke en crapaud. « Promis, je ne l’utiliserai pas sur Belladona. Mais j’ai le droit de l’utiliser sur d’autres ? » Sakura ne manquait pas d’ennemis. Elle pensa à la tête que ferait Andreï en se transformant en batracien ou autre espèce. Et dire qu’elle pouvait ne voulait pas dire qu’elle était autorisée par l’infirmier à mettre en pratique cette potion assez drôle. Un sourire légèrement sadique traversa le visage de la Serpentard, elle retroussa ses manches pour se mettre au travail avec son infirmier préféré. « Tu me fourniras les ingrédients ? Oh, c’est ce qu’il y a dans le paquet ? » Elle le taquinait à revenir sans cesse au cadeau comme le montrait son petit sourire malin. Elle oublia très vite ce qu’elle venait de demander d’ailleurs en se mettant à jouer avec les quelques ingrédients qui trainaient à présent sur la table. Elle avança sa main vers le chaudron pour voir s’il était chaud. Mais avant de se brûler, elle retira sa main. C’était chaud. « J’en veux plein, de la potion. J’ai plein, plein d’ennemis. Et toi, t’en as ? Qui t’aimerait transformer en grenouille ? » Sakura était bien curieuse d’en savoir un peu plus sur la vie d’Hadès en dehors de Poudlard ou même au château. Est-ce qu’il avait des ennemis parmi les professeurs ? Parmi les étudiants ? Elle avait beau toujours traîner à l’infirmerie quand elle n’était pas avec ses amis, elle ignorait qui Hadès détestait. Elle espérait que ce ne soit pas elle, elle n’avait pas du tout envie de devenir un crapaud le jour de son anniversaire. Ou n’importe quel autre jour d’ailleurs. En tournant la page, elle vit une photo du résultat que la potion était censée donner. La transformation avait une apparence différente selon les personnes. « T’es sûr que Bella en grenouille, c’est un non ? Je trouverais ça assez drôle moi. » Sakura savait qu’il dirait non et elle ne l’aurait jamais vraiment donné à Bella, mais elle était quand même un tout petit peu jalouse de la relation qu’ils avaient. Et puis, Belladona était trop proche de tous ceux avec qui Sakura était proche, comme Lionel ou Hadès.