Günter Karl Ludwig ↳ ' there's something deeper than trust. it's called faith. ' (TERMINEE)

Beau et peut-être encore jeune homme qui travaille comme gérant de Dervish and Banges, à Pré-Au-Lard depuis maintenant près de un an ans. Il/elle est né(e) à Berlin en ce beau jour qu'était le 11 Mai 1969 en tant que sang-mêlé ; à présent il/elle vit à Pré-Au-Lard, à l'étage de son magasin. Lors de son passage à Poudlard, son niveau scolaire était excellent. Il/elle est plutôt réfléchi, objectif, attentif, ambitieux, loyal,
indépendant, analyste mais aussi manipulateur, cru, brutal, froid, rusé, sarcastique et renfermé. Lorsque les dinosaures vivaient encore, il s'est procuré une baguette faite en bois de noyer, mesurant trente-trois centimètres et demi et contenant du crin de licorne. Avec cette baguette, il lui est possible de créer un patronus - le sien prend la forme d'une panthère. La vision qu'il a eu face au miroir du risèd : un homme grand de taille, à la carrure imposante, une mâchoire saillante soutenant de fines lèvres souvent violâtres. Il a le teint froid comme le marbre, des yeux bleu glacés pénétrants, une fine barbe qu'il ne laisse guère trop pousser et un long nez droit. Son expression demeure la plupart du temps impassible, il ne laisse personne percer son masque. . Mais la vie n'est jamais entièrement rose, la preuve avec les épouvantards. Son épouvantard est une arme, nune simple arme, un moyen d'auto-défense dévastateur qui a marqué sa vie à jamais : un revolver, dans son cas.

ϟ Quel était votre camp lors de la Grande Bataille ? Günter est du côté obscur, et ce depuis qu'il sait compter. Il a toujours eu une dangereuse attirance pour la magie noire, et n'a pas attendu bien longtemps après la fin de ses études pour rejoindre les rangs du Seigneur des Ténèbres. Son esprit vif, sa culture et son intelligence lui ont fait profit et lui ont permis de gagner le respect de ses acolytes. Son talent d'orateur était reconnu par ses collègues, il avait été définitivement un bel atout. Il s'est avéré être un adversaire redoutable pour quiconque l'avait affronté lors de la Grande Bataille ; il n'en est sorti qu'avec quelques blessures, infligées par les plus grands sorciers.
ϟ Dans ce nouveau monde sans Voldemort, qu'est ce qui a changé pour vous ?  Après la chute du seigneur des ténèbres, Günter a été des rares qui avaient su se relever. Le choc avait été terrible pour le sorcier, mais il s'était fait à l'idée que la magie noire est éternelle. Ainsi, il a continué à la pratiquer, à en découvrir ses facettes, à s'instruire encore et encore. Cependant, il s'est isolé du monde. On n'a plus entendu parler de lui. Il avait simplement quitté l'Angleterre et s'était réinstallé à Beelitz pour quelques semaines, avant qu'on lui propose un poste pour Dervish and Banges, à Pré-Au-Lard. Son instinct lui a dicté de sauter sur l'occasion : il avait eu un étrange pressentiment.
ϟ Quelle est votre théorie sur les perturbations magiques qui ont lieu depuis noël ? (voir la chronologie)    Günter n'a pas pris contact avec ses collègues d'antan depuis la Grande Bataille, mais il sait que quelque chose de louche se trame quelque part dans le secteur. Son affection à Pré-Au-Lard n'était certainement pas un hasard, et il profite de sa présence au village pour mener secrètement des recherches. Ca sent la magie noire à plein nez.

ϟ Quelle est votre réputation à Pré-au-Lard ? En quelques jours à peine, la nouvelle de son arrivée s'était déjà propagée dans tout le village. Il reçut la visite de beaucoup de personnes, qui se souvenaient de lui, le craignaient un temps soit peu et préféraient éviter d'hors et déjà d'avoir affaire à lui. Son apparence inquiétante n'arrangeait en rien la réticence qu'ont beaucoup de villageois. Les rares fois où il sort se promener, un silence pesant s'installe. Seuls les enfants osent le regarder dans les yeux, intrigués par ce mystérieux personnage.Certaines personnes affirment même croire qu'il a un lien, direct ou indirect, avec l'épidémie ; mais cela ne reste que des messes-basses infondées. Néanmoins, les habitants ont vite compris qu'il ne fallait pas trop s'approcher de cet homme étrange, qui disparaît des journées entières pour rentrer aux alentours de minuit et qui quitte rarement sa cape de sorcier.

(MISE EN SITUATION : Aucun nombre de lignes imposé.)
Günter regardait à droite et à gauche, guettant le moindre mouvement. Le parc était plongé dans un silence inquiétant, mais qui n’intimidait certainement pas le magicien. Il était dans son élément : l’obscurité de la nuit alimentait sa confiance en lui. Au loin, on pouvait entendre les cris et les hurlements de la bataille qui se déroulait dans l’enceinte du château. Le sorcier abaissa sa baguette et leva les yeux vers la colline où était bâtie la forteresse : de là s’émanait d’épaisses volutes de fumée grise, et les flammes qui dépassaient de certaines vitres illuminaient la forêt et Cromlech d’une lueur orangée. Il ne put s’empêcher de ressentir un léger pincement au cœur. Poudlard avait été sa maison, c’était son enseignement qui avait en partie forgé l’homme ambitieux et intelligent qu’il était aujourd’hui. Mais au-delà de la reconnaissance qu’il pouvait éprouver envers cette école, il y avait la rancune. Même plus : la rancœur. Il détestait le Gouvernement, plus que tout. Son désir de vengeance était bien trop dense pour qu’il l’ignore. Toute son enfance, il avait essayé de le chasser. Mais pas une fois il n’avait senti un goût amer dans sa bouche en pensant à Abelarth, Montgomery… Ces sorciers que tout le monde adulaient mais que lui, haïssait plus que tout. Ils étaient les modèles de toutes les générations  à suivre, et pourtant lui savait que seuls les ignorants et les crétins les admiraient. Ils ne voyaient en eux que les belles choses, mais Günter avait déjà eu un avant-goût de ce dont ils étaient capables. C’était à cause d’eux qu’il n’avait jamais eu une enfance tranquille, simple, comme tous ses camarades de classe. Ils les avaient tué. Ils avaient tué ses parents.  Pas directement, certes, mais ils avaient acquitter les assassins. Ca les rendait autant coupables.
A ce moment-là, un long gémissement étouffé lui parvint à l’oreille. Il baissa la tête, le regard dénué d’émotions. Abelarth était couché sur le sol, les poignets fermement attachés par de lourdes courdes et le visage couvert d’un sac en tissu. Il ne cessait de geindre et de bouger. Günter souffla, agacé. Il ne pouvait pas simplement se taire ? Déjà qu’à cause de lui, il ratait ce qui se passait à l’intérieur… Mais ça valait la chandelle. Il allait enfin obtenir vengeance.  Il retira violemment le sac de la tête d'Abelarth, et planta son regard de glace dans celui apeuré de sa victime.
- Vous faites moins le malin, maintenant, hein mon vieux ? lança l’Allemand avec amertume
- Qui êtes-vous par Merlin ? Détachez-moi immédiatement ! s’affola l’intéressé en se tortillant dans tous les sens.
- Je crois qu’un rafraîchissement de mémoire s’impose.
A ces mots, Günter fourra sans main dans sa poche et en sortit deux photos quelques secondes plus tard. On pouvait distinguer quatre personnes sur chaque photo. La scène se déroulait dans une maison, joliment décorée par ailleurs. Deux corps jonchaient le sol, noyés dans une énorme flaque de sang. Une femme et un homme. Sa mère et son père. Deux silhouettes grande de taille leur faisaient face. Une d’elle pointait un revolver, arme moldu, en direction des corps. L’image était un peu flou, mais suffisamment nette pour qu’on reconnaisse Montgomery Abelarth écarquilla les yeux.
- Mais qu’est-ce que…
- Vous ne vous souvenez vraiment de rien ? Dois-je vous donner mon nom ? Oh et puis soit, vous serez morts dans les minutes qui suivent.
Günter marqua une pause, laissant le temps à la terreur de le submerger, avant de poursuivre :
- Ludwig. Amortentia et Karl Ludwig. Ca vous revient maintenant ?
Le regard de Kingsley s’illumina : ça y est, il avait recouvert la mémoire. Günter fit un rictus amer avant d’empoigner lentement sa baguette. Apercevant le mouvement, Abelarth s’affola.
- Je vous en prie… Je… Je vous en prie…
- TAISEZ-VOUS ! rugit Günter, les yeux injectés de sang.
Il serait tellement les mains que leurs jointures étaient blanches.
- Vous aviez le choix, reprit-il d’une voix laissant deviner qu’il se donnait du mal pour la contrôler, vous l’aviez. Votre collègue les a tué, sans aucune raison, et vous, vous…
- Il n’était pas lui-même, mon garçon ! Il n’était pas…
La folie prit possession de son esprit. Il devenait tout simplement inconscient de ses mouvements. La rage qu’il contenait depuis tant d’années le possédait et, pris d’une poussée d’adrénaline, il colla le bout de sa baguette sur le front de Abelarth, menaçant. Ce dernier transpirait à flot, et ferma les yeux en déglutissant. Günter appuya sur sa peau.
- LA FERME !  JE M’EN FICHE QU’IL AIT ETE BOURRE ! IL LES A TUE ! ET VOUS, VOUS AVEZ LAISSE PASSER CA, SANS RIEN FAIRE. ET TOUT CA POUR QUOI ? PARCE QU’IL ETAIT VOTRE AMI ?
- Je ne pouvais pas incriminer le Ministre de…
- C’EST UN ASSASSIN ! UN MEURTRIER ! Et vous l’êtes autant que lui. Les hommes comme vous ne méritent pas de vivre.
Ses pupilles dilatées baignaient dans des larmes de colère. Il sentait qu’à cet instant, il était capable de mettre fin à la vie de cet homme. Et qu’il n’aurait pas de regret.
- Je vais m’en charger personnellement. Faites vos dernières prières, Abelarth.
- Abelarth !
Une voix étrangère s’éleva dans la plaine. Günter stoppa tout mouvement. Il sursauta et tendit l’oreille, aux aguets. Personne en vue. Les appels étaient lointains, mais ne cessaient de se rapprocher à chaque instant. Le mangemort n’aurait pas le temps de l’achever. Il y avait bien trop en jeu. Il jura, avant de baffer Abelarth. Puis, il se mit à le ruer de coups, comme si sa vie en dépendait. S’il ne pouvait pas le tuer, il aura au moins la conscience plus tranquille. Il prit soin de frapper là où ça pouvait lui être fatal, même s’il savait pertinemment qu’il serait soigné en moins de deux. Lorsqu’il eut fini, il se redressa, épousseta sa cape et encapuchonna son visage, avant de pointer sa baguette vers celui qu’il répugnait tant, et de prononcer à voix basse.
- Oubliette.
Il ne perdit pas une seconde de plus, et transplana. Et à cet instant précis, il jura qu’il sortirait indemne de la bataille et qu’il se vengerait comme il se devait, et qu’importe ce que ça lui coûterait.

ϟ Ton pseudo : // ϟ Ton âge : // ϟ Ton avis sur mumblemumps : j'ai reçu le plus chaleureux des accueils, vraiment merci à tous    le contexte me parle beaucoup et le scénario est un cadeau tombé du ciel, vraiment   J'espère Rp, créé des liens extras et des histoires à couper le souffle avec un maximum d'entre vous.   Günt est dans la place, baby.    ϟ Le mot de la fin : écrire ici.

(HISTOIRE : sept cent mots minimum.)
- Amortentia, tu veux bien arrêter de zapper sur les chaînes ? gémit Karl en se bouchant les oreilles, sourcils froncés. Tu me donnes mal au crâne.
- Oh, pardon chéri, fit l’intéressée, distraite.
- Dis Amy, tu m’entends quand je te parle ? Günt, éteins-moi cette télé s’il te plaît fiston.
Le petit garçon, à peine âgé de cinq ans, savait déjà mieux manipuler les appareils électriques. Pas étonnant. Enfants, ses parents n’avaient pas connu toutes les nouvelles technologies qui commençaient à voir le jour. Günter, lui, était naît dedans, et grandissait avec ces machines. D’un seul geste, il éteignit le petit écran et aussitôt sa mère s’extirpa de sa torpeur.
- Karl ! protesta-t-elle. Je peux savoir ce qui te prend ?
- Je te retourne la question, soupira-t-il. Ecoute, chéri, je sais que tout cela c’est nouveau pour toi. Raison de plus pour ne pas en devenir accro.
- Ne dis pas de sottises, veux-tu. Je ne suis pas accro. Je testais simplement le…
Mais elle fut interrompue dans ses justifications par les lèvres de son mari qui prirent en assaut les siennes. Elle se détendit aussitôt. La scène à laquelle assistait le petit Günter l’écoeurait, et il ne se gêna pas de le faire remarquer. La grimace qu’il affichait fit rire ses parents, qui stoppèrent leur ébat, au plus grand soulagement de leur fils. Ce dernier reprit sa lecture : car oui, il lisait. Etonnant, non ? A cet âge, il était censé à peine apprendre à compter sur ses doigts. Mais pendant que ses camarades profitaient au dehors, il préférait passer des heures et des heures le nez plongé dans un bouquin, à essayer d’en tirer les idées principales. Si ça rendait fier son paternel sa mère, elle, n’aimait pas du tout ça. Elle lui faisait régulièrement des scènes pour qu’il daigne sortir un peu, sociabiliser. Leur situation était comique : ils avaient réellement l’impression d’héberger un adolescent en pleine crise. Heureusement, la personnalité explosive d’Amortentia et la sérénité de Karl se complétaient et s’attelaient à créer ensemble un équilibre pour le petit Günter. »
Amortentia était une sorcière de sang-pur. Elle avait d’ailleurs beaucoup tardé à se confier à son fiancé de l’époque, trop effrayée à l’idée qu’il l’abandonne. Elle avait attendu la veille de leur mariage pour le lui annoncer. Elle s’était alors rendue compte à quel point elle avait sous-estimé son futur-époux : il avait fait preuve d’un calme et d’une ouverture d’esprit incroyable. Il s’était même montré captivé par le monde auquel la femme qu’il aimait appartenait, et auquel leur futur enfant appartiendrait également. Lui, Karl Ludwig, était un directeur d’université, reconnu et apprécié de toute la ville pour ses qualités extraordinaires ; patience, générosité, douceur, gentillesse, intelligence, Karl. Amortentia  travaillait en tant que rédactrice en chef d’une rubrique appelée « Barnabette & Becca ». Tout semblait parfait dans la vie du couple, jusqu’à ce que quelques semaines à peine après leur mariage, ils ne découvrent qu’Amortentia était enceinte. C’était pourtant impossible, ils n’avaient jamais eu de rapport avant la cérémonie, leur religion le leur interdisait. Karl comprit alors que cet enfant n’était pas le sien. Mais avant même de devoir faire face à son époux, Amortentia quitta le pays, prise de panique. Paranoïaque comme elle l’était, elle était persuadée de le perdre, et ne voulait pas avoir à l’affronter et à  voir dans ses yeux le dégoût qu’elle lui inspirait. En apprenant la nouvelle, Karl ne perdit pas une seconde de plus, et se lança à sa recherche. Elle s’était exilée chez ses grands-parents, en Turquie, et il arriva au moment opportun : la grossesse était achevée, le bébé avait naquit, et Amortentia n’avait plus qu’une idée en tête : mettre fin à ses jours. Il la sauva de justesse du pont duquel elle comptait se jeter, sans remords, en lui faisant comprendre qu’il ne lui en voulait pas, qu’il acceptait cet enfant et qu’il ne voulait pas la perdre pour un malentendu pareil. Il la convint de rentrer avec lui en ville. Günter nait, et même si Karl a promis de s’occuper de lui comme son propre fils, il peut sentir sa réticence et les distances qu’il met entre eux. Ca l’a beaucoup affecté. Il s’était mis dans la tête qu’il imposait sa présence et, maintes fois, avait tout comme sa mère tenté le suicide. Jamais il n’avait expliqué pourquoi.
La famille s’installe à Londres quand Günter souffle sa deuxième bougie. L’enfant grandit sous les yeux inquiets de ses parents. Il est beaucoup trop mature pour son âge, si bien qu’à 8 ans il maitrise déjà le piano comme un virtuose et débat à table de sujets politiques. De semaines en semaines, sont cerveau croisse démesurément. Karl et Amortentia ont peur de jusqu’où cela mènerait leur fils. Leur entourage les inquiète avec leurs histoires à la Mozart, « Si votre fils grandit trop vite, il mourra à la même allure. » La voyante qui le prédit est mise derrière les barreaux par Amortentia, qui a d’étroits liens avec des membres du Département de la Justice Magique. De plus en plus, la magie « du quotidien » ennuie le jeune sorcier. Il commence à s’intéresser au côté obscur du surnaturel. Avec le temps et les connaissances assimilées, sa soif de savoir s’accroit et il désire la pratiquer. Pour lui, cette forme de magie ne devrait pas être crainte et bloquée dans son ascension, bien au contraire : tout le monde devrait la pratiquer. Elle devrait même constituer plusieurs matières à elle seule dans l’enseignement du sorcier : l’Histoire de la Magie Noire, Soins aux créatures obscurs, … Cette nouvelle vision du monde sorcier effraie sa mère, et déplait à son père, avec qui il a eu de nombreuses discussions traitant de cela. Si leurs relations étaient déjà conflictuelles, elles n’en deviennent que plus fragiles avec cette histoire. Mais les avertissements de ses parents ne frègnent pas son ascension, et à l’âge de 8 ans il devient déjà maître des potions et grand connaisseur en la matière. A l’école moldu, il avait très peu d’amis, on pouvait les compter au nombre de deux ou trois, dont une fille. Cette fille-là, il en était éperdument amoureux. Car oui, il a déjà atteint un tel degré de maturité à cet âge-là qu’il est en mesure d’éprouver de nobles sentiments. Elle l’inspire pour ses textes, ses poèmes. Elle était son équilibre, et sans même qu’elle ne le sache, elle le motive et le soutient dans tout ce qu’il fait. Mais alors qu’il commençait à discerner une lueur au bout du chemin, que sa vie  commence à avoir un sens, le drame arrive. Et ça le chamboulera, à jamais.
« Le ciel grondait, au dehors. L’obscurité de la nuit empêchait de distinguer les maisons du voisinage, seules leurs silhouettes étaient vaguement perceptibles. Les nuages combattaient les éclairs, mais ils réussissaient toujours à se frayer un passage parmi eux, menaçants. Amortentia, qui était à la fenêtre, déglutit.
- Il semblerait que le ciel ne te soutienne pas dans ton projet de sortie scolaire avec les deuxièmes années, Karl, lança-t-elle en retournant dans le salon.
- J’ai bien peur que je ne doive l’annuler pour le coup, soupira son époux, déçu. Les trottoirs seront probablement inondées demain, regarde aux infos.
- Günt ? le héla sa mère. Tu as des examens demain ?
- Non, maman, répondit-il d’un air absent, plongé dans son livre.
- Tu n’iras pas à l’école, dans ce cas. On est en alerte jusqu’à samedi.
En guise de réponse, le jeune sorcier hocha la tête sans détacher ses yeux de son ouvrage un seul instant, bien trop captivé par le récit. Il relatait de Salazar Serpentard, un grand mage noir de l’histoire, et du conflit légendaire avec ses acolytes. Pourtant, le mystère n’était pas totalement élucidé. Günter avait exploré des dizaines de bouquins traitant sur ce sujet afin d’y voir plus clair et de discerner le vrai du faux. Karl jeta un œil par-dessus l’épaule de son fils et soupira. Il était inutile de lui faire remarquer qu’il gâchait son enfance, Günter était bien trop obstiné. Comme sa mère. A cette pensée, le moldu eut un tendre sourire mélancolique, en tournant son regard amoureux vers sa femme, qui écrivait sur son carnet de notes.
Quand soudain, trois coups assourdissants retentirent à la porte. Les Ludwig sursautèrent, et Amortentia laissa échapper un cri de terreur. Karl lui intima de se taire et se releva lentement. Les rideaux étaient ouverts. Günter s’en approcha à pas de loup, quand sa mère l’arrêta d’un geste de la main et lui ordonna de s’asseoir. Il obtempéra. D’ordinaire, il ne l’aurait pas écouté, mais elle arborait cette expression autoritaire et dangereuse à laquelle personne ne pouvait résister, pas même son mari. En parlant de ce dernier, alors qu’il s’apprêtait à ouvrir la porte, Amortentia lui empoigna le bras à son tour et le tira en arrière.
- Qu’est-ce qui te prend, Amy ? s’étonna Karl qui fut projeté sur le canapé, les yeux écarquillés.
- C’est Montgomery, annonça-t-elle d’un ton grave. Il vient régler un problème du ministère. J’ai été prévenue.
A ces mots, Karl se détendit, mais Günter avait un très mauvais pressentiment. Il posa son livre sans même mettre de marque page et se précipita vers sa mère avant de lui tirer la jupe, le regard inquiet.
- N’ouvre pas cette porte, maman ! la supplia-t-il, le regard implorant.
- Qu’est-ce que tu racontes, poussin ? Je vais juste régler une affaire. Attendez-moi à l’intérieur.
- Tu sors ? s’enquit Karl.
- Oui, inutile de faire entrer cette fripouille à la maison. Je serai de retour dans pas longtemps.
Günter se fit plus insistant et l’arrêta d’une main.
- Günter, laisse ta mère, ordonna son père avant de le soulever de force.
Günt se débattit, mais au même instant, trois autres coups retentirent, et tout à coup, la porte explosa. Deux silhouettes se dessinèrent dans l’ombre, dont une pointait sa baguette vers les Ludwig. Cette dernière portait un grand chapeau sur la tête, et avait deux têtes de moins que l’autre. Aussitôt, Amortentia recula, et se plaça discrètement devant sa famille. De sa main droite, elle chercha sa baguette dans sa poche mais avant même qu’elle ne l’atteigne, un expelliarmus propulsa le bout de bois à l’autre bout de la pièce. Karl déglutit, apeuré, tandis que Günter était figé d’effroi. Amortentia fit un pas en avant, prudente.
- Montgomery ? Qu’est-ce que vous…
Premier coup de feu. La tête de Günter tourne. Le corps de sa mère s’écroule au sol, sur le dos, de sorte à ce qu’il voit ses yeux s’éteindre devant lui. Les iris de la sorcière se mirent à chercher celles de son fils, et quand elle le vit, elle articula, à bout de souffle : « sauve-toi. » Karl hurla de toutes ses forces le nom de sa femme, et abandonna Günter sur le canapé pour se précipiter vers son corps baigné dans une énorme flaque de sang.
- Amy, Amy je t’en prie, regarde-moi Amy, l’implora-t-il d’une voix rauque en la secouant énergiquement, les yeux baignés de larmes de désespoir.
Second coup de feu.
Devant les yeux de Günter, son père se figea. Tous ses ports semblaient se solidifier, et il perdit sa teinte d’un naturel pêche. Le souffle coupé, il s’effondra sur le corps de sa femme. A eux deux, ils formaient désormais une croix. Leurs yeux étaient grands ouverts, et dans son dernier souffle, Karl s’empara de la main de la femme qu’il aimait. Ensemble, ils rendirent l’âme.
Sous état de choc, Günter n’entendit pas les deux hommes quitter la maison. Il n’arrivait toujours pas à réaliser. Tout s’était passé si vite. Hébété et incapable d’esquisser le moindre mouvement, les membres tremblants, ses genoux flageolèrent, et il s’affala au sol. Il commençai à manquer d’air et son front scintillait de sueur à la lumière de la lampe. Comme pour répondre à son désespoir, un éclair foudroyant brisa le silence et dirigea sa lueur vers les corps inertes de ses parents. Lentement, il se baissa et posa sa joue contre la poitrine de sa mère. Il s’allongea à leur côté, pris la main de sa mère dans les siennes, et se recroquevilla sur lui-même. Malgré son avance mental par rapport aux autres, à cet instant, il semblait n’être qu’un pauvre garçon, petit, frêle, au regard dévasté et au cœur brisé. Le jeune sorcier n’arrivait toujours pas à concevoir que ses parents l’avaient laissé. Qu’ils avaient été assassiné. Il pensait être déjà suffisamment fort émotionnellement pour faire face à n’importe quelle situation. Ce soir-là, il regretta de s’être surestimer. Et jamais plus il ne le ferait.
- Bonne nuit, papa. Bonne nuit, maman.
Mais en vain. Les âmes de Karl et Amortentia Ludwig avaient fusionné entre elles et étaient déjà en route pour le pays dont on ne revient pas. »
Après cela, Günter changea du tout au tout. Il plongea dans une sorte de dépression qui ne présentait pourtant aucune caractéristique physique, si ce n’était la neutralité qu’il arborait en toute circonstance ou son hobbit pour les vêtements de couleur noir. Mais mentalement, il n’était plus du tout le même. C’était comme une fleur privée de soleil et promise à une nuit éternelle. Il fut placé dans un orphelinat à Breelitz. Il vécut extrêmement mal la séparation de la fille qu’il aimait, il n’avait même pas eu l’occasion de lui dire au revoir. Il ne reçut sa lettre pour Poudlard que la veille. Un de ses « camarades » la lui avait caché et l’avait ouverte. Il subit un oubliette de la part de McGonagall en personne. Le jeune allemand l’empoisonnera lors de sa cinquième année, à son retour à l’orphelinat pour les vacances de Noël. Il avait subi l’humiliation. On se moque de lui, parce qu’il s’est retrouvé sans fourniture pour la première semaine d’école, mais la scolarité s’empresse de lui organiser une excursion au Chemin de Traverse. Néanmoins, ça n’améliore pas sa réputation. Il demeure un solitaire, beaucoup de sorciers de son âge si ce n’est plus tentent de sympathiser avec lui, mais il refuse toute avance. Il se retrouve à Serpentard, ce qui n’étonne personne. C’était un très beau jeune homme, populaire au sein de la gente féminine pour son charisme et son allure de prince des ténèbres, mais aucune ne l’intéresse : il est toujours obsédé par son amour d’enfance. Il lui écrit des lettres qu’il brûle chaque dimanche dans la cheminée. Parallèlement à ses études, il continue son apprentissage de la magie noire. Il affine ses connaissances en la matière par lui-même, passe des nuits à l’étudier sous toutes ses facettes, s’enfonce peu à peu davantage dans la fascination. Il finit sa scolarité, obtient un « Efforts exceptionnels » dans toutes les matières aux BUSES et réussit haut-la-main ses A.S.P.I.Cs. Il rejoint un laboratoire de recherche de magie noire à Manchester, où il est le bras droit d’un grand historien et chercheur, et assassine ce dernier. Ainsi, il prend sa place. C’est au cours d’une réunion qu’il entend parler de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom et de ses agissements. Intrigué, il tente d’en apprendre davantage, et use de son charme pour faire parler une sorcière très informée sur le sujet. Déterminé à rejoindre les rangs de mage noir qui semble être sur la même longueur d’onde que lui, il quitte son job deux ans après l’obtention du poste, c’est-à-dire l’âge de 20 ans, pour se joindre aux rangs du mage noir. Il gagne sa confiance et celle de ses acolytes. Son talent d’orateur est reconnu de tous, c’est un sorcier fin, astucieux, humble et objectif, performant dans tous les domaines.  Il représente un réel atout pour le côté obscur. Il se sent enfin dans son élément, mais ne tisse que peu de lien. Il demeure interdit sur tout ce qui concerne sa vie privée, on ne le connait que par sa seconde identité : Amadeus. C’est ce qui lui a permis de ne pas se faire arrêter, qu’importe ce que les mangemorts derrière les barreaux aient pu dire sur lui à leur procès.
Quand Voldemort tombe, Günter retourne à Beerlitz. Il construit construit sa propre tanière souterraine sous une colline à la périphérie de la ville, où il poursuit ses recherches sur la magie noire. Il reçoit plusieurs offres lui proposant de faire de son laboratoire personnel de recherche un business, mais il refuse : la magie noire, pour lui, est une religion, une passion. Il n’y croit pas simplement : il a la foi.
A l’âge de 30 ans, on lui propose un poste à Pré-Au-Lard, qui n’a rien à voir avec sa profession : mais le secteur est particulièrement intéressant pour ses recherches. La biodiversité est au rendez-vous, et il lui est plus facile de s’informer. De plus, il sent que quelque chose d’étrange se trame. Avant de quitter Beerlitz, il se renseigne : effectivement, on parle d’une étrange épidémie. Les symptômes sont familiers à Günter, qui n’attend pas un jour de plus et se rend sur le terrain, déterminé à en savoir davantage et à mener sa propre enquête.
Concernant Atos :
Günter, c'est une sorte de détraqueur. Il prend des vies pour nourrir son égo personnel. Tout au long de sa carrière de mangemort, il enrôle les âmes les plus naïves et les plus influençables dans son camp. Il embobine ses victimes avec des mots rassurants, des promesses d'avenir, de pouvoir, de gloire, et il n'en est pas une qui ne céda pas et ne devint pas mangemort à son tour. Hormis Atos. Quand ils se sont rencontrés, Günter a vu en lui un mangemort né. Il avait du potentiel, du courage, de l'intelligence et même si aujourd'hui il le niera de tout son être, il était destiné à la magie noire. Alors, Günter l'a pris sous son aile. Tout semblait couler à merveille au départ, l'apprenti apprenait vite du maître et ce dernier ne cessait d'avoir foi en lui chaque jour un peu plus... Jusqu'à ce qu'il ne découvre que le monde de Günter n'intéressait pas Atos. Il ne voulait pas abdiquer. Günter en fut profondément frustré. C'est un collectionneur, et Atos était une pièce qu'il lui fallait à tout prix dans son exposition. Et là, qu'apprenait-il ? Que ça ne l'intéressait pas ? Il n'abandonna pas, et tenta par tous les moyens de le faire sombrer davantage de sorte à ce que la magie noire le marque d'elle-même, mais Atos était tenace. Néanmoins, Günter réussit sa mission à moitié : il laissa sa trace en Atos, une trace noire qui bouleversa sa vie à jamais. Lors de la Grande Bataille, ce fut avec une immense déception qu'il observa son ancien-apprenti se battre dans les deux camps. Cependant il sait que ce n'est plus qu'une question de temps pour qu'Atos sombre dans le côté obscur. Il est déjà sur les rails, il ne fait que freiner, mais la magie noire est une montagne d'angle aigu, et il suffira que Günter parvienne à percer ses défenses et à donner de l'élan à son wagon pour qu'il la dévale en chute libre.