Famille Rosebury / Flint (f+m — 2/2)

La famille Flint-Rosebury est en pleine explosion. Marcus et Rosa sont au bord du divorce alors que leur situation avec leur fille ne cesse de se dégrader. Le point d’ancrage à tous leurs problèmes : Rosa. Même si elle refuse de l’avouer, elle reste tiraillée entre l’éducation de sang-pur qu’elle a reçue, le rejet de sa famille et sa condition de cracmol au sein du monde sorcier. Marcus, lui, fait tampon entre les deux femmes de sa vie sans toute fois savoir comment arranger les choses définitivement.

CHAPITRE I : ROSA FLINT —
Rosa est une Flint, une sang-pure. Sa vie aurait pu être parfaite selon certains critères élitistes si elle n’avait pas été dépourvue de magie. Car Rosa est également une cracmol. Alors qu’elle avançait en âge sans présenter aucun signe de magie, ses parents l’ont traînée jusqu’à Sainte-Mangouste, bien persuadés que quelque chose devait clocher chez leur fille, qu’elle devait faire un blocage, quelque chose. Tout mais pas ça. Leur rêve de la famille parfaite s’est alors envolé alors que la honte s’abattait sur les Flint, eux qui prônaient la pureté du sang, la puissance magique, la légitimité des sangs-purs. C’est donc contraints qu’ils ont élevé leur fille dans les traditions, la sévérité, le dégoût, loin du monde magique et loin de Poudlard jusqu’à sa majorité. Le lendemain de ses 17 ans, Rosa a été mise à la porte, manu militari sans rien d’autre qu’une pauvre valise à moitié remplie.
La Haine. Jamais la honte de la famille Flint n’aurait pensé pouvoir détester sa famille plus encore ; Eux qui l’avaient rabaissée, ignorée, maltraitée, même, parfois. Pourtant, ses parents venaient de lui infliger un ultime affront en la jetant à la rue comme une malpropre, comme une inconnue. C’est ainsi qu’elle a déambulé durant de nombreux mois dans Londres, apprenant à se reconstruire sans jamais réellement s’intégrer ni dans le monde moldu, ni dans le monde sorcier. Rejetée des deux.

Aujourd’hui, Rosa est une contradiction. Élevée selon le dictatorat sans pur, elle ne peut parfois retenir certains jugements de valeurs ou encore cette infinie ambition qu’elle n’a jamais pu exprimer. Elle balance entre la jalousie de ne pas être une sorcière, cette soif d’être reconnue auprès de sa famille, sa haine de ses membres, le rejet. Elle se croit folle parfois, lorsqu’elle pleure le soir de voir sa fille partir étudier cet univers qui lui est interdit, lorsqu’elle traîne dans des cafés sorciers et que la haine mêlée à l’envie la saisit quand son nom de jeune fille caresse ses oreilles. Elle les hait si fort ces sorciers de sang-purs qui se croient tout permis, ces sorciers de sang-mêlé aux étoiles pleins les yeux, ces sorciers né moldus qui prennent la place censée lui revenir. Mais, Rosa se hait aussi ; De ressentir de telles choses, de haïr tout le monde, même son mari, parfois, même sa fille, souvent. Elle se déteste de sa jalousie maladive qui éclipse l’amour, elle s’en veut d’être ce qu’elle est.

CHAPITRE II : MARCUS ROSEBURY —
Petite tête rousse, Marcus est l’aîné d’une famille de sang mêlé tout ce qu’il y a de plus normale. Ses membres ne se sont jamais particulièrement illustrés, si ce n’est par leur gentillesse qui semble se transmettre de génération en génération. Et l’aîné Rosebury n’y a pas échappé, calme comme l’eau qui dort, doux comme comme du cachemire. Ses trois sœurs n’ont réussi qu’une unique fois à le faire sortir de ses gonds, et aucune des trois n’a jamais souhaité évoquer l’incident.
Grande famille joyeuse, bruyante, Marcus n’a jamais aspiré à rien d’autre que mener sa petite vie tranquille. Une femme, des enfants, de l’amour, un boulot interessant. Ça va être parfait, voilà ce que le sorcier s’est dit lorsque ses lèvres ont rencontré celles de Rosa. Il y a cru, longtemps, malgré la noirceur qu’elle dévoilait, parfois. Il pensait pouvoir la chasser, comme ce chevalier fou persuadé de terrasser le dragon ; Il a cru y arriver, quelque fois.

Mais maintenant, il ne sait plus. L’amour, la haine, la déception, la jalousie. Tout se mélange pour Marcus qui jamais n’avais approché un monde chaotique comme celui qui était le sien à présent. Il est perdu, il essaye de réunir sa femme, sa famille, il essaye de garder sa famille intacte mais chaque essai semble se solder par un échec. Alors, il prend part à cette mascarade instaurée par sa femme, ce jeu de l’amour qui cache un vide béant. Il ne sait pas pour combien de temps.

CHAPITRE III : LA FAMILLE —
L’explosion, voilà la menace qui plane sur la famille Rosebury. Alors que l’enfant tarde à se remettre des blessures de la guerre, les parents tardent à retrouver leurs marques après cette année de malheur à faire profil bas. Cette année à avoir peur pour Rosa, peur pour Bella aux mains des Carrow, peur pour Marcus effectuant de petites tâches pour l’Ordre du Phénix. Même si à présent ces temps de noirceur prennent fin, ils laissent derrière eux d’affreuses cicatrices.

La famille Flint-Malek est dans de sales draps. Officiellement, ils ont été blanchis et n’ont absolument pas été condamnés, ce qui n’est pas le cas dans l’esprit de tout le monde. Jesiah Flint a participé aux rafles, trop peureux pour se ralier officiellement à Voldemort, pas assez convaincu de la supériorité des sangs-purs mais contraint de rentrer dans ce moule formé par sa famille. La véritable ambitieuse, c’est Zara. Elle rêve de grandeur et transmet l’enseignement et l’éducation stricts qu’elle a reçu à ses enfants, bien décidée à ce qu’ils soient reconnus, à ce qu’ils rachètent l’image des Flint.

CHAPITRE I : JESIAH FLINT —
Jesiah Flint, aîné modèle, sang-pur cliché. Élevé selon les traditions dans une ambiance sévère, Jesiah a passé sa vie à se conformer à ce que l’on attendait de lui. Bien élevé, cultivé, prenant soin de lui. Mais aussi rigide et ambitieux. Sa seule faiblesse a été sa sœur, cette honte qu’il a pourtant aimé plus que tout durant les premières années de sa vie. La seule personne avec qui il pouvait laisser tomber le masque pour dévoiler sa gentillesse, ses lacunes. Mais lorsque le verdict est tombé, Jesiah s’est plié au régime familial baignant sa petite sœur dans l’ignorance pure. Parfois, quand personne ne regardait, il lui accordait une attention, lui glissait une assiette de nourriture sous la porte lorsqu’elle se faisait punir pour rien ou prenait pour elle sans qu’elle ne s’en rende compte. Jesiah a été élevé pour ne jamais faillir, il’a jamais pu se contraindre à abandonner totalement son rôle de grand frère.

Mais, l’âge adulte complique tout. Traîner avec des sangs-purs, afficher des idées préconçues pour être tranquille. Sa sœur est partie, contrainte et forcée, sans un mot pour lui. Juste un regard noir, empli de déception. Parfois, Jesiah en rêve encore. Mais, il garde cela pour lui bien entendu, contrôlant sa respiration pour ne pas réveiller sa femme, sa merveilleuse femme qu’il aime plus que tout. Pour elle, il est prêt à se fondre dans son costume, à effacer les limites de sa conscience pour devenir ce mari qu’elle a toujours voulu.

CHAPITRE II : ZARA MALEK —
Les Malek sont une famille de sang-purs originaires du moyen-orient. Zara en est l’héritière légitime. Elle a grandi en orient, son enfance se teintant de couchers de soleil à couper le souffle et de sable chaud. Mais, Zara a toujours voulu voir plus loin, plus haut, quitte à se brûler les ailes. L’enseignement qu’elle a reçu à l’école de magie n’était jamais assez bon, ses copains jamais à la hauteur. Alors, Zara est partie en Angleterre en tant qu’ambassadrice de son pays, bien décidé à dépasser les limites de son monde. Esprit libre, Zara a toujours mené sa vie comme elle l’entendait, bien décidée à tracer son propre chemin.

C’est ainsi qu’elle a rencontré Jesiah, homme parfait dont elle aimait le sourire bienveillant de leur intimité. Depuis, elle passe son temps à vouloir le changer, tout en souhaitant qu’il ne perde jamais ses défauts de leur jeunesse, ceux qui l’ont séduite. Mais Zara ne perd pas de vue son objectif, son besoin de perfection et de grandeur.

CHAPITRE III : LA FAMILLE —
D’abord, il y a eu Luxo, lumière vacillante du soir, puis Hesper, vive flamme incandescente. Ils ont grandi au sein de cette famille pleine de contradictions, entre ces parents si différents. Parfois, alors qu’ils rentraient d’un repas de famille durant lequel les grands parents avaient été particulièrement virulents envers leur fille, ils pouvaient surprendre leur père observer une photo de deux enfants souriant à l’objectif. Ils avaient appris à soutenir la supériorité du sang-pur tout en côtoyant des sangs-mêlés ; À se tenir droit en public avant d’entamer une bataille de farine avec leur mère ; À ne pas considérer leur armada d’elfes de maison, mais à leur offrir des jours de repos à noël, avec un bon repas. Pendant longtemps, les deux enfants n’avaient pas posé de questions, mais comme chacun le sait l’adolescence amène son lot de péripéties. Manque de chance pour les Flint-Malek, la benjamine ressemblait bien plus à sa mère que prévu avec son esprit de contradiction. L’aîné, fils de son père, la contrôlait comme il pouvait, bien décidé à ne pas laisser son monde implosé. Tout s’apprête à changer.